« Covid-19 chez l'enfant » : différence entre les versions
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Fin [[avril 2020]], les aspects cliniques et [[épidémiologie|épidémiologique]]s ([[prévalence]], modes de transmission…) de cette nouvelle infection à coronavirus ne sont pas encore stabilisés en [[périnatalité|médecine périnatale]] (et plus généralement en [[pédiatrie]]). Les incertitudes actuelles s'expliquent par le caractère [[maladie émergente|émergent]] de cette maladie, par les aléas du recueil de données cliniques et épidémiologiques en fonction des pays, mais aussi par la disponibilité, la sensibilité et la spécificité des tests de diagnostic. Si l'attention de la communauté médicale a surtout été portée dans le contexte de l'urgence sanitaire mondiale sur les cas graves (les [[adulte]]s avec facteurs de risque ([[comorbidité]]), et les [[personnes âgées]] essentiellement), la médecine périnatale a encore besoin de données [[virologie|virologiques]], épidémiologiques et [[clinique]]s, pour confirmer ou infirmer les premières observations de terrain. Selon une étude rétrospective chinoise de la transmission du virus entre {{nb|391 sujets}} et {{nb|1286 proches}} de ces personnes (publiée le {{date-|27 avril 2020}}) {{Citation|les enfants courent un risque d'infection similaire à la population générale, bien que moins susceptibles de présenter des symptômes graves ; ils doivent donc être pris en compte dans les analyses de transmission et de contrôle}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Qifang |nom1=Bi |prénom2=Yongsheng |nom2=Wu |prénom3=Shujiang |nom3=Mei |prénom4=Chenfei |nom4=Ye |titre=Epidemiology and transmission of COVID-19 in 391 cases and 1286 of their close contacts in Shenzhen, China: a retrospective cohort study |périodique=The Lancet Infectious Diseases |date=2020-04 |doi=10.1016/S1473-3099(20)30287-5 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1473309920302875 |consulté le=2020-04-28 |pages=S1473309920302875}}</ref>.
Néanmoins, quelques spécificités « [[Pédiatrie|pédiatriques]] » font consensus pour la
* les formes pédiatriques de la maladie sont le plus souvent familiales<ref name=envantsLessonsMai2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Zhou |prénom1=Meng-Yao |nom2=Xie |prénom2=Xiao-Li |titre=From SARS to COVID-19: What we have learned about children infected with COVID-19 |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S120197122030309X |site=International Journal of Infectious Diseases |date=2020-05 |pmid=32389849 |pmcid=PMC7204709 |doi=10.1016/j.ijid.2020.04.090 |consulté le=2020-05-27 |page=S120197122030309X}}</ref>, modérées ([[fièvre]], [[toux]], [[asthénie]]), voire [[asymptomatique]]s. L'enfant semble notamment échapper au risque de [[choc cytokinique]] ;
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== Enjeux ==
L'infection ([[COVID-19|Covid-19]]) chez la [[femme enceinte]], chez le [[nouveau-né]] puis chez le jeune enfant a des conséquences directes en termes de [[morbidité]] et [[mortalité]], pour le patient, mais aussi pour son entourage (les [[Parent (famille)|parents]], la [[fratrie]]), ainsi que pour les [[agents de santé]] impliqués dans le suivi de la grossesse, lors de l'[[accouchement]] puis pendant toute la période néonatale<ref name="ShapMiAvril2020FemmeEnceinte">{{Article |langue=en |prénom1=Prakesh S |nom1=Shah |prénom2=Yenge |nom2=Diambomba |prénom3=Ganesh |nom3=Acharya |prénom4=Shaun K |nom4=Morris |titre=Classification system and case definition for SARS-CoV-2 infection in pregnant women, fetuses, and neonates |périodique=Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica |date=2020-04-11 |doi=10.1111/aogs.13870 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/aogs.13870 |pmid=32277845 |consulté le=2020-04-16 }}</ref> : [[médecin de famille]], [[sage-femme]], [[obstétricien]], [[anesthésiste]], [[pédiatre]], [[néonatalogie|néonatologiste]], [[infirmière]], [[Inhalothérapeute|thérapeutes respiratoires]]{{etc.}} Comprendre la place de l'entant dans la chaîne de transmission de la maladie, et le soigner au mieux comptent parmi les enjeux de [[santé publique]] et pédiatriques posés par cette maladie et par les questions d'ouverture/fermeture de [[Crèche (enfant)|crèches]] et d'[[école]]s.
== Prévalence de l'infection à
=== Quelles sont les premières données (historique) ? ===
Dés le début de l'année [[2020]] en [[Chine]], les premières observations pédiatriques sont décrites par les médecins en Chine. Peu d'informations sont disponibles. Il apparait très tôt que {{incise|comme dans le cas du SARS-CoV-1 et du MERS}}, les enfants semblent, sauf rares exceptions, développer des formes bénignes de
* Le premier enfant infecté par l'infection à
* Au début de l'épidémie, les enfants représentaient de 2 à 3 % des cas détectés. Sur {{nb|102 cas}} confirmés à [[Zhengzhou]] dans le [[Henan]] au {{date-|5 février 2020}}, {{nb|3 enfants}} étaient diagnostiqués, dont le plus jeune avait {{nb|4 ans}}<ref name="LiPediatrieFev2020">{{Article |langue=en |prénom1=Yuanzhe |nom1=Li |prénom2=FeiFei |nom2=Guo |prénom3=Yang |nom3=Cao |prénom4=LiFeng |nom4=Li |titre=Insight into COVID-2019 for pediatricians |périodique=Pediatric Pulmonology |volume=55 |numéro=5 |date=2020 |issn=1099-0496 |doi=10.1002/ppul.24734 |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ppul.24734 |consulté le=2020-04-15 |pages=E1–E4}}</ref> ; début février, Jianhui Wang, néonatalogiste à l'hôpital universitaire pour enfant de [[Chongqing]], cite le plus jeune enfant testé positif dans une cohorte d'une centaine de cas pédiatriques : il l'a été {{nb|30 heures}} après sa naissance. Au {{date-|6 février}}, {{nb|230 cas}} au moins étaient repérés en Chine, dont {{nb|19 chez}} des enfants âgés de moins de {{nb|18 ans}}<ref name="LuNeonatalogie2020" />.
