« Affaire de la Ligue du LOL » : différence entre les versions

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La '''Ligue du LOL''' est le nom d'un [[Facebook#Vers une utilisation en gestion des connaissances|groupe]] [[Facebook]] privé créé en {{date-|octobre 2010}}<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Fake news et mauvais journalisme : retour sur la «Ligue du LOL»|url=https://medium.com/@alexandre.hervaud/fake-news-et-mauvais-journalisme-retour-sur-la-ligue-du-lol-72ef80fad1c7|site=Medium|périodique=|date=le 9 mai 2019|consulté le=le 9 juillet 2019}}</ref> par le journaliste [[Vincent Glad]] et regroupant des hommes et des femmes<ref name=":9" />, blogueurs, journalistes, communicants, publicitaires [[paris]]iens, parmi les utilisateurs les plus influents de Twitter en France à l'époque<ref name=":9">{{Lien web|langue=français|auteur1=|titre=Un an après la "Ligue du Lol", des blessures et des questions|url=https://www.afp.com/fr/infos/328/un-apres-la-ligue-du-lol-des-blessures-et-des-questions-doc-1op21x4?fbclid=IwAR3r1AUxroSMRr0REYh_FBhlkofc3uxQWWgmendm2haICNDQ_erAtbFuiI8|site=afp.com|périodique=|date=14 février 2020|consulté le=}}</ref>. En {{date-|février 2019}}, certains de ses membres et d'autres personnes extérieures au groupe<ref name=":9" /> sont accusés de [[harcèlement]] en groupe, coordonné, parfois à connotation sexiste ou homophobe.
 
Leurs actes auraient été la plupart du temps localisés [[cyberharcèlement|sur Internet]], sur les [[réseau social|réseaux sociaux]] et en particulier [[Twitter]]. Les victimes déclarées affirment avoir été la cible d'attaques coordonnées, d'[[Usurpation d'identité|usurpations d'identité]], harcelées et attaquées publiquement ou en privé, approchées parfois physiquement sur leur lieu de travail, en raison de leur sexe, genre, physique, de leur origine ethnique ou raciale réelle ou supposée, de leur appartenance politique ou religieuse réelle ou supposée, de leur orientation sexuelle réelle ou supposée, ou de leurs compétences professionnelles. Les victimes sont principalement des femmes militantes [[Féminisme|féministes]], anti-[[grossophobie]] ou [[Afroféminisme|afroféministe]]. Des hommes sont la cible d'attaques [[homophobie|homophobes]]. La dimension [[antisémitisme|antisémite]] est occasionnellement présente de la part de certains des membres du groupe<ref name="express antisemite">{{Lien web|langue=fr|titre=Étoiles jaunes et croix gammées. La « ligue du LOL » : un harcèlement volontiers antisémite|url=https://www.lexpress.fr/actualite/medias/la-ligue-du-lol-etait-aussi-antisemite_2062237.html|site=L'Express|consulté le=2019-02-15}}</ref>{{,}}<ref name=laderiveantisemite />.
 
L'affaire éclate dans les médias le {{date-|8 février 2019}}, lorsque le service [[Vérification des faits|Checknews]], [[vérification des faits|vérificateur de faits]] de ''[[Libération (journal)|Libération]]'', publie un article sur la Ligue du LOL<ref name="Express2061648">{{Lien web|langue=fr|titre=Ligue du LOL : des « caïds de Twitter » accusés de harcèlement|url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/ligue-du-lol-des-caids-de-twitter-accuses-de-harcelement_2061648.html|site=LExpress.fr|date=2019-02-10|consulté le=2019-02-11}}</ref>{{,}}<ref name="checknews08">{{Lien web|titre=La Ligue du LOL a-t-elle vraiment existé et harcelé des féministes sur les réseaux sociaux ?|url=https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/la-ligue-du-lol-a-t-elle-vraiment-existe-et-harcele-des-feministes-sur-les-reseaux-sociaux_1708185|site=Libération.fr|date=2019-02-08|consulté le=2019-02-11}}</ref>. Une dizaine de victimes présumées sont alors interrogées et dénoncent ces actes de [[harcèlement moral]] par certains membres du groupe et leur public sur Twitter<ref name="Express2061648" />. L'affaire se ramifie progressivement et déclenche une vague de réactions non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la sphère politique et à l'étranger, certains commentateurs parlant à cette occasion d'un {{citation|[[BalanceTonPorc|#MeToo]] du journalisme français}}. En parallèle de l’affaire de la Ligue du LOL<ref name=":10">{{Lien web|langue=française|auteur1=David Julien Rahmil|titre=Affaire de « la ligue du LOL » : retour sur un emballement médiatique inédit|url=https://www.ladn.eu/media-mutants/reseaux-sociaux/retour-emballement-mediatique-affaire-ligue-du-lol/|site=ladn.eu|périodique=|date=12 février 2020|consulté le=}}</ref>, desDes affaires de harcèlement ou de sexisme éclatentsont ensuite rendues publiques au sein des rédactions de ''Franceinfo'', ''Vice'', ''Télérama'', au ''Monde'' ou au ''Huffington Post'' suivi de licenciements et de départs<ref name=":9" />.
 
