« Vienne (Isère) » : différence entre les versions

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| blason = Vienne.Blason.jpg
| légende blason = Vienne (Isère)#Héraldique
 
| drapeau = Logo Vienne Isère.svg
| légende drapeau = Vienne (Isère)#Héraldique
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'''Vienne''' ([[Aide:Alphabet phonétique international|prononcé]] {{MSAPI|v|j|ɛ|n}}<ref>{{Lien web |langue=fr |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais-anglais/Vienne/126605 |titre=Vienne sur le dictionnaire français-anglais Larousse |site=Le site de Larousse |consulté le=13 juillet 2015 |id= }}.</ref> {{Prononciation|Fr-Paris--Vienne.ogg}}, ''Vièna'' en [[francoprovençal|arpitan]]<ref>{{Lien web |langue=fr |url=http://www.francoprovencal.com/ |titre=Aire de diffusion de l'arpitan |site=Le site de l'arpitan en France, Suisse et Italie |consulté le=13 juillet 2015 |id= }}.</ref>) est une [[Commune (France)|commune]] située au sud-est de la [[France]], au confluent du [[Rhône]] et de la [[Gère]], en [[Région française|région]] [[Auvergne-Rhône-Alpes]] dans le [[département français|département]] de l'[[Isère (département)|Isère]]. Elle est avec [[La Tour-du-Pin]], l'une des deux sous-préfectures du département de l'Isère.
 
Occupant une place privilégiée à la croisée de plusieurs routes : le [[Rhône]], les [[Alpes]] et le [[Massif central]], le site de Vienne sur le Rhône, choisi par les gaulois [[allobroges]], est fermé par cinq collines, qui offrent un intérêt défensif. Le cours irrégulier du Rhône menace des terrasses inondables jusqu'à la fin du {{-s-|II|e}} Durant le Haut-Empire (27 {{av JC}} - milieu du {{s-|III|e}}, Vienne connaît une urbanisation spectaculaire, avec une parure monumentale qui rend compte de son rang. Forte d'une économie diversifiée, la ville se développe à l'extérieur de l'enceinte, sur la rive gauche du Rhône, au sud, et sur la rive droite. À la fin du {{s-|III|e}} et au {{s-|IV|e}}, la ville, repliée dans son centre, n'occupe plus qu'une vingtaine d'hectares au maximum. Les [[Liste des évêques et archevêques de Vienne (France)|évêques, puis les archevêques]] prennent le relais des institutions civiles défaillantes. Vienne, « cité Cité Saintesainte », voit le clergé affirmer son emprise, avec au premier rang les archevêques ; les couvents des ordres mendiants s'ajoutent aux abbayes bénédictines. Un nouveau réseau de voies étroites est mis en place. Aux {{sp-|XII|et|XIV|s}}, le quartier d'Outre-Gère est protégé par des remparts, comme plus au sud aussi. Grâce à l'essor industriel amorcé au {{s-|XVIII}}, l'économie viennoise prospère. Accueillant de nombreuses usines consacrées notamment aux activités textiles et à la métallurgie, la ville, desservie par le chemin de fer, s'étend vers l'est ([[Vallée de Gère (quartier)|Vallée de Gère]]), au nord ([[Estressin]]) et le sud ([[L'Isle (Vienne)|L'Isle]]). L'habitat s'étend sur les hauteurs et se densifie, notamment à Estressin et à l'Isle. Sur le plateau à l'est de la commune naît vers [[1970]] le quartier de [[Malissol]]. Marquée à partir des [[années 1950]] par la crise de ses industries, Vienne affirme sa vocation culturelle et touristique, avec [[Jazz à Vienne]] depuis [[1981]] et le Plan Patrimoine, initié en [[2005]].
 
Au cœur de la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]], entre [[Lyon]] et [[Valence (Drôme)|Valence]], la population viennoise reste stablemodeste, se plaçant en {{4e|place}} du [[département français|département]] de l'[[Isère (département)|Isère]] et en {{25e|place}} de la [[Région française|région]] [[Auvergne-Rhône-Alpes]], avec {{nombre|29306|habitants}} en 2017. Le point fort de Vienne demeurereste néanmoins son [[Aire urbaine de Vienne|aire urbaine]], regroupant {{nobr|40 communes}} réparties sur quatre départements, avec une population de {{unité|114936|habitants}} en 2017, ce qui la place en {{9e|position}} dans la région, juste derrière celle de [[Aire urbaine de Bourg-en-Bresse|Bourg-en-Bresse]] avec ses {{unité|127047|habitants}}<ref>{{Lien web |langue=fr |url=http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=17916- |titre=Les aires urbaines de Rhône-Alpes s'étendent et se densifient |site=Le site de l'INSEE |consulté le=13 juillet 2015 |id= }}.</ref>.
 
La [[Vienne Condrieu Agglomération|communauté d’agglomération]] viennoise, constituée de {{nobr|30 communes}}, dont 18 en Isère et 12 dans le [[Rhône (département)|Rhône]], et regroupant une population proche de {{nombre|90000|habitants}}, est quant à elle la {{3e|communauté}} d'agglomération iséroiseisèroise (après [[Voiron]]) et la {{8e|communauté}} d'agglomération régionale.
 
{{Sommaire|niveau=2}}
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{{Localisation ville
| ville = Vienne
| nord-ouest = [[Seyssuel]]
| nord = [[Chuzelles]]
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La ville, qui se situe dans la vallée du Rhône, est entourée par plusieurs collines et plateaux. Sa superficie est de {{unité|2265|hectares}} ; Vienne est dominée par quatorze collines principales : son altitude varie entre {{Unité|150|mètres}} au sud (au niveau de la Chapelle Notre-Dame de l'Isle) et {{unité|408|mètres}} (au sommet de la colline du Télégraphe)<ref>{{Lien web|titre= Données|url=http://www.geoportail.gouv.fr/accueil?c=4.8758,45.5253&z=2.535248E-5&l=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.3D$GEOPORTAIL:OGC:WMTS@aggregate(1)&permalink=yes|site=www.geoportail.gouv.fr|consulté le=2017-01-12}}.</ref>.
 
==== Le «  site de Vienne  » ====
Si le Rhône est l'élément de continuité qui permet de descendre de Lyon à la [[mer Méditerranée]], la vallée du Rhône est, quant à elle, fort discontinue puisqu'elle alterne [[Gorge (géographie)|défilés]] et bassins au cœur du plus vaste ensemble de bas plateaux que l'on suit du nord au sud dans le sillon rhodanien à la suite du contrecoup du soulèvement alpin : la [[Dombes]] puis, au sud du Rhône qui vient du [[Massif du Jura|Jura]], les plateaux des Balmes viennoises, de Bonneveaux et des Terres froides en Bas-Dauphiné ; ils sont relayés au sud de la [[Drôme (département)|Drôme]] par les avant-postes des [[Préalpes françaises|Pré-alpes]]. Ces bas plateaux (de {{unité|300|à=400|mètres}}) sont localement incisés en défilés, les roches dures des versants ayant assuré leur pérennité à l'[[échelle des temps géologiques]]. Le défilé de Vienne est le premier de ces défilés en aval de Lyon<ref group="A">{{p.|39}}.</ref>.
 
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* la plaine du Rhône, large de {{unité|2|kilomètres}} , s'abaisse de {{unité|160|à=150|mètres}} environ à Vienne, selon une pente moyenne de {{unité|50|centimètres}} par kilomètre. D'orientation nord-ouest/sud-est entre Givors et Vienne, elle décrit un coude de 90° vers le sud-ouest entre Vienne et Condrieu. La plaine s'étend principalement en rive droite du fleuve sur les communes de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe et en rive gauche dans les quartiers de [[L'Isle (Vienne)|L'Isle]] et d'[[Estressin]]. Si, masquée par le bâti, la plaine actuelle paraît à première vue homogène, la topographie de détail était complexe à l'époque gallo-romaine car de bas niveaux, peu ou non inondables, facilitaient le franchissement du fleuve et la traversée de la plaine<ref group="A">{{p.|41}}.</ref>.
 
Le défilé de Vienne est la seconde trouée de l'axe Saône-Rhône après celle de [[Pierre Scize (Lyon)|Pierre Scize]] à l'entrée de la Saône dans Lyon ; il en existe d'autres vers l'aval, comme le défilé de [[Saint-Vallier (Drôme)|Saint-Vallier]] à [[Tain-l'Hermitage]] et celui de [[Donzère]]. Les géographes ont forgé l'expression de «  percée épigénique  » pour caractériser ce type de défilé. Celui de Vienne est creusé au contact de bordure orientale du Massif central et du piémont du Bas-Dauphiné ; le Rhône a creusé son lit sur place, entaillant un couloir dans les roches dures du socle plutôt que d'emprunter par un détour des secteurs de roche tendre où il eût déblayé un large bassin.
 
En résumé, le Rhône et ses affluents, à travers une large boucle, ont creusé d'importants sillons dans les derniers contreforts orientaux du [[Massif central]], formés de roches cristallophylliennes, substrat des collines qui entourent la ville. Le sommet de ces coteaux est recouvert de placages morainiques et de dépôts éoliens, et les dernières glaciations ont laissé de nombreuses alluvions à leur pied, formant ainsi des terrasses hors de portée des crues du Rhône, même lorsque celui-ci occupait la totalité de son lit majeur comme au début du {{Ier}} millénaire {{av JC}}<ref>Benoît Helly, ''Vienna'', Casterman, février 2011, p. 4.</ref>.
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==== Sites géologiques remarquables ====
L’ancienne mine de Zinc de La Poype est un site géologique remarquable de {{unité|14.94|hectares}} qui se trouve sur les communes de Vienne et [[Reventin-Vaugris]] (au lieu-dit La Poype). La galerie d'extraction s'enfonce horizontalement jusqu’à {{unité|1260|mètres}} et aboutit à l'ancien puits qui a lui-même {{unité|120|mètres}} de profondeur. Le remplissage du filon de la Poype est formé de Blende noire (sulfure de Zinc minerai principal, Calamine silicate de zinc), Galène (sulfure de plomb avec gangue de quartz blanc et noir, Calcite, Dolomie, Aragonite et Barytine), on y rencontre quelque peu de Pyrite de fer. En 2014, elle est classée «  une étoile  » à L''''inventaire''' national du [[Patrimoine géologique]]<ref>[http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/resultats-a3489.html ''Inventaire du patrimoine géologique : résultats''], Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.</ref>.
 
