« Boris Zaborov » : différence entre les versions

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{{À wikifier|date=janvier 2019}}
{{À sourcer|date=janvier 2019}}
{{Travail inédit|date=janvier 2019|Cet article peut contenir}}
{{CV|date=janvier 2019}}
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| lieu de décès =
| nationalité = française
| activités = [[Peinturepeinture]], [[sculpture]], [[gravure]], [[scénographie]]
| autres activités =
| formation = Académies des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et de Moscou
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- Académicien d'honneur de l'Accademia delle Arti del Disegno de Florence depuis 2018.
| œuvres principales =
| compléments = photo Martine Franc
}}
 
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=== Famille ===
Boris Zaborov vit le jour à Minsk en 1935 dans la famille du peintre {{Lien|langue=en|fr=Avraam Zaborov}}, né en 1911 à Liozno, dans la région de [[Vitebsk]], et mort en [[Israël]] en 1987. Sa mère Esfir Rappaport-Zaborova était originaire de Pologne. Ensemble, ils eurent quatre enfants. Deux d'entre eux, Génia et Vitia, moururent en bas âge.
 
Boris Zaborov est marié à Irina Bassova, poète de langue russe et journaliste. Irina est la fille de Ludmilla Bornstein (1914-1961) et du poète russe [[Boris Kornilov]] (1907-1938)<ref>https://www.svoboda.org/a/24449090.html</ref>, condamné à mort et fusillé à [[Leningrad]] en 1938 durant la [[Grande Purge|Grande Terreur]]<ref>{{Lien web|langue=ru|titre=Корнилов Борис Петрович|url=https://bessmertnybarak.ru/Kornilov_Boris_Petrovich/|site=Бессмертный барак|consulté le=2019-01-09}}</ref>. Irina a été élevée par le deuxième mari de Ludmilla Bornstein, le peintre {{Lien|langue=ru|fr=Басов,_Яков_Александрович}} (1914-2004) qui lui a donné son nom<ref>{{Lien web|langue=ru|titre=Дочь: поэт Ирина Басова, дочь Бориса Корнилова|url=https://www.svoboda.org/a/2219273.html|site=Радио Свобода|consulté le=2019-01-09}}</ref>.
Au premier jour de la guerre, Avraam aida sa femme Esfir et leurs trois enfants à quitter [[Minsk]] en feu. Il s’engagea dans l'armée et fit la guerre jusqu’au bout. Les parents d'Esfir, ainsi que son frère et ses sœurs, ne parvinrent pas à quitter Minsk et périrent dans le [[Ghetto de Minsk|ghetto]]. En 1946, la famille revint dans la ville détruite.
 
Boris Zaborov est marié à Irina Bassova, poète de langue russe et journaliste. Irina est la fille de Ludmilla Bornstein (1914-1961) et du poète russe [[Boris Kornilov]] (1907-1938)<ref>https://www.svoboda.org/a/24449090.html</ref>, condamné à mort et fusillé à [[Leningrad]] en 1938 durant la [[Grande Purge|Grande Terreur]]<ref>{{Lien web|langue=ru|titre=Корнилов Борис Петрович|url=https://bessmertnybarak.ru/Kornilov_Boris_Petrovich/|site=Бессмертный барак|consulté le=2019-01-09}}</ref>. Irina a été élevée par le deuxième mari de Ludmilla Bornstein, le peintre {{Lien|langue=ru|trad=|fr=Yakov Bassov}} (1914-2004) qui lui a donné son nom<ref>{{Lien web|langue=ru|titre=Дочь: поэт Ирина Басова, дочь Бориса Корнилова|url=https://www.svoboda.org/a/2219273.html|site=Радио Свобода|consulté le=2019-01-09}}</ref>.
 
Boris Zaborov et Irina Bassova ont eu deux enfants : Marina Zaborova, chercheuse en biologie et [[Kirill Zaborov]], compositeur de musique. Le frère cadet de Boris Zaborov, Mikhaïl Zaborov, né en 1938, est philosophe, historien d'art et critique d'art.
 
