« Boris Vian » : différence entre les versions
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m "Jeux de mots" est beaucoup trop restrictif, même si Vian lisait l'Almanach Vermot. |
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Paul s'essaie à travailler, il commence à traduire quelques textes que lui procure Louis Labat (traducteur de [[Walter Scott]] et [[Arthur Conan Doyle]]), mais les rentrées d'argent sont insuffisantes et il devient représentant-associé pour le laboratoire homéopathique de l'[[abbé Chaupitre]]. Paul abandonne sa luxueuse [[Automobiles Packard|Packard]] pour une fourgonnette qui lui sert à faire ses tournées chez les commerçants<ref name="Boggio 14">{{harvsp|Boggio|1995|p=14}}.</ref>. Il devient ensuite démarcheur pour une agence immobilière de l'[[avenue de l'Opéra]] jusqu'à sa mort le {{date-|22 novembre 1944}}<ref name="Noël98 14">{{harvsp|Noël Arnaud|1998|p=14}}.</ref>. De l'avis de Noël Arnaud {{Citation|ce grand bourgeois ruiné gardait une tête qu'il portait haut ({{nombre|1,90|m}}) […] et ne s'est jamais mué en prolétaire en faux-col, aigri et revanchard, mais plutôt en aristocrate fin de race<ref name="Noël98 15-16">{{harvsp|Noël Arnaud|1998|p=15-16}}.</ref> }}.
Mais il reste à la famille Vian un autre « paradis », à Landemer, dans le [[Cotentin]], à l'ouest de [[Cherbourg-Octeville|Cherbourg]], une propriété où sont construits trois chalets en pin situés en haut des falaises où sa mère entretient un jardin luxuriant{{note|Les Vian habitent le chalet du haut « Le Costil » situé dans la vallée du Hubiland<ref>[http://www.urville-nacqueville.fr/porte-de-la-hague/histoire-de-la-commune/ Urville-Nacqueville, histoire de la commune]..</ref>|group="note"}}. C'est cet univers que Boris reproduit dans son roman ''[[L'Arrache-cœur]]'' en inventant force noms de fleurs : {{Citation|Le Jardin s'accrochait partiellement à la falaise […] des ormades sauvages, aux tiges filiformes, bossuées de nodosités monstrueuses, qui s'épanouissent en fleurs sèches comme des meringues de sang, des touffes de réviole lustrée gris perle […]<ref>L'arrache-cœur cité par {{harvsp|Boggio|1995 |p=16}}.</ref>}}.
À douze ans, à la suite d'une angine infectieuse, Boris souffre de [[rhumatisme articulaire aigu|rhumatismes articulaires aigus]], qui provoquent une insuffisance aortique. À partir de là, le garçon est élevé dans du coton, à la manière de Wolf, enfant couvé de ''[[L'Herbe rouge]]'' où l'on retrouve des passages entiers décrivant la façon dont il était surprotégé. Wolf explique à Monsieur Perle qui l'interroge sur ses parents : {{Citation|Ils avaient toujours peur pour moi, je ne pouvais pas me pencher aux fenêtres, je ne traversais pas la rue tout seul, il suffisait qu'il y ait un peu de vent pour qu'on me mette ma peau de bique […]<ref>''[[L'Herbe rouge]]'', {{nobr romains|chapitre XVI}}, cité par {{harvsp|Boggio|1995|p=17}}.</ref>.}}
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