« Othon Ier (roi de Grèce) » : différence entre les versions

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{{article connexe|Louis Ier de Bavière{{!}}Louis {{Ier}} de Bavière|Thérèse de Saxe-Hildburghausen}}
{{double image|left|Therese of Saxe-Hildburghausen, by Joseph Stieler.jpg|170|King Ludwig I of Bavaria in Coronation Regalia.jpg|168|La reine Thérèse et le roi Louis {{Ier}} de Bavière en costumes de sacre par [[Joseph Karl Stieler]].}}
Troisième des neuf enfants du futur [[Louis Ier de Bavière |Louis {{Ier}} de Bavière]] et de sa femme, la princesse [[Thérèse de Saxe-Hildburghausen]], Othon naît à [[Salzbourg]], dans l'actuelle [[Autriche]], dix-sept jours avant la [[bataille de Waterloo]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=24}}</ref>. À l'époque, Salzbourg et sa province appartiennent encore au [[royaume de Bavière]] et son père en est le gouverneur<ref>{{Lien web |langue= de|auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url= http://www.salzburgmuseum.at/508.html|titre= Kronprinz Ludwig August von Bayern - Generalgouverneur des Inn- und Salzachkreises|série= |jour= |mois= |année= |site= Salzburg Museum|éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le= 11 décembre 2013 |id= }}</ref>.
 
De santé délicate et d’un tempérament colérique<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=25-26}}</ref>, Othon souffre de problèmes d’audition et d’un léger [[bégaiement]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=32-33}}</ref>. Dès l’âge de quatorze ans, il est envoyé en cure à [[Livourne]], en [[Italie]], pour y soigner ses nerfs<ref name="Bower27">{{harvsp|Bower|2001|p=27}}</ref>. Confié très tôt à la tutelle du prêtre [[Georg von Oettl]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=25}}</ref>, il reçoit l’éducation d’un simple cadet et son père envisage de le faire entrer en religion<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=28-29}}</ref>. Sa formation se résume donc à l’apprentissage du [[latin]], du [[français]] et de l’[[allemand]], à l’étude de l’[[arithmétique]] et du [[piano]] et à la pratique de l’[[équitation]] et de la [[natation]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=26-27}}</ref>. Son destin n'est cependant pas scellé. En [[1823]], il a seulement huit ans quand son grand-père, le roi [[Maximilien Ier de Bavière (roi)|Maximilien {{Ier}}]], le nomme lieutenant-colonel du {{12e|régiment}} d’infanterie bavarois<ref name="Bower27"/>.
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{{article détaillé|Élection au trône de Grèce (1822-1832)}}
Dans un premier temps, la candidature othonienne rencontre peu d'écho, que ce soit dans la [[Première République hellénique|Grèce insurgée]] ou du côté des autres nations impliquées dans la [[guerre d'indépendance grecque|guerre d'indépendance]] ([[Empire russe|Russie]], [[Royaume de France|France]] et [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande|Grande-Bretagne]]). Après avoir envisagé bien des candidatures (dont celle du prince [[Charles Théodore de Bavière (1795-1875)|Charles de Bavière]], oncle d'Othon)<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=461-462|id=1}}</ref>, les chancelleries des grandes puissances offrent finalement la couronne grecque au prince [[Léopold Ier de Belgique|Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha]] (futur roi des Belges) en [[1830]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=4|id=2}}</ref>.
[[Image:Friedrich Thiersch.jpg|thumbvignette|alt=Portrait de Friedrich Thiersch|Le philhellène [[Friedrich Thiersch]], professeur du jeune Othon.]]
 
