« Agriculture au Brésil » : différence entre les versions

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Certaines cultures commerciales telles que le [[soja]], le Brésil étant l'un des plus gros exportateurs mondiaux de cette plante, ou la [[canne à sucre]] (utilisée en particulier pour l'[[éthanol]]) sont en plein essor, en particulier depuis la modernisation de l'[[agriculture]] lancée dans les [[Histoire du Brésil|années 1980]], lors de la [[transition démocratique]]. Celle-ci s'est largement appuyée sur les travaux de l'''[[Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária]]'' (EMPRABA), créée en [[1973]]<ref name=WP/>.
 
Entre 1985 et 2017, 1 722 militants du [[Mouvement des sans-terre]] ou autres organisations sociales ont été assassinés<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Laurent Delcourt|titre=Le Brésil risque de subir l’une des plus grandes régressions écologiques et sociales de son histoire|périodique=Basta|date=29 juin 2017|issn=|lire en ligne=https://www.bastamag.net/Le-Bresil-risque-de-subir-l-une-des-plus-grandes-regressions-ecologiques-et|consulté le=2018-01-26|pages=}}</ref>.
 
En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial de [[canne à sucre]], de [[soja]], de [[café]] et d'[[Orange (fruit)|orange]], le 2e producteur de [[papaye]], le 3e plus grand [[maïs]], [[tabac]] et [[ananas]], le 4e plus grand [[coton]] et [[manioc]], le 5e la plus grande noix de [[Noix de coco|coco]] et [[citron]], 6e plus grand [[cacao]] et [[Avocat (fruit)|avocat]], 9e plus gros [[riz]], 10e plus grande [[tomate]] et 11e plus gros [[raisin]] et [[pomme]].<ref>[https://agenciadenoticias.ibge.gov.br/agencia-sala-de-imprensa/2013-agencia-de-noticias/releases/26537-ibge-preve-safra-recorde-de-graos-em-2020 IBGE prevê safra recorde de grãos em 2020]</ref>
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''Voir aussi [[Commerce triangulaire]] et [[Histoire du Brésil]].''
 
[[Fichier:Slavery in Brazil, by Jean-Baptiste Debret (1768-1848).jpg|left|300px|thumb|Peinture de [[Jean-Baptiste Debret]] (1768-1848). Un propriétaire d'[[esclavage|esclave]] au Brésil punissant son esclave, {{s-|XIX}}. Le Brésil a longtemps fonctionné autour d'une [[économie de plantation]] et jouait un rôle important dans la [[traite atlantique]]. L'esclavage a été aboli par la ''[[Lei Áurea]]'' de [[1888]].]]
Au [[Nordeste (Brésil)|Nord-Est]], dans les capitaineries de [[capitainerie de Pernambouc|Pernambouc]] et de [[capitainerie de Bahia de Todos os Santos|Bahia]], les premières plantations sucrières virent le jour sur le sol américain, au début du {{s-|XVI}}<ref>[[Hugh Thomas]], ''La Traite des Noirs'', Paris, Robert Laffont, 2006, {{p.|129-130}}</ref>. La demande en travail servile explosa. Les [[Empire colonial portugais|Portugais]] ont exploité les [[Peuple indigène du Brésil|Indiens]]. Mais la persévérance de [[Bartolomé de Las Casas]] et d'autres [[dominicains]] finirent par rendre l'asservissement des Indiens illicite<ref>Hugh Thomas, ''La Traite des Noirs'', Paris, Robert Laffont, 2006, {{p.|116}}</ref>. De plus, l'épidémie de [[dysenterie]] associée à la [[grippe]] avait décimé la population indienne au Brésil dans les années [[1560]]<ref>Hugh Thomas, ''La Traite des Noirs'', Paris, Robert Laffont, 2006, {{p.|124}}</ref>. Enfin les planteurs n'étaient pas satisfaits du travail des Indiens. Ceux-ci ne résistaient pas aux mauvais traitements qui leur étaient infligés. Pour toutes ces raisons, la demande d'esclaves noirs en provenance du [[Empire Kongo|Congo]] et de l'[[Angola]] se raffermit. De {{formatnum:2000}} à {{formatnum:3000}}, en [[1570]], la [[Afro-Brésiliens|population noire du Brésil]] s'élevait à {{formatnum:15000}} en [[1600]]. Le quotidien de ces esclaves était très dur. Leur espérance de vie était d'environ dix ans. Il fallait donc sans cesse de nouveaux arrivages d'Angola et du Congo. Le Brésil devenait le principal fournisseur en sucre de l'[[Europe]]<ref>Hugh Thomas, ''La Traite des Noirs'', Paris, Robert Laffont, 2006, {{p.|125-127}}</ref>.
 
