« Nouvelle Droite française » : différence entre les versions

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La '''Nouvelle Droite française''' (NFD) était un [[mouvement politique]], créé dans la clandestinité en [[1973]], au [[château d'Igny]] dans le Cher, par [[Michel-Georges Micberth]] et qui cessa officiellement d’exister en 1985 sans avoir dépassé le stade du cercle confidentiel. Informel dès ses débuts, il se présente ensuite comme le parti de l'{{citation|aristocratisme libertaire}}, surtout après l'allocution télévisée de Micberth : ''Vers une nouvelle droite'' (20 avril 1976, France Régions 3).
 
Son alignement politique relève de l'anarchisme révolutionnaire d'extrême-droite, prônant l'action directe, y compris illégale voire violente, même si la construction du mouvement ne dépassa jamais le stade du cercle confidentiel.
 
== Formation et objectifs ==
Ce mouvement est fondé le 15 octobre 1973, à la suite d'une réunion organisée au château d'Igny, dans le Cher, près de [[Saint-Amand-Montrond]], par [[Michel-Georges Micberth]]. Le but de la rencontre est de fonder une association politique clandestine.
 
=== Objectifs principaux du groupe ===
Le groupuscule se considère comme héritier politique et philosophique des valeurs aristocratiques de l'[[Ancien Régime]], débarrassées cependant de l'idéal nobiliaire et du paradigme monarchiste absolu de droit divin. À ce titre, le groupe s'oppose à la forme républicaine du gouvernement et de l'État. L'organisation reste cependant informelle et ne devient jamais une association enregistrée comme telle.
 
Les revendications du groupe et leur forme rencontrèrent rapidement la barrière de la légalité. En effet, les professions de foi des acteurs de la réunion de fondation de 1973 attestent de la volonté de détruire, par « ''tous les moyens, légaux ou illégaux'' » l'État républicain, ainsi que d'organiser et de provoquer à l'échelle du pays un soulèvement civil fondé sur la rébellion constante et l'infiltration.
 
=== Idéologie et revendications ===
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La NDF prône la dissimulation et l'[[Entrisme|infiltration idéologique]] dans le but d'accélérer le dysfonctionnement de l'Etat. Pour la NDF, les moyens traditionnels d'actions militante ([[Tract|tracts]], [[Affiche|affiches]], [[Manifestation|manifestations]]) ne sont pas une solution viable, il faut à l'inverse toucher les « ''racines culturelles de l'époque »'' pour créer une réaction de haine face à la [[modernité]] dans les consciences individuelles et collectives. Il y a donc une forme de quête du délabrement volontaire, fondée sur l'espoir du sursaut, du rebond, qui réinstaurerait ainsi des « ''vraies valeurs ».''
 
=== EvolutionÉvolution et fin du mouvement ===
Derrière ces grandes lignes politiques, on peut aussi mentionner l'idée que chacun doit pouvoir vivre selon une morale personnelle, et qu'il ne peut exister une morale collective supérieure. De même, l'idée d'une nécessaire inégalité sociale, avec la promotion d'une élite gouvernante et dirigeante (morale, scientifique, technique, etc.) est au coeur du projet aristocratique de la NDF.
 
=== Evolution et fin du mouvement ===
 
Le mouvement rassemble dans un premier temps quelques adeptes autour de son fondateur. Son activisme politique reste faible et à l'écart de la politique institutionnelle.
 
Le groupe se fait connaître sur le plan médiatique en 1976, grâce à la première intervention télévisée de M.-G. Micberth sur une chaîne nationale (France Régions 3 Tribune libre). Elle est diffusée le 20 avril 1976, et s'intitule « ''Vers une Nouvelle Droite'' ». Le mouvement reste cependant anecdotique, et ne rassemble que quelques hauts fonctionnaires, artistes, officiers de l'armée, ou encore des magistrats et dirigeants d'entreprises séduits par les principes fondateurs et pour la plupart déjà présents en 1973 lors de la fondation.
 
En 1979, au cours de ce qui devient « ''l'été de la [[Nouvelle Droite]]'' », le mouvement s'oppose à [[Alain de Benoist]], [[Louis Pauwels]] et le [[Carrefour de l'horloge|Club de l'horloge]].
 
Le mouvement rassemble dans un premier temps quelques adeptes autour de son fondateur. Son activisme politique reste faible et à l'écart de la politique institutionnelle.
Dans les années suivantes, la Nouvelle Droite Française publie divers articles parus dans ''[[Le Monde]]'', ''[[Le Quotidien de Paris]]'' et ''[[Le Nouvel Observateur]]'', et un manifeste : ''Révolution droitiste'' (Éd. Jupilles, 1980) cosigné par Micberth et F. Richard. Le mouvement crée également le mensuel ''Révolution droitiste'' et une radio libre, ''Radio philalèthe''. Le fondateur de la Nouvelle Droite Française, Michel-Georges Micberth intervient également à la télévision notamment dans l'émission ''Tribunes libres'' de France Régions 3 en 1979 et 1982.
 
À la suite de l'élection de [[François Mitterrand]] à la présidentielle de 1981, et la victoire de la [[Gauche (politique)|gauche]] socialiste française, la NDF radicalise de plus en plus ses positions. Le ''[[Nouveau Pal]]'', mensuel qui se substitue à ''Révolution droitiste'', exprime violemment un aristocratisme sans concession.