« Léon V l'Arménien » : différence entre les versions
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{{Titre mis en forme|{{nobr|Léon {{V}}}} l'Arménien}}
{{Voir homonymes|Léon V{{!}}{{nobr|Léon {{V}}}}|Léon d'Arménie}}
{{En-tête label|AdQ}}
{{Infobox Empereur romain
| titre = Empereur byzantin
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| image = Leo V solidus.jpg
| taille image =
| légende = ''[[Solidus (monnaie)|Solidus]]'' de {{nobr|Léon {{V}}}} l'Arménien et son fils ainé, [[Constantin (fils de Léon V l'Arménien)|Constantin]].
| dynastie = [[Liste des empereurs byzantins|Arménien]]
| règne = {{date|10|juillet|813}}-{{date|25|décembre|820}} <br />{{Durée|10|7|813|25|12|820}}
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| père = Bardas
| mère =
| femme = [[Théodosia (femme de Léon V l'Arménien)|Théodosia]]
| enfant = [[Constantin (fils de Léon V l'Arménien)|Symbatios-Constantin]] <br /> Grégoire <br /> Basile <br /> Théodose <br /> Une fille
}}
'''{{nobr|Léon {{V}}}} l'Arménien''' (en [[Grec médiéval|grec]] : {{grec ancien|Λέων
Son règne est presque exclusivement consacré à deux missions. Tout d'abord, il doit lutter contre les
Sur le front de la politique intérieure, sa grande oeuvre est le retour de l'[[iconoclasme]], soit la condamnation du culte des [[icône (religion)|icônes]]
Finalement, il est renversé et assassiné en 820 par un de ses anciens compagnons d'armes, [[Michel II (empereur byzantin)|Michel II l'Amorien]], qui poursuit sa politique iconoclaste.
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== Sources ==
L'époque [[iconoclasme|iconoclaste]] a pour particularité de recouvrir la période des siècles obscurs en matière de production littéraire byzantine. Les sources sont plus éparses et les chroniques sont souvent composées ultérieurement et par des auteurs favorables au [[iconodulie|culte des images]], ce qui introduit un biais dans leurs analyses{{sfn|Ostrogorsky|1996|p=176-178}}. Le principal chroniqueur de l'époque, [[Théophane le Confesseur]], ne va pas au-delà de 813.
* {{Article |auteur=A. Markopoulos |titre=La chronique de 811 et le ''Scriptor incertus de Leone Armenio'' : problèmes des relations entre l'hagiographie et l'histoire|périodique=[[Revue des études byzantines]] |volume=57 |année=1999 |pages=255-262 |url=https://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1999_num_57_1_1975}} * {{Article | Concernant l'iconoclasme en tant que tel, différents écrits de personnalités ecclésiastiques ont survécu et éclairent sur le contexte et les arguments des uns et des autres, même si ce sont principalement les textes
== Origines ==
Les origines de Léon l'Arménien sont partiellement connues. Il semble être né en-dehors des frontières de l'Empire, dans l'[[Arménie]] occupée par le [[califat abbasside]]. Son père, Bardas, est apparemment d'ascendance princière, souvent rattaché aux familles arméniennes [[Arçrouni]] et [[Gnouni]]. Le patriarche [[Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore {{Ier}} de Constantinople]] a écrit, à propos de Léon, qu'il est le descendant d'
Sa famille pourrait avoir fui les terres musulmanes lors d'un exode massif de {{
== Accession au trône
[[File:MadridSkylitzesFol12vDetail.jpg|thumb|Miniature de la [[
Léon V se distingue comme militaire au sein du thème des [[Anatoliques]], l'un des plus exposés aux assauts arabes. Il semble être devenu proche de [[Bardanès Tourkos]] qui, après la prise du pouvoir de [[Nicéphore Ier|Nicéphore {{Ier}}]] en 802, devient commandant des cinq principaux thèmes d'Asie Mineure. Il devient un de ses [[spathaire]]s, son garde du corps
Léon progresse dans la hiérarchie et devient stratège des Arméniaques mais, en 811, il se rend coupable de négligences lors d'un raid des Arabes et est exilé sur ordre de l'empereur
==
=== Léon V face à l'offensive de
[[Fichier:Emperor_Nicephorus_enters_Bulgaria.jpg|thumb|left|Illustration de la
[[Fichier:Territorial_expansion_during_the_reign_of_Khan_Krum_(803-814)_with_scale.png|thumb|Carte de l'expansion bulgare sous Kroum.]]