=== Formation artistique ===
Boris Zaborov acquiert les bases de son savoir-faire dans l’atelier de son père Avraam Zaborov. En 1949, à l'âge de quinze ans, il entre à l'École d’art de Minsk. Son maître, Sergueï Katkov<ref>{{Lien web|langue=ru-RU|titre=Художник Катков Сергей Петрович. Картины, воспоминания Вячеслава Игнатенко|url=https://www.na-vasilieva.ru/moj-uchitel-katkov-sergej-petrovich/|site=Наталья Алексеевна Васильева|date=2014-03-18|consulté le=2019-01-09}}</ref>, joue un grand rôle dans sa formation<ref>{{Lien web|titre=Сергей Катков: где и как жил выдающийся педагог, воспитавший плеяду белорусских художников и архитекторов {{!}} Столичное телевидение - СТВ|url=http://www.ctv.by/sergey-katkov-gde-i-kak-zhil-vydayushchiysya-pedagog-vospitavshiy-pleyadu-belorusskih-hudozhnikov-i|site=www.ctv.by|consulté le=2019-01-09}}</ref>. En 1954, à la sortie de cette école, Boris Zaborov part pour Leningrad où il entre à {{Lien|langue=en|trad=|fr=lycée artistique de Leningrad affilié à l'Académie Répine}}.
 
De 1955 à 1957, il étudie à {{Lien|langue=ru|trad=|fr=l'Académie des Beaux-Arts du nom de Répine}} à Leningrad (Institut de peinture, sculpture et architecture). De 1957 à 1961, il poursuit sa formation à l'{{Lien|langue=ru|trad=|fr=l'Académie des Beaux-Arts du nom de Sourikov}} à Moscou dans la classe du Professeur {{Lien|langue=ru|trad=|fr=Mikhaïl Kourilko}}. En 1961, Boris Zaborov soutient son diplôme de fin d’études sous la direction du Professeur {{Lien|langue=ru|trad=|fr=Pavel Petrovitch Sokolov-Skalia}}. Les académies des Beaux-Arts de Leningrad et de Moscou étaient les institutions artistiques supérieures les plus prestigieuses d'Union soviétique.
 
=== Première carrière ===
Après ses études, Boris Zaborov revint à Minsk avec son épouse. Mais il ne pouvait ni ne voulait se rallier au courant officiel. Comme beaucoup de ses confrères, il trouva refuge dans le domaine du livre. Il fut admis à l'{{Lien|langue=en|trad=|fr=Union des Artistes d'Union soviétique}}, ce qui lui assura un certain statut social.
 
Boris Zaborov acquit une réputation en tant qu'artiste du livre, dans son pays comme à l'étranger. Les plus grandes maisons d’édition de la capitale faisaient appel à sa collaboration. Durant de nombreuses années, il réalisa et illustra des dizaines de livres, aussi bien d’auteurs russes que de grands classiques étrangers.
 
Très conscient du fait qu'un illustrateur est toujours secondaire par rapport au texte littéraire, Boris Zaborov chercha d'autres moyens de s'affirmer. À cette période se rattachent ses nombreuses gravures, ainsi que des travaux pour le théâtre.
 
=== Émigration en France ===
Le climat ambiant en Union soviétique, la stagnation du régime de Brejnev et l’insatisfaction de l'artiste en termes de création l’amènent à prendre la décision de quitter son pays. En fin d’année 1980 Boris Zaborov émigre avec sa famille et s'installe à Paris, se consacrant exclusivement à la peinture.
 
<br />
 
== Peinture et sculpture ==
 
=== Expositions personnelles dans des galeries ===
Dans les années 1980-1990 des expositions personnelles ont lieu dans des galeries Europe, de France, des États-Unis, du Japon.
==== Galerie Claude Bernard ====
À Paris, la peinture de Boris Zaborov retient l'attention de la galerie Claude Bernard, l'une des plus grandes galeries parisiennes. C'est là qu'a lieu, en 1983, la première exposition personnelle de l'artiste<ref>{{Lien web|titre=BIOGRAPHIE - Galerie Claude Bernard|url=https://www.claude-bernard.com/artistes-2/boris-zaborov-menu/183-artistes/zaborov/biographie-z|site=www.claude-bernard.com|consulté le=2019-01-10}}</ref>. À cette occasion, il se lie d’amitié avec les célèbres collectionneurs anglais Lisa et [[:en:Robert_Sainsbury|Robert Sainsbury]].
 
