« Covid-19 chez l'enfant » : différence entre les versions

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Fin [[avril 2020]], les aspects cliniques et [[épidémiologie|épidémiologique]]s ([[prévalence]], modes de transmission…) de cette nouvelle infection à coronavirus ne sont pas encore stabilisés en [[périnatalité|médecine périnatale]] (et plus généralement en [[pédiatrie]]). Les incertitudes actuelles s'expliquent par le caractère [[maladie émergente|émergent]] de cette maladie, par les aléas du recueil de données cliniques et épidémiologiques en fonction des pays, mais aussi par la disponibilité, la sensibilité et la spécificité des tests de diagnostic. Si l'attention de la communauté médicale a surtout été portée dans le contexte de l'urgence sanitaire mondiale sur les cas graves (les [[adulte]]s avec facteurs de risque ([[comorbidité]]), et les [[personnes âgées]] essentiellement), la médecine périnatale a encore besoin de données [[virologie|virologiques]], épidémiologiques et [[clinique]]s, pour confirmer ou infirmer les premières observations de terrain. Selon une étude rétrospective chinoise de la transmission du virus entre {{nb|391 sujets}} et {{nb|1286 proches}} de ces personnes (publiée le {{date-|27 avril 2020}}) {{Citation|les enfants courent un risque d'infection similaire à la population générale, bien que moins susceptibles de présenter des symptômes graves ; ils doivent donc être pris en compte dans les analyses de transmission et de contrôle}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Qifang |nom1=Bi |prénom2=Yongsheng |nom2=Wu |prénom3=Shujiang |nom3=Mei |prénom4=Chenfei |nom4=Ye |titre=Epidemiology and transmission of COVID-19 in 391 cases and 1286 of their close contacts in Shenzhen, China: a retrospective cohort study |périodique=The Lancet Infectious Diseases |date=2020-04 |doi=10.1016/S1473-3099(20)30287-5 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1473309920302875 |consulté le=2020-04-28 |pages=S1473309920302875}}</ref>.
 
Néanmoins, quelques spécificités « [[Pédiatrie|pédiatriques]] » font consensus pour la COVIDCovid-19 :
 
* les formes pédiatriques de la maladie sont le plus souvent familiales<ref name=envantsLessonsMai2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Zhou |prénom1=Meng-Yao |nom2=Xie |prénom2=Xiao-Li |titre=From SARS to COVID-19: What we have learned about children infected with COVID-19 |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S120197122030309X |site=International Journal of Infectious Diseases |date=2020-05 |pmid=32389849 |pmcid=PMC7204709 |doi=10.1016/j.ijid.2020.04.090 |consulté le=2020-05-27 |page=S120197122030309X}}</ref>, modérées ([[fièvre]], [[toux]], [[asthénie]]), voire [[asymptomatique]]s. L'enfant semble notamment échapper au risque de [[choc cytokinique]] ;
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== Enjeux ==
L'infection ([[COVID-19|Covid-19]]) chez la [[femme enceinte]], chez le [[nouveau-né]] puis chez le jeune enfant a des conséquences directes en termes de [[morbidité]] et [[mortalité]], pour le patient, mais aussi pour son entourage (les [[Parent (famille)|parents]], la [[fratrie]]), ainsi que pour les [[agents de santé]] impliqués dans le suivi de la grossesse, lors de l'[[accouchement]] puis pendant toute la période néonatale<ref name="ShapMiAvril2020FemmeEnceinte">{{Article |langue=en |prénom1=Prakesh S |nom1=Shah |prénom2=Yenge |nom2=Diambomba |prénom3=Ganesh |nom3=Acharya |prénom4=Shaun K |nom4=Morris |titre=Classification system and case definition for SARS-CoV-2 infection in pregnant women, fetuses, and neonates |périodique=Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica |date=2020-04-11 |doi=10.1111/aogs.13870 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/aogs.13870 |pmid=32277845 |consulté le=2020-04-16 }}</ref> : [[médecin de famille]], [[sage-femme]], [[obstétricien]], [[anesthésiste]], [[pédiatre]], [[néonatalogie|néonatologiste]], [[infirmière]], [[Inhalothérapeute|thérapeutes respiratoires]]{{etc.}} Comprendre la place de l'entant dans la chaîne de transmission de la maladie, et le soigner au mieux comptent parmi les enjeux de [[santé publique]] et pédiatriques posés par cette maladie et par les questions d'ouverture/fermeture de [[Crèche (enfant)|crèches]] et d'[[école]]s.
 
== Prévalence de l'infection à COVIDCovid-19 chez les nouveau-nés et les enfants ==
=== Quelles sont les premières données (historique) ? ===
Dés le début de l'année [[2020]] en [[Chine]], les premières observations pédiatriques sont décrites par les médecins en Chine. Peu d'informations sont disponibles. Il apparait très tôt que {{incise|comme dans le cas du SARS-CoV-1 et du MERS}}, les enfants semblent, sauf rares exceptions, développer des formes bénignes de COVIDCovid-19, ce qui ne les empêche pas de participer à la propagation du virus, mais dans une mesure encore mal estimée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Andrea T. |nom1=Cruz |prénom2=Steven L. |nom2=Zeichner |titre=COVID-19 in Children: Initial Characterization of the Pediatric Disease |périodique=Pediatrics |date=2020-03-16 (accepté le 13 mars, [https://pediatrics.aappublications.org/content/early/2020/03/16/peds.2020-0834?versioned=true modifié], mis en ligne le 08 avril) ; [http://www.udruzenjepedijatara.rs/pdf/peds_2020-0834_full.pdf pre-publication] |issn=0031-4005 |issn2=1098-4275 |doi=10.1542/peds.2020-0834 |résumé=http://pediatrics.aappublications.org/lookup/doi/10.1542/peds.2020-0834 |consulté le=2020-04-16 |pages=e20200834}}</ref>.
 
* Le premier enfant infecté par l'infection à COVIDCovid-19 est décrit à [[Shenzhen]] le {{date-|20 janvier 2020}}<ref name="LuNeonatalogie2020" /> (plus de 15 ans plus tôt, lors de l'épidémie de SRAS, un enfant était décédé ; âgé de 10 ans, 2 mois après avoir eu une hépatite sévère, il avait été suivi par un médecin ayant été en contact avec des patients atteints de SARS et était mort 70 heures après son transfert en unité de soins intensifs ; il avait d'abord eu un rhume et de la fièvre, avant que son état se dégrade en justifiant une hospitalisation<ref>Fu WH, HE GF, Li XE, Li WY, Jiang FC. Clinical characteristics analysis of the death case in child with severe acute respiratory syndrome. Chinese journal of contemporary pediatrics 2004; 6(2), 155-156.</ref>) ;
* Au début de l'épidémie, les enfants représentaient de 2 à 3 % des cas détectés. Sur {{nb|102 cas}} confirmés à [[Zhengzhou]] dans le [[Henan]] au {{date-|5 février 2020}}, {{nb|3 enfants}} étaient diagnostiqués, dont le plus jeune avait {{nb|4 ans}}<ref name="LiPediatrieFev2020">{{Article |langue=en |prénom1=Yuanzhe |nom1=Li |prénom2=FeiFei |nom2=Guo |prénom3=Yang |nom3=Cao |prénom4=LiFeng |nom4=Li |titre=Insight into COVID-2019 for pediatricians |périodique=Pediatric Pulmonology |volume=55 |numéro=5 |date=2020 |issn=1099-0496 |doi=10.1002/ppul.24734 |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ppul.24734 |consulté le=2020-04-15 |pages=E1–E4}}</ref> ; début février, Jianhui Wang, néonatalogiste à l'hôpital universitaire pour enfant de [[Chongqing]], cite le plus jeune enfant testé positif dans une cohorte d'une centaine de cas pédiatriques : il l'a été {{nb|30 heures}} après sa naissance. Au {{date-|6 février}}, {{nb|230 cas}} au moins étaient repérés en Chine, dont {{nb|19 chez}} des enfants âgés de moins de {{nb|18 ans}}<ref name="LuNeonatalogie2020" />.
* La contagion se fait majoritairement via des proches ({{ex}} pour {{nb|28 patients}} âgés de {{nb|1 mois}} à {{nb|17 ans}}, étudiés par Shen & Yang (publication du {{date-|5 février 2020}}) {{Citation|tous étaient des [[Foyer de contagion|clusters familiaux]] ou avec un historique de contacts étroits}} avec un malade<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Kun-Ling |nom1=Shen |prénom2=Yong-Hong |nom2=Yang |titre=Diagnosis and treatment of 2019 novel coronavirus infection in children: a pressing issue |périodique=World Journal of Pediatrics |date=2020-02-05 |issn=1867-0687 |pmcid=PMC7091265 |doi=10.1007/s12519-020-00344-6 |résumé=https://doi.org/10.1007/s12519-020-00344-6 |consulté le=2020-04-16}}</ref>).
* Selon la première grande étude ({{1er}} avril 2020, statistiquement basée sur {{nombre|2143|cas}} pédiatriques signalés au CDC chinois entre le {{date-|16 janvier}} et le {{date-|8 février}}, dont {{nb|731 cas}} soit 34,1 %, ont été confirmés en laboratoire), chez ces enfant les cas étaient à plus de 90 % « [[asymptomatique]]s, légers ou modérés »<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. Le nombre de cas pédiatriques a rapidement augmenté au début de l'épidémie, puis a diminué de manière régulière<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. {{Citation|Plus d'enfants ont été infectés dans la province du Hubei que dans toute autre province}}<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />. Cette étude n'a pas cherché à mesurer le ''[[taux de reproduction de base|R0]] pédiatrique'', c'est-à-dire dans quelle mesure des enfants pouvaient contaminer d'autres enfants. Elle contient un biais lié aux cas suspectés (on ignore dans quelle mesure le [[diagnostic différentiel]] a été fait)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Andrea T. |nom1=Cruz |prénom2=Steven L. |nom2=Zeichner |titre=Commentaire : à COVID-19 in Children: Initial Characterization of the Pediatric Disease |périodique=Pediatrics |date=2020-03-16 |issn=0031-4005 |issn2=1098-4275 |doi=10.1542/peds.2020-0834 |lire en ligne=https://pediatrics.aappublications.org/content/early/2020/03/16/peds.2020-0834.1/tab-e-letters |consulté le=2020-04-16 |pages=e20200834}}</ref>.
* Mi-mars, les cas pédiatriques semblaient encore peu fréquents en Chine, mais il n'y a pas eu de screening général d'un échantillon représentatif de la population générale. Après le début de la mise en place de mesures barrières, seuls 1% environ des cas étaient des enfants de moins de {{nb|10 ans}} sur {{nombre|72314|cas}} identifiés par les CDC chinois<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Samar |nom1=Salman |prénom2=Mohamed |nom2=Salem |titre=The mystery behind Childhood sparing by COVID-19 |périodique=International Journal of Cancer and Biomedical Research |volume=5 |numéro=1 |date=2020-04-01 |issn=2682-2628 |doi=10.21608/jcbr.2020.79888 |lire en ligne=https://jcbr.journals.ekb.eg/article_79888.html |consulté le=2020-04-15 |pages=11–13}}</ref>.
* Les données italiennes confirment la rareté des cas hospitalisés : {{nombre|8|cas}} ont été confirmés sur les {{nb|650 premiers}} malades du COVIDCovid-19 en Italie, mais il faut aussi tenir compte de la faible [[natalité]] en Italie<ref name="enfant">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le coronavirus Covid-19 chez les enfants mise à jour du 13 mars |url=http://www.pediatre-online.fr/infections/coronavirus-covid-19-chez-enfants-mise-a-jour-13-mars/ |site=Pediatre Online |date=2020-03-13 |consulté le=2020-03-14}}.</ref>.
* Depuis mars 2020, l'ensemble des publications pédiatriques internationales converge vers un nombre modeste d'enfants Covid-19 : 1 % à 3 % des patients contaminés sont âgés de moins de {{nb|19 ans}}. Jusqu'en {{date-|avril 2020}}, le nombre d'enfants hospitalisés pour Covid-19 étant faible, les observations scientifiquement validées sont rares, en France comme dans le reste du monde. Quant aux rares décès d'enfants, ceux-ci demandent une étude détaillée des facteurs de co-morbidité.
 
