« Réparer les vivants » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
LPLT (discuter | contributions)
coll.
Onalremat (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Ligne 9 :
| dateparution = {{date|1|janvier|2014|en littérature}}
| image = Cardio Surgery 1.jpg
| légende = Un chirurgiechirurgien cardiaque
| dessinateur =
| artiste_couverture =
Ligne 40 :
Son style se caractérise par un travail du rythme sur de longues phrases. L'écrit prolifère, l'auteure instaure une impression de rapidité en privilégiant la juxtaposition et l'apposition, en utilisant l'énumération et l'anaphore. Une fluidité émane de ses phrases grâce à la liberté avec laquelle elle y insère les paroles rapportées, en se débarrassant par exemple des signes typographiques pour intégrer du discours direct, souvent simplement mis entre deux virgules. Cela permet d 'embrasser plusieurs voix énonciatives sans rompre le flux de la phrase. On retrouve dans cette liberté des caractéristiques de l'écriture de Claude Simon dont Maylis de Kerangal dit s'être inspirée<ref>{{Lien web|langue=|titre=Maylis de Kerangal "A l’origine d’un roman, j’ai toujours des désirs très physiques, matériels"|url=http://www.telerama.fr/livre/maylis-de-kerangal-a-l-origine-d-un-roman-j-ai-toujours-des-desirs-tres-physiques-materiels,109929.php|site=Télérama|date=21/03/2014|consulté le=}}</ref>.
 
Sa phrase semble en mouvement, elle est comparable à un « organisme vivant<ref name=":0">{{Lien web|langue=|auteur1=Isabelle Serça|titre=«  La ponctuation est l’anatomie du langage » Maylis de Kerangal,
« Imaginaires de la ponctuation dans le discours littéraire (fin XIXe-début XXIe siècle) »|url=https://journals.openedition.org/litteratures/389|site=Littératures, n° 72,|date=2015|consulté le=|page=p. 173-184}}</ref>», car l'auteure procède au sein d'une même phrase à des changements parfois radicaux dans la narration. Les signes de ponctuation, les tirets parenthétiques particulièrement, servent de jalons à ces changements, qui peuvent être des changements de points de vue, des changements de rythme ou comme on l'a vu des changements énonciatifs. Isabelle Serça dit à ce propos que «  Maylis de Kerangal joue du tiret comme d’une rampe de lancement, qui fait s’envoler la phrase<ref name=":0" />».
 
L'auteure choisit de mêler à sa langue des lexiques peu familiers, comme le vocabulaire médical de la transplantation cardiaque. Son défi est de le poétiser, dans ''Réparer les vivants'' elle confère au vocabulaire du corps une charge émotionnelle ou symbolique.