D'abord enthousiaste<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=16|id=2}}</ref>{{,}}<ref name="Bower17-18">{{harvsp|Bower|2001|p=17-18}}</ref>, Léopold finit toutefois par renoncer à la couronne grecque parce qu'il considère que les conditions qui lui sont faites sont trop précaires : avec le [[Protocole de Londres (1830)|protocole de Londres de 1830]], la Grèce a certes obtenu sa pleine indépendance mais ses frontières sont fragiles et bien des territoires ayant participé à l'insurrection ont finalement été laissés sous [[empire ottoman|domination ottomane]]<ref name="Bower17-18"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=22-25|id=2}}</ref>. Durant les deux années qui suivent, l'instabilité augmente progressivement en Grèce, comme l'illustre l'assassinat de [[Ioánnis Kapodístrias|Ioannis Kapodistrias]] le {{date|9|octobre|1831}}<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=56-69|id=2}}</ref>.
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=== La Régence (1833-1835) ===
{{article connexe|Conseil de Régence grec}}
[[Image:Peter v Hess König Otto v Griechenland (1).jpg|thumbvignette|leftgauche|L'arrivée d'Othon à Nauplie par [[Peter von Hess]] (1835).]]
==== L'arrivée en Grèce et la réorganisation du pays ====
Othon et son Conseil de Régence (finalement composé de trois Bavarois, le comte [[Josef Ludwig von Armansperg|von Armansperg]], le comte [[Georg Ludwig von Maurer|von Maurer]] et le général [[Carl Wilhelm von Heideck|von Heideck]], auxquels est associé un membre consultatif, le secrétaire [[Karl von Abel]]) quittent [[Munich]] le {{date|6|décembre|1832}}. Ils gagnent l'Italie, où ils embarquent sur la frégate anglaise ''Madagascar''<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=97-98|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=34-35}}</ref>. Ils arrivent finalement à [[Nauplie]] le {{date|30|janvier|1833}}, à une heure de l’après-midi. Le lendemain, le gouvernement grec vient présenter ses hommages au souverain et aux régents. Ce n’est cependant que le [[6 février]] <small>(25 janvier julien)</small> que ces derniers débarquent solennellement en Grèce. Ils reçoivent alors un accueil triomphal, amplifié par la déclaration du jeune roi qui se dit {{Citation|appelé au trône par les Hautes puissances médiatrices mais aussi par les libres suffrages des Grecs}}<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=99-101|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=36-41}}</ref>.
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==== Le choix d'Athènes comme capitale ====
{{article connexe|Histoire d'Athènes#L'Athènes moderne{{!}}Athènes au {{s-|XIX}}}}
[[Image:Peter von Hess - The Entry of King Othon of Greece in Athens - WGA11387.jpg|thumbvignette|leftgauche|L'entrée d'Othon à Athènes. Tableau de [[Peter von Hess]], 1839.]]
Libérée des [[Empire ottoman|Ottomans]] en décembre [[1822]], la ville de [[Nauplie]] assume, depuis lors, le rôle de capitale du nouvel État grec indépendant. Située dans le [[golfe Argolique]], elle est, à l'époque, l'une des places fortes les mieux protégées de la [[mer Méditerranée]] grâce à son réseau de fortifications. Surtout, son économie, qui repose sur le commerce des [[Porifera|éponges]], de la [[soie]], du [[vin]] et de l'[[huile d'olive|huile]], est florissante dans une Grèce totalement ravagée par la [[guerre d'indépendance grecque|guerre contre les Turcs]]. Forte de son héritage [[république de Venise|vénitien]], Nauplie conserve en outre quelques grands édifices datant du {{s-|XVIII}} et l'un d'eux, une simple bâtisse de deux étages dotée d'une façade comptant cinq fenêtres, a été choisi pour servir de palais au roi Othon. En dépit de ces maigres atouts, la ville n'a guère l'aspect d'une capitale moderne. Peuplée d'environ {{unité|6000|habitants}} à l'arrivée des Bavarois, elle ne possède aucune route pavée et la majorité de ses rues sont totalement défoncées. Ses principales places sont couvertes de débris dus à la guerre. Plus grave encore, l'[[aqueduc]] censé l'approvisionner en eau est presque hors d'usage et les biens les plus anodins y sont totalement introuvables<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=41-43}}</ref>.
 
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=== Début de règne ===
==== Majorité et intronisation ====
[[Image:Otto of Greece.jpg|thumbvignette|Le jeune Othon par [[Joseph Karl Stieler]] (v. 1834).]]
La majorité d'Othon approchant, des recherches sont effectuées dans les archives européennes afin de retrouver le protocole exact du couronnement des [[Liste des empereurs byzantins|empereurs byzantins]]. Du [[saint chrême]] est apporté de [[Constantinople]] tandis que des [[regalia du royaume de Grèce|''regalia'']], inspirées de l'art en vogue sous les [[Comnène]]s et les [[Paléologue]]s, sont commandées à [[Munich]] pour être utilisées lors de l'intronisation d'Othon. Le nouveau régime espère ainsi établir une sorte de filiation entre l'[[Empire byzantin]] et le [[royaume de Grèce]], ce qui n'est pour plaire ni à l'[[Empire ottoman]], ni à la [[Empire russe|Russie tsariste]]<ref name="Driault136">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=136|id=2}}</ref>.
 
