« Renaud Camus » : différence entre les versions

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Il habite successivement Chamalières (1946-1959), Clermont-Ferrand (1959-1965), Oxford (1965-1966), Paris (1966-1992), les [[États-Unis]] ([[New York]], l'[[Arkansas]] où il enseigne la langue et la [[littérature française|littérature]] françaises comme chargé de cours à {{Lien|Hendrix College}}, [[Conway (Arkansas)|Conway]], en 1970, [[San Francisco]] en 1978), [[Rome]], où il est pensionnaire de la [[Prix de Rome|villa Médicis]] de 1985 à 1987, et, depuis 1992, dans le [[Gers (département)|Gers]], au [[château de Plieux]], où il a organisé des expositions de [[Jean-Paul Marcheschi]] (1993), [[Eugène Leroy]] (1994), [[Jannis Kounellis]] (1995), [[Joan Miró]] (1996), [[Christian Boltanski]] (1997) et [[Josef Albers]] (1998). Il a été également responsable de colloques, « Les Devisées de Plieux », sur le « thème du château » (1996, avec [[Robert Misrahi]], [[Danièle Sallenave]], [[Alain Vircondelet]], etc.), le « thème de la flamme » ([[1997]], avec [[Pascal Quignard]], [[Emmanuel Carrère]], [[Jean-Paul Marcheschi]], [[Michel Cassé]], etc.), ou l'idée d'« Habiter en poète » (avec [[Michel Deguy]], [[Jacques Roubaud]], [[Paul Louis Rossi]]…). Il a fondé et dirigé un festival à [[Lectoure]], « Les Nuits de l'Âme » (1997-1998), consacré à la [[musique contemporaine]], à la [[musique ancienne]] et aux « [[musiques du monde]] ».
 
Il connaît au cours des années 1970 une vie culturelle intense (rencontres avec [[Roland Barthes]], [[Louis Aragon]], [[Bob Wilson]], [[Robert Rauschenberg]], [[Cy Twombly]], [[Gilbert et George]], [[Andy Warhol]], [[Marguerite Duras]], [[Alain Robbe-Grillet]], [[Michel Chaillou]] ou encore [[Marianne Alphant]]…). Durant ces mêmes années, il est chroniqueur pour la revue ''[[Le Gai Pied]]''<ref name="Backrooms">{{Lien web|langue= |format= |auteur1=David Le Bailly |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160628.OBS3539/renaud-camus-des-backrooms-gays-au-grand-remplacement.html |titre=Renaud Camus, des backrooms gays au "grand remplacement" |série= |jour=29 |mois=juin |année=2016 |site=tempsreel.nouvelobs.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=26 août 2016|id= |libellé= }}.</ref> (articles réunis ultérieurement dans ''Chroniques achriennes'') et est l'une des voix de la communauté [[Homosexualité|homosexuelle]] de l'époque, notamment au travers de ses livres ''Tricks'' et ''Buena Vista Park'', où il raconte ses rencontres amoureuses et décrit plusieurs de ses relations sexuelles. Il crée à cette époque le néologisme {{citation|achrien}} pour désigner les hommes homosexuels. Il collaborera au sein de ce journal avec des écrivains militants ou soutiens à l'époque de la cause pédophile, tels que Tony Duvert, ou Michel Foucaud qui plaidaient alors pour un abaissement ou une suppression de l'âge légal pour avoir des relations sexuelles.<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie|url=https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie|site=France Culture|date=2020-01-03|consulté le=2020-04-07}}</ref>
 
Il relate dans son [[Journal intime|journal]] des relations avec de jeunes hommes d'origine arabe{{note|groupe=alpha|texte={{citation|Et je fus bien content, mais enfin pas plus que cela, deux heures plus tard, de rencontrer certain jeune Maghrébin remarquablement bien bâti, qui passa tout de suite une capote, lui, que je suçai quelque peu dans cet appareil, et qui, promptement imité par moi, jouit en se branlant tandis que je lui léchais les pectoraux. Bon : pas désagréable, ce jeune homme — il m'a dit au revoir bien poliment. Mais enfin les Arabes sont trop mécaniques pour moi, décidément.|''Le Château de Seix : Journal 1992''<ref>P.O.L Éditeur, 1992, p. 528.</ref>}}.}}. Par la suite, l'écrivain [[Didier Lestrade]] l'accuse d'avoir trahi l'époque où l'homosexualité constituait un pont entre des hommes d'origines différentes<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Je suis trop longtemps resté fidèle à Renaud Camus, ce traître homosexuel|périodique=Slate.fr|date=4 avril 2016|issn=|lire en ligne=http://www.slate.fr/story/116013/renaud-camus-traitre-homosexuel-xenophobe|consulté le=2018-01-10|pages=}}</ref>.
 