* La contagion se fait majoritairement via des proches ({{ex}} pour {{nb|28 patients}} âgés de {{nb|1 mois}} à {{nb|17 ans}}, étudiés par Shen & Yang (publication du {{date-|5 février 2020}}) {{Citation|tous étaient des [[Foyer de contagion|clusters familiaux]] ou avec un historique de contacts étroits}} avec un malade<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Kun-Ling |nom1=Shen |prénom2=Yong-Hong |nom2=Yang |titre=Diagnosis and treatment of 2019 novel coronavirus infection in children: a pressing issue |périodique=World Journal of Pediatrics |date=2020-02-05 |issn=1867-0687 |pmcid=PMC7091265 |doi=10.1007/s12519-020-00344-6 |résumé=https://doi.org/10.1007/s12519-020-00344-6 |consulté le=2020-04-16}}</ref>).
* Selon la première grande étude ({{1er}} avril 2020, statistiquement basée sur {{nombre|2143|cas}} pédiatriques signalés au CDC chinois entre le {{date-|16 janvier}} et le {{date-|8 février}}, dont {{nb|731 cas}} soit 34,1 %, ont été confirmés en laboratoire), chez ces enfant les cas étaient à plus de 90 % « [[asymptomatique]]s, légers ou modérés »<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. Le nombre de cas pédiatriques a rapidement augmenté au début de l'épidémie, puis a diminué de manière régulière<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. {{Citation|Plus d'enfants ont été infectés dans la province du Hubei que dans toute autre province}}<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. Cette étude n'a pas cherché à mesurer le ''[[taux de reproduction de base|R0]] pédiatrique'', c'est-à-dire dans quelle mesure des enfants pouvaient contaminer d'autres enfants. Elle contient un biais lié aux cas suspectés (on ignore dans quelle mesure le [[diagnostic différentiel]] a été fait)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Andrea T. |nom1=Cruz |prénom2=Steven L. |nom2=Zeichner |titre=Commentaire : à COVID-19 in Children: Initial Characterization of the Pediatric Disease |périodique=Pediatrics |date=2020-03-16 |issn=0031-4005 |issn2=1098-4275 |doi=10.1542/peds.2020-0834 |lire en ligne=https://pediatrics.aappublications.org/content/early/2020/03/16/peds.2020-0834.1/tab-e-letters |consulté le=2020-04-16 |pages=e20200834}}</ref>.
* Mi-mars, les cas pédiatriques semblaient encore peu fréquents en Chine, mais il n'y a pas eu de screening général d'un échantillon représentatif de la population générale. Après le début de la mise en place de mesures barrières, seuls 1% environ des cas étaient des enfants de moins de {{nb|10 ans}} sur {{nombre|72314|cas}} identifiés par les CDC chinois<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Samar |nom1=Salman |prénom2=Mohamed |nom2=Salem |titre=The mystery behind Childhood sparing by COVID-19 |périodique=International Journal of Cancer and Biomedical Research |volume=5 |numéro=1 |date=2020-04-01 |issn=2682-2628 |doi=10.21608/jcbr.2020.79888 |lire en ligne=https://jcbr.journals.ekb.eg/article_79888.html |consulté le=2020-04-15 |pages=11–13}}</ref>.
* Les données italiennes confirment la rareté des cas hospitalisés : {{nombre|8|cas}} ont été confirmés sur les {{nb|650 premiers}} malades du
* Depuis mars 2020, l'ensemble des publications pédiatriques internationales converge vers un nombre modeste d'enfants Covid-19 : 1 % à 3 % des patients contaminés sont âgés de moins de {{nb|19 ans}}. Jusqu'en {{date-|avril 2020}}, le nombre d'enfants hospitalisés pour Covid-19 étant faible, les observations scientifiquement validées sont rares, en France comme dans le reste du monde. Quant aux rares décès d'enfants, ceux-ci demandent une étude détaillée des facteurs de co-morbidité.