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==== Un petit mariage allemand ====
[[Image:Amalia of Oldenburg.jpg|thumbvignette|leftgauche|Amélie d'Oldenbourg par [[Joseph Karl Stieler]] (v. 1837).]]
{{article connexe|Amélie d’Oldenbourg}}
Dès son élection en [[1832]], Othon fait l'objet de différentes combinaisons matrimoniales, échafaudées tantôt par les chancelleries des grandes puissances, tantôt par les factions au pouvoir en Grèce. Toujours désireuse de voir le jeune roi se convertir à l'orthodoxie, Saint-Pétersbourg essaie ainsi, à plusieurs reprises, de lui faire épouser la grande-duchesse [[Marie Nikolaïevna de Russie (1819-1876)|Maria Nikolaïevna de Russie]]. Cependant, les maladresses du gouvernement impérial et la ferme opposition du [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande|Royaume-Uni]] font échouer ce projet, au grand soulagement d'Othon, qui refuse d'abandonner sa religion<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=96 et 120|id=2}}</ref>. De la même façon, le [[parti français (Grèce)|parti français]] (représenté entre autres par [[Georg Ludwig von Maurer|von Maurer]]) tente d’unir Othon à l’une des filles du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe&nbsp;{{Ier}}]]. Cependant, l’idée échoue devant la ferme opposition du roi [[Louis Ier de Bavière|Louis&nbsp;{{Ier}} de Bavière]], pour qui les [[Quatrième maison d'Orléans|Orléans]] ne sont que des usurpateurs<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=59}}</ref>.
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==== Des relations difficiles avec l'Empire ottoman ====
{{article connexe|Principauté de Samos|Histoire de la Crète#Domination égyptienne{{!}}Crète égyptienne}}
[[Image:Grece remanie.svg|thumbvignette|Carte de la Grèce en 1832. Le [[royaume de Grèce|royaume]] d'Othon apparaît en bleu foncé, la [[République des Îles Ioniennes]] en rouge, la [[Histoire de la Crète#Domination égyptienne|Crète égyptienne]] en vert pomme et la [[principauté de Samos]] en bleu clair.]]
 
Depuis son indépendance, le [[royaume de Grèce|royaume d'Othon]] entretient des relations difficiles avec l'[[Empire ottoman]]. Les questions du rachat des biens turcs situés en terre hellène et du droit des chrétiens ottomans à émigrer en Grèce divisent en effet les deux pays. De fait, les Grecs rechignent à indemniser les émigrés turcs parce qu'ils considèrent que ces derniers s'étaient emparés indûment des biens dont ils revendiquent la possession. Quant aux Ottomans, ils veulent limiter l'émigration grecque car seuls les ''[[raya]]s'' non-musulmans paient le ''[[capitation|haradj]]'', qui constitue l'essentiel des revenus de l'Empire. Or, les Grecs ottomans sont à la tête du commerce, de l'artisanat et même de l'administration de la [[Sublime Porte]]. Cette dernière craint donc de perdre ses élites les plus dynamiques en les autorisant à prendre la nationalité grecque. Afin d'obliger Athènes à accepter ses exigences, Constantinople entrave le travail des commerçants grecs actifs dans l'Empire ottoman : c'est ainsi toute l'économie hellène, traditionnellement basée sur le transport et l'échange de marchandises en Orient, qui est déstabilisée<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=113-116 et 125-126|id=2}}</ref>.
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Indépendante depuis [[1820]], la Grèce peine de longues années à reconstruire son économie. Le [[Péloponnèse]] est sorti de la guerre dévasté par les armées d’[[Ibrahim Pacha]] et l'économie des îles ([[Hydra (île)|Hydra]], [[Spetses]], [[Syros (île)|Syros]]), fondée sur le commerce maritime, est totalement désorganisée par la rupture avec l’[[Empire ottoman]]. En outre, le pays échoue à se constituer un [[cadastre]], ce qui rend la levée des impôts difficile et empêche le gouvernement de projeter son budget<ref name="Driault157">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=157|id=2}}</ref>.
 
[[Image:Hellenic Parliament.JPG|thumbvignette|leftgauche|La construction du [[Parlement grec|palais d'Othon]], à Athènes, est un important poste de dépenses pour le royaume.]]
 