==== Accusations d'antisémitisme ====
Dans son journal de 1994 {{incise|paru en 2000 sous le titre ''La Campagne de France''}}, Renaud Camus émet des remarques sur ce qu'il percevait comme la sur-représentation de journalistes [[juif]]s traitant du [[judaïsme]] dans une des émissions de [[Radiodiffusion|radio]] de [[France Culture]], ''[[Le Panorama]]'', ayant pourtant une vocation généraliste et non [[confession]]nelle ou communautaire. Il écrivait à ce sujet : {{citation|Les collaborateurs juifs du Panorama de France Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur-représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. C'est quelques fois très intéressant, quelquefois non ; mais c'est surtout un peu agaçant, à la longue, par défaut d'équilibre.}}
 
La parution dans ''[[Les Inrockuptibles]]'' d'un article de [[Marc Weitzmann]] accusant Renaud Camus d'[[antisémitisme]] lance ce qui deviendra l'{{citation|affaire Renaud Camus}}. Celui-ci se défend de ces accusations dans ''Corbeaux'', le journal de « l'affaire », puis en 2002 dans ''Du sens'', et enfin dans ''K.310'', le journal de l'année 2000 (paru en 2003)<ref>[http://www.renaud-camus.net/journal/2000/04/09 Voir sur le site de l'auteur.]</ref>. Il est soutenu, entre autres, par [[Alain Finkielkraut]], [[Élisabeth Lévy]], [[Emmanuel Carrère]], [[Camille Laurens (écrivain)|Camille Laurens]] et [[Marianne Alphant]]<ref name="affaire">Cf. les documents et la revue de presse complète publiés dans ''[http://www.renaud-camus.net/journal/2000/04/09 Corbeaux]'' et dans les [http://www.renaud-camus.net/affaire/ documents relatifs à la controverse autour de ''La Campagne de France'']. Voir aussi ''Du sens'' (P.O.L., 2002).</ref>. En revanche, divers éditorialistes et personnalités, notamment [[Bernard-Henri Lévy]] et [[Philippe Lançon]], maintiennent l'accusation d'antisémitisme à l'égard de Renaud Camus<ref name="affaire" />, quoique certains l'aient nuancée plus récemment (ainsi [[Jean Daniel]])<ref>Cf. ''Le Royaume de Sobrarbe. Journal 2005''.</ref>. Le {{date-|13 mars 2019}}, [[Yann Moix]], qui avait affirmé en {{date-|juin 2017}}, dans l’émission ''[[On n'est pas couché]]'', que Renaud Camus était {{citation|assez antisémite}}, est condamné par la cour d'appel de Paris à {{nobr|{{formatnum:1000}} euros}} d'amende et {{nobr|{{formatnum:2000}} euros}} de frais de procédure pour diffamation<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Yann Moix condamné pour diffamation après ses propos sur Renaud Camus|url=https://www.20minutes.fr/justice/2471975-20190313-apres-avoir-qualifie-renaud-camus-antisemite-yann-moix-condamne-appel-diffamation|site=20minutes.fr|consulté le=2019-03-13}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Yann Moix condamné pour avoir qualifié d'"antisémite" Renaud Camus|url=https://www.rtl.fr/culture/medias-people/yann-moix-condamne-en-appel-pour-avoir-qualifie-d-antisemite-renaud-camus-7797199971|site=RTL.fr|consulté le=2019-03-13}}.</ref>. La [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] casse cet arrêt le {{date-|7 janvier 2020}}, estimant que les propos de Yann Moix étaient de l'ordre « de l'expression d'une opinion et d'un jugement de valeur », et non « de l'imputation d'un fait précis »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Diffamation envers Renaud Camus : la condamnation de Yann Moix annulée|url=https://www.lefigaro.fr/culture/diffamation-envers-renaud-camus-la-condamnation-de-yann-moix-annulee-20200107|site=lefigaro.fr|consulté le=2020-01-07}}.</ref>.
 
