« Nabil Rajab » : différence entre les versions

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'''Nabil Ahmed Abdulrasul Rajab''' (en {{lang-ar|نبيل أحمد عبدالرسول رجب}}), né le {{1er}} janvier 1954<ref>{{ar}}. [http://manamavoice.com/news-news_read-10491-0.html "المغردون يحتفلون بطريقتهم بعيد ميلاد نبيل رجب "#كل_عام_وأنت_حر_يا_نبيل""]. ''Manama Voice'', {{1er}} septembre 2012. Consulté le {{1er}} septembre 2012.</ref>, est un militant des [[droits de l'homme]] et un opposant politique [[bahreïn]]ien<ref name="AJE 10.7.2012">[http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2012/07/20127102502333795.html "Jail for Bahrain protest leader over tweet"]. Al Jazeera English. 10 juillet 2012. Consulté le 10 juillet 2012.</ref>. Il est le président du ''Centre bahreïnien des Droits de l'homme'' (BCHR, selon son sigle [[anglais]]), [[organisation non gouvernementale]] sans but lucratif œuvrant à promouvoir les droits de l'homme à Bahreïn<ref name="BHCR">{{lien brisé|consulté le=2013-05-13|url=http://www.bahrainrights.org/en/about|titre=Bahrain Center for Human Rights website}}, consulté le 17 mai 2011</ref>. Il est également membre du Comité consultatif de la division [[Proche-Orient]] de l'organisation [[Human Rights Watch]], secrétaire général délégué à la [[Fédération internationale des ligues des droits de l'homme]] (FIDH)<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-05-13|url=http://www.bahrainrights.org/en/node/3181|titre="Nabil Rajab nommé secrétaire général délégué à la Fédération internationale des droits de l'homme", sur le site du BCHR}}, consulté le 18 mai 2011</ref>{{,}}<ref>[http://www.fidh.org/Interview-of-Nabeel-Rajab-President-of-the "Entretien avec Nabil Rajab, président du Centre bahreïnien des droits de l'homme (BCHR), secrétaire général délégué à la FIDH", sur le site internet de la FIDH, 18 février 2011], consulté le 18 mai 2011</ref>, ancien président de CARAM Asie<ref>[http://www.caramasia.org/index.php?option=com_content&task=view&id=842&Itemid=346 "CARAM Asia Elects New Board of Directors", CARAM Asia website, 2 novembre 2009], Consulté le 18 mai 2011</ref>{{,}}<ref name="bahrainrights2969">{{en}}[http://www.bahrainrights.org/en/node/2969 "President of BCHR elected to be the Chairperson of CARAM Asia for 2 years"], site web BCHR, consulté le 18 mai 2011</ref> et président du Centre des Droits de l'homme du Golfe (sigle anglais GCHR)<ref name="GCHR 6.1.2012">{{Lien web| auteur=Comité de réd.| titre = Bahrain: Vicious Attack on Human Rights defender Nabeel Rajab | date=6 janvier 2012 | éditeur=Gulf Center for Human Rights | url = http://gc4hr.org/news/view/54 |consulté le=6 janvier 2012}}</ref>.
 
Nabil commença à militer pour les droits de l'homme à l'occasion du soulèvement survenu à Bahreïn dans la décennie 1990, et s'engagea ensuite dans des campagnes en faveur des travailleurs immigrés employés dans les États appartenant au [[Conseil de coopération du Golfe]]. Il devint par la suite l'un des principaux militants à mener campagne contre les violations des droits de l'homme à Bahreïn, notamment contre la [[torture]] et les décès lors de détentions. Il s'est signalé à ce titre par l'usage précoce et intensif de réseaux sociaux en ligne comme mode de diffusion de ses campagnes, ce qui ne laissa de le mettre aux prises avec les autorités de son pays. Les organisations {{lang|en|texte=Human Rights Watch}}, [[Reporters sans frontières]] et {{lang|en|texte=Front Line Defenders}} le présentent comme étant spécialement visé par les autorités de Bahreïn en raison de ses activités en faveur des droits de l'homme<ref name="HRW 7.12.2010">{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[https://www.hrw.org/en/news/2010/12/07/bahrain-end-harassment-prominent-rights-defender "|titre=Bahrain: End Harassment of Prominent Rights Defender"]. |site=[[Human Rights Watch]]}}, |date=7 décembre 2010. Consulté|consulté le =17 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://en.rsf.org/IMG/pdf/rapport-internet2012_ang.pdf |titre=Internet enemies report 2012]}}. |site=Reporters sans fronières, |date=12 mars 2012. {{p.|passage=8 et 14}}. Consulté|consulté le =16 août 2012}}.</ref>.
 
Lors du soulèvement de 2011 et 2012 à Bahreïn, au cours duquel il dirigea de nombreuses actions de protestation<ref name="AJE 16 August 2012">[http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2012/08/201281612159346276.html "Bahraini activist jailed for three years"]. Al Jazeera English. 16 août 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>, il se heurta aux autorités politiques et aux forces de sécurité ; son domicile fut attaqué au [[gaz lacrymogène]], il fut plusieurs fois arrêté, aurait été battu, et fit l'objet de menaces de mort<ref name="omct 7.12.2011">{{lien brisé|auteur=Comité de réd.|titre=Bahrain: Death threats against Messrs. Mohammed Al-Maskati, Nabeel Rajab et Yousef Al-Mahafdha|date=7 décembre 2011|éditeur=World Organization Against Torture|url=http://www.omct.org/human-rights-defenders/urgent-interventions/bahrain/2011/12/d21549/|consulté le=28 décembre 2011}}</ref>. En plus de critiquer le gouvernement de Bahreïn, il ne se priva pas par ailleurs de fustiger vertement le rôle joué par les alliés de Bahreïn, y compris les [[États-Unis]].
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{{citation bloc|Il est révulsant de constater que les Bahreïnis, tout en ne répugnant pas à se reposer sur les bienfaits qu'apporte le dur labeur, et souvent aussi les souffrances, de ces gens, refusent dans le même temps de vivre à côté d'eux sur un pied d'égalité et dans la dignité. La solution ne consiste pas à forcer les travailleurs immigrés dans des [[ghetto]]s, mais à exhorter les entreprises à améliorer les conditions de vie des travailleurs – et non de les héberger en grand nombre dans des espaces inadaptés – et à rehausser leur niveau de vie<ref name="migrantworkers2" />{{,}}<ref name="migrantworkers3" />.}}
 
En octobre 2009, Nabil Rajab fut élu président de CARAM Asie pour une durée de 2deux ans<ref name="caramasia.org">[http://www.caramasia.org/index.php?option=com_content&task=view&id=842&Itemid=346 "CARAM Asia Elects New Board of Directors"]. CARAM Asie. 2 novembre 2009. Consulté le 18 mai 2011.</ref>. CARAM, organisation non gouvernementale régionale ayant son siège dans la capitale de la [[Malaisie]], [[Kuala Lumpur]], œuvre pour la défense des droits des travailleurs immigrés, en s'efforçant de réduire tous les dangers auxquels leurs communautés sont plus particulièrement vulnérables, y compris le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], et de faire respecter leurs droits sanitaires<ref name="caramasia.org"/>{{,}}<ref name="bahrainrights2969"/>. Le 24 février 2010, Rajab donna devant le ''Congrès mondial contre la peine de mort'' à [[Genève]] un exposé sur le thème ''Travailleurs immigrés et peine de mort à Bahreïn et en [[Arabie saoudite]]''<ref name="FP 15 August 2012"/>{{,}}<ref name="migrantworkers">{{lien brisé| auteur = Comité de réd.| url = http://www.bahrainrights.org/en/node/3054 | titre = Migrant Workers and the Death Penalty in Bahrain & Saudi Arabia | éditeur = Bahrain Centre for Human Rights | date=24 février 2010 | consulté le=11 juillet 2011}}</ref>. Il attira l'attention sur l'exceptionnelle vulnérabilité des travailleurs immigrés à cet égard dans les pays où les abus et les violations des droits ont valeur de système<ref name="migrantworkers"/>.
 
=== Activités menées conjointement avec d'autres organisations internationales des droits de l'homme ===
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[[Fichier:Visit to Freedom House with Abdulhadi alkhawaja.jpg|thumb|Visite de Nabil Rajab (à gauche) à la [[Freedom House]], en compagnie de Abdulhadi Alkhawaja (à droite).]]
 
En décembre 2009, Nabil Rajab devint membre du comité consultatif de la division [[Proche-Orient]] et [[Afrique du Nord]] de l'organisation [[Human Rights Watch]], poste qu'il occupera jusqu'en février 2012<ref>[https://www.hrw.org/news/2012/02/28/middle-east-and-north-africa-division-advisory-committee-members "Middle East and North Africa Division - Advisory Committee Members"]. Human Rights Watch. 28 février 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>. En juillet 2010, la [[Fédération internationale des droits de l'homme]] (FIDH) nomma Rajab au poste de Secrétaire général délégué et de Représentant permanent de la FIDH dans les pays du [[Conseil de coopération du Golfe]]<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-05-13|url=http://www.bahrainrights.org/en/node/3181|titre="Nabil Rajab nommé secrétaire général délégué pour la Fédération internationale des droits de l'homme"}}. BCHR. Consulté le 18 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>{{lienLien web|langue=en|trad=texteurl=[http://www.fidh.org/Interview-of-Nabeel-Rajab-President-of-the "|titre=Interview of Nabeel Rajab, President of the Bahrain center for human rights, deputy secretary general of FIDH"]}}. |site=Fédération internationale des droits de l'homme. |date=18 février 2011. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>. Enfin, il est également membre du ''Arab working group for media monitoring''<ref>[http://www.gwu.edu/~imes/events/fall11.cfm "Events Archive – Fall 2011"]. Université George Washington. Consulté le 23 août 2012.</ref>.
 