Dans ces conditions, le royaume peine à rembourser les dettes qu’il a contractées auprès des banques occidentales. Périodiquement, les porteurs des titres de l’emprunt de [[1824]]-[[1825]] lui réclament le remboursement de leurs intérêts, avec l'appui du gouvernement britannique. Cependant, l’emprunt contracté par les Grecs auprès des puissances protectrices au moment de l’élection d’Othon, en [[1832]], pose plus de difficultés à l'État hellène<ref name="Driault156">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=156|id=2}}</ref>.
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==== Du pouvoir personnel au coup d'État de 1843 ====
{{article connexe|Coup d'État du 3 septembre 1843|constitution grecque de 1844}}
[[Fichier:3η Σεπτεμβρίου.jpg|thumbvignette|Dimitrios Kallergis se présentant sous les fenêtres d'Othon {{Ier}} et d'Amélie. Tableau de H. Martens.]]
Après son avènement, Othon n’a de cesse de prouver à ses sujets qu’il s’est hellénisé. Sur les conseils de son [[Louis Ier de Bavière|père]], qui vient lui rendre visite en Grèce en [[1836]], le jeune roi renonce ainsi officiellement à ses droits de succession sur le trône bavarois et adopte ostensiblement le [[fustanelle|costume national grec]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=152-153|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=87}}</ref>. Pourtant, la population continue à lui reprocher de ne pas avoir adopté l’[[Christianisme orthodoxe|orthodoxie]] et plusieurs crises surviennent en relation avec la religion royale. En [[1839]], une « conspiration philorthodoxe » cherche ainsi à enlever le roi pour l’obliger à abjurer le catholicisme ou le remplacer par le tsar [[Nicolas Ier de Russie|Nicolas {{Ier}}]] s’il s’obstine dans l'« hérésie » catholique<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=193-196|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Clogg|1992|p=50}}</ref>. Puis, en [[1843]], le roi doit affronter l’opposition frontale de l’évêque de [[Sellasie]], qui refuse de le reconnaître comme chef du Saint-Synode<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=226|id=2}}</ref>.
 
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{{article connexe|Luitpold de Bavière|Adalbert de Bavière}}
Mariés en [[1836]], Othon et [[Amélie d’Oldenbourg|Amélie]] tentent, durant quinze ans, de donner le jour à un héritier<ref name="Poulakou73-74">{{harvsp|Poulakou-Rebelakou|Tsiamis|Tompros|Creatsas|2011|p=73-74}}</ref>. Après quelques espoirs malheureux<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=101}}</ref> et une série de traitements médicaux tous plus inefficaces les uns que les autres, ils finissent cependant par abandonner l’idée d’avoir un enfant<ref name="Poulakou73-74"/>. À l’époque, la stérilité du couple royal donne lieu à bien des spéculations. Si les médecins cherchent plutôt à traiter la reine (dont ils critiquent volontiers l’amour de l’[[équitation]], jugée néfaste aux grossesses)<ref>{{harvsp|Poulakou-Rebelakou|Tsiamis|Tompros|Creatsas|2011|p=75-76}}</ref>, les ennemis d’Othon l’accusent quant à eux d’[[impuissance sexuelle|impuissance]] et s’en prennent à son goût pour la [[fustanelle]], accusée d’affaiblir les fonctions reproductives<ref>{{harvsp|Poulakou-Rebelakou|Tsiamis|Tompros|Creatsas|2011|p=75}}</ref>. Certains opposants des Wittelsbach vont même jusqu’à douter de la [[consommation du mariage]] royal<ref>{{harvsp|Poulakou-Rebelakou|Tsiamis|Tompros|Creatsas|2011|p=76}}</ref>. De fait, bien que de nombreuses liaisons aient été prêtées au souverain (dont une avec la célèbre [[Jane Digby]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=143-144}}</ref>), il semble que celui-ci n’ait jamais fréquenté aucune autre femme qu’Amélie, excepté peut-être l’une des dames de compagnie de celle-ci, Fotini Mavromichalis<ref group=N>Petite-fille de [[Pétros Mavromichális (1765-1848)|Petrobey]], Fotini Mavromichalis (1826-1878) est une proche de la [[Sophie de Marbois|duchesse de Plaisance]].</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Poulakou-Rebelakou|Tsiamis|Tompros|Creatsas|2011|p=74}}</ref>.
[[Image:Prinz Luitpold von Bayern.jpg|thumbvignette|leftgauche|Le prince Luitpold de Bavière (v. 1895).]]
Quoi qu’il en soit, l’incapacité du couple royal à produire un [[Diadoque (Royaume de Grèce)|héritier]] accentue les critiques à son égard, d’autant que la question de la religion royale ne cesse d'empoisonner la vie politique grecque. Privé d’enfant, Othon est peu à peu contraint de se tourner vers ses frères pour organiser sa succession. Le [[traité de Londres (1832)|traité de Londres]] de [[1832]] prévoit en effet qu’en cas d'absence de descendance, c’est le prince [[Luitpold de Bavière|Luitpold]] ou, à défaut, le prince [[Adalbert de Bavière]] qui doivent lui succéder sur le trône<ref name="Driault86"/>. Or, aucun d’eux ne semble prêt à embrasser l’[[christianisme orthodoxe|orthodoxie]] pour prendre le pouvoir à Athènes. Bien au contraire, en [[1844]], Luitpold assortit son contrat de mariage avec la princesse [[Auguste-Ferdinande de Habsbourg-Toscane|Augusta de Toscane]] d’une promesse d’élever ses enfants dans la [[catholicisme|religion catholique]], ce qui blesse profondément l’opinion publique grecque<ref name="Driault257-258">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=257-258|id=2}}</ref>. Comme en réponse à l'attitude de Luitpold, l’[[assemblée constituante grecque de 1843|Assemblée constituante]] mise en place après la [[Coup d'État du 3 septembre 1843|révolution de 1843]] décide de modifier les [[lois de succession au trône de Grèce|règles de succession au trône hellène]]. Si l’article 40 de la nouvelle [[constitution grecque de 1844|constitution]] réaffirme que {{Citation|la couronne de Grèce appartient à la [[maison de Wittelsbach|dynastie du roi Othon]]}}, il précise aussi que {{Citation|son successeur professera la religion grecque orthodoxe}}<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=254-256|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=131-132}}</ref>.
 