Les conséquences pour les personnes désignées comme auteurs des faits sont essentiellement médiatiques et professionnelles<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=«Ligue du Lol» : démissions, mises à pied... quelles conséquences ? |url=https://www.cnews.fr/france/2019-02-12/ligue-du-lol-demissions-mises-pied-quelles-consequences-811803
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Le {{date-|8 février 2019}}, CheckNews répond à la question par un article sur la Ligue du LOL signé par Robin Andraca.
 
=== Afflux de nombreux témoignages et diffusion d'une liste ===
L'article de ''CheckNews'' contient des témoignages de victimes, et suite à la parution de cet article, de nombreux autres témoignages affluent<ref>{{Lien web|langue=|titre="Ligue du LOL" : une association lance une collecte de fonds pour les victimes de cyberharcèlement|url=https://www.europe1.fr/societe/ligue-du-lol-une-association-lance-une-collecte-de-fonds-pour-les-victimes-de-cyberharcelement-3856085|site=Europe 1|périodique=|date=11 février 2019|consulté le=2019-02-17}}</ref>. Selon les témoignages des victimes rapportés par ''CheckNews'' dans l'article du {{date-|8 février 2019}}, les membres du groupe avaient des comptes influents, et l'impact de leurs messages prenait donc des proportions importantes. Très rapidement une liste de coupables présumés est dressée sur le site Pastebin (une application qui permet à plusieurs utilisateurs d’écrire sur un document commun) et diffusée par le compte Twitter @Lereilly qui effacera son tweet par la suite<ref name=":10" />. Largement partagée sur Twitter et Facebook, la liste est aussi diffusée dans des articles de médias comme Mediapart, France Info<ref name=":10" /><ref name=":9" />. Certaines victimes travaillant dans le milieu du journalisme n'osaient pas se défendre par crainte de répercussions sur leur carrière<ref name="Express2061648" />{{,}}<ref name="checknews08" />{{,}}<ref name="med" />{{,}}<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Lucas Latil|titre="Ligue du LOL", l'affaire de cyberharcèlement qui ébranle les réseaux sociaux|url=http://madame.lefigaro.fr/societe/la-ligue-du-lol-ou-quand-un-groupe-de-journalistes-bien-etablis-harcelait-des-feministes-090219-163576|site=[[madame Figaro]]|date=11 février 2019|consulté le=11 février 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Lucile Bellan|titre=Ligue du LOL: «C’est toujours sur le ton de la blague sauf que c'est toi la blague»|url=http://www.slate.fr/story/173325/ligue-du-lol-temoignage-harcelement|site=slate.fr|date=2019-02-08|consulté le=2019-02-11}}</ref>. Les modalités d'action de certains membres du groupe comprenaient des [[Canular téléphonique|canulars téléphoniques]] enregistrés et diffusés publiquement<ref name=":2" />, des faux mails, des montages photographiques et vidéo, des insultes<ref name="Marie-Claire">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Morgane Giuliani|titre="J'ai toujours peur", dit Louise, harcelée par la Ligue du LOL|url=https://www.marieclaire.fr/ligue-du-lol-victime-harcelement-temoignage,1294763.asp|site=marieclaire.fr|périodique=|date=15/02/2019|consulté le=2019-02-15}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La «Ligue du LOL», groupe influent aux victimes ciblées|url=https://www.liberation.fr/france/2019/02/11/la-ligue-du-lol-groupe-influent-aux-victimes-ciblees_1708814|site=Libération.fr|date=2019-02-11|consulté le=2019-02-15}}</ref> des comptes Twitter anonymes visant à diffuser certains de ces montages, comme le compte nommé « @foutlamerde » cogéré par Vincent Glad<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Ligue du LOL: Vincent Glad reconnaît avoir cogéré un compte Twitter anonyme|url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2449775-20190213-ligue-lol-journaliste-vincent-glad-reconnait-6-7-personnes-derriere-compte-twitter-foutlamerde|site=www.20minutes.fr|consulté le=2019-02-13}}</ref>, un archivage des photos individuelles intimes et leur réutilisation associée de moqueries, voire des visites physiques sur le lieu de travail des victimes<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=JDD|prénom1=Le|titre="Ligue du LOL" : les anciens "caïds de Twitter" accusés de harcèlement|url=https://www.lejdd.fr/Societe/ligue-du-lol-les-anciens-caids-de-twitter-accuses-de-harcelement-3855320|site=lejdd.fr|consulté le=2019-02-11}}</ref>. Louise, une victime, accuse un membre de la ligue de lui avoir « saisi les seins » lors d'une soirée<ref name="Marie-Claire" />. D'autres comptes anonymes collectifs comme « Languedeuxpute » ou « jesuisunesalope » ont été utilisés<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Ligue du LOL" : une enquête de Numerama évoque une "machine à broyer des femmes"|url=https://www.nouvelobs.com/societe/20190213.OBS0147/ligue-du-lol-une-enquete-de-numerama-evoque-une-machine-a-broyer-des-femmes.html|site=L'Obs|consulté le=2019-02-14}}</ref>. Les montages photographiques peuvent parfois devenir de véritables gimmicks de bureau, à l'exemple de Benjamin Lancar, moqué pour son homosexualité supposée via - entre autres - une tapette à mouche recouverte d'une photo du jeune homme politique. Il est à l'époque à la tête des [[Les Jeunes Républicains|Jeunes Populaires]] et est désigné par des membres de la Ligue comme la « ''tapette Lancar'' », comme le révèle Tétu, cette tapette apparaît sur plusieurs photographies de membres de la Ligue du Lol prises au bureau<ref name="TÊTU" />. Des propos antisémites et montages photographiques tournant en dérision le port de l'étoile jaune sont cités par ''[[Mediapart]]'' dans les modalités d'action supposées d'une partie du groupe, comme Guillaume Livolsi, Renaud Loubert-Aledo, Stephen des Aulnois, notamment à l'encontre de plusieurs blogueurs et journalistes de confession juive<ref name=laderiveantisemite />.
 