=== Reconnaissance internationale ===
 
In 2011, Rajab reçut le ''Prix pour la démocratie Ion Rațiu'', décerné chaque année par le ''Woodrow Wilson International Center for Scholars''<ref>[http://www.wilsoncenter.org/article/bahraini-human-rights-activist-nabeel-rajab-to-receive-2011-ion-ratiu-democracy-award "Bahraini Human Rights Activist Nabeel Rajab to Receive 2011 Ion Ratiu Democracy Award"]. Woodrow Wilson International Center for Scholars. 29 juillet 2011. Consulté le 31 juillet 2011.</ref>{{,}}<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://humanrightsdefenders.org/node/15599 "|titre=Bahrain/Washington: Nabeel Rajab Awarded the 2011 Ion Ratiu Democracy Award by the Washington based Woodrow Wilson Intemational Center for Scholars"]. |site=Front Line Defenders}}. |date=28 juillet 2011. Consulté|consulté le =31 juillet 2011}}.</ref>; celui-ci, dans l'exposé des motifs justifiant son choix, déclare apprécier chez le lauréat d'avoir « travaillé sans relâche, et en s'exposant à de considérables périls personnels, pour faire avancer la cause des libertés démocratiques et des [[droits civiques]] pour les citoyens de Bahreïn »<ref name="BCHR 28 July 2011">{{lien brisé| auteur = Comité de réd.| url = http://www.bahrainrights.org/en/node/4436 | titre = Bahrain/Washington: Nabeel Rajab Awarded the 2011 Ion Ratiu Democracy Award | éditeur = Bahrain Center for Human Rights | date=28 juillet 2011 | consulté le=31 juillet 2011}}</ref>. Le 13 septembre, Rajab se vit remettre le ''prix Silbury'', d'origine [[Grande-Bretagne|britannique]], pour « faciliter son œuvre humanitaire en cours et ses efforts en faveur des droits de l'homme »<ref>[http://bahrainrights.org/en/node/4661 BCHR: "Bahraini human rights activist Nabeel Rajab receives the Silbury Prize"]. BCHR. 14 septembre 2011. Consulté le 2 octobre 2011.</ref>. En décembre, l'''Organisation arabo-américaine pour la démocratie et les droits de l'homme'' l'a recensé parmi les quinze « dirigeants du [[printemps arabe]] » ; y sont également cités les militants bahreïnis Abdulhadi al-Khawaja et Mohamed al-Maskati<ref>{{ar}}. [http://www.nowlebanon.com/Arabic/NewsArchiveDetails.aspx?ID=346574 "المنظمة العربية – الأميركية للديموقراطية إختارت 15 شخصية في مجال حقوق الانسان للعام 2011"]. ''NOW Lebanon''. 27 décembre 2011. Consulté le 21 août 2012.</ref>.
 
En 2012, le BCHR dirigé par Rajab remporta le prix ''Freedom of Expression Advocacy Award'' de l'organisation [[Londres|londonienne]] ''Index on Censorship'' ; ce prix, financé par le cabinet d'[[Avocat (métier)|avocats]] des droits de l'homme ''Bindmans LLP'', vise à « apporter reconnaissance à des militants ou à des organisateurs de campagne ayant été confrontés à la répression, ou ayant eu à lutter contre des climats ou des perceptions politiques hostiles. »<ref name="IoC Award">[http://www.indexoncensorship.org/awards-winners/ "Freedom of Expression Awards 2012"]. Index on Censorship. Consulté le 20 août 2012.</ref>{{,}}<ref name="IoC 6.5.2012">Sara Yasin (6 mai 2012). {{lien brisé|consulté le=2017-06-11|url=http://uncut.indexoncensorship.org/2012/05/bahrain-index-condemns-the-arrest-of-prominent-rights-activist-nabeel-rajab/|titre=Index condamne l'arrestation de l'éminent militant des droits de l'homme Nabil Rajab.}}. Index on Censorship. Consulté le 20 août 2012.</ref>. En août 2012, le BCHR fut récipiendaire de la ''Médaille de la liberté Roger Baldwin'' décernée par l'organisation américaine [[Human Rights First]]<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-11|url=http://www.humanrightsfirst.org/2012/08/03/nabeel-rajabs-verdict-in-appeal-of-twitter-case-due-sunday/|titre="Nabeel Rajab’s Verdict in Appeal of Twitter Case Due Sunday"}}. Human Rights First. 3 août 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref> et leurs membres remportèrent en 2013 le [[prix Rafto]] en reconnaissance de « leur longue lutte courageuse pour les droits fondamentaux »<ref>http://rafto.no/article/923/The_2013_Rafto_Prize_to_Bahrain_Centre_for_Human_Rights_BCHR_the_fight_for_inconvenient_human_rights_in_the_Gulf/tags:News%20</ref>.
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[[Fichier:Beating marks on the back of Nabeel Rajab after police attacked a peaceful protest on 15 July 2005.jpg|thumb|200px|Marques sur le dos de Nabil Rajab dues aux coups que la police lui aurait assenés lors du mouvement de protestation de juillet 2005.]]
 
Selon l'organisation ''{{lang|en|texte=Front Line Defenders}}'', Rajab fait l'objet depuis 2005 de harcèlements ininterrompus, incluant agressions physiques et campagnes médiatiques de dénigrement ; ces dernières sont relayées par la télévision d'État, des stations de radio, l'agence de presse de Bahreïn (la ''BNA'', selon son sigle anglais) et la presse écrite, notamment ''Al-Watan'', proche du gouvernement<ref>{{lien|langue=en|trad=[http://www.frontlinedefenders.org/node/2262 "Bahrain: Media harassment campaign against BCHR and its president Nabeel Rajab"]. Front Line Defenders}}. 25 novembre 2009. Consulté le 18 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.caramasia.org/index.php?option=com_content&task=view&id=845&Itemid=346 "Newly Elected Chair of CARAM Asia Faces Unfounded Media Accusations"]. CARAM Asie, 19 novembre 2009. Consulté le 18 mai 2011.</ref>{{,}}<ref name="Frontline1">{{lien web| auteur = Comité de réd.| url = http://www.frontlinedefenders.org/node/1805 | titre = Bahrain: Charges against human rights defender Abdulhadi Al-Khawaja | éditeur = Front Line | date=18 février 2009 | consulté le=11 juillet 2011}}</ref>. Lors d'une campagne postale dirigée contre lui et son épouse, des milliers de lettres auraient été distribuées<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://lib.ohchr.org/HRBodies/UPR/Documents/Session1/BH/FL_BHR_UPR_S1_2008_FrontLine_uprsubmission.pdf "|titre=Human Rights Defenders at Risk in Bahrain"]. |site=Front Line Defenders}}, |date=31 octobre 2007. Consulté|consulté le 18 mai 2011}}.</ref>. ''Human Rights Watch'' aussi bien que ''Reporters sans frontières'' le signalent comme étant spécialement visé par les autorités de Bahreïn en raison de ses activités en faveur des droits de l'homme<ref name="HRW 7.12.2010"/>{{,}}<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-14|url=http://fr.rsf.org/IMG/pdf/rapport-internet2012_fra.pdf|titre=Rapport sur les ennemis d'internet 2012}} (rapport). Reporters sans frontières, {{p.|8 et 14}}, 12 mars 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>.
 
D'après un rapport de la [[Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada]], publié le 15 juillet 2005, Nabil et plusieurs autres furent battus par les Forces spéciales alors qu'ils participaient à une manifestation pacifique de solidarité avec le ''Comité pour les sans-emploi''<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-11|url=http://www.unhcr.org/refworld/country,,IRBC,,BHR,,440ed6d2a,0.html|titre="Bahrain: Demonstrations held in Manama on 29 and 30 October 2004; numbers and treatment of those arrested and detained; whether those detained have been released; any court or legal action taken against those who participated in these demonstrations or whether they currently face any related charges (September 2004 - October 2005)"}}. Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada ([[Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés]]). Le 31 octobre 2005. Consulté le 16 août 2012.</ref>{{,}}<ref name="BCHR 2005"/>. Le BCHR affirme que Rajab contracta alors une lésion de l'[[Colonne vertébrale|épine dorsale]], une fracture du bras et d'un doigt, et une blessure à la tête<ref name="BCHR 2005">{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.bahrainrights.org/en/node/164 "|titre=Front Line Human Rights Defenders beaten in Bahrain"]}}. |site=BCHR. Le |date=16 juillet 2005. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>, nécessitant une [[hospitalisation]] de deux semaines.
 