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==== Le blocus britannique de 1850 ====
{{article connexe|Diplomatie de la canonnière|Incident Don Pacifico}}
[[Image:Edmund Lyons (large).jpg|thumbvignette|L'ambassadeur britannique Edmund Lyons, ennemi d'Othon (1857).]]
Contrairement à son père [[Louis Ier de Bavière|Louis {{Ier}} de Bavière]], qui est renversé par une [[Révolution de mars#Bavière|révolution en 1848]], Othon n’est guère ébranlé par les soulèvements qui accompagnent le « [[Printemps des peuples]] »<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=171}}</ref>. Le roi espère au contraire profiter du réveil des nationalismes pour réaliser la « [[Grande Idée]] »<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=173}}</ref>. De fait, dans la [[République des Îles Ioniennes]] voisine<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=436-450|id=2}}</ref> comme dans l'[[Empire ottoman]], les populations de langue hellène réclament de plus en plus vigoureusement l'[[énosis]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=324 et 326|id=2}}</ref>. Cependant, l’opposition active de la Grande-Bretagne empêche le roi de concrétiser ses projets. Ennemi du souverain depuis qu’il a démis de ses fonctions le très anglophile [[Josef Ludwig von Armansperg|comte von Armansperg]]<ref name="bow94" />, [[Edmund Lyons]], ambassadeur du Royaume-Uni à Athènes, n'hésite pas à traiter publiquement le roi d'imbécile<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=109-111}}</ref> et l'accuse de se comporter en dictateur<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=314|id=2}}</ref>. Volontiers pointilleux lorsqu’il s’agit du règlement de la dette hellène<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=327|id=2}}</ref>, le diplomate proteste régulièrement contre les « mauvais traitements » infligés par la police grecque aux sujets britanniques, même lorsqu'il s'agit de simples brigands [[République des Îles Ioniennes|ioniens]]. L'ambassadeur soutient par ailleurs de tout son poids les réclamations des sujets britanniques qui, comme l’historien [[George Finlay]], ont été expropriés de leurs terrains lors du réaménagement d’Athènes<ref name="Driault327-340">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=327-340|id=2}}</ref>.
 
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En [[1850]], un nouveau rebondissement dans l’affaire Don Pacifico conduit le ministre anglais [[Henry John Temple|Lord Palmerston]] à mettre en marche la [[diplomatie de la canonnière]]. Prétextant œuvrer pour la ''[[Pax Britannica]]'', ce dernier lance en effet un [[ultimatum]] en six points<ref group=N>Le gouvernement britannique réclame à Athènes :<br />1°- L'indemnisation de David Pacifico.<br />2°- L'indemnisation de George Finlay.<br />3° et 4°- L'indemnisation de Ioniens se disant victimes de mauvais traitement de la part des autorités grecques.<br />5°- Des excuses pour l'arrestation indue du fils du consul de Patras à la suite d'une affaire de brigandage.<br />6°- La remise de Cervi et de Sapientza.<br />{{harv|Driault|Lhéritier|1926|p=327-340|id=2}}</ref> à Athènes<ref name="Driault327-340"/>. Quatorze navires, 731 canons et {{formatnum:8000}} marins anglais commandés par [[William Parker (1781-1866)|William Parker]] organisent alors un [[blocus]] des côtes hellènes<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=340-341|id=2}}</ref>. Plusieurs bateaux de commerce grecs sont arraisonnés et confisqués tandis que l’économie du royaume est asphyxiée<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=341-344|id=2}}</ref>. Incapables de résister à la puissance anglaise, Othon et son gouvernement se soumettent<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=351|id=2}}</ref>. Cependant, l’attitude de Palmerston choque profondément les chancelleries européennes et Londres doit finalement accepter une médiation française<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=344-360|id=2}}</ref>. Après quelques rebondissements (parmi lesquels le fameux discours « ''Civis Romanus Sum'' » de Palmerston)<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=360|id=2}}</ref>, David Pacifico et les autres sujets britanniques sont alors généreusement indemnisés par le gouvernement grec mais le Royaume-Uni est contraint d'abandonner ses revendications sur les îles de Cervi et Sapientza<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=360-361|id=2}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=183-186}}</ref>.
 
