« Enceinte de Châteauneuf » : différence entre les versions
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{{Infobox Monument
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| image = Tour Martinopole Tours.jpg
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Elle est construite dans le double but d'assurer la protection physique de la [[Basilique Saint-Martin de Tours|basilique Saint-Martin]] et d'affirmer l'existence politique de la ville qui s'est peu à peu développée autour du sanctuaire et se pose en concurrente de la vieille cité gallo-romaine. Entourée d'un fossé défensif, percée de portes et jalonnée de tours, elle est sans doute érigée au début du {{s-|X}}. Devenue inutile après la construction d'une [[clouaison de Jean le Bon|nouvelle enceinte]] englobant le périmètre qu'elle défendait, elle est progressivement détruite ou démontée pour que ses matériaux soient réutilisés. Ses derniers vestiges conséquents sont détruits au moment de la [[Seconde Guerre mondiale]] et de la reconstruction du [[Quartiers du Vieux-Tours|quartier]] qui s'ensuit. Deux tours, remaniées, sont encore visibles en élévation, à l'est et au sud-ouest mais d'autres vestiges subsistent en sous-sol.
La ville protégée par cette enceinte abrite deux communautés bien distinctes. Au sud, les [[chanoine]]s de la [[basilique Saint-Martin de Tours|collégiale Saint-Martin]] vivent dans le [[quartier canonial]] tandis que la partie nord est réservée aux laïcs. Aucune [[clôture religieuse|clôture]] ne semble toutefois matérialiser la séparation entre les territoires de ces deux communautés qui cohabitent de part et d'autre d'une rue.
L'enceinte de Châteauneuf est inscrite à l'inventaire national des [[monument historique|monuments historiques]] depuis 1940, 1941 ou 1950 selon les portions considérées.
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== Contexte historique et politique ==
=== Une ville en voie de bipolarisation ===
[[Fichier:Tours - 10e
En tant qu'entité unique, telle qu'elle se présente au {{s-|
Deux noyaux urbains bien distincts coexistent, éloignés de plus d'un kilomètre, possédant leurs propres caractéristiques.
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L'enceinte est renforcée de tours espacées d'environ {{nobr|40 m}} le long de la courtine{{sfn|Fischer|1997|p=89}} : en extrapolant à l'ensemble de son périmètre l'organisation assez bien connue de son flanc oriental, il y aurait quatre tours d'angle, huit tours d'encadrement des portes (deux tours par porte) et neuf tours intermédiaires. Les tours sont cylindriques, d'un diamètre intérieur de {{unité/2|4|à=5|m}} pour un diamètre extérieur de {{unité/2|7|à=10|m}}{{sfn|Marot|2013|texte=Marot, « La construction du castrum au {{s-|X}} »|loc=§ 11|gr=M}}, divisées en étages par des planchers et en partie engagées dans la courtine{{sfn|Baldet|Massiet du Biest|1950|p=3-5}}. Leur étage inférieur semble être aveugle et accessible depuis les étages supérieurs, sans doute par des échelles{{sfn|Marot|2013|texte=Marot, « La construction du castrum au {{s-|X}} »|loc=§ 12|gr=M}}. Elles sont partiellement reconstruites et reçoivent des voûtes dans un second temps. Les plus anciennes de ces voûtes datent du {{s-|XII}}, dans le style [[Gothique angevin|gothique de l'Ouest de la France]]{{sfn|Lelong|1970|p=44}}, mais l'opération se poursuit jusqu'au {{s-|XV}}{{sfn|Leveel|1994|p=44}}. C'est notamment le cas vers 1475, lorsque l'architecte tourangeau Thierry Babillone (ou Babylone) procède à la réfection de plusieurs tours et portions de courtine de la moitié sud de l'enceinte, au niveau de la partie canoniale<ref name="Gir"/>.
