« Vikings » : différence entre les versions

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{{Redirige ici|Viking}}
{{Autre4|les Vikings au sens strict, c'est-à-dire les guerriers, explorateurs et commerçants|une présentation générale de la Scandinavie de l'Âge des Vikings|Âge des Vikings}}[[Fichier:Wikinger.jpg|vignette|Les Danois sur le point d'envahir l'Angleterre.<br>Illustration d'Alexis Master, in Abbon de Fleury, ''Passio Sancti Edmundi, Regis Orientalium Anglorum et Martyris'', vers 1130.]]
Les '''Vikings''' ({{en lang|non|víkingr}}, au pluriel ''{{lang|non|víkingar}}'') sont des explorateurs, commerçants, pillards mais aussi pirates scandinaves au cours d’une période s’étendant du {{sp-|VIII|au|XI}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Atlas des Vikings|sous-titre=789-1100|prénom1=John|nom1=Haywood|lieu=Paris|éditeur=Editions Autrement|année=1996|isbn=2-862-60569-7|passage=50}}.</ref>, communément nommée « [[Âge des Vikings]] ». Par extension, on emploie le terme en [[français]] pour désigner la civilisation [[Scandinavie|scandinave]] de l'[[âge du fer]] tardif, c'est-à-dire à partir de la fin du {{s-|II}} à l'{{Lien|fr=âge du fer romain|lang=en|trad=Roman Iron Age}}<ref>{{ouvrage|langue=de|auteur=Lena Thunmark-Nylén|titre=Die Wikingerzeit Gotlands|volume=3|éditeur=Almqvist & Wiksell International|date=1995|passage=5|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Ils sont souvent appelés ''[[Normands]]'', c'est-à-dire étymologiquement « hommes du Nord », dans la bibliographie ancienne.
 
Les '''Vikings''' ({{en langue|non|víkingr}}, au pluriel ''{{langue|non|víkingar}}'') sont des explorateurs, commerçants, pillards mais aussi pirates scandinaves ayant vécu au cours d’une période s’étendant du {{sp-|VIII|au|XI}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=John|nom1=Haywood|titre=Atlas des Vikings|sous-titre=789-1100|lieu=Paris|éditeur=[[Autrement|Editions Autrement]]|année=1996|passage=50|isbn=2-86260-569-7}}.</ref>, communément nommée « [[âge des Vikings]] ». Ils sont souvent appelés ''[[Normands]]'', étymologiquement « hommes du Nord », dans la bibliographie ancienne.
Contrairement aux autres peuples germaniques de l'[[Europe]] plus méridionale, ils sont restés [[paganisme|païens]] jusqu'à la première moitié du {{s-|X}}. C'est l'une des raisons pour lesquelles il se dégage des textes européens du [[Moyen Âge]] (principalement du {{sp-|IX|au|XI|}}), une image négative de leur action, réduite à des actes de piraterie et de pillage, caractérisés par la violence de leurs raids et leur barbarie "païenne". L'immense majorité des auteurs de ces textes sont en effet des clercs issus des milieux monastiques, or les cibles des pillages étaient les monastères, alors principaux centres des richesses en Europe. Cependant on comprend mieux maintenant que ces pillages leur permettaient d'obtenir par la force des richesses qu'ils convertissaient (en faisant fondre l'or) en moyen de paiement pour acquérir des armes sur les marchés d'Europe (épées franques) ou des produits de luxe sur les marchés d'Orient. La documentation plus contemporaine , principalement issue de récentes fouilles archéologiques, a permis de nuancer leur image négative et elle insiste plutôt sur l'aspect positif de leur action dans de nombreux cas, car ils furent aussi de grands marins, explorateurs, marchands et guerriers qui atteignirent les côtes [[Océan Atlantique|atlantiques]] de l'[[Europe]], la [[Méditerranée]], l’[[Afrique du Nord]], l'[[Proche-Orient|Orient]] et même l'[[Amérique]] ''([[Vinland]]''), tout en établissant parfois au passage des comptoirs commerciaux et des colonies comme sur les [[îles Féroé]], les [[Orcades]], l'[[Islande]], le [[Groenland]], etc. Ils fondèrent des États nouveaux et originaux en [[Normandie]] et en [[Russie]]<ref>Kristjan Toomaspoeg, [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_principaute_de_novgorod_et_alexandre_nevski.asp « La principauté de Novgorod et Alexandre Nevski »], clio.fr.</ref>. On considère qu'ils furent les artisans de la deuxième mondialisation, la première ayant été romaine. Leur assimilation rapide dans les pays colonisés procède d'un choix politique délibéré qui a conduit à leur [[acculturation]] en quelques décennies. L'[[âge des Vikings|âge viking]] prit fin à la suite de l'affirmation en [[Scandinavie]] de pouvoirs monarchiques centralisateurs et de leur conversion au [[christianisme]].
 
En français, le terme est également employé, par extension, pour désigner les peuples germaniques de [[Scandinavie]] à partir de l'[[Histoire de la Scandinavie#Âge_du_fer_romain|âge du fer romain]] au {{s-|II}}<ref>{{Ouvrage|langue=de|auteur1=Lena Thunmark-Nylén|titre=Die Wikingerzeit Gotlands|volume=3|éditeur=Almqvist & Wiksell International|année=1995|passage=5|isbn=}}.</ref>.
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[[Fichier:Wikinger.jpg|vignette|upright|Les Danois sur le point d'envahir l'Angleterre. Illustration d' Alexis Master. In Abbon de Fleury, Passio Sancti Edmundi, Regis Orientalium Anglorum et Martyris.]]
 
== GénétiqueLe mot « Viking » ==
Les divers tests génétiques effectués sur les restes vikings au Danemark, Suède, Norvège, Îles Britanniques et en Normandie montrent que les Vikings sont génétiquement en majorité de l'[[haplogroupe I]]<ref>[https://www.nottingham.ac.uk/biosciences/documents/community/public-talks/dna-and-the-vikings-steve-harding.pdf DNA & the Vikings], nottingham.ac.uk, consulté le 20 mars 2020</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les Normands ont-ils réellement pour ancêtres les Vikings ?|url=https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/les-normands-ont-ils-reellement-pour-ancetres-les-vikings_102912|site=Sciences et Avenir|consulté le=2019-03-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=tek2|titre=The Viking DNA Project — University of Leicester|url=https://www2.le.ac.uk/projects/impact-of-diasporas/diasporas-projects/surnames-and-the-y-chromosome/the-viking-dna-project|site=www2.le.ac.uk|consulté le=2019-03-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Maciamo|titre=Eupedia|url=https://www.eupedia.com/europe/Haplogroupe_I1_ADN-Y.shtml|site=Eupedia|consulté le=2019-03-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Maciamo|titre=Eupedia|url=https://www.eupedia.com/genetics/britain_ireland_dna.shtml|site=Eupedia|consulté le=2019-03-09}}</ref> et du [[génome mitochondrial]] H5a1<ref> Génome mitochondrial des Normandes et des [[Royaume de Sicile|Siciliennes]] aux origines scandinaves.[https://yfull.com/mtree/H5a1/]</ref>.
 
== Le mot viking ==
=== Définition ===
{{Article connexe|Varègues|Normands}}
{{citation bloc|On appelle Viking (''{{langue|non|Víkingr}}'', en vieux [[vieux norrois]]) un commerçant de longue date, remarquablement équipé pour cette activité, que la conjoncture a amené à se transformer en pillard ou en guerrier, là où c’était possible, lorsque c’était praticable, mais qui demeurera toujours quelqu’un d’appliqué à ''{{langue|non|afla sér fjár}}'' («  acquérir des richesses  »).|{{harvsp|Boyer|2008|p=33}}}}
 
Au sens large, le terme ''Viking'' désigne l’ensemble des [[Scandinaves]] de la période caractérisée par le phénomène viking.
 
Le terme de « Vikings » désignerait les ''Scandinaves'', originaires des actuels Danemark et Norvège, et du [[Götaland]] (Suède du sud-ouest : [[Dalie]], [[Bohuslän]], [[Halland]], [[Scanie]]), actifs essentiellement en mer du Nord et dans l'[[océan Atlantique]].
 