Pendant que, au cours de l'été 2010, le gouvernement tentait de renforcer son emprise, une photographie de Rajab, assorties d'accusations selon lesquelles il soutiendrait un réseau [[Terrorisme|terroriste]] et s'emploierait à « publier de faux rapports et de fausses informations », fut plusieurs fois publiée par le quotidien pro-gouvernemental ''Al-Watan''<ref name="HRW 3.9.2010"/>. Le journal ''Gulf Daily News'' publia également une photo de Rajab, le désignant comme un des « soutiens » dudit réseau<ref>Alexandra Sandels (7 September 2010). [http://articles.latimes.com/2010/sep/07/world/la-fg-bahrain-crackdown-20100907 "Bahrain arrests dozens of Shiite Muslims accused of plotting coup"]. ''Los Angeles Times''. Consulté le 18 août 2012.</ref>. Quelques jours plus tard, l'agence de presse de Bahreïn publia un fichier [[PowerPoint]] relatif au supposé réseau terroriste<ref>{{ar}}. [http://www.bna.bh/docs/terrorism%20plan.ppt "المخطط الإرهابي"]. Bahrain News Agency. Consulté le 16 août 2012.</ref>{{,}}<ref>{{ar}}. [http://www.alwasatnews.com/2921/news/read/473107/1.html "«الأمن الوطني»: تفكيك شبكة سرية لقلب نظام الحكم وتهديد الاستقرار وتقويض الوحدة الوطنية"]. ''Al-Wasat''. Le 5 septembre 2010. Consulté le 16 août 2012.</ref>, lequel fichier, selon le BCHR et Human Rights Watch, citait Rajab comme étant officiellement accusé de participation à réseau terroriste ; cependant, cette assertion se trouva supprimée dès le lendemain<ref name="HRW 3.9.2010">[https://www.hrw.org/en/news/2010/09/03/letter-his-majesty-shaikh-hamad-bin-isa-al-khalifa-regarding-torture-human-rights-ac "Letter to His Majesty Shaikh Hamad bin Isa Al Khalifa Regarding Torture of Human Rights Activists"]. Human Rights Watch. Le 3 septembre 2010. Consulté le 16 août 2012.</ref>{{,}}<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.bahrainrights.org/en/node/3352 "|titre=On the Threshold of the Parliamentary Elections: Bahrain Enters a Battle to Abolish the Work of Human Rights Defenders"]}}. |site=BCHR, le |date=10 septembre 2010. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>.
 
Entre-temps, les autorités avaient édicté contre Rajab une interdiction professionnelle, par laquelle il lui était défendu d'exercer quelque activité que ce soit au Bahreïn et donc impossible d'assurer ses revenus. L'interdiction fut par la suite levée sans autre forme d'explication<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://www.bahrainrights.org/en/node/3420 "|titre=HRW: Bahrain: Rescind Travel Ban on Rights Defenders"]}}. |site=BCHR, le |date=29 septembre 2010. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.caramasia.org/index.php?option=com_content&task=view&id=876&Itemid=346 "Appeal Letter to the King of Bahrain"]. CARAM Asie, septembre 2010. Consulté le 18 mai 2011.</ref>. À la mi-août 2010, un certain nombre de militants de l'opposition furent à nouveau arrêtés. Selon Rajab, un mandat d'arrêt fut lancé contre lui le 8 septembre, mais levé ensuite le 18 octobre<ref>[https://twitter.com/Nabeelrajab/status/3652198953127936 "Order issued to arrest Nabeel Rajab and another order issued not to arrest"]. Page Twitter de Nabil Rajab, 14 novembre 2010. Consulté le 18 mai 2011</ref>. Rajab était aussi frappé d'une interdiction de voyager durant cette période<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[https://www.hrw.org/en/news/2010/09/29/bahrain-rescind-travel-ban-rights-defenders "|titre=Bahrain: Rescind Travel Ban on Rights Defenders"]. |site=Human Rights Watch}}, |date=29 septembre 2010. Consulté|consulté le =16 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{lienLien web|langue=en |tradurl=texte=[http://www.bahrainrights.org/en/node/3418 "|titre=Bahrain imposes De-facto Ban on travel against Human Rights Defenders"]}}. |site=BCHR, |date=29 septembre 2010. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>.
 
== Engagement dans le soulèvement de février 2011 ==
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=== Mise en contexte ===
 
Début février 2011 commença à Bahreïn une série persistante de manifestations en faveur de la [[démocratie]], dont le centre névralgique était la [[place de la Perle (Manama)|place de la Perle]], dans la capitale [[Manama]], et qui s'inscrivait plus largement dans le dénommé ''[[printemps arabe]]''. Les autorités répliquèrent par une razzia le 17 février, menée nuitamment, qui entraîna la mort de quatre protestataires et en blessa 300 autres, et que l'on désignera plus tard par ''jeudi sanglant''<ref>{{lien web |url=https://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12490286 |titre=Bahrain protests: Police break up Pearl Square crowd |date=17 février 2011 |éditeur=BBC News |consulté le=24 mai 2012}}</ref>. Le mouvement de protestation néanmoins se poursuivit pendant encore un mois, mobilisant le 22 février plus de {{formatnum:nombre|100000|personnes}} personnes, événement considérable dans un pays de seulement un demi-million d'habitants<ref>{{lien web| auteur = Michael Slackman| url = https://www.nytimes.com/2011/02/23/world/middleeast/23bahrain.html?_r=1 | titre = Bahraini Protesters' Calls for Unity Belie Divisions |série=[[The New York Times]] | date=22 février 2011 | consulté le=22 février 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web| auteur = Comité de réd. | url = https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/bahrain-king-orders-release-of-political-prisoners-2222371.html | titre = Bahrain King Orders Release of Political Prisoners | éditeur= [[Associated Press]]|lieu=RU | date=22 février 2011 | consulté le=15 avril 2011 }}</ref>{{,}}<ref>Michael Slackman (25 février 2012). [https://www.nytimes.com/2011/02/26/world/middleeast/26bahrain.html?_r=1 "Protesters in Bahrain Demand More Changes"]. ''The New York Times''. Consulté le 21 juin 2012.</ref>, jusqu'à ce qu'un millier d'hommes de troupe et de policiers dépêchés par le Conseil de Coopération du Golfe ne vînt, sur requête du gouvernement de Bahreïn, prêter main-forte aux autorités et que l'[[état de siège]] ne fût proclamé pour une durée de trois mois<ref name="BBCBahr15Mar">{{lien web| titre = Bahrain King Declares State of Emergency after Protests | auteur =Comité de réd. | url = https://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12745608 |éditeur=BBC News | date=15 mars 2011 | consulté le=15 avril 2011| archiveurl= https://web.archive.org/web/20110405202821/http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12745608| archivedate= 5 avril 2011 <!--DASHBot-->}}</ref>. Le durcissement de la répression qui s'ensuivit<ref name="BBC News">Law, Bill (6 April 2011). [https://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12975832 "Police Brutality Turns Bahrain Into 'Island of Fear']. ''Crossing Continents'' (via [[BBC News]]). Consulté le 15 avril 2011.</ref>{{,}}<ref>Patrick Cockburn, 18 mars 2011. [https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/the-footage-that-reveals-the-brutal-truth-about-bahrains-crackdown-2245364.html "The Footage That Reveals the Brutal Truth About Bahrain's Crackdown&nbsp;– {{lang|en|Seven Protest Leaders Arrested as Video Clip Highlights Regime's Ruthless Grip on Power}}"]. ''[[The Independent]]''. Consulté le 15 avril 2011.</ref> ne put empêcher quelques protestations de plus faible ampleur et des heurts de continuer à se produire à un rythme quasi quotidien, pour la plupart dans des zones situées en dehors des [[Quartier d'affaires|quartiers d'affaires]] de Manama, avec cependant quelques rares manifestations dans le centre de la capitale<ref name="JSC live blog 25 January 2012">{{lien web| auteur =Comité de réd. | titre = Bahrain live blog, 25 janvier 2012 | date=25 janvier 2012 | éditeur=Al Jazeera English | url = http://blogs.aljazeera.com/liveblog/bahrain-jan-25-2012-1836 | consulté le=17 février 2012}}</ref>{{,}}<ref name="JSC 15 Februari 2012">{{lien web| auteur =Comité de réd. | titre = Heavy police presence blocks Bahrain protestFebruary =15 févr12 | éditeur=Al Jazeera English | url = http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2012/02/201221415146400277.html | consulté le=17 février 2012}}</ref>. En avril 2012, l'on faisait état déjà de plus de {{nombre|80 |personnes}} décédées depuis le début du soulèvement<ref name="AJE 23 April 2012">Gregg Carlstrom (23 avril 2012). [http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2012/04/20124231124916976.html "Bahrain court delays ruling in activists case"]. Al Jazeera English. Consulté le 14 juin 2012.</ref>.
Des affrontements quasi journaliers entre manifestants et forces de l'ordre ont encore eu lieu tout au long du mois de janvier 2013<ref>{{lien web |titre=Bahrain top court upholds sentences against uprising leaders |éditeur=Reuters |url=http://uk.reuters.com/article/2013/01/07/uk-bahrain-leaders-idUKBRE90604920130107 |auteur=Reportage de Rania El Gamal; rédaction Sami Aboudi et Pravin Char/Mark Heinrich |date=7 janvier 2013 |consulté le=7 janvier 2013}}</ref>.
 