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Malgré son décollage industriel, le Brésil n'a pas renoncé à son développement agricole : il reste un des tout premiers exportateurs mondiaux dans ce domaine, juste derrière les [[États-Unis]], les [[Pays-Bas]] et la [[France]]. Il y est parvenu en s'adaptant rapidement à la demande et en mettant sur le marché de nouveaux produits, qui ont parfois éclipsé les plus anciens.
 
Le [[soja]] a été introduit au Brésil après la crue du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]] de 1973 par {{Lien|fr=Olacyr de Moraes|lang=pt}}. Surnommé le « Roi du soja », Moraes est le propriétaire de la [[fazenda Itamaraty]] ({{formatnum:50000}} ha à [[Ponta Porã]], dans le [[Mato Grosso do Sul]], près du [[Paraguay]]). Grâce à un investissement dans un laboratoire d'[[agronomie]] et à la généralisation de l'[[irrigation]], la fazenda Itamaraty se transforma en symbole de la production intensive et de l'agriculture mécanisée, tranchant avec l'agriculture extensive d'autres ''[[fazenda]]s''<ref name=FI>[http://veja.abril.com.br/270601/p_108.html O símbolo troca de mãos], ''[[Veja (magazine)|Veja]]'', 27 juin 2001</ref>. Elle devint ainsi, dans les années 1980, la plus grande productrice individuelle de soja au monde, puis, dans les années 1990, le deuxième producteur brésilien de [[coton]], avant de devenir le premier producteur de [[maïs]]<ref name=FI/>. En 2001, sous le gouvernement [[Lula]], la moitié des {{formatnum:50000}} ha de la fazenda ont été transférés à des familles et coopératives membres du [[Mouvement des sans-terre]] à la suite des difficultés financières d'Olacyr de Moraes, qui avait investi des millions dans le [[Transport ferroviaire au Brésil|chemin de fer]] ''{{Lien|fr=Ferronorte|lang=pt}}'', afin de lier le Centre-Ouest du Brésil au port de [[Santos]] ([[État de São Paulo|São Paulo]]), le plus grand port d'[[Amérique latine]]<ref name=FI/>.
 
Ainsi, alors que le Brésil ne produisait pas de [[soja]] avant 1975, il est devenu rapidement le deuxième producteur dans le monde {{référence nécessaire}}, la région du [[Mato Grosso]] (en particulier près de [[Sorriso]]<ref name=Sorriso/>), du [[Paraná (État)|Paraná]] puis du [[Goiás]] étant les plus importantes productrices<ref>[http://www.agricultura.gov.br/pls/portal/url/ITEM/2132DF10897FBE12E040A8C075020289 Tableau de la production brésilienne de soja de 1990 à 2005], [[Ministère de l'Agriculture]]</ref>. Le [[groupe André Maggi]] est ainsi la plus grosse entreprise mondiale de soja.
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Depuis 2004, le soja [[organisme génétiquement modifié|génétiquement modifié]] a été autorisé. S'il a été massivement introduit dans le pays, notamment dans le Mato Grosso (où il couvre 25 % des surfaces de soja<ref name=Sorriso/>), son intérêt économique a fortement décliné avec la hausse du prix du [[Round-Up]], l'herbicide de [[Monsanto]], tandis qu'un rendement inférieur au soja non-OGM a été observé, notamment en raison de l'inadaptation au climat des variétés transgéniques<ref name=Sorriso/>.
 