Le terme de [[Varègues]] désignerait les Vikings (au sens de ''Scandinaves'') de Suède, actifs surtout en [[mer Baltique]] et en Europe de l'Est, dont la [[Rus' de Kiev]], et opérant la [[route commerciale de la Volga]] et la [[route commerciale des Varègues aux Grecs]].
 
=== Étymologie ===
[[Fichier:Nydamboat.1.jpg|vignette|upright|Détail du [[bateau de Nydam]], [[château de Gottorf]].]]
Le mot ''viking'' est attesté en français au {{s-|XIX}} et désigne, au sens moderne du terme, un {{Citation|guerrier, explorateur originaire de [[Scandinavie]]}}<ref>{{CNRTL|viking|étymologie}}.</ref>. Son étymologie exacte n'est pas assurée.
 
Il est mentionné pour la première fois en [[vieil islandais]] sous la forme ''víking'' (mot féminin) dans l'expression ''fara í víkingu'' «  partir en rapine, en maraude, en piraterie  ». De ce mot dérive la forme masculine ''víkingr (-s, -ar)'' qui signifie {{Citation|personne qui pratique la piraterie}}, donc {{Citation|pirate}}<ref name=Hoad1986-526b>Geir T. Zoëga, ''A Concise Dictionary of Old Icelandic'', Oxford University Press, 1910.</ref>.
 
Le mot ''víking'' apparaît tardivement en [[vieux norrois]], ce qui laisse penser qu'il s'agit d'un emprunt à une autre langue, très certainement au [[vieil anglais]], où le mot ''wīcing'', qui signifie «  pirate  », est attesté dès le {{s-|VIII}} (et en [[vieux frison]], sous la forme ''wī(t)sing''). Effectivement, les utilisations connues les plus anciennes proviennent de textes anglo-saxons du {{s-|VIII}}, avec la mention de divers composés comme ''uuicingsceadan'', ''uuicingseadae'' ou ''saewicingas'', tous formés sur ''-wīcing-''. Ils ont pour thème les activités maritimes et notamment la [[piraterie]].
 
Une étymologie largement répandue mais erronée, en fait un dérivé du norrois ''vík'' {{Citation|anse, crique, bras de mer entre deux îles}}<ref name="Hoad1986-526b"/>, ayant aussi la signification originelle d'« endroit où la terre cède » (dérivé du verbe ''vikja'' « céder »), d'où, par extension, le sens de « baie », c'est-à-dire {{Citation|endroit dégagé de la côte qui permet d'accoster}}<ref>Élisabeth Ridel, ''Les Vikings et les mots'', Éditions Errance, 2010, {{p.|276-277}}.</ref> (cf. les toponymes comme [[Reykjavik]] en [[Islande]] ou les plages de [[Digulleville|Plainvic]] et du [[Cosqueville|Vicq]] en [[Cotentin]], etc.).
 
Des recherches étymologiques plus récentes, baséesfondées sur des travaux déjà existants, ont mis l'accent sur l'existence de la mesure nautique ''vika'' (« distance parcourue en mer par deux équipes ramant en alternance »), dont le radical ''vik-'' se retrouverait dans ''víking'', mais aussi dans le vieil anglais ''wīcing'', le vieux frison ''wītsing'' et remonteraient tous à un proto-germanique de l'Ouest ''*wīkingō'' (« changement de rameur ») et ''*wīkingaR'' dérivant du premier et signifiant « homme ramant en alternance », ce qui se conçoit à l'époque où les navires circulant dans les mers du Nord étaient des bateaux à rames, tels [[Bateau de Nydam|celui de Nydam]]. Par la suite, des sens spécifiques se seraient développés dans les langues où ils se sont perpétués : expédition maritime, guerrier-marin, pirate<ref>Élisabeth Ridel, ''op. cit.''{{opcit}}, note 2, {{p.|128}}.</ref>.
 
=== Autres noms ===
Les chroniques franques rédigées en [[latin]] utilisent plus fréquemment les termes ''Nor[t]manni'' «  Normands  »<ref>Flodoard, ''Annales'', Édéd. Philippe Lauer Paris 1919.</ref>, ''pirata'' «  pirates  »<ref>Richer, ''Histoire de son temps'', Édéd. Jean Guadet Paris 1845.</ref>, ''Dani'' «  Danois  » ou ''pagani'' «  païens  » pour désigner les Vikings. Jusqu'à une époque récente et encore aujourd'hui, certaines sources utilisent le terme ''Normand'' comme synonyme de Viking, or cet emploi engendre une confusion avec les [[Normands]] habitants de l'actuelle [[Normandie]] et qui entrent véritablement dans l'histoire avec la [[conquête normande de l'Angleterre|conquête de l'Angleterre]] en [[1066]]. Le terme ''Normand'' est lui-même un emprunt au [[Francique (langue morte)|francique]] ''{{langlangue|frk|*nortman}}''<ref>[[Albert Dauzat]], [[Jean Dubois (linguiste)|Jean Dubois]], [[Henri Mitterand]], ''Nouveau Dictionnaire étymologique et historique'', Paris, Larousse, 1971, {{p.}}497.</ref> ou au [[vieux norrois]] ''{{langlangue|non|nordmaðr}}''<ref>Jan de Vries, ''Altnordisches etymologisches Wörterbuch'', 3. Aufl., Brill, LeidenLeyde, 1977.</ref>, qui signifient tous les deux « homme du Nord. ».
 
En [[Irlande (île)|irlandais]], les textes parlent plus simplement d’« étrangers » (''(gall)''). Le toponyme [[Donegal]] ferait référence aux Vikings danois, c'est-à-dire les « étrangers noirs » et celui de [[Fingal]] aux Vikings norvégiens, c'est-à-dire les « étrangers blancs ». Mais cette distinction entre Vikings noirs et Vikings blancs empruntée à [[Lucien Musset]] serait la conséquence d'une mauvaise traduction, d'autant que cette distinction n'a pas de raison d'être, la proportion du type aux cheveux clairs étant à peu près semblable au Danemark et en Norvège. Donegal n'a donc probablement pas cette signification, mais celle de « forts des étrangers » ''dún an gall'', « noir » se disant ''dub''. De la même manière, Finegal ne vient pas de ''finn gall'' ou ''fionn gall'' (« étrangers (aux cheveux) blonds »), mais plutôt de ''fine gall'' (« tribu des étrangers »).
 
En Orient, ils sont appelés [[Varègue|''Rus'' ou ''Varègues'']]. Chez les musulmansArabes, les ''Madjus'' "mot d'origine iranienne": ''bab el Madju'' désignant « la porte des adorateurs du feupaïens » ([[détroit de Gibraltar]])<ref>''Larousse. Découvertes du monde {{n°|2}}'', « l’aventure Viking », octobre 1978.</ref>.
 
Selon [[Pierre Bauduin]] (2004), la connotation {{lequel|du terme}} ''viking'' serait plutôt positive dans les inscriptions [[runiques]] et négatives dans les [[Poésie scaldique|poèmes scaldiques]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Bauduin|titre=Les Vikings|passage=Introduction: p. 3|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|date=6 janvier 2018|pages totales=127|isbn=9782130801597}}</ref>.
 
== Contexte géographique ==
De magnifiques paysages liés à des [[légendes vikings|légendes fortes]] ont longtemps fixé les vikings sur leur territoire et en ont gêné l'émigration, par fierté. Le climat rude (froid, vents) empêchait toute agriculture et tout élevage de masse. Le pillage était donc leur seule possibilité d'obtenir des richesses (vols de nourriture et de bijoux, captures d'esclaves…). L'appauvrissement généré dans leurs pays frontaliers (pertes matérielles, morts, fuites…) les ont poussés plus loin en Europe du Sud et de l'Ouest (Gaule…)<ref>[https://www.universalis.fr/encyclopedie/vikings-notions-de-base/2-l-expansion-viking/ Voir sur ''universalis.fr''.]</ref>.
 