[[Fichier:Greek volunteers in Sevastopol 1854.jpg|thumbvignette|leftgauche|La légion de volontaires grecs devant Sébastopol (1854).]]
 
==== L'occupation du Pirée par les forces franco-britanniques ====
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==== La Grèce face au soulèvement de l'Italie et des Balkans ====
[[Image:AtlBalk1850.jpg|thumbvignette|Carte des Balkans en 1850.]]
Le pays libéré et la question de l'emprunt progressivement réglée, la [[royaume de Grèce|Grèce]] connaît une véritable renaissance économique et culturelle. La [[guerre de Crimée]] ayant abouti à l’[[commission du Danube|internationalisation du Danube]], la marine marchande hellène s’impose plus que jamais dans les [[Balkans]] et deux cents des trois cents navires qui parcourent régulièrement le [[Danube]] sont bientôt issus du royaume hellène<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=422-424|id=2}}</ref>. Partout dans le pays, la navigation à vapeur se développe<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=425|id=2}}</ref>. Dans le [[Péloponnèse]], de fructueuses fouilles archéologiques sont organisées et Othon relance bientôt son projet de [[musée national archéologique d’Athènes]] (1858). Des [[Jeux olympiques de Zappas|Jeux olympiques]] sont également recréés grâce au mécénat du philanthrope [[Evangelos Zappas]] (1859)<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=424|id=2}}</ref>.
 
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=== Fin de règne ===
[[Image:Ludwig III von Bayern - Jugendbild.jpg|thumbvignette|leftgauche|Le prince Louis de Bavière vers 1860.]]
==== Une succession impossible ? ====
Othon vieillissant, la question de la succession au trône devient de plus en plus épineuse. Les princes [[Luitpold de Bavière|Luitpold]] et [[Adalbert de Bavière]] ayant tous deux fait élever leurs enfants dans le catholicisme, les Grecs se montrent de moins en moins confiants dans la [[maison de Wittelsbach|dynastie des Wittelsbach]]. En [[1856]], le roi effectue donc un long séjour à [[Munich]] afin de convaincre sa famille d’accepter la conversion de l’un de ses membres. Cependant, son voyage est un échec. Les frères cadets d’Othon sont si réticents à l’idée de faire de l’un de leurs enfants un orthodoxe qu’ils envisagent de renoncer à leurs droits en faveur du [[Othon Ier de Bavière|deuxième fils]] du roi [[Maximilien II de Bavière]] et aucune décision n'est finalement prise<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=427-429|id=2}}</ref>. Face à ces tergiversations, l’opinion publique grecque s’impatiente et on parle, à Athènes, de plus en plus ouvertement de changer de dynastie. Parmi les noms évoqués pour succéder à Othon, ceux de [[Nicolas Nikolaïevitch de Russie (1831-1891)|Nicolas de Russie]], d’[[Élimar d'Oldenbourg]] et de [[Nicolas Maximilianovitch de Leuchtenberg|Nicolas de Leuchtenberg]], obtiennent le plus de soutiens. En [[1858]], des [[Placard (affichage)|placards]] sont ainsi affichés, à Athènes, pour demander la nomination du petit-fils d'[[Eugène de Beauharnais]] comme héritier d'Othon<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=432-434|id=2}}</ref>.
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==== De l'attentat contre Amélie aux révolutions de 1862 ====
[[Image:The expulsion of King Otto.jpg|thumbvignette|Le départ d'Othon et d'Amélie.]]
Le {{date|18|septembre|1861}}, un étudiant du nom d’[[Aristidis Dosios]] tire un coup de pistolet sur la reine Amélie alors qu’elle exerce la régence en l’absence d’Othon. La souveraine n’est pas blessée mais l’attentat illustre la montée du mécontentement vis-à-vis de la couronne<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=471|id=2}}</ref>. Quelques mois plus tard, le {{date|1er|février|1862}}, une insurrection éclate à [[Nauplie]] avec à sa tête plusieurs personnalités de renom comme [[Dimítrios Grívas|Dimitrios Grivas]], [[Pétros Mavromichalis (1828-1892)|Pétros Mavromichalis]] ou [[Dimitrios Botzaris (1808-1892)|Dimitrios Botzaris]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=473-474|id=2}}</ref>. Dans un premier temps, la révolte semble faire des émules et des émeutes se produisent à [[Santorin]], [[Hydra (île)|Hydra]], [[Tripolizza]] et en [[Messénie]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=474|id=2}}</ref>. Cependant, le pouvoir parvient rapidement à reprendre la situation en mains et la révolte est réprimée dès le [[20 mars]]<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=476-477|id=2}}</ref>.
 