==== Données sur des clusters d'enfants ====
Selon les premières observations médicales, la sévérité de la COVIDCovid-19, son occurrence et sa contagiosité semblaient moindre chez le nourrisson, l'enfant et l'adolescent<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Robert |nom1=Verity |prénom2=Lucy C |nom2=Okell |prénom3=Ilaria |nom3=Dorigatti |prénom4=Peter |nom4=Winskill |titre=Estimates of the severity of coronavirus disease 2019: a model-based analysis |périodique=The Lancet Infectious Diseases |date=2020-03 |pmid=32240634 |pmcid=PMC7158570 |doi=10.1016/S1473-3099(20)30243-7 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1473309920302437 |consulté le=2020-04-29 |pages=S1473309920302437}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |nom1=COVID-19 National Emergency Response Center Korea Centers for Disease Control and Prevention |prénom2=Young June |nom2=Choe |titre=Coronavirus disease-19: The First 7,755 Cases in the Republic of Korea |éditeur=Infectious Diseases (except HIV/AIDS)|date=2020-03-18 |doi=10.1101/2020.03.15.20036368 |lire en ligne=http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.03.15.20036368 |consulté le=2020-04-29}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-us |nom1=CDC |titre=Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) |date=2020-02-11 |lire en ligne=https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/index.html |consulté le=2020-04-29}}</ref>. Quand les tests sont devenus plus disponibles, la place des enfants dans la chaine épidémiologique a commencé à se préciser. Ainsi, à titre d'exemples :
 
* Concernant les [[nourrisson]]s et jeunes enfants, au [[Japon]], dans un centre d'accueil d'[[orphelin]]s et d'enfants victimes d'abus ou de négligence, huit bébés et jeunes enfants pensionnaires ont été trouvés porteurs du virus. Ce dépistage avait été lancé après qu'un membre du personnel ait été diagnostiqué atteint de COVIDCovid-19 ; les 21 autres pensionnaires ont été testés négatifs et mis sous observation<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Covid-19: huit bébés contaminés dans un centre d&#039;accueil au Japon |url=http://www.lefigaro.fr/international/covid-19-huit-bebes-contamines-dans-un-centre-d-accueil-au-japon-20200422 |site=LEFIGARO |date=2020-04-22 |consulté le=2020-04-29}}</ref>.
 
* Concernant les grands [[adolescent]]s, la première grande étude de cluster scolaire a été faite en France, dans l'[[Oise (département)|Oise]] en [[Hauts-de-France]]). Suite à la mort d'un enseignant du lycée de [[Crépy-en-Valois]] (premier français mort, le {{date-|25 février}}, de la COVIDCovid-19), une étude, [[épidémiologique]] et [[sérologique]], a été décidée. Elle s'est déroulée du {{date-|30 mars}} au {{date-|4 avril}} auprès de volontaires lycéens et de leurs contacts proches. {{nb|661 personnes}} y ont participé (élèves, professeurs et familles). L'âge moyen des participants était de {{nb|37 ans}} (de {{nobr|16 à}} {{nb|47 ans}}) et 38 % étaient de sexe masculin. Les tests de détection du virus, et les tests de détection d'anticorps ont montré que 26 % des sujets avaient été infectés en probablement {{nb|8 semaines}}. Les lycéens et leurs enseignants étaient les plus touchés (38 % des élèves infectés en {{nb|8 semaines}}, et 43 % des enseignants ; avec une dizaine d'hospitalisations, soit 5,3 % des malades du groupe étudié) ; l'âge médian des sujets hospitalisés ({{nb|49 ans}}) était plus élevé que celui des sujets non-hospitalisés du groupe infecté ({{nb|17,7 ans}}). Les sujets les plus « contaminants » avaient entre {{nobr|15 et}} {{nb|17 ans}} (sans différence notable entre fille et garçon). Dans les familles d'élèves, la contamination était moindre (10 % environ que dans le lycée). 17 % des personnes ayant développé des anticorps n'ont jamais présenté de symptôme. <br> Les auteurs notent que les [[agnosie|troubles de l’odorat]] et [[Agueusie|du goût]] étaient très prédicteurs de l'infection, et que les filles et les [[tabagisme|fumeurs]] étaient proportionnellement significativement moins touchés (7,2 % des fumeurs présentaient des anticorps contre 28 % des non-fumeurs). {{Citation|Le virus a beaucoup circulé dans le lycée et la fermeture pour les vacances scolaires a eu un impact très fort : la transmission s'est arrêtée et le [[confinement (mesure sanitaire)|confinement]] au {{date-|1er mars}} à [[Crépy-en-Valois|Crépy]] a mis fin à l'épidémie}}, a expliqué Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur ; les [[taux d'attaque]] observés (plus élevés dans l'école qu'à la maison) laissent penser que l'[[immunité collective]] ne se fera que lentement, d'autant qu'ailleurs en France de vastes zones du pays sont encore « naïves » face au virus, note Arnaud Fontanet. En moyenne, à la maison, les parents ont été à peu près autant infectés par les lycéens (11,4 %) que l'a été la fratrie (10,2 %), taux comparables aux taux de 15 % signalés par une étude de ce type faite à [[Shenzen]] en Chine et prépubliée le {{date-|4 mars}} sur MedRxiv<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Bi |prénom1=Qifang |nom2=Wu |prénom2=Yongsheng |titre=Epidemiology and Transmission of COVID-19 in Shenzhen China: Analysis of 391 cases and 1,286 of their close contacts |url=http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.03.03.20028423 |date=2020-03-04 |doi=10.1101/2020.03.03.20028423 |consulté le=2020-04-29}}</ref>. Selon les auteurs, dans ce cas (celui d'un lycée) {{Citation|l'impact de la fermeture des écoles sur la dynamique épidémique est particulièrement frappant}}, les élève ont autant que les enseignants contribué à la contagion vers l'extérieur du lycée, confirmant l'étude [[Islande|islandaise]] qui avait montré que les adolescents (10-{{nb|19 ans}}) sont aussi vecteurs de la maladie que les adultes (dans le groupe testé)<ref name=Islande>{{Lien web |langue=en |nom1=Gudbjartsson |prénom1=Daniel F. |nom2=Helgason |prénom2=Agnar |titre=Spread of SARS-CoV-2 in the Icelandic Population |url=http://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2006100 |site=New England Journal of Medicine |date=2020-04-14 |issn=0028-4793 |pmid=32289214 |pmcid=PMC7175425 |doi=10.1056/NEJMoa2006100 |consulté le=2020-04-29 |page=NEJMoa2006100}}</ref>. Les auteurs précisent qu'une analyse rétrospective d'[[anticorps]] anti-SARS-CoV-2 dans les banques de sang dont les donneurs habitaient dans ce secteur a montré que 3 % des donneurs de sang avaient été déjà infectés par le virus.
 
