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== Histoire ==
[[Fichier:Machoire de renne Paul Tournal. MHNT PRE 2010.0.93.1.jpg|thumb|Un des premiers spécimens de "préhistoire" - [[Muséum de Toulouse]]]]
Bize fut au {{XIXe siècle}} un haut-lieu de la préhistoire naissante. C'est en effet dans les [[Grotte de Las Fons|grottes de Las Fonts]] (ou du Moulin), en amont du village, que furent découverts en [[1827]] par [[Paul Tournal]]<ref>[http://www.wiki-narbonne.fr/index.php?title=Paul_Tournal Paul Tournal sur le site Le Petit Narbonnais].</ref>, les plus anciens restes humains connus à l'époque (période ante-diluvienne). Elles furent occupées successivement par les hommes de [[Homme de Néandertal|Néandertal]] puis de [[Homme de Cro-Magnon|Cro-Magnon]]. La révolution [[néolithique]] et l'apparition de l'élevage et de l'agriculture poussa au déplacement des populations depuis les reliefs jusqu'à la plaine fertile. Bize est au cœur d'une région très connue de l'[[archéologie]] [[préhistoire|préhistorique]] pour sa richesse (notamment la commune limitrophe de [[Mailhac]]). Les nombreux ossements et objets trouvés sur le territoire de la commune sont déposés dans les collections [[paléontologie|paléontologiques]] du musée de [[Narbonne]], du musée archéologique de [[Minerve (Hérault)|Minerve]], mais également au [[muséum de Toulouse]].
 
=== Préhistoire ===
Située au bord des routes qui conduisent toujours de [[Béziers]] à [[Carcassonne]] et de [[Narbonne]] à [[Saint-Pons-de-Thomières|Saint-Pons]] (carrefour dit des « 4 chemins »), la commune de Bize porta de grandes installations gallo-romaines (villae).
{{texte copyvio|Bize fut au {{XIXe siècles-|XIX}} un haut-lieu de la préhistoire naissante. C'est en effet dans les [[Grotte de Las Fons|grottes de Las Fonts]] (ou du Moulin), en amont du village, que furent découverts en [[1827]] par [[Paul Tournal]]<ref>[{{Lien web |langue= fr |titre= Paul Tournal |description= sur le site ''Le Petit Narbonnais'' |date= |site= wiki-narbonne.fr |url= http://www.wiki-narbonne.fr/index.php?title=Paul_Tournal Paul Tournal sur|consulté le= site27/01/2020 Le|brisé Petitle= Narbonnais]}}.</ref>, les plus anciens restes humains connus à l'époque (période « ante-diluvienne »). Elles furent occupées successivement par les hommes de [[Homme de Néandertal|Néandertal]] puis de [[Homme de Cro-Magnon|Cro-Magnon]]. La révolution [[néolithique]] et l'apparition de l'élevage et de l'agriculture poussa au déplacement des populations depuis les reliefs jusqu'à la plaine fertile. Bize est au cœur d'une région très connue de l'[[archéologie]] [[préhistoire|préhistorique]] pour sa richesse (notamment la commune limitrophe de [[Mailhac]]). Les nombreux ossements et objets trouvés sur le territoire de la commune sont déposés dans les collections [[paléontologie|paléontologiques]] du musée de [[Narbonne]], du musée archéologique de [[Minerve (Hérault)|Minerve]], mais égalementet au [[muséum de Toulouse]]<ref name="comm">{{Lien web |langue= fr |titre= Histoire de Bize-Minervois |date= |site= communes-francaises.com |url= http://www.communes-francaises.com/11/bize-minervois/ |consulté le= 27/01/2020 |brisé le= }}.</ref>.}}
 
=== Époque gallo-romaine ===
Les mentions les plus anciennes de Bize datent du tournant de l'an mil (''Villa Bizani, in loco quae vocant Cebollarios'', en 901 et 1040, coll. Doat, BNF). L'[[Liste des archevêques de Narbonne|archevêque de Narbonne]] était seigneur de Bize en toute justice<ref>{{Ouvrage | titre = Dictionnaire topographique du département de l'Aude | éditeur = Imprimerie nationale | collection = | auteur = Abbé [[Antoine Sabarthès]] | langue = | jour = | mois = | année = 1912 | lieu = Paris | pages = | isbn = }}, {{p.}}35.</ref>.
 