Dès son arrivée au pouvoir, Léon est confronté au péril bulgare. Après la
Dans le même temps, Léon V reste à l'abri des murailles et ne peut que constater les dégâts immenses infligés par les Bulgares. Il est difficile de savoir s'il dispose de moyens militaires suffisants pour leur livrer bataille
Quoi qu'il en soit, il préfère s'assurer de la défense de Constantinople et renforce le mur des [[Quartier des Blachernes|Blachernes]], plus fragile. Il va jusqu'à envoyer une ambassade à [[Charlemagne]] pour lui proposer une alliance. Néanmoins, le temps d'arriver, deux événements d'importance changent les circonstances. D'une part, Charlemagne meurt en 814 et c'est un nouvel interlocuteur, [[Louis le Pieux]], qui reçoit les Byzantins et se contente de confirmer les accords existants{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=366}}. Surtout, dès le 13 avril 814, Kroum meurt, mettant un coup d'arrêt à la menace bulgare{{sfn|Curta|2019|p=91}}. Deux khans lui succèdent dans un intervalle de quelques semaines avant qu'[[Omourtag]] ne s'impose à la tête des Bulgares{{sfn|Curta|2019|p=92}}. Cette accalmie coïncide avec la période de troubles qui secoue le [[califat abbasside]] et permet à {{nobr|Léon {{V}}}} d'être débarrassé de toute menace extérieure{{sfn|Ostrogorsky|1996|p=231}}{{,}}<ref>À propos des visées de Kroum contre Constantinople, voir {{Chapitre|langue=en|auteur=John Haldon|titre chapitre=The Blockade of Constantinople in 813|titre ouvrage=Byzantion’dan Constantinopolis’e İstanbul Kuşatmaları|éditeur=Murat Arslan ve Turhan Kaçar|année=2017}}</ref>.
=== Victoire contre les Bulgares et conclusion de la paix ===▼
Le nouveau dirigeant bulgare se replie sur ses terres et abandonne le projet de conquête de Constantinople. Il souhaite consolider ses frontières même s'il n'est pas encore ouvert à une relation pacifique avec les Byzantins. Dès l'automne 815, il lance un raid contre les terres byzantines qui commencent tout juste à se remettre des destructions de Krum. Omourtag capture de nombreux prisonniers ainsi qu'un butin non négligeable sans rencontrer la moindre résistance. Cette fois, Léon ne peut rester inactif, d'autant que l'offensive bulgare coïncide à peu de choses près avec le moment où il a rétabli l'iconoclasme. En cas de succès, il pourrait prouver qu'il a les faveurs divines et donc que la doctrine qu'il professe n'est pas hérétique{{sfn|Treadgold|1988|p=215}}.▼
Avant de quitter Constantinople, il prend soin de restaurer les murailles en cas d'échec. Dès le mois de mars 816<ref group="N">La date du traité entre les Byzantins et les Bulgares a fait l'objet de débats, de même que celle de la bataille victorieuse menée par Léon V. Longtemps fixée à 815, les recherches récentes la fixent plutôt à 816. Voir à ce sujet {{Article|auteur=Pananos Sophoulis|titre=When did the battle of Leo's Hill take place ?|périodique=Vyzantinos Domos|volume=16|année=2007-2008|pages=201-212}}.</ref>, il progresse rapidement le long de la mer Noire jusqu'à [[Nessebar (ville)|Mesembria]] où il établit un camp fortifié. Là, il peut bénéficier du soutien logistique de la [[Marine byzantine|marine]]. Une armée bulgare se présente à proximité et se retranche à son tour mais les deux ennemis ne passent pas à l'acte. Il semble que la position byzantine ait suffisamment fortifié pour dissuader toute offensive et les Bulgares commencent à manquer de vivres. Au début du mois d'avril, Léon V utilise la ruse. Il quitte son camp avec quelques hommes pour s'établir un peu plus loin et laisse délibérément croire aux Bulgares qu'il a déserté. Le résultat est immédiat. En effet, ils commencent à croire en une victoire aisée et la discipline se relâche. La nuit qui suit, les Byzantins attaquent par surprise alors que les Bulgares sont encore endormis. Ceux qui essaient de s'enfuir sont pris à revers par le contingent de Léon. Les Byzantins parachèvent leur succès par un raid destructeur contre les terres bulgares{{sfn|Treadgold|1988|p=216}}. ▼
[[Fichier:
▲Le nouveau dirigeant bulgare se replie sur ses terres et abandonne le projet de conquête de Constantinople. Il souhaite consolider ses frontières même s'il n'est pas encore ouvert à une relation pacifique avec les Byzantins.