==== Sismicité ====
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À l'époque gallo-romaine, les urbanistes conquièrent, par d'importants remblais, des terrains constructibles sur les deux rives du Rhône. À Vienne sont édifiés essentiellement des [[cryptoportique]]s. La rive gauche voit des nouveaux quartiers surgir et les entrepôts occupent de 4 à 6 hectares. La navigation fluviale en provenance de la Méditerranée contribue grandement à l'importance et à l'enrichissement de la ville; l'emplacement de trois ponts<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Schneyder|titre=Histoire des Antiquités de la ville de Vienne|passage=p33|lieu=Vienne|éditeur=Savigné Imprimeur Editeur|date=1880|pages totales=118|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ont fait l'objet de recherches<ref group="C">{{p.|4}}.</ref>, de nombreux indices concordant comme des pieux de bois ont été retrouvés dans le lit du fleuve<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Laurence Brisset|titre=Le franchissement du fleuve à VIENNE (supplément 48)|passage=184|lieu=Montpellier|éditeur=Editions de l'association de la revue archéologique de Narbonnaise|date=2018|pages totales=586|isbn=979-10-92655-09-4|lire en ligne=https://www.asm.cnrs.fr/images/Parutions/TM-RANsupp48.pdf}}</ref>.
 
Du {{s-|XIV}} jusqu'au milieu du {{s-|XV}}, le fleuve marque la frontière entre le [[Royaume de France]] et le [[Saint-Empire romain germanique]]. Du côté de Vienne, en raison d'un trafic important sur le Rhône il y avait plusieurs ''ports ''<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Marcel Paillaret|titre=Vienne sur le Rhône au moyen-âge|passage=p471|lieu=Vienne|éditeur=Vienne Imprim'|date=1987|pages totales=p580|isbn=9782700722963|lire en ligne=}}</ref>'': le Port aux'' ''Princes'' situé à l'embouchure de la Sévenne'', le Port des Moles'' connu dès l'an 983 situé en amont de l'embouchure de la Gère'', le Port Gontran'' appelé aussi ''Port du Mouton (1312)'' du nom d'un logis le long de la rive gauche de la Gère'', le Port du Colombier'' à l'embouchure du ruisseau Saint Marcel. Le pont en pierre à cinq arches est défendu par la France par la [[Tour des Valois]]. Ce pont fut surmonté d'une chapelle dotée d' une croix en pierre au {{s-|XIII}} par Jean de Bernin, qui entraîna par son poids la chute de l'arche qui la soutenait le 11 février 1407, le pont ainsi fragilisé, ce furent d'autres éléments de maçonnerie qui s’effondrèrent, et certaines arches furent remplacées par des arches en bois du côté de Sainte Colombe, qui ne résistèrent pas à une crue en 1570 et qui entraîna dans le fleuve la pile la plus proche de Vienne. En 1604 une pile s'effondra, puis deux autres piles s'écroulèrent en l'année 1617, une réparation débuta le 10 avril 1638, mais de nouveau une crue dévasta deux autres piles en 1647 et le pont fut totalement détruit par les crues du Rhône en [[1651]] et en 1663 <ref group="C">{{p.|5}}.</ref>. Dès lors pour franchir le fleuve, un Bac à traille fut mis en service (rue Auguste Donna), et l'octroi qui avait été institué pour payer les réparations du pont fut reporté sur ce moyen de locomotion, procurant un privilège accordé par le roi à des favoris, ce qui leur constitua un revenu. Ce fut un nommé Guérin commissaire des guerres, puis le cardinal [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]], les sieurs de la Flèche, Bastia-Marnais, et enfin le prince de [[Monaco]], qui le possédait encore en 1792. Le batelier nommé Chapuis payait au dit prince annuellement 2100 livres. En février 1792, [[Honoré III de Monaco]], [[Liste des souverains de Monaco|prince souverain de Monaco]], refusa d'acquitter 94 livres de sa cote d’impôt prétendant que « {{citation|le Bac était un objet d'utilité publique, une voiture qui n'est pas soumise à la taille »}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=E-J Savigné|titre=Histoire de Sainte Colombe lès Vienne|passage=p175|lieu=Vienne|éditeur=Ogeret & Martin|date=1903|pages totales=212|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. À partir de [[1750]], la construction des quais de la Gère puis du Rhône facilite la traversée de Vienne et protège la ville des inondations. Jusqu’au début du {{s-|XX}}, des b[[Bateau-lavoir|ateaux-lavoirs]] sont accostés le long des quais<ref group="C">{{p.|5}}.</ref>. Après [[1830]] la navigation à vapeur remplace les mariniers.
 
En 1897, le poète [[Frédéric Mistral]] a décrit le fleuve et la ville en évoquant dans son chant ''[[Lou Pouèmo dóu Ròse|Lou Pouèmo dóu Rose]] (''Le Poème du Rhône : chant 2 paragraphe xvii)<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Frédéric (1830-1914) Auteur du texte|nom1=Mistral|titre=Le poème du Rhône : en XII chants / texte provençal et trad. française par Frédéric Mistral|date=1981|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7484t|consulté le=2020-07-13}}</ref>, le voyage des [[Batelier|bateliers]] de [[Condrieu]] descendant le [[Rhône (fleuve)|Rhône]] depuis [[Lyon]] jusqu'à la [[foire de Beaucaire]] : « L'épais brouillard, qui peu à peu s'éclaire, a découvert au jour la vallée vaporeuse...Quand tout a coup, magnifique au tournant, apparaît dans son plein l'antique Vienne, assise en autel sur les contreforts du noble Dauphiné».
 
Le 14 mai [[1829]], le pont suspendu, invention révolutionnaire, de l’ingénieur d'[[Annonay]], propriétaire d'industries à Vienne [[Marc Seguin]]<ref>F. Raymond, ''Le guide Viennois'', Imprimerie Martelet, 1897, p. 206.</ref>, construction concédée par ordonnance Royale de mai 1829 pour 48 ans et mis en société commandité sous le nom de Mignot frères & Cie<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=E-J Savigné|titre=Histoire de Sainte Colombe lès Vienne|passage=p177|lieu=Vienne|éditeur=Ogeret & Martin|date=1903|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>, permet de rattacher l'industrie métallurgique de Vienne au centre houiller de Saint-Étienne. Le 4 novembre 1840 une grosse crue entraîna la chute du pont par l'écroulement de sa pile centrale unique, les fils de suspension se brisèrent, une chute dramatique eu encore lieu le 4 septembre 1842, et enfin, après la mise en épreuve réglementaire le pont s'effondra de nouveau le 17 mai 1876. Rénové il tiendra et en 1926 il sera rigidifié. Durant la période allant de février 1939 à mai 1941 les travaux pour le franchissement du Rhône reprennent, un nouveau pont en béton est construit, mais en 1944 les deux ponts seront dynamités par l'armée Allemande. Réparé le pont neuf sera mis en service en mai [[1949]], et le 13 avril 1997 il sera baptisé [[pont de Lattre-de-Tassigny (Vienne)|pont]] [[Maréchal de France|maréchal]] [[Jean de Lattre de Tassigny]]. Le pont suspendu est principalement affecté aux piétons après une restauration qui dura de 1964 à 1965.
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Cette activité autour de l'eau continue du [[Moyen Âge]] à la [[Révolution française|Révolution]] : toutes sortes de moulins se développent dans le lit de la Gère: moulins à blé, battoirs à écorce ou tanneries, battoirs à chanvre, molières ou taillanderies, gauchons à fouler le drap, martinets à papier (moulin recensé le 18 juin 1403), martinets à épées (moulin de la Motte près de la porte Saint Martin, recensé le 13 janvier 1453)<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
 
Les violentes crues de [[1750]] ({{unité|9|m}} de débordement en une nuit), de [[1751]] et [[1752]] incitent les consuls de la ville à édifier les quais de Gère, achevés vers [[1770]]<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
Les crues violentes ruinent souvent les activités et détruisent moulins et ponts. Les archives en conservent les dates : [[1375]] pour le [[pont Saint-Martin (Vienne)|pont Saint-Martin]] («dos d’âne» rebâti en 1399), [[1280]], [[1381]] et le 13 octobre [[1544]] pour le [[Voies de Vienne#Pont de Gère|pont de Gère]] : « cette crue fut terrible, après d'abondantes pluies nocturnes, la pluie a tellement débordé qu'elle a envahi les immeubles du faubourg Saint-Martin, au grand dam et au non moins grand effroi des habitants, renversant les forges à épées que les gens du pays appellent des martinets, les moulins à blé et autres artifices. En outre, les monuments sacrés proches du pont de Gère ont été lézardés et affouillés, le mobilier des maisons a été emporté par le courant, non sans mettre en péril la vie des habitants, et tous ceux que la curiosité ou la compassion avaient attiré sur le pont ont été, hélas ! submergés jusqu'au dernier, un seul en a réchappé, à la stupeur des témoins oculaires : le boucher Pierre Gorrin. Précipité du pont dans la rivière, il se cramponnait si énergiquement à une poutre, qu'un pêcheur put le recueillir sain et sauf dans sa barque » (archive de Vienne DD.30,n°70,88,90). Les violentes crues de [[1750]] ({{unité|9|m}} de débordement en une nuit), de [[1751]] et [[1752]] incitent les consuls de la ville à édifier les quais de Gère, achevés vers [[1770]]<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
Tous les vestiges d'installations hydrauliques, comme celles du barrage de Pusignan visibles en contrebas de la rue Victor Faugier, résultent d'un grand remodelage de la Gère par l'industrie viennoise au {{s-|XIX}}. À la suite de l'introduction des nouvelles sources d'énergie (machines à vapeur, charbon, électricité), la vallée de la Gère reste un centre industriel important jusqu'au milieu du {{s-|XX}}<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
 
Tous les vestiges d'installations hydrauliques, comme celles du barrage de Pusignan visibles en contrebas de la rue Victor Faugier, résultent d'un grand remodelage de la Gère par l'industrie viennoise au {{s-|XIX}}. À la suite de l'introduction des nouvelles sources d'énergie (machines à vapeur, charbon, électricité), la vallée de la Gère reste un centre industriel important jusqu'au milieu du {{s-|XX}}<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
 
Profitant des alluvions apportées par les crues, la [[ripisylve]] s'est installée, tout comme la [[faune (biologie)|faune]] : [[aulne]]s, [[saule]]s et autres essences d'arbres côtoient [[Martin-pêcheur d'Europe|martins pêcheurs]], [[Cincle plongeur|cingles plongeurs]], [[truite]]s et bien d'autres espèces se côtoient au bord de la Gère<ref group="C">{{p.|33}}.</ref>.
 