{{texte copyvio|Située au bord des routes qui conduisent toujours de [[Béziers]] à [[Carcassonne]] et de [[Narbonne]] à [[Saint-Pons-de-Thomières|Saint-Pons]] (carrefour dit des « 4 chemins »), la commune de Bize porta de grandes installations gallo-romaines (''villae''<ref name="comm"/>).}}
On en sait peu sur le [[Moyen Âge]] bizois, qui dut être marqué par les grandes invasions pendant le [[Haut Moyen Âge]] (tour de Boussecos dont les ruines sont visibles en face des [[grotte]]s, verrou défensif de l'arrière-pays) puis par la [[croisade des Albigeois]] (Bize, comme porte du Haut-[[Minervois]], maîtrisait un des accès à la cité de [[Minerve (Hérault)|Minerve]] où fut allumé le premier bûcher de la [[Croisade des Albigeois|Croisade]] en [[1210]]). Sa position stratégique en fit aussi la victime des [[Guerres de Religion (France)|Guerres de religions]], très vives en Languedoc, la cité passant de mains en mains entre les [[catholicisme|catholiques]] et [[protestantisme|protestants]].
 
=== Moyen-Âge ===
Sa situation de contact entre les [[plateau (géographie)|plateaux]] [[calcaire]]s arides et la [[plaine]] limoneuse fait de Bize une zone de [[résurgence]] de nombreuses [[Source (hydrologie)|sources]] et de la rivière (asséchée en amont pendant une partie de l'année, alors qu'elle sort abondante toute l'année sur le territoire communal). Bize profita pendant tout l'[[Ancien Régime]] d'une telle ressource, rare en milieu méditerranéen. [[moulin]]s à papier, à [[Moulin à huile|huile d'olive]], à [[Meule à grains|farine]], à [[Foulon (moulin)|foulon]] pour les [[drap (literie)|draps]], fleurirent le long de la rivière. Au {{XVIIe siècle}} [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] y établit une [[manufacture]] royale de draps destinés au commerce du Levant ([[Turquie]] actuelle). Mais la crise du [[textile]] languedocien à la fin du {{XVIIIe siècle}} eut raison de l'industrie bizoise qui va bientôt se consacrer, comme le reste de la région, à la [[monoculture]] industrielle de la [[vigne]] et du [[vin]].
 
{{texte copyvio|Les mentions les plus anciennes de Bize datent du tournant de l'an mil (''Villa Bizani, in loco quae vocant Cebollarios'', en 901 et 1040, <ref>coll. Doat, BNF. Cité dans {{Lien web |langue= fr |titre= Histoire de Bize-Minervois |date= |site= communes-francaises.com |url= http://www.communes-francaises.com/11/bize-minervois/ |consulté le= 27/01/2020 |brisé le= }}.</ref>). L'[[Liste des archevêques de Narbonne|archevêque de Narbonne]] était seigneur de Bize en toute justice<ref>{{Ouvrage |langue= titrefr |auteur= Abbé Antoine Sabarthès |lien auteur= Antoine Sabarthès |titre= Dictionnaire topographique du département de l'Aude | éditeur = Imprimerie nationale |date= collection =1912 | auteur lieu= Abbé [[Antoine Sabarthès]]Paris |pages langue totales= | jour passage= | mois =35 | année isbn= 1912 |lire lieuen ligne= Parishttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110095d/f127.image.texteImage | pages format= |sur isbn =''gallica'' }}, {{p.}}35.</ref>.}}
À la fin du {{XIXe siècle}}, le village est bouleversé. Les grandes propriétés viticoles implantent caves et bâtiments immenses, les [[château]]x et maisons de maître fleurissent (4 châteaux encore visibles à Bize). Le village déborde sa ceinture de remparts et double dans le faubourg jusqu'à la gare. La vigne, les grandes [[foire (économie)|foires]] connues de toute la région, les [[mine (gisement)|mines]] de [[lignite]] promettent un grand avenir à la commune. Le {{XXe siècle}} est au contraire marqué par la crise de l'économie viticole de masse languedocienne. Limitrophe de la commune d'[[Argeliers]] (village de [[Marcelin Albert]], d'où partirent les [[révolte des vignerons de 1907|révoltes viticoles]] qui embrasèrent tout le Midi), Bize participe activement aux événements de [[1907]]. C'est aussi l'âge du coopératisme : on édifie une grande [[cave coopérative de vinification|coopérative viticole]], puis, pendant l'Occupation, une coopérative de production d'huile d'olive. La deuxième partie du {{XXe siècle}} connaît la ruine des grandes propriétés viticoles, l'effondrement de la population, l'arrachage des vignes.
 
