« Racisme antiblanc » : différence entre les versions
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→Traitement juridique : Ni les journalistes ni la justice n'évoque un racisme anti-blancs. Avis très minoritaire Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile Modification sur mobile avancée |
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Ainsi, par exemple, le {{date-|22 janvier 2014}}, le journal ''[[Le Monde]]'' publie un article intitulé {{citation|la première condamnation pour racisme anti-Blanc}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Elise Vincent|jour=22|mois=janvier|année=2014|titre=Première condamnation pour racisme « anti-Blanc »|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/22/premiere-condamnation-pour-racisme-anti-blanc_4352323_3224.html|périodique=[[Le Monde]]|consulté le=11 avril 2018}}.</ref>. En écho, le même jour, ''[[Le Parisien]]'' titre un article {{citation|Le racisme anti-blanc, circonstance aggravante d'une agression à Paris}}<ref name="LeParisien_2012_10_22">{{Lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-racisme-anti-blanc-circonstance-aggravante-de-l-agression-22-01-2014-3516835.php|titre=Le racisme anti-blanc, circonstance aggravante d'une agression à Paris|périodique=[[Le Parisien]]|jour=22|mois=janvier|année=2014|consulté le=11 avril 2018}}.</ref>. Les deux textes rendent compte d'une affaire d'agression sur la [[Espace public|voie publique]], au cours de laquelle des insultes telles que « sale Blanc » ou « sale Français » ont été proférées. Au terme d'un procès, la [[Cour d'appel (France)|cour d'appel]] de Paris a retenu la circonstance aggravante de « racisme »{{note|Dans son article, ''[[Le Parisien]]'' indique que, comme la victime, le prévenu est un Blanc<ref name="LeParisien_2012_10_22" />.}}. Relatant l'[[Tribunal correctionnel (France)|audience correctionnelle]] tenue deux ans auparavant, l'hebdomadaire ''[[Le Point]]'' et le quotidien ''[[20 minutes]]'' précisent que le [[Code pénal (France)|Code pénal français]] ne distingue pas un « racisme antiblanc »<ref name="Molinié_2012_10_26" />{{,}}<ref name="Reuters_2012_10_26" />. Selon {{Me|Naïma Moutchou}}, avocate de l'association antiraciste la [[Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme|LICRA]], constituée [[Partie civile en France|partie civile]] dans l'affaire, la condamnation pénale pour racisme prononcée par la cour n'est pas la première dans l'histoire judiciaire française mais la troisième. La [[jurisprudence]] française fait état de sentences similaires, sanctions d'insultes racistes, en 1998 à [[Nancy]] et en 2008 à [[Douai]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.leparisien.fr/societe/une-affaire-de-racisme-anti-blanc-jugee-a-paris-05-10-2012-2207137.php|titre=Une affaire de racisme « anti-blanc » jugée à Paris|périodique=[[Le Parisien]]|jour=5|mois=octobre|année=2012|consulté le=11 avril 2018}}.</ref>. De même, en mars 2016, la [[cour d'appel de Lyon]] a alourdi de trois mois de prison ferme la peine de première instance d'un individu condamné pour [[Injure raciste|injures à caractère racial]]. Le prévenu avait traité de {{citation|sale blanc, sale Français}} un passager d'un train<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Stéphane Kovacs|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/01/01016-20160401ARTFIG00315-trois-mois-ferme-pour-du-racisme-anti-blanc.php|titre=Trois mois ferme pour du racisme anti-blanc|périodique=[[Le Figaro]]|jour=1|mois=avril|année=2016|consulté le=11 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=|url=http://www.leprogres.fr/lyon/2016/04/02/condamnation-alourdie-par-rapport-a-celle-du-tribunal-de-villefranche|titre=Condamnation alourdie par rapport à celle du tribunal de Villefranche|périodique=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]]|année=2016|mois=avril|jour=2|consulté le=10 avril 2018}}.</ref>. Alain Jakubowicz, président de la Licra, se montre satisfait, déclarant : « Toutes les formes de racisme sont condamnables, d’où qu’elles viennent et indépendamment de la couleur de peau, de l’origine ou de la religion de la victime. Si le racisme anti-blanc est un phénomène relativement marginal au regard des autres formes de racisme ou de l’antisémitisme, il doit faire l’objet de la même rigueur et de la même réprobation »<ref name="Libéjuge">[https://www.liberation.fr/checknews/2018/09/27/y-a-t-il-deja-eu-des-condamnations-en-france-pour-racisme-anti-blanc_1681527 Y a-t-il déjà eu des condamnations en France pour «racisme anti-blanc»?], Libération, 27/9/2018</ref>.