Un pic de culture du soja a été atteint en 2005, la [[monoculture]] régressant légèrement par la suite en raison de la crise économique. Le [[maïs]] et le [[coton]] (principalement dans les grandes ''[[fazenda]]s'' pour ce dernier) sont venus ainsi le complémenter<ref name=Sorriso/>. Le [[tournesol]] et l'[[eucalyptus]] sont aussi plantés, dans une mesure inférieure, en compléments ou substituts du soja<ref name=Sorriso/>.
 
Le [[maïs]] est principalement produit dans le [[Paraná (État)|Paraná]], dans le sud du pays; le [[riz]] dans le [[Rio Grande do Sul]] et, en moindre mesure, dans le [[Mato Grosso]]<ref>[http://www.agricultura.gov.br/pls/portal/url/ITEM/213229F7DBD76D9CE040A8C075024B3C Tableau de la production de riz au Brésil de 1990 à 2005], [[Ministère de l'Agriculture]].</ref>, où il intervient en première culture après le défrichement des terres, par le pâturage, et avant le soja. La [[canne à sucre]] est également une culture importante dans le Mato Grosso.
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L'agriculture brésilienne vit également en partie d'une économie de cueillette. Gommes, cires, fibres et noix sont ainsi récoltées en [[Amazonie]] et dans le [[Nordeste (Brésil)|Nordeste]] intérieur. Certains de ces produits sont destinés à l'exportation, comme la [[noix de cajou]] ou le [[pignon de pin]]. D'autres sont consommés localement comme la noix de [[babaçu]] (donnant une huile servant à l’industrie aéronautique), la [[Copernicia|carnaúba]] (utilisée jadis par l’industrie du disque et aujourd’hui dans le bâtiment), ou le [[péqui]], condiment très apprécié dans le [[Goiás]]<ref>
[http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/etpays/Bresil/BresilScient.htm / Le Brésil, ferme du monde], ''[[Géoconfluences]]''.</ref>.
 
En 2005, le programme {{Lien|fr=Organics Brasil|lang=pt}}, visant à favoriser l'exportation des produits élaborés par l'[[agriculture biologique]], a été mis en place, en coopération entre l'{{Lien|fr=Agência de Promoção de Exportações e Investimentos|lang=pt}}, l'Instituto de Promoção do Desenvolvimento et la {{Lien|fr=Federação das Indústrias do Estado do Paraná|lang=pt}}.
 
=== Viande ===
En 2017, la [[Chine]], l'[[Union européenne]], le [[Japon]] ou encore le [[Mexique]] décident d'interdire leurs marchés aux importations de viandes brésiliennes. Cette décision est prise en réponse à la découverte par la police brésilienne que des gros exportateurs de viandes avaient payé des pots-de-vin à des inspecteurs des services d'hygiène du ministère de l'Agriculture pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Viande avariée: le Brésil demande la fin des restrictions arbitraires|périodique=Boursorama|date=22/03/2017|issn=|lire en ligne=http://www.boursorama.com/actualites/viande-avariee-le-bresil-demande-la-fin-des-restrictions-arbitraires-1378d6759cc2793eebf3b73f2fbf4b97|consulté le=2017-03-22|pages=}}</ref>.
 
== Canne à sucre et éthanol ==
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Le Brésil a aussi fortement augmenté le nombre de champs de [[canne à sucre]], dont la moitié sont consacrés à la production d'[[éthanol]] (un « [[biocarburant]] »)<ref name=PR/> (en particulier dans la région de [[Ribeirão Preto]], à {{unité|300|km}} de [[São Paulo]], ou d'[[Araçatuba (São Paulo)|Araçatuba]]). Dans la dernière décennie (2000-2009), sa part dans les exportations mondiales de [[sucre brut]] est ainsi passée de 7 % à 62 %<ref name=PR>Philippe Revelli, « Quand le Brésil joue le « pétrole vert » contre la réforme agraire », ''[[Le Monde diplomatique]]'', avril 2009</ref>. Avec les [[Agriculture aux États-Unis|États-Unis]], le Brésil produit à lui seul 70 % de l'éthanol mondial<ref name=PR/>, dont la plus grande partie (85 %) est consommée sur le marché intérieur<ref name=PR/>.
 