;La Sévenne
La Sévenne a été également beaucoup exploitée : quand la ville a connu un essor industriel de grande ampleur à partir du {{s-|XIX}}, de nombreuses usines textiles ont été implantées le long de la vallée de la Sévenne. La première usine textile, celle de Béchevienne, s'installe en [[1816]], racheté ensuite pas la maison Bonnier en [[1871]], puis fusionne avec Pascal-Valluit en [[1901]], pour finalement former en [[1960]] les «  Établissements réunis  Pascal-Valluit »<ref group="C">{{p.|29}}.</ref>.
 
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Bulletin de la Société des amis de Vienne - n°1, 2011.</ref>.
|diagramme=oui
|tmax-jan=14.2 |tmoy-jan=2.9 |tmin-jan=-5.5
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* l'[[Autoroute A7 (France)|A7]] (''Autoroute du soleil'') à destination du nord vers [[Paris]] ''via'' [[Lyon]], mais également à destination du sud en direction de [[Marseille]], [[Avignon]] et [[Valence (Drôme)|Valence]]. Il existe trois sorties (dont deux principales) pour Vienne sur l'autoroute A7 : {{Sortie|9|Vienne-Nord}} (Vienne quartiers nord, [[Grenoble]], [[Valence (Drôme)|Valence]]), {{Sortie|10|Condrieu}} ([[Condrieu]], [[Ampuis]], Vienne quartiers sud) et {{Sortie|11|Vienne-Sud}} (Vienne quartiers sud, [[L'Isle d'Abeau]]){{note|Officiellement, il n'y a qu'une seule sortie pour accéder à Vienne-Sud, cependant, comme les deux sorties principales de Vienne sont des demi-échangeurs, il est aussi possible d'emprunter la sortie 11 (dans le sens Lyon-Marseille) pour accéder à Vienne-Sud|group="Note"}}. Un projet d'un échangeur complet payant est à l'étude, il serait situé dans la commune de [[Reventin-Vaugris]], plus précisément entre l'[[Aérodrome de Vienne - Reventin]] et la barrière de péage de Vienne - Reventin. Un projet de grand contournement de Lyon par l'ouest est aussi à l'étude ([[Autoroute A44 (France)|A44]]), reliant [[Limonest]] à Vienne. Ce projet permettrait de déclasser les parties urbaines de l'[[Autoroute A6 (France)|A6]] et de l'[[Autoroute A7 (France)|A7]], de réduire le trafic du [[tunnel de Fourvière]], et d'éviter la saturation de la rocade est ([[Autoroute A46 (France)|A46]] et la [[Route nationale 346|RN 46]]) ;
* l'[[Autoroute A47 (France)|A47]] permet quant à elle de relier [[Saint-Chamond]] et [[Saint-Étienne]] ''via'' la [[Route nationale 88 (France)|N 88]] à [[Chasse-sur-Rhône]] et Vienne ''via'' l'[[Autoroute A7 (France)|A7]] ;
* l'[[Autoroute A46 (France)|A46]] permet quant à elle de relier [[Anse (Rhône)|Anse]] à [[Chasse-sur-Rhône]] et Vienne ''via'' l'[[Autoroute A7 (France)|A7]]. L'autoroute contourne Lyon par l'est.
 
En dehors de l'autoroute A7, les principaux axes routiers sont : sur les axes nord/sud situés de part et d'autre du Rhône, la [[Route nationale 7 (France métropolitaine)|RN 7]] sur la rive gauche et la [[Route nationale 87 (France)|RD 386]] en rive droite, conférant au territoire une très grande accessibilité automobile. La [[Route nationale 7 (France métropolitaine)|RN 7]] débute à la {{nobr|sortie 11}} de l'[[Autoroute A7 (France)|A7]] venant de Valence et s'étend sur douze kilomètres, avant de rejoindre l'A7 via la RD1407, direction [[Lyon]], [[Saint-Étienne]], [[Givors]]. De plus la RN7 constitue par ailleurs un itinéraire ''bis'' permettant de délester en cas de besoin de l'A7<ref name="GDU13" />.
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==== Autopartage ====
Depuis le 19 janvier [[2015]], la société coopérative d’autopartage [[Citiz]], nommée Cité Lib<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=site|prénom1=Je Créé mon|titre=Citiz Alpes Loire - Réseau d'autopartage National - Cité Lib|url=http://www.citelib.com|site=Citiz Alpes Loire|consulté le=2017-01-12}}</ref> est opérationnelle à Vienne. Cité Lib est proposée comme une réelle alternative au véhicule personnel, le service propose également à ses utilisateurs un mode de déplacement économique, pratique et écologique<ref>{{Lien web|titre=Actualités {{!}} Site de la mairie de Vienne, isère|url=http://www.vienne.fr/actualites/nouveaute-lautopartage-debarque-vienne|site=www.vienne.fr|consulté le=2017-01-12}}</ref>.Plusieurs villes de la région Auvergne Rhône Alpes possèdent ce service d'autopartage.
 
==== Voies ferroviaires ====
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* Le quartier de la [[Vallée de Gère (quartier)|Vallée de Gère]] : situé tout le long de la [[Gère (rivière)|Gère]]. S'y concentrent des immeubles d'architecture moderne, une zone résidentielle et des vestiges industriels (datant du {{s-|XVII|e}} et du {{s-|XVIII|e}}).
* Le quartier de [[Pipet (Vienne)|Pipet]] : est aussi l'un des quartiers les plus anciens de Vienne. La première trace d'occupation remonte à l'époque gauloise, où il y avait, au sommet de Pipet, un double [[Oppidum]].
* Le quartier du Mont Salomon : recouvre la colline du Mont Salomon. Durant l'antiquité, cette colline fut utilisée comme un rempart naturel sur lequel, les Viennois bâtirent une enceinte. On y trouve aujourd'hui le seul Hôpital de Vienne ainsi qu'une zone résidentielle assez importante.
* Le quartier du Mont-Arnaud : recouvre la colline du Mont Arnaud, et Gravier Rouge). Durant l'antiquité, cette colline fut aussi utilisée comme un rempart naturel sur lequel, les Viennois bâtirent une enceinte. On y trouve aujourd'hui une zone résidentielle assez importante.
* Le quartier du Gravier Rouge : recouvre la colline du Gravier Rouge. On y trouve une petite zone résidentielle.
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=== Historique du nom ===
''Vienna au I<sup>er</sup> s. av. J.-C.''<ref>{{Ouvrage|nom1=Cicero, Marcus Tullius, author.|titre=M. Tulli Ciceronis Epistulae ad familiares.|éditeur=Teubner|date=1988|isbn=3-519-01210-3|isbn2=978-3-519-01210-8|isbn3=3-598-71210-3|oclc=20489723|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/20489723|consulté le=2020-09-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|nom1=César, Jules, 0100-0044 av. J.-C.|titre=La guerre des Gaules|éditeur=BoD-Books on demand|date=DL 2018|isbn=978-2-322-16481-3|isbn2=2-322-16481-X|oclc=1111605494|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/1111605494|consulté le=2020-09-01}}</ref> ; ''Ούιέννα (Ouienna) déb. I<sup>er</sup> s.'' <ref>{{Ouvrage|nom1=Strabon (0060? av. J.-C.-0020?). Auteur.|titre=Géographie de Strabon.|éditeur=Hachette|date=1894|oclc=492079696|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/492079696|consulté le=2020-09-01}}</ref> ''; Colonia Julia Vienna Allobrogum au I<sup>er</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|nom1=Pliny, the Elder, author.|titre=Histoire naturelle|isbn=978-2-251-44619-6|isbn2=2-251-44619-2|oclc=962242166|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/962242166|consulté le=2020-09-01}}</ref> ; ''Vienna au I<sup>er</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|langue=latin|auteur1=Martial|titre=Epigrammes|passage=VII, 87, 2|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|nom1=Tacite, 0055?-0120?.|titre=Annales|éditeur=Éd. Paleo|date=cop. 2012|isbn=978-2-84909-831-8|isbn2=2-84909-831-0|isbn3=978-2-84909-832-5|oclc=858197280|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/858197280|consulté le=2020-09-01}}</ref>'', au II<sup>e</sup> s.'' <ref>{{Ouvrage|nom1=Suetonius, approximately 69-approximately 122.|titre=Vie de Vitellius|éditeur=EBooksLib|date=2010|isbn=978-1-4121-9001-5|isbn2=1-4121-9001-0|oclc=747428719|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/747428719|consulté le=2020-09-01}}</ref> ; ''Βίεννα (Bienna) déb. II<sup>e</sup> s.'' <ref>{{Ouvrage|nom1=Plutarque (0046?-0120?).|titre=Vies parallèles.|éditeur=R. Laffont|date=2001|isbn=2-221-09393-3|isbn2=978-2-221-09393-1|oclc=490794634|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/490794634|consulté le=2020-09-01}}</ref> ''; Ούίεννα (Ouienna) au II<sup>e</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|nom1=Ptolemee, Klaudios Ptolemaios.|titre=Die Geographie des Ptolemaeus : Galliae, Germania, Raetia, Noricum, Pannoniae, Illyricum, Italia|éditeur=Arno|date=1975|isbn=0-405-07192-2|isbn2=978-0-405-07192-8|oclc=491742487|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/491742487|consulté le=2020-09-01}}</ref>'', au III<sup>e</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|nom1=Dion Cassius, 0155?-0235?.|titre=Histoire romaine.|éditeur=Les Belles lettres|date=2011|isbn=978-2-251-00567-6|isbn2=2-251-00567-6|oclc=779705599|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/779705599|consulté le=2020-09-01}}</ref> ''; Vienna,Viennam (acc.) au III<sup>e</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|langue=latin|auteur1=|titre=Itinéraire d'Antonin|passage=344, 4, 346, 9, 358, 4 ;356, 2|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ''; Vienna au IV<sup>e</sup> s.''<ref>{{Ouvrage|nom1=Ammien Marcellin (0330?-0400?). Auteur.|titre=Histoire de Rome depuis le règne de Nerva jusqu'à la mort de Valens (96-378).|éditeur=Paleo|date=cop. 2002|isbn=2-913944-87-6|isbn2=978-2-913944-87-9|oclc=495419062|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/495419062|consulté le=2020-09-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=latin|auteur1=Ausone|titre=Epistolae|passage=XXIII, 81|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ''; Vigen[na] au IV<sup>e</sup> s.''<ref name=":2">''TP, III, 1''</ref>{{,}}<ref name=":2" /> ''; Metropolis ciuitatis Uiennensium au IV<sup>e</sup> s.''<ref>Notitia Galliarum</ref> ''; Benna au VIIe s.''<ref>''Anonyme de Ravenne, Cosmographie, IV_26''</ref> '';  Viennam (acc.) en 754''<ref>''Fredegarii scholastici chronicum cum suis continuatoribus''</ref> ''; Vienna en 811''<ref>''Vita Karoli Magni''</ref> ''; Vienna en 882''<ref>''Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny. Tome premier 802-954 [N° 1-882], 1''</ref> ''; Vianna en 1338''<ref>''Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, 2, 3, Droz, Genève,1990-1''</ref>.
 
