« Augustin d'Hippone » : différence entre les versions

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'''Augustin d'Hippone''' ({{lang-la|''Aurelius Augustinus''}}) ou '''Saint Augustin''', né le {{date de naissance|13|novembre|354}} à [[Thagaste]] (l'actuelle [[Souk Ahras]], [[Algérie]]), un [[municipe]] de la [[Afrique (province romaine)|province d'Afrique]], et mort le {{Date de décès|28|août|430}} à [[Hippone]] (l'actuelle [[Annaba]], Algérie), est un [[philosophe]] et [[Théologie chrétienne|théologien chrétien]] romain de la classe aisée, ayant des origines [[berbères]]<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Allan D. Fitzgerald|titre=Kim Power, « Family, Relatives », 1999|éditeur=|année=|passage=p 353–54|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Asa Simon Mittman , Peter J. Dendle|titre=The Ashgate Research|éditeur=|année=|passage=« His ethnicity is thought to reflect an intermingling of the North African peoples—Latins, Berbers, and Phoenicians. »|isbn=}}</ref>. Avec [[Ambroise de Milan]], [[Jérôme de Stridon]] et [[Grégoire Ier|Grégoire le Grand]], il est l'un des quatre [[Pères de l'Église]] occidentale et l’un des trente-six [[Docteur de l'Église|docteurs de l’Église]].
 
La formation qu'il a reçue à [[Carthage]] est celle des lettrés romains de l'époque, même si ses écrits laissent apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. S'il est un maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrisera jamais réellement le grec, ce qui tendra à accroître les divergences entre les christianismes occidental et oriental. Né d'une mère profondément pieuse, il se convertit d'abord à la philosophie avant de devenir [[Manichéisme (religion)|manichéen]]. Il n'abandonne le manichéisme et ne se convertit au christianisme qu'assez tard, en 386, après sa rencontre avec [[Ambroise de Milan]]. Après sa conversion, il devient [[évêque]] d'Hippone et mène une série de controverses, orales et surtout écrites, d'abord contre les manichéens, puis contre les [[donatisme|donatistes]], et enfin contre le [[pélagianisme]]. Il laisse une œuvre considérable tant en quantité qu'en qualité. Trois de ses livres sont particulièrement connus : ''[[Les Confessions (saint Augustin)|Les Confessions]]'', ''[[La Cité de Dieu]]'' et ''[[De la Trinité]]''.
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Selon ''« La Vie de saint Augustin »'' écrite par son disciple [[Possidius de Calame]], Augustin naît en 354 à [[Thagaste]] en [[province d'Afrique]] (actuelle [[Souk Ahras]], [[Algérie]]), dans ce qu'on appelait alors la [[Numidie]]<ref>{{lien web|auteur=[[Michel Meslin]]|titre=AUGUSTIN saint (354-430)|site=Encyclopædia universalis|date=|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/augustin/|consulté le=27 mars 2015|id=MM}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=John Joseph O'Meara|titre=La jeunesse de saint Augustin|éditeur=Saint-Paul|année=1997|passage=28|isbn=}}.</ref>. La ville, située à un peu plus de {{unité|90|km}} de la Méditerranée à une altitude de {{unité|600|mètres}}, est alors un [[municipe]] d'[[Afrique romaine]] depuis environ deux siècles<ref>[[Serge Lancel]], ''Saint Augustin'', Paris, Fayard, 1999, {{p.|18}}.</ref>.
 
Augustin appartient à une famille punique<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Allan D. Fitzgerald|titre=Kim Power, « Family, Relatives », 1999|passage=p 353–54|éditeur=|année=|isbn=}}.</ref> de la classe aisée {{citation|en voie de prolétarisation}}<ref name="marrou16">{{harvsp|Marrou|2003|p=16}}.</ref> qui ambitionne de voir son enfant devenir avocat ou membre de l'administration impériale.

Si ses origines sont probablement à l'image des populations locales, mélange de [[Phéniciens et Puniques en Sicile|phéniciens]], [[berbères]] et [[latins]]<ref name=":1">{{Chapitre|langue=en|auteur1=Kim Power|titre chapitre=Family, Relatives|auteurs ouvrage=Allan D. Fitzgerald|titre ouvrage=Augustine Through the Ages: An Encyclopedia|éditeur=Wm. B. Eerdmans Publishing|année=1999|isbn=9780802838438|lire en ligne=https://books.google.be/books?id=GcVhAGpvTQ0C&pg=PA353|passage=353}}</ref>, Augustin se considérait comme Punique<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Mark Ellingsen. The Richness of Augustine : His Contextual and Pastoral Theology. Westminster John Knox Press, 2005. p. 10.|éditeur=|année=|passage=« Noli istum Poenum monentem vel admonentem terrena intlatus propagine spernere… »|isbn=}}.</ref>. Le père d'Augustin est un [[citoyenneté romaine|romanisé]] [[Religion de la Rome antique|païen]] du nom de ''Patricius'' qui a rang de [[décurion]], faisant partie du conseil municipal de la cité. D'origine modeste, il n'a pas fait d'études<ref name="marrou16" />. Sa mère [[sainte Monique|Monique]], d'originedont [[Berbères|berbère]]<ref>Articlele «prénom Berbèreslaisse »,entrevoir des origines ''[[Encyclopedia Americanaberbères]]'',<ref Scholasticname=":1" Library Publishing, 2005, v. 3, {{p.|569}}.</ref>, est une fervente [[Christianisme|chrétienne]]<ref group ="N">{{Citation|Monica est le diminutif de Monna, un nom indigène lui-même bien attesté, qui est aussi celui d'une divinité locale dont le culte est mentionné sur une inscription de Thignica, dans la vallée de la Medjerda}}. ([[Serge Lancel]], ''Saint Augustin'', {{p.|20}}, Fayard, 1999).</ref>. Le couple connaît des tensions liées à la fois aux [[Adultère|infidélités]] du mari et au fait que l'épouse le trouve {{Citation|limité}}<ref name="marrou35">{{harvsp|Brown|2001|p=35}}.</ref>. Elle l'amène, malgré tout, à se convertir au christianisme en 371, un an avant sa mort<ref>{{Ouvrage|titre=Augustinus Afer|éditeur=Saint-Paul|année=2003|passage=446|isbn=}}.</ref>.
 
Augustin a un frère, Navigius, et une sœur<ref group=N>Peut-être deux ; voir {{harvsp|Brown|2001|p=32}}.</ref>, qui sera supérieure du monastère d'Hippone. Sa culture est foncièrement latine<ref group =N>Augustin aura beaucoup de mal avec la langue grecque, qu'il ne maîtrisera jamais. Ce qui fut pour lui un handicap, notamment pour l'accès aux ouvrages philosophiques et théologiques. Sur cette question de la maîtrise du grec par Augustin, voir l'analyse nuancée de H.-I. Marrou, ''Saint Augustin et la fin de la culture antique'', chapitre 2, pages 27 et suivantes.</ref>. Élève doué, mais indocile, il déteste l'école et craint le châtiment de ses maîtres.