== Contexte historique ==
 
{{article détaillé|Âge des Vikings}}
 
{{...}}
{{Section à sourcer|date=juillet 2020}}
 
Contrairement aux peuples germaniques de l'Europe plus méridionale, ils sont restés païens jusqu'à la première moitié du {{s-|X}}. C'est l'une des raisons pour lesquelles il se dégage des textes européens du Moyen Âge (principalement du {{sp-|IX|au|XI}}), une image négative de leur action, réduite à des actes de piraterie et de pillage, caractérisés par la violence de leurs raids et leur barbarie « païenne. » L'immense majorité des auteurs de ces textes sont en effet des clercs issus des milieux monastiques, or les cibles des pillages étaient les monastères, alors principaux centres des richesses en Europe. Cependant on comprend mieux maintenant que ces pillages leur permettaient d'obtenir par la force des richesses qu'ils convertissaient (en faisant fondre l'or) en moyen de paiement pour acquérir des armes sur les marchés d'Europe (épées franques) ou des produits de luxe sur les marchés d'Orient.
 
La documentation plus contemporaine, principalement issue de récentes fouilles archéologiques, a permis de nuancer leur image négative et elle insiste plutôt sur l'aspect positif de leur action dans de nombreux cas, car ils furent aussi de grands marins, explorateurs, marchands et guerriers qui atteignirent les côtes atlantiques de l'Europe, la Méditerranée, l’Afrique du Nord, l'Orient et même l'Amérique (Vinland), tout en établissant parfois au passage des comptoirs commerciaux et des colonies comme sur les îles Féroé, les Orcades, l'Islande, le Groenland, etc. Ils fondèrent des États nouveaux et originaux en Normandie et en Russie. On considère qu'ils furent les artisans de la deuxième mondialisation, la première ayant été romaine. Leur assimilation rapide dans les pays colonisés procède d'un choix politique délibéré qui a conduit à leur acculturation en quelques décennies.
 
L'âge viking prit fin à la suite de l'affirmation en Scandinavie de pouvoirs monarchiques centralisateurs et de leur conversion au christianisme.
 
== Génétique ==
La période précédant l'ère des Vikings a été accompagnée d'un flux de gènes étrangers en Scandinavie du sud et de l'est, se propageant depuis le Danemark et l'est de la Suède au reste de la Scandinavie. La transition de l'[[Âge du bronze en Europe|Âge du bronze]] à l'[[Âge de fer]] s'accompagne dans la région d'une réduction de l'ascendance agricole néolithique<ref>L'agriculture et l'élevage ont été apportés en Europe par des populations venues d'[[Anatolie]], qui se sont établies en Grèce et dans les Balkans à partir d'environ {{date-|-6400}}, avant de s'étendre progressivement vers l'Ouest et le Nord de l'Europe : [[Europe néolithique]]. Ces populations ont connu des mélanges divers avec les populations de chasseurs-cueilleurs vivant auparavant en Europe et rencontrées durant leur expansion</ref>, avec une augmentation correspondante à la fois de l'[[culture Yamna|ascendance steppique]] et de l'ascendance chasseur-cueilleur. Comme dans le cas de l'[[ADN mitochondrial]], le profil de distribution global des haplogroupes chromosomiques Y dans les échantillons de l'âge viking est similaire à celui des populations modernes d'Europe du Nord. Les lignées mâles les plus fréquemment rencontrées étaient les haplogroupes [[haplogroupe I|I1 à plus de 50 % aussi présents en majorité chez les Scandinaves modernes]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Génétique : les Normands descendent-ils des vikings ?|url=https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/15627-Genetique-les-Normands-descendent-ils-des-vikings|site=pourquoidocteur.fr|consulté le=2020-11-01}}.</ref>, l'[[haplogroupe I]] est l'haplogroupe majoritaire chez les Vikings.
 
La période de l'« âge des Vikings » est caractérisée par un afflux majeur d'ascendance danoise en Angleterre, suédois dans la Baltique et un afflux norvégien en Irlande, en Islande et au Groenland. Elle voit également une ascendance substantielle d'autres régions d'Europe entrer en Scandinavie<ref name="Margaryan2020">{{en}} Ashot Margaryan, Lawson, D.J., Sikora, M. et al., [https://www.nature.com/articles/s41586-020-2688-8 Population genomics of the Viking world], ''nature.com'', Nature, volume 585, p. 390–396, 2020, doi.org/10.1038/s41586-020-2688-8</ref>. Les analyses d'ADN confirment qu'une expédition viking comprenait des membres de la famille proche<ref name="Margaryan2020"/>.
 
== Place des femmes ==
Les femmes vikings ne se cantonnaient pas uniquement à des tâches domestiques mais certaines participaient à des raids en tant que guerrières<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Il y a 1500 ans, les femmes vikings à l'égal des hommes ?|url=https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2020/05/il-y-a-1500-ans-les-femmes-vikings-a-legal-des-hommes|site=National Geographic|date=2020-05-14|consulté le=2022-08-28}}.</ref>.
 
{|class="wikitable"
!Nom
!Vie
!Années d’activité
!Pays d’origine
!Commentaire
|-
|[[Rusla]] (ou Rusila)
|
|{{s-|X}}
|Norvège
|Surnommée la « célibataire rouge », fille de Rige, un roi viking de [[comté de Telemark|Telemark]]. Elle monte une flotte pour venger son frère Tesendus, dépossédé du trône par les Danois.
|-
|Stikla
|
|{{s-|X}}
|Norvège
|Sœur de Rusla, elle entre en piraterie pour échapper au mariage. Elle est mentionnée dans la ''[[Geste des Danois]]''.
|-
|[[Princesse Sela]]
|
|Vers 420
|Norvège
|Sœur de Koller, roi de Norvège, elle est une guerrière reconnue et une pirate expérimentée.
|-
|Alvid
|
|
|Norvège
|Cheffe d’un groupe de pirates mixte, elle est mentionnée dans la ''[[Geste des Danois]]''.
|-
|[[Webiorg]], Hetha et Wisna
|
|{{s-|VIII}}
|Norvège
|Toutes trois répertoriées dans la ''Gesta Danorum'' en tant que capitaines de navire. Webiorg meurt au combat, Hetha devient reine de [[Zélande]] et Wisna perd une main dans un duel.
|-
|[[Aude la Très-Sage]]
|
|vers 843
|Islande
|Fondatrice d'un établissement scandinave en [[Islande]].
|-
|[[Alvilda]] alias Ælfhild, Alwilda, Alvilda, Alfhild
|
|Après 850
|Suède
|Existence contestée. Souvent datée à tort du {{s-|V}}.
|-
|[[Guerrière viking de Birka]]
|
|inconnue
|Suède
|
|-
|[[Lagertha]]
|
|vers 870
|Norvège
|Lagertha inspire le personnage d'Hermintrude du ''[[Hamlet]]'' de [[William Shakespeare|Shakespeare]].
|}
 
== Expansion territoriale ==
[[Image:Viking Expansion-fr.svg|vignette|400px|center|Expansion viking (la couleur jaune correspond à celle des [[Normands]] au {{s-|XI}}).]]
=== Invasions vikings ===
{{article détaillé|Raids vikings en France|Raids vikings en Angleterre|Incursions vikings dans le sud de l'Europe}}
{{...}}
 
=== Exploration de l'Amérique ===
{{article détaillé|ColonisationColonies vikingvikings desen AmériquesAmérique}}
Plusieurs textes islandais, dont la [[Grœnlendinga saga|saga des Groenlandais]] et [[Saga d'Erik le Rouge|celle d'Erik le Rouge]], racontent la découverte par des Vikings de terres situées au-delà du Groenland. Vers [[986]], un navigateur groenlandais [[Bjarni Herjolfsson]], dérouté par une tempête, aperçoit des terres et des forêts inconnues. Une vingtaine d'années plus tard, [[Leif Eriksson|Leif]], fils d'[[Erik le Rouge]], entreprend une expédition pour vérifier le récit de Bjarni. Après plusieurs jours de navigation, il découvre de nouveaux territoires : un pays de montagnes et de glaciers qu'il nomme Helluland (« pays des pierres plates »), puis une côte dominée par un arrière-pays forestier, qu'il appelle Markland (« pays des arbres »), enfin, une terre agréable où les explorateurs pêchent des saumons et cueillent des grappes de raisinsraisin, le Vinland (« pays de la vigne »)<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Émilie Rauscher|titre=Avant Christophe Colomb. Bjarni, Leif et les autres|périodique=Cahiers de Sciences et Vie|numéro=80|titre numéro=Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers|date=avril 2004|issn=|lire en ligne=|pages=63}}.</ref>. À partir du {{s-|XIX}}, des érudits avancent l'hypothèse que ces navigateurs ont en fait suivi les rivages de l'Amérique. Les Vikings auraient donc mis le pied sur le Nouveau Continent environ cinq cents ans avant [[Christophe Colomb]].
 