{{citation bloc|Après la première exposition dans la galerie Claude Bernard, Zaborov est tout naturellement entré dans la vie artistique parisienne... <…> On a remarqué son langage artistique très personnel. Ses tableaux sont habités par des personnages divers. Les uns auraient pu vivre à l’époque de Vélasquez, d’autres quelque part en Europe de l’Est, les troisièmes dans le Pétersbourg ou le Paris d’antan. En peinture, chaque situation donnée suppose une lente empathie. Alors le spectateur ressentira la poésie et la magie du monde de cette peinture.|Vassili Rakitine, critique d’art}}
 
{{citation bloc|… Simplicité des thèmes. Richesse des images traitées avec sobriété. Originalité discrète des techniques et matériaux utilisés. Boris Zaborov prépare les voies de l’avant-gardisme de demain parce qu’il n’est ni classique ni d’avant-garde. Il est ailleurs …|Monographie. Camille Stanque. Éditions Enrico Navarra, 1990}}
 
==== Prix de la ville de Darmstadt ====
 
En 1983, Boris Zaborov reçoit le Prix de la ville de Darmstadt (Allemagne), décerné chaque année à un artiste européen. Ses clauses comportent une exposition personnelle dans un musée de la ville et l'édition d'un catalogue. L'exposition a lieu en 1985 au musée [[Mathildenhöhe]]. Ce fut la première exposition de Boris Zaborov dans un musée occidental.
 
{{citation bloc|Avec sa peinture qui ressemble à des photographies, qui elles-mêmes ressemblent à la peinture, Zaborov crée des lieux de représentation qui s’interpénètrent et dont la profondeur n’est pas rendue par l’illusion mais par la réflexion. Dans une atmosphère où règne un silence évident, les formes humaines qui surgissent deviennent éloquentes : sans parler elles relatent les certitudes et les doutes de la vie. Finalement, tout ce qui n’était qu’apparence devient limpidité en raison de la vérité qui se cachait derrière elle.|Bernd Krimmel. Catalogue Mathildenhöhe, Darmstadt, 1985}}
 
==== Palais de Tokyo à Paris ====
En 1989, au [[Palais de Tokyo (centre d'art contemporain)|Palais de Tokyo]] à Paris, a lieu sa troisième rétrospective. Ces expositions ont déterminé la place de Boris Zaborov dans le paysage culturel européen.
 
{{citation bloc|…Je pense sincèrement que le travail de Boris est une des œuvres importantes de cette dernière décennie. Après qu’il ait été nécessaire à des courants historiques et décisifs de peinture d’évacuer la figuration pour développer et porter plus loin les caractéristiques autonomes de la forme, de la matière ou de la couleur, Boris est un des ceux qui aujourd’hui semblent capables de faire le lien entre ce qu’il y avait de plus profond dans l’aventure figurative, affinée par des siècles de peinture, et les apports les plus subtils dans la matière qui ont été le fruit des courants abstraits. C’est en ce sens, et bien que ses toiles éveillent un sentiment délicat d’intemporalité et d’effacement du temps que son importance historique est précisément fondée.|Alain Kleinmann, artiste}}
==== Autres expositions personnelles ====
 
* 1985 : Galerie Claude Bernard, New-York, États-Unis.
* 1986 : Galerie Art Point, Tokyo, Japon.
*1991 : Galerie Mann, Paris, France.
* 1991 : Galerie K., Paris, France.
* 1991 : Galerie K., Amsterdam. Pays-Bas.
* 1991 : Galerie Art Point, Tokyo, Japon.
* 1992 : Galerie Patrice Trigano, FIAC, Grand Palais, Paris, France.
* 1992-1993 : Galerie Patrice Trigano, Paris, France.
* 1994 : Galerie Patrice Trigano, FIAC, Paris, France.
* 1996 : Galerie Enrico Navarra, Paris, France.
* 1997 : Galerie O'Hara, New-York, États-Unis.
 
Dans les années 2000 des expositions personnelles ont lieu dans de nombreuses galeries de France, d’Italie, du Japon, notamment :
 
*2001 : Galerie Art Point, Tokyo, Japon.
*2005 : Galerie Vallois, Paris, France.
*2006 : Galerie Vallois, Paris, France.
*2007 : Galerie Officina d’Arte, Vérone, Italie.
*2007 : Galerie Vallois, Paris, France.
*2014 : Peinture, sculpture et estampes, Galerie Fridman-Valois à New York, Etats-Unis.
*2015 : Exposition "Les estampes". Les photographies au théâtre "Atelier de Piotr Fomenko" à Moscou, Russie.
 
