« Jacques le Juste » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 141 :
=== La proposition de saint Jérôme ===
[[Image:James the Just - icon.jpeg|droite|upright=1.2|
Vers [[380]], un certain ''Helvidius'' publie un livre dans lequel il soutient, preuves scripturaires à l'appui, que Jacques et ses frères étaient des fils de [[Joseph (Nouveau Testament)|Joseph]] et de Marie<ref name="Bernheim_p34" />. Pour réfuter cet avis [[Jérôme de Stridon]] lui répond quelques années plus tard<ref name="Bernheim_p35">{{harvsp|Bernheim|2003|p=35}}.</ref>. Nous ne connaissons que cette réponse, le texte d'Helvidius étant perdu. Pour Jérôme, le Christ venu, d'après lui, enseigner la virginité, ne pouvait avoir été élevé que par des vierges. Il propose donc à cette occasion une nouvelle théorie qui préservait la virginité de Joseph, en faisant de Jacques et de ses frères des cousins germains de Jésus. {{citation|Pour comprendre la théorie élaborée par Jérôme, il faut se rappeler que les [[évangiles]] mentionnent de nombreux Jacques et Marie<ref name="Bernheim_p35"/>.}} Rien d'étonnant à cela puisqu'il s'agit de noms très répandus à l'époque en Palestine<ref name="Bernheim_p35"/>. Pour ce faire, il se saisit d'une des affirmations d{{'}}''Helvidius'' qui, visiblement embarrassé par le fait que les [[évangiles synoptiques]] ne mentionnent pas la mère de Jésus parmi les [[Saintes Maries#Les trois Marie lors de la crucifixion|trois Marie]] qui se trouvaient au pied de la croix de Jésus, semblait l'identifier à la femme appelée « Marie la mère de Jacques le Mineur et de Joset ». Dans sa réponse, Jérôme affirme que cette Marie n'est pas la mère de Jésus, mais une de ses demi-sœurs mariées non avec Joseph, mais avec son frère appelé [[Clopas]]<ref>{{cf.}} [[Eusèbe de Césarée]] (Hist. eccl. 3, 11) qui cite Hégésippe : « Tous, d'une seule pensée, décidèrent que Siméon, fils de Clopas, qui est mentionné dans le livre de l'Évangile, était digne du siège de cette Église : il était, dit-on, cousin du Sauveur. Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph. »</ref>. En revanche, il suit ''Helvidius'' et identifie [[Jacques le Mineur]] avec « Jacques le frère du Seigneur ». Pour ce faire, il propose de voir dans le mot [[Alphée (Nouveau Testament)|Alphée]] qui suit le nom de Jacques dans la liste des [[apôtres]], un autre nom pour Clopas. Il semble qu'une telle proposition n'avait jamais été faite avant cet échange d'arguments. « Jacques frère du Seigneur » n'est nulle part qualifié de Petit ou de Mineur, ni dans le [[Nouveau Testament]], ni dans les textes déclarés [[Apocryphes bibliques|apocryphes]], ni dans les traditions les plus anciennes<ref name="Bernheim_p43">{{harvsp|Bernheim|2003|p=43}}.</ref> et pendant plusieurs siècles. De plus, le témoignage d'[[Hégésippe de Jérusalem|Hégésippe]] exclut la possibilité que [[Clopas]] ait été le père de Jacques, puisqu'il indique explicitement que celui qui succède à Jacques est {{citation|le fils de son oncle, [[Siméon de Jérusalem|Siméon, fils de Clopas]]<ref group="Note">[[Hégésippe de Jérusalem|Hégésippe]] écrit : {{citation|Après que Jacques le Juste eut rendu son témoignage [mourut] comme le Seigneur et pour la même doctrine, le fils de son oncle, [[Siméon de Jérusalem|Siméon]], fils de [[Clopas]], fut établi évêque : tous le préférèrent comme deuxième [évêque] parce qu'il était cousin du Seigneur.}}, cité dans l{{'}}''Histoire ecclésiastique'' d'[[Eusèbe de Césarée]] {{IV}}, 22, 4.</ref>}}<ref name="Bernheim_p43"/>.
|