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=== Morisques en France ===
 
Certains Morisques trouvèrent refuge en France, même si la majorité repartit ensuite pour lela [[MaghrebRégence d'Alger]] ; les autres restèrent et se fondirent peu à peu dans la population locale<ref>[[Bruno Étienne]], « Nos ancêtres les Sarrasins » in : hors série {{n°|54}} du Nouvel Observateur, « Les nouveaux penseurs de l’islam », avril mai 2004, {{p.|22-23}}</ref>. Henri IV rendit le 22 février 1610 une ordonnance permettant de demeurer dans le royaume à ceux qui « voulaient faire profession de la religion catholique pourvu qu'ils s'établissent au-delà de la Garonne et de la Dordogne ». [[Marie de Médicis]] ordonna qu'on les expulse, peu d'entre eux cependant sont restés dans le [[Béarn]] et notamment à [[Bayonne]] avec le consentement des magistrats municipaux. Des documents et des textes prouvent que de très peu de Morisques s'établirent en France. Ainsi par exemple, deux familles de potiers s'installent à [[Biarritz]], les Dalbarade et Silhouette, dont les fours fonctionnaient encore en 1838.
 
D'autres Morisques étaient installés en [[Guyenne]] en 1611. Il leur est enjoint de quitter la ville ou de se convertir<ref>[[Francisque Michel]], ''Histoire des races maudites de la France et de l'Espagne'', A. Franck, 1847, {{p.|88-94}}</ref>{{,}}<ref>[[Jean Servier]], « Minorités et démocratie » dans ''Les intellectuels et la démocratie'', Puf, 1980, {{p.|123-124}}</ref>. En 1614, il n'est pratiquement plus question de mesures générales contre les Morisques de [[Bordeaux]], le cardinal de Sourdis, absorbé par ses fonctions maritimes détournant son attention des Morisques et ceux qui avaient fini par se faire accepter à Bordeaux se mêlèrent peut-être à la colonie portugaise de la cité. En 1636, ils n'avaient à Bordeaux aucune situation prospère que les autorités locales craignirent de les voir partir si les Espagnols, qui venaient de s'emparer de [[Saint-Jean-de-Luz]], assaillaient Bordeaux, ville non armée<ref>[[Jules Mathorez]], ''Les étrangers en France sous l'ancien régime'', Champion, 1919, {{p.|167}}</ref>. Ceux qui avaient un métier étaient restés : maréchaux, potiers, négociants, etc. L'un d'entre eux, un métis du nom d'Alonzo Lopez, prit même quelque notoriété et mourut à Paris en 1649 après avoir réussi à travailler, sous les ordres directs de [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]], à la renaissance de la marine française, et être allé, dans ce but plusieurs fois en [[Hollande]]. Quelques années avant que Lopez ne disparut, on ne parlait déjà plus en France des Morisques, « ceux qui s'y étaient acclimatés s'étaient mêlés à la population et vivaient quand même dans la peur dans le royaume. Leur départ avait appauvri l'Espagne et nous avions hérité beaucoup d'éléments de population active et laborieuse »<ref>[[Jules Mathorez]], ''Les Étrangers en France sous l'ancien régime'', Champion, 1919, {{p.|171}}.</ref>.
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