==== Données sur des clusters d'enfants ====
Selon les premières observations médicales, la sévérité de la
* Concernant les [[nourrisson]]s et jeunes enfants, au [[Japon]], dans un centre d'accueil d'[[orphelin]]s et d'enfants victimes d'abus ou de négligence, huit bébés et jeunes enfants pensionnaires ont été trouvés porteurs du virus. Ce dépistage avait été lancé après qu'un membre du personnel ait été diagnostiqué atteint de
* Concernant les grands [[adolescent]]s, la première grande étude de cluster scolaire a été faite en France, dans l'[[Oise (département)|Oise]] en [[Hauts-de-France]]). Suite à la mort d'un enseignant du lycée de [[Crépy-en-Valois]] (premier français mort, le {{date-|25 février}}, de la
=== Une contamination ''in utero'' est-elle possible ? ===
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* ''Cas {{n°|2}}''. Naissance {{nobr |à 40 semaines + 4 jours}} par césarienne pour les mêmes indications que le cas précédent. Il a présenté les mêmes symptômes et une pneumonie, associé à des vomissements et une [[leucocytose]], une [[lymphocytopénie]] et un taux élevé de créatine kinase. {{Citation|Les prélèvements naso-pharyngés et anaux étaient positifs pour le SARS-CoV-2 aux {{nobr|jours 2}} {{nobr|et 4}} de la vie et négatifs au jour 6}} ;
* ''Cas {{n°|3}}''<ref name="33ChineJama" />. Naissance prématurée à {{nb|31 semaines}}, césarienne décidée suite à une souffrance fœtale (anoxie) alors que la mère était hospitalisée pour une pneumonie due à la
Selon les auteurs, les trois enfants ont rapidement guéri, sans traitement intensif. Ils pensent que le [[SARS-CoV-2]] isolé dans l'anus et les voies respiratoires supérieures de ces {{nobr|3 nouveau-nés}} semble d'origine maternelle, hypothèse qui a soulevé de nombreuses discussions, notamment parce que les tests n'ont été faits qu'au lendemain de la naissance<ref name="33ChineJama" />.
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Concernant les formes respiratoires graves, plusieurs explications ont été proposées (mi-mars)<ref name="enfant" />. Le [[système immunitaire inné]] de l'enfant étant encore immature, une [[réponse immunitaire]] adaptative pourrait éviter la [[tempête de cytokine]] qui induit une [[inflammation]] destructrice des bronches<ref>{{en}} Fang F, Luo XP. « Facing (2019) novel coronavirus infections: a pediatrician's thinking » ''Chin J Pediatr''. 2020;58(2):81‐5.</ref>.
De nombreuses interrogations exigent néanmoins une grande humilité physio-pathologique. Ainsi, une étude chinoise rétrospective (du {{1er}} avril 2020) a porté sur un panel de {{nombre|2135|cas}} pédiatriques de {{nobr|2 à}} {{nb|13 ans}} de
Mi-mai 2020, Gary Wong (chercheur en médecine respiratoire pédiatrique à l'Université de Hong Kong) suggère que la réponse immunitaire des enfants est assez forte pour combattre le virus, tout en étant assez douce pour ne pas endommager leurs organes. L'étude de 300 personnes infectés par
=== Le récepteur cellulaire ACE2 ===
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=== Des facteurs de risques encore mal connus ===
Les [[coronavirus]] sont souvent considérés comme bénins chez l'enfant, mais des tests réalisés pendant {{nb|9 ans}} chez des enfants norvégiens hospitalisés pour des infections des voies respiratoires ont détecté chez 10 % d'entre eux des manifestations plus graves de la maladie<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Heimdal |prénom1=Inger |nom2=Moe |prénom2=Nina |titre=Human Coronavirus in Hospitalized Children With Respiratory Tract Infections: A 9-Year Population-Based Study From Norway |url=https://academic.oup.com/jid/article/219/8/1198/5168836 |site=The Journal of Infectious Diseases |date=2019-04-08 |issn=0022-1899 |pmid=30418633 |pmcid=PMC7107437 |doi=10.1093/infdis/jiy646 |consulté le=2020-04-17 |page=1198–1206}}</ref>.
Certaines sous-populations d'enfants présenteraient un risque accru de maladies plus graves. Cette hypothèse s'appuie sur une étude de surveillance virale réalisée dans une [[unité de soins intensifs]] pédiatriques en Chine. Cette observation indique qu'un coronavirus était détecté chez plus d'enfants atteints de [[SDRA]] que le [[métapneumovirus]] humain<ref>Li YT, Liang Y, Ling YS, et al. The spectrum of viral pathogens in children with severe acute lower respiratory tract infection: a 3-year prospective study in the pediatric intensive care unit. J Med Virol. 2019;91(9): 1633-1642.</ref>. Par ailleurs, certaines co-morbidités (pathologie pulmonaire sous-jacente, immunodépression) peuvent fortement aggraver les symptômes de l'infection à
== Diagnostic des formes pédiatriques de l'infection à SARS-CoV-19 (
Comme chez l'adulte, le [[diagnostic (médecine)|diagnostic]] est basé sur les [[symptôme]]s (voir ci-dessous), l'[[imagerie médicale]] ([[tomodensitométrie]] thoracique), sur l'historique aussi complet que possible des contacts, voyages et occasions de contamination avec le virus, et sur les outils de diagnostic disponibles (tests de laboratoires) à partir d'échantillons ([[écouvillonnage]] naso-pharyngé, [[expectoration]]s et sécrétion respiratoires inférieures, du sang et des selles). L'écouvillonnage naso-pharyngé, test le plus courant, a cependant un taux de détection inférieur à 50 %. Il doit donc être répété. L'analyse de liquide de [[lavage broncho-alvéolaire]] détecte plus efficacement le virus, mais il est délicat à pratiquer chez l'enfant et peut accroître le risque de [[co-infection]] ou d'infection croisée<ref>{{Article |langue=ch |prénom1=Gao |nom1=Zhancheng |titre=Efficient management of novel coronavirus pneumonia by efficient prevention and control in scientific manner |périodique=Chinese Journal of Tuberculosis and Respiratory Diseases |volume=43 |numéro=00 |date=2020-02-05 |issn=1001-0939 |doi=10.3760/cma.j.issn.1001-0939.2020.0001 |lire en ligne=https://doi.org/10.3760/cma.j.issn.1001-0939.2020.0001 |résumé=http://rs.yiigle.com/yufabiao/1179588.htm |consulté le=2020-04-16 |pages=E001–E001}}</ref>
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* La majorité de cas pédiatriques est probablement [[asymptomatique]], donc de reconnaissance difficile. Dans ces situations, l'[[imagerie médicale|imagerie thoracique]] est souvent normale<ref name="LuNeonatalogie2020" />. De même les tests sanguins sont peu perturbés ([[protéine C réactive]] normale ou temporairement dérégulée ; taux d'[[Alanine aminotransférase|ALAT]] et enzymes myocardiques non significativement anormaux, [[Procalcitonine|PCT]] normale...) ; les fonctions [[cardiovasculaire]]s, [[foie|hépatique]] et [[rein|rénale]] sont presque toujours normales ou peu perturbées, contrairement à ce qu'on observe chez leurs parents ou grands-parents malades<ref>Su, L., Ma, X., Yu, H., Zhang, Z., Bian, P., Han, Y., ... & Zhang, Z. (2020) [https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/22221751.2020.1744483 The different clinical characteristics of corona virus disease cases between children and their families in China–the character of children with COVID-19]. Emerging Microbes & Infections, 9(1), 707-713.</ref>.
