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L'encre est généralement conditionnée en [[Cartouche d'encre|cartouches]], flacons, bouteilles ou bidons pour son transport. Certains de ces flacons peuvent servir d’encrier. Elle était autrefois, et encore aujourd'hui plus rarement, distribuée sous forme sèche, de pastilles à diluer dans l'eau ou de « [[bâton d'encre|bâton]] ».<span id="ancre_sympathique"></span><!-- une ancre sympathique pour [[Wikipédia:Astuces/Ancre]]-->
== EncreEncres pour l'écritureliquides ==
[[Fichier:Tinte1.JPG|vignette|Trois encriers et une plume en verre.]]
{{article détaillé|Encre métallo-gallique}}
Ce sont des substances liquides résultant de la mise en [[Solution (chimie)|solution]] de colorants d'origine [[végétal]]e, [[minéral]]e ou [[chimique]], dans un [[solvant]].
 
Une encre de qualité se mesure par sa fluidité et sa fixité. Aussi, elle doit marquer le papier, autrefois le parchemin, soit en s’y l'imprégnant, soit en y laissant une trace qui sèche rapidement à la surface. CeLa qui[[solidité]] attirede lel'encre, dessinateurpermettant versla conservation sur une encrelongue noiredurée, esta saété densitéd'une etimportance saconsidérable facilitétant àpour êtreles diluée.beaux-arts que pour les documents légaux et notariaux.
Pendant très longtemps, la recette de l'encre à écrire reposait sur l'action de l'[[acide gallique]] extrait de la [[Galle (botanique)|noix de galle]] sur un [[acétate]] ou un [[sulfate de fer]]. Le gallate ferreux incolore, en s'oxydant à l'air, devenait noir bleuté. Pour permettre la visibilité immédiate de l'encre, on lui mélangeait une matière colorante bleue. Quand on avait employé un sulfate de fer, l'encre contenait de l'acide sulfurique, pouvant causer des dommages au papier avec le temps<ref>{{chapitre|prénom1=Jean|nom1=Petit|prénom2=Jacques|nom2=Roire|prénom3=Henri|nom3=Valot|titre chapitre=Encres|titre ouvrage=Encyclopédie de la peinture|sous-titre=formuler, fabriquer, appliquer|tome=2|lieu=Puteaux|éditeur=EREC|année=2001|id=PRV2|passage=243}}.</ref>. On employait pour l'écriture des [[Plume (écriture)|plumes]] d'oiseau taillées, pour lesquelles l'acidité de l'encre n'avait pas d'inconvénient.
 
L’[[encre métallo-gallique|encre de noix de galle]] apparaît au {{s-|XII}}. Pendant très longtemps, la recette de l'encre à écrire reposaita reposé en Europe sur l'action de l'[[acide gallique]] extrait de la [[Galle (botanique)|noix de galle]] sur un [[acétate]] ou un [[sulfate de fer]]. Le gallate ferreux incolore, en s'oxydant à l'air, devenait noir bleuté. Pour permettre la visibilité immédiate de l'encre, on lui mélangeait une matière colorante bleue. Quand on avait employé un sulfate de fer, l'encre contenait de l'acide sulfurique, pouvant causer des dommages au papier avec le temps<ref>{{chapitre|prénom1=Jean|nom1=Petit|prénom2=Jacques|nom2=Roire|prénom3=Henri|nom3=Valot|titre chapitre=Encres|titre ouvrage=Encyclopédie de la peinture|sous-titre=formuler, fabriquer, appliquer|tome=2|lieu=Puteaux|éditeur=EREC|année=2001|id=PRV2|passage=243}}.</ref>. On employait pour l'écriture des [[Plume (écriture)|plumes]] d'oiseau taillées, pour lesquelles l'acidité de l'encre n'avait pas d'inconvénient.
On peut employer l'[[encre de Chine]] pour l'écriture. Sèche, elle a l'avantage d'être indélébile ; mais pour cette même raison elle encrasse les plumes.
 
Le [[bistre (couleur)|bistre]] est utilisé surtout en dessin.
 
On peut employer l'[[encre de Chine]] pour l'écriture et le dessin. Sèche, elle a l'avantage d'être indélébile ; mais pour cette même raison elle encrasse les plumes.
 
Les encres noires prêtes à l'emploi, vendues en flacon dès le début du {{s-|XIX}}, sont le plus souvent composées d'un liant qui peut être une gomme, une colle protéïque, une résine ou aucun liant et de noir de carbone, auxquel s'ajoutent des émulsifiants pour que les particules de pigment ne se déposent pas, des conservateurs et autres additifs {{harv|id=PRV2|PRV{{ind|2}}}}.
 