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Le magazine ''[[Foreign Policy]]'' observa, dans son numéro d'août 2012, qu'une grande partie de la communauté sunnite voyait en Rajab plutôt un fauteur de troubles<ref name="FP 15 August 2012"/>; en effet, si la secte majoritaire au Bahreïn est constituée de musulmans chiites, les sunnites, qui composent une minorité notable<ref>{{lien web| auteur=Reese Erlich |titre=Bahrain’s monarchy stokes divisions between Sunni and Shiite |date=13 décembre 2012 |revue=Global Post |url=http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/middle-east/121211/bahrain-uprising-protests-islam-sunni-shiite |consulté le =7 janvier 2013}}</ref>, occupent le sommet du pouvoir politique<ref>{{lien web| titre=Why the Crisis in Bahrain Won't Go Away |url=http://middleeast.about.com/od/bahrain/a/Why-The-Crisis-In-Bahrain-Will-Not-Go-Away.htm |auteur=Primoz Manfreda |revue=[[About.com]] |consulté le =9 janvier 2013}}</ref>. Al Wefaq, le parti d'opposition le plus important, est un mouvement chiite<ref name="NYB 8.5.2012">{{lien web|titre=Bahrain: A New Sectarian Conflict? | auteur=Joost Hiltermann |url=http://www.nybooks.com/blogs/nyrblog/2012/may/08/bahrain-new-sectarian-conflict/ |revue=[[The New York Review of Books]] |date=8 mai 2012 |consulté le =7 janvier 2013}}</ref>, il est vrai internationalement reconnu comme modéré<ref>{{lien web|titre=Down to the wire in Bahrain: Last chance for real political reform |éditeur= Parlement européen|url=http://www.europarl.europa.eu/committees/en/studiesdownload.html?languageDocument=EN&file=79690 |date=Décembre 2012 |page=6 |consulté le =7 janvier 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|titre=Bahrain opposition seeks UK support as tension simmers |auteur=Frank Gardner |éditeur=BBC |date=13 décembre 2012 |url=https://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-20706951 |consulté le =7 janvier 2013}}</ref> et étroitement lié aux partis d'opposition [[Laïcité|laïcs]]<ref>{{lang|en|[https://www.telegraph.co.uk/news/wikileaks-files/bahrain-wikileaks-cables/8334582/A-FIELD-GUIDE-TO-BAHRAINI-POLITICAL-PARTIES.html A field guide to Bahraini political parties], ''The Telegraph''}}, 18 février 2011</ref>. Bien que Rajab lui-même ait pris position contre le sectarisme<ref>{{lien web| titre=Bahrain: The stories that aren't being covered| auteur=Militant anonyme |date=6 mai 2012 |éditeur=Al Jazeera English |url=http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2012/05/2012568151358932.html |consulté le =9 janvier 2013}}</ref>, il reste néanmoins qu'un des motifs d'opposition à son mouvement est la crainte (particulièrement vive chez les sunnites<ref>{{lien web| titre=Iran Demonstrates Hypocrisy On Bahrain Policy |date=13 septembre 2012 |url=http://www.insideiran.org/news/iran-demonstrates-hypocrisy-on-bahrain-policy/ |auteur=Jason Stern |consulté le =9 janvier 2013 |éditeur=Inside IRAN}}</ref>) que les protestations ne conduisent à l'arrivée au pouvoir des islamistes chiites<ref>[http://in.reuters.com/article/2012/08/16/bahrain-protest-activist-idINDEE87F0A220120816 "Bahrain jails activist for 3 years over protests - lawyer"]. Reuters, 16 août 2012. Consulté le 31 août 2012</ref>.
 
Le 20 mars 2011, tôt le matin, un groupe de 20vingt à 25vingt-cinq hommes masqués, certains armés de fusils, accompagnés de plusieurs dizaines d'hommes en uniforme des forces de sécurité de Bahreïn, firent irruption au domicile de Rajab. Ses dossiers et son [[ordinateur]] furent confisqués et lui-même mis en détention. Selon ses déclarations, les hommes lui mirent des [[menottes]] et un bandeau sur les yeux, le jetèrent à l'arrière d'un véhicule, avant de l'injurier, de le frapper et de le menacer de le [[viol]]er ; puis, après qu'il eut refusé de dire qu'il aimait le premier ministre, ils lui auraient donné des coups de pied. Ensuite, on l'emmena dans un lieu de détention dépendant du ministère de l'Intérieur à Adliya, dans la [[banlieue]] de Manama. Il fut relâché après avoir été brièvement interrogé à propos de quelque chose qu'il ignorait<ref>[https://www.hrw.org/en/news/2011/03/20/bahrain-new-arrests-target-doctors-rights-activists "Bahrain: New Arrests Target Doctors, Rights Activists"]. Human WR, 20 mars 2011. Consulté le 18 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://www.reuters.com/article/2011/03/20/us-bahrain-protests-arrest-idUSLDE72J09Z20110320 "Bahrain briefly detains human rights activist"]. Reuters, 20 mars 2011. Consulté le 17 mai 2011.</ref>{{,}}<ref name="fidh.org">{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://www.fidh.org/Attack-against-Mr-Nabeel-Rajab-s-house-BHR-006 "|titre=Attack Against Mr. Nabeel Rajab's house"]}}. |site=FIDH, |date=23 mai 2011. Consulté|consulté le =27 mai 2011}}.</ref>.
 
Le 10 avril, des officiels accusèrent publiquement Rajab d'avoir fabriqué les photographies, publiées sur son compte [[Twitter]], du corps d'Ali Isa Ibrahim Saqer, mort en détention le 9 avril. Le ministère de l'Intérieur annonça que Rajab serait déféré devant le procureur militaire en vue d'une procédure judiciaire<ref>{{lien web|date=10 avril 2011 |titre=Nabil Rajab to be referred to military prosecutor for fabricating photo |url=http://www.policemc.gov.bh/en/news_details.aspx?type=1&articleId=6696 |éditeur=Centre de presse du ministère de l'Intérieur |consulté le=30 décembre 2011}}</ref>. Lesdites photos, qui montraient des traces de lanières couvrant tout le dos de Saquer et autres signes de sévices corporels, furent certifiées authentiques par un observateur de [[Human Rights Watch|HRW]] qui avait examiné le corps avant inhumation<ref name="hrw.org">{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[https://www.hrw.org/en/news/2011/04/18/bahrain-attack-rights-defender-s-home "|titre=Bahrain: Attack on Rights Defender’s Home"]. |site=Human Rights Watch}}, |date=18 avril 2011. Consulté|consulté le =18 mai 2011}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.guardian.co.uk/world/2011/apr/11/bahrain-human-rights-activist-accused "Bahrain accuses human rights leader of faking pictures of beating"]. ''The Guardian'', 11 avril 2011. Consulté le 18 mai 2011.</ref>. Ultérieurement, cinq gardiens de prison eurent à répondre de la mort de Saqer<ref>[https://www.pbs.org/newshour/bb/world/jan-june11/bahrain_05-17.html "Uncertainty Reigns in Bahrain Amid Mix of Normalcy, State of Siege"]. ''PBS NewsHour'', 17 mai 2011. Consulté le 18 mai 2011.</ref>.
 
{{Média externe
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[[Fichier:Tear gas fired on Nabeel Rajab's house on 18 April and 21 May.jpg|thumb|Grenades lacrymogènes tirées sur la maison de Nabil Rajab le 18 avril (à gauche) et le 21 mai (à droite).]]
 
Lors d'incidents les 18 avril, 21 mai et 15 décembre<ref name="BH mirror, 16 décembre 2011">{{lien web | auteur =Comité de réd | titre =نبيل رجب يتهم السلطات باستهداف منزله | date =16 décembre 2011 | site =''Bahrain Mirror'' | url =http://Bahrainmirror.org/article.php?id=2541&cid=73 | consulté le =28 décembre 2011 | brisé le = }}</ref>, des assaillants inconnus lancèrent des grenades [[Gaz lacrymogène|lacrymogènes]] contre la résidence de Rajab dans le village de Bani Jamra. Lors du premier de ces incidents, HRW identifia les grenades lancées comme étant des munitions de fabrication [[États-Unis|américaine]], que les forces de sécurité de Bahreïn sont seules à détenir. Par ailleurs, du gaz lacrymogène pénétra jusque dans le domicile attenant, habité par la mère de Rajab, âgée de 78 ans et atteinte d'une [[Maladie respiratoire|affection respiratoire]], et provoqua chez celle-ci une grave crise<ref name="hrw.org"/>{{,}}<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-11|url=http://articles.cnn.com/2011-04-19/world/bahrain.activist_1_human-rights-watch-nabeel-rajab-bahrain-center?_s=PM:WORLD|titre="Bahraini activist's home tear gassed"}}. CNN, 19 avril 2011. Consulté le 18 mai 2011.</ref>. Le 21 mai, quatre grenades lacrymogènes furent tirées en direction de la maison. Cette fois, selon Rajab lui-même, les grenades étaient plus petites que celles utilisées lors de l'attaque de la mi-avril et dépourvues de marques d'identification du fabricant<ref name="fidh.org"/>{{,}}<ref>[https://edition.cnn.com/2011/WORLD/meast/05/21/bahrain.activist/?eref=rss_latest "Home of a Bahraini activist is attacked, again, rights group says"]. CNN, 22 mai 2011. Consulté le 22 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>Roy Gutman (21 mai 2011). [http://www.mcclatchydc.com/2011/05/21/114542/bahrains-top-human-rights-activist.html "Bahrain's top human rights activist targeted two days after Obama speech"]. McClatchy Newspapers, 21 mai 2011. Consulté le 22 mai 2011.</ref>.
Lors d'incidents les 18 avril, 21 mai et 15 décembre<ref name="BH mirror, 16 décembre 2011">{{lien web | auteur =Comité de réd. | titre =نبيل رجب يتهم السلطات باستهداف منزله | date =16 décembre 2011 | éditeur =''Bahrain
Mirror'' | url =http://Bahrainmirror.org/article.php?id=2541&cid=73 | consulté le =28 décembre 2011 | brisé le = }}</ref>, des assaillants inconnus lancèrent des grenades [[Gaz lacrymogène|lacrymogènes]] contre la résidence de Rajab dans le village de Bani Jamra. Lors du premier de ces incidents, HRW identifia les grenades lancées comme étant des munitions de fabrication [[États-Unis|américaine]], que les forces de sécurité de Bahreïn sont seules à détenir. Par ailleurs, du gaz lacrymogène pénétra jusque dans le domicile attenant, habité par la mère de Rajab, âgée de 78 ans et atteinte d'une [[Maladie respiratoire|affection respiratoire]], et provoqua chez celle-ci une grave crise<ref name="hrw.org"/>{{,}}<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-11|url=http://articles.cnn.com/2011-04-19/world/bahrain.activist_1_human-rights-watch-nabeel-rajab-bahrain-center?_s=PM:WORLD|titre="Bahraini activist's home tear gassed"}}. CNN, 19 avril 2011. Consulté le 18 mai 2011.</ref>. Le 21 mai, quatre grenades lacrymogènes furent tirées en direction de la maison. Cette fois, selon Rajab lui-même, les grenades étaient plus petites que celles utilisées lors de l'attaque de la mi-avril et dépourvues de marques d'identification du fabricant<ref name="fidh.org"/>{{,}}<ref>[https://edition.cnn.com/2011/WORLD/meast/05/21/bahrain.activist/?eref=rss_latest "Home of a Bahraini activist is attacked, again, rights group says"]. CNN, 22 mai 2011. Consulté le 22 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>Roy Gutman (21 mai 2011). [http://www.mcclatchydc.com/2011/05/21/114542/bahrains-top-human-rights-activist.html "Bahrain's top human rights activist targeted two days after Obama speech"]. McClatchy Newspapers, 21 mai 2011. Consulté le 22 mai 2011.</ref>.
 
