« TousAntiCovid » : différence entre les versions
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{{Infobox Logiciel
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}}
'''StopCovid''' est une [[application mobile]] de [[recherche des contacts]], dans le cadre de la [[Pandémie de Covid-19 en France|pandémie de Covid-19]], destinée à avertir d'une éventuelle contamination. L'application utilise le [[Bluetooth à basse consommation]] des téléphones pour identifier les contacts. Le projet est lancé par le [[Gouvernement de la République française|gouvernement français]] et piloté par l'équipe Privatics de l'[[Institut national de recherche en informatique et en automatique|INRIA]]. Elle s'inscrit dans l'ensemble des mesures de [[Pandémie de Covid-19 en France#11%20mai%20-%20d%C3%A9but%20du%20d%C3%A9confinement|déconfinement]] du 11 mai 2020.
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== Contexte ==
Afin de prévenir un regain d’intensité massif de l’épidémie de [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], la [[Corée du Sud]], la [[Chine]] mais aussi [[Singapour]] ont rapidement envisagé puis [https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/08/qu-est-ce-que-stopcovid-l-appli-de-tracage-numerique-etudiee-par-le-gouvernement_6036036_4408996.html déployé des applications mobiles de traçage numérique des contacts en complément de leurs stratégies sanitaires.] Par la suite, de nombreux pays ont initié des projets similaires. En Europe, [[Autriche|l’Autriche]], l’[[Islande]], la [[Norvège]], la [[Tchéquie|République Tchèque]] ont déployé leur application ; l’[[Allemagne]], la [[Suisse]], le [[Royaume-Uni]], ainsi que la [[France]] poursuivent leurs travaux dans l’objectif de lancer leurs applications respectives.
Dans un premier temps, fin mars 2020, le [[Ministre chargé du Numérique|secrétariat d'État au numérique]] indique ne pas travailler à un projet de traçage ; le [[Ministre de l'Intérieur (France)|ministre de l'Intérieur]] le justifie : {{Citation|ce n’est pas dans la culture française}}<ref name=":6">{{Article |auteur1=Martin Untersinger |titre=« StopCovid », une application de traçage passée en deux mois de l’idée dystopique à l’Assemblée |périodique=Le Monde.fr |date=2020-04-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/27/stopcovid-une-application-de-tracage-passee-en-deux-mois-de-l-idee-dystopique-a-l-assemblee_6037924_4408996.html |consulté le=2020-04-27 }}</ref>.
Le gouvernement français prévoit une sortie du [[Confinement de 2020 en France|confinement]] à partir du {{date-|11 mai 2020}}
== Principe ==
Le principe du traçage est d'informer les personnes ayant été en contact avec une personne [[Contagion|contagieuse]] –
=== Bénéfices ===
[[Fichier:20200410 Pandemic resurgence - effect of inadequate mitigation - International version.gif|vignette|Deuxième vague.]]