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Mais, rapidement, des dissensions se font jour entre Londres et Saint-Pétersbourg<ref name="Driault17-18">{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=17-18|id=3}}</ref>. En effet, en Grèce, deux noms circulent désormais pour succéder à Othon sur le trône. Le [[Parti anglais (Grèce)|parti anglais]] soutient activement la candidature du prince [[Alfred Ier de Saxe-Cobourg et Gotha|Alfred du Royaume-Uni]], second fils de la [[Victoria du Royaume-Uni|reine Victoria]], tandis que le [[Parti russe (Grèce)|parti russe]] préférerait voir le duc [[Nicolas Maximilianovitch de Leuchtenberg|Nicolas de Leuchtenberg]], neveu du tsar [[Alexandre II de Russie|Alexandre II]], monter sur le trône. Pour la population hellène, le premier candidat offre l'espoir d'un rattachement des [[République des Îles Ioniennes|îles Ioniennes]] (encore sous [[protectorat]] anglais) à la Grèce et surtout la possibilité d'un rapprochement avec le Royaume-Uni, protecteur traditionnel de l'Empire ottoman. Le duc de Leuchtenberg offre quant à lui l'avantage d'être de [[Religion orthodoxe|confession orthodoxe]] (comme le stipule l'article 40 de la [[constitution grecque de 1844]]) et d'être un proche parent du tsar<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=10|id=3}}</ref>.
[[Image:Otto of Greece expulsion table and crown.jpg|thumbvignette|leftgauche|La table sur laquelle a été signé le décret de déposition d'Othon de 1863 et la couronne brisée de l'ex roi. [[Musée d'Histoire nationale d'Athènes]].]]
Cependant, le [[traité de Londres (1832)|traité]] signé par les grandes puissances lors de la Conférence de Londres de [[1832]] interdit aux princes issus des maisons régnantes d'Angleterre, de Russie et de France de monter un jour sur le trône hellénique<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=13|id=3}}</ref>. Le prince Alfred est donc clairement exclu de la succession. Il n'en va pas de même du duc de Leuchtenberg que Saint-Pétersbourg considère comme dynaste parce qu'il n'est pas un [[Maison Romanov|Romanov]] alors que le Royaume-Uni désire fermement l'exclure parce que c'est un proche parent du tsar<ref name="Driault17-18"/>. Pendant plusieurs semaines, les tensions sont donc fortes entre les deux puissances et, tandis que Saint-Pétersbourg refuse d'exclure le duc de Leuchtenberg<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=14-26|id=3}}</ref>, Londres menace d'accepter la candidature du prince Alfred<ref>{{harvsp|Driault|Lhéritier|1926|p=20|id=3}}</ref>.
 
