« Martín Bernal Lavilla » : différence entre les versions

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== Jeunesse ==
[[Fichier:Bernal-matador.jpg|vignette|171x171px|Bernal en torero avant la Guerre d'Espagne]]
 
Martin Bernal Lavilla est né dans le quartier ouest de Saragosse, Garrapinillos, le 30 janvier 1912 de l'union de Zacarias Bernal Cambra et Carmen Lavilla. Les Bernal étaient sept frères. La véritable passion de Martin était la [[corrida]] où il s'amusait à pratiquer de la tauromachie sur les terrains de son quartier. Il parvint à devenir toréador sous le nom de Larita II, qu'il prit pour son admiration au toréador Larita. Pendant son époque de toréador, Martin se lie d'amitié avec un autre toréador, Manuel Garcés Navarro, qui deviendra par la suite son beau-frère puisque Martin se mariera avec la sœur de ce dernier, Carmen Garcés Navarro, avec qui il eut deux filles dont un fils après la Guerre : Carmen, Maria et Andrés.
 
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== Seconde Guerre Mondiale ==
=== La Légion Étrangère ===
[[Fichier:Bernal-colonial.jpg|gauche|vignette|Martin Bernal Lavilla en uniforme au Sénégal.|alt=|256x256px]]
Arrivé en France, les gendarmes l’arrêtèrent et l'internèrent dans un camp de concentration avec d'autres républicains espagnols qui fuyaient [[Francisco Franco|Franco]]. Début 1940, les autorités françaises lui donnèrent à choisir de s'enrôler dans la [[Légion étrangère|Légion Étrangère]] afin de combattre pour la France contre l'[[Troisième Reich|Allemagne Nazie]] ou être renvoyé en Espagne, aux franquistes qui le recherchèrent pour qu'il soit exécuté.
 
Bernal décida donc de rentrer dans la Légion Étrangère et embarqua en direction du [[Sénégal]] jusqu'en 1942 pour prendre part par la suite à la [[campagne de Tunisie]] où il combattit lors de la [[bataille de Tunis]] en 1943 contre l'[[Deutsches Afrikakorps|Afrika Korps]] du général [[Erwin Rommel]]. Le 19 mai 1943, Martin Bernal sera blessé pour la première fois et décoré de la [[Médaille coloniale|Médaille Coloniale]] de la République Française, une des distinctions militaires les plus précieusesprestigieuses, pour son comportement lors des combats.
 
Quelques semaines après sa blessure, Martin entendit parlé d'un général qui comptait réunir une division afin d'attaquer la [[Occupation de la France par l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale|France occupée]] et combattre le fascisme, le général [[Philippe Leclerc de Hauteclocque]]. Bernal et des centaines d'espagnols désertèrent la Légion Étrangère et arrivèrent en [[Algérie]] pour s'enrôler dans la [[2e division blindée (France)|2ème Division Blindée]], plus connue sous le nom de la [[2e division blindée (France)|Division Leclerc]], dans l'espoir que l'Espagne sera, elle aussi, délivrée du fascisme. Martin s'enregistra sous le nom de Garcés, le nom de sa femme Carmen, dans sa nouvelle unité qui fut équipée par les troupes alliés américaines qui venaient de débarquer en [[Afrique du Nord]].
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==== Libération de Paris ====
[[Fichier:Bernal-liberation-paris.jpg|vignette|Le capitaine [[Raymond Dronne]] (au centre) étudiant un plan d'attaque dans Paris avec le sergent-chef Martin Bernal (à gauche) et le lieutenant [[Amado Granell]] (à droite)|alt=|gauche]]
Le 24 août au matin, Leclerc ordonna à Dronne, d'avancer vers Paris pour arriver en premier dans [[Paris|la capitale Française]]. Bernal prit de la section composée des [[Half-track|half-tracks]]: Belchite, Ebro, Teruel et Libération. Vers 20h30, Martin et la Nueve atteignirent la [[Porte d'Italie]], ainsi ils devinrent les premiers soldats à rentrer dans Paris occupé. Martin à bord de son half-track Teruel, fut un des premiers à rentrer dans la mairie de Paris à 21h22 avec le Lieutenant [[Amado Granell]]. Le lendemain, le 25 août, Martin se distingua dans [[Libération de Paris|les combats dans les rues de Paris]] pour en terminer avec la résistance allemande. Sa bravoure lui valut d'être cité à l'ordre du corps d'armée.
[[Fichier:Bernal-défilé.jpg|gauche|vignette|Bernal à bord de son half-track lors du défilé de la [[Libération de Paris]] sur les Champs-Elysées le 26 août 1944.|alt=]]
Après les combats, lui et ses compagnons s’opposèrent aussi à des civils français qui voulaient lyncher les prisonniers ou raser et exhiber des femmes accusées d'avoir fréquenté des Allemands. Le 26 août, Martin sur son half-track Teruel participa avec ses compagnons de la Nueve, au défilé historique de la Libération de Paris, dans l'[[Avenue des Champs-Élysées|avenue des Champs Elysées]], en escortant le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et les membres du [[conseil national de la Résistance]] veillant à leur sécurité et en étant à la fois à l'honneur de ce défilé.
 
