« Édouard de Castelnau » : différence entre les versions

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Ruinée par la Révolution, sa famille doit partager une maison à Saint-Affrique avec les trois oncles de sa mère, les abbés Barthe. Ceux-ci le verraient bien notaire mais lui veut être officier de marine. Pour des raisons d'âge, il doit se réorienter vers l'armée de terre et fait partie de la {{54e|promotion}} de [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]], la promotion ''du Rhin'' (1869 – 1871), modifiée après la guerre en ''promotion du 14 août 1870'', dont il sort sous-lieutenant le {{date-|14 août 1870}}. Il est nommé au [[31e régiment d'infanterie (France)|{{31e|régiment}} d'infanterie]] et participe à la [[guerre franco-allemande de 1870]] dans l’armée de la Loire<ref>{{Ouvrage|titre=Militaires en république, 1870-1962 les officiers, le pouvoir et la vie publique en France : actes du colloque international tenu au Palais du Luxembourg et à la Sorbonne les 4, 5 et 6 avril 1996|prénom1=Olivier|nom1=Forcade|directeur1=oui|lieu=Paris|éditeur=Publ. de la Sorbonne|collection=Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles|année=1999|pages totales=734|isbn=978-2-859-44362-7|oclc=890165236|url=https://books.google.fr/books?id=v6hPti6cS4gC&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false|passage=405}}.</ref>.
 
Après la guerre, il sert comme lieutenant puis capitaine dans divers régiments avant d’intégrer l'[[École de guerre]] en 1879. Affecté à l’État-Major de l’Armée à Paris en 1893, il en dirige le {{1er|bureau}} en 1897. Il connaît un premier retard de carrière en étant mis en cause par le polémiste [[Urbain Gohier]] qui, dans un article dans ''L'Aurore''<ref>[[L'Aurore (journal)|''L'Aurore'']]'', 30 juin 1898''.</ref>, dévoile qu’il est le descendant d’un émigré qui a combattu dans [[Armée des émigrés|l’armée du Prince de Condé]] pendant la [[Révolution française|Révolution]]. En 1900, il est la cible du nouveau ministre de la Guerre, le [[Louis André (général)|général André]] qui veut le licencier de l’armée en raison de ses origines aristocratiques et de son catholicisme. Selon lui, Castelnau n'a pas le profil républicain qu'il souhaite imposer dans l'armée. Le chef d'État-Major, le [[Alfred Louis Adrien Delanne|général Delanne]] s'oppose à cette décision. Il nomme Castelnau au commandement du prestigieux [[37e régiment d'infanterie|{{37e|régiment}} d'infanterie]] de Nancy puis démissionne ce qui entraîne une interpellation du gouvernement à la [[Chambre des députés (Troisième République)|Chambre]] et au [[Sénat (Troisième République)|Sénat]]<ref>Bibliothèque nationale de France, ''Revue Universelle'', 1901, T1, N1, {{p.|1171}}.</ref>. Le ministre se venge en maintenant Castelnau cinq ans dans ce poste, soit le double de la durée habituelle dans ce type de commandement. Il veille également à ce qu'il ne soit pas promu général en dépit de ses états de service mais l'[[Affaire des fiches (France)|affaire des fiches]] va relancer sa carrière. Le général André est contraint à la démission et, quelques mois plus tard, le {{date-|25 mars 1906}}, à la demande de [[Paul Doumer]], Castelnau est promu [[général de brigade]]. Il commande successivement une brigade à [[Sedan]], puis à [[Soissons]]. Le {{date-|21 décembre 1909}}, il devient [[général de division]] ce qui va le mettre pour la première fois sous les ordres du général [[Joseph Joffre|Joffre]]. Celui-ci commande en effet le corps d'armée dont dépend la [[13e division d'infanterie (France)|{{13e|division}} de Chaumont]] dont hérite Castelnau. Les deux hommes apprennent à se connaître. Aussi, quand Joffre est nommé à la tête de l'armée de terre française le {{date-|28 juillet 1911}}, il insiste pour avoir Castelnau à ses côtés. Celui-ci prend le titre de premier sous-chef d'état-major. Il va avoir principalement la charge de concevoir un nouveau plan de mobilisation et de concentration des armées françaises en cas de guerre : le [[plan XVII]]. En 1912, il est confirmé dans ses fonctions en devenant chef d'état-major en titre en remplacement du [[Augustin Dubail|général Dubail]]<ref>Cf. article du journaliste qui signe sous le pseudonyme « Saint Just » dans ''Armée et Démocratie'', {{date-|4 février 1912}}</ref>. Par décret du {{date-|30 octobre 1913}}, il est ensuite nommé au [[Conseil supérieur de la guerre]] ce qui le désigne pour prendre le commandement de la [[2e armée (France)|{{2e|armée}}]] française en cas de conflit. Au cours de l'année 1913, Castelnau se trouve largement exposé au violent débat qui accompagne la [[loi des Trois ans]]. En effet, lors de l'élaboration du {{nobr romains|plan XVII}}, il devient vite évident qu'il faut accroître les effectifs militaires dès le temps de paix. Seul un allongement d'une année supplémentaire du service militaire permet d'y parvenir or près des deux tiers des députés radicaux et socialistes sont farouchement contre la perspective d'un service de trois ans. Conduite par [[Jean Jaurès]], l'opposition à ce projet de loi prend rapidement une tournure passionnelle. Castelnau, considéré comme l'inspirateur du texte devient la bête noire des opposants d'autant que le texte est finalement voté le {{date-|19 juillet 1913}}. Le ressentiment à l'égard de Castelnau de la part de la mouvance radicale-socialiste perdure jusqu'à la fin de sa vie. [[Georges Clemenceau]], pourtant favorable à la loi des trois ans, immortalise cet antagonisme en affublant Castelnau de surnoms tels « le capucin botté »<ref>Il semble que ce surnom de « capucin botté » lui ait été d’abord attribué par [[Charles Debierre]], le président du [[Grand Orient de France]] : cf. ''[[La Lanterne (journal)|La lanterne]]'', 18 octobre 1913.</ref> ou « le général de la Jésuitière »<ref>''[[L'Homme libre]]'', 7 mai 1914.</ref> qui passent à la postérité.
 
=== La Grande Guerre ===