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=== Une fin de vie en exil ===
[[Image:OtonIdeGrecia1865.jpg|thumbvignette|Le roi Othon en exil à Bamberg, en 1865.]]
==== Dernières années ====
Chassés de [[royaume de Grèce|Grèce]], Othon et [[Amélie d'Oldenbourg|Amélie]] sont reçus à [[Munich]] par le roi [[Maximilien II de Bavière]] et la reine [[Marie de Prusse]]<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=234}}</ref>. Cependant, après un an d'exil et sans espoir de retour à Athènes, le couple déchu reçoit l'ordre de quitter la capitale pour s'installer à [[Bamberg]]. Le frère d'Othon estime en effet que, depuis l'abdication de [[Louis Ier de Bavière|Louis {{Ier}} de Bavière]] en [[1848]], il y a assez de deux rois à Munich. Surtout, les relations de Maximilien II avec sa belle-sœur sont tendues : le souverain et sa famille accusent en effet Amélie d'avoir conspiré pour imposer son frère [[Élimar d'Oldenbourg|Élimar]] sur le trône de Grèce et d'avoir ainsi affaibli la position des [[maison de Wittelsbach|Wittelsbach]]. D'abord blessé de ne pas avoir été consulté par son frère, Othon se montre finalement satisfait par cette mise à l'écart, d'autant qu'elle est assortie d'une assez confortable pension<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=238}}</ref>. À la ''[[Nouvelle résidence de Bamberg|Neue Residenz]]'' de Bamberg, le roi peut reprendre la [[fustanelle]] et former une petite [[Cour (palais)|cour]] avec les fidèles qui l'ont suivi en exil. Chaque jour, entre six heures et huit heures, le [[grec moderne]] redevient la langue officielle du palais et la vie politique du royaume hellène reste au cœur des préoccupations des résidents, qui se moquent volontiers du nouveau [[Georges Ier de Grèce|roi des Hellènes]] et de sa maladresse<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=238-240}}</ref>.
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La disparition du roi Maximilien II de Bavière en [[1864]] amène un réchauffement dans les relations entre Othon et sa famille. [[Louis II de Bavière (1845-1886)|Louis II]], le nouveau monarque, éprouve en effet de l'affection pour son oncle, d'autant que ce dernier partage son goût pour l'[[Opéra (musique)|opéra]]. Sous son règne, les anciens souverains grecs sont donc reçus à plusieurs reprises à Munich, même s'ils conservent leur résidence à Bamberg<ref>{{harvsp|Bower|2001|p=240}}</ref>.
 
[[Image:Otto-grave.jpg|thumbvignette|leftgauche|La tombe d'Othon, à Munich.]]
 
==== Mort et inhumation ====
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== Dans la culture ==
;Toponyme
[[Image:Ottobrunn Otto Koenig von Griechenland-Museum bei Nacht.jpg|thumbvignette|Vue du musée Roi-Othon-de-Grèce d'Ottobrunn.]]
* La commune bavaroise d'[[Ottobrunn]], située au sud-est de [[Munich]], doit son nom au roi Othon, qui est parti de là rejoindre sa nouvelle patrie. Une colonne de pierre de [[Ordre dorique|style dorique]], appelée ''[[Ottosäule]]'', y marque l'endroit précis où le roi a pris congé de son [[Louis Ier de Bavière|père]]<ref>{{ouvrage |langue= de|prénom1= Wolf|nom1= Seidl|lien auteur1= |titre= Bayern in Griechenland|sous-titre= Die Geschichte eines Abenteuers|numéro d'édition= |éditeur= Süddeutscher Verlag|lien éditeur= |lieu= Munich|jour= |mois= |année= 1965|volume= |tome= |pages totales= |passage= 72|isbn= |lire en ligne= |consulté le= }}</ref>.
 
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;Autres monuments
* Inauguré en [[1862]], le [[Propylée de Munich|Propylée]] de [[Munich]] célèbre l'[[Élection au trône de Grèce (1822-1832)|élection d'Othon]] comme roi de Grèce ;
* Fondée en [[1837]], l'[[Université nationale et capodistrienne d'Athènes]] s'est d'abord appelée Université othonienne. Débaptisée en [[1862]], elle conserve, sur sa façade, une fresque représentant le roi Othon entouré des principales sciences<ref>{{fr}} {{article| langue = fr| prénom1 = Géraldine| nom1 = Pago| lien auteur1 =| titre = L'utilisation et la perception de la référence antique dans la Grèce moderne : l'exemple de l'architecture néo-classique à Athènes. Analyse et témoignages | périodique = Dialogues d'histoire ancienne|lien périodique = | volume = 30| numéro = 1| jour = | mois = | année = 2004| pages =135 et 141| issn = | url texte = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_2004_num_30_1_2708| consulté le = }}</ref> ;
* La ''[[König-Otto-Kapelle]]'' de [[Kiefersfelden]], en Bavière, commémore le départ du roi Othon pour la Grèce<ref>{{Lien web |langue= de|format= |auteur= Christian Ewald|lien auteur= |coauteurs= |url= http://www.thierberg.at/html/ottokapelle.html|titre= Ottokapelle|série= |jour= |mois= |année= |site= http://www.thierberg.at|éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=26 janvier 2014 |id= }}</ref>.
[[Fichier:Otto Coin.jpg|thumbvignette|Pièce d’une demi-drachme (1855). Légende en {{Lang-el|Ὄθων, Βασιλεὺς τῆς Ἑλλάδος}} ; ''Óthon, Vasiléfs tis Elládos'' ; « Othon, Roi de Grèce ».]]
 
;Navire de guerre
* ''{{Lien|langue=en|trad=Greek steamer Othon|lang=en|fr=L'Othon}}'' est un navire de la [[marine de guerre hellénique]] en service entre 1838 et 1864.
 
;Littérature