==== Objectif: Le Nid d'Aigle ====
[[Fichier:Bernal-convaleciente.jpg|vignette|Martin Bernal Lavilla en convalescence de sa cinquième blessure de guerre à l'[[Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce|Hôpital du Val-de-Grâce]] en fin d'année 1944.]]
La guerre n'étant pas terminée, la Nueve reprit la route début septembre 1944 afin de libérer l'[[Alsace]] qui est sur la route de l'objectif principal: atteindre la demeure d'[[Adolf Hitler|Hitler]], le "[[Kehlsteinhaus|Nid d'Aigle]]", à [[Berchtesgaden]]. Arrivé le 13 septembre à [[Dompaire]], Martin fit de nouveau une démonstration de bravoure face à cent tanks de la 112e Panzerdivision nazie. Il mit en place, avec ses compagnons, un barrage routier avec quelques jeeps, des mitrailleuses et des chars. Les combats durèrent jusqu'à la fin de la journée et cette défense n'aurait pas dû tenir face à autant de [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Panzers]] mais encore une fois, la déterminations de la Nueve empêcha les Allemands de percer les lignes espagnoles. Une des plus violentes batailles de blindés de la [[Campagne de France (1944)|campagne de France]], les pertes de cette journée furent dramatiques des deux cotés surtout pour la 112e division allemande. Lors des combats, Bernal descendant de son half-track vit un de ses compagnons se faire décapiter à ses côtés par un obus allemand et sauva, au risque de sa vie, un de ses soldats, blessé sur le champs de bataille. Pour ce fait et son exemplarité au combat, Martin reçu La Croix de Guerre avec Palme ainsi que la Médaille Militaire avant d'être blessé par balle quelques jours plus tard à [[Vaxoncourt]], le 19 septembre 1944.
[[Fichier:Bernal-munich.jpg|gauche|vignette|Sergent-chef Martin Bernal (deuxième à partir de la droite) dans [[Munich]], Allemagne le 30 avril 1945]]
 
Martin ne prit donc pas part à la Libération de l'Alsace de novembre à décembre 1944, obligé de se déplacer avec une canne lors de sa récupération à l’[[Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce|hôpital parisien du Val de Grâce]]. Il rejoint la Nueve et reprend donc les combats en avril 1945 sur la route du "Nid d'Aigle" dans les montagnes autrichiennes. Le sergent-chef Martin Bernal est un des premiers soldats à rentrer dans la résidence principale d'Adolf Hitler le 4 mai 1945 faisant irruption dans le bureau du dictateur allemand et urinant sur son fauteuil.
 
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== Hommages et postérités ==
[[Fichier:Recibiendo-la-legión-de-honor.jpg|gauche|vignette|Martin Bernal décoré de la Légion d'Honneur par [[Raymond Dronne]]|alt=]]
Pour ses faits d'armes au sein de la Nueve et son héroïsme, il sera décoré [[Chevalier de la Légion d'honneur|Chevalier de la Légion d'Honneur]], qui lui sera remit par le commandant de la Nueve, Raymond Dronne.