Le principal bénéfice
Le Conseil scientifique se prononce en faveur de l'usage d'outils numériques face à l'épidémie de Covid-19, le 20 avril 2020 : [https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_20_avril_2020.pdf ''"Le Conseil scientifique considère les outils numériques comme un élément très utile de la stratégie de contrôle de l’épidémie. En appui des autres recommandations, étant donné le risque important de seconde vague épidémique et de nouveau confinement, le Conseil scientifique considère que les outils numériques permettant d’améliorer l’efficacité du contrôle sanitaire doivent être déployés en France, en concertation avec les institutions européennes et les pays européens si cela est possible."''] Dans une tribune parue dans le journal [[Le Monde]] le 25 avril 2020, plusieurs [[Médecin|médecins]], [[Chercheur|chercheurs]], [[Épidémiologie|épidémiologistes]] et [[Scientifique|scientifiques]] affirment que [https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/25/tracage-numerique-pour-eviter-une-seconde-crise-sanitaire-il-faut-s-en-donner-les-moyens_6037732_3232.html « L’intérêt sanitaire est ici majeur : les contacts à risque sont tracés de façon instantanée et anonyme pour l’ensemble des cas détectés un jour donné. Une telle performance est impossible avec les seules approches traditionnelles de traçage des contacts. Si nous voulons éviter une seconde crise sanitaire, nous devons nous en donner les moyens. D’un point de vue sanitaire, l’application StopCovid, dûment encadrée, doit faire partie d’une stratégie nationale de contrôle de l’épidémie. »] Le [[Premier ministre français|premier ministre]] [[Édouard Philippe]] dans son discours du 28 avril 2020 à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] indique '': "Pour l'heure, compte tenu des incertitudes sur cette application, je serais bien en peine de vous dire si elle fonctionne et comment elle fonctionnera précisément'' <ref>{{Article |langue= |auteur1= |titre=Coronavirus en direct : les Etats-Unis comptent le plus de morts, mais l’Europe reste le continent le plus touché |périodique=Le Monde.fr |date=2020-04-28 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/live/2020/04/28/coronavirus-en-direct-suivez-la-journee-marquee-par-la-presentation-du-plan-de-deconfinement-devant-les-deputes_6037951_3244.html |consulté le= |pages= }}</ref>. ''La rapidité de réaction est un élément clé pour enrayer la diffusion de la maladie, en théorie une application style StopCovid serait plus rapide qu'une enquête traditionnelle, mais le manque d'expérience ne permet pas de conclure<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Luca Ferretti |prénom1= |nom1= |auteur2=Chris Wymant |prénom2= |nom2= |auteur3=Michelle Kendall |prénom3= |nom3= |auteur4=Lele Zhao |prénom4= |nom4= |auteur5=Anel Nurtay |auteur6=Lucie Abeler-Dörner |auteur7=Michael Parker |auteur8=David Bonsall |auteur9=Christophe Fraser |titre=Quantifying SARS-CoV-2 transmission suggests epidemic control with digital contact tracing |traduction titre=La quantification de la transmission du SRAS-CoV-2 suggère une lutte contre l'épidémie grâce à la recherche numérique des contacts |périodique=Science |date=2020-03-31 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |pmid=32234805 |doi=10.1126/science.abb6936 |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/early/2020/04/09/science.abb6936 |consulté le=2020-04-22 |pages= }}</ref>{{,}} <ref name=":32">{{Article |langue=fr-FR |prénom1=Arthur |nom1=Carpentier |responsabilité1=vidéo |prénom2=Élisa |nom2=Bellanger |responsabilité2=motion design |prénom3=Solène |nom3=Bureau |responsabilité3=motion design |titre=Vidéo. StopCovid, traçage de contacts : remède miracle ou dangereux mirage ? |périodique=Le Monde.fr |date=2020-05-24 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/video/2020/05/24/stopcovid-tracage-de-contacts-remede-miracle-ou-dangereux-mirage_6040590_4355770.html |consulté le=2020-05-24 |pages= }}</ref>".'' La rapidité de réaction est un élément clé pour enrayer la diffusion de la maladie. Le 21 mai, le ministre des Solidarités et de la Santé, [[Olivier Véran]], déclare : ''[https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=630AD8EF-EC55-47E7-A6D1-2FE837FEF05D&filename=Dossier%20de%20presse%20-%20StopCovid.pdf "Certains de nos concitoyens veulent renforcer leur protection face au risque covid, et être mieux informés sur les risques d’avoir été en contact rapproché, sans le savoir, avec une personne malade. C’est bien notre démarche d’ajouter cet outil numérique à l’organisation humaine déjà mise en place sur tout le territoire."]''
=== Étapes ===
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==== Techniques ====
{{Section vide ou incomplète|à faire=}}
Le développement d’une telle application est techniquement compliqué. Les travaux des équipes pilotés par [[Institut national de recherche en informatique et en automatique|Inria]] ont levé la plupart des barrières technologiques. En particulier, la question du calibrage du [[Bluetooth]] et de sa capacité à permettre l’estimation des distances entre deux téléphones a été largement levée, en coopération avec l’Allemagne qui a effectué des tests sur le sujet.