* Les enfants symptomatique ne manifestent l'infection que par une respiration rapide, de la fièvre, une fatigue et une toux sèche. Plus rarement une obstruction nasale, un écoulement nasal et un mal de gorge signent une infection des voies respiratoires supérieurs, mais souvent modérée. Aucun de ces symptômes n'est spécifique. L'infection à
* Certains enfants présentent néanmoins des [[Maladie_à_coronavirus_2019#Manifestations_gastro-intestinales|symptômes gastro-intestinaux]] (gêne abdominale, [[maux de ventre]], [[nausée]]s, [[vomissement]]s et [[diarrhée]]s)<ref name="LiPediatrieFev2020" />. Tous âges confondus, une [[méta-analyse]] a estimé en mars que la [[diarrhée]] touche un peu plus de 10% des malades (2% à 50% des cas selon les études)<ref name="DiarrheaMars2020" /> avant, pendant ou après les symptômes respiratoires<ref name="DiarrheaMars2020">{{Article |langue=en |prénom1=Ferdinando |nom1=D’Amico |prénom2=Daniel C. |nom2=Baumgart |prénom3=Silvio |nom3=Danese |prénom4=Laurent |nom4=Peyrin-Biroulet |titre=Diarrhea during COVID-19 infection: pathogenesis, epidemiology, prevention and management |périodique=Clinical Gastroenterology and Hepatology |date=2020-04 |pmid=32278065 |pmcid=PMC7141637 |doi=10.1016/j.cgh.2020.04.001 |résumé=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S154235652030481X |consulté le=2020-04-16 |pages=S154235652030481X}}</ref> ;
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Les tests de [[sérologie]] sanguine du virus SARS-CoV-2 de la Covid-19 sont en cours de validation (en {{date-|avril 2020}}).
Chez une minorité d'enfants et souvent de manière non significative, l'infection
* Le nombre total de [[leucocyte]]s dans le sang périphérique (diminution)
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Fin [[avril 2020]], en Europe ([[Royaume-Uni]], [[France]], [[Belgique]], [[Italie]] et [[Espagne]]) mais aussi aux [[États-Unis]] et en [[Australie]], en pleine [[pandémie de Covid-19]], des [[Service de réanimation|services de réanimation]] signalent une augmentation sensible du nombre (néanmoins peu élevé<ref name=LM2904 />) de {{Citation|cas pédiatriques de [[myocardite]] avec défaillance circulatoire et une recrudescence de cas de [[maladie de Kawasaki]] atypiques sans défaillance cardiaque}} se caractérisant par une hyperinflammation<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Shelley |nom1=Riphagen |prénom2=Xabier |nom2=Gomez |prénom3=Carmen |nom3=Gonzalez-Martinez |prénom4=Nick |nom4=Wilkinson |titre=Hyperinflammatory shock in children during COVID-19 pandemic |périodique=The Lancet |volume=395 |numéro=10237 |date=2020-05 |pmid=32386565 |pmcid=PMC7204765 |doi=10.1016/S0140-6736(20)31094-1 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620310941 |consulté le=2020-06-02 |pages=1607–1608}}</ref>, avec {{Citation|un syndrome d’activation [[Macrophage|macrophagique]] dans un contexte d’[[Choc cytokinique|orage cytokinique]] avec parfois [une] [[fièvre]] prolongée}}<ref name=LettreSFP29avril2020>{{Lien web |langue=fr |titre=Accueil du site ; Lettre intitulée : Kawasaki-like chez l'enfant : lettre de la SOFREMIP 29/04/2020 Objet : VIgilance concernant des cas d’infection par SARS-CoV2 chez des enfants avec une présentation ressemblant à la maladie de Kawasaki |url=https://www.sfpediatrie.com/accueil |site=Société Française de Pédiatrie |jour=29 |mois=avril |année=2020 |consulté le=2020-05-01}}</ref>. L’alerte initiée par le [[National Health Service|NHS]] britannique mentionne ainsi une superposition « de symptômes caractéristiques du [[syndrome du choc toxique]] et d'une forme atypique de la [[maladie de Kawasaki]]<ref name=Serie1_Italie>{{Article |langue=en |prénom1=Lucio |nom1=Verdoni |prénom2=Angelo |nom2=Mazza |prénom3=Annalisa |nom3=Gervasoni |prénom4=Laura |nom4=Martelli |titre=An outbreak of severe Kawasaki-like disease at the Italian