== Champ littéraire ==
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=== Parti de l'in-nocence ===
{{Infobox Organisation2|wikidata=Q50380967
| image = Logo In-nocence.jpg
| wikidata = Q50380967
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}}
La déclaration du Parti de l'in-nocence paraît au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' le {{date-|29 novembre 2002}}<ref name="LdB">[http://www.france-politique.fr/wiki/Parti_de_l%27In-nocence_(PI) Voir sur ''france-politique.fr''.]</ref>. Son secrétaire général est l'essayiste Paul Mirault et son trésorier Marcel Meyer<ref name="LdB" />.
 
La déclaration du Parti de l'in-nocence paraît au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' le {{date-|29 novembre 2002}}<ref name="LdB">[http://www.france-politique.fr/wiki/Parti_de_l%27In-nocence_(PI) Voir sur ''france-politique.fr''.]</ref>. Son secrétaire général est l'essayiste Paul Mirault et son trésorier Marcel Meyer<ref name="LdB" />.
 
En 2012, Renaud Camus s'associe au projet « [[Notre antenne]] », porté par Gilles Arnaud et Philippe Milliau, qui donne naissance en 2014 à [[TV Libertés]]<ref>{{Lien web|titre=La télé identitaire, la drôle d’agence de presse et le « soft power » russe|url=http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2013/01/29/la-tele-identitaire-la-drole-dagence-de-presse-et-le-soft-power-russe/|site=droites-extremes.blog.lemonde.fr|auteur=[[Abel Mestre]] et [[Caroline Monnot]]|date=29 janvier 2013}}.</ref>.
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Le {{date-|11|septembre|2013}}, Renaud Camus fonde, par un appel éponyme publié sur le site de « [[réinformation]] » ''[[Boulevard Voltaire (site)|Boulevard Voltaire]]'', le NON au changement de peuple et de civilisation (NCPC), qu'il définit comme {{Citation|un front du refus, le mouvement de tous ceux qui disent NON au Grand Remplacement<ref name="Camus|2013 09 (2)" />.}} Le [[grand remplacement]], concept initialement introduit dans l'''Abécédaire de l'in-nocence'' en 2010 puis développé dans ''Le Grand Remplacement'' en 2011, est présenté dans cet appel comme {{Citation|à la fois la plus grave crise de notre histoire et le problème le plus sévère que nous devions affronter aujourd'hui.}} Considérant que les pouvoirs politique et médiatique nient la réalité du changement de [[peuple]] et de [[civilisation]], Renaud Camus estime que {{Citation|la première urgence est de rendre aux mots leur sens et aux Français la foi dans leur propre regard : le droit de constater par eux-mêmes ce qu’on leur interdit de nommer.}}
 
Sur le site internet du NCPC, un certain nombre d'écrits mis en ligne permettent de retracer la genèse du mouvement<ref>[http://le-non.fr/textes/ Bibliothèque du NON]</ref>. Un lien est ainsi fait avec le suicide de [[Dominique Venner]] le {{Date|21|mai|2013}} par le {{Citation|Discours de Notre-Dame}}, prononcé par Renaud Camus le {{date-|31 mai}} en hommage au défunt<ref>[http://ripostelaique.com/hommage-de-renaud-camus-a-dominique-venner-video.html « Hommage de Renaud Camus à Dominique Venner »], ''[[Riposte laïque]]'', 5 juin 2013.</ref>. Renaud Camus y rappelle notamment que Dominique Venner a cité son concept de grand remplacement dans ses écrits testamentaires, considérant qu'il faut {{Citation|faire un point de non-retour}} de la mort de Dominique Venner, et appelle à l'union pour {{Citation|empêcher ce qui survient de survenir plus longtemps<ref>[http://www.le-non.fr/discours-de-notre-dame/ Discours de Notre-Dame]</ref>.}} Vient ensuite, au cours de l'été 2013, une période d'élaboration d'une {{Citation|Confédération du NON}}<ref name="Confédération du NON">[http://www.le-non.fr/confederation-du-non/ Confédération du NON]</ref>{{,}}<ref>[http://le-non.fr/textes/#BV Entretien Boulevard Voltaire], site du NON, 10 septembre 2013.</ref>, à laquelle contribue notamment [[Paul-Marie Coûteaux]]<ref name="Confédération du NON" />. Puis, à la suite de l'appel fondateur du {{date-|11 septembre}}, l'association est déclarée en préfecture le {{date-|24 septembre}}, et publiée au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' le {{date-|5 octobre}}<ref>[http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=%22non+au+changement+de+peuple+et+de+civilisation%22&JTH_ID=&JAN_BD_CP=&JRE_ID=&JAN_LIEU_DECL=&JTY_ID=&JTY_WALDEC=&JTY_SIREN=&JPA_D_D=&JPA_D_F=&rechercher.x=0&rechercher.y=0 Publication au JORF].</ref>. Outre son président Renaud Camus, le premier bureau comprend l'écrivain Gérard Pince et Marcel Meyer.
 