Cette victoire renforce la position de Léon de deux manières. Tout d'abord, il rétablit l'équilibre face aux Bulgares et peut négocier avec eux une paix acceptable. En outre, il vient de prouver la légitimité de la doctrine iconoclaste. Dès lors que sa justification à son rétablissement est de mettre fin à une époque de troubles et d'invasions étrangères, ce succès va dans son sens. L'iconoclasme a les faveurs divines et assure à l'Empire de retrouver la victoire{{sfn|Treadgold|1988|p=216-217}}.▼
Avant de quitter Constantinople, il prend soin de restaurer les murailles en cas d'échec. La chronologie exacte des événements demeure méconnue, même si la [[Bataille de Mesembria|contre-offensive de Léon]] semble se dérouler entre la fin 814 et le début 815{{#tag:ref|La date de la bataille victorieuse de Léon a fait l'objet de débats : elle est située entre 813 et 816<ref>
Tant Omourtag que Léon ont désormais intérêt a les paix. Le khan bulgare envoie une ambassade à Constantinople et, une fois un [[Traité byzantino-bulgare (815)|accord trouvé]], un serment vient le conclure lors duquel l'empereur se soumet à un rite païen tandis que les émissaires bulgares jurent selon la tradition chrétienne. Par-là, les deux parties s'assurent de leur sincérité mutuelle, ce qui n'est pas sans susciter la stupéfaction voire le scandale parmi une partie de l'élite byzantine qui voit d'un mauvais œil que l'empereur sacrifie aux coutumes de barbares{{sfn|Fine|1994|p=106}}{{,}}<ref group="N">Selon [[Louis Bréhier]], les deux dirigeants auraient juré selon leurs propres rites. Il estime que le [[Ignace le Diacre|diacre Ignace]] qui rapporte ce fait n'est pas fiable, étant donné son hostilité envers Léon et essaierait de le discréditer en l'accusant de s'abaisser à des pratiques païennes ({{Ouvrage|auteur=Louis Bréhier|titre=Institutions de l'Empire byzantin|éditeur=Albin Michel|collection=Bibliothèque de l'évolution de l'humanité|année=1970}}, {{p.}}256.</ref>.▼
* {{Article |langue=en |auteur=Pananos Sophoulis|titre=When did the battle of Leo's Hill take place ?|périodique=Vyzantinos Domos |volume=16 |année=2007-2008 |pages=201-212}}
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[[Fichier:Bulgarian_king_Omurtag_sends_delegation_to_Byzantine_emperor_Michael_II_from_the_Chronicle_of_John_Skylitzes.jpg|thumb|left|Omourtag envoie des ambassadeurs à Constantinople, [[Chronique de Skylitzès de Madrid|''Chronique de Skylitzès'' de Madrid]].]]
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=== La paix retrouvée ===
L'accord fixe la frontière au [[Grand Balkan]] tandis que les Byzantins doivent progressivement céder la région de Philippopolis (Plovdiv en bulgare). Par conséquent, les Bulgares gagnent des territoires vers le sud mais ils doivent céder certaines de leurs conquêtes dont la ville d'Andrinople, rendue aux Byzantins{{sfn|Andreev|1996|p=58}}. En revanche, les Byzantins regagnent leurs cités sur la mer Noire. En outre, un échange de prisonniers de grande envergure est accepté{{sfn|Fine|1994|p=106}}. Les Byzantins capturés depuis la victoire de Krum en 811 sont libérés en échange des prisonniers slaves que Léon V vient de faire lors de sa campagne victorieuse. Au final, ce traité est plutôt à l'avantage des Bulgares qui s'assurent des gains territoriaux substantiels et confirment leur indépendance face aux Byzantins{{sfn|Andreev|1996|p=58}}. Néanmoins, Léon V peut se targuer d'avoir gagné la paix et d'avoir globalement préservé des territoires stratégiques comme Andrinople ou le littoral de la mer Noire. En outre, si les Bulgares gagnent du terrain, ils sont aussi confrontés à une hausse progressive des populations chrétiennes sous leur contrôle, ce qui n'est pas sans susciter des difficultés pour eux{{sfn|Treadgold|1997|p=132}}.▼
[[Fichier:Balkangebirge_Balkan_topo_de.jpg|thumb|alt=Photo satellite faisant figurer la chaîne du Grand Balkan|La chaîne du [[Grand Balkan]], frontière approximative entre l'Empire byzantin et l'Empire bulgare sur sa partie orientale.]]
{{Article détaillé|Traité byzantino-bulgare (816)}}
▲Tant Omourtag que Léon ont désormais intérêt
[[Fichier:Tomb_of_Zaccaria_and_Saint_Athanasius.jpg|thumb|alt=Photo de la tombe de Saint-Zacharie à Venise|La tombe présumée de [[Zacharie (père de Jean le Baptiste)|Zacharie]] dans l'[[église San Zaccaria]], une relique envoyée à la cité vénitienne par Léon V.]]
▲L'accord fixe la frontière au [[Grand Balkan]] tandis que les Byzantins doivent progressivement céder la région de Philippopolis (''Plovdiv'' en bulgare).
En définitive, la conclusion de la paix demeure une réussite à l'actif de Léon V. Elle ouvre une période de stabilité extérieure pour l'Empire puisqu'en Orient, le [[califat abbasside]] n'est plus en mesure de mener les raids dévastateurs qu'il a coutume de lancer sur l'Anatolie byzantine{{sfn|
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=[[John Van Antwerp Fine Jr.|John A. Fine]]|titre=When Ethnicity Did Not Matter in the Balkans: A Study of Identity in Pre-Nationalist Croatia, Dalmatia, and Slavonia in the Medieval and Early-Modern Periods|éditeur=University of Michigan Press|année=2010|isbn=9780472025602}}, {{p.}}34-35).
