« Cheikh Bouamama » : différence entre les versions

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{{ébauche|Maghreb}}
{{Infobox Biographie2}}
'''Cheikh Bouamama''' (en {{lang-ar|الشيخ بوعمامة}}) ou '''Boumama''' ({{lang|ar|بوعمامة}}), ou '''Bou Hamama''', de son nom complet '''Mohammed ben Larbi ben Cheikh ben Horma ben Mohammed ben Brahim ben Attaj ben Sidi Cheikh Abdelkader''' ({{lang|ar|محمد بن العربي بن الشيخ بن الحرمة بن إبراهيم}})<!--Arabic goes up to "Mohammed Ibn Larbi Ibn Cheikh Ibn Mohammed Ibn Brahim"-->, né en 1833<ref>''L'Algérie: histoire, société et culture'', Hassan Remaoun, {{p.|215}} [https://books.google.ca/books?ei=VDSrTKrVA8L38Abp09DCBw&ct=result&hl=fr&id=KzhyAAAAMAAJ&dq=bouamama1833&q=bouamama livre en ligne]</ref> ou 1840 à Ksar El Hammam el-Foukani au Maroc<ref>{{Lien web|titre = Biographie de Cheikh Bouamama|url = http://www.vitaminedz.com/biographie-de-cheikh-bouamama/Articles_523_55532_0_1.html|site = vitaminedz.com|consulté le = 2015-09-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue = |auteur1 = F. Gourgeot|titre = Situation politique de l'Algérie|lieu = |éditeur = |année = |pages totales = |isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref> dans la partie ouest de Figuig et mort le 7 octobre 1908 à [[El Aïoun Sidi Mellouk]], dans la région d'[[Oujda]] au Maroc, près de la frontière algérienne<ref>''L'Algérie belle et rebelle : de Jugurtha à novembre : poèmes'', Boualem Bessaïh, Abdelaziz Bouteflika, Éditions ANEP, 2004, {{p.|100}}[https://books.google.ca/books?ei=J6inTJ-FD8K78gbV4YT9DA&ct=result&hl=fr&id=nyllAAAAMAAJ&dq=cheikh+bouamama+mourrut&q=Mellouk livre en ligne]</ref>. Il est de la famille des Ouled Sidi Taj appartenant à la tribu des Ouled Sidi Sheikh Gharaba (du Maroc)<ref>{{Ouvrage|langue=french|prénom1=F.|nom1=Gourgeot|titre=L'odyssée d'une tribu saharienne : Les Djeramna (1881-1929)|date=1971|page=28|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1971_num_10_1_1120}}</ref><ref>''Revue historique francophone Zamane'', Adnan Sebti, [http://zamane.ma/fr/heros-algerien-ou-resistant-marocain%E2%80%89/ article en ligne]</ref>.
 
Qualifié de marocain qui représente l'Algerie qui résiste<ref>[https://books.google.fr/books?id=SnQxDQAAQBAJ&printsec=frontcover&dq=Nouvelle+histoire+de+la+L%C3%A9gion+%C3%A9trang%C3%A8re&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjWsJuGl4fmAhVI1hoKHfr0A_QQ6AEIKTAA#v=onepage&q=bouamama&f=false]Nouvelle histoire de la Légion étrangère de Patrick de GMELINE</ref>, enEn Algérie il est considéré, {{lesquels|selon les points de vue}}, comme à la fois un résistant algérien<ref>''Revue historique francophone Zamane'', Adnan Sebti, [http://zamane.ma/fr/heros-algerien-ou-resistant-marocain%E2%80%89/ article en ligne]</ref>, une figure historique, un combattant reconnu et un personnage mystique<ref>''L'Intérieur du Maghreb ({{s mini-|XV|e}}-{{s mini-|XIX|e}} siècle)'', Jacques Berque, {{p.|495}}[https://books.google.ca/books?id=_zIKAQAAIAAJ&q=marabout+bouamama+1830&dq=marabout+bouamama+1830&hl=fr&ei=XzarTLW1KoG78gbAlIm0CA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDAQ6AEwAQ livre en ligne]</ref>. Il appartenait à la branche des [[Ouled Sidi Cheikh - Cheraga|Ouled Sidi Cheikh]]<ref name="LIHO_69">''L’Expédition Wimpffen à l'Oued Guir en 1870'', par Michel Lihoreau, {{p.|69}}</ref>. Installé à Ksour [[Moghrar Foukani]], dans l'actuelle [[Wilaya de Naâma]], depuis [[1873]], il passe à la révolte<ref name="LIHO_69"/>.
 
Réussissant à mettre un terme aux divergences tribales de son époque, il constitua sa base militaire à [[Moghrar Tahtani]] (au sud de [[Ain-Aïn Sefra]]) et à [[El Abiodh Sidi Cheikh|Abiodh Sidi Cheikh]] (190 km au nord-est de Moghrar) d'où il dirigea la résistance contre la colonisation de l'Algérie par l'armée française de 1881 à 1908, participant à de nombreuses batailles et causant d'importantes pertes à ses adversaires<ref>{{lien brisé|url=http://www.algerie-monde.com/dossiers-algerie/cheikh-bouamama.html}}</ref>.
 
== Étymologie ==
Cheikh Bouamama, a été surnommé « Bouamama », car toute sa vie durant il a porté sur la tête un [[turban]], {{lang|ar|{{Grossir|عمامة|facteur=1.3}}|trans=« 'amâma »}}. Ce dernier évoque, selon l'esprit de tous les arabes pratiquants{{Quoi|date=13 octobre 2019}}, la piété et l'attachement à la religion musulmane.
 