=== Interprétation et étymologie ===
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}}
 
Le nom de la ville est resté sans changement jusqu’à nos jours. Ce n'est pas le cas des trois noms de lieu parmi les nombreux homonymes de ''Vienne (Isère)'' dont nous connaissons des attestations antiques :
La ville de[[Vienne (Autriche)|Vienne]] en [[Autriche]] se nommait quant à elle [[Vindobona]], du gaulois, soit dérivé de ''Uindobona'' (« ville blanche »), soit d’une forme <abbr>*</abbr>''uiduna'' (« eau des bois »), puis ''Οϋι[υδ]όβονα (Oui[nd]obona)'', au II<sup>e</sup> s, ''Vindobona'', au III<sup>e</sup> siècle'',Vindobona'' au IV<sup>e</sup> siècle'', Bendobona'' au IV<sup>e</sup> siècle'',Vindomana'' V siècle, ''Vendomina'' au VI siècle. La ville, porte le nom de die ''Wien'', la ''Vienne'', la rivière qui la traverse.
 
La ville de <!-- ''[[Wien (homonymie)|Wien]]'' -->« [[Vienne (Autriche)|Vienne]] » en [[Autriche]] se nommait quant à elle [[Vindobona]], du gaulois, soit dérivé de ''Uindobona'' (« ville blanche »), soit d’une forme <abbr>*</abbr>''uiduna'' (« eau des bois »), puis ''Οϋι[υδ]όβονα (Oui[nd]obona)'', au II<sup>e</sup> s, ''Vindobona'', au III<sup>e</sup> siècle'',Vindobona'' au IV<sup>e</sup> siècle'', Bendobona'' au IV<sup>e</sup> siècle'',Vindomana'' V siècle, ''Vendomina'' au VI siècle. La ville, porte le nom de die ''Wien'', la ''Vienne'', la rivière qui la traverse.
 
''[[Vienne-la-Ville]] ([[Marne (département)|Marne]])'', est un ''uicus'' de l'époque franque, ''Viasne super Axonam fluviutm en1062,'' implanté sur le site d'une station mentionnée par l’[[Itinéraire d'Antonin|''itinéraire d’Antonin'']] et qui porte le nom de la rivière, ''Axona'', ''l’[[Aisne (affluent de l'Oise)|Aisne]]'', et se situe à l’endroit où la voie romaine de ''Durocortorum ([[Reims]])'' à ''Diuiodurum ([[Metz]])'' la franchit, probablement au lieu-dit ''Bongué''. Le ''Uicus Axona'' > ''Vi Asne'' > ''Viasna'', à l’origine du nom ''Vienne'', s’est développé ensuite sur ce site, tandis que ''[[Vienne-le-Château|Vienne-le-Château (Marne)]]'', agglomération voisine plus tardive a emprunté son nom ''Viasna'' à ''Vienne-la-Ville.'' L'antiquité de ''Vienne(Isère)'' exclut qu'il puisse s'agir d'un ''uicus'' de l'époque franque. Il ne s'agit pas davantage d'un uicus de l'époque classique romaine qui désignait une rue, un quartier en ville, un village, une propriété à la campagne<ref>{{Ouvrage|nom1=Gaffiot, Félix, 1870 - 1937. VerfasserIn.|titre=Le grand Gaffiot : dictionnaire latin-français|isbn=978-2-01-166765-6|isbn2=2-01-166765-8|oclc=985565503|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/985565503|consulté le=2020-09-01}}</ref>.
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La [[Vienne (rivière française)|''Vienne'']], affluent de la ''[[Loire]]'', ''Vinhana'' en [[occitan|occitan, ou]] ''Vinjana'' en [[occitan]] ([[Limousin (dialecte)|limousin]]), s'appelle ''Vingenna''<ref>''Grégoire de Tours, Histoire des Francs, I, 43''</ref>, ou ''Vigenna''<ref>''Venance Fortunat'', ''Carmina, t. II, p. 510''</ref> au VI<sup>e</sup> siècle, ce qui exclut une homonymie ancienne avec ''Vienne (Isère)''.
 
On comprend bien ce qui ne peut pas être l'origine de ''Vienne (Isère),'' mais on peut aussi tenter de cerner ce qu'elle est : ''Vienne'' est située au fond d’une courbure du ''[[Rhône]]'' et il faut peut-être y voir une formation à partir de la racine [[Indo-européen commun|proto-indo-européenne]] ''*u̯ī̆- < *u̯ei-,'' avec le sens de « tourner »<ref>{{Ouvrage|nom1=Pokorny, Julius, 1887-1970.|titre=Indogermanisches etymologisches Wörterbuch|éditeur=Francke|date=2005|isbn=3-7720-0947-6|isbn2=978-3-7720-0947-1|oclc=85847621|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/85847621|consulté le=2020-09-01}}</ref> dotée du suffixe celtique ou préceltique ''–enna.''
 
''Enna ou'' [[Anna (déesse gauloise)|Anna]] désigne aussi une déesse celtes très souvent liée à l’eau. [[Dana (déesse)|Dana]] est une variante de cette divinité se présente régulièrement sous la forme d’une trinité (les trois matres), elle est à la fois épouse, mère et fille. Un Autel des Mères Augustes trônait sur un piédestal au Sud-Est du Mont Sainte Blandine<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Ernest Will|titre=La sculpture Romaine au musée lapidaire de Vienne|passage=p 56|lieu=Lyon|éditeur=Marius Audin|date=1953|pages totales=94|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
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Des auteurs anciens, repris par des chroniqueurs médiévaux estiment qu'à la suite d'une importante famine (suivant [[Étienne de Byzance]] dans ses ''Ethniques'' du {{s-|VI}}), des Crétois émigrent en grand nombre de la cité crétoise de [[Viánnos]] et fondent la nouvelle ville de ''Viánnos'' qui deviendra ensuite la ville romaine de ''Vienna''. Un auteur affirmant même que ces Crétois seraient venus en Gaule au retour d'[[Idoménée]] de la guerre de Troie<ref>[https://books.google.fr/books?id=Iy42AAAAMAAJ&pg=PA13&lpg=PA13&dq=jacques+de+Guyse+Belge&source=bl&ots=MIKKGBa0V1&sig=E0gJBQ8nqQbe46B4KO8BGoZllyo&hl=fr&sa=X&ei=FBZRT8OmI8uJhQf669TQCw&ved=0CDIQ6AEwAg#v=onepage&q=timag%C3%A8ne&f=false Seconde lettre sur Jacques de Guyse : annaliste du Hainaut, à monsieur le ...], {{p.|38}}</ref>. Mais on sait aujourd'hui que ces interprétations fantaisistes relèvent souvent de l'[[étymologie populaire]].
 
Sa situation excentrée dans ce territoire, ce qui pourrait apparaître comme un désavantage, est compensée par l'importance des voies de communication : point de rencontre des routes menant aux cols des Alpes et au cœur du Massif central, la capitale des [[Allobroges]] est également située sur l'[[Rhône|axe rhodanien]]. À l'emplacement occupé, à l'époque romaine, par le sanctuaire de [[Cybèle]], permet de découvrir des vestiges des premiers temps [[Allobroges]]. Cet habitat [[Gaulois (peuples)|Gaulois]] comprend d'abord un double [[oppidum]], constitué par les collines de Pipet et de Sainte-Blandine mis au jour dans les [[années 1950]], permet de confirmer l'importance de ce site urbain : objets de la vie quotidienne (ustensiles de cuisine, outils, fibules, chenets) côtoient des objets de prestige importés d'Italie (vaisselle en bronze, objets liés au service du vin)<ref>Gabriel Chapotat, ''Vienne gauloise'', Lyon, 1970, 3 t.</ref>. C'est sur ces collines que les Viennois se réfugiaient en cas de danger. Mais l'établissement [[Gaulois (peuples)|Gaulois]] s'étend aussi en contre-bas de Pipet, sur un plan incliné constitué par l'ancien cône de déjection de la Gère et qui va jusqu'au Rhône. C'est l'habitat permanent révélé par les fouilles du sanctuaire de Cybèle.
 
Vienne est aussi un port et, à ce titre, depuis plusieurs siècles, elle commerce avec [[Marseille]], le [[monde grec]], et avec l'[[Italie (époque romaine)|Italie]].
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Au {{s-|I}}, [[Strabon]], appelait déjà Vienne, capitale des Allobroges. La puissance de [[Rome]] s'est manifestée en Gaule. À l'appel de Marseille, les Romains ont franchi les [[Alpes]]<ref name="GuidedeVienne2012 P8">{{Harvsp| André Pelletier| 2012| |loc= |p=8|id=GuidedeVienne2012}}.</ref> en [[-125|125 av. J.-C.]] et détruit le chef-lieu du peuple des [[Salyens]], Entremont, près d'[[Aix-en-Provence]]. Les chefs salyens se réfugient alors chez les [[Allobroges]]. Ceux-ci refusent de livrer leurs hôtes aux Romains. C'est la guerre. L’armée romaine remonte le [[Rhône]]. Sans attendre les [[Arvernes]], auxquels ils étaient alliés, les Allobroges engagent le combat, près du confluent du Rhône et de la [[Sorgue (Vaucluse)|Sorgue]]. Ils sont écrasés, laissant sur le champ de bataille {{formatnum:20000}} des leurs et {{formatnum:3000}} prisonniers. Quelques mois plus tard, cette fois avec les Avernes, ils furent de nouveaux battus par les troupes romaines au confluent du Rhône et de l'[[Isère (rivière)|Isère]]. Le territoire allobroge fut annexé et entra dans la nouvelle ''Provincia'' (province, d'où viendra le nom de [[Provence]]) qui s'étend sur le Sud-Est de la [[Gaule]].
 