* Voir plus largement sur ce sujet : {{Ouvrage|langue=en|auteur=Mladen Ančić, Jonathan Shepard, Trpimir Vedriš|titre=Imperial Spheres and the Adriatic: Byzantium, the Carolingians and the Treaty of Aachen (812)|éditeur=Routledge|année=2017|isbn=9781351614290}}.</ref>.|group=N}}, Léon s'assure de maintenir l'influence de l'Empire dans l'[[Adriatique]]. Il entretient notamment de bonnes relations avec le doge de Venise, [[Angelo Participazio]]{{sfn|Sophoulis|2012|p=286}}. Soucieux de préserver le protectorat byzantin sur cette cité que les [[Francs]] ont tenté de conquérir quelques années plus tôt, il participe à l'installation progressive de la ville sur le [[Rialto (Venise)|Rialto]] et y envoie des reliques dont le corps supposé de [[Zacharie (père de Jean le Baptiste)|Zacharie]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur=[[Donald MacGillivray Nicol]] |titre=Byzantium and Venice: A Study in Diplomatic and Cultural Relations |éditeur=[[Cambridge University Press]] |année=1988 |passage=23}}.</ref>{{,}}{{sfn|Treadgold|1988|p=219}}. En revanche, il impose l'arrêt des relations commerciales entre la cité et le monde arabo-musulman, peut-être en représailles de la profanation des Lieux Saints de [[Jérusalem]] quelques années plus tôt<ref>{{Ouvrage |langue=en|auteur=Stefan Goodwin |titre=Africa in Europe: Antiquity into the Age of Global Exploration |éditeur=Lexington Books |lieu=Plymouth|année=2009 |passage=79}}.</ref>.
== Restauration de l'iconoclasme ==
[[Fichier:Clasm Chludov.jpg|thumb|alt=scène iconoclaste|Miniature du [[Psautier Chludov]] ({{s-|IX|e}}) montrant [[Jean VII le Grammairien|Jean le Grammairien]] détruisant une image du Christ ([[
Depuis près d'un siècle, l'Empire byzantin voit sa stabilité intérieure fragilisée par l'[[iconoclasme]]<ref name=Larousse/>. Cette doctrine condamne le culte des images comme idolâtre et est mis en place par [[Léon III (empereur byzantin)|Léon III]]<ref name=Larousse>{{chapitre |url=https://www.larousse.fr/archives/grande-encyclopedie/page/2312 |titre chapitre=byzantin (Empire) |titre ouvrage=Grande Encyclopédie Larousse |année=1971-1976}}</ref>, peu après son éclatant succès lors du [[Siège de Constantinople (717-718)|siège de Constantinople]] en 717-718. Le débat clive fortement la société byzantine, en particulier le clergé. Ce mouvement, qui mêle dispute théologique et considérations politiques, renaît sous Léon V alors que le culte des images a été rétabli par [[Irène l'Athénienne]] en 787.
=== Un contexte religieux troublé ===
L'une des premières mesures intérieures de Léon V est de rétablir l'iconoclasme. Jusqu'à la mort de
Sur la sincérité et l'ancienneté des idéaux iconoclastes de Léon V, le débat reste ouvert<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur=Juan Signes Cordoner|titre=The Emperor Theophilos and the East, 829-842|éditeur=Ashgate Publishing|année=2014|isbn=9780754664895}}, {{p.}}14-15.</ref>. La chronique de Théophane le Confesseur s'arrête en 813 et il décrit Léon V en des termes positifs, alors même qu'il est férocement hostile aux iconoclastes, tandis que le patriarche [[Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore]], iconodoule, lui est favorable<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Michel Kaplan]]|titre=Pourquoi Byzance ? Un Empire de onze siècles|éditeur=Gallimard|collection=Folio Histoire|année=2016}}, {{p.}}174.</ref>. Dans l'ensemble, les sources de l'époque ne permettent guère de connaître les convictions profondes de l'empereur. Son refus de signer la lettre du patriarche au moment de son arrivée sur le trône pourrait indiquer qu'il a, dès le début, l'intention de rétablir l'iconoclasme{{sfn|Treadgold|1988|p=199}}{{,}}<ref group="N">Il fait aussi renommer son fils Symbatios qui, lors de son couronnement, est appelé Constantin. Cela ne doit rien au hasard puisqu'en régnant aux côtés de son père, Léon, c'est le souvenir des deux empereurs iconoclastes Léon III et Constantin V qui réapparaît.</ref>. Selon [[Leslie Brubaker]] et [[John Haldon]], il est envisageable que le choix de Léon V soit dicté par un mélange de convictions personnelles et de considérations politiques. [[Michel Kaplan]] estime que c'est la conception du pouvoir impérial qui conduit Léon vers l'iconoclasme : {{citation|si l'Empire est vaincu, c'est que Dieu le punit de son retour à l’idolâtrie}}. Il appartient donc à son nouveau dirigeant, élu de Dieu, de suivre les orientations divines<ref name="MK2"/>. Enfin, la décision de Léon V s'inscrit dans le contexte plus global des rapports ambivalents entre le pouvoir temporel de l'empereur et le pouvoir spirituel incarné par le patriarche. Cette compétition voit régulièrement l'empereur essayer d'imposer ses vues en matière de dogme et l'Église y résister. Nicéphore {{Ier}}, pourtant iconophile, s'oppose ainsi quelques années plus tôt à [[Théodore
=== Un rétablissement progressif ===
[[File:Consecration_of_Patriarch_Theodotos_Melissenos.jpg|thumb|left|Consécration du patriarche Théodote,