Les sagas étant généralement considérées comme des sources littéraires peu fiables (comme nombre de contradictions entre la saga des Groenlandais et celle d'[[Erik le Rouge]] le montrent), des chercheurs tentent de trouver la preuve matérielle qui confirmera l'hypothèse. En [[1898]], une pierre runique est découverte à [[Pierre runique de Kensington|Kensington]], aux [[États-Unis]] mais à ce jour, son authenticité n'est pas encore assurée. En [[1930]], un équipement guerrier typique d'un Viking est retrouvéeretrouvé à [[Greenstone (Ontario)|Beardmore]] en [[Ontario]] mais la découverte tourne au canular. L'hypothèse des Vikings comme premiers découvreurs de l'Amérique reprend de la valeur dans les [[années 1960]] quand un couple d'archéologues norvégiens, Helge et Anne Stine Ingstad, révèlent les vestiges d'habitations vikings sur l'île de [[Terre-Neuve]]. Le site de [[l'Anse aux Meadows]] se compose de huit édifices distribués en trois complexes. Sont notamment dégagés un atelier de menuiserie, une forge, un four et un fourneau. La datation des objets artisanaux recueillis correspond à la date de l'expédition de Leif. L'Anse aux Meadows devient célèbre dans le monde entier et s'affirme comme la preuve qui manquait aux scientifiques<ref>Émilie Rauscher, ''idem''.</ref>.
 
== Navigation ==
Les Vikings ont parcouru toutes les mers européennes et même au-delà. Ils ont remonté les fleuves et les rivières d'Europe occidentale et de Russie. Cette expansion n'aurait pas été possible sans la qualité des navires qu'ils construisaient. On pense aujourd'hui qu'ils acquirent nombre de leurs techniques de navigation auprès des Frisons.
 
=== Navires vikings ===
{{article détaillé|Bateau viking}}
[[Fichier:Exhibition in Viking Ship Museum, Oslo 01.jpg|vignette|upright|Détail du [[bateau d'Oseberg]], [[musée des navires vikings d'Oslo]].]]
{{Citation|Quiconque a vu le [[bateau d'Oseberg]] ne verra plus jamais les Normands du {{s-|IX}} comme des barbares vils et insensibles}}<ref>Cité dans {{harvsp|Wernick|1980|p=34}}.</ref> écrivait un historien{{lequel}} après avoir visité le [[musée des navires vikings d'Oslo]]. Même si elle reste imparfaite, la connaissance des bateaux scandinaves a progressé grâce aux découvertes archéologiques d'embarcations. Le [[bateau d'Oseberg]] mis au jour en [[1904]] est l'un des plus beaux spécimens conservés auquel on peut lui comparer celui de [[bateau de Gokstad|Gokstad]]<ref group=alpha>Dégagé en 1880 dans un [[tumulus]] en Norvège, et conservé au [[musée des navires vikings d'Oslo]] à [[Bygdøy]] en Norvège, il est daté de la fin du {{s-|IX}}. Mesurant {{unité|23.,5|m}} de long pour {{unité|5.2|m}} de large, il était propulsé par {{nb|32 rameurs}} en haute mer.</ref> et ceux de [[Skuldelev (bateaux de Roskilde)|Skuldelev]]<ref group=alpha>Trouvés à l'entrée du [[fjord de Roskilde]], au Danemark.</ref>. L'iconographie, au premier rang la [[tapisserie de Bayeux]], apportent d'autres informations.
 
Il n'existe pas un bateau-type scandinave. Son architecture variait selon la destination (commerce de cabotage, au long cours, guerre ou apparat) et évolua dans le temps. Toutefois, se dégagent quelques points communs. La proue et la poupe sont relevées ; leur coque est construite à [[Bordages à clin|clins]]. Depuis le {{s-|VIII}}, ils sont propulsés par le vent grâce à une voile rectangulaire en laine. Ce navire remonte très bien au vent<ref>Magazine ''Échappées belles'' sur le Danemark, 31 octobre 2009 : d'après l'historien Ulrik Kirk et le skipper-reconstituteur Jasper Vittenburg.</ref>. Ce qui n'empêche pas les bateaux d'être aussi équipés d'avirons. Les navires de guerre, comme celui de Gokstad, sont appelés ''langskip'' ou ''snekka''<ref>''Snekka'' ou ''snekkja'' a donné en français le mot féminin ''esnèque''.</ref>. Le terme ''drakkar'' est un [[barbarisme]] erroné créé au {{s-|XIX}}, inspiré du terme suédois moderne ''drake'' « drakedragon », (dragon)alors {{Incise|etque nonles «Vikings employaient celui de ''dreki »'' en [[vieux norrois|norrois]]}}. auquelUn un double «second k » a été ajouté au terme suédois pour en accentuer l’aspect exotique. Les Vikings ne désignaient pas ainsi leur embarcation.
 
Les archéologues reconnaissent l'excellente architecture des bateaux scandinaves. Ils s'étonnent notamment de la souplesse de la coque. Les membrures sont fixées au [[bordé]] {{Incise|et non à la [[quille (bateau)|quille]]}} par des liens d'osier, des lacets de cuir ou, pour les modèles tardifs, par des chevilles<ref>Jean-Baptiste Gouyon, « Le drakkar, un navire simple mais efficace », ''Cahiers de Sciences et Vie. Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers'', {{n°|80}}, {{date-|avril 2004}}, {{p.|41}}.</ref>. Résultat,Il en résulte que le navire peut affronter la haute mer en se tordant face aux vagues. Outre la souplesse, les bateaux vikings sont reconnus pour leur légèreté. La coque fait quelques centimètres d'épaisseur. Du coupAinsi, le tirant d'eau estétant faible, donnantle bateau donne l'impression que le bateaude glisseglisser sur les flots. La vitesse pouvait dépasser les {{unité|10|nœuds}} (approximativement {{unité|18|km/h}}).
 
Le musée des bateaux vikings de Roskilde au Danemark présente quatre bateaux importants et l’utilisation de chacun<ref>[https://www.vikingeskibsmuseet.dk/fr/ Vikingeskibs Musset]</ref> :
* bateaux de guerre :
** ''[[Snekkja]]'' (Petit bateau long) > ancien français ''esneke, esneque, eneque'',
** ''Skeið'' (Grand bateau long - pour la haute mer) > ancien français ''eschei'' ;
* bateaux de commerce :
** ''[[Byrding|Byrðing]]'' (bateau côtier),
** ''[[Knarr|knörr]]'' (navire de haute mer) > ancien français ''canard''.
 