== Biographie ==
Cheikh Bouamama est issu de la famille des Ouled Sidi Taj fraction marocaine des Ouled Sidi Cheikh<ref>https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2098</ref>{{,}}<ref>https://archive.org/stream/LallaMaghnia/Lalla-Maghnia_djvu.txt</ref>; sa famille s'exile au [[Maroc]] où son père, Cheikh Larbi ben El Horma, pratiquait le commerce des burnous et des bijoux entre la région de [[Figuig]] et [[Moghrar Tahtani]]<ref>http://www.arcencieldz.org/index.php?option=com_content&view=article&id=83&Itemid=100</ref>.
 
== Contexte et remarque historique ==
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== Les conditions préliminaires à la résistance de Cheikh Bouamama ==
Depuis la résistance des [[Ouled Sidi Cheikh - Cheraga|Ouled Sidi Cheikh]], la région du sud oranais dispose d'une autonomie relative dans la gestion de ses affaires internes. Du fait de la faible concentration de colons dans cette région où l'armée française ne dispose que d'un seul poste à [[Abiodh Sidi Cheikh]] – fraction des [[Chraga]]Cheraga. Suite aux batailles contre l'armée française, la famille des Ouled Sidi Cheikh s'est dispersée. Certains de ses membres sont contraints à l'exil au [[Maroc]] alors que pour d'autres, c'est l'exode vers les régions de l'extrême sud où ils s'établissent dans la région de [[Goléa]].
 
La trêve observée par les habitants de la région dans la résistance qu'ils avaient déclenchée en [[1864]] ne dure pas longtemps. La branche des [[Ghraba]] des Ouled Sidi Cheikh émerge sur la scène à travers la lutte menée par Cheikh [[Si Mâamar ibn cheikh Tayeb|Si Mâamar Ibn Cheikh Tayeb]], chef de la branche des ghraba contre l'armée et les colons français, à partir du mois d'avril [[1875]]. Toutefois, ce dernier est contraint de se retirer et est assigné à résidence.
 
Mais à partir de [[1880]], une autre personnalité de la même tribu émerge, Cheikh Bouamama qui continue la lutte contre les colonisateurs français et s'oppose à leur expansion dans les régions sahariennes.
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De par son statut d'homme de religion et chef de zaouia, Cheikh Bouamama est imprégné de l'idée de la lutte contre les ''colonisateurs chrétiens conquérants''.
 
L'apparition d'idées réformistes comme l'appel de [[Djemâl ad-Dîn al-Afghâni]] et du Sultan [[Abdülhamid II|Abdul Hamid II]] à la mise en place d'une alliance islamique dans le cadre du califat islamique en tant que base de changement de la situation des musulmans et en vue de chasser les ''colonisateurs,'' ainsi que le rôle joué par les prédicateurs de la [[tariqa]] [[Sanousiyya]] dans la sensibilisation des populations des régions du [[Sahara]] contre la pénétration du colonialisme vont aussi dans ce sens.
 
=== Causes conjoncturelles ===
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Cette dégradation de la situation économique dans la région du sud oranais contribue à l'embrasement de la lutte et au déclenchement de la résistance.
 
La volonté manifestée par les autorités françaises d'établir un poste militaire d'observation à [[Ksar Tiout]] après l'échec de la délégation officielle dans l'étude du projet d'extension de la voie ferrée à travers le [[Sahara]], du sud ouest vers le [[département d'[[Oran]] en 1879 est aussi une source de mécontentement des populations.
 
== Les étapes de la résistance ==
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=== Première étape ===
 
Cheikh Bouamama ne déclare la lutte contre le colonialisme français, dans la région du sud oranais qu'après avoir préparé toutes les tribus sahariennes par le biais des disciples de la confrérie répartis à travers la région notamment les tribus des [[Trafi]], des [[Rézaynia]], d'[[El ahrar|El Ahrar]], [[Frenda]] et [[Tiaret]]. Cette propagande trouve un large écho auprès des tribus de [[Ammour]], [[Hamiane]] et [[Châamba]]. Cheikh Bouamama réussit à rassembler environ deux mille trois cents soldats, cavaliers et fantassins. Le premier affrontement militaire entre Cheikh Bouamama et les troupes françaises a lieu le [[27 avril]] [[1881]] au lieu-dit [[Sfisifa]] au sud de [[Aïn Sefra]], et s'achève par la défaite de l'armée française et la mort au champ d'honneur de certains hommes de Cheikh Bouamama parmi lesquels le chef des [[Maâlif]] et le chef des [[Rézaynia]].
 
Compte tenu de la gravité de la situation afin de réprimer la révolte, les autorités françaises s'empressent d'envoyer dans cette région des renforts supplémentaires composés de :
* deux bataillons dirigés par le caïd [[Kaddour ould Adda|Kaddour Ould Adda]] ;
* le bataillon de [[Tiaret]] dirigé par [[El Hadj Kaddour al Sahraoui]] ;
* une caravane de deux mille cinq cents chameliers accompagnée de six cents algériens. (?)
 
Ces troupes sont commandées par le général [[Colineau D'Annecy]]{{Qui|date=13 octobre 2019}}, commandant du secteur militaire de [[Mascara]].
 
Le deuxième affrontement militaire entre Algériens et Français a lieu le [[19 mai]] [[1881]] au lieu-dit [[El Mouilek]], situé près de [[Ksar Chellala]] dans les monts [[Ksours]].
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* Source : {{lien brisé|url=http://algerian-history.info/resbouamama.htm}}
 
{{Portail|Algérie|Maroc}}
 
 
[[Catégorie:Date de naissance incertaine (XIXe siècle)]]
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