Le {{date-|10|avril|2014}}, la [[17e chambre du tribunal de grande instance de Paris|{{17e|chambre}} correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris]] condamne Renaud Camus, pour les propos tenus le {{date-|18|décembre|2010}}, lors des Assises internationales sur l'islamisation qui se sont tenues à Paris, à {{unité|4000|euros}} d'amende ainsi qu'à {{unité|500|euros}} de dommages et intérêts à verser au [[Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples|MRAP]] pour provocation à la haine et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion. Le [[tribunal correctionnel]] a estimé que les propos de Renaud Camus {{citation|constituent une très violente stigmatisation des musulmans, présentés comme des « voyous », des « soldats », « le bras armé de la conquête » […] des « colonisateurs » cherchant à rendre « la vie impossible aux indigènes », à les forcer « à fuir », « à évacuer le terrain » […] « ou bien, pis encore, à se soumettre sur place ».}} Pour le tribunal, les propos de Renaud Camus font preuve d'« une stigmatisation d'une rare outrance […] sans mesure ni réserve autre que de pure forme », présentant les musulmans « comme des guerriers envahisseurs dont le seul objectif est la destruction et le remplacement du peuple français et de sa civilisation par l'islam »<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/10/l-ecrivain-renaud-camus-condamne-pour-provocation-a-la-haine-contre-les-musulmans_4399551_3224.html « L'écrivain Renaud Camus condamné pour provocation à la haine contre les musulmans »], ''Le Monde'', 10 avril 2014.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/societe/renaud-camus-condamne-pour-provocation-a-la-haine-contre-les-musulmans_1507772.html « Renaud Camus condamné pour provocation à la haine contre les musulmans »], ''L'Express'', 10 avril 2014.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/l-ecrivain-renaud-camus-condamne-pour-provocation-a-la-haine-contre-les-musulmans-10-04-2014-1811982_23.php « L’écrivain Renaud Camus condamné pour provocation à la haine contre les musulmans »], ''Le Point'', 10 avril 2014.</ref>. En {{date-|mai 2014}}, il publie ''Discours à la {{XVIIe}} chambre'', dénonçant « l'éclatante mésinterprétation qui a commandé ce jugement, et que soulignent expressément ses attendus ». En {{date-|avril 2015}}, la [[cour d'appel de Paris]] confirme sa condamnation<ref>{{lien web|url=http://www.respectmag.com/2015/04/10/provocation-la-haine-contre-les-musulmans-la-condamnation-de-renaud-camus-9210|titre=Provocation à la haine contre les musulmans: la condamnation de Renaud Camus|éditeur=respectmag.com|date=10 avril 2015|consulté le=10 avril 2015}}.</ref>.
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=== Conseil national de la résistance européenne ===
{{Infobox Organisation2|couleur boîte=#1c78ff|wikidata=Q43131096}}
| couleur boîte = #1c78ff
| wikidata = Q43131096
}}
 