Selon le BCHR, les autorités organisèrent en mai 2011 une campagne anonyme de calomnies dirigée contre Rajab et contre [[Maryam al-Khawaja]], vice-présidente du BCHR<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.bahrainrights.org/en/node/4354 "|titre=The Observatory: Slandering campaign against Mr. Nabeel Rajab and Ms. Maryam Al Khawaja"], |site=Bahrain Centre for Human Rights}}, |date=30 Junejuin 2011. Consulté|consulté le =13 juillet 2011}}.</ref>. Plus tard ce même mois, Rajab affirma que son oncle, Mohammad Hassan Mohammad Jawad, âgé de 65 ans, militant en détention, avait été torturé au motif de leur lien de parenté<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/72689385484726272 "Focus on torturing activist Moh'd Hassan Moh'd Jawad (aged 65) because he is my uncle"]. Page Twitter de Nabil Rajab, 23 mai 2011. Consulté le 23 mai 2011.</ref>. Il fit état en outre de ce que le service de sécurité de l'[[Aéroport international de Bahreïn|aéroport Muharraq]] de Bahreïn l'avait empêché de se rendre à [[Beyrouth]] pour assister à une assemblée de l'[[International Freedom of Expression Exchange|IFEX]], l'''Échange international pour la liberté d'expression'', qui s'y tenait en mai<ref>[https://www.facebook.com/photo.php?fbid=213136595387695&set=a.194941400540548.46183.194515507249804&type=1&ref=nf "I was prevented from traveling again to attend a meeting for IFAX in Beirut"]. Page Facebook de Nabil Rajab, 29 mai 2011. Consulté le 29 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/74771558211665920 "I was stopped by security forces in airport just now"]. Page Twitter de Nabil Rajab, 29 mai 2011. Consulté le 29 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/74779180147015680 "I was prevented from traveling, going home now"]. Page Twitter de Nabil Rajab, 29 mai 2011. Consulté le 29 mai 2011.</ref>, ainsi qu'à une conférence d'[[Amnesty International]] en juin<ref>[https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=218154034885951&id=194515507249804 "Today I was prevented from traveling for the third time in 2 months, I was invited by Amnesty international to a conference in Cairo", Page Facebook de Nabil Rajab, 18 juin 2011]. Consulté le 19 juin 2011.</ref>.
 
Le 31 mai, peu après que le [[Hamed ben Issa al-Khalifa|roi de Bahreïn]] eut appelé, sans poser de préalables, à un dialogue national, qui s'ouvrirait dès le début de juin<ref>{{lienLien web |langue=en|tradurl=texte=[http://www.bna.bh/portal/en/news/458787 ''|titre=His Majesty calls Executive and Legislative to promote national harmony through dialogue'']. |site=Bahrain News Agency}}. |date=31 Maymai 2011. Consulté|consulté le =31 mai 2011}}.</ref>, la cour nationale de sûreté émit un [[mandat d'arrêt]] contre Rajab en même temps que contre plusieurs parlementaires de premier plan liés à l'association politique chiite ''Al Wefaq''<ref>{{ar}}. [http://www.bahrainmirror.com/article.php?id=1012&cid=73 "استدعاء أمين عام الوفاق الشيخ علي سلمان و3 برلمانيين مستقيلين ونبيل رجب"]. ''Bahrain Mirror'', le 31 mai 2011. Consulté le 31 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/75547748279132160 "I was called by the military court today evening"]. Page Twitter de Nabil Rajab, 31 mai 2011. Consulté le 31 mai 2011.</ref>. Rajab était accusé d'avoir diffusé de fausses nouvelles et fait de fausses déclarations concernant la situation à Bahreïn et d'avoir incité à la haine et à l'irrespect vis-à-vis d'une secte religieuse spécifique, outre d'avoir humilié le roi de Bahreïn<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/75689070243745792 "They added a new charge to me that wasn't on the paper: humiliating king of Bahrain", Page Twitter de Nabil Rajab, {{1er}} juin 2011]. Consulté le 3 juin 2011.</ref>. Tous les détenus cependant furent élargis dès le même jour<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://www.fidh.org/Summons-of-Mr-Nabeel-Rajab-for-interrogation-BHR "|titre=Summons for Mr. Nabeel Rajab for interrogation"]}}, |site=FIDH, |date=3 juin 2011. Consulté|consulté le 3 juin 2011}}.</ref>{{,}}<ref>[https://twitter.com/#!/NABEELRAJAB/status/75686828933517312 "I was released from military court building by 11:30&nbsp;pm and they were respectful during investigation", Page Twitter de Nabil Rajab, {{1er}} juin 2011]. Consulté le 3 juin 2011.</ref>.
 
[[Fichier:Irish Delegation meet with Nabeel Rajab at his home.jpg|thumb|right|Une délégation irlandaise s'entretient avec Nabil Rajab à son domicile le 14 juillet 2011<ref>[https://www.facebook.com/photo.php?fbid=229584120409609&set=a.194941400540548.46183.194515507249804&type=1&theater "Irish delegation at my home"]. Nabil Rajab, 15 juillet 2011. Consulté le 18 juillet 2011.</ref>.]]
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=== Arrestation du 5 mai ===
 
Le 5 mai, Rajab fut arrêté à l'aéroport international de Bahreïn au moment il rentrait du [[Liban]], la veille du jour où devait avoir lieu une audition devant le tribunal en relation avec une manifestation à laquelle il avait participé en mars<ref name="FIDH 6.5.2012">{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.fidh.org/Bahrain-FIDH-Demands-the-Immediate "|titre=Bahrain: FIDH Demands the Immediate Release of its deputy secretary general Nabeel Rajab"]}}. |site=FIDH, |date=6 mai 2012. Consulté|consulté le =6 mai 2012}}.</ref>. [[Julian Assange]] déclara alors croire que l'arrestation de Rajab était liée à sa présence à ''World Tomorrow'', émission de télévision animée par Assange<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-05-14|url=http://rt.com/news/bahrain-arrest-nabeel-rajab-673/|titre="Bahrain arrests main human rights activist Nabeel Rajab"}}. [[Russia Today]], 5 mai 2012. Consulté le 6 mai 2012.</ref>, tandis que l'organisation américaine ''Project on Middle East Democracy'' (POMED) penchait plutôt pour y voir un lien avec un entretien accordé à l'émission ''[[HARDtalk]]'' de la [[BBC]]<ref name="POMED 8.5.2012"/>. Le lendemain, le ministère de l'Intérieur publia une communiqué selon lequel Rajab avait été arrêté pour « avoir commis un certain nombre de délits »<ref>{{ar}}. [http://www.policemc.gov.bh/news_details.aspx?type=1&articleId=11414 "القبض على المدعو نبيل رجب لارتكابه عدداً من الجرائم"]. Police Media Center, 6 mai 2012. Consulté le 6 mai 2012.</ref>. Avant son arrestation, Rajab avait annoncé son intention de ne pas assister à l'audience du tribunal, compte tenu que le [[pouvoir judiciaire]] à Bahreïn n'était autre qu'un « outil employé contre les défenseurs des droits de l'homme et les personnes appelant à la démocratie et à la justice »<ref name="TDT 6.5.2012"/>.
 