<br />
 
=== Expositions personnelles dans des musées ===
==== Musée des beaux-arts Pouchkine à Moscou.====
 
En 1993 Boris Zaborov accepte l’invitation du [[Musée Pouchkine]], où a lieu en juin 1995 une grande rétrospective de son œuvre. C’est la première exposition consacrée par le musée à un artiste russe appartenant à la troisième vague de l’émigration. De Moscou, l’exposition va à Saint-Pétersbourg, dans la salle du « Manège ». C’est là l’occasion du premier retour de Boris Zaborov en Russie après son émigration.
 
{{citation bloc|… Dans ses toiles d’un gris argenté, le vide – espace naturel de ses héros – joue un rôle particulier, souligné encore par un format le plus souvent oblong. Entre les figures et cet espace surgit un champ énergétique. Saturant l’entière surface du tableau, il intensifie l’énergie psychologique du regard du personnage dirigé vers l’espace. Un rôle important revient de même aux différents détails de la nature morte, soigneusement choisis. Le fragment de colonne, le ficus ou un palmier en pot auprès desquels est placé le personnage sont tout à la fois pour l’artiste les attributs de l’atelier du photographe et des signes d’éternité, de la permanente germination, dans « son » existence d’aujourd’hui, d’une autre vie, enfuie. « Ce double » code imprègne la peinture de Zaborov du mystère qui toujours accompagne le sentiment de la fragilité de l’être.|Catalogue d’exposition. Marina Bessonova. Conservateur au Musée d’État Pouchkine}}
 
==== Musée russe et Galerie Tretiakov à Moscou ====
En 2004 ont lieu des expositions rétrospectives de Boris Zaborov au [[Musée Russe]] à Saint-Pétersbourg et à la [[Galerie Tretiakov]] à Mosco
 
{{citation bloc|Sans doute est-ce l’exposition de Boris Zaborov à la Galerie Tretiakov qui, ces derniers temps, m’a fait la plus forte impression. Ses travaux viennent comme en contrepoint de tout l’art qui est considéré de nos jours comme « actuel ». Il vit réellement ce qu’il fait.|Alexandre Bakchi, compositeur. Revue « Itogi », juillet 2004}}
==== Musée de la Monnaie à Paris ====
 
Ses inquiétudes au sujet du destin du livre comme objet de culture incitent Boris Zaborov à créer sa « Bibliothèque de livres de bronze » dont l’exposition sous le titre « Livres éternels » eut lieu fin 2006 au Musée de La Monnaie à Paris. C’est lors de cette manifestation qu’a été présenté le projet d’un monument.
Ce monument en bronze de quatre mètres, intitulé par l’artiste « l’Écriture et Le livre », prit place en 2007 dans le parc de l’Institut « Technion » à Haïfa, en Israël. Cette installation a été réalisée avec la collaboration des architectes Michael Seltzer et Shaul Kaner. Une variante de dimensions réduites se trouve au Musée d’Art de « La Piscine » à Roubaix. France.
 
{{citation bloc|… Depuis ma découverte de l’œuvre de Zaborov, l’activité de cet artiste s’est encore orientée vers un autre genre qui présente une valeur esthétique en soi et, pareillement à sa peinture incarne un sens historique et culturel très important. Il s’agit de sculpture originale dont le thème n’est plus l’homme ou l’animal mais le livre ancien. L’artiste révèle dans ce genre une originalité qui, assurément, n’est pas une recherche de « l’originalité pour l’originalité » si répandue au XXe siècle et devenue pour son malheur la valeur presque unique de l’art moderne, mais une approche nouvelle d’un problème important de la culture : à travers les images exprimer notre attitude à l’égard du livre …|Moïse Kagan, Professeur à l’Université de Saint-Pétersbourg}}
==== Galerie des Offices à Florence ====
En 2004-2005 Boris Zaborov participe à l’exposition « l’Autoportrait du XXe siècle » au [[Musée du Luxembourg]] à Paris<ref>[http://www.senat.fr/evenement/moi/oeuvres.html Sénat: exposition "Moi ! Autoportraits du XXe siècle"]</ref>, exposition qui a été ensuite présentée à la [[Galerie des Offices]] à Florence.
 