En conséquence, la cité allobroge perd toute liberté et est soumise à l'impôt qu'en tant que vaincue elle doit à Rome. Cet impôt est très lourd, d'autant qu'il est affermé à des sociétés de publicains, soutenues par les gouverneurs qui en profitent pour réaliser d'énormes fortunes sur le dos des provinciaux. Déjà éprouvés par les invasions des [[Cimbres]] et des [[Teutons]], en [[-107|107 av. J.-C.]] - [[-102|102 av. J.-C.]], les Allobroges se rebellent. L'envoi de deux délégations à Rome n'aboutit à aucun résultat. Alors, en [[-62|62 av. J.-C.]], Catugnatos, « chef de toute la nation », entraîne les Allobroges dans la révolte. Pendant deux ans, il tient tête aux légions romaines. Mais le pouvoir de Rome est trop solide. En [[-61|61 av. J.-C.]], le proconsul [[Caius Pomptinus|Pomptinus]] s'empare de [[Bataille de Solonion|Solonion]], ce qui met fin à la guerre. Vienne est évoquée dans la [[guerre des Gaules]] ([[58 av. J.-C.|58]]-[[52 av. J.-C.|52]]) sous la plume de [[Jules César]]<ref name="GuidedeVienne2012 p9" />.
 
==== Vienne, cité romaine ====
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[[Fichier:Faunus Vienna Ma528.jpg|vignette|Faune de Vienne exposé au Louvre.]]
[[Fichier:Aphrodite accroupie dite "Vénus de Vienne" 1.jpg|alt=|vignette|Vénus de Vienne Musée du Louvre.]]
Les Allobroges ont aussi joué un rôle déterminant dans l'[[histoire de Rome]], en effet lors de ''La [[conjuration de Catilina]] qui'' est un complot politique visant la prise du pouvoir à Rome en [[-63|63 av. J.-C.]] par le sénateur [[Lucius Sergius Catilina]]<ref>{{harvsp|François Hinard|2000|p=733|id=Hinard2000}}.</ref>. Les Allobroges, qui étaient venus à Rome pour se plaindre des conditions économiques de leur province et de la cupidité de leurs magistrats<ref>{{harvsp|Salluste|-41|p=93 ; chap. XL|id=Salluste1941}}.</ref> rencontrent les conjurés, qui faisant feu de tout bois, tentent de se rallier tous les mécontents, même des [[Gaulois (peuples)|Gaulois]]. Les Allobroges hésitent sur le parti à prendre, puis se rallient au pouvoir en place<ref>{{harvsp|Salluste|-41|p=93 ; chap. XLI|id=Salluste1941}}.</ref>. Sur l'incitation de [[Cicéron]], ils obtiennent des conjurés de précieuses informations. Ils exigent même une lettre d'intention signée des conjurés, qui tombent sans se méfier dans le piège<ref>{{harvsp|Salluste|-41|p=96 ; chap. XLIV|id=Salluste1941}}.</ref>. Interceptés à leur départ de Rome, les Allobroges remettent cette lettre au Sénat. Le [[Sénat romain|Sénat]] n'a plus alors qu'à cueillir les partisans du coup d'État. Les sénateurs reconnaissants, votèrent des récompenses, pour les fidèles Allobroges. Sur le vase à médaillon d'applique est inscrit : «{{citation étrangère|langue=la|Vien(na)/Flor(entia)/Felix, et à la base : Felix Vienna Potens Florentia suo principe salvo»}} (Vienne est heureuse, puissante et florissante, car son empereur est en bonne forme).
 
Pendant la [[guerre des Gaules]], Vienne est fidèle à [[Jules César]]. D'ailleurs c'est à Vienne qu'il installe un corps de cavalerie de renfort. Ainsi, après la guerre, certains Allobroges sont récompensés. Vers [[-45|45 av. J.-C.]], [[Tiberius Néron|Tiberius Claudius Nero]], père du futur empereur [[Tibère]], aurait installé à Vienne d'anciens soldats de troupes auxiliaires, mais pour peu de temps, puisqu'au lendemain de l'[[Assassinat de Jules César|assassinat du dictateur]], en [[-44|44 av. J.-C.]], ils sont expulsés et vont s'établir au nord, au confluent du Rhône et de la [[Saône]] où, l'année suivante, [[Lucius Munatius Plancus]] fonda pour eux la colonie de [[Lugdunum]]. Il n'y eut peu de conséquences pour Vienne<ref name="GuidedeVienne2012 p9">{{Harvsp| André Pelletier| 2012| |loc= |p=9|id=GuidedeVienne2012}}.</ref>.
 
Les origines de la colonie romaine de Vienne sont fragmentairement connues et ont fait l'objet d'hypothèses diverses. On a longtemps estimé que Vienne fut promue dès [[-40|40 av. J.-C.]], [[colonie romaine|colonie]] latine par [[Jules César]] sous le nom de ''Colonia Julia Viennensis''. Selon cette hypothèse c'est en 44 av. J.-C., qu'une révolte gauloise chassa les Romains de Vienne qui fondèrent une autre colonie à proximité, à [[Lugdunum]]. Octave aurait ensuite réinstallé une colonie à Vienne. On présume plutôt aujourd'hui que les Romains furent chassés de Vienne en [[-62]] lors de la révolte de [[Catugnatos]]. Ce n'est donc que sous [[Auguste|Octave]] que la cité aurait reçu, comme [[Nîmes]], le statut de colonie latine<ref>Jacques Gascou, ''César a-t-il fondé une colonie à Vienne ?'' ''[[MEFRA]]'', 111-1, 1999, {{p.}}157-165 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1999_num_111_1_2074 Lire en ligne sur Persée]</ref>.
 
Vienne devient rapidement un centre important du commerce et des échanges avec la Méditerranée, de vastes entrepôts découverts à Saint-Romain-en-Gal en témoignent. Elle s'étend alors de part et d'autre du Rhône<ref name="archeo">[http://www.lefigaro.fr/culture/2017/08/02/03004-20170802ARTFIG00001-decouverte-d-une-cite-antique-au-bord-du-rhone.php Découverte d'une cité antique au bord du Rhône], lefigaro.fr, 2/08/2017</ref>.
 
En [[48]], dans son discours au [[Sénat romain|Sénat]], reproduit par la [[Table claudienne]] (exposée au [[musée gallo-romain de Fourvière]]), l'empereur [[Claude (empereur romain)|Claude]] évoque : « ''ornatissima ecce colonia valentissimaque Viennensium''  »<ref>{{Harvsp| Jacques Martin, Gilbert Bouchard, Benoît Helly| 2011| |loc= |p=9|id=Vienna2011}}.</ref> (la très puissante colonie des Viennois, richement ornée) <ref>{{Harvsp| André Pelletier| 2012| |loc= |p=10|id=GuidedeVienne2012}}.</ref>.
 
Elle obtient le privilège impérial de s'entourer d'une muraille dès le {{s-|I}} {{ap JC}} Cette muraille fait {{unité|7.2|km}} de long, soit la plus longue des Gaules ; la superficie enclose, 250 ha environ, en fait également une des plus importantes villes des provinces gauloises<ref>[[Gérard Coulon]], ''Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C.'', Paris : Errance, 2006. Collection ''Hespérides'', {{ISBN|2-87772-331-3}}, {{p.|21}}</ref>. Entre [[35]] et [[41]] elle fut promue au statut de colonie romaine, sans doute par [[Caligula]]. Elle fut un centre important durant la période [[Rome antique|romaine]], rivalisant avec sa voisine Lugdunum ([[Lyon]]). Sa parure monumentale édifiée sur des terrasses successives dominant le Rhône était impressionnante et de nombreux vestiges en témoignent : [[Temple d'Auguste et de Livie]], arcades du forum, théâtre et odéon, hippodrome, murailles, thermes sont encore partiellement ou totalement en élévation. De nombreuses découvertes et fouilles archéologiques depuis le {{s-|XVI|e}} offrent l'image d'une cité riche et puissante : des monnaies (As de Vienne, Dupondius...), de très nombreuses mosaïques, des fresques, travail du marbre (statues, colonnes...), de la vaisselle de terre cuite, Vienne se distingue par une production de céramiques fines de tradition italique et des vases de tradition celtique avec une production qui atteint un rythme presque industriel avec de nombreux ateliers, ainsi que le travail du plomb sous produit de l'extraction de l'argent, est attesté par plus de 70 signatures de plombiers qui figurent en particulier sur des tuyaux, les archéologues supposent que les mines de plomb locales intensément exploité au {{s-|XIX}} l'étaient déjà durant l'antiquité, mobilier<ref name="archeo" />… Le site archéologique de [[Saint-Romain-en-Gal]], un des quartiers de la ville antique qui s'étendait sur les deux rives du Rhône, témoigne de cette richesse.
 
Les Viennois savaient aussi se divertir, les magistrats de la ville dépensaient leurs revenus dans les représentations du cirque. Un gladiateur Thrace nommé Gratus y remporta dix sept fois la victoire. Il y avait aussi une troupe de comédiens, les Scaenici Asiatici, ainsi nommés en l'honneur de [[Decimus Valerius Asiaticus|Valerius Asiaticus]], leur protecteur. Il y eut une bourgeoisie cultivée désireuse de se mêler au mouvement intellectuel de Rome<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Jules Charles Roux|titre=Vienne|passage=p40|lieu=Paris|éditeur=Bloud et Cie, Editeurs|date=1909|pages totales=138|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le poète [[Martial (poète)|Martial]] se réjouissait du succès que ses ouvrages y rencontraient : « Là chacun me lit, vieux et jeunes, enfants, et même la jeune épouse en présence de son austère époux...»<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Martial (0040?-0104?) Auteur du|nom1=texte|prénom2=Jules (1804-1874) Auteur du texte|nom2=Janin|titre=Les épigrammes de Martial / trad. en vers français par Constant Dubos,.... précédés d'un Essai sur la vie et les ouvrages de Martial / par M. Jules Janin|date=18|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204580s|consulté le=2020-08-18}}</ref>, il cite la ville dans l'un de ses ''[[Épigrammes (Martial)|Épigrammes]]'' qu'il qualifie de : Vienne la Belle «...inter delicias pulchra Vienna suas...».
 
Vienne est aussi la ville où apparaît pour la première fois en Gaule une [[Histoire du peuple juif|colonie juive]], et où fut exilé [[Hérode Archélaos]], [[ethnarque]] de [[Judée]] en l'[[6|an 6 de notre ère]]<ref>Arrivée de l'ethnarque relatée par [[Flavius Josèphe]]. La présence juive en Gaule romaine est attestée par plusieurs sources dont [[Grégoire de Tours]] et des découvertes archéologiques.</ref>.
 