Le 6 mai, Rajab fut accusé, selon son avocat, « d'avoir insulté un organisme de l'État par l'intermédiaire de ''Twitter'' »<ref name="TDT 13 May 2012"/>. Le quotidien en ligne ''Manama Voice'' identifia comme motif probable les ''tweets'' de Rajab critiquant le ministère de l'Intérieur<ref name="MV 6.5.2012">{{ar}}. [http://manamavoice.com/index.php?plugin=news&act=news_read&id=9338 "إعتقال نبيل رجب بسبب تغريدات "مهينة" لـ"الداخلية""]. ''Manama Voice'', 6 mai 2012. Consulté le 6 mai 2012.</ref>. Les ''tweets'' en question avaient en effet laissé entendre que le ministère ne menait pas « de véritable enquête sur les morts de civils »<ref>[http://www.aljazeera.com/news/middleeast/2012/05/2012520175956728676.html "Bahrain activist gets bail but still detained"]. Al Jazeera English, 20 mai 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref>, ce qui, du reste, avait déjà été confirmé par un rapport de la Commission indépendante d'enquête de Bahreïn (BICI, selon son sigle anglais), lequel rapport qualifiait les constatations du ministère de l'Intérieur comme étant « dans de nombreux cas édulcorées et biaisées dans un sens qui lui est favorable. »<ref>{{lien web|titre=Report of the Bahrain Independent Commission of Inquiry |éditeur=Bahrain Independent Commission of Inquiry |url=http://files.bici.org.bh/BICIreportEN.pdf |date=23 novembre 2011 |page=224}}</ref>.
 
Quoique Rajab eût plaidé non coupable devant ces accusations<ref name="FIDH 6.5.2012"/>, le procureur décida de le maintenir en détention pour 7sept jours<ref>{{ar}}. [http://www.alwasatnews.com/3529/news/read/661109/1.html "محمد الجشي: النيابة العامة تقرر حبس نبيل رجب لمدة 7 أيام"]. ''Al Wasat'', 6 mai 2012. Consulté le 6 mai 2012.</ref>. Le 12 mai<ref>{{ar}}. [http://www.alwasatnews.com/3536/news/read/662619/1.html "حبس نبيل رجب سبعة أيام بتهمة الدعوة والمشاركة في تجمهر"]. ''Al-Wasat'', 13 mai 2012. Consulté le 21 août 2012.</ref>, le [[ministère public]] prolongea sa détention d'une semaine encore<ref name="TDT 13 May 2012">[https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/bahrain/9262935/Bahrain-extends-detention-of-human-rights-activist.html "Bahrain extends detention of human rights activist"]. ''The Daily Telegraph'', 13 mai 2012. Consulté le 20 août 2012.</ref>. Le 16 mai, cinquante-cinq avocats avaient tenu à être présents dans la salle d'audience en solidarité avec Rajab, qui plaida à nouveau non coupable en alléguant que l'accusation portée contre lui était « malveillante »<ref name="Al-Wasat 17 May 2012">{{ar}}. Ali Turaif (17 May 2012). [http://www.alwasatnews.com/3540/news/read/663589/1.html "نبيل رجب ينفي «إهانة قوات الأمن»… ويؤكد: القضية كيدية"]. ''Al-Wasat''. Consulté le 21 août 2012.</ref>. Nonobstant qu'une libération provisoire sous caution lui eût été accordée le 20 mai, Rajab fut maintenu en détention, sur l'accusation cette fois d'avoir « organisé des manifestations illégales ». Les militants d'opposition accusèrent les autorités de Bahreïn de chercher n'importe quel prétexte pour tenir Rajab éloigné de la place publique<ref>{{lien web |url=http://ca.reuters.com/article/topNews/idCABRE84J07020120520 |titre=Bahraini activist granted bail but not released |date=20 mai 2012 |éditeur=Reuters |consulté le=20 mai 2012}}</ref>.
 
[[File:Political cartoon by Carlos Lattuf on Nabeel Rajab arrest2.jpg|thumb|190px|Dessin créé par [[Carlos Latuff]] à la suite de l'arrestation de Rajab en mai 2012.<br/>AVIS : LES DROITS DE L'HOMME NE SONT PAS ADMIS À BAHREÏN]]
 
La porte-parole du [[Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme|Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme]] se déclara préoccupée par l'arrestation de Rajab<ref>{{ar}}. [http://www.unmultimedia.org/arabic/radio/archives/75568/ "الأمم المتحدة تعلق على اعتقال الناشط البحريني نبيل رجب"]. Radio des Nations unies, 8 mai 2012. Consulté le 21 août 2012.</ref>. Le sénat [[australie]]n adopta à l'unanimité un règlement enjoignant à son gouvernement de « faire des représentations directes aux autorités de Bahreïn à l'effet d'une remise en liberté immédiate de Nabil Rajab. »<ref>[http://greensmps.org.au/content/media-releases/australian-senate-offers-support-jailed-bahraini-activist "Australian Senate offers support for jailed Bahraini activist"]. Australian Greens, 10 mai 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref>. [[Amnesty International]] qualifia Rajab de ''prisonnier de conscience'', et appela à sa libération immédiate et inconditionnelle<ref>{{lien brisé|url=https://www.amnesty.org.uk/news_details.asp?NewsID=20115 |titre=Bahraini activist Nabeel Rajab is 'prisoner of conscience' |date=8 mai 2012 |éditeur=Amnesty International |consulté le=9 mai 2012}}</ref>. Les organisations des droits de l'homme ''Arab Program for Human Rights Activists'', BCHR<ref name="BCHR 5 May 2012">{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.bahrainrights.org/en/node/5241 "|titre=Bahrain Authorities Continue to Detain, Target and Harass Human Rights Defenders"]. |site=Bahrain Center for Human Rights}}, |date=5 mai 2012. Consulté|consulté le =6 mai 2012}}.</ref>, ''Cairo Institute for Human Rights Studies''<ref name="POMED 8.5.2012"/>, ''[[Fédération internationale des droits de l'homme|FIDH]]''<ref name="FIDH 6.5.2012"/>, ''[[Freedom House]]''<ref name="POMED 8.5.2012"/>, et le parti politique ''Al Wefaq''<ref name="MV 6.5.2012"/>, exigèrent sa libération. Le ''Bahrain Forum for Human Rights'' appela [[Ban Ki-moon]], secrétaire-général des [[Nations unies]], à intervenir pour faire relaxer Rajab<ref>{{ar}}. [http://www.aljazeera.net/news/pages/26dca898-e529-48a9-8f98-1df4d16bbfe0?GoogleStatID=9 "الإفراج بكفالة عن حقوقي بحريني"]. Al Jazeera, 20 mai 2012. Consulté le 21 août 2012.</ref>, et le dessinateur politique [[Carlos Latuff]] créa pour l'occasion une caricature mettant en scène Nabil Rajab<ref>[http://wlcentral.org/node/2581 "Bahraini human rights activist Nabeel Rajab arrested at airport"]. WL central, le 5 mai 2012. Consulté le 21 août 2012.</ref>.
 
Le 28 mai, après avoir passé vingt-quatre jours en détention, Rajab était remis en liberté provisoire sous caution, mais restait sous le coup d'un interdiction de voyager<ref>{{ar}}. Ali Turaif, 29 mai 2012. [http://www.alwasatnews.com/3552/news/read/666507/1.html "الإفراج عن الناشط نبيل رجب ومنعه من السفر"]. ''Al-Wasat''. Consulté le 21 août 2012.</ref>.
 
=== Arrestation du 6 juin ===
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=== Arrestation du 9 juillet ===
 
Le 7 juillet, Rajab fut à nouveau frappé d'une interdiction de se déplacer<ref>{{ar}}. Ali Turaif, 9 juillet 2012. [http://www.alwasatnews.com/3593/news/read/686712/1.html "المحكمة تقضي بحبس نبيل رجب 3 أشهر بتهمة سب أهالي المحرق"]. ''Al Wasat''. Consulté le 9 juillet 2012.</ref>, et deux jours plus tard fut arrêté à son domicile par plus d'une douzaine d'agents de sécurité masqués<ref name="HRW 11.7.2012"/>{{,}}<ref name="JP 10.7.2012">Linda Gradstein, 10 juillet 2012. [http://www.jpost.com/MiddleEast/Article.aspx?id=276981 "Jailed for tweeting in Bahrain"]. The Media Line (''[[The Jerusalem Post]]''). Consulté le 22 août 2012.</ref>, quelques heures après qu'une cour de justice l'eut condamné à trois mois de prison pour un ''tweet'' parmi six dans lequel il critiquait le Premier Ministre de Bahreïn<ref name="JP 10.7.2012"/> et que la cour avait jugé insultant pour les Bahreïniens<ref name="R97"/>. L'''Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme'' qualifia l'arrestation de « détention arbitraire »<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.fidh.org/BAHRAIN-Arrest-of-Mr-Nabeel-Rajab "|titre=Bahrain: Arrest of Mr. Nabeel Rajab"]}}. |site=FIDH, |date=22 juillet 2012. Consulté|consulté le =22 août 2012}}.</ref>. Dans le ''tweet'' incriminé, Rajab avait écrit que « chacun sait que vous [le premier ministre] n'êtes pas populaire et que, n'était le besoin d'argent, vous n'eussiez pas été le bienvenu chez eux [les résidents d'al-Muharraq]. »<ref name="HRW 11.7.2012"/> Le chef d'inculpation faisait état de « flétrissure publique à l'encontre des habitants d'al-Muharraq et mise en doute de leur [[patriotisme]] par des expressions malgracieuses diffusées par la voie de [[réseaux sociaux]]. »<ref name="Amnesty 21 August 2012">[https://www.amnesty.org/fr/library/asset/MDE11/051/2012/en/70a694c7-1ab5-493e-aa28-c2ac8b99ba3c/mde110512012fr.pdf "Urgent action: Bahraini activist sentenced to three years"]. Amnesty International, 21 août 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref>
 