=== Connaissance maritime ===
* Bateaux de guerre :
[[Fichier:Vikings drakar.jpg|vignette|Attaque viking, peinture de [[1100]] provenant de l'[[Abbaye Saint-Aubin d'Angers|abbaye Saint-Aubin]].]]
**Snekke (Petit bateau long)
Les Vikings ont été capables de naviguer en haute mer sans cartes ni instruments de navigation, se basant surtout sur la navigation « au naturel » et quelques techniques rudimentaires de navigation à estime<ref name=CdCD>{{article|volume=CXXV|numéro=3-4|pages=617–650|nom=Craecker-Dussart|prénom=Christiane de|titre=Moyens d’orientation et de navigation des Vikings, marins accomplis en Atlantique Nord (fin {{sp-|VIII|-|XI|s}})|journal=Le Moyen Âge|date=2019}}.</ref>. Ils ont été les premiers Européens à débarquer au Groenland et peut-être aussi l'Amérique du Nord ([[Vinland]]). À l'est, des Suédois ont emprunté le réseau des lacs et fleuves russes pour atteindre l'[[Asie centrale]] et ses routes caravanières venues d'[[Extrême-Orient]].
**Skeid (Grand bateau long - pour la haute mer)
 
Les Vikings n'utilisaient pas de boussoles ni de compas magnétiques, d'ailleurs peu utiles dans les régions arctiques. Ils ont pu utiliser une « [[Pierre de soleil (navigation)|pierre de soleil]] » pour localiser la position du soleil par temps couvert, à en croire un passage d'une [[saga]] sur le roi [[Olaf II de Norvège|Olav Haraldsson II]]<ref group=alpha>Passage mentionnant la pierre de soleil : {{Citation|Le temps était couvert et neigeux, comme Sigurður l'avait prédit. Alors le roi convoqua Sigurður et Dagur. Il demanda à ces hommes de regarder autour d'eux, personne ne trouva le moindre recoin de ciel bleu. Puis il somma Sigurður de désigner le soleil, lequel donna une réponse ferme. Alors le roi envoya chercher la pierre de soleil et, la tenant au-dessus de lui, vit la lumière jaillir et ainsi pu vérifier directement que la prédiction de Sigurður était bonne.}}.</ref>. Cette « pierre de soleil » pourrait être en fait un [[spath d'Islande]], cristal de [[calcite]] transparent relativement courant en [[Scandinavie]] et qui a la propriété de [[Polarisation (optique)|dépolariser la lumière]] du soleil, la filtrant différemment selon le pointage<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|nom1=Guy Ropars, Gabriel Gorre et coll.|titre=A depolarizer as a possible precise sunstone for Viking navigation by polarized skylight|périodique=[[Proceedings of the Royal Society]]|date=02-11-2011|doi=10.1098/rspa.2011.0369|lire en ligne=|pages=}}.</ref>. Cependant il apparaît difficile de prendre pour argent comptant ledit passage pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il ne faut pas oublier que la saga de Olav Haraldsson II est écrite de manière posthume et que le roi norvégien a été [[Canonisation|canonisé]] à sa mort. Ensuite, aucun autre texte n'évoque une navigation à partir de cette pierre. Enfin, des expériences réalisées récemment sur de possibles « pierres de soleil » se sont avérées non concluantes : son efficacité est relative et dépend de la visibilité de cette lumière.
* Bateaux de commerce :
**[[Byrding]] (bateau côtier)
**[[Knarr]] (navire de haute mer)
 
=== Connaissance maritime ===
[[Fichier:Vikings drakar.jpg|vignette|upright|Attaque viking, peinture de [[1100]] provenant de l'[[abbaye de Saint-Aubin]].]]
Les Vikings n'utilisaient pas de boussoles ni de compas magnétiques mais la « [[Pierre de soleil (navigation)|pierre de soleil]] », à en croire un passage d'une [[saga]] sur le roi [[Olaf II de Norvège|Olav Haraldsson II]]<ref group=alpha>Passage mentionnant la pierre de soleil : {{Citation|Le temps était couvert et neigeux, comme Sigurður l'avait prédit. Alors le roi convoqua Sigurður et Dagur. Il demanda à ces hommes de regarder autour d'eux, personne ne trouva le moindre recoin de ciel bleu. Puis il somma Sigurður de désigner le soleil, lequel donna une réponse ferme. Alors le roi envoya chercher la pierre de soleil et, la tenant au-dessus de lui, vit la lumière jaillir et ainsi pu vérifier directement que la prédiction de Sigurður était bonne.}}</ref>. Cette « pierre de soleil » pourrait être en fait un [[spath d'Islande]], cristal de [[calcite]] transparent relativement courant en [[Scandinavie]] et qui a la propriété de [[Polarisation (optique)|dépolariser la lumière]] du soleil, la filtrant différemment selon le pointage<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|nom1=Guy Ropars, Gabriel Gorre et coll.|titre=A depolarizer as a possible precise sunstone for Viking navigation by polarized skylight|périodique=[[Proceedings of the Royal Society]]|date=02-11-2011|issn=|doi=10.1098/rspa.2011.0369|lire en ligne=|pages=}}</ref>. Cette pierre permettait au capitaine de s'en servir comme instrument de navigation même par temps couvert. Cette pierre aurait été utilisée en conjonction avec un [[Compas solaire viking|compas solaire]], dont les restes d'un exemplaire ont été découverts en [[1948]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Gábor Horváth ''et al''|titre=On the trail of Vikings with polarized skylight: experimental study of the atmospheric optical prerequisites allowing polarimetric navigation by Viking seafarers|périodique=Philosophical Transactions of The Royal Society B Biological Sciences|date=mars 2011|issn=|doi=10.1098/rstb.2010.0194|lire en ligne=|pages=}}</ref>{{,}}<ref>[http://news.discovery.com/history/secrets-of-the-viking-sun-compass-after-dark-140325.htm « Secrets of the Viking Sun-Compass -- After Dark »].</ref>. Cependant il apparaît difficile de prendre pour argent comptant ledit passage pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il ne faut pas oublier que la saga de Olav Haraldsson II est écrite de manière posthume et que le roi norvégien a été [[Canonisation|canonisé]] à sa mort. Ensuite, aucun autre texte n'évoque une navigation à partir de cette pierre. Enfin, des expériences réalisées récemment sur de possibles « pierres de soleil » se sont avérées non concluantes : son efficacité est relative et dépend de la visibilité de cette lumière.
 
Il existe aussi une théorie qui interprète un objet découvert en [[1948]] comme un « [[Compas solaire viking|compas solaire]] »<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Gábor Horváth ''et al''|titre=On the trail of Vikings with polarized skylight: experimental study of the atmospheric optical prerequisites allowing polarimetric navigation by Viking seafarers|périodique=Philosophical Transactions of The Royal Society B Biological Sciences|date=mars 2011|doi=10.1098/rstb.2010.0194|lire en ligne=|pages=}}.</ref>{{,}}<ref>[http://news.discovery.com/history/secrets-of-the-viking-sun-compass-after-dark-140325.htm « Secrets of the Viking Sun-Compass -- After Dark »].</ref> Là aussi, des historiens se montrent sceptiques<ref name=CdCD/>.
Ils n'avaient pas de cartes. La nuit, ils pouvaient s'aider de l'[[étoile polaire]] pour conserver un cap et le jour, s'appuyer sur la hauteur du soleil pour estimer leur latitude. C'est surtout l'observation de la mer, des repères terrestres et des animaux marins qui leur permettaient de trouver leur chemin en pleine mer. Le nombre plus grand de [[macareux]] annonçait la proximité des [[îles Féroé]]. La brusque variation de température de l'eau, conséquence de l'entrée dans un courant polaire ; le changement de couleur de l'océan passant du bleu au vert ; la multiplication des [[Iceberg|icebergs]], indiquaient que le [[Groenland]] était proche<ref>{{harvsp|Wernick|1980|p=51}}.</ref>. Les navigateurs vikings connaissaient peut-être les courants qui emmenaient facilement les bateaux d'un secteur à l'autre ou le trajet migratoire des [[Baleine|baleines]]. Le ''Hausbók'', un manuscrit islandais qui raconte notamment la navigation de Norvège au Groenland, fournit de nombreux détails de ce genre<ref>Jean-Baptiste Gouyon, « Sans carte ni compas », ''Cahiers de Sciences et Vie. Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers'', {{n°|80}}, avril 2004, {{p.|41}}.</ref>. Cependant, l'évolution des courants marins ne nous permet pas de l'affirmer avec précision.
 