[[Decimus Valerius Asiaticus]], dit Asiaticus le Viennois de la ''[[Valerii|gens Valerii]]'', est [[Sénat romain|sénateur romain]], [[Consul (Rome antique)|consul]] deux fois, en 35 et en [[46]], et possède « les [[jardins de Lucullus]] »<ref name=":0" />, terrain où s'élève à l'heure actuelle la [[villa Médicis]] à [[Rome]]. Son fils, en 70, Marcus Julius Vestinus Atticus en 65, la famille des Bellici a vu quatre des siens accéder au consulat, en 68, 125, 143 et 148 ; enfin, les Pompéi Vopisci avec Lucius Pompéius Vopiscus en 69. Vienne était de loin la cité de [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]] la plus représentée puisqu'on a pu recenser 18 Consulats exercés par des sénateurs ou notables Viennois. Le droit qu'avait la ville de Vienne de participer aux honneurs de la république, lui avait été accordé sous le consulat de [[Publius Rutilius Rufus]] en l'an 664 de Rome, 88 ans avant notre ère. L'empereur [[Claude (empereur romain)|Claude]] relève son ancienneté et sa splendeur dans son discours au sénat ([[Table claudienne]]). Vienne et sa province influèrent sur le sort des élections des empereurs<ref name=":0" />; le premier usage qu'elles firent de leur puissance fut contre [[Néron]] qui avait fait mettre à mort Vestinus Atticus, l'un de leur concitoyen. Cette révolte porta [[Galba]] sur le trône impérial, qui augmenta leurs privilèges en les exemptant d'une partie de ses redevances et les combla de grâces et de bienfaits. [[Othon (empereur romain)|Othon]] se dépouilla du consulat pour l'accorder à Poppacus Copiscus un Viennois, « afin d'honorer, dit [[Tacite]], les Viennois». [[Vitellius]], vint faire un séjour assez prolongé lors duquel, [[Suétone]] dans son ouvrage la ''[[Vie des douze Césars]],'' nous révéle qu'il eut un curieux présage<ref>{{Ouvrage|langue=Latin|auteur1=Suétone|titre=Tranquilli duodecim Caefares|passage=p654 & 655 : Mox Viennae pro tribunali iura reddenti, gallinaceus fupra humerum, ac déinde in capit aftitit.|lieu=Lugduni|éditeur=Ioannem Frellonium (Jean Frellon)|date=1548|pages totales=761|isbn=|lire en ligne=}}</ref> : « A Vienne, comme il rendait la justice du haut de son tribunal, un coq vint se percher sur son épaule, puis sur sa tête». Il périt quelque temps plus tard et l'évènement donna raison à ceux qui interprétèrent le prodige arrivé à Vienne, en annonçant qu'il tomberait entre les mains d'un Gaulois ; car il fut vaincu par Antonius Primus général de l'armée ennemie, lequel était né à Toulouse et avait porté dans son enfance le surnom de Becco ; ce qui veut dire bec de coq<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Suétone (0069?-0126?) Auteur du|nom1=texte|titre=Suétone. Tome 3 / traduction nouvelle [et notice sur Suétone] par M. de Golbéry,...|date=1830-1833|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773330q|consulté le=2020-08-18}}</ref>.
Au Bas-Empire, le rôle de Vienne s'affirme : capitale du diocèse de [[Viennoise]], elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. En [[177]], le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les [[martyrs de Lyon]], première mention du christianisme viennois. En 297 [[Dioclétien]] plaça à Vienne le chef-lieu, non seulement d'une province, mais encore d'un diocèse embrassant toute la gaule méridionale.
 
La [[Viennoise]] (''Viennensis'', en latin), province consulaire. Elle recouvre la partie occidentale du [[Dauphiné]] et de la [[Provence]] plus le [[Comtat Venaissin]]. Ses principaux peuples sont les [[Allobroges]], les [[Cavares]], les [[Helviens]], les [[Segovellaunes]], les [[Tricastini|Tricastins]], et les [[Voconces]] ; sa capitale est VIENNA (Vienne). Elle comprend quatorze cités : celle de la capitale, mais aussi ''[[Genève|Genava]]'' (Genève), [[Cularo]] (''[[Gratianopolis]]'' Grenoble), [[Valentia (Valence)|''Valentia'']] (Valence), ''[[Die (Drôme)|Dea Augusta Vocontiorum]]'' (Die), ''[[Alba Helviorum]]'' (Alba-la-Romaine), ''[[Saint-Paul-Trois-Châteaux|Augusta Tricastinorum]]'' (Saint-Paul-Trois-Châteaux), ''[[Vaison-la-Romaine|Vasio voncontiorum]]'' (Vaison-la-Romaine), ''[[Arausio]]'' (Orange), ''[[Carpentras|Carpentoracte]]'' (Carpentras), ''[[Avenio]]'' (Avignon), ''[[Cavaillon|Cabellio]]'' (Cavaillon), ''[[Arelate]]'' (Arles) et ''[[Massalia (ville)|Massalia]]'' (Marseille).
L'historien romain [[Tacite]] témoigne de la richesse de Vienne en évoquant : « l'or des Viennois»<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Tacite (0055?-0120?) Auteur du|nom1=texte|titre=Tacite : oeuvres complètes avec la traduction en français / publiées sous la direction de M. Nisard, ...|date=1869|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2206997|consulté le=2020-08-04}}</ref> lorsque[[Valens]] vint camper sous ses murailles avec ses bandes avides de pillage, mais Vienne se sauva en offrant aux envahisseurs une rançon.
 
Au Bas-Empire, le rôle de Vienne s'affirme : capitale du diocèse de [[Viennoise]], elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. En [[177]], le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les [[martyrs de Lyon]], première mention du christianisme viennois. En 297 [[Dioclétien]] plaça à Vienne le chef-lieu, non seulement d'une province, mais encore d'un diocèse embrassant toute la gaule méridionale.
 
La [[Viennoise]] (''Viennensis'', en latin), province consulaire. Elle recouvre la partie occidentale du [[Dauphiné]] et de la [[Provence]] plus le [[Comtat Venaissin]]. Ses principaux peuples sont les [[Allobroges]], les [[Cavares]], les [[Helviens]], les [[Segovellaunes]], les [[Tricastini|Tricastins]], et les [[Voconces]] ; sa capitale est VIENNA (Vienne). Elle comprend quatorze cités : celle de la capitale, mais aussi ''[[Genève|Genava]]'' (Genève), [[Cularo]] (''[[Gratianopolis]]'' Grenoble), [[Valentia (Valence)|''Valentia'']] (Valence), ''[[Die (Drôme)|Dea Augusta Vocontiorum]]'' (Die), ''[[Alba Helviorum]]'' (Alba-la-Romaine), ''[[Saint-Paul-Trois-Châteaux|Augusta Tricastinorum]]'' (Saint-Paul-Trois-Châteaux), ''[[Vaison-la-Romaine|Vasio voncontiorum]]'' (Vaison-la-Romaine), ''[[Arausio]]'' (Orange), ''[[Carpentras|Carpentoracte]]'' (Carpentras), ''[[Avenio]]'' (Avignon), ''[[Cavaillon|Cabellio]]'' (Cavaillon), ''[[Arelate]]'' (Arles) et ''[[Massalia (ville)|Massalia]]'' (Marseille).
 
La Viennoise était parfois appelée Viennoise première (''Viennensis prima'') ; Viennoise seconde (''Viennensis secunda'') ; Viennoise troisième (''Viennensis terta'') ; les Alpes-Maritimes, Viennoise quatrième (''Viennensis quarta'').
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* la Viennoise seconde (''Viennensis secunda''), avec Arelate pour capitale et les autres cités suivantes : ''[[Saint-Paul-Trois-Châteaux|Augusta Tricastinorum]]'', ''[[Vaison-la-Romaine|Vasio voncontiorum]]'', ''[[Arausio]]'', ''[[Carpentras|Carpentoracte]]'', ''[[Avenio]]'', ''[[Cavaillon|Cabellio]]'', ''[[Arelate]]'', ''[[Massalia (ville)|Massalia]]'', et ''[[Toulon|Telo Martius]]'' (Toulon)
 
La [[Provence|Province]], ''provincia viennensis'' comprenait outre les territoires de l'ancienne colonie, son diocèse ''dioecesis viennensis'', s'étendait des Alpes à l' Océan englobant les Alpes maritimes, toute l'ancienne [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]] et toute l'ancienne [[Gaule aquitaine|Aquitaine]].
Au {{s-|IV}}, en 316 [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] séjourna temporairement à Vienne. En 356 ce fut au tour de [[Julien (empereur romain)|Julien]] de passer par Vienne, et il y prit ses quartiers d'hiver en l'an 360. Le 15 mai 392 [[Valentinien II]] y trouva la mort dans son palais. Au {{s-|V}} Vienne avait une fabrique impériale de tissus de lin et de chanvre, dirigée par un procurateur ''linyfii'', une inscription nous apprend que Vienne avait aussi ses fabricants de [[Saie|sayons]] qui travaillaient la laine, le SAGARIUS ROMANENSIS d'une des épitaphes, façonnait les sayons à la mode romaine, comme nous dirions à la mode de Paris <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Hyppolyte BAZIN|titre=Vienne et Lyon Gallo-Romains|passage=p107|lieu=Paris|éditeur=Hachette et Cie Libraires-Editeurs|date=1891|pages totales=407|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5767236t/f123.image.texteImage}}</ref>. Vienne était également la résidence du Préfet de la flotte du Rhône, ''praefectus classis fluminis Rhodani''<ref name=":1" />.
 
Au {{s-|IV}}, en 316 [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] séjourna temporairement à Vienne. En 356 ce fut au tour de [[Julien (empereur romain)|Julien]] de passer par Vienne, et il y prit ses quartiers d'hiver en l'an 360. Le 15 mai 392 [[Valentinien II]] y trouva la mort dans son palais. Au {{s-|V}} Vienne avait une fabrique impériale de tissus de lin et de chanvre, dirigée par un procurateur ''linyfii'', une inscription nous apprend que Vienne avait aussi ses fabricants de [[Saie|sayons]] qui travaillaient la laine, le SAGARIUS ROMANENSIS d'une des épitaphes, façonnait les sayons à la mode romaine, comme nous dirions à la mode de Paris <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Hyppolyte BAZIN|titre=Vienne et Lyon Gallo-Romains|passage=p107|lieu=Paris|éditeur=Hachette et Cie Libraires-Editeurs|date=1891|pages totales=407|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5767236t/f123.image.texteImage}}</ref>. Vienne était également la résidence du Préfet de la flotte du Rhône, ''praefectus classis fluminis Rhodani''<ref name=":1" />.
 