Léon procède prudemment. Il s'appuie sur [[Jean VII le Grammairien|Jean le Grammairien]], un moine réputé qui présente la particularité d'être favorable à l'iconoclasme. Il lui demande de présider une commission chargée d'examiner les [[Saintes Écritures]] afin d'y trouver des textes favorables à cette doctrine. Accompagné de deux dignitaires byzantins, il présente assez rapidement ses travaux à l'empereur qui les envoie pour commentaires au patriarche [[Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore {{Ier}} de Constantinople]]{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=368-369}}. Celui-ci rappelle que les Écritures condamnent certes l'idolâtrie païenne, mais non les icônes chrétiennes. Léon demande donc à Jean de poursuivre ses travaux avec l'aide de nouveaux membres, dont [[Antoine Ier de
Une fois leurs travaux terminés en décembre 814, Léon les présente à nouveau devant le patriarche qui persiste à rejeter l'iconoclasme{{sfn|Bury|1912|p=59}}. Il est soutenu par une partie notable du clergé, qu'ils soient évêques ou moines comme [[Théodore Studite]], l'une des principales figures religieuses de son temps. Lors d'une discussion théologique, l'évêque [[Euthyme de Sardes]] va jusqu'à dénier tout droit à l'empereur de s'immiscer dans les affaires religieuses, ce qui confirme l'attachement du clergé à l'autonomie de la sphère spirituelle<ref name="MK"/>. L'empereur, qui reste précautionneux, n'en estime pas moins que le culte des icônes a contribué aux défaites récentes de l'Empire. Il demande à ce que les icônes positionnées à hauteur d'
Immanquablement, la situation finit par se tendre. Peu avant la Noël 814, les principales figures iconophiles se réunissent à l'instigation de Nicéphore pour rejeter, un à un, les arguments adverses. Le matin de Noël, l'empereur et le patriarche ont une discussion au cours de laquelle leur opposition ne fait que s'accroître. Nicéphore rappelle les engagements de Léon à défendre l'orthodoxie et refuse, encore une fois, de discuter avec les partisans de l'iconoclasme. Lui et ses soutiens estiment que l'empereur a déjà fait son choix, ce que Léon dément, apparemment en embrassant le crucifix autour de son cou pour rappeler sa foi ; il va même jusqu'à vénérer un tissu brodé d'une scène de la [[Nativité]] pour les célébrations de Noël, ce geste ne suffisant cependant pas à calmer l'opposition. Le patriarche sollicite l'aide de l'impératrice Théodosia ou du [[logothète général]], Démocharis, apparemment sensibles à la cause iconophile, sans réussir à infléchir la volonté impériale{{sfn|Treadgold|1988|p=210}}.
Après de nouvelles tentatives avortées de négociation, Léon V finit par mettre au pas les opposants, qu'il arrête quand ils ne s'exilent pas d'eux-mêmes{{sfn|Treadgold|1997|p=432}}. Nicéphore est déposé et Léon envisage un temps de le remplacer par Jean le Grammairien mais ses ministres estiment qu'il faut un homme plus âgé et mieux estimé par les milieux aristocratiques. L'empereur cède et nomme [[Théodote Ier Cassitéras|Théodote I<sup>er</sup> Cassitéras]], le fils du beau-frère de [[Constantin V]], comme patriarche{{sfn|Jenkins|1966|p=135}}{{,}}{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=371-372}}. Quelques jours après les fêtes de Pâques 815, {{nobr|Léon {{V}}}} réunit un synode à [[Sainte-Sophie (Constantinople)|Sainte-Sophie]]. Les conclusions du [[concile de Hiéreia]] de 754 sont approuvées, au détriment de celles du concile de 787 qui a rétabli le culte des images ; les évêques qui y sont opposés sont déposés et remplacés par des sympathisants de l'iconoclasme tandis qu'un décret interdit formellement le culte des images, sans appeler à leur destruction{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=372}}.▼
▲Après de nouvelles tentatives avortées de négociation, Léon V finit par mettre au pas les opposants, qu'il arrête quand ils ne s'exilent pas d'eux-mêmes. Les évêques iconophiles sont particulièrement touchés par cette vague de répression{{sfn|Treadgold|1997|p=432}}. Nicéphore est déposé et Léon envisage un temps de le remplacer par Jean le Grammairien mais ses ministres estiment qu'il faut un homme plus âgé et mieux estimé par les milieux aristocratiques. L'empereur cède et nomme [[Théodote Ier Cassitéras|Théodote I<sup>er</sup> Cassitéras]], le fils du beau-frère de [[Constantin V]], comme patriarche{{sfn|Jenkins|1966|p=135}}{{,}}{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=371-372}}{{,}}{{sfn|Ostrogorsky|1996|p=231-232}}. Quelques jours après les fêtes de Pâques 815, {{nobr|Léon {{V}}}} réunit un synode à [[Sainte-Sophie (Constantinople)|Sainte-Sophie]]. Les conclusions du [[concile de Hiéreia]] de 754 sont approuvées, au détriment de celles du concile de 787 qui a rétabli le culte des images ; les évêques qui y sont opposés sont déposés et remplacés par des sympathisants de l'iconoclasme, tandis qu'un décret interdit formellement le culte des images, sans toutefois appeler à leur destruction{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=372}}.
