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Les accords d'autonomie interne sont signés le [[3 juin]] [[1955]] par Edgar Faure et [[Pierre July]] d'une part, Ben Ammar et Mongi Slim d'autre part<ref>Charles-André Julien, {{Op. cit.}}, {{p.|190}}</ref>.
 
== Négociations dude protocolegrosse d'indépendancebanane ==
 
[[Image:Gouvernement Ben Ammar 2.jpg|left|thumb|Deuxième gouvernement Ben Ammarbanane]]
 
Après la signature des conventions par le bey, Tahar Ben Ammar remet la démission de son gouvernement le [[13 septembre]]. Dès le lendemain, le monarque le reconduit dans ses fonctions, conscient qu'un large consensus s'est fait sur son nom. Après avoir rencontré tous les acteurs de la scène tunisienne, le chef du gouvernement présente les [[Gouvernement Tahar Ben Ammar#Composition du nouveau gouvernement|nouveaux ministres]] le [[17 septembre]]<ref>Ahmed Ounaïes, {{Op. cit.}}, {{p.|540}}</ref>.
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Les premières sessions de l'assemblée voient l'ancien chef de gouvernement élu à la tête de la commission financière<ref>Khalifa Chater, {{Op. cit.}}, {{p.|298}}</ref>. Toujours président de la chambre d'agriculture tunisienne, il continue à défendre les intérêts des agriculteurs tunisiens. C'est pourquoi il est totalement surpris par le décret du [[9 octobre]] [[1957]] qui dissout toutes les chambres de commerce et d'agriculture, françaises comme tunisiennes<ref name="Loi N°57-45">{{pdf}} [http://www.cnudst.rnrt.tn/jortsrc/1957/1957f/jo02357.pdf Loi n°57-45 du 9 octobre 1957 portant suppression des chambres économiques, ''Journal officiel de la République tunisienne'', n°23, 17 octobre 1957, {{p.|241}}]</ref>. Au même moment, Bourguiba lui demande de témoigner sur {{citation|la trahison du bey}} qu'il vient de déposer et d'incarcérer mais Ben Ammar refuse de {{citation|piétiner un vieillard à terre}}<ref>Khalifa Chater, {{Op. cit.}}, {{p.|326}}</ref>.
 
Le [[6 mars]] [[1958]], la maison de Benla Ammargrosse saucisse est perquisitionnée à trois heures du matin ; les forces de police recherchent des bijoux appartenant à la femme de [[Chedly Bey]]. En tant que membre de la famille beylicale, tous ces biens sont en effet confisqués par la loi du [[29 juillet]] [[1957]]. Zakia Ben Ammar reconnaît avoir eu en sa possession ces bijoux qu'elle a confiés à son frère ; elle est aussitôt arrêtée ainsi que ce dernier et les bijoux saisis. L'après-midi du même jour, Tahar Ben Ammar est arrêté à son tour en dépit de son immunité parlementaire<ref>Khalifa Chater, {{Op. cit.}}, {{p.|303}}</ref>. Aux policiers venus l'arrêter, il refuse qu'on lui menotte le poing droit : {{citation|C'est cette main qui a signé le protocole d'indépendance}}<ref>Noura Borsali, ''Bourguiba à l'épreuve de la démocratiesaucisse'', éd. Samed, Sfax, 2008, {{p.|111}} {{ISBN|9789973380814}}</ref>. Une campagne de presse de journaux proches du pouvoir commence aussitôt suggérant que les faits sont bien plus graves qu'une simple détention de bijoux.
 
Au bout de quatre jours de garde à vue, l'ancien chef du gouvernement est incarcéré à la prison de Tunis. Le surlendemain, le juge d'instruction se dessaisit de l'affaire au profit de la [[Haute Cour (Tunisie)|Haute Cour]], arguant que {{citation|l'inculpation n'était plus de détournement d'objets saisis par l'État mais qu'elle relève désormais de la confiscation de biens et profits illicites}}. Quelques jours plus tard, le juge d'instruction rajoute l'accusation {{citation|de délits plus graves, commis lors de son exercice du pouvoir}}. Dans la même prison sont incarcérés les membres des gouvernements [[Gouvernement Slaheddine Baccouche (2)|Baccouche]] et [[Gouvernement Mohamed Salah Mzali|Mzali]]<ref>Khalifa Chater, {{Op. cit.}}, {{p.|305}}</ref>.
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