« Jacques Chaban-Delmas » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
texte Balises : Modification par mobile Modification par application mobile Modification avec l’application iOS |
texte Balises : Modification par mobile Modification par application mobile Modification avec l’application iOS |
||
Ligne 313 :
Bien qu’ayant désavoué l’[[Alliances électorales du Front national|alliance RPR-Front national]] aux élections municipales de 1983 à Dreux, il est réélu à la présidence du [[conseil régional d'Aquitaine]] grâce aux voix du Front national à la suite des [[Élections régionales françaises de 1986|élections régionales de 1986]]<ref>{{lien web |auteur1=Ouafia Kheniche |titre=Droite 'classique' et Front national : le front républicain à géométrie variable |url=https://www.franceinter.fr/politique/droite-classique-et-front-national-le-front-republican-a-geometrie-variable |site=franceinter.fr |date=31-05-2017 |consulté le=04-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Toutes les actualités | LCP |url=http://lcp.fr/actualites/jacques-chaban-delmas-une-certaine-idee-de-la-politique |site=La Chaîne Parlementaire - Assemblée Nationale |consulté le=07-06-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Birenbaum, Guy |titre=Les stratégies du Front National (mars 1986-mai 1987) |périodique=Vingtième Siècle. Revue d'histoire |éditeur=Persée - Portail des revues scientifiques en SHS |volume=16 |numéro=1 |date=1987 |pages=3–20 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1987_num_16_1_1918 |consulté le=07-06-2020 |doi=10.3406/xxs.1987.1918}}.</ref>. Il affirme ne pas avoir mené de négociations avec le FN et que chaque élu est libre de voter comme il l’entend<ref>{{lien web |titre=Elections régionales de 1986 : réactions de Jacques Chaban-Delmas et de Jacques Colombier |url=http://www.ina.fr/video/RBC05062019 |format=vidéo |site=Ina.fr |consulté le=07-06-2020}}.</ref>.Après la victoire de François Mitterrand a l'élection présidentielle de 1988, il tente de convaincre le président de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale pout conserver le « perchoir ». Il n'y parvient pas car l'assemblée est dissoute le 14 mai 1988<ref name="amp.agoravox.fr" />.
Après les [[Élections législatives françaises de 1988|législatives de 1988]], il est le candidat des députés de droite à la présidence de l'Assemblée, mais, avec {{nobr|268 voix}} {{nobr|contre 301}}, il doit céder le perchoir à l'ancien Premier ministre socialiste [[Laurent Fabius]]. De 1988 à 1997, il préside le Comité d’action pour l’Europe (résurgence du Comité Jean Monnet), qui regroupe les anciens Présidents et Premiers ministres des pays européens<ref name="amp.agoravox.fr" />. En {{date-|janvier 1992}}, il est à nouveau candidat des députés de droite pour la présidence de l'Assemblée face au socialiste [[Henri Emmanuelli]], qui l'emporte pour succéder à Laurent Fabius, devenu premier secrétaire du PS<ref>{{Lien Web|site=Les Échos|date=1992-01-22|titre=La bataille du perchoir |url= https://www.lesechos.fr/1992/01/la-bataille-du-perchoir-919492|consulté le=2020-07-16}}</ref
=== Retrait de la vie politique ===
Ligne 319 :
Le {{date-|12|novembre|1996}}, pour le cinquantième anniversaire de sa première élection, Jacques Chaban-Delmas est désigné, par acclamations des députés, président d’honneur de l’Assemblée nationale, un titre attribué à un seul de ses deux cent quarante-cinq homologues jusqu’à maintenant, Édouard Herriot. Cet hommage a été initié par le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Philippe Séguin, chabaniste en 1974, qui déclare : « Ces fonctions, il les a marquées de la forte empreinte de sa personnalité. Il les a exercées pleinement, jusqu’à littéralement les incarner. C’est pourquoi, cet après-midi, c’est avant tout à notre ancien président que doit s’adresser l’hommage de notre assemblée. L’hommage de notre respect et de notre affection. »<ref name="amp.agoravox.fr" />.