[[File:Renaud Camus et Karim Ouchikh (2019).jpg|vignette|gauche|Renaud Camus et [[Karim Ouchikh]], en 2019.]]
Le {{date-|9 novembre 2017}}, Renaud Camus et [[Karim Ouchikh]] fondent depuis [[Colombey-les-Deux-Églises]] le Conseil national de la résistance européenne (CNRE). Composé de chefs de mouvement ainsi que de personnalités indépendantes telles que Philippe Martel, [[Paul-Marie Coûteaux]], Sébastien Jallamion et Frank Buhler<ref name="cnre">{{Article|langue=fr-FR|titre=À propos|périodique=Conseil National de la Résistance Européenne|date=2017-11-29|lire en ligne=https://www.cnre.eu/a-propos|consulté le=2017-11-30}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article|langue=français|auteur1=Alexandre Sulzer|titre=Frank Buhler, le plus politique des gilets jaunes|périodique=L'Express|lien périodique=L'Express|date=23/11/2018|issn=|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/frank-buhler-le-plus-politique-des-gilets-jaunes_2049995.html|pages=}}</ref>, le conseil se veut comme un rempart au « remplacisme global » théorisé par Renaud Camus et vise à « s'opposer au phénomène de substitution de peuples actuellement à l’œuvre sur notre continent, y compris dans sa dimension islamique »<ref name=":0" />. Le {{date-|15 novembre 2017}}, la formation politique annonce l'adhésion au conseil de [[Václav Klaus]], [[président de la République tchèque]] de 2003 à 2013, [[Jean-Yves Le Gallou]], ancien [[député européen]], et [[Christian Vanneste]], ancien [[Député français|député]] et président du [[Rassemblement pour la France]]<ref name="cnre" />.
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==== Élections européennes de 2019 ====
Lors des [[Élections européennes de 2019 en France|élections européennes de 2019]], Renaud Camus est à la tête de la [[Liste des listes françaises aux élections européennes de 2019#La Ligne claire (Parti de l'in-nocence et Souveraineté, identité et liberté)|liste « La Ligne claire »]], avec Karim Ouchikh en troisième position. À cette occasion, les deux hommes publient une ''Lettre aux Européens'', dans laquelle ils prônent la [[remigration]] et défendent l’[[Union européenne]]{{note|groupe=alpha|texte=Dans leur ''Lettre aux Européens'', Renaud Camus et Karim Ouchikh font cent une propositions, qu'ils résument ainsi : {{citation|L'Europe, il ne faut pas en sortir, il faut en sortir l'Afrique. Jamais une occupation n'a pris fin sans le départ de l'occupant. Jamais une colonisation ne s'est achevée sans le retrait des colonisateurs et des colons. La Ligne claire, […] c'est celle qui mène du ferme constat du grand remplacement […] à l'exigence de la [[remigration]]}}<ref>{{Article |titre=Renaud Camus, tête de liste aux européennes |périodique=Valeurs Actuelles |date=9 avril 2019 |lire en ligne=https://www.valeursactuelles.com/politique/renaud-camus-tete-de-liste-aux-europeennes-105724 |consulté le=9 avril 2019 |id= }}.</ref>.}}. Faute de moyens financiers suffisants, la liste n’est pas en mesure d’imprimer des bulletins de vote<ref name="Herreros" />. Le {{date-|22 mai}}, à quatre jours du scrutin, faute de pouvoir la retirer ou la modifier, Renaud Camus annonce {{citation|désavouer}} sa liste après avoir pris connaissance d'une photographie privée de Fiorina Lignier {{incise|qui occupe la deuxième position}} traçant une [[croix gammée]] dans le sable<ref name="Herreros">{{Lien web |auteur=Romain Herreros |titre=La ligne pas très claire de Renaud Camus aux européennes |jour=22 |mois=mai |année=2019 |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/europeennes-2019-la-ligne-pas-tres-claire-de-renaud-camus_fr_5ce34379e4b075a35a2c08c6 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=22 mai 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Européennes: Renaud Camus «n'assume plus» sa liste après un dessin nazi d'une co-listière |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/europeennes-renaud-camus-n-assume-plus-sa-liste-apres-un-dessin-nazi-d-une-co-listiere-20190522 |site=lefigaro.fr |jour=22 |mois=mai |année=2019 |consulté le=22 mai 2019}}.</ref>. {{Citation|La Ligne claire}} obtient finalement {{Unité|1578|voix}}, soit 0,01 % des votes. Sur trente-quatre listes candidates, elle arrive trente-deuxième<ref>{{Lien web|auteur=|titre=Européennes : quels sont les scores des listes qui ont fait moins de 5 % en France ?|url=https://mobile.francetvinfo.fr/elections/europeennes/resultats-europeennes-2019-quels-sont-les-scores-des-listes-qui-ont-fait-moins-de-5-en-france_3462385.html|site=[[France Info (offre globale)|France Info]]|date=2019-05-27|consulté le=2019-05-28}}.</ref>.
 