Les techniques de navigation des Vikings étaient notamment basées sur l'observation de leur environnement naturel. La position du soleil leur indiquait les points cardinaux tandis que l'utilité des étoiles aurait été moindre en raison de la courte durée des nuits d'été, qui était la saison pendant laquelle naviguaient ces peuples<ref name=CdCD/> C'est surtout l'observation de la mer, des repères terrestres et des animaux marins qui ont dû leur permettre de trouver leur chemin en pleine mer. Le nombre plus grand de [[macareux]] annonçait la proximité des [[îles Féroé]]. La brusque variation de température de l'eau, conséquence de l'entrée dans un courant polaire ; le changement de couleur de l'océan passant du bleu au vert ; la multiplication des [[iceberg]]s, indiquaient que le [[Groenland]] était proche<ref>{{harvsp|Wernick|1980|p=51}}.</ref>. Les navigateurs vikings connaissaient peut-être les courants qui emmenaient facilement les bateaux d'un secteur à l'autre ou le trajet migratoire des [[baleine]]s. Le ''Hausbók'', un manuscrit islandais qui raconte notamment la navigation de Norvège au Groenland, fournit de nombreux détails de ce genre<ref>Jean-Baptiste Gouyon, « Sans carte ni compas », ''Cahiers de Sciences et Vie. Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers'', {{n°|80}}, avril 2004, {{p.|41}}.</ref>. Cependant, l'évolution des courants marins ne nous permet pas de l'affirmer avec précision.
Il est difficile d'estimer quelle part leurs connaissances dans la navigation à jouer dans leurs explorations vers l'ouest. Ils sont les premiers Européens à débarquer au Groenland. De là, ils auraient même peut-être atteint l'Amérique ([[Vinland]]). À l'est, des Suédois ont emprunté le réseau des lacs et fleuves russes pour atteindre l'[[Asie centrale]] et ses routes caravanières venues d'[[Extrême-Orient]].
 
=== Connaissance du globe terrestre ===
Les Vikings semblent avoir connu la forme de notre [[globe terrestre]], bien que l'expression {{latin|orbis terrarum}} en [[latin]] ou ''{{langlangue|non|[[heimskringla]]}}'' en [[vieux norrois]] puisse signifier une Terre plate en forme de disque. Il subsiste un document datant du {{s|XII}} qui l’atteste : l'{{latin|[[Elucidarium]]}}<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= Evelyn Scherabon Firchow|auteur2= Kaaren Grimstad|titre= Elucidarius in Old Norse Translation|sous-titrelieu= Reykjavik|éditeur= |collection= |lieu= [[Reykjavik]]|année= 1989|volume= |tome= |pages totales= |passage= 40|isbn= |lire en ligne= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue= de|auteur1= Rudolf Simek|titre= Altnordische Kosmographie|sous-titrelieu= Berlin|éditeur= |collection= |lieu= [[Berlin]]|année= 1990|volume= |tome= |pages totales= |passage= 102|isbn= |lire en ligne= }}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Sturluson|2000|p=367}}.</ref>. Ce savoir leur a permis de s’aventurer très loin en mer sans craindre de « tomber dans l'abîme » comme pourrait faire penser l'idée de monde plat. Le [[Exploration|navigateur]] [[Grèce antique|grec]] [[Pythéas]] a effectué vers [[-340 av. J.-C.|340]]-[[-325|325 {{av JCdate|-325}}]] un voyage dans les mers d'[[Europe du Nord]] et il aurait décrit la [[Scandinavie]] notamment l'île de [[Thulé (mythologie)|Thulé]] située sur le cercle arctique qui pourrait être l'[[Islande]] ou la [[Norvège]]. Toutefois Pythéas est considéré par le grand [[géographe]] [[Grèce romaine|gréco-romain]] [[Strabon]] comme un affabulateurfabulateur qui décrit des pays qu'il n'a jamais visités. Les savants grecs à cette époque avaient découvert et mesuré la forme sphérique du [[globe terrestre]], {{Référence nécessairerefnec|leurs échanges avec les [[Scandinave]]s ont peut-être permis aux Vikings, plus tard de l'apprendre, à moins qu’ils ne l'aient imaginé par eux-mêmes.|date=octobre 2013}}
 
== Équipement ==
=== Casque ===
Le casque en métal était porté seulement par les guerriers les plus riches tels que les chefs, les « jarls », les rois etc. Il peut être à lunettes et/ou comporte un front nasal pour le nez. Le [[casque à cornes]] n'a jamais été porté au combat par les Vikings, cette imagerie étant apparue au {{s|XIX}}. Les guerriers du commun avaient auun mieuxcasque de forme conique avec un simple bonnet en cuir, voire rien du tout<ref name="a">{{Article|langue=fr|nom1=Eddapoetik|titre=Le guerrier Viking (1/2) l'équipement|périodique=Skyrock|date=2006-10-25|lire en ligne=http://eddapoetik.skyrock.com/610342097-Le-guerrier-Viking-1-2-l-equipement.html|consulté le=2017-01-22}}.</ref>{{Référence insuffisante,}}<ref>Regis Boyer, ''Les Vikings'', Paris, Le Cavalier Bleu'', 2002, p. 44''</ref>.
 
=== Bouclier ===
Le [[Bouclier (arme)|bouclier]] emblématique de l'âge viking dit bouclier rond (''rundskjold''), avait au moins dans un premier temps une forme circulaire, de type germanique et faisait entre {{unité|70|et=90|cm}} de diamètre et entre {{unité|4|et=30|mm}} d'épaisseur (les boucliers les plus épais servant probablement plutôt en apparat ou en décoration).
{{section à wikifier|date=septembre 2019}}
Le bouclier iconique de l'age viking dit bouclier rond (rundskjold), avait au moins dans un premier temps une forme circulaire, de type germanique et faisait entre {{unité|70|à=90|cm}} de diamètre et entre {{unité|4|et=30|mm}} d'épaisseur (les bouclier les plus épais servant probablement plutôt en apparat ou en décoration).
 
Principalement composé de bois (souvent du résineux) et recouvert de tissu ou de cuir et peint, le bouclier se tenait par une manipule. La main du porteur est protégée par un [[Umbo (arme)|umbo]] en acier qui pouvait faire de {{unité|2 à 4 mm}} d'épaisseur, et environ {{unité|15|cm}} de [[diamètre]]. Le bord pouvait être laissé à nu ou être protégé par du cuir voire par de finefines plaqueplaques de métal dans de rarerares cas. La masse de ce bouclier était de {{unité|3|à=6|kg}} ce qui faisait de lui une arme très maniable quand il était adapté à son porteur. Le bouclier viking était dans son utilisation presque autant défensif qu'offensif et pouvait être autant utilisé en combat de groupe et en combat singulier. En combat de groupe, la ligne de boucliers pouvait être placée devant et servait à protéger les lanciers à deux mains (se battant avec une lance et sans bouclier) pour leur permettre d'affaiblir le mur ennemi en étant en sécurité, mais aussi à charger la troupe adverse en utilisant le bouclier de façon offensive et défensive<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Vikings, Normands, Carolingiens… aux passionnés de l'histoire : [Militaire] Protection : les boucliers vikings en général|url=http://www.les-couloirs-du-temps.fr/t52-Les-boucliers-vikings-en-general.htm|site=les-couloirs-du-temps.fr|date=|consulté le=2017-01-22}}.</ref>.
Le bouclier viking était dans son utilisation presque autant défensif qu'offensif et pouvait être autant utilisé en combat de groupe et en combat singulier.
En combat de groupe la ligne de boucliers pouvait être placé devant et servait à protéger les lanciers à deux mains (se battant avec une lance et sans bouclier) pour leur permettre d'affaiblir le mur ennemi en étant en sécurité. Mais aussi à charger la troupe adverse en utilisant le bouclier de façon offensive et défensive<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Vikings, Normands, Carolingiens… aux passionnés de l'histoire : [Militaire] Protection : les boucliers vikings en général|url=http://www.les-couloirs-du-temps.fr/t52-Les-boucliers-vikings-en-general.htm|site=les-couloirs-du-temps.fr|date=|consulté le=2017-01-22}}</ref>.
 
Sa forme peut autrement varier : [[oblong]] (''skjöldr''), rectangulaire, effilé vers le bas, plat ou courbe<ref>{{Ouvrage|langue=françaisfr|auteur1=Régis Boyer|titre=Les Vikings|passagesous-titre=p.92histoire et civilisation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin]]|date=octobre 2002|pages totales=442|passage=92|isbn=2-262-01954-1|lire en ligne=}}.</ref>.
 