epicentre of the SARS-CoV-2 epidemic: an observational cohort study |périodique=The Lancet |date=2020-05 |pmid=32410760 |pmcid=PMC7220177 |doi=10.1016/S0140-6736(20)31103-X |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S014067362031103X |consulté le=2020-06-02 |pages=S014067362031103X}}</ref> avec des paramètres sanguins compatibles avec une forme sévère de Covid-19 chez l'enfant »<ref name=PICS>{{abr|PICS|Paediatric Intensice Care Society}} Statement: [https://picsociety.uk/wp-content/uploads/2020/04/PICS-statement-re-novel-KD-C19-presentation-v2-27042020.pdf Increased number of reported cases of novel presentation of multi-system inflammatory disease]</ref>. Malgré le manque de recul, ces paramètres semblent inclure un taux de [[Protéine C réactive|CRP]] élevé, une [[Vitesse de sédimentation|VS]] élevée et un taux de [[ferritine]] élevé<ref name=ICS29>[https://icmanaesthesiacovid-19.org/news/increased-number-of-reported-cases-of-novel-presentation-of-multisystem-inflammatory-disease Increased number of reported cases of novel presentation of multi-system inflammatory disease: A statement from the Paediatric Intensive Care Society].</ref>. Chez les enfants présentant une myocardite, on note une augmentation des taux de [[troponine]] et pro[[Peptide cérébral natriurétique|BNP]]. Chez certains d'entre eux, les artères coronaires présentent des signes évocateurs de la maladie de Kawasaki<ref name=ICS29 />.
Peu à peu, on constate que les schémas cliniques de la
En Île-de-France, une vingtaine d'enfants ou adolescents de {{nobr|3 à}} {{nb|17 ans}}, généralement sans comorbidité<ref name=LM2904>{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus : questions autour d’une hausse de cas de syndromes inflammatoires infantiles |url=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/29/covid-19-alerte-sur-une-hausse-de-cas-de-syndromes-inflammatoires-infantiles_6038123_1650684.html |site=Le Monde.fr |date=2020-04-29 |consulté le=2020-05-01}}</ref> ont dû être hospitalisés.
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Les décès sont rares chez l'enfant. En février 2020, aucun décès n'avait encore été signalé en Chine chez les enfants de moins de {{nombre|12|ans}}<ref name="LiPediatrieFev2020" />. Début avril, un seul décès était recensé pour {{nombre|2143|enfants}} diagnostiqués positifs au Covid-19.
Le traitement doit aussi tenir compte du terrain et des facteurs de risque identifiés chez l'enfant : [[diabète (syndrome)|diabète]], [[asthme]], [[pathologies respiratoires]] pré-existantes, [[déficit immunitaire]]... Comme chez l'adulte, le risque d'une [[surinfection]] bactérienne (ex : pneumonie à [[mycoplasme]], [[pneumocoque]]) ou une co-infection par un autre virus (grippe A, grippe B, RSV, virus EB) doivent être pris en considération, surtout chez un enfant [[Immunodéficience|immunodéprimé]]. Les [[agents de santé]] prenant en soins les enfants atteint de
Le matériel est autant que possible à usage unique.
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== Phase post-convalescence ==
La
Pour rappel, selon l'OMS, les 3-{{nb|4 ans}} devraient pratiquer {{nb|180 minutes/jour}} d'activité physique, et bien dormir {{nobr|10 à}} {{nb|13 heures}} par {{nb|24 h}} ; et les 5-{{nb|17 ans}}, devraient pratiquer au moins {{nb|60 minutes}} d'activité physique modérée à intense par {{nb|24 h}}, en veillant à ne pas passer plus de {{nb|2 heures}} de loisir sédentaire devant un écran, avec {{nobr|9 à}} {{nb|11 h}} de sommeil de bonne qualité par {{nb|24 h}}<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Organization |prénom1=World Health |titre=Guidelines on physical activity, sedentary behaviour and sleep for children under 5 years of age |url=https://apps.who.int/iris/handle/10665/311664 |éditeur=World Health Organization |date=2019 |isbn=978-92-4-155053-6 |consulté le=2020-04-30}}</ref>.