La production d'éthanol a comme effet de faire radicalement augmenter le prix de la terre (entre 2001 et 2006, la valeur moyenne de l'hectare a augmenté de 113 % dans l'[[État de São Paulo]], principal producteur d'éthanol, selon une étude de l'[[Institut d'économie agricole]]<ref name=Fig/>) et le coût de production du [[maïs]], du [[lait]], du sucre et de la [[viande]]. Les producteurs d'éthanol comme [[Archer Daniels Midland]] ou le conglomérat [[Cosan]], propriété du milliardaire pauliste {{Lien|fr=Rubens Ometto Silveira Mello|lang=pt}}, ont suscité les critiques de chercheurs qui craignent une éventuelle [[famine]] en raison d'une [[Crise alimentaire mondiale de 2007-2008|hausse probable du prix de la nourriture]] et de la [[monoculture]] du sol, ce qui oblige les producteurs à importer les aliments essentiels<ref name=Fig/>. En 2008, le Brésil a produit 22,3 milliards de litres d'éthanol, soit 1/3 de la production mondiale<ref name=PR/>.
 
== Production forestière et industrie du papier ==
 
Le groupe finlandais [[Stora Enso]], {{numéro|2}} mondial de l'[[industrie papetière]], et le chilien [[Arauco (entreprise)|Arauco]], ont une [[coentreprise]] propriétaire de plantations et d'un moulin à [[Arapoti]] ([[Paraná (État)|Paraná]])<ref name=Com>[http://www.storaenso.com/media-centre/press-releases/2009/05/Pages/stora-enso-and-arauco-join.aspx Stora Enso and Arauco join forces to create a leadership position in low-cost pulp through the acquisition of the majority of Grupo ENCE's operations in Uruguay for USD 344 million], communiqué de [[Stora Enso]], 18 mai 2009</ref>.
 
Le Brésil est le premier producteur et consommateur mondial de [[charbon de bois]], essentiellement destiné à l'[[sidérurgie|industrie sidérurgique]]. Au début des années 2000, la consommation de charbon de bois dépasse {{unité|7|Mt/an}}, dont environ les trois-quarts proviennent de plantations. Ces plantations, composées à 80% d'[[eucalyptus]], produisent {{unité|20|m{{3}}}} ({{unité|4.3|t}}) par [[hectare]] et par an dans les sites les moins favorables, et de {{unité/2|40|à=50|m{{3}}}} ({{unité/2|8.6|à=10.7|t}}) dans les massifs industriels<ref>{{pdf}}{{article
 
|titre=Le charbon de bois au Brésil
|prénom1=José Otávio |nom1=Brito |prénom2=Jean-Paul |nom2=Laclau |prénom3=Mathilde |nom3=Riom |prénom4=Waldir |nom4=Quirino
|périodique= Bois et forêts des tropiques
|année= 2006 |numéro= 288
|pages= 59-68
|url texte= http://bft.cirad.fr/cd/BFT_289_59-68.pdf}}</ref>.
 
