« Goldorak » : différence entre les versions

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{{japonais|'''''Goldorak'''''|UFOロボ グレンダイザー|UFO Robo Grendizer|littéralement ''Grendizer, le robot OVNI''}} est une [[anime|série animée japonaise]] conçue et réalisée par [[Toei Animation]] en 1975 d'après une idée originale de Tōei Dōga et son film ''[[:ja:宇宙円盤大戦争|Uchū Enban Daisensō]],'' sponsorisée par ''[[Popy]]'' et accompagnée d'un [[manga]] de [[Gō Nagai]] puis de [[Gosaku Ōta]]. La série originale compte {{unité|74|épisodes}} de {{unité|26|minutes}}, plus une annonce du prochain épisode en fin de générique. Elle a été diffusée au [[Japon]] du {{date|5|octobre|1975}} au {{date|27|février|1977}}, chaque dimanche avant vingt heures sur la chaîne nippone [[Fuji Television|Fuji TV]], remplaçant alors la série ''[[Great Mazinger]]''<ref>{{Lien web|titre=UFO Robot Grendizer episode list (1975's anime TV series) - animemorial.net|url=http://www.animemorial.net/en/episodes/185-UFO-Robot-Grendizer|site=www.animemorial.net|consulté le=2020-01-20}}</ref>.
 
La série a donné lieu à un "Roman Album" japonais, édité par Tokuma Shoten fin 1978, dans lequel s'expriment différents auteurs et artistes ayant pris part à l'aventure; leurs [http://www.nagaifans.it/Curiosita/Grendizer/interviste.pdf interviews] ont été traduites en italien avant de l'être en 2019 et 2020 par le collectif francophone Francorak (formalisé en 2018 pour célébrer durant 3 ans, essentiellement via sa page Facebook, les 40 ans de la série en France). Ce collectif a également proposé en 2019 une traduction littérale des paroles des chansons d'insertion.
 
En [[France]], ''Goldorak, le robot de l'espace'' a fait son apparition sur [[Antenne 2]] dès la première émission de ''[[Récré A2]]'' le {{date|3|juillet|1978}}, à 18 heures, déjà présentée par Dorothée<ref>{{Lien web|nom1=Soesanto|prénom1=Leo|titre=Comment le "Club Dorothée" a fait exploser l'animation japonaise|url=http://www.lesinrocks.com/2017/07/01/medias/tele/quand-lanime-japonaise-a-envahi-la-t%c3%a9l%c3%a9-fran%c3%a7aise-11960645/|site=Les Inrocks|date=2017-07-01|consulté le=2017-07-14}}</ref>. La diffusion complète s'est faite en plusieurs salves, à raison de deux, puis d'un épisode par semaine, mais jamais dans l'ordre chronologique. Des rediffusions aléatoires entrecoupées d'inédits et comprenant les six derniers épisodes ont perduré jusqu'au 24 octobre 1980. Au [[Québec]], elle a été diffusée à partir du {{Date|9 septembre 1978|à la télévision}} sur le réseau [[TVA (réseau de télévision)|TVA]].
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== Résumé de l'histoire ==
Un empire extraterrestre belliqueux, Véga, a asservi et ravagé la lointaine planète avancée et pacifique d'Euphor. Le prince d'Euphor (Duke FriedFleed dans la version originale, prononcé Diouke Fliide, n'a pas de nom en V.F. : Actarus fut une erreur de doublage, corrigée après l'épisode 25), a toutefois pu échapper au massacre en leur soustrayant la machine de combat Goldorak (Grendizer en V.O.) : « robot » (en fait armure mécanique anthropomorphe) pouvant voyager à travers l'espace arrimé dans sa soucoupe porteuse. Son pilote trouve refuge sur Terre deux ans avant le début de l'intrigue, est alors découvert, soigné et adopté par un scientifique humaniste : le professeur Procyon (Genzō Umon en V.O.), directeur d'un centre de recherches spatiales localisé au pied des [[Monts Yatsugatake]] (en V.O.). Ce dernier lui donne l'identité d'Actarus Procyon, son fils, et dissimule Goldorak dans une base souterraine sous le Centre. En tous points humain (le détail de ses yeux indique qu'il n'est pas Terrien mais il est bien humain), contrairement aux humanoïdes au physique peu ragoûtant de Véga, Actarus mène une vie de Terrien ordinaire et travaille comme garçon d'écurie au Ranch du Bouleau Blanc voisin (ranch Shirakaba en V.O.), co-géré (en V.O.) par Rigel et Procyon.
 