=== Une contamination ''in utero'' est-elle possible ? ===
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* ''Cas {{n°|2}}''. Naissance {{nobr |à 40 semaines + 4 jours}} par césarienne pour les mêmes indications que le cas précédent. Il a présenté les mêmes symptômes et une pneumonie, associé à des vomissements et une [[leucocytose]], une [[lymphocytopénie]] et un taux élevé de créatine kinase. {{Citation|Les prélèvements naso-pharyngés et anaux étaient positifs pour le SARS-CoV-2 aux {{nobr|jours 2}} {{nobr|et 4}} de la vie et négatifs au jour 6}} ;
 
* ''Cas {{n°|3}}''<ref name="33ChineJama" />. Naissance prématurée à {{nb|31 semaines}}, césarienne décidée suite à une souffrance fœtale (anoxie) alors que la mère était hospitalisée pour une pneumonie due à la COVIDCovid-19. La radio thoracique a confirmé une pneumonie, guérie au {{14e}} jour de vie après une ventilation non-invasive, et un traitement par [[Caféine#Traitement à base de caféine chez l'enfant prématuré|caféine]] et antibiotiques.
 
Selon les auteurs, les trois enfants ont rapidement guéri, sans traitement intensif. Ils pensent que le [[SARS-CoV-2]] isolé dans l'anus et les voies respiratoires supérieures de ces {{nobr|3 nouveau-nés}} semble d'origine maternelle, hypothèse qui a soulevé de nombreuses discussions, notamment parce que les tests n'ont été faits qu'au lendemain de la naissance<ref name="33ChineJama" />.
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Concernant les formes respiratoires graves, plusieurs explications ont été proposées (mi-mars)<ref name="enfant" />. Le [[système immunitaire inné]] de l'enfant étant encore immature, une [[réponse immunitaire]] adaptative pourrait éviter la [[tempête de cytokine]] qui induit une [[inflammation]] destructrice des bronches<ref>{{en}} Fang F, Luo XP. « Facing (2019) novel coronavirus infections: a pediatrician's thinking » ''Chin J Pediatr''. 2020;58(2):81‐5.</ref>.
De nombreuses interrogations exigent néanmoins une grande humilité physio-pathologique. Ainsi, une étude chinoise rétrospective (du {{1er}} avril 2020) a porté sur un panel de {{nombre|2135|cas}} pédiatriques de {{nobr|2 à}} {{nb|13 ans}} de COVIDCovid-19, identifiés par les CDC chinois entre le {{date-|16 janvier}} et le {{date-|8 février 2020}}. Selon cette étude, les bébés de moins d'un an ont développé des symptômes plus graves (voire critiques) que les enfants plus âgés, entre {{nb|1 an}} et {{nb|12 ans}}. {{Citation|Bien que les manifestations cliniques des cas de COVID-19 chez les enfants soient généralement moins graves que celles des patients adultes, les jeunes enfants, en particulier les nourrissons, sont vulnérables à l’infection}}<ref name="DongAvril2020Pediatrie">{{Article |langue=en |prénom1=Yuanyuan |nom1=Dong |prénom2=Xi |nom2=Mo |prénom3=Yabin |nom3=Hu |prénom4=Xin |nom4=Qi |titre=Epidemiology of COVID-19 Among Children in China |périodique=Pediatrics |date=2020-04-01 |issn=0031-4005 |issn2=1098-4275 |pmid=32179660 |doi=10.1542/peds.2020-0702 |lire en ligne=https://pediatrics.aappublications.org/content/early/2020/03/16/peds.2020-0702.1 |consulté le=2020-04-15}}</ref>. {{Citation |Plus de 90 % de tous ces patients étaient asymptomatiques, légers ou modérés. Les enfants de tous âges semblaient sensibles au COVID-19}} sans différence significative de sexe<ref name="DongAvril2020Pediatrie" />.
 
Mi-mai 2020, Gary Wong (chercheur en médecine respiratoire pédiatrique à l'Université de Hong Kong) suggère que la réponse immunitaire des enfants est assez forte pour combattre le virus, tout en étant assez douce pour ne pas endommager leurs organes. L'étude de 300 personnes infectés par COVIDCovid-19 a confirmé une moindre production de cytokines par les enfants (ce qui vaut aussi pour d'autres maladie grave), mais on ne distingue pas encore la cause de l'effet ; les enfants {{Citation|sont-ils plus malades parce qu'ils ont des niveaux de cytokines plus élevés, ou ont-ils des niveaux plus élevés de cytokines parce qu'ils sont plus malades ?}}<ref name=MallapatyMai2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Mallapaty |prénom1=Smriti |titre=How do children spread the coronavirus? The science still isn’t clear |url=http://www.nature.com/articles/d41586-020-01354-0 |site=Nature |date=2020-05 |issn=0028-0836 |doi=10.1038/d41586-020-01354-0 |consulté le=2020-05-18 |page=127–128}}</ref>.
 
=== Le récepteur cellulaire ACE2 ===
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=== Des facteurs de risques encore mal connus ===
Les [[coronavirus]] sont souvent considérés comme bénins chez l'enfant, mais des tests réalisés pendant {{nb|9 ans}} chez des enfants norvégiens hospitalisés pour des infections des voies respiratoires ont détecté chez 10 % d'entre eux des manifestations plus graves de la maladie<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Heimdal |prénom1=Inger |nom2=Moe |prénom2=Nina |titre=Human Coronavirus in Hospitalized Children With Respiratory Tract Infections: A 9-Year Population-Based Study From Norway |url=https://academic.oup.com/jid/article/219/8/1198/5168836 |site=The Journal of Infectious Diseases |date=2019-04-08 |issn=0022-1899 |pmid=30418633 |pmcid=PMC7107437 |doi=10.1093/infdis/jiy646 |consulté le=2020-04-17 |page=1198–1206}}</ref>.
Certaines sous-populations d'enfants présenteraient un risque accru de maladies plus graves. Cette hypothèse s'appuie sur une étude de surveillance virale réalisée dans une [[unité de soins intensifs]] pédiatriques en Chine. Cette observation indique qu'un coronavirus était détecté chez plus d'enfants atteints de [[SDRA]] que le [[métapneumovirus]] humain<ref>Li YT, Liang Y, Ling YS, et al. The spectrum of viral pathogens in children with severe acute lower respiratory tract infection: a 3-year prospective study in the pediatric intensive care unit. J Med Virol. 2019;91(9): 1633-1642.</ref>. Par ailleurs, certaines co-morbidités (pathologie pulmonaire sous-jacente, immunodépression) peuvent fortement aggraver les symptômes de l'infection à COVIDCovid-19 chez l'enfant<ref name="Omigi2019">{{article|auteurs=Omigi C, Englund JA, Bradford MC, Qin X, Boeckh M, Waghmare A.|titre=Characteristics and outcomes of coronavirus infection in children: role of viral factors and an immunocompromised state|périodique=J Pediatr Infect Dis Soc.|date=2019|vol=8|no=1|pages=21-28|doi=10.1093/jpids/pix093}}</ref> : ceci vaut pour d'autres coronavirus, communs<ref name="Omigi2019"/>.
 
== Diagnostic des formes pédiatriques de l'infection à SARS-CoV-19 (COVIDCovid-19) ==
Comme chez l'adulte, le [[diagnostic (médecine)|diagnostic]] est basé sur les [[symptôme]]s (voir ci-dessous), l'[[imagerie médicale]] ([[tomodensitométrie]] thoracique), sur l'historique aussi complet que possible des contacts, voyages et occasions de contamination avec le virus, et sur les outils de diagnostic disponibles (tests de laboratoires) à partir d'échantillons ([[écouvillonnage]] naso-pharyngé, [[expectoration]]s et sécrétion respiratoires inférieures, du sang et des selles). L'écouvillonnage naso-pharyngé, test le plus courant, a cependant un taux de détection inférieur à 50 %. Il doit donc être répété. L'analyse de liquide de [[lavage broncho-alvéolaire]] détecte plus efficacement le virus, mais il est délicat à pratiquer chez l'enfant et peut accroître le risque de [[co-infection]] ou d'infection croisée<ref>{{Article |langue=ch |prénom1=Gao |nom1=Zhancheng |titre=Efficient management of novel coronavirus pneumonia by efficient prevention and control in scientific manner |périodique=Chinese Journal of Tuberculosis and Respiratory Diseases |volume=43 |numéro=00 |date=2020-02-05 |issn=1001-0939 |doi=10.3760/cma.j.issn.1001-0939.2020.0001 |lire en ligne=https://doi.org/10.3760/cma.j.issn.1001-0939.2020.0001 |résumé=http://rs.yiigle.com/yufabiao/1179588.htm |consulté le=2020-04-16 |pages=E001–E001}}</ref>
 