L'avocat de Rajab déclara que le verdict était inattendu, dans la mesure où le délit d'insulte est normalement puni d'une [[amende]]<ref name="AJE 10.7.2012"/>. ''Human Rights First''<ref name="WP 11.8.2012"/>, ''Human Rights Watch''<ref name="HRW 11.7.2012">[https://www.hrw.org/news/2012/07/11/bahrain-rights-activist-jailed-insulting-tweets "Bahrain: Rights Activist Jailed for ‘Insulting’ Tweets"]. Human Rights Watch, 11 juillet 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref>, et dix-neuf membres du [[Congrès des États-Unis]] appelèrent à ce que Rajab fût remis en liberté<ref name="WP 11.8.2012">[https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/group-of-us-lawmakers-call-on-bahrain-king-to-release-prominent-rights-activist/2012/08/11/38f89c66-e3dc-11e1-89f7-76e23a982d06_story.html "Group of US lawmakers call on Bahrain king to release prominent rights activist"]. Associated Press (''The Washington Post''), 11 août 2012. Consulté le 12 août 2012.</ref>. Quatre organisations bahreïniennes des droits de l'homme publièrent une déclaration commune condamnant la sentence<ref>{{ar}}. [http://www.alwasatnews.com/3597/news/read/687573/1.html "4 جمعيات حقوقية بحرينية تستنكر حبس رجب وحل جمعية «أمل»"]. ''Al-Wasat''. 13 July 2012. Consulté le 21 août 2012.</ref>, tandis que cinq partis politiques tinrent un ''[[sit-in]]'' en solidarité avec Rajab<ref>{{ar}}. Zainab al-Tajer (18 juillet 2012). [http://www.alwasatnews.com/3602/news/read/688781/1.html "جمعيات سياسية تتضامن مع الناشط الحقوقي نبيل رجب"]. ''Al-Wasat''. Consulté le 21 août 2012.</ref>. Yousif al-Mahafdha du BCHR expliqua « qu'on l'avait arrêté pour envoyer à tous les militants le message qu'ils seront arrêtés comme lui s'ils parlent aux médias »<ref name="JP 10.7.2012"/>.
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=== Sentence du 16 août ===
 
Le 16 août 2012, Rajab fut condamné à un an de prison pour chacun des trois chefs d'accusation, soit un total de trois ans d'emprisonnement<ref name="Reuters 16 August 2012" />. Ces chefs d'accusation étaient énoncés comme suit : « pratiques illégales, incitations à attroupement, et appels à manifestation non autorisée par l'intermédiaire de réseaux sociaux », « participation à assemblée illégale », et « participation à un rassemblement illégal et appel à manifester sans notification préalable »<ref name="RT"/>. L'accusateur public indiqua que les incitations adressées par Rajab à ses partisans avaient conduit à des actes de violence, y compris des blocages de route et des jets de [[cocktail molotov|cocktails molotov]]<ref name="Reuters 16 August 2012" />, affirmant textuellement que « le ministère public avait apporté les preuves de ce que l'inculpé avait appelé, lors d'allocutions publiques, à une manifestation pour affronter les forces de sécurité, en incitant à la violence et à l'escalade contre les forces de l'ordre, ce qui provoqua la mort de plusieurs personnes durant ces confrontations »<ref name="WP 17 August 2012"/>. Le pourvoi en appel devait avoir lieu le 10 septembre<ref name="Reuters 23 August 2012">[https://www.reuters.com/article/2012/08/23/bahrain-court-rights-idUSL6E8JN9RQ20120823 "Bahrain appeals court acquits protest leader of Twitter insult"]. Reuters, 23 août 2012. Consulté le 24 août 2012.</ref>. Rajab fut incarcéré dans la prison de Jaww<ref name="Amnesty 21 August 2012"/>. Le 20 août, il fut autorisé à téléphoner pendant deux minutes avec sa famille, et fit part alors de ce qu'il était en cellule d'isolement, sans accès à la presse<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.bahrainrights.org/en/node/5393 "|titre=Update: Human Rights defender Nabeel Rajab subjected to ill-treatment in prison and placed in a solitary confinement"]}}. |site=Centre bahreïnien des droits de l'homme (BCHR), |date=21 août 2012. Consulté|consulté le =22 août 2012}}.</ref>.
 
==== Réactions à Bahreïn ====
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==== Réactions internationales ====
 
Plusieurs experts indépendants appartenant aux Nations unies, parmi lesquels le ''Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l'homme'' et le ''Rapporteur spécial sur la liberté de rassemblement et d'association pacifiques'', firent part de leur sérieuse préoccupation concernant la « campagne de persécution » dirigée par le gouvernement de Bahreïn contre les militants des droits de l'homme et appelèrent à la mise en liberté immédiate de Nabil Rajab<ref name="UN 23 August 2012">{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=42730&Cr=Bahrain&Cr1= "|titre=Independent UN experts call for end to persecution of rights defenders in Bahrain"]}}. |site=Centre de presse de l'ONU, |date=23 août 2012. Consulté|consulté le =24 août 2012}}.</ref>. Ils pressèrent les autorités de Bahreïn de respecter le droit de rassemblement pacifique et la liberté d'expression, et de relâcher sans retard quiconque avait été arbitrairement mis en réclusion pour avoir exercé des droits légitimes<ref name="UN 23 August 2012"/>{{,}}<ref>{{lienLien web |langue=en |trad=texteurl=[http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=12456&LangID=E "|titre=Bahrain: UN experts demand end to campaign of persecution against human rights defenders"]}}. |site=Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. |date=23 août 2012. Consulté|consulté le =24 août 2012}}.</ref>.
 
À ces critiques vinrent s'associer celles exprimées par les [[États-Unis]] et l'[[Union européenne]]. Le porte-parole du [[Département d'État]] qualifia le verdict de profondément troublant<ref name="Chicago Tribune">{{lien web | url=http://articles.chicagotribune.com/2012-08-16/news/sns-rt-us-bahrain-protest-activistbre87f1c0-20120816_1_nabeel-rajab-bahrain-centre-information-affairs-authority | titre=Bahrain jails activist for three years over protests | éditeur=Chicago Tribune | date=16 août 2012 | consulté le=17 août 2012 | auteur= Andrew Hammond; Rania El Gamal}}</ref>, et rappela la liberté fondamentale pour chacun de prendre part à des actions civiques de désobéissance pacifique. Le Département d'État exhorta le gouvernement de Bahreïn à « prendre tout mesure utile propre à instaurer un esprit de confiance à travers toute la société bahreïnienne » et à « engager un dialogue véritable avec l'opposition politique et avec la [[société civile]] », des faits tels que la condamnation de Rajab étant en effet de nature à provoquer au contraire de nouvelles divisions au sein de la société de Bahreïn<ref name="WP 17 August 2012">[https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/bahrain-sentences-prominent-activist-to-3-years-for-instigating-taking-part-in-protests/2012/08/16/deccc820-e7b4-11e1-9739-eef99c5fb285_story.html "US, European Union criticize 3 years’ prison term handed down to Bahrain activist"]. Associated Press (''The Washington Post''). 16 août 2012. Consulté le 17 août 2012.</ref>.
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Sanjeev Bery d'''Amnesty International'' critiqua la réaction américaine comme tardive et insuffisante, se référant en particulier au témoignage de Michael Posner (cofondateur et directeur de ''Human Rights First''), dans lequel celui-ci indiquait que l'affaire Rajab était « un peu plus compliquée que cela », ainsi qu'aux réponses données aux journalistes par Victoria Nuland, porte-parole du Département d'État, où elle avoua « avoir tellement tardé » (''it took [her] so long'') d'appeler à la libération de Rajab<ref>Sanjeev Bery (21 août 2012). [http://blog.amnestyusa.org/middle-east/nabeel-rajab-why-did-the-u-s-state-department-drag-its-feet/ "Nabeel Rajab: Why Did the U.S. State Department Drag Its Feet?"]. Amnesty International. Consulté le 22 août 2012.</ref>. La [[Fédération internationale des droits de l'homme|FIDH]] jugea la réaction américaine « cruellement insuffisante », en ajoutant que les États-Unis semblaient vouloir « clore les yeux sur les violations des droits de l'homme à Bahreïn »<ref>[http://www.fidh.org/U-S-government-turns-a-blind-eye "U.S government turns a blind eye to human rights violations in Bahrain: Nabeel Rajab jailed for three years over ’illegal gatherings’, but U.S reaction is delayed and weak"]. FIDH, 21 août 2012. Consulté le 22 août 2012.</ref>. Le BCHR blâma la « réaction silencieuse » des États-Unis à l'arrestation de Najab, remarquant qu'il « apparaissait y avoir un lien entre l'absence de pression de la part du gouvernement américain et la volonté du gouvernement de Bahreïn de durcir la confrontation »<ref name="BCHR 16 August 2012"/>.
 
