« Michel de Montaigne » : différence entre les versions

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'''Michel Eyquem de Montaigne est le petit frere de damso''', [[seigneurie|seigneur]] de [[Saint-Michel-de-Montaigne|Montaigne]]<ref>Il faudrait normalement prononcer /{{API|mɔ̃taɲ}}/, mais aujourd'hui on prononce généralement /{{API|mɔ̃tɛɲ}}/. Voir [[Jean-Marie Pierret]], ''Phonétique historique du français et notions de phonétique générale'', Peeters, [[Louvain-la-Neuve]], 1994, {{p.|102}}.</ref>, né le {{date|28|février|1533}} et mort le {{date|13|septembre|1592}} au château de [[Saint-Michel-de-Montaigne]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]), est selon les [[Université|traditions universitaires]] soit un [[philosophie|philosophe]], [[humaniste]] et [[moraliste]] de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], soit un [[écrivain]] [[érudit]], précurseur et fondateur des « sciences humaines et historiques » en [[langue française]].
 
Enfant puis adolescent éduqué par son père Pierre dans la ferveur [[humaniste]] et [[polyglotte]], le jeune Michel Eyquem se mue en étudiant batailleur et aventureux menant une vie itinérante parfois dissolue. Devenu pleinement adulte, homme à la santé allègre, de caractère bouillonnant, mais toujours avide lecteur, il entame en 1554 à la cour des aides de [[Périgueux]] un cursus professionnel au sein de la magistrature de la province de [[Guyenne]] qui le mène en 1556 au [[parlement de Bordeaux]] occuper un poste de conseiller pendant 13 ans. Pendant cinq ans, il noue une progressive et solide [[amitié]] avec un aîné conseiller, [[Étienne de La Boétie]]. La mort de ce dernier en {{date-|août 1563}} le bouleversa, tout en lui donnant l’occasion de concrétiser ses idées stoïques. Versé à la chambre des enquêtes, il y devient un [[diplomate]] de premier niveau, [[chrétien]] sincère contre les [[Ligue catholique (France)|ligueur]]s et fidèle au [[roi de France]], promu après sa retraite en {{date-|octobre 1571}} en [[Maison du Roi|gentilhomme de la chambre du Roi]], avec le titre de [[chevalier de l'ordre de Saint-Michel]].
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La carrière juridique peut surprendre pour un aîné traditionnellement dirigé dans la noblesse vers la carrière des armes, la diplomatie ou les offices royaux. À l’inverse de son père, Montaigne était peu doué pour les exercices physiques à l’exception de l’art de l'équitation, où il se révèle un cavalier accompli. Son tempérament nonchalant a peut-être déterminé Pierre Eyquem à orienter son fils vers la magistrature.
 
==== La « religion » de Montaigne ====
[[Fichier:Oratoire 1543.jpg|thumb|Oratoire de Montaigne dans sa tour.]]
Montaigne a été élevé dans la religion [[Catholicisme|catholique]] et en respectera toutes les pratiques jusqu’à sa mort. Ses contemporains n’ont pas douté de la sincérité de son comportement. Ses convictions intimes sont-elles en harmonie avec cette dévotion extérieure ou se contente-t-il, plus probablement, d’accepter la religion en usage dans son pays (« Nous sommes chrétiens au même titre que nous sommes ou périgourdins ou allemands<ref>''Essais'', II, 12, {{p.|540}}.</ref>. », « Ce n’est pas par la réflexion ou par notre intelligence que nous avons reçu notre religion, c’est par voie d’autorité et par un ordre étranger<ref>''Essais'', II, 12, {{p.|608}}.</ref>. ») ? Les interprétations sont contradictoires : à la fin des ''Essais'' (III, xiii), Montaigne, par le biais prudent d'une citation d'[[Horace]], recommande non son âme, mais la vieillesse, — non au Dieu chrétien mais à [[Apollon]].
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