=== Épée ===
{{article détaillé|Ulfberht}}Les Vikings utilisaient parfois des épées (vieux-norrois, ''sverð'') à un seul tranchant (''sax'' et ''handisax''), comme en témoigne le chroniqueur arabe Ibn Miskaveish<ref>{{Ouvrage|langue=arabe, latin|auteur1=Alex Seippel|titre=Rerum normannicarum fontes arabici, 2 vol.|lieu=Oslo|éditeur=A.W. Brogger|date=1896-1928|isbn=}}.</ref>. Cependant, la plupart des épées vikings sont à double tranchant<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Régis Boyer|titre=Les Vikings. Histoire, mythes, dictionnaire|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont]]|année=2008|pages totales=912|passage=312|isbn=978-2-221-10631-0}}.</ref>. Leurs formes sont dérivées de neuf modèles principaux, sans doute d'origine celte, qui servent encore aujourd'hui à les catégoriser parmi les archéologues<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ian Peirce|auteur2=Ewart Oakeshott|titre=Swords of the Viking Age|lieu=Suffolk|éditeur=The Boydell Press|année=2005|pages totales=152|isbn=978-1-84383-089-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=4-J3uhtPZ8MC&printsec=frontcover}}.</ref> et les artisans spécialisés dans la reconstitution historique<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Gaël Fabre|titre=Fabrication d'une Épée viking du Type H, VLFBERHT, courant {{s-|X}} en fer et acier de bas-fourneau|url=https://www.gaelfabre.com/wip-épée-viking-ulfberht-bas-fourneau/|site=gaelfabre.com|date=|consulté le=20 juillet 2020}}.</ref>. Parmi les modèles d'épées vikings les plus répandus, on trouve les armes issues de l'atelier [[Ulfberht]], reconnaissables au nom de l'artisan qui a été gravé sur elles et dont la qualité de facture est réputée. De manière générale, les épées vikings sont souvent richement ornées (or, argent, [[Damasquinage|lame damasquinée]]) et mesurent environ 6&nbsp;cm de largeur pour 70 à {{unité|80 cm}} de longueur, avec un poids pouvant aller jusqu'aux alentours de 2&nbsp;kg<ref name="ReferenceA">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Régis Boyer|titre=Les Vikings. Histoire, mythes, dictionnaire|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont]]|année=2008|pages totales=912|passage=314|isbn=978-2-221-10631-0}}.</ref>. La fabrication des épées est confiée à des artisans spécialisés (vieux-norrois, ''smiðir''), dont le savoir-faire est associé à la divinité [[Völund]] dans la mythologie nordique. On accorde souvent une valeur symbolique forte aux épées, comme en témoigne le fait qu'elles reçoivent régulièrement des surnoms<ref name="ReferenceA"/>.
{{article détaillé|Ulfberht}}
{{...}}
 
=== SourcesLes historiqueslances ===
Les vikings utilisaient principalement les lances dans les guerres. Le premier rang était hérissé de lances afin de transpercer les charges ennemies. En revanche ils l'utilisaient très peu en combat singulier.
[[Fichier:Ledbergsstenen 20041231.jpg|vignette|upright=.5|[[Pierre runique]] à [[Östergötland]] ([[Suède]]).]]
 
=== Hache ===
Arme principale des vikings, ces-derniers l'utilisaient dans toute sorte de combats : au corps à corps, pendant les guerres et ils s'amusaient même à les lancer. Tandis que les vikings norvégiens utilisaient des petites haches, les vikings danois préféraient la force à l'agilité en usant de leurs célèbres haches danoises : grandes haches à deux mains et parfois à double tranchant. Il est commun de retrouver des symboles en forme de haches sur la plupart des bijoux et accessoires Viking.
 
== Sources historiques ==
[[Fichier:Ledbergsstenen 20041231.jpg|vignette|[[Pierre runique]] à [[Östergötland]] ([[Suède]]).]]
Les sources écrites contemporaines proviennent principalement d’observateurs étrangers (arabes, byzantins, occidentaux). En Occident, il s’agit, la plupart de temps, du témoignage des victimes des raids vikings, notamment de clercs. Leurs écrits sont donc très partiaux.
 
À l’exception des [[runesrune|inscriptions runiques]], les sources écrites médiévales scandinaves ne sont généralement pas plus anciennes que le {{s|XII}} et donc postérieures à la période viking. Ces textes, notamment les [[saga]]s {{refsouréférence souhaitée|qui mêlent faits historiques et faits inventés|date=avril 2011}}, sont donc traités avec beaucoup de circonspection par les historiens. Les recueils juridiques dont on a connaissance sont également nettement plus récents que la période considérée.
 
L’[[archéologie]] est donc la principale source d’information sur cette période. Si elle apporte de grands résultats en Scandinavie et dans les [[îles Britanniques]], et surtout au Groenland où les vestiges n'ont pratiquement pas été remaniés par des activités humaines depuis la fin du [[Moyen Âge]], les résultats sont décevants en [[France]]. Les fouilles ont d'abord concerné les lieux les plus monumentaux, principalement les grandes villes et les tombeaux de grands personnages. Depuis les [[années 1970]], l'attention des archéologues se porte sur l'habitat rural et des lieux de pouvoir<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Anne Nissen Jaubert|titre=Des peuples plus riches que leur légende|périodique=Cahiers de Sciences et Vie|numéro=80|titre numéro=Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers|date=avril 2004|lire en ligne=|pages=6-9}}.</ref>.
 
L’[[archéologie]] est donc la principale source d’information sur cette période. Si elle apporte de grands résultats en Scandinavie et dans les [[îles Britanniques]], et surtout au Groenland où les vestiges n'ont pratiquement pas été remaniés par des activités humaines depuis la fin du [[Moyen Âge]], les résultats sont décevants en [[France]]. Les fouilles ont d'abord concerné les lieux les plus monumentaux, principalement les grandes villes et les tombeaux de grands personnages. Depuis les [[années 1970]], l'attention des archéologues se porte sur l'habitat rural et des lieux de pouvoir<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Anne Nissen Jaubert|titre=Des peuples plus riches que leur légende|périodique=Cahiers de Sciences et Vie|numéro=80|titre numéro=Vikings : enquête sur les secrets des maîtres des mers|date=avril 2004|issn=|lire en ligne=|pages=6-9}}</ref>.
{{clr}}
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{référencesRéférences|groupe=alpha}}
 
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=4024}}
 
== Annexes ==
{{Autres projets|commons=Vikings|commons titre=Les Vikings}}
 
=== Bibliographie ===
==== Textes médiévaux ====
* [[Abbon de Saint-Germain-des-Prés]], ''Histoire du siège de Paris par les Normands''.
* [[Alfred le grandGrand|Alfred ''le Grand'']], ''[[Paul Orose|Orosius]]''.
* ''[[Annales de Saint-Bertin]]'', {{s-|IX}}.
* ''Chronique de Nestor'', début du {{s-|XII}}.
* [[Dudon de Saint-Quentin]], ''De moribus et actis primorum Normanniæ ducum''.
* [[Ibn Fadlân]], ''Voyage chez les Bulgares de la Volga'', {{s-|X}} vers 921.
* {{ouvrageOuvrage|langue=fr|langue originale=nb|prénom1=Snorri|nom1=Sturluson|lien auteur1=|traducteur=[[François-Xavier Dillmann]]|préface=|titre= [[Heimskringla|Histoire des rois de Norvège|lien titre=Heimskringla]]|titre original=Heimskringla|numéro d'éditionlieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|collection=L'aube des peuples|série=|numéro dans collection=|lien éditeur=éditions Gallimard|éditeur=Gallimard|lieu=Paris|année=2000|tome=|volume= |titre volume=|pages totales=706|format=|isbn=2070732118|oclc=|partie=|passage=|lire en ligne=|consulté le=|id=2-07-073211-8|plume=oui}}
 