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* La majorité de cas pédiatriques est probablement [[asymptomatique]], donc de reconnaissance difficile. Dans ces situations, l'[[imagerie médicale|imagerie thoracique]] est souvent normale<ref name="LuNeonatalogie2020" />. De même les tests sanguins sont peu perturbés ([[protéine C réactive]] normale ou temporairement dérégulée ; taux d'[[Alanine aminotransférase|ALAT]] et enzymes myocardiques non significativement anormaux, [[Procalcitonine|PCT]] normale...) ; les fonctions [[cardiovasculaire]]s, [[foie|hépatique]] et [[rein|rénale]] sont presque toujours normales ou peu perturbées, contrairement à ce qu'on observe chez leurs parents ou grands-parents malades<ref>Su, L., Ma, X., Yu, H., Zhang, Z., Bian, P., Han, Y., ... & Zhang, Z. (2020) [https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/22221751.2020.1744483 The different clinical characteristics of corona virus disease cases between children and their families in China–the character of children with COVID-19]. Emerging Microbes & Infections, 9(1), 707-713.</ref>.
* Les enfants symptomatique ne manifestent l'infection que par une respiration rapide, de la fièvre, une fatigue et une toux sèche. Plus rarement une obstruction nasale, un écoulement nasal et un mal de gorge signent une infection des voies respiratoires supérieurs, mais souvent modérée. Aucun de ces symptômes n'est spécifique. L'infection à COVIDCovid-19 mime chez l'enfant un simple rhume ou un syndrome grippal souvent léger<ref name="LuNeonatalogie2020" />.
 
* Certains enfants présentent néanmoins des [[Maladie_à_coronavirus_2019#Manifestations_gastro-intestinales|symptômes gastro-intestinaux]] (gêne abdominale, [[maux de ventre]], [[nausée]]s, [[vomissement]]s et [[diarrhée]]s)<ref name="LiPediatrieFev2020" />. Tous âges confondus, une [[méta-analyse]] a estimé en mars que la [[diarrhée]] touche un peu plus de 10% des malades (2% à 50% des cas selon les études)<ref name="DiarrheaMars2020" /> avant, pendant ou après les symptômes respiratoires<ref name="DiarrheaMars2020">{{Article |langue=en |prénom1=Ferdinando |nom1=D’Amico |prénom2=Daniel C. |nom2=Baumgart |prénom3=Silvio |nom3=Danese |prénom4=Laurent |nom4=Peyrin-Biroulet |titre=Diarrhea during COVID-19 infection: pathogenesis, epidemiology, prevention and management |périodique=Clinical Gastroenterology and Hepatology |date=2020-04 |pmid=32278065 |pmcid=PMC7141637 |doi=10.1016/j.cgh.2020.04.001 |résumé=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S154235652030481X |consulté le=2020-04-16 |pages=S154235652030481X}}</ref> ;
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Les tests de [[sérologie]] sanguine du virus SARS-CoV-2 de la Covid-19 sont en cours de validation (en {{date-|avril 2020}}).
 
Chez une minorité d'enfants et souvent de manière non significative, l'infection COVIDCovid-19 peut modifier certains paramètres biologiques<ref name="Wang2mars2020Pediatrie" /> :
 
* Le nombre total de [[leucocyte]]s dans le sang périphérique (diminution)
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Fin [[avril 2020]], en Europe ([[Royaume-Uni]], [[France]], [[Belgique]], [[Italie]] et [[Espagne]]) mais aussi aux [[États-Unis]] et en [[Australie]], en pleine [[pandémie de Covid-19]], des [[Service de réanimation|services de réanimation]] signalent une augmentation sensible du nombre (néanmoins peu élevé<ref name=LM2904 />) de {{Citation|cas pédiatriques de [[myocardite]] avec défaillance circulatoire et une recrudescence de cas de [[maladie de Kawasaki]] atypiques sans défaillance cardiaque}} se caractérisant par une hyperinflammation<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Shelley |nom1=Riphagen |prénom2=Xabier |nom2=Gomez |prénom3=Carmen |nom3=Gonzalez-Martinez |prénom4=Nick |nom4=Wilkinson |titre=Hyperinflammatory shock in children during COVID-19 pandemic |périodique=The Lancet |volume=395 |numéro=10237 |date=2020-05 |pmid=32386565 |pmcid=PMC7204765 |doi=10.1016/S0140-6736(20)31094-1 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620310941 |consulté le=2020-06-02 |pages=1607–1608}}</ref>, avec {{Citation|un syndrome d’activation [[Macrophage|macrophagique]] dans un contexte d’[[Choc cytokinique|orage cytokinique]] avec parfois [une] [[fièvre]] prolongée}}<ref name=LettreSFP29avril2020>{{Lien web |langue=fr |titre=Accueil du site ; Lettre intitulée : Kawasaki-like chez l'enfant : lettre de la SOFREMIP 29/04/2020 Objet : VIgilance concernant des cas d’infection par SARS-CoV2 chez des enfants avec une présentation ressemblant à la maladie de Kawasaki |url=https://www.sfpediatrie.com/accueil |site=Société Française de Pédiatrie |jour=29 |mois=avril |année=2020 |consulté le=2020-05-01}}</ref>. L’alerte initiée par le [[National Health Service|NHS]] britannique mentionne ainsi une superposition « de symptômes caractéristiques du [[syndrome du choc toxique]] et d'une forme atypique de la [[maladie de Kawasaki]]<ref name=Serie1_Italie>{{Article |langue=en |prénom1=Lucio |nom1=Verdoni |prénom2=Angelo |nom2=Mazza |prénom3=Annalisa |nom3=Gervasoni |prénom4=Laura |nom4=Martelli |titre=An outbreak of severe Kawasaki-like disease at the Italian epicentre of the SARS-CoV-2 epidemic: an observational cohort study |périodique=The Lancet |date=2020-05 |pmid=32410760 |pmcid=PMC7220177 |doi=10.1016/S0140-6736(20)31103-X |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S014067362031103X |consulté le=2020-06-02 |pages=S014067362031103X}}</ref> avec des paramètres sanguins compatibles avec une forme sévère de Covid-19 chez l'enfant »<ref name=PICS>{{abr|PICS|Paediatric Intensice Care Society}} Statement: [https://picsociety.uk/wp-content/uploads/2020/04/PICS-statement-re-novel-KD-C19-presentation-v2-27042020.pdf Increased number of reported cases of novel presentation of multi-system inflammatory disease]</ref>. Malgré le manque de recul, ces paramètres semblent inclure un taux de [[Protéine C réactive|CRP]] élevé, une [[Vitesse de sédimentation|VS]] élevée et un taux de [[ferritine]] élevé<ref name=ICS29>[https://icmanaesthesiacovid-19.org/news/increased-number-of-reported-cases-of-novel-presentation-of-multisystem-inflammatory-disease Increased number of reported cases of novel presentation of multi-system inflammatory disease: A statement from the Paediatric Intensive Care Society].</ref>. Chez les enfants présentant une myocardite, on note une augmentation des taux de [[troponine]] et pro[[Peptide cérébral natriurétique|BNP]]. Chez certains d'entre eux, les artères coronaires présentent des signes évocateurs de la maladie de Kawasaki<ref name=ICS29 />.
 
Peu à peu, on constate que les schémas cliniques de la COVIDCovid-19 pédiatrique diffère de la maladie chez l'adulte, avec chez l'enfant des des troubles gastro-intestinaux (douleurs abdominales et [[diarrhée]] avec ou sans [[vomissement]]s) et une inflammation cardiaque<ref>[[Futura-sciences|Futura Santé]] — [https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-cette-nouvelle-maladie-infantile-t-elle-lien-coronavirus-80809/ Cette nouvelle maladie infantile a-t-elle un lien avec le coronavirus ?]</ref>{{,}}<ref name=PICS />, l'atteinte cardiaque étant prévalente chez l'enfant dans les cas graves<ref name= WolflerJuin2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Wolfler |prénom1=Andrea |nom2=Mannarino |prénom2=Savina |titre=Acute myocardial injury: a novel clinical pattern in children with COVID-19 |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2352464220301681 |site=The Lancet Child & Adolescent Health |date=2020-06 |doi=10.1016/S2352-4642(20)30168-1 |consulté le=2020-06-02 |page=S2352464220301681}}</ref>.
 
En Île-de-France, une vingtaine d'enfants ou adolescents de {{nobr|3 à}} {{nb|17 ans}}, généralement sans comorbidité<ref name=LM2904>{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus : questions autour d’une hausse de cas de syndromes inflammatoires infantiles |url=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/04/29/covid-19-alerte-sur-une-hausse-de-cas-de-syndromes-inflammatoires-infantiles_6038123_1650684.html |site=Le Monde.fr |date=2020-04-29 |consulté le=2020-05-01}}</ref> ont dû être hospitalisés.
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Les décès sont rares chez l'enfant. En février 2020, aucun décès n'avait encore été signalé en Chine chez les enfants de moins de {{nombre|12|ans}}<ref name="LiPediatrieFev2020" />. Début avril, un seul décès était recensé pour {{nombre|2143|enfants}} diagnostiqués positifs au Covid-19.
 