La phase de développement s’est achèvée et [https://www.inria.fr/fr/stopcovid-code-source le code, ainsi que la documentation ont commencé à être rendus publics le 12 mai.] Des tests ont également été lancés le 12 mai.
* Interopérabilité entre les applications développées par les membres de l'[[Union européenne]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|auteur institutionnel=eHealth Network|titre=Mobile applications to support contact tracing in the EU’s fight against COVID-19 Common EU Toolbox for Member States|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=44|isbn=|lire en ligne=https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/ehealth/docs/covid-19_apps_en.pdf}}</ref>{{,}} <ref name=":23" />.
* Compatibilité avec les smartphones du marché : l'application doit fonctionner avec un maximum de systèmes d'exploitation présents du marché dont [[Android]] et [[iOS]]. Pour iOS, l'application doit être au premier plan, rendant ainsi l'utilisation d'autres impossible. Le
*L'installation de l'application se ferait sur le principe du volontariat<ref name=":0" />. Mais la diffusion de l'application se heurte au taux d'équipement des
==== Juridiques ====
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Le {{date-|21 avril 2020}}, le [[Comité européen de la protection des données]] (CEPD) publie des lignes directrices sur l'utilisation des données de localisation et les outils de suivi de contacts dans le contexte de l'épidémie de COVID-19<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|auteur institutionnel=Comité européen de la protection des données|titre=Guidelines 04/2020 on the use of location data and contact tracing tools in the context of the COVID-19 outbreak|url=https://edpb.europa.eu/our-work-tools/our-documents/guidelines/guidelines-042020-use-location-data-and-contact-tracing_fr|site=European Data Protection Board|périodique=|lieu=Bruxelles|date=21 avril 2020|consulté le=2020-04-27}}</ref>. Le CEPD y propose un certain nombre d'éléments permettant d'apprécier la licéité d'un traitement numérique de suivi de contacts au regard du [[règlement général sur la protection des données]] (RGPD) et de la [[Directive_du_12_juillet_2002_sur_la_protection_de_la_vie_privée_dans_le_secteur_des_communications_électroniques|directive « ePrivacy »]]. Il fournit également une annexe technique décrivant les caractéristiques impératives et souhaitables qu'une telle application devrait posséder.
Saisie par le Gouvernement pour rendre un avis sur le principe du projet StopCovid, la [[Commission nationale de l'informatique et des libertés (France)|Commission nationale de l'informatique et des libertés]] (CNIL) se prononce le {{date-|24 avril 2020}}. Dans son avis, elle affine les arguments présentés par le CEPD et considère qu'une telle application ne pourrait être conforme au RGPD qu'à certaines conditions {{Incise|utilité du traitement, usage temporaire, stockage limité des informations}}
[https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/26/stopcovid-etre-prets-le-11-mai-sera-un-defi-selon-cedric-o_6037789_4408996.html La CNIL a été saisie par le Gouvernement français pour avis le 20 avril 2020], afin d’éclairer les travaux sur les bases de licéité du dispositif. La CNIL [https://www.cnil.fr/fr/publication-de-lavis-de-la-cnil-sur-le-projet-dapplication-mobile-stopcovid "estime le dispositif conforme au Règlement général sur la protection des données (RGPD) si certaines conditions sont respectées. Elle relève qu’un certain nombre de garanties sont apportées par le projet du gouvernement, notamment l’utilisation de pseudonymes." Elle appelle "cependant à la vigilance et souligne que l’application ne peut être déployée que si son utilité est suffisamment avérée et si elle est intégrée dans une stratégie sanitaire globale. Elle demande certaines garanties supplémentaires. Elle insiste sur la nécessaire sécurité du dispositif, et fait des préconisations techniques."]
