« Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient » : différence entre les versions

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Dans le domaine [[métaphysique]], Diderot développe l’idée que la [[morale]] dépend de la sensibilité, en montrant qu'un certain nombre d'arguments religieux sont sans portée pour un aveugle. La morale n’est donc pas universelle mais liée à la perception de chacun. Or, si la morale dépend de la sensibilité personnelle, elle n’est plus universelle.
 
DideTTTTTTTTTAAAAAAAA MMMMMMEEEEERRRRRREEEEE LLLLLAAAAA PPPPUUUUTTTTEEEE ?... Cet Indien vous fait pitié et l'on pourrait vous dire comme à lui : Monsieur Holmes mon ami, confessez d'abord votre ignorance, et faites-moi grâce de l'éléphant et de la tortue.{{fin citation}}
Diderot expose clairement sa vision [[matérialisme|matérialiste]] en évoquant son [[athéisme]]. Il développe dans un long passage des arguments qu'il attribue à un aveugle mathématicien et géomètre anglais, [[Nicholas Saunderson]], discutant avec un prêtre qui tente de lui prouver l'existence de Dieu par le spectacle de la nature (qu'il ne peut voir), puis par la perfection des organes humains. Saunderson déclare alors :
 
{{début citation}}Mais le mécanisme animal fût-il aussi parfait que vous le prétendez, et que je veux bien le croire, car vous êtes un honnête homme très incapable de m'en imposer, qu'a-t-il de commun avec un être souverainement intelligent ? S'il vous étonne, c'est peut-être parce que vous êtes dans l'habitude de traiter de prodige tout ce qui vous paraît au-dessus de vos forces. J'ai été si souvent un objet d'admiration pour vous, que j'ai bien mauvaise opinion de ce qui vous surprend. […] Un phénomène est-il, à notre avis, au-dessus de l'homme ? nous disons aussitôt : c'est l'ouvrage d'un Dieu ; notre vanité ne se contente pas à moins. Ne pourrions-nous pas mettre dans nos discours un peu moins d'orgueil, et un peu plus de philosophie ? Si la nature nous offre un nœud difficile à délier laissons le pour ce qu'il est et n'employons pas à le couper la main d'un être qui devient ensuite pour nous un nouveau nœud plus indissoluble que le premier. Demandez à un Indien pourquoi le monde reste suspendu dans les airs, il vous répondra qu'il est porté sur le dos d'un éléphant et l'éléphant sur quoi l'appuiera-t-il ? sur une tortue ; et la tortue, qui la soutiendra ?... Cet Indien vous fait pitié et l'on pourrait vous dire comme à lui : Monsieur Holmes mon ami, confessez d'abord votre ignorance, et faites-moi grâce de l'éléphant et de la tortue.{{fin citation}}
 
==Diderot emprisonné==