Principalement consacrée à l’art ancien, les deux tiers de la collection se composant de peintres de la Renaissance au {{s-|XVIII}}, la Galerie des Offices a décidé d’enrichir son patrimoine contemporain par un tableau de Boris Zaborov « L’artiste et son modèle » (1998)<ref>[http://www.connaissancedesarts.com/peinture-sculpture/actus/boris-zaborov-aux-offices-de-florence-39846.php Connaissance des arts: Boris Zaborov aux Offices de Florence]</ref>. La dernière acquisition d’un peintre français remonte à 1956, avec un autoportrait de [[Marc Chagall]].
 
En 2008, le tableau de Boris Zaborov « Le peintre et son modèle » entre dans la collection du Musée. Pour marquer l’événement, durant deux semaines le tableau est exposé au public comme « Exposition d’un tableau unique », avant de trouver sa place dans le « [[Corridor de Vasari]] », cette célèbre collection d’autoportraits considérée comme le « temple » des autoportraits.
Dans la presse italienne cette acquisition fut perçue comme un évènement important dans le monde muséal.
 
Le 4 février 2008, la direction de la Galerie des Offices présente officiellement, en présence de l’artiste, à la presse et aux autorités muséales italiennes l’œuvre ainsi acquise. Dans son discours célébrant l’entrée du tableau, Giovanna Giusti, conservatrice de la collection des autoportraits du « Couloir de Vasari », déclare :
 
{{citation bloc|Ce n’est pas sans raison que « Le peintre et son modèle » a été exposé à Florence à côté de l’autoportrait de Morandi. Images muettes, solennelles et sans apprêt de deux artistes qui, précisément, expriment en peinture et de façon jumelle ce dialogue des âmes et non des gestes. <…> On ne manque pas d’être frappé par la cohérence d’une forme et d’un contenu par lesquels Zaborov révèle sa forte personnalité lyrique. S’y ajoute une maîtrise technique qui force l’admiration par son aisance et son naturel, qu’il s’agisse du pinceau ou de l’encre, comme de l’acrylique, du pastel, ou du crayon. …}}
 
==== Musée national des beaux-arts de Biélorussie ====
En 2010 à Minsk, dans la patrie de l’artiste, au [[Musée national des beaux-arts de Biélorussie]] a lieu une grande exposition rétrospective de Boris Zaborov<ref>[http://artmuseum.by/eng/news/2010/boris-zaborov Artmuseum.by]</ref>.
Cette exposition marque le retour triomphal de Boris Zaborov dans une patrie qu’il avait dû quitter trente ans plus tôt.
 
== Reconnaissance ==
{{citation bloc|Dans le paysage de l'art contemporain, l'œuvre de Boris Zaborov, artiste d'origine biélorusse vivant en France depuis de nombreuses années, occupe une place singulière. Mettant en relation les thèmes du souvenir et des lieux d'enfance avec une sensibilité nostalgique, il ne cherche pas à exhiber sa modernité, et atteint l'universel.|Michel Raineri, Ambassadeur de France en Biélorussie, Catalogue d’exposition à Minsk, 2010}}
{{section à sourcer|date=janvier 2019}}
{{citation bloc|… Comme Chagall, passé lui aussi par les écoles d’art et le milieu artistique de Saint-Pétersbourg et de Moscou, tous deux font à la mémoire une place centrale dans leur œuvre. De la présence de l’homme au monde, Boris Zaborov réunit et conserve les traces avec les savoir-faire de l'ethnologue et de l'entomologiste, avant d'en faire la matière de ses tableaux. Le peintre les appelle « des îlots de paix. Ce sont des manuscrits, des livres et des archives que l’on ne brûle pas, des cultures entières recouvertes de terre en attendant de reprendre vie, des villages du Nord comme oubliés de Dieu avec leurs spécimens uniques d’architecture russe en bois, des tableaux sauvegardés par l’amour désintéressé des collectionneurs. Ce sont là, ajoute-t-il, les maillons d’une seule chaîne ininterrompue qui constitue notre culture, et peut-être la seule justification de notre existence ici-bas ». J’aime ces mots, ils sont des clés pour entrer dans l’œuvre de l’artiste, dans ses compositions faites d’apparitions et de souvenirs …|Frédéric Mitterrand, Ministre de la culture et de la communication, Catalogue d’exposition à Minsk, 2010}}
 