▲L'installation de l'application se ferait sur le principe du volontariat<ref name=":0" />. Mais la diffusion de l'application se heurte au taux d'équipement des français en smartphones, qui n'est que de 80%<ref name=":9">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Benhamou|prénom1=Pierre|titre=La version géorgienne de StopCovid fait un carton sur l'AppStore français|url=https://www.zdnet.fr/actualites/la-version-georgienne-de-stopcovid-fait-un-carton-sur-l-appstore-francais-39903027.htm|site=ZDNet France|périodique=|date=2020-04-30|consulté le=2020-05-01}}</ref>. Et en particulier, pour les personnes âgées qui sont les plus touchées, le taux d’équipement des personnes de plus de 70 ans n'est que de 44%, selon [[Marie-Laure Denis]]<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=B.|prénom1=Yann|responsabilité1=Attaché Scientifique|titre=StopCovid : L’application au centre des débats public et parlementaire|url=https://www.sante-sur-le-net.com/stopcovid-application/|site=www.sante-sur-le-net.com|périodique=|date=2020-04-18|consulté le=2020-05-21}}</ref>, <ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Turcan|prénom1=Marie|titre=StopCovid : le gouvernement affirme à tort que 95% des Français ont un smartphone|url=https://www.numerama.com/tech/625737-stopcovid-le-gouvernement-affirme-a-tort-que-95-des-francais-ont-un-smartphone.html|site=Numerama|date=2020-05-22|consulté le=2020-05-22}}</ref>. Afin d’accroître la diffusion, un boîtier simple d’usage est prévu, en particulier pour les personnes âgées<ref name=":8" />. Dans une enquête [[Harris Interactive]] pour l'Observatoire Data Publica publiée le 14 mai, 49% des français sont prêts à l'installer l'application<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Rioux|prénom1=Philippe|titre=Coronavirus : 59% des Français favorables à StopCovid, mais...|url=https://www.ladepeche.fr/2020/05/14/coronavirus-59-des-francais-favorables-a-stopcovid-mais,8887091.php|site=ladepeche.fr|périodique=|date=2020-05-14|consulté le=2020-05-14}}</ref>. L'expérience islandaise montre qu'avec 38% de la population ayant téléchargé l'application est plutôt une aide à la [[recherche des contacts]] classique, qu'un outil révolutionnaire<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Corot|prénom1=Léna|titre=Covid-19 : En Islande, l'application de pistage du gouvernement ne porte pas ses fruits|url=https://www.usine-digitale.fr/article/covid-19-en-islande-l-application-de-pistage-du-gouvernement-ne-porte-pas-ses-fruits.N963576|site=usine-digitale.fr|périodique=|date=2020-05-13|consulté le=2020-05-18}}</ref>.
Le manque d'expérience sur ce type d'application et de connaissances sûr sur la [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], nécessitent l'adaptation du calcul des risques et des déclenchement des notification aux contacts par l'autorité sanitaire<ref name=":25">{{Article |langue=fr |auteur1= |prénom1=Claude |nom1=Castelluccia |responsabilité1=Directeur de recherche à l’Inria |prénom2=Daniel |nom2=Le Métayer |responsabilité2=Directeur de recherche à l’Inria |titre=Coronavirus : « Sur l’application StopCovid, il convient de sortir des postures dogmatiques » |nature article=tribune |périodique=Le Monde.fr |date=2020-05-18 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/18/coronavirus-sur-l-application-stopcovid-il-convient-de-sortir-des-postures-dogmatiques_6040038_3232.html |consulté le=2020-05-19 |pages= }}</ref>{{,}} <ref name=":32" />.▼
=== Libertés publiques ===
{{Section vide ou incomplète|à faire=présenter les critiques et les acteurs qui les supportent et les moyens de les mettre en œuvre}}
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* personnes qui n'ont pas été réellement en contact, mais sont néanmoins notifiées, [[Faux positif|faux positifs]]
▲
Un groupe d'experts de la protection des données s’interrogent sur le risque de faux positif dans une tribune<ref name=":182">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Guillaume DESGENS-PASANAU|responsabilité1=magistrat|auteur2=Nathalie METALLINOS|responsabilité2=avocate|auteur3=Jeanne BOSSI-MALAFOSSE|auteur4=Elise LATIFY|auteur5=Alexandra GUÉRIN-FRANÇOIS|auteur6=Stéphane PETITCOLAS|et al.=oui|titre=TRIBUNE. Application StopCovid : des experts de la protection des données demandent "des garanties à la hauteur des risques pour les droits et libertés"|url=https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/tribune-application-stopcovid-des-experts-de-la-protection-des-donnees-demandent-des-garanties-a-la-hauteur-des-risques-pour-les-droits-et-libertes_3940031.html|site=Franceinfo|périodique=|date=2020-04-30|consulté le=2020-05-12|responsabilité3=avocate|responsabilité4=directrice juridique et consultante|responsabilité5=consultante protection des données personnelles|responsabilité6=consultant RGPD}}</ref>. Du fait de l'utilisation du Bluetooth pour identifier les contacts, l'application produira un nombre important de faux positifs<ref name=":20" />. L'application ne prenant pas en compte la réalité du contact en se limitant à la proximité des deux utilisateurs pendant un temps donné, elle ne prendra pas en compte qu'une personne a toussé sur une autre alors que le contact entre elles a été inférieur au temps nécessaire pour que StopCovid l'enregistre<ref name=":32" />.