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== Le moment de l'accouchement ==
Quand le bébé est mis au monde, il transite par le [[vagin]] et est au moment de l'expulsion en contact très étroit avec sa mère, et avec ses fluides corporels, juste avant de pousser son premier cri, et de prendre sa première inspiration. Si la mère est porteuse du virus ou si le virus est présent dans l'environnement proche, un risque de « transmission verticale » ou environnemental existe (le virus [[SARS-CoV-2]] n'a pas été trouvé dans le [[liquide amniotique]] ni dans le [[sang de cordon]]<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Chen |prénom1=Huijun |nom2=Guo |prénom2=Juanjuan |titre=Clinical characteristics and intrauterine vertical transmission potential of COVID-19 infection in nine pregnant women: a retrospective review of medical records |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620303603 |site=The Lancet |date=2020-03 |doi=10.1016/S0140-6736(20)30360-3 |consulté le=2020-05-27 |page=809–815}}.</ref>, mais il a été retrouvé dans la [[salive]], les [[larme]]s ; il est surtout retrouvé dans les [[matière fécale|selles]] d'une patiente
Un premier cas de possible transmission verticale à l'accouchement a été décrit par des médecins en {{date-|avril 2020}}, chez une femme atteinte de
Fin avril 2020, selon un consensus d'experts relatif à la prise en charge de la [[grossesse|femme enceinte]] et du [[nouveau-né]] suspectés ou confirmés atteint de
Puis le 6 mai 2020, un article a publié des recommandations visant à limiter le risque de contamination lors de l'accouchement, par les voies naturelles, notamment {{Citation|en veillant à ce que le risque de contamination par l'anus maternel et les matières fécales soit réduit pendant l'accouchement}}, ce qui, notent les auteurs, réduirait aussi le risque de contamination par des [[streptocoque]]s B <ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Simonsen |prénom1=K. A. |nom2=Anderson-Berry |prénom2=A. L. |titre=Early-Onset Neonatal Sepsis |url=https://cmr.asm.org/content/27/1/21 |site=Clinical Microbiology Reviews |date=2014-01-01 |issn=0893-8512 |pmid=24396135 |pmcid=PMC3910904 |doi=10.1128/CMR.00031-13 |consulté le=2020-05-27 |page=21–47}}.</ref> et/ou le [[papillomavirus humain]] (HPV)<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Chatzistamatiou |prénom1=K. |nom2=Sotiriadis |prénom2=A. |titre=Effect of mode of delivery on vertical human papillomavirus transmission – A meta-analysis |url=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/01443615.2015.1030606 |site=Journal of Obstetrics and Gynaecology |date=2016-01-02 |issn=0144-3615 |doi=10.3109/01443615.2015.1030606 |consulté le=2020-05-27 |page=10–14}}</ref>{{,}}<ref name=GestionRisqueAccouchement2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Carosso |prénom1=Andrea |nom2=Cosma |prénom2=Stefano |titre=How to reduce the potential risk of vertical transmission of SARS-CoV-2 during vaginal delivery? |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0301211520302517 |site=European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology |date=2020-05 |pmid=32418711 |pmcid=PMC7200385 |doi=10.1016/j.ejogrb.2020.04.065 |consulté le=2020-05-27 |page=S0301211520302517}}.</ref>. Si la mère est suspectée d'être atteinte par la
== Cas particulier du nouveau-né ==
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* Les enfants ayant eu des contacts avec des cas graves de Covid-19 (la [[Contagion#Données_récentes_sur_la_contagion_par_les_bioaérosols|contagion]] des jeunes enfants se fait généralement via des proches, parents, fratrie, nourrice ou grands-parents) ;
* Les enfants présentant des [[comorbidité|co-morbidité]]s : cardiopathies congénitales, maladies pulmonaires chroniques, pathologies du globule rouge, malnutrition grave, déficience immunitaire, traitements immunosuppresseurs...) ;
* Les enfants obèses : l'obésité dégrade la réponse immunitaire anti-virale<ref>{{Article |prénom1=Rebekah |nom1=Honce |prénom2=Stacey |nom2=Schultz-Cherry |titre=Impact of Obesity on Influenza A Virus Pathogenesis, Immune Response, and Evolution |périodique=Frontiers in Immunology |volume=10 |date=2019-05-10 |issn=1664-3224 |pmid=31134099 |pmcid=PMC6523028 |doi=10.3389/fimmu.2019.01071 |lire en ligne=https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fimmu.2019.01071/full |consulté le=2020-05-01 |pages=1071}}</ref> ; elle est pro-inflammatoire, affecte les fonctions cardiovasculaires et induit le diabète et le [[stress oxydatif]], qui sont de mauvais pronostic pour les formes sévères de la
* Les enfants présentant l'un des critères suivants<ref name="ShenPediatrie2020">{{Article |langue=en |prénom1=Kunling |nom1=Shen |prénom2=Yonghong |nom2=Yang |prénom3=Tianyou |nom3=Wang |prénom4=Dongchi |nom4=Zhao |titre=Diagnosis, treatment, and prevention of 2019 novel coronavirus infection in children: experts’ consensus statement |périodique=World Journal of Pediatrics |date=2020-02-07 |issn=1867-0687 |pmcid=PMC7090771 |doi=10.1007/s12519-020-00343-7 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s12519-020-00343-7 |consulté le=2020-04-15}}</ref> :
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La [[Nombre de reproduction de base|contagiosité]] des enfants de moins de {{unité|10|ans}} pourrait avoir été sous-estimée<ref name=etudeRetrospectiveTauxAttaque2020/> pour deux raisons :
* les enfants sont plus souvent asymptomatiques<ref name=etudeRetrospectiveTauxAttaque2020/> ;
* les enfants présentent une excrétion virale prolongée après les 14 jours d'isolement promus depuis janvier 2020 comme suffisants : le virus est ainsi parfois encore présent dans les sécrétions bucco-nasales. Ainsi, dans une {{Laquelle |publication récente}}, un nourrisson de 6 mois avait été adressé à l'hôpital car sa mère puis son père avaient été diagnostiqués atteint de
Le {{date-|11 avril 2020}}, une étude de [[Santé publique France]] sur le « cluster de Contamine-Montjoie », l'un des premiers foyers Covid-19 en France, rend compte du suivi de {{unité|172|individus}} ayant côtoyé un enfant de {{unité|9|ans}} [[co-infection|co-infecté]] par trois virus : le [[SARS-CoV-2]], le [[Picornaviridae|picornavirus]] et le virus influenza [[Virus de la grippe A (H1N1)|H1N1]]<ref name="danis2020"/>. Cet enfant était pauci-symptomatique et sa charge virale était faible. 40 % des 172 individus qui l'ont côtoyé ont développé des symptômes, mais les tests étaient tous négatifs, alors que du picornavirus et de l'[[influenza A]] a été identifié chez eux. Deux limites de cette étude sont qu'elle ne portait que sur un seul enfant-source et qu'on ne connaît pas le degré de proximité qu'a eu cet enfant avec les 172 personnes-contact identifiées (qui pour beaucoup étaient des élèves et professeurs de ski). Les auteurs suggèrent que les enfants transmettent peu le SARS-Cov2, et en tout cas moins que les autres virus respiratoires<ref name="danis2020">{{Cite pmid |32277759}}</ref>. Selon l'auteur principal : {{Citation|il est possible que les enfants, parce qu'ils ne présentent pas beaucoup de symptômes et qu'ils ont une charge virale faible, transmettent peu ce nouveau coronavirus}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les enfants transmettraient peu le coronavirus, après étude d'un "cluster" en Haute-Savoie |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/les-enfants-transmettraient-peu-le-coronavirus-apres-etude-d-un-cluster-en-haute-savoie_2124179.html |site=LExpress.fr |date=2020-04-20 |consulté le=2020-04-28}}</ref>.