==== Académie du dessin de Florence ====
En février 2018, Boris Zaborov a inauguré une exposition intitulée "L'espace du silence" à la Galerie de l'[[Académie du dessin de Florence|Accademia delle Arti del Disegno]], l'académie du dessin de Florence, fondée en 1563 par [[Michel-Ange]]. <br />
<br />
=== Expositions collectives ===
Boris Zaborov participe à d’importantes manifestations collectives comme :
 
==== Dans des musées ====
 
* 1981 : Musée Mathildenhöhe à Darmstadt en Allemagne - Exposition "Kops und Bauch".
*1984 : [[Palais de Tokyo (centre d'art contemporain)|Palais de Tokyo]] à Paris - Exposition «Contiguïtés».
*1984 : [[Musée des Arts décoratifs (Paris)|Musée des Arts Décoratifs]] à Paris - Exposition «Sur invitation».
*2004 : [[Musée du Luxembourg]] à Paris - Exposition « Moi ! Autoportraits du XXe siècle »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’Autoportrait au XXᵉ siècle|url=https://editionsdianedeselliers.com/fr/lautoportrait-au-xx-siecle|site=editionsdianedeselliers.com|consulté le=2019-01-08}}</ref>.
*2005 : [[Musée des Offices]] à Florence, Italie - Exposition « Moi! Autoportraits du XXe siècle ».
*2010 : [[Musée des Offices]] à Florence - Exposition « Autoportrait » dans le Corridor de Vasari.
*2010 : Musée Seiji Togo à Tokyo.
*2010 : Musée National à Osaka, Japon.
*2011 : [[Centre national du costume de scène]], à Moulins, en France - Exposition « L’art du costume à la Comédie Française ».
*2011 : [[Musée d'art et d'histoire du judaïsme|Musée d’art et d’histoire du Judaïsme]], Paris - Exposition « La collection contemporaine un parcours ».
 
==== Dans des galeries et des concours internationaux ====
 
*1995 : [[Foire internationale d'art contemporain|FIAC]]. Paris. Galerie Patrice Trigano.
* 1996 : FIAC. Paris. Galerie Patrice Trigano.
 
*2002 : {{36e}} Concours international d’art contemporain. Musée de Monaco à Monté-Carlo.
*2007 : Exposition d’art contemporain de Maastricht, aux Pays-Bas. La Galerie Vallois présente les « Livres de bronze » de Boris Zaborov.
*2010 : Galerie Vallois à Paris, France<ref>[http://www.lefigaro.fr/publiredactionnel/2010/11/18/06006-20101118ARTWWW00465-le-livre-immortalise-dans-la-sculpture.php Le Figaro: Le livre immortalisé dans la sculpture]</ref>.
 
==== Lors de commémorations historiques ====
 
*2004 : Exposition « Le mur de Berlin ». Séoul, Corée du Sud.
*2009 : Exposition « Le mur de Berlin ». Palais-Royal, Paris.
*2009 : Exposition « Le mur de Berlin ». Salle d’exposition « Vinzavod » à Moscou, Russie.
 
<br />
== Entrée dans des collections publiques ==
Les oeuvres de Boris Zaborov sont entrées dans les collections de nombreux musées.
 
=== En France ===
 
*[[Musée d'art et d'histoire du judaïsme|Musée d’art et d’histoire du judaïsme]] (Paris, France)
*Musée « [[La Piscine (musée)|La Piscine]] » (Roubaix, France)
*[[Centre national du costume de scène]] (Moulins, France)
*Fonds Régional d'Art Contemporain de Basse-Normandie (Caen, France)
 
=== En Russie ===
 
*[[Musée des beaux-arts Pouchkine|Musée des Beaux-arts Pouchkine]] (Moscou, Russie)
*[[Galerie Tretiakov]] (Moscou, Russie)
*[[Musée de l’Ermitage]] (Saint-Pétersbourg, Russie)
*[[Musée Russe]] (Saint-Pétersbourg, Russie)
*{{Lien|langue=ru|trad=|fr=Musée théâtral Bakhrouchine}} (Moscou, Russie)
 