Lorsque l'empire de Véga tourne sa soif de conquêtes vers la Terre, il établit une base militaire dans ce but sur la face cachée de la Lune. Actarus, bien que très réticent (en V.O.) à reprendre les commandes de son « engin de mort », s'oppose bien vite à leurs plans en combattant, avec Goldorak, leurs soucoupes et monstres robotiques. Il est aidé initialement par Alcor, qui pilote ici une modeste soucoupe construite par ses soins, l'O.V.Terre (« objet volant terrien », T.F.O. en V.O., par analogie avec U.F.O.).
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;{{japonais|Vénusia|牧場 ひかる|Makiba Hikaru}}
:Fille de Rigel, amoureuse d'Actarus et dont l'amour mûrit au fil de la série. Tout d'abord ignorante de la véritable identité de ce dernier, elle découvre par accident son secret, et après un choc passager, comprend l'enjeu et le soutient. Grièvement blessée au cours d'une attaque de Véga, elle est sauvée grâce à une transfusion du sang d'Actarus. Progressivement, elle prend totalement part aux combats aux commandes du vaisseau amphibie Vénusiak qui permet à Goldorak de combattre plus efficacement sous l'eau<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=françois|auteur1=Dominik Vallet|titre=BD de Kiosque & science-fiction|passage="A ses côté [d'Actarus], il y a le jeune Alcor [...], Vénusia - amoureuse d'Actarus et sa soeur Phénicia. Ensemble, ils combattront l'invasion planifiée par Véga" p. 77|lieu=|éditeur=|date=2012|pages totales=|isbn=9782952856751|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=W4moAwAAQBAJ&pg=PA77&dq=V%C3%A9nusia+goldorak&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjNzKjo7rnhAhUryoUKHURKCi0Q6AEIOzAD#v=onepage&q=V%C3%A9nusia%20goldorak&f=false}}</ref>. Dans le dernier tiers de la série et suite aux pressions exercées sur les auteurs par le public le plus conservateur (cf interviews de Toshio Katsuta en 1978 et 2017, présentées par le collectif Francorak), son rôle "d'étoile montante" est modifié : le personnage est évincé par celui de Phénicia.
 
;{{japonais|Phénicia|グレース・マリア・フリード|Grace Maria Fried}}
:Princesse d'Euphor et sœur cadette d'Actarus<ref name=":1" />, elle aussi a trouvé refuge sur Terre. Son arrivée tardive dans la série s'explique par une stratégie de regain d'audience (première apparition dans l'épisode 49, où lui sera aussi révélé son statut de princesse). Vive et intrépide, Phénicia sait aussi se montrer douce et sensible le moment venu. Elle apprend avec son grand frère leà travail ds'équipeintégrer etdans la gestion de ses émotionsPatrouille, et semble (en V.F.) exprimer des sentiments pour Alcor. En combat, elle pilote un engin muni d'une [[tarière]] appelé « Fossoirak » permettant à Goldorak de se mouvoir et de combattre sous terre. Elle possède en outre, comme son frère mais différemment{{Précision nécessaire}}, des dons de clairvoyance qui ne sont que peu évoqués/utilisés.
 
;{{japonais|Mizar|牧場吾郎|Makiba Gorō}}
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La narration est marquée par un manichéisme très souvent nuancé au cours de l'histoire, ce qui change des séries antérieures, car les artistes de Tōei destinaient ''Grendizer'' à un public plutôt adolescent (incluant les plus jeunes en âge d'apprécier). Les ennemis menaçant d'envahir la Terre reposent sur une organisation militaire froide et cruelle et sont présentés comme principalement mauvais et dangereux pour toute civilisation. Certains détails évoquent d'ailleurs le [[fascisme]] et le [[nazisme]], notamment la « division ruine » des armées de Vega qui n'est pas sans rappeler les [[Schutzstaffel|SS]]<ref name="Pellitteri09">{{Article|langue = en|prénom1 = Marco|nom1 = Pellitteri|titre = Nippon ex Machina: Japanese Postwar Identity in Robot Anime and the Case of UFO Robo Grendizer|périodique = Mechademia|volume = 4|numéro = |année = 2009|pages = 275-288|url = }}</ref>. Au contraire, les protagonistes apparaissent sous un jour la plupart du temps vertueux, n'excluant pas certains comportements paradoxaux ou autres dilemmes complexes. Comme les séries de super robots des années 1970 s'inscrivent dans une glorification de la technologie<ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Alessandro|nom1=Gomarasca|titre=Poupées, robots, la culture pop japonaise|sous-titre=|numéro d’édition=|éditeur=Autrement|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2002|volume=|tome=|pages totales=|passage=100|isbn=978-2746701908|lire en ligne=|consulté le=|id=Gomarasca02 }}</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|prénom1=Mark|nom1=Gilson|titre=A Brief History of Japanese Robophilia|périodique=Leonardo|éditeur=The MIT Press|volume=35|numéro=5| titre numéro=|jour=|mois=août|année=1998|pages=367-369|issn=0024-094X|url résumé=http://www.jstor.org/pss/1576597|consulté le=12/09/2010 }}</ref>, Daniel Ichbiah écrit qu'à travers Actarus et dans ses manga, Gō Nagai {{Citation|capitalise sur la soif de surpuissance qu'éprouve une partie du jeune public}}<ref name="Ichbiah05">{{ouvrage|langue=en|prénom1=Daniel|nom1=Ichbiah|titre=Robots: from science fiction to technological revolution|sous-titre=|numéro d’édition=|éditeur=Harry N. Abrams|lien éditeur=|année=2005|passage=90|isbn=9780810959064}}</ref>. Ici, l'archipel est menacé par une technologie supérieure, mais a cette fois les moyens d'y répondre. Socialement, le groupe des protagonistes repose sur des valeurs saines où les jeunes, malgré le pacifisme{{Quoi|date=20 janvier 2020}} de certains, suivent les sages directives des aînés, représentés par le professeur Procyon<ref name="Pellitteri09"/>. Dans ''Goldorak'', il y a divers apprentis héros jeunes et vulnérables mais pourtant puissants et combatifs, ce qui favorise grandement l'attrait pour le jeune public et l'identification aux personnages<ref name="Maigret99">{{Article|langue=fr|prénom1=Éric|nom1=Maigret|titre=Le jeu de l'âge et des générations : culture BD et esprit Manga|périodique=Réseaux|volume=17|numéro=92-93|année=1999|pages=241-260|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1999_num_17_92_2122}}</ref>. Le volet romantique a par ailleurs attiré un public féminin.
 