==== Ouvrages modernes ====
* ''Dragons et drakkars : le mythe viking de la Scandinavie à la Normandie, {{sp-|XVIII|-|XX}}'', Caen, Muséemusée de Normandie, 1996.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Di Filippo|lien auteur1=Laurent Di Filippo|titre=Vikings!|éditeur=Les moutons électriques|année=2022|pages totales=272|isbn=978-2-36183-824-9}}
* ''Les Vikings : les Scandinaves et l’Europe 800-1200'', Paris, AFAA, 1992.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Vikings|auteur1=[[Pierre Bauduin]]|titre=Les Vikings|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Que sais-je ?|numéro dans collection=1188|année=2004|pages totales=126|isbn=978-2-13013-54127054127-1|oclc=300274559}}.
* Pierre Bauduin, ''Histoire des Vikings : Des invasions à la diaspora'', Tallandier, 2019.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Régis Boyer]]|titre=Le mytheMythe viking dans les lettres françaises|passage=|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Porte-Glaive|année=1986|pages totales=236|isbn=978-2-906906468-4680000-9|lire en ligne=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Régis|nom1=Boyer|titre=Héros et dieux du Nord guide iconographique|prénom1=Régis|nom1=Boyer|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Tout l'art. Encyclopédie|année=1997|pages totales=185|isbn=978-2-08008-12274012274-2}}.
* Régis Boyer, ''L’Art viking'', Tournai, Renaissance du livre, 2001.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Régis|nom1=Boyer|titre=Au nom du Viking : |sous-titre=entretiens avec Jean-Noël Robert|prénom1=Régis|nom1=Boyer|lieu=Paris|éditeur=Belles lettres|année=2002|isbn=978-2-251-44200-6}}.
* {{ouvrageOuvrage|langue=fr|prénom1=Régis|nom1=Boyer|lien auteur1=|titre=Les Vikings|sous-titre=histoire et civilisation|lien titre= |numéro d'éditionlieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|lien éditeur=]]|collection=Tempus|lieu=Paris|année=2002|volume=|tome=|pages totales=|passage= 442|isbn=2262019541|lire en ligne=|consulté le=2-262-01954-1|id=VHC|plume=oui}}
* Régis Boyer, ''Les Vikings'', Paris, Cavalier bleu, 2002, 125{{nb p.}} {{ISBN|978-2-84670-040-5}}.
* Régis Boyer, ''Les Vikings (800-1050)'', Paris, Hachette, 2003 {{ISBN|978-2-01235-690-0}}.
* Régis Boyer, ''Les Vikings, premiers européens : {{s2-|VIII|XI}} : les nouvelles découvertes de l’archéologie'', Paris, Autrement, 2005 {{ISBN|9782746707368}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Régis|nom1=Boyer|titre=Les Vikings|sous-titre=Histoire, mythes, dictionnaire|prénom1=Régis|nom1=Boyer|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=2008|pages totales=912|isbn=978-2-221-10631-0}}.
* Anne Civardi, [[James Graham-Campbell]], Stephen Cartwright, ''L’Aventure des Vikings'', Paris, Bordas, 1978.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Yves|nom1=Cohat|titre=Les Vickings : |sous-titre=rois des mers|prénom1=Yves|nom1=Cohat|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|collection=[[Découvertes Gallimard]]|série=Histoire|numéro dans collection=[[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|13]]|année=1987|pages totales=176|isbn=978-2-07007-53027053027-4}}.
* Sigurd Curman, ''Objets d’art d’origine suédoise des X premiers siècles de notre ère'', Stockholm, Nordisk rotogravyr, 1933.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Vikings et la mer|auteur1=[[Frédéric Durand (écrivain)|Frédéric Durand]]|préface=François-Xavier Dillmann|titre=Les Vikings et la mer|lieu=Paris|éditeur=Errance|collection=Hespérides|année=1996|pages totales=135|isbn=978-2-87787772-72118118-9}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Efratas]]|titre=Hrólf le vagabond. ''Chant I'', De la Norvège au Dal Riada|sous-titre=Le Mystérieux Viking fondateur de la Normandie|auteur1=[[Pierre Efratas]]|lieu=Coudray-Macouard|éditeur=Cheminements|collection=Histoire pour l'histoire|année=2005|pages totales=499|isbn=978-2-84484478-78374374-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=nwwNAQAAIAAJ&printsec=frontcover}}.
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Ligne 159 ⟶ 246 :
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* Margaret Mulvihill, ''Les Drakkars vikings'', Tournai ; Montréal, Gamma ; Saint-Loup, 1990.
* {{Chapitre |prénom1=Caroline |nom1=Olsson|lien auteur1= |titre chapitre=Le Mythe du Viking entre réalité et fantasme|auteurs ouvrage=Élodie Burle-Errecade et Valérie Naudet (dir.)|titre ouvrage=Fantasmagories du Moyen Âge. Entre médiéval et moyen-âgeux|sous-titre ouvrage=[actes du colloque international, 7-{{date-|9 juin 2007}}, Universitéuniversité de Provence]|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Presses universitaires de Provence|collection=Sénéfiance|numéro dans collection=56|année= 2010|pages totales=280|isbn=978-2-85399-733-1|lire en ligne=http://books.openedition.org/pup/2133|passage=191-199}}.
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* [[Jean Renaud (historien)|Jean Renaud]], ''Archipels norrois : Orcades, Shetland et Hébrides dans le monde viking'', Göppingen, Kümmerle, 1988.
* [[Jean Renaud (professeur)|Jean Renaud]], ''Archipels norrois : Orcades, Shetland et Hébrides dans le monde viking'', Göppingen, Kümmerle, 1988.
* Jean Renaud, ''Les Vikings en France'', Éditions Ouest-France (Édilarge), exclusivité pour le Grand Livre du Mois, 2000, {{ISBN|978-2-73732-617-2}}.
* Jean Renaud, ''Les Vikings : vérités et légendes'', Perrin, Paris, 2019
* Roger Renaud, ''L’Explosion viking ou l’Agonie d’un monde'' (Préfacepréface de Robert Jaulin), Publications de l’université Denis Diderot-Paris 7, 1998, 272{{nb p.}}
* Élisabeth Ridel, ''L’Héritage maritime des Vikings en Europe de l’Ouest'', Caen, [[Presses universitaires de Caen]], 2002.
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* Elis Wadstein, ''Le Mot viking : anglo-saxon wicing, frison wising, etc.'', Gotenb, Elanders boktryckeri Aktibolag, 1925.
* {{ouvrage|langue=Ouvrage|prénom1=Robert|nom1=Wernick|lien auteur1=|titre=L’Épopée Viking|sous-titre=|lien titre=|numéro d'éditionlieu=Amsterdam|éditeur=Time-Life|lien éditeur=|lieu=Amsterdam|année=1980|volume=|tome=|pages totales=|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=|plume=oui}}
* Anders Winroth, ''Au temps des Vikings'', La Découverte, 2018, 320 p. Lire en ligne l'[https://www.retronews.fr/conflits-et-relations-internationales/bonne-feuille/2020/07/13/legende-viking-anders-winroth introduction de cet ouvrage] sur le site Retronews
* {{en}} ''Viking Trade and Settlement in Continental Western Europe'', Iben Skibsted Klaesoe, 2010 {{ISBN|978-8-76350-531-4}}.
* Blomfield Joan, ''Runes and the Gothic Alphabet.'' Saga-Book of the Viking Society XII, pp{{p. |177-231;}}, Kendal 1945.
 
=== Articles connexes ===
{{Début de colonnes|nombretaille=3}}24|
* [[Varègues]]
* [[Royaume viking d'York]]
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* [[Route commerciale de la Volga]]
* [[Route commerciale des Varègues aux Grecs]]
* [[Commerce des esclaves en Suède]]
* [[Musée des navires vikings d'Oslo]]
* [[Musée des navires vikings de Roskilde]]}}
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=== Liens externes ===
{{Liens}}
{{Autres projets
| commons = Vikings
| commons titre = Les Vikings
}}
 
* {{en}} [http://gate.cia.edu/cbergengren/arthistory/vikings/index.html Texte sur l’art viking, accompagné de nombreuses illustrations (Cleveland Institute of Art)].
* {{en}} [http://mcllibrary.org/Anglo/part2.html Chronique anglo-saxonne].
 
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{{Portail|Haut Moyen Âge|Europe|Âge des Vikings}}
 
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