=== Ailleurs en Europe ===
 
*[[Musée des Offices]] (Florence, Italie)
*Musée « [[Albertina (musée)|Albertina]] » (Vienne, Autriche)
*Musée « [[Mathildenhöhe]] » (Darmstadt, Allemagne)
*[[Musée national des Beaux-Arts de Biélorussie|Musée national des beaux-arts de Biélorussie]] (Minsk, Biélorussie)
*{{Lien|langue=en|trad=|fr=Centre de Sainsbury pour les Arts visuels}} (Norwich, Grande-Bretagne)
*[[Musée d'art occidental et oriental (Odessa)|Musée d'Arts occidental et oriental]] (Odessa, Ukraine)
 
<br />
 
== Art du livre ==
 
=== Illustrations d'oeuvres littéraires ===
Entre 1962 et 1980, Boris Zaborov s'est consacré à l'art du livre, illustrant des oeuvres classiques et contemporaines de la littérature russe et mondiale.
 
Parmi celles-ci, on compte :
 
* William Shakespeare, ''Sonnets'', Minsk, 1965.
* William Shakespeare, ''Le Roi Lear'', Minsk, 1974.
* Alexandre Pouchkine, ''Conte du tsar Saltan'', Minsk, 1975.
* Oscar Wilde, ''Contes et récits'', Minsk, 1979.
 
=== Éditions de bibliophilie ===
Parmi les éditions de bibliophilie de Boris Zaborov, on compte :
 
*Fedor Dostoïevski, ''Die Sanfte'' (Douce), Dresde (Allemagne), éditions "Verlag der Kunst", 1978. Eaux-fortes originales. Tirage de 120 exemplaires.
*Tonino Guerra, recueil de poésie intitulé «Nos Empreintes», Vérone (Italie), Edizioni d’Arte Gibralfaro & ESM, 1996. Quatre eaux-fortes originales. Тirage de 125 exemplaires.
*Boris Zaborov, ''Grands formats'', Vérone (Italie), éditions Grafiche Aurora, 2000. Texte de Philippe Bidaine, dix-huit reproductions en couleur, une eau-forte de l'artiste et une cassette vidéo avec un téléfilm (13 minutes). Tirage de 150 exemplaires.
*Alexandre Pouchkine, ''Le Chevalier avare,'' Saint-Pétersbourg, éditions du centre théâtral municipal Pouchkine, 2001. Maquette et illustrations.
*Edouard Kotcherguine, ''Angelova kukla'', Saint-Pétersbourg, éditions «Vita Nova», 2009<ref>{{Lien web|titre=Работы Бориса Заборова, репродуцированные в книге Э. Кочергина «АНГЕЛОВА КУКЛА»|url=https://vitanova.ru/galereya/illyustratsii/raboti_borisa_zaborova_reprodutsirovannie_v_knige_e_kochergina_angelova_kukla_380|site=vitanova.ru|consulté le=2019-01-09}}</ref>. Reproduction de fragments de tableaux de Boris Zaborov, accompagnés d'une eau-forte originale de Boris Zaborov.
 
<br />
== Théâtre et cinéma ==
 
=== Collaboration avec le théâtre de Minsk ===
Boris Zaborov a commencé sa carrière pour le théâtre de Minsk en 1976 avec un travail sur le spectacle « L'Orage » d’après la pièce de Nicolas Ostrovski, montée au théâtre académique de Biélorussie par le metteur en scène [[:ru:Хейфец,_Леонид_Ефимович|Leonid Kheifets]]. Ce fut ensuite un travail sur le spectacle « Mon pauvre Marat » d’après la pièce d’Arbouzov et « Mille francs de récompense » d’après la pièce de Victor Hugo (metteur en scène [[:ru:Бровкин,_Вячеслав_Владимирович|Viatcheslav Brovkin]]) dans le même théâtre.
 
