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{{Voir homonymes|Moule}}
{{copyvio|date=avril 2019|https://www.lemoule.fr/le-moule/histoire}}
{{Infobox Commune de France
| nom = Le Moule
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| siteweb = [http://www.lemoule.fr lemoule.fr]
}}
'''Le Moule''' (en [[créole guadeloupéen]] ''Moul [[API m|m]][[Voyelle fermée postérieure arrondie|u]][[Consonne spirante latérale alvéolaire voisée|l]]]'') est une [[Commune (France)|commune française]], située dans la [[Département et région d'outre-mer|région monodépartementale]] de la [[Guadeloupe]]. Commune localisée au nord-est de l'île de [[Grande-Terre (Guadeloupe)|Grande-Terre]] sur la façade atlantique, son activité est principalement agricole et touristique. SesLa commune tient son nom du ''môle'' qui signifie jetée ; ses [[Gentilé|habitants]] sont appelés les ''Mouliens'' et les ''Mouliennes''.
 
== Géographie ==
=== Situation ===
[[ImageFichier:Le Moule.png|vignette|gauche|En rouge le territoire communal du Moule.]]
La commune est située au milieu de la côte est de la [[Grande-Terre (Guadeloupe)|Grande-Terre]] sur la façade [[Océan Atlantique|atlantique]]. Le centre-ville se situe sur la rive gauche de la rivière d’Audouin. Sur la rive droite de la rivière d’Audouin, se trouvent la plage et le quartier de l’Autre Bord. Plus à l'est, le centre-ville est délimité par la Ravine du Nord-Ouest, débouchant sur la Baie du Nord-Ouest.
 
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La végétation est variée et dépend de facteurs tels que la proximité de la mer, l'exposition aux vents, l'humidité, la topographie et le type de sol. Plusieurs domaines peuvent être distingués[[Le Moule#cite note-1|[2]]] :
* le domaine marin : les fonds marins de la commune du Moule sont caractérisés par des herbiers à ''[[Thalassia testudinum]]'' et ''[[Cymodocea|Cymodocea sp]]''. Ils abritent diverses espèces d'oursins (comme l'oursin blanc ''[[Tripneustes ventricosus]]''), de poissons et le [[Lobatus gigas|lambi]]. Des récifs coralliens sont également présents sur certaines portions du littoral et servent d'abri à diverses espèces ;
 
* la mangrove : des marais à mangroves se développent dans les estuaires des rivière d'Audoin et la ravine du Nord-Ouest, ainsi que d'autres ravines mineures. Les espèces dominantes sont les [[Rhizophora mangle|palétuviers rouges]], [[Avicennia germinans|blancs]] et les fougères ''[[Acrostichum aureum]] ;''
 
* le domaine arénicole (plage), qui subit directement les assauts de l'océan et du vent, abrite les lianes [[Xérophyte|xérophytes]] [[Canavalia rosea|pois bord-de-mer]] et [[Ipomoea pes-caprae|patates bord de mer]], les plantes arbustives ''Litophila muscoides'', ''Blutaparon vermiculare'' et des arbres tels que le [[Coccoloba uvifera|raisinier bord-de-mer]], le [[Hippomane mancinella|mancenillier]], le [[cocotier]], l'[[Chrysobalanus icaco|icaque]] et le [[Tabebuia heterophylla|poirier-pays]] ;
 
* le domaine intérieur, subdivisé en savanes et taillis, accueille des herbacées du genre [[Paspalum|''Paspalum sp.'']] et les arbustes [[Leucaena leucocephala|zagadi (faux-mimosa)]]. C'est le domaine le plus adapté à l'agriculture de la canne à sucre et l'agriculture vivrière ainsi que l'élevage ;
* des forêts et savanes semi-hygrophiles se retrouvent plus à l'intérieur (Grands-Fonds), du fait de l'existence de mornes karstiques et de ravines, propices à un climat plus humide. Ce domaine est propice à l'agriculture vivrière, maraîchère et la plantation d'arbres fruitiers ([[Goyavier|goyaviers]], [[Arbre à pain|arbres-à-pain]], [[Annona muricata|corossoliers]], [[Abricotier des Antilles|abricotier-pays]]).
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== Histoire ==
La commune tient son nom du ''môle'' qui signifie une jetée protégeant l'entrée du port. Le Moule accueillait les résidences de l’aristocratie coloniale au début du [[XVIIIe siècle|XVIII<sup>e</sup> siècle]]. Au cours de son histoire, la ville a subi de nombreux incendies, tremblements de terre et cyclones.
 