L'Union européenne prit connaissance du verdict avec préoccupation et dit escompter que celui-ci soit « reconsidéré lors du procès en appel »<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://eu-un.europa.eu/articles/fr/article_12513_fr.htm "|titre=Statement by the Spokesperson of EU HR Ashton on the sentencing of Mr Nabeel Rajab in Bahrain"]}}. |site=Union européenne et Nations unies, |date=16 août 2012. Consulté|consulté le =17 août 2012}}.</ref>. Un porte-parole du [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministère français des Affaires étrangères]], après avoir réaffirmé le droit à la liberté d'expression, appela au dialogue comme moyen de résoudre la crise politique ; le quai d'Orsay publia un communiqué ainsi libellé : « Nous sommes troublés par la peine sévère infligée à M. Rajab et espérons qu'elle sera revue en appel »<ref>{{fr}} [http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/exl-doc/FranceDiplomatie/PDF/ppfr2012-08-17.pdf "Point de presse du 17 août 2012"]. Ministère des Affaires étrangères et européennes, 17 août 2012. Consulté le 20 août 2012.</ref>. Un porte-parole du [[Foreign Office]] britannique se dit préoccupé par la durée de la sentence et appela les militants de l'opposition à s'abstenir d'inciter à la « violence ou à d'autres actions illégales ». « Nous insistons auprès du gouvernement de Bahreïn pour qu'il agisse de façon proportionnée dans chaque cas. Le droit des individus à protester pacifiquement et la liberté d'expression sont des éléments fondamentaux de toute démocratie moderne et doivent être respectés », ajouta le porte-parole du Foreign Office<ref>{{lienLien web |langue=en |tradurl=texte=[http://www.fco.gov.uk/en/news/latest-news/?view=News&id=800900982 "|titre=UK expresses concern at sentence for Bahraini opposition activist"]. |site=Foreign and Commonwealth Office}}, |date=16 août 2012. Consulté|consulté le =20 août 2012}}.</ref>.
 
Le jugement fut sévèrement critiqué par divers groupes de défense des droits de l'homme<ref name="Reuters 16 August 2012">[https://www.reuters.com/article/2012/08/16/us-bahrain-protest-activist-idUSBRE87F0G420120816 "Bahrain jails activist for three years over protests: lawyer"]. Reuters, 18 août 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>. Quarante-trois parmi ceux-ci signèrent un appel conjoint à la libération de Nabil Rajab<ref>[http://www.ifex.org/bahrain/2012/08/17/joint_appeal_freehrds/ "Release Bahraini human rights activists now, say international groups"]. IFEX, 17 août 2012. Consulté le 20 août 2012.</ref>. Brian Dooley de ''Human Rights First'' qualifia le verdict de choquant, même si l'on juge selon les normes « abyssales » qui, en matière des droits de l'homme, prévalent à Bahreïn. Il fit observer qu'on ne pouvait pas considérer le régime comme s'efforçant sincèrement de se réformer au regard des droits de l'homme, si dans le même temps ledit régime jette en prison pour trois ans l'un des militants les plus estimés au monde<ref name="Reuters 16 August 2012"/>. Évoquant un « jour sombre pour la justice » à Bahreïn, ''Amnesty International'' déclara que l'emploi de tactiques aussi brutales à l'effet de réprimer les voix dissidentes pourrait laisser la [[communauté internationale]] sans aucune illusion quant à voir Bahreïn s'engager sur la voie des réformes<ref name="Amnesty 16 August 2012">[https://www.amnesty.org/en/news/dark-day-justice-bahrain-activist-receives-three-year-prison-sentence-2012-08-16 "'Dark day for justice' in Bahrain as activist receives three-year prison sentence"]. Amnesty International, 16 août 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>. ''Human Rights Watch'' fit remarquer que l'on attendait encore que le gouvernement démontrât que Rajab eût fait quoi que ce fût de plus que d'exercer son droit à s'exprimer librement et à convoquer des rassemblements pacifiques, et exigea sa libération<ref>[https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/bahrain-sentences-prominent-activist-to-3-years-in-jail-for-taking-part-in-protest/2012/08/16/cf4a782e-e783-11e1-9739-eef99c5fb285_story.html "Bahrain sentences prominent activist to 3 years prison for instigating, partaking in protest"]. Associated Press (''The Washington Post''), 16 août 2012. Consulté le 16 août 2012.</ref>.
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Le Centre des droits de l’homme du Golfe (''Gulf Center for Human Rights'') releva que la défense eut à affronter nombre d’obstacles tout au long du procès en appel, pointant notamment le fait que les experts internationaux cités comme témoins à décharge se virent refuser, une fois arrivés à l’aéroport, l’entrée sur le territoire national de Bahreïn, et que les avocats ne purent avoir accès aux éléments de preuve produits par le parquet<ref name="bahrainrights.org"/>.
 
Le directeur d’Amnesty International pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord fit observer que « le geste de la cour d’appel consistant à réduire d’un an la sentence de Nabil Rajab apparaît totalement creux attendu qu’a priori il n’aurait jamais dû faire quelque séjour que ce soit en prison »<ref>https://www.amnesty.org/en/news/bahrain-must-release-activist-after-hollow-appeal-verdict-2012-12-11</ref>. D’autres organisations des droits de l’homme, y compris ''{{Langue|en|Human Rights First}}'', ''{{Langue|en|Front Line Defenders}}'', la ''Fédération internationale des droits de l’homme'' (FIDH) et l’''Organisation mondiale contre la torture'' (OMCT) condamnèrent l’arrêt de la cour d’appel et requirent la libération immédiate de Nabil Rajab<ref>http://bahrainrights.org/en/node/5554</ref>.
 
En décembre 2013, la cour refusa à Rajab une remise en liberté anticipée après qu’il eut purgé les trois quarts de sa peine, bien que la loi bahreïni en prévoie la possibilité. L’avocat de Rajab indiqua que la cour ne fournit aucun motif pour cette décision<ref name="BBC 2.12.2013">{{lien web|titre=Bahraini activist Nabeel Rajab denied early release|éditeur=BBC|date=2 décembre 2013| consulté le=27 avril 2014|url=https://www.bbc.com/news/world-middle-east-25188172}}</ref>{{,}}<ref name="Reuters 2.12.2013">{{lien web|titre=Bahrain court rejects jailed activist's request for release|date=2 décembre 2013| consulté le=27 avril 2014|url=http://uk.reuters.com/article/2013/12/02/uk-bahrain-rights-idUKBRE9B10P020131202|périodique=Agence Reuters}}</ref>.
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==== Remise en liberté ====
 
Le 24 mai 2014 enfin, Rajab fut libéré libéré de prison après avoir purgé la totalité de sa peine de deux ans. La FIDH accueilitaccueillit la décision avec satisfaction, et dépêcha son secrétaire général, [[Amina Bouayach]], au BahreinBahreïn pour s’entretenir avec Rajab dès qu’il serait en liberté ; « C’est une immense joie de retrouver notre ami et collègue Nabil. Nous attendions ce moment depuis très longtemps », déclara {{Mme}} Bouayach<ref name="FIDH 14.5.2014">{{lien web|titre=Bahrain: La FIDH aux côtés de Nabeel Rajab, enfin libre|url= https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/maghreb-moyen-orient/bahrein/15384-bahrein-nabeel-rajab-retrouve-la-liberte-apres-plus-de-600-jours-de |éditeur=FIDH|date=24 mai 2014|consulté le=24 mai 2014}}</ref>. Rajab manifesta sa joie d’être à nouveau libre et lança un appel à la libération d’autres prisonniers et au respect des droits de l’homme<ref>{{lien web<!--|périodique=[[Seattle Post-Intelligencer]]-->|title=Top Bahrain activist released from prison|url=http://m.seattlepi.com/news/world/article/Top-Bahrain-activist-released-from-prison-5502621.php|date=24 mai 2014| consulté le=24 mai 2014|périodique=[[Associated Press]]}}</ref>.
 
=== Arrestation d’octobre 2014 ===
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=== Remise en liberté de juillet 2015 ===
Le 10 juillet 2015, l’agence de presse ''Bahrain News Agency'' annonça que le [[Hamed ben Issa Al Khalifa|roi Hamed]] avait édicté un décret royal accordant à Rajab, condamné à six mois d’emprisonnement, un « pardon spécial » pour raisons de santé<ref>{{lien web|langue=en|titre=Bahrain frees dissident Nabeel Rajab for health reasons|url=http://www.aljazeera.com/news/2015/07/bahrain-frees-dissident-nabeel-rajab-health-reasons-150714122526622.html|éditeur=Al Jazeera|consulté le=29 janvier 2018}}</ref>. Cependant, le jour de son élargissement, Rajab se vit une nouvelle fois imposer une interdiction de quitter le territoire, au motif que deux charges étaient toujours retenues contre lui, que le parquet n’avait pas classées. Il était accusé en effet d’avoir « insulté un corps statutaire » dans tel de ses commentaires à propos de supposées tortures pratiquées sur des détenus dans la prison bahreïnienne de [[Jaww]], et d’avoir « diffusé des rumeurs fausses en temps de guerre », allusion à ses critiques contre les frappes aériennes menées au Yémen par la coalition internationale sous direction saoudienne et dont faisait aussi partie le Bahreïn<ref name=BBCjuin2016>{{lien web|langue=en|titre=Bahrain rights activist Nabeel Rajab rearrested - family|url=https://www.bbc.com/news/world-middle-east-36517500|éditeur=BBC News|consulté le=29 janvier 2018}}</ref>.
 
=== Nouvelle arrestation en juin 2016 ===
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