En outre les auteurs s'expriment peut-être indirectement{{Vague}} sur la place stratégique du Japon en [[Asie de l'Est]] et sur sa relation avec les États-Unis. Pour le sociologue Marco Pellitteri, le message véhiculé entend appuyer le refus du militarisme, une confiance retrouvée et la proximité avec les États-Unis, qui sont des caractéristiques du Japon des années 1970 ; les protagonistes peuvent être perçus — selon lui — comme une analogie avec les soldats américains luttant avec bravoure contre le totalitarisme durant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="Pellitteri09"/>. Pour le collectif francophone Francorak, qui a étudié une partie du travail des scénaristes japonais, le protagoniste et sa machine peuvent être vus comme des personnages ni occidentaux, ni orientaux, porteur d'un message de Paix (voir chanson Kimi koso yûsha traduite par Francorak et l'hommage de Francorak à Shôzô Uehara) alors que les forces de Vega, représenteraient un ensemble de forces totalitaires tant occidentales qu'orientales.
 
Le même collectif montre à travers son hommage aux scénaristes japonais que la série a été largement construite sur la base de séries de [[Tokusatsu]] davantage ou autant que de séries animées antérieures. Quelques séries de tokusatsu citées par le collectif : [[Le Prince de l'espace|Yûsei ôji]], [[Ultraman (série télévisée)|Le Retour d'Ultraman]], [[Lion-Maru|Kaiketsu Lion maru]], [[:en:Super_Robot_Red_Baron|Super Robot Red Baron]]... Les scénaristes Uehara et Tamura avaient précédemment travaillé sur de telles séries. Le réalisateur Katsumata connaissait quant à lui aussi très bien le monde des séries "en live-action" puisqu'il avait travaillé sur des drama, comme il le rappelle dans une interview faite par Marco Pellitteri.
 
Techniquement, l'animation en général et des robots géants en particulier, peut apparaître rudimentaire pour les spectateurs d'aujourd'hui habitués à des techniques plus évoluées<ref name="Suvilay04"/>. Elle marque cependant une évolution très sensible pour l'époque, comparée à des ''anime'' produits antérieurement, tels que ''[[Mazinger]]'', ceci grâce à des designs très soignés, et une mise en scène également très soignée pendant les combats. La version originale diffère par ailleurs sensiblement de la version française.{{Précision nécessaire}}
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En {{date-|juillet 2019}}, Go Nagai reçoit lors de la Japan Expo, la distinction de Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres pour ses manga, dont Goldorak<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le papa de Goldorak désormais Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2558191-20190706-createur-goldorak-recoit-distinction-chevalier-ordre-arts-lettres |site=www.20minutes.fr |consulté le=2019-07-12 }}</ref>.
 
En février-mars 2020, le collectif Francorak anime au Japan Tours Festival une conférence-hommage au scénariste principal Shōzō Uehara "''Goldorak, Ambassadeur de la Paix''" qui révèle la relation entre le contenu narratif de la série et l'expérience traumatisante de la Guerre du Pacifique vécue par plusieurs artistes et auteurs de Tōei Animation (rendu visuel accessible sur le forum Invincible-Route 7, avec les rendus de conférences antérieures, les paroles des chansons d'insertion, etc.). Travail soutenu par l'expertise de Marco Pellitteri.
 
== Dans la culture populaire ==
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