En revanche, l'arrêt de cette même [[Juridiction de droit commun en France|juridiction]], qui avait condamné en janvier 2018 [[Zone_d'expression_populaire#Membres|Saïdou]], chanteur de [[hip-hop]], à une peine d'un euro symbolique dans l'affaire qui l'opposait à l'[[Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne|AGRIF]]<ref name="ValeursActuelles_2018_01_16">{{Lien web|auteur institutionnel=[[Valeurs actuelles]]|titre=La Cour d'appel de Lyon condamne « Nique la France »|année=2018|mois=janvier|jour=16|url=https://www.valeursactuelles.com/societe/la-cour-dappel-de-lyon-condamne-nique-la-france-92451|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>, est cassé [[Cour_de_cassation_(France)#Issue_du_pourvoi_en_cassation|sans renvoi]] le {{date-|11|décembre|2018}} par la [[Cour_de_cassation_(France)|Cour de cassation]]<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000037850949&fastReqId=617691978&fastPos=21 Chambre criminelle, 11 décembre 2018, 18-80525, non publié au bulletin] - [[Cour de cassation (France)|cour de cassation]], [[Légifrance]].</ref>. L'AGRIF avait porté plainte, en 2010, pour provocation à la haine et injure publique à caractère racial, contre le sociologue [[Saïd Bouamama]] et le [[Rap|rappeur]] de [[Lille]], estimant que les paroles d'une chanson, ''[[Nique la France]]'', extraites d'un livre-CD, portant le même titre et publié conjointement par les deux hommes, portaient atteinte à la communauté des « Français blancs dits de souche »<ref name="Dupin_2014_19_22" />{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Sabrina Lavric|titre=« Nique la France »|sous-titre=des paroles injurieuses et provocant à la haine|année=2017|mois=mars|jour=21|url=https://www.dalloz-actualite.fr/flash/nique-france-des-paroles-injurieuses-et-provocant-haine|éditeur=[[Dalloz]]|site=www.dalloz-actualite.fr|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>. En mars 2015, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé les deux hommes, jugeant, qu'au regard de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, la notion de « Français blancs dits de souche » {{citation|ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique}} et que la {{citation|race blanche n'est en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français}}<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=Racisme anti-blanc: la justice rejette le concept de « Français de souche »|jour=19|mois=mars|année=2015|éditeur=[[Le Point]]|url=http://www.lepoint.fr/societe/racisme-anti-blanc-la-justice-rejette-le-concept-de-francais-de-souche-19-03-2015-1914234_23.php|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=fr|auteur=Vincent Geisser|lieu=[[Paris]]|volume=2|numéro=158|url=https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2015-2-page-3.htm|format=pdf|titre=Exit « français de souche » ?|sous-titre=De la prudence rhétorique à la prégnance idéologique|périodique=Migrations Société |année=2015|éditeur=Centre d'information et d'études sur les migrations internationales|passage=4|doi=10.3917/migra.158.0003|issn=2551-9808|consulté le=10 mars 2017|id=Andries2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Blandine Le Cain|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/03/20/01016-20150320ARTFIG00365-pour-la-justice-le-concept-de-francais-de-souche-n-existe-pas.php|issn=0182-5852|titre=Pour la justice, le concept de « Français de souche » n'existe pas|jour=20|mois=mars|année=2015|éditeur=''[[Le Figaro]]''/[[Agence France-Presse|AFP]]|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>. Neuf mois plus tard, sa décision était confirmée en appel<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|éditeur=[[L'Obs]]|titre=La justice confirme le rejet du concept de « Français de souche »|année=2015|mois=décembre|jour=9|url=https://www.nouvelobs.com/societe/20151209.AFP9586/la-justice-confirme-le-rejet-du-concept-de-francais-de-souche.html|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>. Début 2017, sur le [[Pourvoi en cassation en droit français|pourvoi]] formé par l'AGRIF, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]], considérant que les propos poursuivis {{citation|désignent, à travers les références constituées par la représentation symbolique de la République, le drapeau français et l'hymne national, des personnes appartenant à la nation française}}, avait partiellement censuré l'[[Arrêt (droit)|arrêt]] de la cour d'appel de Paris et renvoyé les parties devant celle de Lyon<ref name="ValeursActuelles_2018_01_16" />{{,}}<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|auteur=[[RT France]]|titre=« Nique la France » : un rappeur rejugé pour des propos chocs|année=2017|mois=mars|jour=1|url=https://francais.rt.com/france/34660-nique-france-rappeur-sera-rejuge|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Sabrina Lavric|titre=Quand le rap dérape|année=2017|mois=mars|jour=29|url=https://actu.dalloz-etudiant.fr/a-la-une/article/quand-le-rap-derape/h/8477502b388c59b94d053b4e5d44f227.html|éditeur=[[Dalloz]]|consulté le=13 avril 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=Cour de cassation|titre=France, Cour de cassation, Chambre criminelle, 28 février 2017, 16-80522|année=2018|mois=avril|jour=13|éditeur=[[Juricaf]]|url=https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURDECASSATION-20170228-1680522|consulté le=13 avril 2018}}
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