=== L'affaire éclate ===
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=== Mises à pied, suspensions provisoires et cessations de collaboration ===
Le {{date-|11 février}}, Alexandre Hervaud et Vincent Glad sont [[Licenciement en France#Mise à pied conservatoire|mis à pied à titre conservatoire]], dans le cadre d'une enquête interne à ''Libération'' suite aux débuts de l'affaire<ref name="FranceInterMise">{{Lien web|langue=fr|nom1=Inter|prénom1=France|titre=Ligue du LOL : vague de sanctions sans précédent dans la presse parisienne|url=https://www.franceinter.fr/societe/ligue-du-lol-liberation-decide-la-mise-a-pied-d-alexandre-hervaud-a-titre-conservatoire|site=France Inter|date=2019-02-11|consulté le=2019-02-11}}</ref>. Ils sont licenciés le {{date-|4 mars 2019}}, au motif que « les faits rendus publics » lors de l'éclatement de l'affaire témoignent de « dommages graves à plusieurs personnes » et « se situent à l’exact opposé des valeurs que le journal défend depuis sa fondation » induisant « un trouble grave et caractérisé pour ''Libération'' »<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Post|prénom1=Huffington|date=2019-03-04|url=https://www.huffingtonpost.fr/2019/03/04/vincent-glad-et-alexandre-hervaud-licencies-par-liberation_a_23683569/|titre=Vincent Glad et Alexandre Hervaud licenciés par "Libération"}}</ref>. Il en va de même aux ''Inrockuptibles'' où David Doucet (rédacteur en chef web), et son adjoint François-Luc Doyez sont(rédacteur en chef web adjoint), mis à pied le {{date-|12 février}} et, seront finalement licenciés fin février notamment sur motif qu'ils ont nui à l'image du magazine<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Ligue du LOL : deux salariés licenciés aux «Inrocks»|url=https://www.liberation.fr/france/2019/03/01/ligue-du-lol-deux-salaries-licencies-aux-inrocks_1712320|site=Libération.fr|date=2019-03-01|consulté le=2019-03-02}}</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |titre="Ligue du LOL": aux "Inrocks", deux journalistes mis à pied|url=https://www.lexpress.fr/actualite/medias/ligue-du-lol-david-doucet-des-inrocks-bientot-licencie_2061793.html|site=LExpress.fr|date=2019-02-11|consulté le=2019-02-12}}</ref>{{,}}<ref name="miseàpiedmonde">{{Article|titre=Dans l’affaire de la Ligue du LOL, les mises à pied se poursuivent|périodique=Le Monde|date=2019-02-12|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/12/ligue-du-lol-les-mises-a-pied-se-poursuivent-dans-les-medias_5422531_4408996.html|consulté le=2019-02-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Ligue du LOL" : les mises à pied de journalistes se poursuivent|url=https://www.nouvelobs.com/societe/20190212.OBS0031/ligue-du-lol-les-mises-a-pied-de-journalistes-se-poursuivent.html|site=nouvelobs.com|périodique=|date=12-02-2019|consulté le=2019-02-12}}</ref>. Par la suite, des enquêtes révèlent un « fonctionnement toxique » dans la rédaction des [[Les Inrockuptibles|Inrockuptibles]] où ces deux mises à pied ont eu lieu<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Turchi|prénom1=Lénaïg Bredoux et Marine|titre=Après la Ligue du LOL, la gestion des «Inrocks» mise en cause|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/180219/apres-la-ligue-du-lol-la-gestion-des-inrocks-mise-en-cause|site=Mediapart|consulté le=2019-02-19}}</ref>{{,}}<ref name="Monde5426106">{{Lien web|langue=française|titre=L’affaire de la ligue du LOL révèle un fonctionnement toxique aux « Inrocks »|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/21/aux-inrocks-l-affaire-de-la-ligue-du-lol-met-au-jour-un-fonctionnement-toxique_5426106_3224.html|site=Le Monde|périodique=|date=Le 21 février 2019|consulté le=Le 9 juillet 2019}}</ref>. L’actuelle directrice générale des ''Inrocks'', [[Elisabeth Laborde]], affirme cependant « ne pas avoir été sollicitée à propos de problèmes » avant que l'affaire n'éclate<ref name="Monde5426106" />. Le journaliste Olivier Mialet qui a passé quinze années aux ''Inrockuptibles'' publie une tribune où il déclare que David Doucet et sonFrançois-Luc adjointDoyez ont été les « victimes émissaires d'une panique morale qui a amené la direction des Inrocks à choisir de se débarrasser subitement d’eux pour ne pas détériorer l’image du journal, déjà dégradée du fait de choix malheureux », par exemple la couverture polémique consacrée à [[Bertrand Cantat]]<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Les explications des « Inrocks » une semaine après leur « une » polémique avec Bertrand Cantat |url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2017/10/17/elle-dedie-son-editorial-a-marie-trintignant-en-reponse-a-la-couverture-des-inrocks-avec-bertrand-cantat_5202040_3246.html |site=lemonde.fr |périodique= |date=le 17 octobre 2017 |consulté le=le 12 juillet 2019 }}</ref> à laquelle, selon Olivier Mialet, les deux journalistes s’étaient pourtant opposés<ref>{{Lien web |langue=français |titre=De la Ligue du Lol aux Inrocks : une panique morale ? |url=https://medium.com/@oliviermialet/de-la-ligue-du-lol-aux-inrocks-une-panique-morale-9c122d3e740c |site=Medium |périodique= |date=le 8 juillet 2019 |consulté le=le 12 juillet 2019 }}</ref>.
 