Au milieu du {{s-|XIX}}, on a commencé à utiliser des plumes d'acier, que l'acidité de l'encre classique corrodait. L'encre [[violet]]te préparée avec l'[[aniline]] introduite dans le dernier quart du siècle n'avait pas cet inconvénient et est devenue la plus courante, notamment dans l'enseignement<ref>Dictionnaire [[Ferdinand Buisson]], 1911, [http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2651 en ligne].</ref>.
 
Actuellement, les encres pour l'écriture sont toutes basées sur des colorants chimiques, principalement la [[nigrosine]] solubilisée, sauf certaines fabriquées pour les usages particuliers de la [[calligraphie]], qui peuvent suivre des recettes traditionnelles.
 
L'encre de [[stylo à bille]] est à l'origine une encre d'imprimerie typographique, insoluble dans l'eau.
 
Le [[stylo-feutre]] utilise un colorant dissous dans un solvant non aqueux, comme les encres d'imprimerie héliogravure.
 
* Les encres de couleur sont utilisées pour l'écriture, dans l’illustration de livres ou dans le dessin décoratif. La plupart des encres de couleur sont constituées, comme les couleurs de l'aquarelle, soit d'une dispersion deteinture pigments dans une solution de [[gomme arabique]], soit d'une solution de colorantdissoute dans l'eau, à laquelle s'ajoutent divers additifs. Ces teintures résistent souvent moins à l'exposition à la lumière que les pigments, qui, pour leur part, tendent à se déposer dans le fond des flacons. Plus rarement, lesLes encres de couleur peuventsont êtrerarement indélébiles. Dans ce cas, elles sont constituéesbasées desur pigmentsun dansliant uneà base de [[gomme laque]] solubilisée, avec un aspect brillant caractéristique<ref>{{lien web|url=http://www.sennelier.fr/Encre_11.html|titre=Encre Sennelier}}.</ref>.
 
L'[[encre invisible]], ou encre sympathique, est une substance incolore qui ne devient visible que par une action ultérieure sur le support d'écriture (chauffage ou vaporisation d'un produit chimique).
[[Fichier:Scroll ink materials.JPG|vignette|Différents ingrédients nécessaires à la préparation de l'encre d'un ''[[sefer Torah]]''.]]
 
=== Encre d'un ''sefer Torah'' ===
{{Article détaillé|Sefer Torah|}}
Chez les [[Juifs]], l'écriture d'un ''sefer Torah'' (''[[Pentateuque]]'') représente un [[Mitzvah|acte divin]] et obéit à des impératifs précis. L'encre noire utilisée pour ce faire dans l'antiquité et encore de nos jours, est composée notamment de [[gomme arabique]] et de carbone de suie ([[noir de carbone]]). Outre le support sur lequel elle est déposée, cette composition permet une fixation de l'encre qui lui permet de défier le temps comme le montrent les [[manuscrits de la mer Morte]] découverts dans les grottes de [[Qumrân|Qumran]] et remontant au {{-s-|IV}}.
 
== Encres pour le dessin ==
Une encre de qualité se mesure par sa fluidité et sa fixité. Aussi, elle doit marquer le papier, soit en s’y imprégnant, soit en y laissant une trace qui sèche rapidement à la surface. Ce qui attire le dessinateur vers une encre noire est sa densité et sa facilité à être diluée.
 
* L’[[encre métallo-gallique|encre de noix de galle]] apparaît au {{s-|XII}} ; elle fut initialement employée en écriture. C’est une encre d’une excellente qualité et fabriquée en grande quantité, la seule adaptée à l'écriture avec des plumes d'oiseau fines.
* L’[[encre de Chine]] offre une qualité optimale sur le plan de la durabilité et de l’éclat de sa couleur. L’encre de Chine est d’un noir pur et brillant. Elle est introduite en Europe dès le Moyen Âge, et est parfois utilisée dans les manuscrits antérieurs au {{s-|XIII}}. Elle est obtenue par la dispersion de [[noir de carbone]] dans une solution aqueuse additionnée de [[gélatine]] et de gomme que l'on a mêlées pour l'empêcher de coaguler et doit être diluée. On la ''coupe'' dans une certaine quantité d'eau, en variant le pourcentage dans des coupelles pour des noirs et des gris différents.
* Le [[bistre (couleur)|bistre]] est utilisé par les miniaturistes qui cherchent à créer des effets de transparence. En raison de sa coloration moins intense, il ne rend pas la profondeur avec conviction et n’autorise pas des traits d’une grande force de caractère.
* Les encres de couleur sont utilisées dans l’illustration de livres ou dans le dessin décoratif. La plupart des encres de couleur sont constituées, comme les couleurs de l'aquarelle, soit d'une dispersion de pigments dans une solution de [[gomme arabique]], soit d'une solution de colorant dans l'eau, à laquelle s'ajoutent divers additifs. Ces teintures résistent souvent moins à l'exposition à la lumière que les pigments, qui, pour leur part, tendent à se déposer dans le fond des flacons. Plus rarement, les encres de couleur peuvent être indélébiles. Dans ce cas, elles sont constituées de pigments dans une base de [[gomme laque]] solubilisée, avec un aspect brillant caractéristique<ref>{{lien web|url=http://www.sennelier.fr/Encre_11.html|titre=Encre Sennelier}}.</ref>.
 
== Encre en bâton, pour la calligraphie et la peinture en Chine ==
[[Fichier:Reibstein.jpg|vignette|upright|[[bâton d'encre|Bâton]] et [[pierre à encre]].]]
{{article détaillé|Encre de Chine|Bâton d'encre}}
L'[[encre de Chine]] se conserve sour la forme d'un [[bâton d'encre|encre]] enconstitué bâtonde de [[noir de carbone]]et estd'un trèsliant différenteprotéïque, [[gélatine]] ou [[colle de peau]], formant un bâton que l'on frotte au moment de l'usage sur une pierre avec de l'eau pour préparer l'encre. Elle est introduite en Europe dès le Moyen Âge, et est parfois utilisée dans les manuscrits antérieurs au {{'s-|XIII}}''.

L’[[encre de Chine]] offre une qualité optimale sur le plan de la durabilité et de l’éclat de son noir pur et brillant. Elle est très différente de l''encre noire en flacon, dans sa composition comme dans les possibilités qu'elle offre d'une densité variable, ajustée par l'artiste calligraphe ou peintre. L'encre vendue en flacon résiste mal au marouflage et ne présente pas les nuances de couleur que donnent les encres en bâton de qualité. Les bâtons d'encre de qualité se bonifient avec l'âge. Un bâton de {{nobr|50 ans}} présente des subtilités et une luminosité pour un artiste qui sait en révéler le potentiel. Une encre de {{nobr|100 ans}} a une valeur de collection. À propos des encres âgées, {{citation|une fois fixées sur le papier, le temps n'a plus de prise sur elles : leurs nuances et leur éclat défient les siècles, voire les millénaires<ref> Yuuko Suzuki, Calligraphie japonaise, éd. Fleurus, 2003, page 21</ref>}}. Dans ces cas le papier doit bien sûr être lui aussi de grande qualité artisanale...
 
Pour l'art de l'écriture ou de la peinture à base d'encre, en Chine ou au Japon, l'artiste utilise une encre obtenue en diluant un bâton, composé de suie fine, recueillie après combustion de certaines essences de bois ou d'huiles végétales, et mélangée à de la colle animale (nikawa, 膠). Ce mélange est ensuite moulé, séché et décoré à la main. La meilleure qualité est la qualité artisanale, qui suppose notamment un temps de séchage naturel très long. Le bâton est usé par mouvement circulaire sur une [[pierre à encre]] avec de l'eau. On peut ainsi régler la densité de l'encre en matière colorante en fonction de son projet. Un bonne pierre doit se repérer à sa finesse et à la régularité de son grain. Lorsqu'elle est sèche, cette encre ne craint pas d'être à nouveau mouillée, on peut donc mouiller une feuille gondolée, puis la laisser sécher pour reconstituer le plan de la feuille<ref>{{harvsp|Billeter|2010|p=71 note 1}}</ref>. Les encres à base de suie de pin sont les meilleures, et elles sont devenues rares aujourd'hui. Elles se transmettent comme les toiles de grands maîtres, et ne se trouvent quasiment plus en vente dans les magasins spécialisés.
 
La photo ci-jointe montre une pierre à encre pour débutant et un bâton à encre chinois. Les bâtons d'encre japonais sont différents.
 
L'encre pour [[sefer torah]] a une composition similaire à celle de l'encre de Chine ; sa préparation fait l'objet de prescription rituelles.
 
== Encre pour l'imprimerie ==
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