=== Du Ve siècle av. J.C. au XVIIIe siècle ===
Entre le [[Ve siècle av. J.-C.|Ve]] et le [[IIIe siècle av. J.-C.|IIIe siècle av. J.C]]., le bord de mer est occupé par des populations [[Amérindien|amérindiennes]] venues de l'[[Amérique du Sud]] via le delta de l'[[Orénoque]]. Ce sont les [[Civilisation précolombienne|civilisations précolombiennes]], initialement appartenant à la culture [[Arawaks|Arawak]] saladoïde. Des [[Archéologie|vestiges archéologiques]] (poteries, vestiges d'habitats) ont été retrouvés sur divers sites de la ville. La culture arawak aurait été progressivement remplacée par les peuples [[Caraïbes]] à partir du [[Ve siècle|Ve siècle après. J.C.]].
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Le bourg de la commune du Moule naît vers [[1635]], sur la rive droite de la rivière d'Audouin, sur le site connu aujourd'hui comme ''l'Autre Bord''. À l'époque, la ville est connue sous le nom de ''Portland'', nom qui désigne aujourd'hui un lieu-dit de la commune. En [[1660]], à la suite d'un accord conclu entre l'[[Espagne]] et la [[France]], qui concède la Guadeloupe à la France, les tribus Caraïbes sont forcées au départ.
 
Au {{s-|XVIII<sup>e</sup> siècle}}, leLe Moule était devenu le fief de l'aristocratie coloniale. En 1776, le bourg est déplacé sur la rive gauche de la rivière d'Audoin pour faciliter son développement et le commerce avec le reste de l'île et l'extérieur [3]. À partir de ce moment, le développement de la culture de la [[Canne à sucre|canne]] amena la nécessité de construire un port sur l'[[Atlantique]], et l'obligation de protéger et fortifier ces installations avec un môle de protection. La commune tirera son nom actuel de la déformation de ce mot ''môle''.
 
Dans les années 1760, une batterie poudrière est construite pour assurer la protection du bourg [4].
 
=== Au XIXe siècle{{s-|XIX}} ===
Le port du Moule est devenue au fil des années le plus grand port commercial de Guadeloupe, étant l'unique port de la Guadeloupe orienté sur l'océan Atlantique. L'ensemble de la production de rhum et de sucre de la [[Grande-Terre (Guadeloupe)|Grande-Terre]] était embarqué au port du Moule et exporté vers la France métropolitaine. Le commerce florissant des produits de la canne à sucre était aussi complété par la vente de coton, de café, d'engrais, de charbon et de nombreux matériaux de construction. Des bâtiments de commerce sont construits dans la ville dès le début du XIXe siècle ainsi qu'un pont reliant l'ancien et le nouveau bourgs [3][5].
 
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En 1901, il ne restait plus que quatre sucreries actives dans la commune du Moule, Duchassaing, Zévallos, Marly et Gardel. L'économie locale chute et Le Moule perd sa prédominance portuaire, au profit de Pointe-à-Pitre.
 
=== Au XXe siècle{{s-|XX}} ===
Tous les centres d'intérêts importants émigrant à [[Pointe-à-Pitre]], la commune du Moule tombe peu à peu dans l'oubli.
 
Le [[Ouragan Okeechobee|cyclone de 1928]], une catastrophe régionale de grande ampleur, qui fut le catalyseur des énergies nouvelles. La commune du Moule se releva rapidement, grâce à l'équipe municipale soudée autour de son maire, Charles Volange Romana, dont les Mouliens parlent encore. C'est sous sa mandature que de nouvelles structures municipales virent le jour ou furent restaurées.
 
La mairie est construite à partir du 28 octobre 1926 et officiellement inaugurée le 26 juin 1927 par le maire Charles Volange Romana et le gouverneur de la Guadeloupe, M. Tellier [8]. L'église Saint-Jean-Baptiste est restaurée en 1932 et lui sont ajoutés des vitraux représentant les quatorze stations du [[chemin de croix]] [7]. Un ancien bâtiment de commerce ,construit en 1807, devient en 1920, une usine de limonade pour l'exportation vers les États-Unis, puis en 1923, est transformé en Société d’importation de plantes coloniales, gérée par M. Wisosky (dont le nom perdure jusqu'à aujourd'hui). En 1931, le bâtiment est vendu à la municipalité, pour devenir encore l'école des filles puis le cours élémentaire des garçons [5].
 