Ligne 87 ⟶ 119 :
==== Mesure de la distance ====
L'application doit déterminer si les deux smartphones peuvent être considéré comme un contact. Pour StopCovid, deux smartphones dans un rayon de 1 mètres pendant plus de 15 minutes, constituent un contact. L'évaluation de la distance est basée sur la [[Affaiblissement de propagation|mesure de la puissance]] du signal Bluetooth<ref name=":13" />{{,}} <ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Frandroid|prénom1=La rédaction|titre=StopCovid, toutes les réponses à vos questions sur l'application du déconfinement|url=https://www.frandroid.com/android/applications/704621_stopcovid-tout-savoir-covid-19-coronavirus-deconfinement-france|site=Frandroid|date=2020-05-07|consulté le=2020-05-08}}</ref>. Cette technique présente des problèmes de fiabilité de la mesure suivant le contexte<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Dehaye|prénom1=Paul-Olivier|titre=Inferring distance from Bluetooth signal strength: a deep dive|url=https://medium.com/personaldata-io/inferring-distance-from-bluetooth-signal-strength-a-deep-dive-fe7badc2bb6d|site=Medium|date=2020-05-20|consulté le=2020-05-22}}</ref>. Une autre technique serait les ultra-sons via le haut-parleur et le microphone<ref name=":22">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Garcia-Montero|prénom1=Célia|titre=Avec CopSonic, StopCovid pourrait bientôt intégrer les ultrasons|url=https://www.journaldunet.com/ebusiness/internet-mobile/1491373-avec-copsonic-stopcovid-pourrait-integrer-les-ultrasons/|site=www.journaldunet.com|périodique=|date=2020-05-15|consulté le=2020-05-15}}</ref>.
==== Échange de identifiants ====
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La [[direction interministérielle du numérique]] est d'abord impliquée dans le projet mais est effacée par un consortium d'acteurs privés<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Emile Marzolf|nom1=|titre=Recours aux Gafam, centralisation : les choix techniques sur StopCovid ont attisé les tensions au sein de l’État|url=https://www.acteurspublics.fr/evenement/recours-aux-gafam-centralisation-les-choix-techniques-sur-stopcovid-ont-attise-les-tensions-au-sein-de-letat|site=Acteurs Publics|périodique=|date=30/04/2020|consulté le=}}</ref>. Ainsi, l'[[Institut national de recherche en informatique et en automatique|Inria]] pilote le projet, l'[[Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information|ANSSI]] intervient au niveau de la [[cybersécurité]], [[Capgemini]] pour l'[[Architecture des systèmes d'information|architecture]], [[Dassault Systèmes]] en tant que [[Cloud computing#Services|prestataire de service d'informatique en nuage]], l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|Inserm]] pour les modèles de santé, l'entreprise basée à [[Chambéry]] Lunabee Studio pour la partie [[Développement de logiciel|développement]] de l'application mobile, [[Orange (entreprise)|Orange]] pour sa diffusion et les discussions avec [[Apple]]<ref name=":10">{{Lien web|langue=fr|nom1=Bembaron|prénom1=Elsa|titre=StopCovid: Orange en charge des discussions avec Apple|url=https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/stopcovid-orange-en-charge-des-discussions-avec-apple-20200430|site=Le Figaro.fr|date=2020-04-30|consulté le=2020-05-01}}</ref>, [[Agence nationale de santé publique|Santé Publique France]] pour la stratégie de suivi de contact et [[Withings]] pour