« Communion solennelle » : différence entre les versions

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Ta mère est gay.
[[File:Communion solennelle à Cambrai en mai 1938.jpg|thumb|Communion solennelle à [[Cambrai]] en 1938]][[Fichier:Jour de communion solennelle pour un groupe d'enfants (1969).jpg|thumb|Une communion solennelle en France en 1969]]La '''communion solennelle''' ou '''profession de foi''' ou '''grande communion''' est une cérémonie catholique qui s'adresse aux jeunes d'environ douze ans. La cérémonie peut se décomposer en une [[communion]] et un renouvellement des promesses de [[baptême]] appelé « [[profession de foi]] ».
 
== Histoire ==
 
[[File:M0354 2006 001 2.jpg|thumb|Ensemble de communiante avec voile et [[aumônière]], fin {{s mini-|XIX|e}}, début {{s-|XX|e}}, Collections [[Musées départementaux de la Haute-Saône]]]]
 
En France, à partir du {{s|XVII}} et jusqu'en 1910, la [[première communion]] s'accomplit le plus souvent au cours de cérémonies collectives vers l'âge de 12 ans, une fois par an, d'où l'adjectif « solennel ».
 
Elles ont été créées par [[Adrien Bourdoise]] (1583-1655), et popularisées par [[Vincent de Paul|saint Vincent-de-Paul]] (1576-1660)<ref>« communion solennelle » in Michel Dubost (dir.), « Théo », volume 4, « La foi catholique », Mame, 2011 p. 323</ref>. Leur idée est d'émouvoir les jeunes par la beauté de la cérémonie de façon à leur en laisser un souvenir impérissable<ref>Hubert Herbreteau, « La confirmation », Éditions de l'Atelier, 2001, p.30</ref>.
 
Avec le décret « Quam Singulari » du {{date-|8 août 1910}}, le pape [[Pie X]] instaure le principe de la « communion précoce »<ref name="Perrin 208">{{harvsp|Perrin|1997|p=208}}</ref> et demande que les enfants fassent leur [[première communion]] dès l'âge de 7 ans. L'ancienne cérémonie collective de première communion qui se célébrait vers douze ans est alors maintenue en tant que « communion solennelle » quand bien même elle a perdu la valeur d'initiation au sacrement de l'eucharistie. L'un des buts poursuivi par le clergé en maintenant cette cérémonie était de garder une motivation incitant les enfants à continuer d'assister au [[catéchisme]] entre 7 et 12 ans<ref>Ludovic Lécuru, « Transmettre la foi en famille », Éditions de l'Emmanuel, 2004, p.129-130</ref>. La première communion des 7-8 ans est alors parfois appelée « petite communion » tandis que la communion solennelle des 10-12 ans est appelée « grande communion ».
 
En 1936, l'[[Assemblée des cardinaux et archevêques de France]] décide d'adjoindre à cette cérémonie un rite de renouvellement des promesses de [[baptême]] pour lui conférer un nouveau sens originel<ref name="Perrin 208"/>. À Paris, la communion est alors célébrée un dimanche matin, et la profession de foi l'après-midi du même jour<ref name="Perrin 208"/>.
 
À Paris, en 1955, en référence au renouveau de la [[Vigile pascale]] initié par [[Pie XII]], la profession de foi passe du dimanche après-midi au samedi soir<ref name="Perrin 208"/>.
 
À Paris, dans les années 1950 et au début des années 1960, la communion solennelle est suivie quelques jours plus tard d'une procession des jeunes communiants en pèlerinage vers un lieu saint tel que le [[Sacré-Cœur de Montmartre]]<ref name="Perrin 209">{{harvsp|Perrin|1997|p=209}}</ref>.
 
Au cours des années 1960, l'ancien nom de « communion solennelle » est progressivement remplacé par celui de « profession de foi »<ref name="Perrin 212">{{harvsp|Perrin|1997|p=212}}</ref>.
 
Au Québec, la communion solennelle a été célébrée jusqu'au début des années 1950. Ensuite, dans les années 1960, les jeunes de 12-13 ans célébraient leur profession de foi. Aujourd'hui, on ne la fait plus du tout. À la place, on récite la profession de foi de baptême lors de la [[confirmation]], un cierge à la main. En effet, ce geste rappelle celui de la profession de foi, où il fallait allumer son cierge de baptême. Lors de la célébration de la [[confirmation]], l'équipe de catéchèse prête des cierges blancs (cierge du confirmand) puisque les confirmands ne se voient pas exiger d'apporter leur cierge de baptême, celui-ci étant peut-être perdu ou trop loin pour le retrouver facilement. De plus, le fait de recevoir la [[confirmation]] est, pour chaque chrétien, la manière de renouveler les engagements pris à son baptême, cette fois en prenant soi-même la décision de continuer son cheminement chrétien. D'ailleurs, le prêtre, l'évêque ou l'envoyé apostolique ainsi que l'équipe de catéchèse font le lien entre la [[confirmation]] et le baptême de Jésus, coup d'envoi de sa vie publique. Ils expliquent ceci : lorsque l'on reçoit l'onction, c'est comme si le Seigneur venait dire "celui-ci (celle-ci) est mon enfant préféré(e)".
 
== Un rite de passage ==
Aux yeux de nombreux auteurs, la communion solennelle ou profession de foi constitue un [[rite de passage]] marquant la sortie de l'enfance<ref name="Perrin 208"/>.
 
À Paris, au {{s-|XIX}}, la communion solennelle, qui se confond avec la première communion, est l'âge où les orphelins quittent les institutions pour être placés en apprentissage<ref>Jean-Paul Martineaud, ''De Vincent de Paul à Robert Debré:
Des enfants abandonnés et des enfants malades à Paris'', L'Harmattan, 2007, p.162-163</ref>. Le ''Manuel de la société de Saint Vincent-de-Paul'' paru en 1851 indique que c'est le « couronnement de l'éducation primaire »<ref>publié par le Secrétariat de la Société, 1851, p.382</ref>.
 
Au grand dam du clergé qui souhaiterait que les jeunes plus âgés continuent à s'intéresser à la religion, cette cérémonie constitue pour de nombreux parents parisiens des années 1960 « la fin de la religion obligatoire »<ref name="Perrin 212"/>. Ce mouvement s'étend à la province dans les années soixante-dix.
 
==Notes==
<references/>
 
==Bibliographie==
{{légende plume}}
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Luc|nom1=Perrin|lien auteur1=Luc Perrin|titre=Paris à l'heure de Vatican II|éditeur=les Éd. de l'Atelier|lien éditeur=Editions de l'Atelier|lieu=Paris|année=1997|pages totales=320|isbn=2-7082-3283-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Af5ZxgfScbYC&printsec=frontcover}}{{plume}}
 
 
==Voir aussi==
* [[Première communion]]
* ''[[La Communion solennelle]]'', un film français réalisé par René Féret et sorti en 1977.
{{portail|catholicisme}}
[[Catégorie:Culte et liturgie catholiques]]
[[Catégorie:Initiation chrétienne]]