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Une autre étude (Science, 29 avril 2020), basée sur les données du [[Hunan]] où des personnes ayant été en contact avec des malades ont été retrouvées et testés ; parmi ces contacts, pour chaque enfant infecté de moins de 15 ans, près de 3 personnes étaient infectées entre 20 et 64 ans<ref name=AdoHunan29av2020/>. Mais les différences sont moins concluantes à partir de 15 ans (les adolescents semblent alors aussi sensible que les adultes à l'infection)<ref name=AdoHunan29av2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Zhang |prénom1=Juanjuan |nom2=Litvinova |prénom2=Maria |titre=Changes in contact patterns shape the dynamics of the COVID-19 outbreak in China |url=https://www.sciencemag.org/lookup/doi/10.1126/science.abb8001 |site=Science |date=2020-04-29 |issn=0036-8075 |pmid=32350060 |pmcid=PMC7199529 |doi=10.1126/science.abb8001 |consulté le=2020-05-18 |page=eabb8001}}</ref>.
'''Réouverture des crèches et écoles''' Selon deux [[prépublication]]s, les enfants ayant des symptômes de la
== Impacts socio-psychologiques de la gestion de la crise du
Dans le monde, un grand nombre d'enfants (et de familles) ont vu leur vie profondément bouleversée avec l'infection à Covid-19. Des enfants ont été placés en isolement-quarantaine à l'hôpital, d'autres ont perdu des parents ou des proches, des parents ont perdu leur emploi ou tout ou partie de leurs revenus. Avec les fermetures de crèches et d'écoles, et le confinement des parents à domicile, des centaines de millions d'enfants dans le monde ont connu de grandes perturbations affectives et relationnelles.
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Chaque enfant est un cas particulier. Il est plus ou moins adaptable, résilient ou vulnérable dans un tel contexte, en fonction de son âge, de son environnement et de son histoire personnelle. Cette vulnérabilité est parfois majorée par des violences familiales et sociales. L'évolution encore imprévisible de la pandémie et la manière dont les médias en rendent compte interagissent avec la situation factuelle de l'enfant. Les conséquences en sont déjà connues : la dépression, l'anxiété, les insomnies ou la toxicomanie chez les plus âgés. Et des états de stress post-traumatique sont attendus<ref>Breslau N (2001) The epidemiology of posttraumatic stress disorder: what is the extent of the problem ? J Clin Psychiatry 2001; 62 (suppl 17): 16-22.</ref>{{,}}<ref name="PisanoPsyPediatrie2020">Pisano, Luca, Domenico Galimi, and Luca Cerniglia. "A qualitative report on exploratory data on the possible emotional/behavioral correlates of Covid-19 lockdown in 4-10 years children in Italy." PsyArXiv. April 13 (2020).</ref>.
Plusieurs centaines d'études ont dans le monde commencé à mesurer les effets de la pandémie
Un travail préliminaire (à confirmer par d'autres études plus rigoureuses) a étudié en Italie les effets psychologiques de l'isolement des enfants dans le contexte de la pandémie Covid-19. Les données ont été acquises lors du premier mois de la pandémie par un sondage en ligne auprès de 5989 parents d'enfants de 4 à 10 ans<ref name="PisanoPsyPediatrie2020" />. Selon les auteurs, plus de 90 % des enfants de cette classe d'âge semblaient s'adapter aux restrictions, mais avec des changements émotionnels et comportementaux, et un stress sous-jacent était perceptible pour au moins la moitié d'entre eux<ref name="PisanoPsyPediatrie2020" />.
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Ces éléments de consensus imposent cependant une grande prudence.