''[[Brain Magazine]]'' annonce également cesser sa collaboration avec Vincent Glad<ref name=":4" /> et le site de podcasts [[Nouvelles écoutes]] la sienne avec Guilhem Malissen, qui animait ''Bouffons'' dont la production a par ailleurs été momentanément suspendue<ref name="LM110219">{{Article |auteur1=|titre=Ligue du LOL : 6 journalistes écartés après des accusations de cyberharcèlement|périodique=Le Monde|date=2019-02-11|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/11/ligue-du-lol-un-journaliste-de-liberation-mis-a-pied-a-titre-conservatoire_5422027_4408996.html|consulté le=2019-02-11|pages=}}</ref>. Publicis Consultants, employeur de Renaud Loubert-Aledo en tant que ''strategist'' depuis 2011 annonce le même jour que ce dernier a été mis à pied à titre conservatoire<ref name="LM110219" />. Stephen des Aulnois annonce son retrait du ''[[Le Tag Parfait|Tag Parfait]]'' qu'il décide de mettre en pause<ref name="LM110219" />. Le même jour, Guillaume Ledit est mis à pied par son employeur Usbek & Rica<ref>{{Lien web |nom1=JDD|prénom1=Le|titre="Ligue du LOL" : plusieurs journalistes mis à pied, d'autres groupes privés dénoncés|url=https://www.lejdd.fr/Societe/ligue-du-lol-plusieurs-journalistes-mis-a-pied-dautres-groupes-prives-denonces-3856094|site=lejdd.fr|consulté le=2019-02-12}}</ref> qui annonce également arrêter « toute collaboration » avec Renaud Loubert-Aledo<ref name="miseàpiedmonde"/>. Le {{date-|12 février}} Sylvain Paley, décrit comme membre fondateur<ref name="miseàpiedmonde"/>, propose de quitter la société Qualiter, qui elle-même désire qu'il parte. Qualiter annonce arrêter l'émission [[Studio 404]] à laquelle il participait<ref name="miseàpiedmonde"/>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=*Communiqué* concernant la société Qualiter et l'émission Studio 404|url=http://forum.dequaliter.com/t/communique-concernant-la-societe-qualiter-et-lemission-studio-404/3999|site=Qualiter|consulté le=2019-02-17}}</ref>. Deux salariés de la Mairie de Paris, Gautier Gevrey et Julien Verkest, soupçonnés d'avoir proféré des propos antisémites<ref name=laderiveantisemite /> et d'appartenir à la Ligue du LOL sont convoqués par leur direction<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=INFO FRANCEINFO. La mairie de Paris a convoqué deux de ses employés soupçonnés d'appartenir à la "Ligue du LOL"|url=https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement/ligue-du-lol/la-mairie-de-paris-a-convoque-deux-de-ses-employes-soupconnes-d-appartenir-a-la-ligue-du-lol_3190303.html|site=Franceinfo|date=2019-02-14|consulté le=2019-02-14}}</ref>. Le service communication de la mairie indique qu'{{citation|à ce stade}} ils n'ont pas eu connaissance de faits de harcèlement, bien que le pseudo de « @woumpah » (pseudonyme du directeur artistique Gautier Gevrey) ait été relevé dans plusieurs tweets<ref name=sanctions>{{lien web|titre=Journaux, podcasts, institutions : voici la liste des sanctions prises contre les membres de la "Ligue du LOL"|url=https://www.franceinter.fr/societe/journaux-podcasts-institutions-voici-la-liste-des-sanctions-prises-contre-les-membres-de-la-ligue-du-lol|auteur=Léa Guedj|site=franceinter.fr|date=15 février 2019}}</ref> ; cependant, la rédaction de ''Médiapart'' révèle par la suite qu'ils auraient mis en œuvre plusieurs montages et campagnes d'insultes invitant la victime, qualifiée de « pute de merde de dégénérée », à se mutiler le sexe « avec une scie sauteuse », le message se concluant par « Je t’encule avec une tribu ethnique eurabienne »<ref name=laderiveantisemite />. Les deux employés de la mairie de Paris se livraient régulièrement à des propos relatifs aux juifs avec un autre membre