En [[février 1952]], a lieu le mouvement revendicatif le plus important qui ait impliqué petits planteurs et colons dans toute la Guadeloupe depuis les [[grèves de 1910]]<sup>[[Aide:Préciser un fait|[Quoi ?]]]</sup>. Le mouvement démarre au mois de novembre 1951 dans le nord Grande-Terre : les revendications portent au départ sur la [[rémunération]] de la journée de travail et sur l’allègement des tâches sur les champs des usiniers [[Béké|békés]]. Elles s’élargissent rapidement à la demande d’un meilleur prix de la tonne de canne. En [[janvier 1952]], les ouvriers et cultivateurs mobilisés trouvent le soutien des fonctionnaires qui réclament la revalorisation de leurs salaires. Un appel à la [[grève générale]] illimitée est lancée sur toutes les habitations-plantations. La mobilisation enfle et à [[Capesterre-de-Marie-Galante]], [[Sainte-Rose (Guadeloupe)|Sainte-Rose]] et [[Anse-Bertrand]], les débrayages se multiplient. Le [[11 février|11]] [[Février 1952|février]] [[1952]], les [[Compagnies républicaines de sécurité en France|CRS]] prennent position et occupent la ville du Moule : la boucherie est alors soigneusement programmée et organisée, de concert avec les usiniers békés. Le [[14 février|14]] [[Février 1952|février]] [[1952]], un barrage est érigé à l’entrée du boulevard Rougé pour empêcher l’accès de l’usine Gardel aux charrettes à cannes. Les CRS qui occupaient la ville depuis trois jours tirent alors sur la foule tuant quatre Guadeloupéens (Constance Dulac, Capitolin Justinien, Edouard Dernon et François Serdot) et en blessant 14. Cette affaire est connue sous l'appellation de [[Massacre de la Saint-Valentin (Guadeloupe)|Massacre de la Saint-Valentin]][[Le Moule#cite note-2|[9]]]. Un [[odonyme]] local ([[Quatorze-Février|''rue du 14-Février-1952'']]) rappelle ces événements.
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Dans la nuit du 16 au 17 septembre 1989, la ville du Moule est ravagée par l'[[ouragan Hugo]], alors de [[Échelle de Saffir-Simpson|catégorie 5]], dont l’œil traverse une partie de la commune. Bon nombre de bâtiments de la commune sont détruits, y compris la toiture de l'église, les infrastructures portuaires et de nombreuses habitations. L'industrie sucrière est totalement ravagée, tout comme les secteurs du tourisme, de la pêche, de l'agriculture maraîchère et vivrière [10].
 
=== Au XXIe siècle{{s-|XXI}} ===
LDès le milieu des années 1990, la ville du Moule connait une nouvelle impulsion : la place centrale du bourg (encadrée entre autres par l'église et la mairie) est rénovée, ainsi que le boulevard maritime et la place de la liberté ; l'ancienne usine Wisosky est réhabilitée en lieu de détente et restauration. Un; un centre commercial, de nouvelles zones résidentielles ainsi qu'un parc paysager sont construits dans le quartier de Damencourt, face au Boulevard maritime. Un; un nouveau pont, réservé aux piétons, est construit sur la [[rivière d'Audouin]].
Dès le milieu des années 1990, la ville du Moule connait une nouvelle impulsion.
 
La place centrale du bourg (encadrée entre autres par l'église et la mairie) est rénovée, ainsi que le boulevard maritime et la place de la liberté.
 
L'ancienne usine Wisosky est réhabilitée en lieu de détente et restauration. Un centre commercial, de nouvelles zones résidentielles ainsi qu'un parc paysager sont construits dans le quartier de Damencourt, face au Boulevard maritime. Un nouveau pont, réservé aux piétons, est construit sur la rivière d'Audouin.
 