Il faut attendre les années [[1990]] pour que, sous l'impulsion du [[tourisme]] régional, Bize revoit l'horizon de la prospérité.
{{texte copyvio|On en sait peu sur le [[Moyen Âge]] bizois, qui dut être marqué par les grandes invasions pendant le [[Haut Moyen Âge]] (tour de Boussecos dont les ruines sont visibles en face des [[grotte]]s, verrou défensif de l'arrière-pays) puis par la [[croisade des Albigeois]] (Bize, comme porte du Haut-[[Minervois]], maîtrisait un des accès à la cité de [[Minerve (Hérault)|Minerve]] où fut allumé le premier bûcher de la [[Croisade des Albigeois|Croisade]] en [[1210]]). Sa position stratégique en fit aussi la victime des [[Guerres de Religion (France)|Guerres de religions]], très vives en Languedoc, la cité passant de mains en mains entre les [[catholicisme|catholiques]] et [[protestantisme|protestants]]<ref name="comm"/>.}}
 
=== Époque moderne ===
 
{{texte copyvio|Sa situation de contact entre les [[plateau (géographie)|plateaux]] [[calcaire]]s arides et la [[plaine]] limoneuse fait de Bize une zone de [[résurgence]] de nombreuses [[Source (hydrologie)|sources]] et de la rivière (asséchée en amont pendant une partie de l'année, alors qu'elle sort abondante toute l'année sur le territoire communal). Bize profita pendant tout l'[[Ancien Régime]] d'une telle ressource, rare en milieu méditerranéen. [[moulin]]s à papier, à [[Moulin à huile|huile d'olive]], à [[Meule à grains|farine]], à [[Foulon (moulin)|foulon]] pour les [[drap (literie)|draps]], fleurirent le long de la rivière. Au {{XVIIe siècles-|XVII}} [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] y établit une [[manufacture]] royale de draps destinés au commerce du Levant ([[Turquie]] actuelle). Mais la crise du [[textile]] languedocien à la fin du {{XVIIIe siècles-|XVIII}} eut raison de l'industrie bizoise qui va bientôt se consacrer, comme le reste de la région, à la [[monoculture]] industrielle de la [[vigne]] et du [[vin]]<ref name="comm"/>.}}
 
{{texte copyvio|À la fin du {{XIXe siècles-|XIX}}, le village est bouleversé. Les grandes propriétés viticoles implantent caves et bâtiments immenses, les [[château]]x et maisons de maître fleurissent (4 châteaux encore visibles à Bize). Le village déborde de sa ceinture de remparts et double dans le faubourg jusqu'à la gare. La vigne, les grandes [[foire (économie)|foires]] connues de toute la région, les [[mine (gisement)|mines]] de [[lignite]] promettent un grand avenir à la commune. Le {{XXe siècles-|XX}} est au contraire marqué par la crise de l'économie viticole de masse languedocienne. Limitrophe de la commune d'[[Argeliers]] (village de [[Marcelin Albert]], d'où partirent les [[révolte des vignerons de 1907|révoltes viticoles]] qui embrasèrent tout le Midi), Bize participe activement aux événements de [[1907]]. C'est aussi l'âge du coopératisme : on édifie une grande [[cave coopérative de vinification|coopérative viticole]], puis, pendant l'Occupation, une coopérative de production d'huile d'olive. La deuxième partie du {{XXe siècles-|XX}} connaît la ruine des grandes propriétés viticoles, l'effondrement de la population, l'arrachage des vignes.
Il faut attendre les années [[1990]] pour que, sous l'impulsion du [[tourisme]] régional, Bize revoit l'horizon de la prospérité<ref name="comm"/>.}}
 
== Politique et administration ==
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