En apparence, c'est un retour à la situation d'avant 787. En réalité, ce deuxième iconoclaste est plus modéré, comme en atteste la volonté répétée de Léon de parvenir à une solution médiane ou de négocier avec les iconodoules. La vénération des images, condamnée dans son principe, n'est pas autant rejetée qu'au siècle précédent. Le synode de 815 ne la qualifie pas d'hérésie ou bien d'idolâtrie mais il rappelle que les signes de dévotion doivent être présentées à Dieu et non à de simples images ou objets qui détournent la foi de son but véritable{{sfn|Brubaker|Haldon|2015|p=373-374}}.▼
▲En apparence, c'est un retour à la situation d'avant 787. En réalité, ce deuxième iconoclaste est plus modéré, comme en atteste la volonté répétée de Léon de parvenir à une solution médiane ou de négocier avec les
Cette modération se retrouve dans l'application de l'iconoclasme. Certes, les principaux opposants sont châtiés, surtout quand ils s'expriment publiquement mais Léon V n'applique pas une politique de répression féroce. En 816, il permet aux religieux exilés de revenir à Constantinople, probablement pour les associer aux prières en vue de son expédition contre les Bulgares{{sfn|Treadgold|1988|p=215}}. Son succès lors de cette campagne lui permet d'asseoir son autorité et plusieurs autorités ecclésiastiques se rallient à ses vues iconoclastes. Ceux qui résistent encore, dont Théodore Studite, sont exilés ou emprisonnés à nouveau{{sfn|Treadgold|1988|p=216-217}}.▼
▲Cette modération se retrouve dans l'application de l'iconoclasme. Certes, les principaux opposants sont châtiés, surtout quand ils s'expriment publiquement, mais Léon V n'applique pas une politique de répression féroce.
Enfin, son succès contre les Bulgares<ref group="N">Les problèmes chronologiques énoncés plus haut et liés à la difficulté de dater précisément la victoire de Léon compliquent aussi l'appréhension de l'iconoclasme. Si la victoire date d'avant le concile de 815, alors celui-ci découle pour partie du succès de Léon qui prouve qu'il a les faveurs divines. En revanche, si la victoire date de 816, alors elle est la condition de la réussite de ce synode.</ref> lui permet d'asseoir son autorité et plusieurs autorités ecclésiastiques se rallient à ses vues iconoclastes. Ceux qui résistent encore, dont Théodore Studite, sont maintenus en exil ou emprisonnés{{sfn|Treadgold|1988|p=216-217}}.
=== Un iconoclasme
En procédant par étapes, Léon V
En dépit de son exil, [[Théodore Studite]] parvient à maintenir un réseau d'opposition par une correspondance soutenue avec diverses autorités ecclésiastiques de l'Empire.
En définitive, si Léon est parvenu à réimposer progressivement l'iconoclasme au sein de l'Empire, cette doctrine est loin de susciter une adhésion massive, à l'exception de l'armée{{sfn|Treadgold|1988|p=221-222}}.
▲En définitive, si Léon est parvenu à réimposer progressivement l'iconoclasme au sein de l'Empire, cette doctrine est loin de susciter une adhésion massive, à l'exception de l'armée{{sfn|Treadgold|1988|p=221-222}}. Alors que le premier iconoclasme a pu s'appuyer sur un appareil intellectuel dynamique Selon Georg Ostrogorsky, alors que {{citation|l'iconoclasme de Léon et de Constantin V avait été un mouvement d'une grande force de déflagration, celui du {{s|IX|e}} est une tentative de réaction attardée}}{{sfn|Ostrogorsky|1996|p=232}}.
== Réformes intérieures ==
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A partir de 816, Léon V est libéré des deux enjeux fondamentaux de son début de règne : la lutte contre les Bulgares et le rétablissement de l'iconoclasme. Les dernières années de son règne sont consacrées à une consolidation des structures de l'Empire.
===
[[Fichier:Asia_Minor_ca_842_AD.svg|thumb|L'Asie Mineure byzantine vers 842.]]
Il semble avoir apporté un soin particulier à la bonne administration des provinces. Il est attentif à la reconstruction de la Thrace et de la Macédoine, meurtries par les dévastations de Kroum : les cités d'Andrinople et d'Arcadiopolis se développent de nouveau{{sfn|Treadgold|1997|p=433}}. Peu à peu, il nomme des fonctionnaires reconnus pour leur probité et leurs compétences, alors que depuis la mort de Nicéphore, un certain désordre s'est emparé de la gouvernance des territoires de l'Empire, du fait
Au-delà du bon gouvernement des provinces, l'empereur est attentif à limiter le risque de rébellions. En Asie Mineure, il aurait réuni au début de l'année 819 l'ensemble des thèmes sous la direction d'un monostratège (stratège de plusieurs thèmes), [[Manuel l'Arménien]]. Cette décision n'a pas pour objet de mener une lutte accrue contre les Arabes, bien que Manuel reçoive une lettre de rebelles [[Syrie|syriens]] lui proposant une alliance dans le cadre de la guerre civile qui agite le [[califat abbasside]]. Prudemment, les Byzantins se tiennent à l'écart de ce conflit. Il se pourrait que Léon ait voulu qu'un de
Une autre raison est avancée par [[Warren Treadgold]] pour expliquer cette décision. En créant deux thèmes directement sur la côte septentrionale de l'
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[[File:Michael_II_and_Theophilos_solidus.jpg|thumb|''Solidus'' représentant [[Michel II (empereur byzantin)|Michel II]] et son fils [[Théophile (empereur byzantin)|Théophile]] qui prend sa succession.]]