Dotée d'un évêque au moins en [[314]], elle devient une métropole religieuse importante. Les [[rogations]] sont introduites par l'évêque de Vienne, [[Mamert de Vienne|saint Mamert]] en [[474]], à cette époque, les rogations ont pris la place, dans le calendrier, de la [[Fêtes religieuses romaines|fête romaine]] des ''[[robigalia]]. Jusqu'au début du {{s-|XX}}, des [[Procession religieuse|processions]] étaient organisées dans les chemins parcourant les champs dans tous les pays catholiques.''
 
En 2017 est mise à jour lors de travaux de constructions d'immeubles, un site de {{unité|7000|m|2}} réparti entre Vienne, [[Saint-Romain-en-Gal]] et [[Sainte-Colombe (Rhône)|Sainte-Colombe]], comprenant des espaces publics, des maisons luxueuses, des boutiques d'artisans et des entrepôts de marchandises, correspondant à une ancienne place de marché de {{unité|4500|m|2}} avec une fontaine monumentale en son centre. Un premier incendie aurait contraint les habitants à quitter les lieux. Abandonné au {{s-|III}}, le site est victime d'un second incendie et transformé en un grenier à grains surélevé, devenant par la suite une nécropole au [[haut Moyen Âge]], avec une soixantaine de sépultures<ref>Marie-Sarah Bouleau, [http://www.lefigaro.fr/culture/2017/08/04/03004-20170804ARTFIG00192-les-tresors-enfouis-de-la-petite-pompei-du-rhone.php «  Les trésors enfouis de la "petite Pompéi" du Rhône  »], ''[[Le Figaro]]'', samedi 5 / dimanche 6 août 2017, page 12.</ref>, des équipements militaires, cotte de mailles, glaive sont découverts, ainsi que de très nombreuses mosaïques, et ''hypocauste'', feront qualifier le site de petite [[Destruction de Pompéi|Pompéi]] par les journalistes.
 
=== Moyen Âge ===
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==== Haut Moyen Âge ====
[[Fichier:Roland Olivier.jpg|vignette|Olivier et Rolant,[[Girart de Vienne]].|alt=|250px]]
En l'an 500, Vienne se trouve mêlée à un conflit de pouvoir fratricide, [[Gondebaud]] instigateur de la mort de ses frères [[Gondemar Ier|Godomar]] et [[Chilpéric II de Burgondie|Chilpéric]] (père de [[Clotilde (femme de Clovis)|Clotilde]]), souhaite que [[Godégisile]] son frère, lui restitue la ville fortifiée qu'il occupe à la suite d'un complot que ce dernier avait fomenté avec l'appui de [[Clovis]] et qui visait à l'éliminer. Gondebaud vient assiéger Vienne et parvient à s'en emparer grâce à un stratagème que nous a rapporté [[Grégoire de Tours]] <ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Gregorius Turonensis episcopus|titre=Historia Francorum (édition : VIIe s).|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84527667/f62.item|site=gallica.bnf|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>: « Quand les aliments commencèrent à faire défaut au menu peuple, Godegisel craignit que la famine ne s'étendît jusqu'à lui, fit expulser le menu peuple de la ville. Ce qui fut fait; on expulsa, entre autres, l'artisan à qui incombait le soin de l'aqueduc, irrité d'avoir été chassé de la ville, il se rend chez Gondebaud, et lui indique comment il pourrait faire irruption dans la cité en passant par un aqueduc. Guidé par l'artisan, les troupes entrent et s'emparent de la ville, et Godegisel est tué »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Grégoire de Tour|titre=Histoire des Francs|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94600f/f119.item.r=aqueducs|site=gallica.bnf|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
Le rôle politique de Vienne se poursuit après la fin de l'Empire : l'évêque de Vienne [[Avit de Vienne|Avit]] ([[490]]-[[525]]) qui prêche une [[homélie]] au baptême catholique de Lenteildis (Lantechild) sœur de Clovis, a pu contribuer à la conversion de [[Clotilde (femme de Clovis)|Clotilde]] (nièce de [[Gondebaud]] qui a vécu auprès de lui), il eu part à la conversion<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1="PAR LADVOCAT" (E.Jouy Membre de l'Académie Française...|titre=Dictionnaire Historique Philosophique et Critique|url=https://books.google.nl/books?id=LCwPAAAAQAAJ&pg=PA167&lpg=PA167&dq=l+eveque+burchard+conseiller+de+clovis&source=bl&ots=W_fr7RJmpA&sig=ACfU3U0sPZBLXalXmsK7--TcmnhNc4_XOg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwir0sjP6tHpAhWFm-AKHVSOC8gQ6AEwBXoECAkQAQ#v=onepage&q=l%20eveque%20burchard%20conseiller%20de%20clovis&f=false|site=|périodique=|date=1821|consulté le=26 mai 2020}}</ref> de [[Clovis]] qu'il félicite pour son baptême; il convertit [[Sigismond (saint)|Sigismond]], fils du roi de [[Burgondie]] [[Gondebaud]]. Il favorise la fondation de [[Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune|Saint-Maurice d'Agaune]] (en [[Suisse]]), il convoque en 517 le [[concile d'Épaone]].
 
Le rôle politique de Vienne se poursuit après la fin de l'Empire : l'évêque de Vienne [[Avit de Vienne|Avit]] ([[490]]-[[525]]) qui prêche une [[homélie]] au baptême catholique de Lenteildis (Lantechild) sœur de Clovis, a pu contribuer à la conversion de [[Clotilde (femme de Clovis)|Clotilde]] (nièce de [[Gondebaud]] qui a vécu auprès de lui), il eu part à la conversion<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1="PAR LADVOCAT" (E.Jouy Membre de l'Académie Française...|titre=Dictionnaire Historique Philosophique et Critique|url=https://books.google.nl/books?id=LCwPAAAAQAAJ&pg=PA167&lpg=PA167&dq=l+eveque+burchard+conseiller+de+clovis&source=bl&ots=W_fr7RJmpA&sig=ACfU3U0sPZBLXalXmsK7--TcmnhNc4_XOg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwir0sjP6tHpAhWFm-AKHVSOC8gQ6AEwBXoECAkQAQ#v=onepage&q=l%20eveque%20burchard%20conseiller%20de%20clovis&f=false|site=|périodique=|date=1821|consulté le=26 mai 2020}}</ref> de [[Clovis]] qu'il félicite pour son baptême; il convertit [[Sigismond (saint)|Sigismond]], fils du roi de [[Burgondie]] [[Gondebaud]]. Il favorise la fondation de [[Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune|Saint-Maurice d'Agaune]] (en [[Suisse]]), il convoque en 517 le [[concile d'Épaone]].
 
L'[[Liste des évêques et archevêques de Vienne (France)#%C3%89v%C3%AAques des p%C3%A9riodes romaine%2C m%C3%A9rovingienne et carolingienne|évêque]] Pantagathe (mort en [[540]]) est [[Questeur (Rome antique)|questeur]] de plusieurs rois [[burgondes]]. Le Sénat de Vienne est mentionné jusqu'à la fin du {{s-|VII}}. Vienne demeure un centre d'enseignement des Lettres classiques, ce qui vaut à l'évêque [[Didier de Vienne|Didier]] ([[596]]-[[607]]) d'être rappelé à l'ordre par le pape [[Grégoire le Grand]]<ref group="B">{{p.|51}}.</ref>. [[Bède le Vénérable|Bède]] ([[Codex Amiatinus]]) relate que [[Benoît Biscop]], se rendit cinq fois a Rome pour acheter un nombre considérable de livres en 674, et laissa en dépôt temporaire à Vienne ses précieux [[Manuscrit|manuscrits]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Christopher De Hamel|titre=Titre : Une histoire des manuscrits enluminés|passage=p17 :"Sa bibliothèque, en dépôt temporaire à Vienne, forma alors le cœur de la collection de Wearmouth".|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=272|isbn=0-7148-9283-1|lire en ligne=}}</ref>.
 