de la ligue, Renaud Loubert-Aledo<ref name=laderiveantisemite />. Le journaliste Alexandre Léchenet est exclu de l'équipe d'enseignement de l'école de journalisme de Sciences Po Paris, même s'il ne faisait pas partie de la ligue, pour avoir avoué en 2018 s'être livré à la même époque à des actes de harcèlement du même type<ref>{{Lien web|titre=Médias : l'ESJ Lille ouvre une enquête interne suite à des "chants homophobes" d'étudiants|url=https://www.europe1.fr/medias-tele/medias-lesj-lille-ouvre-une-enquete-interne-suite-a-des-chants-homophobes-detudiants-3857228|site=Europe 1|consulté le=2019-02-14}}</ref>. Le podcast ''Riviera Détente'' d'Henry Michel est stoppé<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Guedj|prénom1=Léa|titre=Journaux, podcasts, institutions : voici la liste des sanctions prises contre les membres de la "Ligue du LOL"|url=https://www.franceinter.fr/societe/journaux-podcasts-institutions-voici-la-liste-des-sanctions-prises-contre-les-membres-de-la-ligue-du-lol|site=France Inter|date=2019-02-15|consulté le=2019-02-15}}</ref>. Le {{date-|19 février 2019}}, Julien Verkest et Gautier Gevrey, sont suspendus à titre conservatoire<ref>mesure d’urgence prise par précaution lorsque l'administration décide d'écarter momentanément du service un agent qui a commis une faute grave.</ref> le temps que la Mairie de Paris décide de saisir le conseil de discipline pour recueillir son avis et décider de la sanction qu'elle souhaite leur appliquer<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=<Suspension de fonctions en cas de faute grave dans la fonction publique|url=https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F13970|date=21 mars 2018 |site=https://www.service-public.fr/ consulté le=19 février 2019}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=« Ligue du LOL » : deux agents de la mairie de Paris suspendus pour des publications antisémites|url=https://www.ouest-france.fr/societe/antisemitisme/ligue-du-lol-deux-agents-de-la-mairie-de-paris-suspendus-pour-des-publications-antisemites-6229384|site=[[Ouest-France]]|périodique=|date=19-02-2019|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur1=Etienne Jacob|titre=«Ligue du LOL»: deux agents de la mairie de Paris suspendus pour antisémitisme|périodique=[[Le Figaro]]|volume=|jour=19|mois=février|année=2019|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/19/01016-20190219ARTFIG00146-ligue-du-lol-deux-agents-de-la-mairie-de-paris-suspendus-pour-antisemitisme.php}}</ref>.
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Dans un article consacré aux lynchages en ligne, ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'' est revenu sur l'affaire de la Ligue du LOL dans laquelle beaucoup d'approximations médiatiques auraient été commises. « Par exemple, pour illustrer le sujet sur la LDL, [[Arrêt sur images]] a posté des tweets orduriers d’un certain @Languedepute, raconte ainsi l'hebdomadaire. Problème, il ne fait pas partie de la LDL. Quant au mythe du boys’ club, il ressemble tellement à la société telle que certains militants veulent la combattre, qu’il n’a jamais été remis en question. Les '[[Social justice warrior|social justice warriors]]' ont foncé tête baissée. Et les médias, trop contents de s’offrir un 'feminism washing', ont activé le mode scandale »<ref name=":7">{{Lien web|langue=français|auteur1=Lucas Bretonnier|titre=Ligue du LOL, #BalanceTonPorc… quand Twitter et Facebook deviennent des tribunaux populaires|url=https://www.marianne.net/societe/ligue-du-lol-balancetonporc-quand-twitter-et-facebook-deviennent-des-tribunaux-populaires|site=marianne.net|périodique=Marianne|date=25 octobre|consulté le=2019-10-24}}</ref>.
 