Si la menace d'un soulèvement peut venir des provinces, c'est
Il est difficile de savoir si Michel a effectivement commandité un coup d’État et, dans tous les cas, les sources ne permettent guère d’en connaître les raisons. Michel est aussi un partisan de l’iconoclasme et le prétexte religieux n’est donc pas à relever. Selon Afinogemov, qui a consacré un article à cette question, il n’est pas possible de trancher et il se pourrait que Léon a fait emprisonner sous un mauvais prétexte Michel. Qu’il ait été ou non mêlé à un complot, la crainte qu’il ne divulgue des informations sur d’éventuels complices ou conspirateurs a pu pousser des ennemis de Léon à intervenir au plus vite. Peut-être même la duplicité du ''pappias'' a permis à Michel de faire passer des messages depuis sa cellule pour inciter à l’action. Néanmoins, Michel condamne, sur le principe, les tueurs de Léon qui pourraient être intervenus par hostilité pour le désormais défunt empereur plus que par fidélité à Michel<ref>{{Article|langue=en|auteur=Dmitry Afinogenov|titre=The Conspiracy of Michael Traulos and the Assassination of Leo V: History and Fiction|périodique=Dumbarton Oaks Papers|volume=55|année=2001|pages=329-338}}.</ref>.
Dès 821, [[Thomas le Slave]], ancien compagnon d'armes de Léon l'Arménien au moment de la révolte de Bardanès Tourkos, se rebelle en prenant comme prétexte l'assassinat de Léon par Michel l'Amorien mais échoue dans sa tentative de prise du pouvoir{{sfn|Treadgold|1988|p=228}}{{,}}{{sfn|Kazhdan|1991|p=2079}}. En 829, peu après la mort de Michel et l'arrivée sur le trône de son fils [[Théophile (empereur byzantin)|Théophile]], les acteurs présumés de l'assassinat de Léon sont jugés et exécutés. Selon [[Louis Bréhier]], c'est la première fois que le [[régicide]] est puni comme sacrilège, ce qui favoriserait l'émergence du principe dynastique dans le système impérial byzantin<ref>{{Ouvrage|auteur=Louis Bréhier|titre=Les Institutions de l'Empire byzantin|éditeur=Albin Michel|collection=Bibliothèque de l'évolution de l'humanité|année=1970}}, {{p.}}25.</ref>.▼
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== Mariage et enfants ==
Léon V
Léon et Théodosia ont cinq enfants{{sfn|Settipani|1991|p=187}} :
* [[Constantin (fils de Léon V l'Arménien)|Symbatios-Constantin]],
* Grégoire,
* Basile,
* Théodose,
* une fille, mariée à un Maiktès vivant à Andrinople.
== Notes et références ==
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=== Sources primaires ===
* {{Ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Jean|nom1=Skylitzès,|lien auteur1=Jean Skylitzès|titre=Empereurs de Constantinople|traducteur=Bernard Flusin et annoté pat [[Jean-Claude Cheynet]]|éditeur=éditions P. Lethilleux|lieu=Paris|année=2003,|date=|pages totales=|isbn=2283604591|lire en ligne=|titre chapitre=Léon l'Arménien|passage=15-23}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=[[Génésios]]|traducteur=Anthony Kaldellis|titre=On the Reigns of the Emperors|éditeur=Australian Associations of Byzantine Studies|lieu=Canberra|année=1998|isbn=0-9593626-9-X}}
* {{Ouvrage|langue=de|auteur=Staffan Wahlgren (dir.)|titre=Symeonis Magistri et Logothetae chronicon'|éditeur=Wahlgren, Bengt Martin Staffan|collection=Corpus Fontium Historiae Byzantinae – Series Berolinensis 44|année=2008|isbn=978-3-11-020282-3}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=[[Nicéphore Ier de Constantinople]]|traducteur=[[Cyril Mango]]|titre=Nikephoros Patriarch of Constantinople. Short History|éditeur=Corpus Fontium Historiæ Byzantinæ 10, Dumbarton Oaks, Washington D. C.|année=1990}}
=== Sources secondaires ===
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=J.|nom1=Andreev|titre=The Bulgarian Khans and Tsars|lieu=Veliko Tarnovo|année=1996|isbn=954-427-216-X}}
* {{Autorité}}▼
* {{Ouvrage|auteur=Marie-France Auzépy|titre=L'Iconoclasme|éditeur=Presses Universitaires de France|collection=Que sais-je ?|année=2006}}
* {{ouvrage |auteur1=Louis Bréhier |titre=Institutions de l'Empire byzantin |éditeur=Albin Michel |collection=Bibliothèque de l'évolution de l'humanité |année=1970}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John B|nom1=Bury|lieu auteur1=John Bagnell Bury|titre=A History of the Eastern Roman Empire from the Fall of Irene to the Accession of Basil I|lieu=Londres|éditeur=Macmillan and Co|année=1912}}▼