Le traitement doit aussi tenir compte du terrain et des facteurs de risque identifiés chez l'enfant : [[diabète (syndrome)|diabète]], [[asthme]], [[pathologies respiratoires]] pré-existantes, [[déficit immunitaire]]... Comme chez l'adulte, le risque d'une [[surinfection]] bactérienne (ex : pneumonie à [[mycoplasme]], [[pneumocoque]]) ou une co-infection par un autre virus (grippe A, grippe B, RSV, virus EB) doivent être pris en considération, surtout chez un enfant [[Immunodéficience|immunodéprimé]]. Les [[agents de santé]] prenant en soins les enfants atteint de COVIDCovid-19 (confirmé et/ou suspectés), notamment en [[néonatalogie]] et en [[réanimation]], doivent porter un [[équipement de protection individuelle|équipement de protection]] complet (dont le [[masque FFP2]] ou équivalent). Ils doivent pouvoir bénéficier de tests PCR afin de s'assurer qu'ils ne sont pas contaminés.
 
Le matériel est autant que possible à usage unique.
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== Phase post-convalescence ==
La COVIDCovid-19 est le plus souvent bénigne, mais elle peut être un peu plus marquée chez l'adolescent. Après guérison. Dans ce cas, il peut théoriquement et généralement assez vite rependre ses activités scolaires et/ou physique
 
Pour rappel, selon l'OMS, les 3-{{nb|4 ans}} devraient pratiquer {{nb|180 minutes/jour}} d'activité physique, et bien dormir {{nobr|10 à}} {{nb|13 heures}} par {{nb|24 h}} ; et les 5-{{nb|17 ans}}, devraient pratiquer au moins {{nb|60 minutes}} d'activité physique modérée à intense par {{nb|24 h}}, en veillant à ne pas passer plus de {{nb|2 heures}} de loisir sédentaire devant un écran, avec {{nobr|9 à}} {{nb|11 h}} de sommeil de bonne qualité par {{nb|24 h}}<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Organization |prénom1=World Health |titre=Guidelines on physical activity, sedentary behaviour and sleep for children under 5 years of age |url=https://apps.who.int/iris/handle/10665/311664 |éditeur=World Health Organization |date=2019 |isbn=978-92-4-155053-6 |consulté le=2020-04-30}}</ref>.
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== Le moment de l'accouchement ==
Quand le bébé est mis au monde, il transite par le [[vagin]] et est au moment de l'expulsion en contact très étroit avec sa mère, et avec ses fluides corporels, juste avant de pousser son premier cri, et de prendre sa première inspiration. Si la mère est porteuse du virus ou si le virus est présent dans l'environnement proche, un risque de « transmission verticale » ou environnemental existe (le virus [[SARS-CoV-2]] n'a pas été trouvé dans le [[liquide amniotique]] ni dans le [[sang de cordon]]<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Chen |prénom1=Huijun |nom2=Guo |prénom2=Juanjuan |titre=Clinical characteristics and intrauterine vertical transmission potential of COVID-19 infection in nine pregnant women: a retrospective review of medical records |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620303603 |site=The Lancet |date=2020-03 |doi=10.1016/S0140-6736(20)30360-3 |consulté le=2020-05-27 |page=809–815}}.</ref>, mais il a été retrouvé dans la [[salive]], les [[larme]]s ; il est surtout retrouvé dans les [[matière fécale|selles]] d'une patiente COVIDCovid-19 positive non-enceinte sur trois<ref>{{Lien web |nom1=Xiao |prénom1=Fei |nom2=Tang |prénom2=Meiwen |titre=Evidence for Gastrointestinal Infection of SARS-CoV-2 |url=http://dx.doi.org/10.1053/j.gastro.2020.02.055 |site=Gastroenterology |date=2020-05 |issn=0016-5085 |pmid=32142773 |pmcid=PMC7130181 |doi=10.1053/j.gastro.2020.02.055 |consulté le=2020-05-27 |page=1831–1833.e3}}.</ref>).
 
Un premier cas de possible transmission verticale à l'accouchement a été décrit par des médecins en {{date-|avril 2020}}, chez une femme atteinte de COVIDCovid-19 lors de sa grossesse, et qui présentait des prélèvements positifs ([[rectum]] et [[Matière fécale|selles]])<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Carosso |prénom1=Andrea |nom2=Cosma |prénom2=Stefano |titre=Pre-labor anorectal swab for SARS-CoV-2 in COVID-19 pregnant patients: is it time to think about it? |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0301211520302025 |site=European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology |date=2020-04 |pmid=32327266 |pmcid=PMC7194541 |doi=10.1016/j.ejogrb.2020.04.023 |consulté le=2020-05-27 |page=S0301211520302025}}.</ref>. L'étude de ce cas laisse penser que le [[rhinopharynx|nasopharynx]] néonatal peut être contaminé lors de l'accouchement<ref name=GestionRisqueAccouchement2020/>.
 
Fin avril 2020, selon un consensus d'experts relatif à la prise en charge de la [[grossesse|femme enceinte]] et du [[nouveau-né]] suspectés ou confirmés atteint de COVIDCovid-19, {{Citation|''il n'y a aucune preuve claire indiquant le moment optimal de l'accouchement, la sécurité de l'accouchement par voie naturelle (vaginale) ou si l'accouchement par césarienne empêche la transmission verticale au moment de l'accouchement ; par conséquent, la voie d'accouchement et le moment de l'accouchement doivent être individualisés en fonction des indications obstétricales et du statut materno-fœtal''}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dunjin |nom1=Chen |prénom2=Huixia |nom2=Yang |prénom3=Yun |nom3=Cao |prénom4=Weiwei |nom4=Cheng |titre=Expert consensus for managing pregnant women and neonates born to mothers with suspected or confirmed novel coronavirus ( COVID ‐19) infection |périodique=International Journal of Gynecology & Obstetrics |volume=149 |numéro=2 |date=2020-05 |issn=0020-7292 |issn2=1879-3479 |doi=10.1002/ijgo.13146 |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ijgo.13146 |consulté le=2020-04-24 |pages=130–136}}.</ref>.
 
Puis le 6 mai 2020, un article a publié des recommandations visant à limiter le risque de contamination lors de l'accouchement, par les voies naturelles, notamment {{Citation|en veillant à ce que le risque de contamination par l'anus maternel et les matières fécales soit réduit pendant l'accouchement}}, ce qui, notent les auteurs, réduirait aussi le risque de contamination par des [[streptocoque]]s B <ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Simonsen |prénom1=K. A. |nom2=Anderson-Berry |prénom2=A. L. |titre=Early-Onset Neonatal Sepsis |url=https://cmr.asm.org/content/27/1/21 |site=Clinical Microbiology Reviews |date=2014-01-01 |issn=0893-8512 |pmid=24396135 |pmcid=PMC3910904 |doi=10.1128/CMR.00031-13 |consulté le=2020-05-27 |page=21–47}}.</ref> et/ou le [[papillomavirus humain]] (HPV)<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Chatzistamatiou |prénom1=K. |nom2=Sotiriadis |prénom2=A. |titre=Effect of mode of delivery on vertical human papillomavirus transmission – A meta-analysis |url=http://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/01443615.2015.1030606 |site=Journal of Obstetrics and Gynaecology |date=2016-01-02 |issn=0144-3615 |doi=10.3109/01443615.2015.1030606 |consulté le=2020-05-27 |page=10–14}}</ref>{{,}}<ref name=GestionRisqueAccouchement2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Carosso |prénom1=Andrea |nom2=Cosma |prénom2=Stefano |titre=How to reduce the potential risk of vertical transmission of SARS-CoV-2 during vaginal delivery? |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0301211520302517 |site=European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology |date=2020-05 |pmid=32418711 |pmcid=PMC7200385 |doi=10.1016/j.ejogrb.2020.04.065 |consulté le=2020-05-27 |page=S0301211520302517}}.</ref>. Si la mère est suspectée d'être atteinte par la COVIDCovid-19, l'accouchement dans l'eau est à éviter. Le [[lavage de l'intestin|lavement]] en phase prodromique et/ou Lors de la première étape du travail peut théoriquement éviter les fuites de selles lors de la seconde phase du travail (en diminuant la charge virale à la naissance), mais les études disponibles sur des infections néonatales autres que le [[SARS-CoV-2]] n'encouragent pas son usage systématique<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Reveiz |prénom1=Ludovic |nom2=Gaitán |prénom2=Hernando G |titre=Enemas during labour |url=http://doi.wiley.com/10.1002/14651858.CD000330.pub3 |éditeur=John Wiley & Sons, Ltd |date=2013-05-31 |pmid=23881649 |pmcid=PMC7032672 |doi=10.1002/14651858.cd000330.pub4 |consulté le=2020-05-27 |page=CD000330.pub3}}</ref>). Des positions confortables pour la femme, mais permettant une bonne visualisation et une bonne hygiène de la zone génito-anale sont à favoriser lors de la seconde phase du travail. Avant la seconde étape du travail, et quand la tête fœtale est engagée ou après la selle, le [[périnée]] peut être nettoyé avec désinfectants standards (ex : povidone-iode à 7,5 % ou chlorhexidine à 0,05 %)<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Chin |prénom1=Alex W H |nom2=Chu |prénom2=Julie T S |titre=Stability of SARS-CoV-2 in different environmental conditions |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2666524720300033 |site=The Lancet Microbe |date=2020-05 |pmcid=PMC7214863 |doi=10.1016/S2666-5247(20)30003-3 |consulté le=2020-05-27 |page=e10}}</ref>. En cas d'[[épisiotomie]] nécessaire en seconde phase du travail, une stratégie d'épisiotomie sélective doit viser à réduire le risque de traumatisme périnéal grave<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Magoga |prénom1=Giulia |nom2=Saccone |prénom2=Gabriele |titre=Warm perineal compresses during the second stage of labor for reducing perineal trauma: A meta-analysis |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0301211519302970 |site=European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology |date=2019-09 |doi=10.1016/j.ejogrb.2019.06.011 |consulté le=2020-05-27 |page=93–98}}.</ref>{{,}}<ref name=CochraneEpisiotomy2017>{{Lien web |langue=en |nom1=Jiang |prénom1=Hong |nom2=Qian |prénom2=Xu |titre=Selective versus routine use of episiotomy for vaginal birth |url=http://doi.wiley.com/10.1002/14651858.CD000081.pub3 |site=Cochrane Database of Systematic Reviews |date=2017-02-08 |pmid=28176333 |pmcid=PMC5449575 |doi=10.1002/14651858.CD000081.pub3 |consulté le=2020-05-27}}.</ref>, dont lésions du sphincter et du rectum (l'épisiotomie médiane est à éviter pour réduire le risque qu'elle s'étende au sphincter anal qu'elle pourrait déchirer<ref name=CochraneEpisiotomy2017/>. Une [[césarienne]] est à envisager si la future mère a été testée positives dans les {{nb|14 jours}} précédant l'accouchement (car le nouveau-né ne bénéficie généralement alors pas d'IgG maternelles dans son sérum avant la {{nb|{{3e}} semaine}} suivant l'apparition des symptômes maternels<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=To |prénom1=Kelvin Kai-Wang |nom2=Tsang |prénom2=Owen Tak-Yin |titre=Temporal profiles of viral load in posterior oropharyngeal saliva samples and serum antibody responses during infection by SARS-CoV-2: an observational cohort study |url=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1473309920301961 |site=The Lancet Infectious Diseases |date=2020-05 |pmid=32213337 |pmcid=PMC7158907 |doi=10.1016/S1473-3099(20)30196-1 |consulté le=2020-05-27 |page=565–574}}.</ref>) ou qu'elle présente une [[diarrhée]] sévère.
 
