« Philippe de Belgique (1837-1905) » : différence entre les versions

Sa richesse et son train de vie somptueux le désignent comme un symbole du [[capitalisme]] et lui valent les critiques publiques de la [[Parti ouvrier belge|mouvance socialiste]] qui s'organise dans le royaume à partir de 1885 et dont les premiers élus siègent à la [[Chambre des représentants (Belgique)|Chambre des représentants]] en 1894. Cependant, sa fortune lui permet de mener une véritable action culturelle s'exprimant par son [[mécénat]] envers des artistes plutôt adeptes du genre conventionnel. Opposé à la [[Léopold II (roi des Belges)#Léopold II et le Congo|politique coloniale de son frère]], mais partageant le même souci de développer l'[[armée belge]], ses relations avec [[Léopold II (roi des Belges)|{{Léopold II}}]] deviennent délétères au fil du temps. À sa mort en 1905, cette figure familière aux Bruxellois laisse le souvenir d'un prince [[Bibliophilie|bibliophile]] et [[Esthétique|esthète]].

 

 

=== Enfance et contexte familial ===

 

Philippe est le troisième fils du roi des Belges [[Léopold Ier (roi des Belges)|{{Léopold Ier}}]] et de la reine [[Louise d'Orléans (1812-1850)|Louise d'Orléans]]. Il est le petit-fils du roi des Français [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{Ier}}]] et le cousin de la reine [[Victoria (reine)|Victoria]]. Philippe a deux frères aînés : [[Louis-Philippe de Belgique|Louis-Philippe]] (mort au berceau en [[1834]]) et [[Léopold II (roi des Belges)|Léopold]], né en [[1835]], ainsi qu'une sœur cadette [[Charlotte de Belgique|Charlotte]], née en [[1840]]{{sfn|Huberty|1976|p=508}}.

 

=== Jeunesse ===

À dix-huit ans, la vie de Philippe prend une nouvelle direction. La [[Constitution de la Belgique|Constitution belge]] lui permet de devenir [[Sénat (Belgique)|sénateur]] de droit, mais il ne siège jamais à la [[chambre haute]]. En cette même année 1855, ses études sont officiellement terminées. Auprès de Philippe, le roi Léopold a adjoint depuis 1853 [[Théobald Burnell]] <ref>{{lien web|url=http://www.ars-moriendi.be/BURNELL_FR.HTM|site=www.ars-moriendi.be|titre=Burnell.}}.</ref>, un capitaine qui le sert comme [[aide de camp]] à partir de 1855 et devient au fil du temps son meilleur ami{{sfn|Bilteryst|2014|p=56|group=B}}. Depuis 1852, Philippe participe aux manœuvres militaires lesquelles ont ordinairement lieu au [[camp de Beverloo]]{{sfn|Bilteryst|2014|p=57|group=B}}. Tandis que Léopold, l'héritier de la couronne, commence à élaborer d'ambitieux projets pour la [[Belgique]] et voyage à travers le monde, Philippe préfère souvent se consacrer à ses plaisirs, et tout particulièrement à la chasse pour laquelle il nourrit une intense passion. Il est considéré comme un chasseur de petit gibier qui privilégie l'aspect sportif au côté mondain<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Paul Janssens |auteur2=Siger Zeischka |titre=La noblesse à table |sous-titre=des ducs de Bourgogne aux rois des Belges |éditeur=VubPress |collection= |lieu= |année=2008 |volume= |tome= |pages totales=266 |passage=154-161 |isbn=978-9054874690 |lire en ligne= }}.</ref>.