« Histoire de la police française » : différence entre les versions

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Ainsi, en [[1747]]-[[1748]], le lieutenant général de police créé un « sixième bureau », chargé de la « sûreté publique », qui assure des fonctions de police moderne<ref name=Denis319>Vincent Denis, ''Une histoire de l'identité. France, 1715-1815'', éd. Champs-Vallon, 2008, {{p.|319-321}}.</ref>. Ce nouveau bureau est chargé du contrôle des [[hôtel]]s, [[auberge]]s et [[chambre d'hôtes]], à des fins de surveillance des « étrangers ». Si, dans la plupart du royaume, la surveillance d'étrangers par la police urbaine signifie celle des étrangers à la ville, et non des non-régnicoles<ref>La notion d'« étranger » au sens d'individu n'ayant pas la [[nationalité française]] n'émerge qu'à la [[Révolution française]], qui codifie juridiquement une « communauté nationale » (bien que le terme même de « nationalité » n'existe pas encore.</ref>, à Paris, ainsi qu'à [[Bordeaux]], grand port où réside, de façon permanente, une importante communauté venant de pays du Nord (le Royaume-Uni, les pays de la [[Hanse]]…), la surveillance des étrangers se focalise en particulier sur celle des sujets de puissances étrangères, et en particulier de puissances ennemies (le Royaume-Uni lors de la [[guerre de Succession d'Autriche]] de [[1740]] à [[1748]] et pendant la [[guerre de Sept Ans]] de [[1756]] à [[1763]])<ref name=Denis319/>. L'inspecteur Buhot, qui dépend de ce « sixième », est à la fois sous les ordres du lieutenant général de police et du [[secrétaire d'Etat des Affaires étrangères (France)|secrétaire d'État des Affaires étrangères]]<ref name=Denis319/>.
 
À la fin de l'[[Ancien Régime]], le lieutenant de police occupe un poste très politique. Véritable ministre sans le titre, il lui faut naviguer entre la Cour, le Parlement, mais aussi une opinion publique très frondeuse. pour effectuer son travail de surveillance la police d'Ancien régime entretient un réseau d'indicateurs et d'informateurs comme c'est le cas à Paris<ref>{{Article|prénom1=Paolo|nom1=Piasenza|titre=Juges, lieutenants de police et bourgeois à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles|périodique=Annales|volume=45|numéro=5|date=1990|doi=10.3406/ahess.1990.278898|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1990_num_45_5_278898|consulté le=2019-01-15|pages=1189–1215}}</ref> avec l'intervention rémunérée des "mouches"<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Nicolas|nom1=Vidoni|titre=Les « officiers de police » à Paris (milieu XVIIe-XVIIIe siècle). Distribution territoriale et compétences|périodique=Rives méditerranéennes|date=2010-02-15|issn=2103-4001|doi=10.4000/rives.3962|lire en ligne=http://journals.openedition.org/rives/3962|consulté le=2019-01-15|pages=97–118}}</ref>. Le lieutenant de police [[Marc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1652-1721)|d'Argenson]] fit ficher les personnalités. Leur correspondance transitait par un [[Cabinet noir]]. Quant au peuple de Paris, il était exaspéré par les contrôles tatillons et la [[corruption]] de la police.
 
=== Révolution et l'Empire ===