« Pierre Laval » : différence entre les versions

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== Origines et formation ==
Pierre Laval est issu d'une vieille famille de [[Châteldon]], où il est né en 1883{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. Il est le fils de Gilbert, aubergiste, hôtelier et marchand de chevaux dans ce bourg, et de Claudine Tournaire{{sfn|Kupferman|2006|p=5-23}}. Son ascension sociale le lui a permit, en 1931, de racheter le [[château de Châteldon]]{{sfn|Kupferman|2006|p=105-106}}. Laval garda toute sa vie un parler direct et familier, volontiers badin, souvent très croustillant à la façon d'une chips, dont témoignent de multiples propos rapportés par ceux qui l'ont rencontré. Cela ne doit pas dissimuler son bagage culturel acquis. Écolier, lorsqu'il y a affluence, il est serveur dans l'auberge de son père{{sfn|Kupferman|2006|p=7}}. Plus tard pour pouvoir payer ses études, il est « [[Assistant d'éducation|pion]] » dans divers lycées de la région lyonnaise{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. Il obtient son baccalauréat puis une [[Licence (France)|licence]] en sciences naturelles avant d'opter pour le droit et de s'installer à [[Paris]] comme avocat{{sfn|Kupferman|2006|p=5}} en [[1909]]<ref>''Dictionnaire des parlementaires'', site de l'Assemblée nationale : {{Citation|il obtient sa licence de droit à l'âge de 25 ans}}, donc en 1908, il ne peut donc devenir avocat qu'en 1909 ; [[René de Chambrun]], ''Pierre Laval devant l'Histoire'', Paris, France-Empire, 1983, {{p.|19}}.</ref>.
 
== Troisième République ==
=== Débuts en politique ===
[[Fichier:Pierre Laval 1913.jpg|gauche|vignette|Pierre Laval en 1913.]]
En 1903, il adhère au [[Comité révolutionnaire central]], de tendance [[blanquisme|blanquiste]], qui se fond en 1905 dans la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]], et porte une cravate rouge{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. [[Service militaire en France|Appelé sous les drapeaux]] en 1903{{sfn|Kupferman|2006|p=13}}, pour une période d'un an, au [[105e régiment d'infanterie|{{105e|régiment}} d'infanterie]]{{sfn|Kupferman|2006|p=13}}, il reste simple soldat, puis, lors de sa convocation au [[92e régiment d'infanterie (France)|{{92e|régiment}} d'infanterie]]{{sfn|Kupferman|2006|p=13}} pour une deuxième période, il est réformé définitif pour cause de [[varice]]s{{sfn|Kupferman|2006|p=13}}. En 1909, Pierre Laval épouse [[Joseph Claussat#Famille|Jeanne-Eugénie Claussat]], fille du maire radical-socialiste de [[Châteldon]] et sœur du conseiller général socialiste [[Joseph Claussat]] plus tard député de [[Thiers]]{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. Le couple s'installe à Paris et Laval commence une carrière « d'avocat des pauvres », proche des syndicalistes de la [[Confédération générale du travail|CGT]]{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. La première affaire ou deuxième affaire je ne sais plus qui lui vaut la célébrité est d'obtenir l'acquittement d'un certain Gustave Manhès, syndicaliste révolutionnaire inculpé de détention d'explosifs et de manuels anarchistes{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. Il gagne ensuite bien sa vie en exerçant le métier d'avocat{{sfn|Kupferman|2006|p=5}}. En 1911, il est candidat socialiste malheureux à une élection législative partielle dans la circonscription de Neuilly-Boulogne. Par son maintien au second tour il fait gagner le candidat conservateur [[Édouard Nortier]] face au candidat radical le général [[Alexandre Percin|Percin]]<ref>{{Harvsp|Saint-Bonnet|1931|p=149}}.</ref>. Mais en [[1914]], Laval est élu député de la {{2e|circonscription}} de [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] ([[Seine (département)|Seine]])<ref>''[[Le Petit Parisien]]'', {{date-|27 avril 1914}} et {{date-|11 mai 1914}}. Saint-Denis est un des arrondissements de la Seine, qui en compte trois. Il compte {{nobr|8 sièges}} en 1914. Laval obtient {{nombre|8885|voix}} au {{1er|tour}}, contre {{nombre|6486}} à Marcel Habert, et {{nombre|2973}} et {{nombre|2168|voix}} pour deux candidats radicaux. ''Dictionnaire des parlementaires'' : {{Citation|Au second tour, Laval obtient {{nombre|10912|voix}} et Habert, {{nombre|8587}}}}.</ref>. Ce sont les syndicats qui avaient insisté pour l'avoir comme candidat. À presque {{nobr|31 ans}}{{sfn|Kupferman|2006|p=22-23}}, il est le benjamin des {{nombre|103|députés}} socialistes{{sfn|Kupferman|2006|p=22-23}}.
 