Deux d'entre elles semblent avoir eu une fonction bien particulière. La tour Saint-Barbe ou de Picardie, à l'angle nord-ouest, est devenue l'[[arsenal]] de Tours{{sfn|Giraudet|1873|p=76}} ; ruinée, elle est abattue en 1816{{sfn|Auvray|1941|p=45}}. La tour de Babylone{{Note|group=Note|La tour de Babylone doit son nom à l'architecte Thierry Babylone<ref name="Gir">{{article|auteur=[[Eugène Giraudet]]|titre=Les architectes|périodique=mémoire de la [[Société archéologique de Touraine]]|année=1855|tome=XXXIII|titre numéro=Les artistes tourangeaux|page=10-11|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5499744t/f114.image}}.</ref>. Pourtant, la confusion avec la ville de [[Mésopotamie]] persiste en raison de la proximité de cette tour avec la rue de Jérusalem{{sfn|gr=L|Livernet|1982|texte=Livernet, « Les remparts »|p=161}}.}}, dans la partie sud de la face est, abrite au {{s-|XV}} les prisons de Châteauneuf{{sfn|gr=L|Livernet|1982|texte=Livernet, « Les remparts »|p=161}}{{,}}{{Note|group=Note|Le
{{Article
| auteur1 = Edgar-Raphaël VAucelle
| titre = La collégiale de Saint-Martin de Tours, des origines à l'avènement des Valois, (397-1328)
| périodique = mémoire de la [[Société archéologique de Touraine]]
| tome = XLVI
| année = 1907
| pages = 173-174
| url texte =
| issn =
}}.</ref>.}}. La paroi intérieure de son rez-de-chaussée reçoit un enduit blanc, sur lequel de faux joints de grand appareil sont peints en rouge brique{{sfn|Lehoux|s.d.|loc={{folio|056}} (Tour de Babylone, dessin de Pierre-Paul Malécot)}}.
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{{Article
| auteur1 = Édouard Laîné
| titre = Suppression de l'église N. -D. -de-l'Écrignole
gb ica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65517668/f43.image▼
| périodique = bulletin de la [[Société archéologique de Touraine]]
| tome = XX
| année = 1915
| pages = 209
| issn = 1153-2521
}}.</ref>{{,}}{{sfn|gr=N|Noizet|2007|texte=Noizet, « Le castellum sancti Martini (903-938) »|p=184}}, puis détruite en 1782{{sfn|Ranjard|1949|p=75}}.}}, confirme la bipartition de l'espace{{sfn|Marot|2013|texte=Marot, « La ville de Châteauneuf au {{s-|XII}} »|loc=§ 22|gr=M}}. Deux cimetières paroissiaux [[intra-muros]], liés à chacune de ces églises, semblent exister au Moyen Âge{{sfn|Lehoux|s.d.|loc={{folio|145}} (Clarey-Martineau, 1841)}}{{,}}{{sfn|Galinié|Randoin|1979|p=29|gr=GR}}. L'enclos canonial, au sud de la basilique, voit se construire des maisons canoniales dont l'[[Maison canoniale de Saint-Martin|une]], édifiée au {{s-|XIII}} et qui conserve la même fonction jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]]{{sfn|Weelen|1942|p=69}}, subsiste au {{n°|4}} rue Rapin {{incise|elle est partiellement classée comme monument historique<ref>{{Mérimée|PA00098204}}.</ref>|stop}}. C'est également dans cet enclos que se situe peut-être une résidence royale ; son existence est certaine, mais sa localisation inconnue{{sfn|Galinié|Randoin|1979|p=28|gr=GR}}{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=de|auteur1=Carlrichard Brühl|titre=Palatium und Civitas : Studien zur Profantopographie spätantiker Civitates vom 3. bis zum 13. Jarhundert|volume=I|titre volume=Gallien|lieu=Cologne|éditeur=Böhlau Verlag|année=1975|pages totales=VII et 275|isbn=3-4121-1375-1|passage=109-110}}.</ref>.
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{{Article
| auteur1 = [[Charles Lelong (archéologue)|Charles Lelong]]
| titre = Les portes de la basilique Saint-Martin
rbtbitsbgvpostr^b dga.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65512335/f166.image▼
| périodique = bulletin de la [[Société archéologique de Touraine]]
| tome = XLI
| année = 1985
| pages = 162
| issn = 1153-2521
}}.</ref>. Bien que située en dehors de l'enceinte, non loin de son angle nord-est à une localisation encore imprécise, une boulangerie sert à assurer l'approvisionnement en pain des chanoines et des personnes liées au chapitre canonial{{sfn|gr=N|Noizet|2007|texte=Noizet, « Le castellum sancti Martini (903-938) »|p=116}}. Une porterie et des entrepôts de la collégiale prennent place à l'ouest de l'enceinte, sans doute dans le prolongement de la voie qui traverse Châteauneuf d'est en ouest{{sfn|gr=N|Noizet|2007|texte=Noizet, « Le castellum sancti Martini (903-938) »|p=115}}.
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== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Références ===
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* ''Tours du {{s
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[[Catégorie:Monument
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