== Héraldique ==
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== Politique et administration ==
[[Fichier:Hôtel de ville du Moule.JPG|vignette|200px|La mairie du Moule en 2013.]]
=== Rattachements administratifs et électoraux ===
Depuis 2015, la commune est le chef-lieu du [[canton du Moule|canton homonyme]]. Avant cette date, Le Moule était divisé en deux cantons : [[Canton du Moule-1|Le Moule-1]] et le [[Canton du Moule-2|Le Moule-2]].
 
Elle fait aussi partie de la [[Deuxième circonscription de la Guadeloupe|{{2e}} circonscription de la Guadeloupe]] représentée depuis 2017 par la divers gauche [[Justine Benin]].
{{clr}}
 
=== Liste des maires ===
[[Fichier:Hôtel de ville du Moule.JPG|vignette|200px|La mairie du Moule en 2013.]]
 
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
<!-- {{Élu |Début= |Fin= |Identité= |Parti= |Qualité= }} -->
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** Nombre d'anciennes habitations, avec des états de conservation variables, ainsi que d'anciens [[Moulin à vent|moulins]], qui servaient à broyer et transformer la canne sont encore présents sur le territoire de la commune. La plupart sont des sites archéologiques protégés par arrêté préfectoral [17]. On peut citer, entre autres, le moulin Saint-Guillaume, le moulin et l'habitation de Creuilly, le moulin Maudet, le moulin Durival, le moulin Sommabert et l'habitation Saint-Alary, le moulin Blanchard et l'habitation Dulot, l'habitation Vipart, le moulin l'Anglais, la distillerie la Mahaudière, l'usine de Chassaing, l'habitation Port-Blanc, l'habitation La Baie, le Moulin Bois-David, le moulin Sergent, le moulin d'Audoin et l'habitation Roma, le moulin Morel, le moulin Gavaudière, le moulin Salmon, le moulin de Gouyer, le moulin Bellemare, le moulin Alleaume ;
** L'ancien fort et la batterie de canons, qui servaient à protéger la ville des assauts de la flotte anglaise, sont encore présents dans le bourg ;
** Le musée archéologique Edgar -Clerc et le parc paysager de la Rosette, construits par l'architecte Jack Berthelot et inaugurés le 4 août 1984. Le musée abrite une collection permanente d'objets précolombiens, dont certains mis au jour sur le territoire de la commune [18] ;
** La plage de l'anse Sainte-Marguerite et l'ancien cimetière d'esclaves. En 1995 et 1996, à la suite des cyclones Luis et Marilyn, des ossements sont mis au jour par les vagues. Des fouilles archéologiques mettront au jour 300 sépultures, mais selon les estimations, plus de 1000 corps se trouveraient sous le sable. Les corps sont d'origine africaine et le site serait l'un des plus grands cimetières d'esclaves mis au jour dans le monde [19][20].
** L'ancienne fabrique de limonade, à proximité du port historique, a été transformée en Espace Wisosky, lieu de détente et de restauration.
 
=== Autres lieux ===
** La [[distillerie Damoiseau]], bâtie à la fin du XIXe siècle{{s-|XIX}}, est l'unique distillerie encore en fonctionnement en [[Grande-Terre (Guadeloupe)|Grande-Terre]] ;
** L'usine sucrière de Gardel et la centrale thermique bagasse-charbon.
 
=== Sites naturels ===
** Les plages de la commune sont du Nord au Sud, en gras les principales plages et points de vue : l''''Anse Sainte-Marguerite''', la Petite Anse, l'Anse Patate, la '''plage de la Baie du Nord-Ouest,''' la plage de Damencourt, la Petite Anse (dans le bourg), la '''[[plage de l'Autre Bord]]''', la '''plage des Alizés''', la '''plage des dauphins et la Pointe Conchou''', la '''Porte d'Enfer''' ;
** Les deux rivières, la ravine du Nord-Ouest, dont la mangrove est explorable à pied, et la rivière d'Audouin, qui peut être découverte en canoë-kayak ;
** Le parc paysager de Damencourt, petite zone de [[mangrove]] aménagée pour la découverte de ce milieu en régression ;
** [[Les Grands Fonds (Guadeloupe)|Les Grands-Fonds]], vaste zone intérieure, couverte de mornes, de ravines et de forêts par endroits ;
** Le parc archéologique Ouatibi-Tibi (qui signifie grenouille en langue Caraïbe) se situe dans la continuité de la plage des Alizés, en bord de mer, et est aménagé pour la découverte de la culture Caraïbe et la pratique de sports en plein air.
 
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