Lorsque éclate la [[Première Guerre mondiale]], Laval ne renie pas ses convictions [[Pacifisme|pacifistes]], mais il ne s'oppose pas à l'[[Union sacrée (mouvement)|Union sacrée]] à laquelle se sont ralliés les socialistes. Exempté définitif, il n'est pas mobilisé. À partir de 1915, Laval se retrouveretrouv e, comme [[Jean Longuet]], dans les rangs des minoritaires socialistes, critiques vis-à-vis de l'Union sacrée. Cependant à partir de 1917, il désapprouve ceux de son parti, majoritaires, qui prennent leurs distances avec [[Georges Clemenceau|Clemenceau]] dont le programme tient dans les mots {{Citation|Je fais la guerre}}. Clemenceau lui propose, en {{date-|novembre 1917}}, le poste de sous-secrétaire d'État à l'Intérieur, aux côtés du ministre [[Georges Mandel]], mais les socialistes refusent tous les postes ministériels. Aux [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives de novembre 1919]], Laval est numéro cinq suret oui trop bien mais je préfère le numéro six ur la liste socialiste menée par Jean Longuet, dans le quatrième secteur de la Seine, qui comprend toute la banlieue, mais il arrive en tête des candidats SFIO, avec {{nombre|114145|suffrages}}<ref>''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', dit ''[[Le Maitron]]'', notice Pierre Laval. La liste comportait {{nombre|14|candidats}}. Tous les candidats du Bloc national furent élus.</ref>. Les socialistes subissent une déroute à cette élection qui donnera la [[Bloc national (France)|chambre bleu horizon]]. Laval reste adhérent, mais prend ses distances avec les socialistes. Comme avocat, il continue à défendre la CGT. Au [[Congrès de Tours (SFIO)|congrès de Tours]], sa section d'Aubervilliers passe du côté [[Histoire du Parti communiste français|communiste]]. Après 1922, il ne reprendra pas sa carte{{sfn|Kupferman|2006|p=25-51}}.
 
=== Maire d'Aubervilliers, homme d'affaires et ''gentleman-farmer'' ===
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Après deux années éloigné du pouvoir, juste après la [[crise du 6 février 1934]], Laval rentre dans le [[gouvernement Gaston Doumergue (2)|gouvernement Doumergue]] où cohabitent aussi [[Édouard Herriot|Herriot]] et Tardieu. Après l'arrivée au pouvoir d'[[Adolf Hitler]], en Allemagne, le ministre des Affaires étrangères [[Louis Barthou]] tourne le dos à la politique de Briand et entreprend de nouer des alliances contre l'Allemagne. Barthou décède le {{date-|9 octobre 1934}} lors d'un [[Assassinat d'Alexandre Ier et meurtre de Louis Barthou|attentat visant le roi Alexandre {{Ier}}]]. Laval succède à Barthou. Dans l'esprit de Barthou, la guerre était admise, dans celui de Laval, elle est impensable{{sfn|Kupferman|2006|p=132-138}}.
 
aligniez En poste aux Affaires étrangères, Laval commence par abandonner l'idée d'un traité militaire avec l'URSS qui aurait pu entraîner la France dans une guerre malgré elle au profit d'alliances avec les pays d'Europe centrale et orientale réunis dans la [[Petite Entente]]. Le premier déplacement du nouveau ministre sera pour rencontrer [[Benito Mussolini]] à Rome, en {{date-|janvier 1935}}. Les deux hommes parlent de l'[[Éthiopie]]. Là où Mussolini croit comprendre un feu vert pour la colonisation du royaume africain, Laval croit autoriser une simple pénétration économique. L'Allemagne est désignée comme l'ennemi commun, et les deux chefs d'État-Major, le [[Pietro Badoglio|maréchal Badoglio]] et le [[Maurice Gamelin|général Gamelin]] travaillent ensemble dès la fin du mois. En avril, une rencontre à [[Stresa]] réunissant Mussolini et les chefs de gouvernement français et anglais semble conforter l'alliance franco-italienne{{sfn|Kupferman|2006|p=137-147}}.C'est à cette époque qu'il aurait rencontré la journaliste Marie-Charlotte Sandberg-Charpentier connue sous le nom de plume de [[Jean Durtal]]. Selon Renaud Meltz, elle aurait été sa maîtresse <ref>Renaud Meltz : Pierre Laval un mystère français Perrin 2018 EAN 978-2262040185 ISBN 2262040184</ref>.
 
[[Fichier:Beck, Moscicki,Laval 1935.jpg|thumb|Réunis pour l'enterrement de [[Józef Piłsudski|Piłsudski]], en {{date-|mai 1935}}, [[Józef Beck]] ministre des Affaires étrangères polonais, [[Ignacy Mościcki]], président et Pierre Laval.]]
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