« Émile de Marcère » : différence entre les versions

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Le sénateur à vie : dans la citation qui suit, il n'attaque que la franc-maçonnerie
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[[Image:De marcere emile1513r3.jpg|vignette|Émile de Marcère, [[sénateur inamovible]].]]
 
Marcère est élu [[sénateur inamovible]] le 28 février 1884<ref>en remplacement de M. Gauthier de Rumilly, décédé.</ref>, par 130 voix sur 167<ref>contre 7 voix à M. [[Leroy-Beaulieu]] et 18 bulletins blancs.</ref>. Il devient le président du [[Centre_gauche#Le_groupe_parlementaire_centre_gauche_en_France_sous_la_IIIe_République|Centre gauche]] à la Chambre haute et poursuit la même ligne politique qu'à l'Assemblée Nationale. Il rapporte le projet d'augmentation du nombre des conseillers généraux. Farouche défenseur des idées républicaines, il vote toutefois contre l'expulsion des princes. Le 13 février 1889, il soutient le rétablissement du [[scrutin d'arrondissement]]. Le 12 avril 1889, il est élu le {{6e}}, par 187 voix, membre de la commission sénatoriale des Neuf, chargée de l'instruction et de la mise en accusation du [[Georges Boulanger|Général Boulanger]] devant la [[Haute Cour de justice]]. Parallèlement, il fonde la même année un nouveau parti, « l'Union libérale » qui a pour but de moderniser le vieux Centre gauche<ref>''La République en quête de Constitution'', séminaire préparatoire de Sciences Politiques, 9 janvier 2006.</ref>. Le 13 novembre 1897, il préside une commission extraparlementaire chargée de « rechercher les moyens propres à assurer une surveillance plus étroite des vagabonds et gens sans aveu, et à faciliter la découverte des auteurs de crimes et délits ». En 1899, en plein cœur de l'[[Affaire Dreyfus]], il prend la décision de rompre avec le « consensus républicain » et propose, dans la mouvance idéologique de la [[Ligue de la patrie française]], une révision de la Constitution de 1875 qu'il avait pourtant contribué à rédiger<ref>Guillaume Sacriste, "Sur quelques implications politiques de la méthode du droit constitutionnel à la fin du {{s-|XIX|e}}". ''Revue d'Histoire des Sciences Humaines'', vol. 1, n°4, Presses Universitaires du Septentrion, 2001, p.71.</ref>. Comme de nombreux hommes politiques de son temps, Marcère ne reste pas étranger au monde des Affaires ; il est président du Conseil d'administration de la [[Compagnie des mines de Béthune]] et administrateur du [[Crédit foncier de France|Crédit foncier]]<ref name=Hardy/>. Il est un des fondateurs du Comité antimaçonnique de Paris, qui se transforme en [[1904]] en [[Association antimaçonnique de France]]<ref>http://www.19e.org/chronologie/francmaconnerie.htm.</ref>. Dans son ''Histoire de la République'', Marcère se montre indulgent pour [[Patrice de Mac Mahon|Mac Mahon]], dont il minimise l'opposition aux Républicains en accusant l'influence de son entourage<ref>Emile de Marcère, ''Le Seize mai et la fin du septennant'', p.36.</ref>, admire le [[Royalisme|royaliste]] [[Albert de Mun]] et ne cache pas son aversion pour le républicain [[Léon Gambetta|Gambetta]]. Il publie en 1914 un ouvrage historique, ''Vision d'un siècle'', rassemblant ses opinions sur l'évolution politique de la France au {{s-|XIX}}, ouvrage défendant sa vision d'une république libérale, conservatrice et favorable à la religion catholique, et professant des opinions [[antimaçonnisme|antimaçonniques]] et [[Antisémitisme|antisémites]], déjà très présentes dans son ''Histoire de la République'', publiée de 1904 à 1910 : {{citation bloc|Telle était déjà à cette époque l'action de la Franc-Maçonnerie, qui sut tourner à l'avantage de son œuvre de ténèbres la notion si chère aux Français de la liberté [...] Les ennemis de notre race, qui tendent à la détruire dans ses éléments essentiels [...] ont travaillé dans l'ombre.|''L'Assemblée nationale de 1871'', tome II, p. 174}} Il siége au Sénat jusqu'à sa mort en 1918. Il est à ce titre le dernier [[sénateur inamovible]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|prénom1=Jean-Marc|nom1=Guislin|titre=Le devenir des représentants à l'Assemblée nationale de 1871|périodique=Parlement[s], Revue d'histoire politique|numéro=16|date=2012-03-30|issn=1768-6520|lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-parlements1-2011-2-p-61.htm|consulté le=2017-07-13|pages=61–78}} {{inscription nécessaire|via=[[Cairn.info]]}}.</ref>. Son corps est inhumé au cimetière de [[Banvou]], dans l'[[Orne (département)|Orne]].
 
=== Famille ===
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