== Cas particulier du nouveau-né ==
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* Les enfants ayant eu des contacts avec des cas graves de Covid-19 (la [[Contagion#Données_récentes_sur_la_contagion_par_les_bioaérosols|contagion]] des jeunes enfants se fait généralement via des proches, parents, fratrie, nourrice ou grands-parents) ;
* Les enfants présentant des [[comorbidité|co-morbidité]]s : cardiopathies congénitales, maladies pulmonaires chroniques, pathologies du globule rouge, malnutrition grave, déficience immunitaire, traitements immunosuppresseurs...) ;
* Les enfants obèses : l'obésité dégrade la réponse immunitaire anti-virale<ref>{{Article |prénom1=Rebekah |nom1=Honce |prénom2=Stacey |nom2=Schultz-Cherry |titre=Impact of Obesity on Influenza A Virus Pathogenesis, Immune Response, and Evolution |périodique=Frontiers in Immunology |volume=10 |date=2019-05-10 |issn=1664-3224 |pmid=31134099 |pmcid=PMC6523028 |doi=10.3389/fimmu.2019.01071 |lire en ligne=https://www.frontiersin.org/article/10.3389/fimmu.2019.01071/full |consulté le=2020-05-01 |pages=1071}}</ref> ; elle est pro-inflammatoire, affecte les fonctions cardiovasculaires et induit le diabète et le [[stress oxydatif]], qui sont de mauvais pronostic pour les formes sévères de la COVIDCovid-19 <ref>{{Article |langue=en |nom1=The GBD 2015 Obesity Collaborators |titre=Health Effects of Overweight and Obesity in 195 Countries over 25 Years |périodique=New England Journal of Medicine |volume=377 |numéro=1 |date=2017-07-06 |issn=0028-4793 |issn2=1533-4406 |pmid=28604169 |pmcid=PMC5477817 |doi=10.1056/NEJMoa1614362 |lire en ligne=http://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1614362 |consulté le=2020-05-01 |pages=13–27}}</ref>. Quand la vague pandémique a touché les [[États-Unis]], l'hôpital Johns Hopkins fin mars 2020 a constaté que les obèses semblaient sur-représentés parmi les enfants admis pour COVIDCovid-19 en [[unité de soins intensifs]]<ref name=LancetKass30avril2020/> ; et un constat similaire a été fait ailleurs dans le pays<ref name=LancetKass30avril2020/> (Rappel : les Etats-Unis comptent l'un des taux d'obèses les plus élevé au monde (40 % de la population est en surcharge pondérale, à comparer à 6,2 % en Chine, 20 % en Italie et 24 % en Espagne)<ref>{{Lien web |titre=WHO | Overweight and obesity |url=http://www.who.int/gho/ncd/risk_factors/overweight_obesity/bmi_trends_adults/en/ |site=WHO |consulté le=2020-05-01}}</ref>. Des éditorialistes avaient déjà alerté sur le fait que l'[[obésité]] est un facteur de risque à ne pas sous-estimer de COVIDCovid-19<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom1=Ludwig |prénom1=David S. |nom2=Malley |prénom2=Richard |titre=Opinion | Americans Are Already Too Diseased to Go Back to Work Right Now |url=https://www.nytimes.com/2020/03/30/opinion/obesity-us-health-coronavirus.html |site=The New York Times |date=2020-03-30 |issn=0362-4331 |consulté le=2020-05-01}}</ref> et une étude prépubliée le 11 avril 2020, basée sur 4103 patients traités à New York concluait que les obèses risquaient plus de contracter le [[SARS-CoV-2]], y compris chez les enfants<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Petrilli |prénom1=Christopher M. |nom2=Jones |prénom2=Simon A. |titre=Factors associated with hospitalization and critical illness among 4,103 patients with COVID-19 disease in New York City |url=http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.04.08.20057794 |date=2020-04-11 |doi=10.1101/2020.04.08.20057794 |consulté le=2020-05-01}}</ref> mais c'est fin avril 2020, que pour la première fois une [[Corrélation (statistiques)|corrélation]] (concept différent de celui de « cause ») est clairement démontrée à l'échelle d'un pays l'[[indice de masse corporelle]] (IMC) et l'âge chez les malades admis en unité de soins intensifs pour COVIDCovid-19 dans 6 grands hôpitaux universitaires<ref>Ces hôpitaux sont ceux de Johns Hopkins, de l'[[Université de Cincinnati]], de l'[[Université de New-York]], de l'[[Université de Washington]], de Florida Health et de l'[[Université de Pennsylvanie]]</ref>. Sur 265 patients (masculins à 58 %) une corrélation inverse significative a été montrée entre l'âge et l'IMC : aux Etats-Unis, plus l'enfant hospitalisé pour COVID est jeune, plus il est susceptible d'être obèse, quelque soit son sexe. L'IMC médian était de 29,3 kg/m2, seuls 25 % des patients ayant un IMC de moins de 26 kg/m2, et 25 % dépassant 34,7 kg/m2. <br>En outre l'assistance respiratoire est plus difficile chez l'enfant obèse (moindre excursion du diaphragme)<ref name=LancetKass30avril2020>David A Kass, Priya Duggal & Oscar Cingolani (2020) Correspondance : [https://marlin-prod.literatumonline.com/pb-assets/Lancet/pdfs/S0140673620310242.pdf ''Obesity could shift severe COVID-19 disease to younger ages''] The Lancet, publié en ligne le 30 avril 2020 | Doi:10.1016/ S0140-6736(20)31024-2 </ref>.
 