=== Collaboration avec la Comédie française ===
À Paris, Boris Zaborov revient à plusieurs reprises à la scénographie. En 1992, il est invité par la [[Comédie-Française|Comédie française]] à concevoir les costumes de la pièce ''Mascarade'' de Lermontov pour le spectacle « Bal masqué » (metteur en scène [[Anatoli Vassiliev|Anatolii Vassiliev]]). Cette collaboration avec la Comédie française se poursuit les années suivantes. En 1994, il conçoit les costumes pour la « Lucrèce Borgia » de Victor Hugo (metteur en scène [[Jean-Luc Boutté]]). En 1996, il crée des costumes pour le spectacle « Un mois à la compagne » d’Ivan Tourgueniev (metteur en scène [[Andreï Smirnov (acteur)|André Smirnov]]). En 2001-2002, il crée la scénographie et les costumes pour la pièce « Amphitryon » de Molière (metteur en scène [[Anatoli Vassiliev|Anatolii Vassiliev]]). En 2007, il conçoit pour la scène russe la scénographie et les costumes du spectacle « Fahrenheit 451° » au théâtre de Moscou « Et Cetera » (metteur en scène {{Lien|langue=ru|trad=|fr=Adolf Shapiro}}).
 
=== Court métrage « Sonnet » ===
 
Durant toute l’année 2008, Boris Zaborov travaille sur un court-métrage, « Sonnet »<ref>[http://www.unifrance.org/film/30094/sonnet UniFrance films]</ref>, dont l’idée et la mise en scène lui appartiennent. Il invite l’actrice [[Charlotte Rampling]] à y collaborer. Le film, tourné dans son atelier, peut être visionné en suivant ce lien<ref>{{Lien web|langue=en|titre=SONNET, un film de Boris ZABOROV - Vidéo dailymotion|url=https://www.dailymotion.com/video/xmoum6|site=Dailymotion|consulté le=2019-01-10}}</ref>. La musique est écrite par son fils, le compositeur [[Kirill Zaborov]].
 
<br />
== Reconnaissance publique ==
=== Distinctions ===
 
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<br />
 
== BibliographieNotes et références ==
{{références|colonnes = 2}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
 
==== Monographies ====
 
*''Le Dit des livres. Bronzes de Boris Zaborov,'' Vérone (Italie), Éditions Aurora, 1996, texte de Philippe Bidaine<ref>{{Lien web|titre=ZABOROV LE DIT DES LIVRES (BRONZES): Boris Zaborov, Philippe Bidaine, Jean Louis Losi: Amazon.com: Books|url=https://www.amazon.com/ZABOROV-LIVRES-BRONZES-Boris-Zaborov/dp/B00JORZQ7C|site=www.amazon.com|consulté le=2019-01-08}}</ref>.
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*Boris Zaborov, ''Inoubliable'' (То, что нельзя забыть), Saint-Pétersbourg, Éditions «Vita Nova», 2018, en russe<ref>{{Lien web|titre=ТО, ЧТО НЕЛЬЗЯ ЗАБЫТЬ|url=https://vitanova.ru/katalog/tirazhnie_izdaniya/otdelnie_izdaniya/tochtonelzyazabit_2875|site=vitanova.ru|consulté le=2019-01-09}}</ref>.
 
==== Catalogues d'exposition ====
 
*''Boris Zaborov'', Darmstadt, «Mathildenhöhe», 1985. Catalogue avec des textes de Bernd Krimmel.
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*''Boris Zaborov, Lo spazio del silenzio'' (L'espace du silence), Florence (Italie), Éditions Polistampa, 2018, en italien. Catalogue de l'exposition de l'Accademia delle Arti del Disegno avec une introduction de Giovanna Guisti et des texte d'Andrea Granchi et Boris Zaborov<ref>{{Lien web|titre=Edizioni Polistampa {{!}} Firenze {{!}} Scheda Libro|url=http://www.polistampa.com/scheda_libro.php?id=7009|site=www.polistampa.com|consulté le=2019-01-10}}</ref>.
 
==== Études universitaires consacrées à son œuvre ====
 
* Daria Filippovskaya, ''Boris Zaborov – russkii parizhanin. Filosofsko-esteticheskie kontseptsii i khudozhestvennaya praktika 1980-1990 gg [Boris Zaborov, un Parisien russe, Conceptions philosophiques et esthétiques et pratique artistique].'' Thèse de doctorat. Académie des Beaux-Arts, Moscou, Russie, 1996.
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* Sofia Timofeyeva, ''Boris Zaborov : Opyt monograficheskogo issledovaniya [Boris Zaborov : Essai de recherche monographique].'' Étude académique. Moscou, Russie, 1998-2001.
 
=== Liens externes ===
<br />
== Notes et références ==
{{références|colonnes = 2}}
 
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
* {{Bases art}}
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