Dans une contre-enquête le site ''[[Arrêt sur images]]'' revient sur la vague de licenciements dans les médias suite à l'explosion de l'affaire et se penche notamment sur le cas de Guillaume Ledit. Cet ancien membre de la Ligue du LOL a été licencié en {{date-|mars 2019}} du magazine ''Usbek et Rica'' suite à l'apparition de son nom sur Twitter. Pourtant, aucun témoignage ne l'accusait, aucun tweet compromettant n'avait refait surface. .Ce que son Leancien rédacteur en chef d’Usbek et Rica, Blaise Mao a reconnu qu’il « n’aurait pas dû être licencié » <ref name=":10" />confirmé. Selon les informations d'Arrêt sur images « c'est le communiqué d'<nowiki/>''Usbek et Rica'' annonçant la fin de leur collaboration qui va mettre en lumière son journaliste, et l'associer à la Ligue du LOL et aux pratiques de cyber-harcèlement dans les médias »<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Tony Le Pennec|titre=Ligue du LOL : un licenciement de trop|url=https://www.arretsurimages.net/articles/ligue-du-lol-un-licenciement-de-trop|site=arretsurimages.net|périodique=|date=15 décembre 2019|consulté le=}}</ref>.
 
=== Un phénomène loin d'être isolé ===
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=== Twitter, un Far West ? ===
Pour [[Élisabeth Lévy]], à la fin des années 2000<ref name=":8" />, « la twittosphère des débuts, entre 2009 et 2014 environ, tient à la fois de la cour d’école maternelle et du Far West. Beaucoup s’insultent, tout le monde se bagarre (on dit « se clasher ») et cela ne semble choquer personne. Et comme dans toute cour de récré, il y a des reines du bal, qui sont plutôt des rois, et des souffre-douleur. Tous les coups sont permis, de la blague de potache à l’agression en bande organisée. Ce n’est pas une excuse, dira-t-on. Un peu tout de même, dès lors que certaines des harcelées étaient aussi des harceleuses. Les échanges entre Capucine Piot, alors blogueuse mode, et la militante Daria Marx sont assez éclairants »<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|auteur1=Elisabeth Lévy|nom1=Causeur.fr|nom2=|prénom2=|titre=La Ligue du LOL, un gigantesque bobard|url=https://www.causeur.fr/ligue-du-lol-cyberharcelement-twitter-feminisme-metoo-glad-hervaud-doucet-aulnois-167766|site=Causeur|périodique=|date=2019-10-25|consulté le=2019-11-10}}</ref>. ''Marianne'' estime aussi de son côté qu'« il y a indéniablement eu des victimes, des coupables et des comportements inacceptables parmi les membres de la Ligue du LOL. Mais la parole des harcelées peut-elle être contestée ou est-elle sacrée ? Car certaines des victimes de la LDL ont été accusées d’avoir harcelé elles aussi. Daria Marx ou Nora Bouazzouni n’étaient pas les dernières à titiller leurs camarades »<ref name=":7" />.
 