* Les enfants présentant l'un des critères suivants<ref name="ShenPediatrie2020">{{Article |langue=en |prénom1=Kunling |nom1=Shen |prénom2=Yonghong |nom2=Yang |prénom3=Tianyou |nom3=Wang |prénom4=Dongchi |nom4=Zhao |titre=Diagnosis, treatment, and prevention of 2019 novel coronavirus infection in children: experts’ consensus statement |périodique=World Journal of Pediatrics |date=2020-02-07 |issn=1867-0687 |pmcid=PMC7090771 |doi=10.1007/s12519-020-00343-7 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s12519-020-00343-7 |consulté le=2020-04-15}}</ref> :
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La [[Nombre de reproduction de base|contagiosité]] des enfants de moins de {{unité|10|ans}} pourrait avoir été sous-estimée<ref name=etudeRetrospectiveTauxAttaque2020/> pour deux raisons :
* les enfants sont plus souvent asymptomatiques<ref name=etudeRetrospectiveTauxAttaque2020/> ;
* les enfants présentent une excrétion virale prolongée après les 14 jours d'isolement promus depuis janvier 2020 comme suffisants : le virus est ainsi parfois encore présent dans les sécrétions bucco-nasales. Ainsi, dans une {{Laquelle |publication récente}}, un nourrisson de 6 mois avait été adressé à l'hôpital car sa mère puis son père avaient été diagnostiqués atteint de COVIDCovid-19. Ce bébé était asymptomatique : pas de fièvre ni tachypnée, poumons clairs à l'[[auscultation]], pas de problème de saturation en oxygène, état respiratoire stable, pas de radiographie thoracique. Il a pourtant été identifié comme porteur du virus et son [[mucus]] naso-pharyngé était encore positif 16 jours après son admission. <br>Par ailleurs, le virus est souvent encore expulsé dans les [[Matière fécale humaine|selles]] bien après sa disparition des échantillons d'[[écouvillon (outil)|écouvillonages]] nasopharyngés : le [[SARS-CoV-2]] est détecté dans les excréments 8 à 20 jours plus tard que dans la sphère ORL : cet écart n'a pas été constaté chez les adultes<ref>« Prolonged presence of SARS-CoV-2 in feces of pediatric patients during the convalescent phase », Yuhan Xing, Wei Ni, Qin Wu, Wenjie Li, Guoju Li, Jianning Tong, Xiufeng Song, Quansheng Xing, document non revu par les pairs, 3 mars 2020, {{doi|10.1101/2020.03.11.20033159}}.</ref>. <br>Fin février 2020 à [[Singapour]], une équipe de [[pédiatrie|pédiatres]] hospitaliers et d'[[infectiologie|infectiologues]] a alerté la communauté médicale sur le rôle des [[nourrisson]]s et des jeunes enfants asymptomatiques ou peu symptomatiques dans la transmission du virus, considérant qu'ils {{Citation|peuvent jouer un rôle important dans la transmission interhumaine au sein de leur communauté}}. Cette problématique doit être prise en compte dans la gestion, la fermetures et la réouverture des [[Crèche (enfant)|crèche]]s et des [[école]]s<ref name="KamExemple2020">{{Article |langue=en |prénom1=Kai-qian |nom1=Kam |prénom2=Chee Fu |nom2=Yung |prénom3=Lin |nom3=Cui |prénom4=Raymond |nom4=Tzer Pin Lin |titre=A Well Infant With Coronavirus Disease 2019 With High Viral Load |année=2020 |périodique=Clinical Infectious Diseases |doi=10.1093/cid/ciaa201 |lire en ligne=https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciaa201/5766416 |consulté le=2020-04-17}}</ref>.
 
Le {{date-|11 avril 2020}}, une étude de [[Santé publique France]] sur le « cluster de Contamine-Montjoie », l'un des premiers foyers Covid-19 en France, rend compte du suivi de {{unité|172|individus}} ayant côtoyé un enfant de {{unité|9|ans}} [[co-infection|co-infecté]] par trois virus : le [[SARS-CoV-2]], le [[Picornaviridae|picornavirus]] et le virus influenza [[Virus de la grippe A (H1N1)|H1N1]]<ref name="danis2020"/>. Cet enfant était pauci-symptomatique et sa charge virale était faible. 40 % des 172 individus qui l'ont côtoyé ont développé des symptômes, mais les tests étaient tous négatifs, alors que du picornavirus et de l'[[influenza A]] a été identifié chez eux. Deux limites de cette étude sont qu'elle ne portait que sur un seul enfant-source et qu'on ne connaît pas le degré de proximité qu'a eu cet enfant avec les 172 personnes-contact identifiées (qui pour beaucoup étaient des élèves et professeurs de ski). Les auteurs suggèrent que les enfants transmettent peu le SARS-Cov2, et en tout cas moins que les autres virus respiratoires<ref name="danis2020">{{Cite pmid |32277759}}</ref>. Selon l'auteur principal : {{Citation|il est possible que les enfants, parce qu'ils ne présentent pas beaucoup de symptômes et qu'ils ont une charge virale faible, transmettent peu ce nouveau coronavirus}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les enfants transmettraient peu le coronavirus, après étude d'un "cluster" en Haute-Savoie |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/les-enfants-transmettraient-peu-le-coronavirus-apres-etude-d-un-cluster-en-haute-savoie_2124179.html |site=LExpress.fr |date=2020-04-20 |consulté le=2020-04-28}}</ref>.
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Une autre étude (Science, 29 avril 2020), basée sur les données du [[Hunan]] où des personnes ayant été en contact avec des malades ont été retrouvées et testés ; parmi ces contacts, pour chaque enfant infecté de moins de 15 ans, près de 3 personnes étaient infectées entre 20 et 64 ans<ref name=AdoHunan29av2020/>. Mais les différences sont moins concluantes à partir de 15 ans (les adolescents semblent alors aussi sensible que les adultes à l'infection)<ref name=AdoHunan29av2020>{{Lien web |langue=en |nom1=Zhang |prénom1=Juanjuan |nom2=Litvinova |prénom2=Maria |titre=Changes in contact patterns shape the dynamics of the COVID-19 outbreak in China |url=https://www.sciencemag.org/lookup/doi/10.1126/science.abb8001 |site=Science |date=2020-04-29 |issn=0036-8075 |pmid=32350060 |pmcid=PMC7199529 |doi=10.1126/science.abb8001 |consulté le=2020-05-18 |page=eabb8001}}</ref>.
 
'''Réouverture des crèches et écoles''' Selon deux [[prépublication]]s, les enfants ayant des symptômes de la COVIDCovid-19 peuvent présenter des taux d'ARN viral aussi élevés que ceux d'adultes {{Citation|Sur la base de ces résultats, nous devons mettre en garde contre une réouverture illimitée des écoles et des jardins d'enfants dans la situation actuelle<ref name=MallapatyMai2020/>. Les enfants peuvent être aussi contagieux que les adultes}} alertent les auteurs d'une de ces deux études (anglo-allemande, dirigée par Christian Drosten, virologue à l'hôpital Charité de Berlin)<ref>Jones T.C, Mühlemann, B., Veith, T., Zuchowski, M., Hofmann, J., Stein, A., ... & Drosten, C. (2020). [https://zoonosen.charite.de/fileadmin/user_upload/microsites/m_cc05/virologie-ccm/dateien_upload/Weitere_Dateien/analysis-of-SARS-CoV-2-viral-load-by-patient-age.pdf An analysis of SARS-CoV-2 viral load by patient age] ; prépublication ; hôpital Charité de Berlin.</ref>. Mais on ignore encore si un taux élevés d'ARN viral est ou non un bon indicateur du degré de contagiosité d'une personne, commente l'épidémiologiste Harish Nair ([[Université d'Édimbourg]], Royaume-Uni)<ref name=MallapatyMai2020/>. Dans une prépublication du 12 mai 2020, 5 chercheurs de l'[[INSERM]] ont alerté, pour le cas particulier de la [[région parisienne]] sur l'importance des précautions à prendre pour l'ouverture des écoles<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Di Domenico |prénom1=Laura |nom2=Pullano |prénom2=Giulia |titre=Expected impact of reopening schools after lockdown on COVID-19 epidemic in Île-de-France |url=http://medrxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.05.08.20095521 |date=2020-05-12 |doi=10.1101/2020.05.08.20095521 |consulté le=2020-05-18}}</ref>.
 
== Impacts socio-psychologiques de la gestion de la crise du COVIDCovid-19 sur les jeunes enfants ==
Dans le monde, un grand nombre d'enfants (et de familles) ont vu leur vie profondément bouleversée avec l'infection à Covid-19. Des enfants ont été placés en isolement-quarantaine à l'hôpital, d'autres ont perdu des parents ou des proches, des parents ont perdu leur emploi ou tout ou partie de leurs revenus. Avec les fermetures de crèches et d'écoles, et le confinement des parents à domicile, des centaines de millions d'enfants dans le monde ont connu de grandes perturbations affectives et relationnelles.
 
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Chaque enfant est un cas particulier. Il est plus ou moins adaptable, résilient ou vulnérable dans un tel contexte, en fonction de son âge, de son environnement et de son histoire personnelle. Cette vulnérabilité est parfois majorée par des violences familiales et sociales. L'évolution encore imprévisible de la pandémie et la manière dont les médias en rendent compte interagissent avec la situation factuelle de l'enfant. Les conséquences en sont déjà connues : la dépression, l'anxiété, les insomnies ou la toxicomanie chez les plus âgés. Et des états de stress post-traumatique sont attendus<ref>Breslau N (2001) The epidemiology of posttraumatic stress disorder: what is the extent of the problem ? J Clin Psychiatry 2001; 62 (suppl 17): 16-22.</ref>{{,}}<ref name="PisanoPsyPediatrie2020">Pisano, Luca, Domenico Galimi, and Luca Cerniglia. "A qualitative report on exploratory data on the possible emotional/behavioral correlates of Covid-19 lockdown in 4-10 years children in Italy." PsyArXiv. April 13 (2020).</ref>.
 
Plusieurs centaines d'études ont dans le monde commencé à mesurer les effets de la pandémie COVIDCovid-19 sur l'enfant. Elles ont souvent utilisé et adapté des méthodes proches de celles qui avaient été conçues pour évaluer les conséquences de situations de catastrophes naturelles ou technologiques, mais en s'appuyant aujourd'hui sur l'internet ou sur des applications téléphoniques malgré le [[Biais méthodologique|biais]] lié à la possibilité ou non pour les sondés d'un accès à ces moyens de communication et à la maîtrise de la lecture<ref name="PisanoPsyPediatrie2020" />.
 