* {{Ouvrage|auteur=[[Louis Bréhier]]|titre=Vie et mort de Byzance|éditeur=Albin Michel|collection=Bibliothèque de l'Humanité|année=2006}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Leslie|nom1=Brubaker|prénom2=John|nom2=Haldon|titre=Byzantium in the Iconoclast Era, C.680-850: A History|éditeur=Cambridge University Press|année=2015|isbn=978-1107626294}} {{plume}}
▲* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John B.|nom1=Bury|lieu auteur1=John Bagnell Bury|titre=A History of the Eastern Roman Empire from the Fall of Irene to the Accession of Basil I|lieu=Londres|éditeur=Macmillan and Co|année=1912}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=[[Florin Curta]]|titre=Eastern Europe in the Middle Ages|éditeur=Brill|année=2019|isbn=978-9004342576}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John A.|nom1=Fine|lien auteur=John Van Antwerp Fine Jr.|titre=The Early Medieval Balkans, A Critical Survey from the Sixth to the Late Twelfth Century
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Harris|prénom2=Timothy|nom2=Venning|titre=A Chronology of the Byzantine Empire|éditeur=Palgrave MacMillan|année=2006|isbn=978-1403917744}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Dennis Hupchick|lien auteur=Dennis P. Hupchick|titre=The Bulgarian-Byzantine Wars For Early Medieval Balkan Hegemony: Silver-Lined Skulls and Blinded Armies|éditeur=Palgrave MacMillan|année=2017|isbn=978-3-319-56205-6}} {{plume}}▼
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Romilly Jenkins|titre=Byzantium: The Imperial Centuries, AD 610-1071|éditeur=Weidenfeld and Nicolson|lieu=Londres|année=1966}}▼
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Walter Emil|nom1=Kaegi|lien auteur=Walter Emil Kaegi|titre=Byzantine Military Unrest, 471-843 : An interpretation|lieu=Amsterdam|éditeur=Adolf M. Hakkert|année=1981}}▼
* {{OxDByz}}▼
* {{Ouvrage|nom1=Ostrogorsky|prénom1=Georges|lien auteur1=Georg Ostrogorsky|titre=Histoire de l’État byzantin|lieu=Paris|éditeur=Payot|année=1996|isbn=2-228-07061-0}}.
* {{Ouvrage|langue=de|auteur=Thomas Pratsch|titre=Theodoros Studites (759-826) zwischen Dogma und Pragma|lieu=Francfort-sur-le-Main|année=1998}}
* {{Ref-Settipani-Antiquité}}.
* {{Ref-Settipani-Byzance}}.
▲* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John A.|nom1=Fine|titre=The Early Medieval Balkans, A Critical Survey from the Sixth to the Late Twelfth Century|éditeur=The Early Medieval Balkans|éditeur=University of Michigan Press|année=1991|isbn=0-472-08149-7}}
▲* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Dennis Hupchick|titre=The Bulgarian-Byzantine Wars For Early Medieval Balkan Hegemony: Silver-Lined Skulls and Blinded Armies|éditeur=Palgrave MacMillan|année=2017|isbn=978-3-319-56205-6}} {{plume}}
▲* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Romilly Jenkins|titre=Byzantium: The Imperial Centuries, AD 610-1071|éditeur=Weidenfeld and Nicolson|lieu=Londres|année=1966}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Panos Sophoulis|titre=Byzantium and Bulgaria, 775-831|éditeur=Brill|année=2012|isbn=978-90-04-20695-3|url=https://books.google.de/books?id=Y8Y-3zVnvbEC&printsec=frontcover&hl=de#v=onepage&q&f=false}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=[[Warren Treadgold]]|titre=The Byzantine Revival, 780-842|éditeur=Stanford University Press|année=1988|isbn=0-8047-1462-2}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur=Warren Treadgold|titre=A History of Byzantine State and Society|éditeur=Stanford University Press|année=1997}} {{plume}}
▲* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Walter Emil|nom1=Kaegi|lien auteur=Walter Emil Kaegi|titre=Byzantine Military Unrest, 471-843 : An interpretation|lieu=Amsterdam|éditeur=Adolf M. Hakkert|année=1981}}
▲* {{OxDByz}}
== Articles connexes ==
* [[Liste des empereurs byzantins]].
*[[Théodosia (femme de Léon V l'Arménien)]].
== Liens externes ==
▲* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
{{Palette|Empereurs romains}}
{{Portail|monarchie|Byzance|Arménie}}
{{Article de qualité|oldid=167555483|date=18 février 2020}}
{{DEFAULTSORT:Leon 05 Armenien l}}
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