le développement d'[[objets connectés]]<ref name=":7">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=L'équipe-projet StopCovid et l’écosystème des contributeurs se mobilisent pour développer une application mobile de contact tracing pour la France|url=https://www.inria.fr/fr/stopcovid|site=INRIA|périodique=|date=26.04.2020|consulté le=2020-04-29}}</ref>. [[Cédric O]] mentionne aussi l'[[Institut Pasteur]]<ref name=":8" />. Par ailleurs, d'autres sociétés se sont associées au projet : AADIS,[[Accenture|Accenture France]], [[Atos|ATOS]], BforCure, Bloom, Coalition Networks, Sia Partners, [[Sopra Steria]], [[Thales]], Nodle, ainsi que des sociétés travaillant sur le développement de tests rapides, Enalees, [[Bertin Technologies]], CopSonic pour la partie intégration d'ultrasons, C4 Diagnostics , Intersec, Lifen, NamR et Semeia, Stim<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'équipe-projet StopCovid et l’écosystème des contributeurs se mobilisent pour développer une application mobile de « contact tracing » pour la France|url=https://www.orange.com/fr/Press-Room/communiques/communiques-2020/L-equipe-projet-StopCovid-et-l-ecosysteme-des-contributeurs-se-mobilisent-pour-developper-une-application-mobile-de-contact-tracing-pour-la-France|site=www.orange.com|consulté le=2020-05-01}}</ref>{{,}} <ref name=":14" />{{,}}<ref name=":22" />{{,}} <ref name=":24" />{{,}} <ref name=":28">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Question n°28687 - Assemblée nationale|url=http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-28687QE.htm|site=questions.assemblee-nationale.fr|périodique=|date=2020-05-19|consulté le=2020-05-20}}</ref>. L'équipe projet est formée d'une centaine de personnes<ref name=":11" />.
Dans une question écrite [[Philippe Latombe]] demande
=== Chronologie ===
Ligne 168 ⟶ 200 :
=== Retard ===
L'application initialement prévue pour être disponible pour la sortie du confinement le 11 mai ne le sera pas<ref name="LM2020-05-02" />{{,}} <ref name=":9">{{Lien web|langue=fr|auteur1=|nom1=Benhamou|prénom1=Pierre|titre=La version géorgienne de StopCovid fait un carton sur l'AppStore français|url=https://www.zdnet.fr/actualites/la-version-georgienne-de-stopcovid-fait-un-carton-sur-l-appstore-francais-39903027.htm|site=ZDNet France|périodique=|date=2020-04-30|consulté le=2020-05-01}}</ref>. Mais des obstacles empêchent la sortie de l'application, comme le confirme le communiqué d'[[Olivier Véran]] après le conseil des ministres exceptionnel du samedi 2 mai 2020 :
{{Citation bloc|Au 11 mai, non, il n’y aura pas d’application StopCovid disponible dans notre pays et le premier ministre a été très clair, : si ce type d’application devait voir le jour, il y aurait un débat spécifique au Parlement, rien n’a changé de ce point de vue là
Ligne 225 ⟶ 257 :
*Au Maroc, le gouvernement annonce début mai qu'il va développer une application fondée sur {{Lien|langue=en|trad=TraceTogether|fr=TraceTogether}}<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Exclusif: L’appli de traçage marocaine conçue par «réflexe sécuritaire»|url=https://ledesk.ma/2020/05/03/exclusif-lappli-de-tracage-marocaine-concue-par-reflexe-securitaire/|site=Le Desk|date=2020-05-03|consulté le=2020-05-03}}</ref>.
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<references responsive="1" group=""></references>
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