== Question agraire et écologique ==
 
Toutefois, la propriété foncière est très inégalement répartie, les grands domaines [[Latifundium (agriculture)|latifundiaires]] absorbant la majorité des terres, et la pauvreté rurale reste très importante. En [[2009]], il y avait ainsi 4 millions de familles de paysans sans terre<ref name=CV>Christophe Ventura, « Sans terre mais non sans voix », ''[[Le Monde diplomatique]]'', avril 2009, {{p.}} 12.</ref>, le [[Mouvement des sans-terre]] (MST) étant leur principal porte-voix. Le [[gouvernement Lula]] affirme avoir permis à {{formatnum:520000}} d'entre eux d'obtenir des terres depuis [[2003]], ce qui est contesté par le MST, fondé dans les années 1980<ref name=CV/>. Le gouvernement [[Lula]] a par exemple procédé à l'expropriation de la [[fazenda]] da Barra, en [[2007]], dans la région de [[Ribeirão Preto]], à {{unité|300|km}} de [[São Paulo]], allouant ainsi {{formatnum:1780}} hectares aux paysans sans terre<ref name=Fig>[http://www.lefigaro.fr/matieres/20070621.FIG000000076_au_bresil_la_fievre_de_l_ethanol_fait_flamber_le_prix_de_la_terre.html Au Brésil, la fièvre de l'éthanol fait flamber le prix de la terre], ''[[Le Figaro]]'', 21 juin 2007</ref>. Sous les gouvernements issus du [[Parti des travailleurs (Brésil)|Parti des travailleurs]] (2003-2016), il y a eu beaucoup de conflits mais également des compromis pour limiter l’avancée du lobby agroalimentaire sans le remettre en question<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Brésil : l’autre enjeu majeur d’une victoire de Jair Bolsonaro, l’avenir de la forêt|périodique=Atlantico.fr|date=21 octobre 2018|issn=|lire en ligne=http://www.atlantico.fr/rdv/atlantico-green/bresil-autre-enjeu-majeur-victoire-jair-bolsonaro-avenir-foret-christophe-ventura-3538150.html|consulté le=2018-10-27|pages=}}</ref>.
 
{{Article détaillé|Environnement au Brésil}}
 
Sur le plan [[Environnement au Brésil|écologique]], les progrès de l'agriculture sont liés à une forte [[déforestation]], en particulier en [[Amazonie]] et dans le [[Mato Grosso]] (plus de 38 % du territoire de cet État en 2007, soit plus de {{unité|348000|km|2}}<ref name=Sorriso>Damien Arvor, Vincent Dubreuil, Patricio Mendez del Villar, Carlos Magri Ferreira et Margareth Simões Penello Meirelles, « [http://confins.revues.org/5934 Développement, crises et adaptation des territoires du soja au Mato Grosso: l'exemple de Sorriso] », ''Confins'', 6 | 2009, mis en ligne le 24 juin 2009</ref>, ainsi qu'à de la [[pollution]]. En effet, chaque année, les pâturages sont dans un état avancé de dégradation, les agriculteurs cherchent de nouvelles terres car les rendements sont de plus en plus faibles ce qui entraîne la déforestation, première source nationale d'[[Émissions de CO2|émission de carbone]], loin devant la combustion d'[[hydrocarbure]]<ref name=Sorriso/>. Ces effets délétères ont poussé les principales associations agraires à négocier, en 2006, un {{Lien|fr=moratoire sur le soja|lang=pt|trad=Moratória da Soja}} cultivé dans les zones défrichées, lequel a été reconduit jusqu'en juin 2010. Des programmes de reboisement ont également été mis en place, par un exemple dans le bassin d'un affluent de l'Amazone, le [[Rio Xingu|fleuve Xingu]], zone d'habitat du peuple [[Xingu (peuple)|Xingu]] et dont les sources correspondent aux zones de production agricoles<ref name=Sorriso/>. La pollution agricole affecte d'autres [[peuples autochtones]], tels la petite communauté des [[Enawene Nawe]], à [[Juína]] ([[Mato Grosso]]), en aval de la {{Lien|fr=Chapada dos Parecis|lang=pt}}<ref name=Sorriso/>. Enfin, la fumée des feux, des [[brûlis]] et des [[scierie]]s contamine la [[qualité de l'air]] environnant<ref name=Sorriso/>.
 
Le Brésil est le premier consommateur de [[Pesticide|pesticides]] au monde, avec plus de 500 000 tonnes par an. En 2017, le pays représentait 18 % du marché mondial des pesticides. Un Brésilien meurt presque tous les deux jours intoxiqué par les pesticides (principalement des ouvriers agricoles)<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Pichard|prénom1=Guy|titre=Comment des pesticides interdits en Europe se retrouvent dans nos jus, notre café et nos assiettes via le Brésil|url=https://www.bastamag.net/Soja-OGM-cafe-orange-pesticides-deforestation-Bresil-Europe-Mercosur-traite-libre-echange|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
== Le complexe agro-industriel et le défrichage de nouvelles terres ==