Pour Nicolas Vanderbiest, du Reputatio lab, l'évolution Twitter n'a pas été assez analysé en compte dans cette affaire médiatique<ref name=":10" />. « Il faut aussi prendre en compte un certain décalage de génération, explique ainsi ce spécialiste des réseaux sociaux. Ceux qui sont sur Twitter depuis peu de temps (moins de trois ou quatre ans) ont découvert des tweets sans contexte écrits au début des années 2010, sans vraiment connaître l’ambiance de clash qui y régnait à l’époque. Avec la constitution de cette liste, le groupe de La Ligue du LOL a alors été perçu comme une sorte de secte satanique uniquement masculine et sexiste qui agressait les femmes. La vérité est, comme souvent, plus nuancée. »
 
=== Autres facteurs explicatifs : humour outrancier et dissonance cognitive ===
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Interrogé par ''[[Marianne (magazine)|Marianne]]'' sur l'affaire de la Ligue du LOL, le sociologue [[Gérald Bronner]] revient sur les mécanismes cognitifs qui ont rendu cet emballement médiatique possible. « Chez certains journalistes qui ont enquêté comme chez nous, lecteurs, la chute de ces journalistes de gauche, employés par des médias donneurs de leçons, ou de "mâles blancs de plus de 50 ans", nous a réjouis et a actionné nos biais de confirmation : nous avions envie d’y croire. L’histoire était trop belle, pleine de stéréotypes. Or la question qu’on doit se poser avant de se forger une opinion rationnelle est "Que crois-je savoir a priori ?". Nos lectures et enquêtes ne doivent pas seulement valider ce que nous pensions déjà savoir. Notre bonne foi se mesure donc au temps passé à lire des informations qui viennent contredire nos a priori. », analyse-t-il ainsi<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Lucas Bretonnier|titre=Gérald Bronner : “Nous allons vers une société sans droit à l’oubli”|url=https://www.marianne.net/medias/gerald-bronner-les-reseaux-sociaux-nous-amenent-vers-une-societe-de-surveillance-sans-droit-l|site=marianne.net|périodique=Marianne|date=le 25 octobre|consulté le=2019-10-24}}</ref>.
 
Pour le site l'ADN, l'affaire de la Ligue du LOL relève de l'emballement médiatique<ref name=":10" />. « En tenant un rôle de juge et parti, les médias ont sans doute voulu régler « leur MeToo » à travers des articles réalisés sans beaucoup de recul. La course à l’info qui a remplacé le processus de vérification, les réseaux sociaux qui font office de sources fiables et l’opinion publique qui attendait les articles au tournant ont sans doute contribué à mettre en lumière les limites de cet exercice », conclut ainsi le site spécialisé dans le numérique.
 
=== Une instrumentalisation militante ? ===