Un travail préliminaire (à confirmer par d'autres études plus rigoureuses) a étudié en Italie les effets psychologiques de l'isolement des enfants dans le contexte de la pandémie Covid-19. Les données ont été acquises lors du premier mois de la pandémie par un sondage en ligne auprès de 5989 parents d'enfants de 4 à 10 ans<ref name="PisanoPsyPediatrie2020" />. Selon les auteurs, plus de 90 % des enfants de cette classe d'âge semblaient s'adapter aux restrictions, mais avec des changements émotionnels et comportementaux, et un stress sous-jacent était perceptible pour au moins la moitié d'entre eux<ref name="PisanoPsyPediatrie2020" />.
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Ces éléments de consensus imposent cependant une grande prudence.
 
D'une part, les connaissances sur la Covid-19 sont largement incertaines et exigent une grande humilité de la part de la communauté scientifique internationale avant de pouvoir exprimer des préconisations médicales et sociétales. D'autre part, les cohortes d'enfants suivis dans le monde sont encore limitées, en particulier celles qui observent les formes graves du Covid-19. Par ailleurs, les situations cliniques doivent tenir compte de l'environnement humain (génétique), matériel (accès aux soins) et culturel (expériences des pandémies). L'exemple de la Chine et de l'Italie, les deux premiers pays qui ont subi de manière dramatique la pandémie, est en ce sens éloquent. Ainsi, la [[pyramide des âges]] de ces deux pays est caractérisée par un faible nombre d'enfants (et par un ''[[sex-ratio]]'' déséquilibré en faveur des garçons en Chine, pouvant expliquer le nombre plus important de garçons contaminés que de fillettes). Par ailleurs, certains se sont interrogés sur les récepteurs du virus (protéines de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, dite « ACE‐2 » qui était aussi le récepteur du SARS-CoV-1) dont le nombre serait dans la population asiatique significativement plus élevé qu'au sein des populations européennes et américaines. Cet ACE‐2 serait aussi plus présent chez les hommes que chez les femmes, ce qui pourrait aussi expliquer une incidence ou une sévérité du COVIDCovid-19 plus marquée chez les hommes et en Asie<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Qi |nom1=Zhang |prénom2=Mingyu |nom2=Cong |prénom3=Ningning |nom3=Wang |prénom4=Xueyan |nom4=Li |titre=Association of angiotensin-converting enzyme 2 gene polymorphism and enzymatic activity with essential hypertension in different gender: A case–control study |périodique=Medicine |volume=97 |numéro=42 |date=2018-10 |issn=0025-7974 |pmid=30335025 |pmcid=PMC6211892 |doi=10.1097/MD.0000000000012917 |lire en ligne=http://insights.ovid.com/crossref?an=00005792-201810190-00088 |consulté le=2020-04-15 |pages=e12917}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Yu |nom1=Zhao |prénom2=Zixian |nom2=Zhao |prénom3=Yujia |nom3=Wang |prénom4=Yueqing |nom4=Zhou |titre=Single-cell RNA expression profiling of ACE2, the receptor of SARS-CoV-2 |éditeur=Bioinformatics |date=2020-01-26 |doi=10.1101/2020.01.26.919985 |lire en ligne=http://biorxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.01.26.919985 |consulté le=2020-04-15}}</ref>. Chez l'enfant, ces hypothèses attendent une confirmation dans les autres pays affectés par la pandémie.
 
Dès le début de l'épidémie, plusieurs auteurs ont invité à la prudence quant à l'hypothèse selon laquelle les enfants seraient systématiquement à l'abri des formes graves de la maladie. Ils basaient cette prudence sur le fait que, dans un passé proche lors du [[Syndrome respiratoire aigu sévère|SRAS]] ([[2003]])<ref>{{Article |langue=en |prénom1=A. M. |nom1=Li |prénom2=P. C. |nom2=Ng |titre=Severe acute respiratory syndrome (SARS) in neonates and children |périodique=Archives of Disease in Childhood - Fetal and Neonatal Edition |volume=90 |numéro=6 |date=2005-11-01 |issn=1359-2998 |issn2=1468-2052 |pmid=16244207 |pmcid=PMC1721969 |doi=10.1136/adc.2005.075309 |lire en ligne=https://fn.bmj.com/content/90/6/F461 |consulté le=2020-04-16 |pages=F461–F465}}</ref>{{,}}<ref>Li AM Ng PC (2005) Severe acute respiratory syndrome (SARS) in neonates and children. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed. ; 90: F461-F465</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Arnaud |nom1=Gagneur |prénom2=Sophie |nom2=Vallet |prénom3=Pierre J. |nom3=Talbot |prénom4=Marie-Christine |nom4=Legrand-Quillien |titre=Outbreaks of human coronavirus in a paediatric and neonatal intensive care unit |périodique=European Journal of Pediatrics |volume=167 |numéro=12 |date=2008-12 |issn=0340-6199 |issn2=1432-1076 |pmid=18335238 |pmcid=PMC7087120 |doi=10.1007/s00431-008-0687-0 |lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s00431-008-0687-0 |consulté le=2020-04-16 |pages=1427–1434}}</ref> puis lors du [[Syndrome respiratoire du Moyen-Orient|MERS]] ([[2012]]), certains cas pédiatriques avaient abouti à la mort de l'enfant après un [[syndrome de détresse respiratoire aiguë]], une [[insuffisance respiratoire]] et une [[Syndrome de défaillance multiviscérale|défaillance multiviscérale]]<ref>Li ZZ, Shen KL, Wei XM, Wang HL, Lu J, Tian H, et al. (2003) Clinical analysis of pediatric SARS cases in Beijing. Chin J Pediatr. ;41:574–7 (en Chinois)</ref>{{,}}<ref>Yang YH 2003. Concern for severe acute respiratory syndrome. Chin J Pediatr. ;41:401–2 (en Chinois)</ref>{{,}}<ref> Merigan TC, Reed SE, Hall TS, Tyrrell DA (2015) Middle East respiratory syndrome coronavirus in children. Saudi Med J. ;36:484–6.</ref>. Sur cette base, en Chine, un plan d'urgence a été demandé par des experts pour les unités de soins intensifs néonatals, plan {{Citation|principalement axé sur les critères de diagnostic et de sortie, le traitement, la prévention et les stratégies de contrôle}}.
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* Chen H, Guo J, Wang C, et al. (2020) [https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30360-3/fulltext?fbclid=IwAR2FDUsXb-r2iSYuaML7kg4NosTPTAQplBy6nuOeHaR9egc8DEb8xCEpiD0) Clinical characteristics and intrauterine vertical transmission potential of COVID‐19 infection in nine pregnant women: a retrospective review of medical records]. The Lancet.
* Chinese expert consensus on the perinatal and neonatal management for the prevention and control of the 2019 novel coronavirus infection (First edition) Annals of Translational Medicine. https://doi.org/10.21037/atm.2020.02.20
* Cruz AT et al. (2020) COVIDCovid-19 in Children: Initial Characterization of the Pediatric Disease ; Pediatrics.
* Deng H, Zhang Y, Wang Y, Li F. Two cases of 2019 novel coronavirus infection in children. Chin Pediatr Emerg Med. 2020;27(22):81‐83.
* Feng, K., et al. "Analysis of CT features of 15 children with 2019 novel coronavirus infection." Zhonghua er ke za zhi= Chinese journal of pediatrics 58 (2020): E007-E007 ([https://europepmc.org/article/med/32061200 résumé]).
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* {{Article |nom1=on behalf of the Working Committee on Perinatal, and Neonatal Management for the Prevention and Control of the 2019 Novel Coronavirus Infection |prénom2=Laishuan |nom2=Wang |prénom3=Yuan |nom3=Shi |prénom4=Tiantian |nom4=Xiao |titre=Chinese expert consensus on the perinatal and neonatal management for the prevention and control of the 2019 novel coronavirus infection (First edition) |périodique=Annals of Translational Medicine |volume=8 |numéro=3 |date=2020-02 |pmid=32154287 |pmcid=PMC7036629 |doi=10.21037/atm.2020.02.20 |lire en ligne=http://atm.amegroups.com/article/view/35751/html |consulté le=2020-04-19 |pages=47–47}}
* Wei M, Yuan J, Liu Y, Fu T, Yu X, Zhang Z. Novel coronavirus infection in hospitalized infants under 1 year of age in China. JAMA 2020. doi:10.1001/jama.2020.2131.
* Xia W et al. (2020) Clinical and CT features in pediatric patients with COVIDCovid-19 infection: Different points from adults.Pediatr Pulmonol.
* Yasri S et al. (2020) Clinical features in pediatric COVIDCovid-19. Pediatr Pulmonol.
* {{Lien web |langue=en |nom1=Zheng |prénom1=Fang |nom2=Liao |prénom2=Chun |titre=Clinical Characteristics of Children with Coronavirus Disease 2019 in Hubei, China |url=http://link.springer.com/10.1007/s11596-020-2172-6 |site=Current Medical Science |date=2020-04 |issn=2096-5230 |pmid=32207032 |pmcid=PMC7095065 |doi=10.1007/s11596-020-2172-6 |consulté le=2020-05-27 |page=275–280}}
* Zhu H, Wang L, Fang C, et al. Clinical analysis of 10 neonates born to mothers with 2019-nCoV pneumonia. Transl Pediatr. 2020;9(1):51-60. doi:10.21037/tp.2020.02.06