« Yōko Tawada » : différence entre les versions

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La traduction en langue anglaise de son roman ''The Emissary'' est sélectionné pour le [[National Book Award]] 2018 dans la catégorie « Traduction »<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Les sélections des National Book Awards 2018|périodique=Livres Hebdo|date=14-09-2018|issn=|lire en ligne=http://www.livreshebdo.fr/article/les-selections-des-national-book-awards-2018|consulté le=2018-09-19|pages=}}</ref>.
 
== inspirations et influences ==
== Pourquoi l'allemand ? ==
« La pratique de plusieurs langues donne une extériorité à son propre texte. » dit Yoko Tawada dans un entretien avec le journal ''L'Humanité''<ref> paru le 15 septembre 2007 dans l'Humanité</ref> ». Mais cette propension à se regarder du dehors ne suffit pas à expliquer le choix de l'allemand, qui, finalement, est dû à un hasard ou peut-être aussi à l'impossibilité de faire des études en Russie ou en Pologne au moment de son arrivée à [[Moscou]] en 1982. Ayant trouvé un stage à [[Hambourg]], elle a fini par choisir l'allemand. Or, le plus important pour elle était le fait d'étudier une langue européenne<ref>Entretien publié sur [http://www.de.emb-japan.go.jp/NaJ/NaJ0510/Dfiles/DInterviewtawada.pdf le site de l'Ambassade du Japon en Allemagne]</ref>.<br />
Cette confrontation d'une langue de logogrammes avec une langue alphabétique a fait beaucoup évoluer son style, à travers lequel elle procède à une ethnologie de la langue et de ceux qui la parlent. Chaque lettre de l'alphabet apparaît dans ce sens comme un logogramme japonais. Le « I », un simple bâton, peut-il vraiment désigner un individu ? En japonais, il existe beaucoup de signes qui signifient le moi, mais sans avoir le statut d'un pronom personnel, dit-elle dans « ''Diagonal'' » (enregistrement d'une lecture publique avec la pianiste [[Aki Takase]]).
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La pratique de deux langues si différentes permet aussi de distinguer entre différentes pratiques de langue. Dans l'entretien déjà évoqué, elle dit aussi qu'elle n'aurait jamais l'idée de lancer des injures à cause du mauvais temps en japonais, tandis qu'elle le fait fréquemment en allemand. Dans son livre ''Talisman'', elle s'étonne d'une collègue de bureau qui gronde son crayon comme s'il était un être humain et prend cela pour de l'animisme allemand, mais aussi pour une spécificité de cette langue, comme si le crayon dans cette langue était doté d'une résistance contre ses utilisateurs.
 
Cette confrontation avec la culture et la littérature allemande marque certaines inspirations de son oeuvre telle que la présence de Kafka dans son roman ''L'Oeil nu''<ref>{{Article|prénom1=Daniel|nom1=Medin|titre=The Woman Who Disappeared : Traces of Kafka in Yoko Tawada's Das nackte Auge|périodique=Études Germaniques|volume=259|numéro=3|date=2010|issn=0014-2115|doi=10.3917/eger.259.0627|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/eger.259.0627|consulté le=2019-02-02|pages=627}}</ref>.
{{passage inédit|Le passage permanent d'une langue à l'autre lui permet ainsi de faire des observations souvent surprenantes, mais très pertinentes.}}
 
== Reconnaissance universitaire ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Yōko_Tawada ».