« Jacques Vaché » : différence entre les versions

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Mobilisé en août 1914, envoyé au front, puis blessé, il est rapatrié à Nantes pour y être soigné. À l'hôpital de la rue Marie-Anne du Boccage, pour passer le temps, il peint des cartes postales représentant des figures de mode accompagnées de légendes bizarres.
 
En janvier 1916, il fait la connaissance d'[[André Breton]] affecté comme interne en médecine. [[André Breton|Breton]] est aussitôt séduit par l'attitude de ce « jeune homme très élégant, aux cheveux roux », qui lui fait connaître [[Alfred Jarry]], oppose à tous la « désertion à l'intérieur de soi-même » et n'obéit qu'à une loi, l'"umour (sans h)". [[André Breton|Breton]] : « Quand Jacques Vaché vous sert la main ce n'est ni pour dire bonjour ni au revoir . Dans un document radiophonique, la mère de Jacques Vaché évoquant le souvenir de son fils, raconte qu’que [[André Breton|Breton]] « ne saluait jamais ». Par mimétisme ?
 
Au mois de mai, Jacques Vaché, qui parle couramment l'anglais, ses parents sont d'origine anglo-irlandaise, est renvoyé au front comme interprète auprès des troupes britanniques. Le contact avec [[André Breton|Breton]] reprend au mois d'octobre avec une première lettre : " Je promène de ruines en villages mon monocle de Crystal et une théorie de peintures inquiétantes -, j'ai successivement été un littérateur couronné, un dessinateur pornographique connu et un peintre cubiste scandaleux…"
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Le 24 juin 1917, au cours d'une permission, il assiste à la première de la pièce de [[Guillaume Apollinaire]], ''[[Les Mamelles de Tirésias]]'' (sous-titré "Drame [[surréalisme|surréaliste]]"). Le spectacle tourne au fiasco. Déguisé en officier anglais, revolver au poing, il somme de faire cesser la représentation sous menace d'user de son arme contre le public. [[André Breton|Breton]] parvient à le calmer.
 
Lettre du 18 août 1917 à [[André Breton]] : "L'art est une sottise - Presque rien n'est une sottise - l'art doit être une chose drôle et un peu assommante - c'est tout [...] D'ailleurs - l'Art n'existe pas, sans doute - Il est donc inutile d'en chanter - pourtant : on fait de l'art - parce que c'est comme cela et non autrement - Well - que voulez-vous y faire ?"
 
Lettre du 19 décembre 1918, la dernière - "Je m'en rapporte à vous pour préparer les voies de ce Dieu décevant, ricaneur un peu, et terrible en tout cas. Comme ce sera drôle, voyez-vous, ce vrai ESPRIT NOUVEAU se déchaîne."
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Au mois d'août, [[André Breton]] fait paraître en volume les ''Lettres de guerre'' et en signe la préface.
 
Sa vie durant, [[André Breton|Breton]] ne cessera de reconnaître l'influence déterminante de Jacques Vaché. Il en témoignera avec ferveur lors de la série d'entretiens qu'il accorda à André Parinaud en 1952 : "« L'art lui-même n'était pas épargné. Nous n'aimions ni l'art ni les artistes. Il jugeait permis de " former la sensation personnelle à l'aide d'une collision flamboyante de mots rares, dessiner des angles ou des carrés nets de sentiments. Pour moi c'était la marque la plus évoluée du dandysme »."</br>
 
[[André Breton|Breton]] "Jacques Vaché est [[surréalisme|surréaliste]] en moi."
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