Chaban-Delmas répondit avec une grande sensibilité : « Monsieur le Président, mon émotion est extrême et je suis comme écrasé par la décision que vous avez proposée à notre assemblée et qu’elle a prise. Je savais, depuis longtemps, qu’il existait une grande famille parlementaire. Aujourd’hui, elle se manifeste et son existence n’est pas discutable. J’y appartiens avec honneur, avec fierté et avec cette chance inouïe de me sentir soutenu par chacun et chacune d’entre vous. (…) Lorsque je cesserai de travailler, j’emporterai comme le plus grand et le plus précieux trésor cette communion d’esprit et de cœur qui nous réunit encore aujourd’hui et je vous remercie du fond du cœur. »<ref name="www.assemblee-nationale.fr"/>.
Le RPR lui propose d'être le dernier de la liste aux élections municipales à Bordeaux en 1995, le suppléant d’Alain Juppé aux élections législatives de 1997, candidat aux élections cantonales de 1998 dans le [[canton de Bordeaux-2]], le dernier de la liste aux élections régionales de 1998 en Aquitaine dans le département de la Gironde, aux élections sénatoriales de 1998 en Gironde ou encore sur la liste conduite par [[Nicolas Sarkozy]] aux élections européennes de 1999 ; Jacques Chaban-Delmas décline toutes ces offres<ref name="Benoît Yvert"/>. De même, [[Philippe Séguin]] lui propose la succession de [[Robert Fabre]] au [[Conseil Constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] en 1995, [[René Monory]] la succession d'[[Étienne Dailly]] également au Conseil constitutionnel en 1997, le [[Gouvernement Alain Juppé (2)|gouvernement Juppé]] une nomination comme personnalité qualifiée au [[Conseil économique, social et environnemental|Conseil économique et social]] pour la période 1997-1999, le [[gouvernement Jospin]] la fonction de [[Médiateur de la République]] en 1998, mais Jacques Chaban-Delmas refuse les propositions<ref name="Benoît Yvert"/>.
Ligne 332 ⟶ 334 :
Les compagnons de la Libération sont à gauche du catafalque, derrière la famille arrivée avec les proches et les anciens conseillers, dont Jacques Delors. le président Jacques Chirac déclare : « En précurseur, il avait compris que notre société moderne ne serait pas celle des certitudes acquises une fois pour toutes, des manichéismes, des idéologies en blanc et noir. Il savait que certains grands projets pour réussir doivent dépasser les clivages et rassembler des majorités d'opinion et d'enthousiasme. La Nouvelle Société qu'il appela de ses vœux était une société plus juste, plus solidaire, une société humaniste. Aujourd'hui, en ce début de {{XXIe}} siècle, Jacques Chaban-Delmas nous montre le chemin »<ref name="www.gouvernement.fr" />. Sont présents ceux qui lui succédèrent, aussi bien à l’hôtel de Matignon ([[Pierre Messmer]], [[Pierre Mauroy]], [[Laurent Fabius]], [[Michel Rocard]], [[Édith Cresson]], [[Édouard Balladur]], [[Alain Juppé]]) qu’à l’hôtel de Lassay ([[Louis Mermaz]],[[Henri Emmanuelli]], [[Philippe Séguin]], [[Raymond Forni]]), ainsi que [[Valéry Giscard d'Estaing]], [[Claude Pompidou]] et [[Danièle Mitterrand]].
L'Assemblée nationale, qui avait fait de lui son président d'honneur, observe, le lundi suivant le décès, une minute de silence en son hommage. Pendant une demi-heure les députés écoutent, debout, les éloges funèbres.Pour le Premier ministre [[Lionel Jospin]]
L'ancien Premier ministre est inhumé à [[Ascain]], dans les [[Pyrénées-Atlantiques]]<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20001113.OBS9104/la-mort-de-jacques-chaban-delmas.html « La mort de Jacques Chaban-Delmas »], ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 13 novembre 2000.</ref>.
|