D'une part, les connaissances sur la Covid-19 sont largement incertaines et exigent une grande humilité de la part de la communauté scientifique internationale avant de pouvoir exprimer des préconisations médicales et sociétales. D'autre part, les cohortes d'enfants suivis dans le monde sont encore limitées, en particulier celles qui observent les formes graves du Covid-19. Par ailleurs, les situations cliniques doivent tenir compte de l'environnement humain (génétique), matériel (accès aux soins) et culturel (expériences des pandémies). L'exemple de la Chine et de l'Italie, les deux premiers pays qui ont subi de manière dramatique la pandémie, est en ce sens éloquent. Ainsi, la [[pyramide des âges]] de ces deux pays est caractérisée par un faible nombre d'enfants (et par un ''[[sex-ratio]]'' déséquilibré en faveur des garçons en Chine, pouvant expliquer le nombre plus important de garçons contaminés que de fillettes). Par ailleurs, certains se sont interrogés sur les récepteurs du virus (protéines de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, dite « ACE‐2 » qui était aussi le récepteur du SARS-CoV-1) dont le nombre serait dans la population asiatique significativement plus élevé qu'au sein des populations européennes et américaines. Cet ACE‐2 serait aussi plus présent chez les hommes que chez les femmes, ce qui pourrait aussi expliquer une incidence ou une sévérité du
Dès le début de l'épidémie, plusieurs auteurs ont invité à la prudence quant à l'hypothèse selon laquelle les enfants seraient systématiquement à l'abri des formes graves de la maladie. Ils basaient cette prudence sur le fait que, dans un passé proche lors du [[Syndrome respiratoire aigu sévère|SRAS]] ([[2003]])<ref>{{Article |langue=en |prénom1=A. M. |nom1=Li |prénom2=P. C. |nom2=Ng |titre=Severe acute respiratory syndrome (SARS) in neonates and children |périodique=Archives of Disease in Childhood - Fetal and Neonatal Edition |volume=90 |numéro=6 |date=2005-11-01 |issn=1359-2998 |issn2=1468-2052 |pmid=16244207 |pmcid=PMC1721969 |doi=10.1136/adc.2005.075309 |lire en ligne=https://fn.bmj.com/content/90/6/F461 |consulté le=2020-04-16 |pages=F461–F465}}</ref>{{,}}<ref>Li AM Ng PC (2005) Severe acute respiratory syndrome (SARS) in neonates and children. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed. ; 90: F461-F465</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Arnaud |nom1=Gagneur |prénom2=Sophie |nom2=Vallet |prénom3=Pierre J. |nom3=Talbot |prénom4=Marie-Christine |nom4=Legrand-Quillien |titre=Outbreaks of human coronavirus in a paediatric and neonatal intensive care unit |périodique=European Journal of Pediatrics |volume=167 |numéro=12 |date=2008-12 |issn=0340-6199 |issn2=1432-1076 |pmid=18335238 |pmcid=PMC7087120 |doi=10.1007/s00431-008-0687-0 |lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s00431-008-0687-0 |consulté le=2020-04-16 |pages=1427–1434}}</ref> puis lors du [[Syndrome respiratoire du Moyen-Orient|MERS]] ([[2012]]), certains cas pédiatriques avaient abouti à la mort de l'enfant après un [[syndrome de détresse respiratoire aiguë]], une [[insuffisance respiratoire]] et une [[Syndrome de défaillance multiviscérale|défaillance multiviscérale]]<ref>Li ZZ, Shen KL, Wei XM, Wang HL, Lu J, Tian H, et al. (2003) Clinical analysis of pediatric SARS cases in Beijing. Chin J Pediatr. ;41:574–7 (en Chinois)</ref>{{,}}<ref>Yang YH 2003. Concern for severe acute respiratory syndrome. Chin J Pediatr. ;41:401–2 (en Chinois)</ref>{{,}}<ref> Merigan TC, Reed SE, Hall TS, Tyrrell DA (2015) Middle East respiratory syndrome coronavirus in children. Saudi Med J. ;36:484–6.</ref>. Sur cette base, en Chine, un plan d'urgence a été demandé par des experts pour les unités de soins intensifs néonatals, plan {{Citation|principalement axé sur les critères de diagnostic et de sortie, le traitement, la prévention et les stratégies de contrôle}}.
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* Chen H, Guo J, Wang C, et al. (2020) [https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30360-3/fulltext?fbclid=IwAR2FDUsXb-r2iSYuaML7kg4NosTPTAQplBy6nuOeHaR9egc8DEb8xCEpiD0) Clinical characteristics and intrauterine vertical transmission potential of COVID‐19 infection in nine pregnant women: a retrospective review of medical records]. The Lancet.
* Chinese expert consensus on the perinatal and neonatal management for the prevention and control of the 2019 novel coronavirus infection (First edition) Annals of Translational Medicine. https://doi.org/10.21037/atm.2020.02.20
* Cruz AT et al. (2020)
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* {{Article |nom1=on behalf of the Working Committee on Perinatal, and Neonatal Management for the Prevention and Control of the 2019 Novel Coronavirus Infection |prénom2=Laishuan |nom2=Wang |prénom3=Yuan |nom3=Shi |prénom4=Tiantian |nom4=Xiao |titre=Chinese expert consensus on the perinatal and neonatal management for the prevention and control of the 2019 novel coronavirus infection (First edition) |périodique=Annals of Translational Medicine |volume=8 |numéro=3 |date=2020-02 |pmid=32154287 |pmcid=PMC7036629 |doi=10.21037/atm.2020.02.20 |lire en ligne=http://atm.amegroups.com/article/view/35751/html |consulté le=2020-04-19 |pages=47–47}}
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* {{Lien web |langue=en |nom1=Zheng |prénom1=Fang |nom2=Liao |prénom2=Chun |titre=Clinical Characteristics of Children with Coronavirus Disease 2019 in Hubei, China |url=http://link.springer.com/10.1007/s11596-020-2172-6 |site=Current Medical Science |date=2020-04 |issn=2096-5230 |pmid=32207032 |pmcid=PMC7095065 |doi=10.1007/s11596-020-2172-6 |consulté le=2020-05-27 |page=275–280}}
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