== Controverses ==
 
==== Accusations d'antisémitisme ====
Dans son journal de 1994 {{incise|paru en 2000 sous le titre ''La Campagne de France''}}, Renaud Camus émet des remarques sur ce qu'il percevait comme la sur-représentation de journalistes [[juif]]s traitant du [[judaïsme]] dans une des émissions de [[Radiodiffusion|radio]] de [[France Culture]], ''[[Le Panorama]]'', ayant pourtant une vocation généraliste et non [[confession]]nelle ou communautaire. Il écrivait à ce sujet : {{citation|Les collaborateurs juifs du Panorama de France Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur-représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. C'est quelques fois très intéressant, quelquefois non ; mais c'est surtout un peu agaçant, à la longue, par défaut d'équilibre.}}
 
La parution dans ''[[Les Inrockuptibles]]'' d'un article de [[Marc Weitzmann]] accusant Renaud Camus d'[[antisémitisme]] lance ce qui deviendra l'{{citation|affaire Renaud Camus}}. Celui-ci se défend de ces accusations dans ''Corbeaux'', le journal de « l'affaire », puis en 2002 dans ''Du sens'', et enfin dans ''K.310'', le journal de l'année 2000 (paru en 2003)<ref>[http://www.renaud-camus.net/journal/2000/04/09 Voir sur le site de l'auteur.]</ref>. Il est soutenu, entre autres, par [[Alain Finkielkraut]], [[Élisabeth Lévy]], [[Emmanuel Carrère]], [[Camille Laurens (écrivain)|Camille Laurens]] et [[Marianne Alphant]]<ref name="affaire">Cf. les documents et la revue de presse complète publiés dans ''[http://www.renaud-camus.net/journal/2000/04/09 Corbeaux]'' et dans les [http://www.renaud-camus.net/affaire/ documents relatifs à la controverse autour de ''La Campagne de France'']. Voir aussi ''Du sens'' (P.O.L., 2002).</ref>. En revanche, divers éditorialistes et personnalités, notamment [[Bernard-Henri Lévy]] et [[Philippe Lançon]], maintiennent l'accusation d'antisémitisme à l'égard de Renaud Camus<ref name="affaire" />, quoique certains l'aient nuancée plus récemment (ainsi [[Jean Daniel]])<ref>Cf. ''Le Royaume de Sobrarbe. Journal 2005''.</ref>. Le {{date-|13 mars 2019}}, [[Yann Moix]], qui avait affirmé en {{date-|juin 2017}}, dans l’émission ''[[On n'est pas couché]]'', que Renaud Camus était {{citation|assez antisémite}}, est condamné par la cour d'appel de Paris à {{nobr|{{formatnum:1000}} euros}} d'amende et {{nobr|{{formatnum:2000}} euros}} de frais de procédure pour diffamation<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Yann Moix condamné pour diffamation après ses propos sur Renaud Camus|url=https://www.20minutes.fr/justice/2471975-20190313-apres-avoir-qualifie-renaud-camus-antisemite-yann-moix-condamne-appel-diffamation|site=20minutes.fr|consulté le=2019-03-13}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Yann Moix condamné pour avoir qualifié d'"antisémite" Renaud Camus|url=https://www.rtl.fr/culture/medias-people/yann-moix-condamne-en-appel-pour-avoir-qualifie-d-antisemite-renaud-camus-7797199971|site=RTL.fr|consulté le=2019-03-13}}.</ref>. La [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] casse cet arrêt le {{date-|7 janvier 2020}}, estimant que les propos de Yann Moix étaient de l'ordre « de l'expression d'une opinion et d'un jugement de valeur », et non « de l'imputation d'un fait précis »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Diffamation envers Renaud Camus : la condamnation de Yann Moix annulée|url=https://www.lefigaro.fr/culture/diffamation-envers-renaud-camus-la-condamnation-de-yann-moix-annulee-20200107|site=lefigaro.fr|consulté le=2020-01-07}}.</ref>.
 
=== Ecriture d'articles pour "Le Gai Pied" ===
France Culture rapporte dans son article « Quand les intellectuels défendaient la pédophilie » que Renaud Camus a écrit pour ''Le Gai Pied'', journal ouvertement en faveur des relations sexuelles pédophiles. Dans cet article, nous pouvons lire : « Des publications comme ''Gai Pied'', journal radical pro-homosexuel dans lequel écrivent Jean-Paul Aron, Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault, aux côtés de l'écrivain Tony Duvert — pédophile revendiqué — et de Renaud Camus, deviennent ainsi des tribunes pour les pédophiles (la revue sera finalement suspendue en 1992). »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie|url=https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie|site=France Culture|date=2020-01-03|consulté le=2020-04-06}}</ref> Un autre article paru dans Le Nouvel Obs en parle.<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Renaud Camus, des backrooms gays au "grand remplacement"|url=https://www.nouvelobs.com/politique/20160628.OBS3539/renaud-camus-des-backrooms-gays-au-grand-remplacement.html|site=L'Obs|consulté le=2020-04-07}}</ref>
 
== Prix ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus ».