« Collège de Mirepoix » : différence entre les versions
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Le collège est fondé le {{date-|8 mai 1417}} par l'[[évêque de Mirepoix]], [[Guillaume du Puy]]. Ce prélat, d'origine quercynoise, fait la donation d'un immeuble qu'il a achetée dans la ville, pour servir à l'entretien d'étudiants pauvres et leur fournir les moyens de vivre et d'étudier le droit<ref name="Chalande 382">Chalande, 1924, {{p.|382}}.</ref>, normalement pour huit ans<ref name="Salvan 464">Salvan, 1857, {{p.|464}}.</ref>. Il reçoit rapidement l'approbation du [[pape]] [[Martin V]] et de l'[[archevêque de Toulouse]], [[Dominique de Flourence]]<ref name="Salvan 464"/>.
Le collège se trouve dans la rue de La Ylha, à la limite des [[Capitoulat de la Daurade|capitoulats de la Daurade]] et [[Capitoulat de Saint-Pierre-des-Cuisines|de Saint-Pierre-des-Cuisines]], au sud du quartier [[Université de Toulouse|universitaire]], à proximité des [[Couvent des Jacobins (Toulouse)|couvents des Jacobins]] et [[Couvent des Cordeliers (Toulouse)|des Cordeliers]], des salles où les professeurs donnent leurs cours, et des [[Liste des collèges médiévaux de Toulouse|autres collèges de la ville]]. Il occupe une superficie d'environ 3600 m²<ref name="Chalande 382"/> et s'organise autour d'une cour centrale, qui sert de cloître, autour de laquelle s'organisent les différents bâtiments, particulièrement les logements pour les étudiants, les salles de classe et la chapelle dédiée à [[Nicolas de Myre|saint Nicolas]]<ref name="Chalande 382"/>. Il est doté par l'évêque d'une importante bibliothèque, composée de 52 livres, pour une valeur de plus de 40 [[Franc à cheval|francs]]<ref>Fournier, 1890, {{p.|464}}.</ref>. On y trouve en particulier de nombreux livres de droit canonique – le ''[[Décret de Gratien]]'', le ''[[Liber Extra|Livre des Décrétales]]'', le ''[[Sexte (droit canonique)|Sexte]]'' et les ''[[Clémentines (décrétales)|Clémentines]]'' – et de droit civil – le ''[[Digeste]]'', les ''[[Corpus juris civilis#Institutes|Institutions]]'' de [[Justinien]] –, ainsi que des commentaires de ces textes, comme ceux des jurisconsultes italiens [[Henri de Suse]] et [[Bartole|Bartole de Sassoferrato]]<ref>Fournier, 1890, {{p.|465-467}}.</ref>.
Ce n'est cependant qu'un petit collège, dont les faibles revenus ne permettent de recevoir qu'un nombre limité d'étudiants, seulement huit. Ils sont nommés par l'[[évêque de Mirepoix]] ou, plus généralement, par ses [[Vicaire général|vicaires généraux]]. Parmi eux sont choisis un prêtre, qui assure le service religieux de la chapelle du collège, et un prieur. Ce dernier est élu par les étudiants rassemblés dans la chapelle, chaque année, le {{date-|13 décembre}}, jour de la [[Lucie de Syracuse|sainte Lucie]]<ref>Fournier, 1890, {{p.|468}}.</ref>. Il est chargé d'administrer le collège et de défendre ses intérêts. Il doit également administrer les biens que possède le collège, terres et immeubles, qui sont mis en location et dont il tire ses revenus, ainsi que des droits seigneuriaux dans plusieurs villages de la campagne toulousaine, particulièrement à
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=== Bibliographie ===
* Patrice Foissac, ''Histoire des collèges de Cahors et Toulouse (
* Henri Pradalier, « Collège de Mirepoix », ''Toulouse, pages d'histoire : "Les Toulousains de Toulouse" ont 100 ans'', 5 Continents, Toulouse, 2006 {{ISBN|978-8874393206}}.
* Joseph Rozès de Brousse, « Le cloître du collège de Mirepoix », ''L'Auta'', {{n°|24}}, novembre-{{date-|décembre 1911}} <small>([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9605832j?rk=107296;4 lire en ligne])</small>.
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{{Palette|Université de Toulouse}}
{{Portail|éducation|Toulouse|Moyen Âge tardif}}
{{DEFAULTSORT:Collège Mirepoix}}
[[Catégorie:Histoire de l'éducation]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Enseignement au Moyen Âge]]
[[Catégorie:Fondation en 1417]]
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