Vers 730, la ville est attaquée par les [[Sarrazins]], qui pillent la [[vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]]. Elle retrouve un rôle de premier plan lorsque l'[[Empire Carolingien]] se désagrège. En [[844]],[[Gérard II de Paris]] (beau-frère de l'[[Empereur du Saint-Empire romain|empereur]] [[Lothaire Ier|Lothaire {{Ier}}]]) reçoit le [[duché de Lyon]] qui comprend le [[comté de Vienne]] et de [[Comté de Lyon (France)|Lyon]] afin d'en assurer le commandement militaire et de repousser les raids des [[Sarrasins]] encore présents en [[842]] dans la région d'[[Arles]]. En août [[869]], à la mort de [[Lothaire II de Lotharingie]] et à la suite du [[traité de Meerssen]] qui organise sa succession, [[Charles le Chauve]] négocie avec son demi-frère [[Louis II le Germanique]] et obtient le [[Comté de Lyon (France)|comté de Lyon]] et [[Comté de Vienne|celui de Vienne.]] Girart II qui avait été nommé régent du duché et du comté, refuse ce partage et entre en rébellion contre Charles le Chauve qui lui avait déjà ravi le [[comté de Paris]]. Dès lors le roi de [[Francie occidentale]] marche rapidement avec son armée sur [[Lyon]] qui ne résiste pas, puis sur Vienne, dont la défense est dirigée par Berthe, la femme de Girart. La ville fortifiée résiste pendant plusieurs mois, mais les troupes dévastent la campagne. Girart accourt et demande une capitulation honorable. Cette demande est acceptée et Girart cède alors Vienne à Charles le Chauve qui en prend possession la veille de Noël de l'an [[870]]. Une [[chanson de geste]] <ref>{{Ouvrage|langue=FR|titre=Chansons diverses de la geste de Garin de Monglane. I .|date=1301-1400|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60005272|consulté le=2020-07-15}}</ref>composée par [[Bertrand de Bar-sur-Aube]]<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=inconnu|titre=Recherche sur la vie et les ouvrages de Bertrand de Bar-sur-Aube|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6118310m/f8.image|site=gallica.bnf|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> intitulée «[[Girart de Vienne]]»<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Bertrand de Bar-sur-Aube |titre=Girart de Vienne |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52511599n |site=gallica.bnf |date=1374 |consulté le=11/07/2020}}</ref> relate ce conflit de manière romanesque dans une lutte entre [[Roland]] et [[Olivier (ami de Roland)|Olivier]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Gaston|nom1=Armelin (1860-19..)|titre=L'Epopée carlovingienne. Girard de Vienne. Chanson de geste d'après le trouvère Bertrand de Bar|date=1922|lire en ligne=https://data.bnf.fr/fr/temp-work/ff32b213ce79661f8b23199f41704bda/|consulté le=2020-07-20}}</ref>, récit qui sera repris par [[Victor Hugo]] dans son roman intitulé ''[[La Légende des siècles]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Légende des siècles/Le Mariage de Roland - Wikisource |url=https://fr.wikisource.org/wiki/La_L%C3%A9gende_des_si%C3%A8cles/Le_Mariage_de_Roland |site=fr.wikisource.org |consulté le=2020-07-15}}</ref> : [[Olivier (ami de Roland)|Olivier]] dit : « Écoute, j'ai ma sœur, la belle [[Aude (personnage)|Aude]] au bras blanc, épouse la pardieu ! Je veux bien, dis [[Roland]]. Et maintenant buvons, car l'affaire était chaude ». Charles le Chauve incorpore ensuite le Lyonnais et le Viennois dans son royaume, et en janvier [[871]] il nomme [[Boson V de Provence|Boson]] (son beau-frère), gouverneur du Lyonnais et du Viennois, charge occupée jusqu’alors par Girart.
Profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial [[Boson V de Provence|Boson]], se fait élire roi de [[Royaume de Provence|Provence]] en [[879]] sous le titre de [[Boson V de Provence]] et installe a Vienne sa capitale. Cependant, il déclenche une guerre avec les empereurs successifs et [[Siège de Vienne (880)|Vienne est assiégée]] à plusieurs reprises. Le siège de fin 880 par les troupes de l'alliance des rois carolingiens [[Charles III le Gros]], [[Louis III de France]] et [[Carloman II de France]] est défendu avec succès par [[Ermengarde (fille de Louis II le Jeune)|Ermengarde]], l'épouse du roi [[Boson V de Provence|Boson]]. Après des assauts réitérés et furieux, mais inutiles, les trois monarques prirent la résolution de changer le [[Siège (militaire)|siège]] en [[blocus]]. Ce blocus dura jusqu'en 882, après quoi la ville fut contrainte d'ouvrir ses portes. Les troupes de [[Charles III le Gros]], nouvellement élu [[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur germanique d'Occident]], prirent la ville qui fut pillée et incendiée. Boson sera finalement reconnu [[Liste des rois de Bourgogne|roi de Provence]] en 884.
 
Profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial [[Boson V de Provence|Boson]], se fait élire roi de [[Royaume de Provence|Provence]] en [[879]] sous le titre de [[Boson V de Provence]] et installe a Vienne sa capitale. Cependant, il déclenche une guerre avec les empereurs successifs et [[Siège de Vienne (880)|Vienne est assiégée]] à plusieurs reprises. Le siège de fin 880 par les troupes de l'alliance des rois carolingiens [[Charles III le Gros]], [[Louis III de France]] et [[Carloman II de France]] est défendu avec succès par [[Ermengarde (fille de Louis II le Jeune)|Ermengarde]], l'épouse du roi [[Boson V de Provence|Boson]]. Après des assauts réitérés et furieux, mais inutiles, les trois monarques prirent la résolution de changer le [[Siège (militaire)|siège]] en [[blocus]]. Ce blocus dura jusqu'en 882, après quoi la ville fut contrainte d'ouvrir ses portes. Les troupes de [[Charles III le Gros]], nouvellement élu [[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur germanique d'Occident]], prirent la ville qui fut pillée et incendiée. Boson sera finalement reconnu [[Liste des rois de Bourgogne|roi de Provence]] en 884.
 
Le {{date|11|janvier|887}} il meurt à Vienne, et est inhumé dans la [[Cathédrale Saint-Maurice de Vienne|Cathédrale Saint-Maurice]]. Son épouse [[Ermengarde (fille de Louis II le Jeune)|Ermengarde]] fille de [[Louis II d'Italie|Louis II le Jeune]] est nommée régente du [[royaume de Provence]] avec l'aide de [[Richard II de Bourgogne|Richard le Justicier]], frère de Boson. [[Louis III l'Aveugle|Louis III ''l'Aveugle'']], fils de Boson et de Ermengarde, se fait élire et couronner [[Liste des rois d'Italie|roi d'Italie]] le [[5 octobre]] [[900]], puis [[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur d'Occident]] de février 901 à juillet 905, rendu aveugle, il revient à Vienne sa capitale d'où il règne sur le royaume de Provence jusqu'en 911. Vienne est ensuite restée la capitale du Dauphiné, capitale du royaume de Provence, depuis 882 capitale du royaume de Francie occidentale, et de 933 jusqu'en 1032 capitale du royaume d'Arles. Le royaume constitué par son père, s'étend de la [[Mer Méditerranée]] à la [[Franche-Comté]], finit par être rattaché au [[Saint-Empire romain germanique]] en [[1032]] à la mort sans héritier de [[Rodolphe III de Bourgogne|Rodolphe III]]<ref group="B">{{p.|51}}.</ref> mais les vrais dirigeants restèrent les archevêques de Vienne.
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Le {{s-|XIII}} est marqué par la personnalité de l'archevêque [[Jean de Bernin]] ([[1217]]-[[1266]]). Il fait rebâtir le chœur de la cathédrale, fait enlever les sépultures des rois de bourgogne (le roi Boson, d'Ermengarde veuve du roi Rodolphe, et celle de Mathilde femme du roi Conrad) pour faire construire les chapelles de Notre-Dame, de Saint-Jean, de Saint Maurice & des [[Maccabées]] (détruites en 1804 et 1805). Le mercredi 19 avril 1251, le pape [[Innocent IV|Innocent <abbr>IV</abbr>]] accompagné des cardinaux et de la curie romaine et de [[Liste des évêques et archevêques de Lyon|l'archevêque élu de Lyon]], [[Philippe Ier de Savoie|Philippe <abbr>I<sup>er</sup></abbr> de Savoie]] ancien doyen de Vienne vinrent à Vienne, le lendemain le pape consacra la cathédrale sous le titre de Saint Maurice et l'enrichit d'indulgences perpétuelles. Jean de Bernin fait édifier: le [[Château de la Bâtie (Vienne)|Château de la Bâtie]], l'Hôtel-Dieu du [[Pont Romain de Vienne|pont sur le Rhône]], ainsi qu'une chapelle surmontée d'une croix (le surpoids engendra la chute d'une pile du pont), il donne des libertés aux bourgeois de Vienne qui élisent désormais des consuls. Le livre à la Chaîne qui consigne ces libertés, est aujourd'hui conservé aux Archives municipales de Vienne. Cependant, en 1253, Jean de Bernin légat du Pape [[Grégoire IX]], favorisa des mesures discriminatoires, à l'encontre des habitants de la province de confession juive. À cette époque, un autre acteur politique apparaît: le chapitre de la cathédrale, composé de [[Chanoine|chanoines]], devient une entité distincte de l'archevêché. Il prend part aux conflits où figurent également les Dauphins et les comtes de Savoie. De nouveaux ordres s'établissent: les [[franciscains]], à [[Sainte-Colombe (Rhône)|Sainte-Colombe]] au début du {{s-|XIII}}, et les [[Ordre hospitalier de Saint-Antoine|antonins]] aux [[Estressin#Les Portes de Lyon|Portes de Lyon]] à la fin du même siècle<ref group="B">{{p.|56}}.</ref>. En 1274 lors du [[Deuxième concile de Lyon|concile de Lyon]], le [[pape]] [[Grégoire X]], se rend à Vienne et consacre [[Innocent V|Pierre II de Tarentaise]] comme Archevêque de Lyon (élu [[pape]] deux ans plus tard en 1276 sous le nom de [[Innocent V|Innocent]] V). En 1289 eut lieu le concile provincial de Vienne<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Adolphe Charles Peltier|titre=Dictionnaire universel et complet des conciles|url=https://books.google.fr/books?id=vFc2JNio-AQC&pg=PA1261&lpg=PA1261&dq=1289+guillaume+de+valence&source=bl&ots=pH3-QjHQqg&sig=ACfU3U0CjBdhDDLJysoNZ3pbEANbgwN-wg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiXpejghPfoAhUB4BoKHVugCtQQ6AEwBHoECAkQPg#v=onepage&q=1289%20guillaume%20de%20valence&f=false|site=books.google.f|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> et l'[[Liste des évêques et archevêques de Vienne (France)|archevêque]] Guillaume de Livron imposa le port infamant de la rouelle cousu sur les vêtements des Viennois juifs<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Louis Boisset|titre=Un concile provincial au treizième siècle. Vienne 1289|passage=p 233|lieu=Paris|éditeur=Editions Beauchesne|date=1973|pages totales=350|isbn=978-2-70100-055-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=40v4kEkiq8cC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=rouelle&f=false}}</ref>.
 
Le début du {{s-|XIV}} est marqué par le [[concile de Vienne]] de [[1311]]-[[1312]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Georges Bordonove|titre=La tragédie des Templiers|passage=p323 : "Par une bulle datée du 12 avril 1310, Clément V avait renvoyé l'ouverture du Concile de Vienne au 1 octobre 1311..."|lieu=Paris|éditeur=Edition Pygmalion/Gérard Watelet|date=|pages totales=417|isbn=2-7242-7834-8|lire en ligne=}}</ref>. Les personnalités les plus influentes de toute l'Europe : cardinaux et évêques, légats, sont réunis à Vienne, autour du pape [[Clément V|Clément <abbr>V</abbr>]] et du roi de France [[Philippe le Bel|de France Philippe le Bel]] accompagné de ses fils]]. L'assemblée proclame la dissolution de l'[[ordreOrdre du Temple]] et la confiscation des biens des Templiers ([[décrétale]]s <ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Clément V|titre=Constitutiones Clementinarum|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k60297z/f5.image|site=gallica.bnf|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>: les « Clémentines »). Le [[concile de Vienne]] siégea entre le <abbr>1<sup>er</sup></abbr> octobre [[1311]] et le 11 mai [[1312]]. Environ cent dix prélats (sur les trois cents conviés) venus de toute la chrétienté, le pape [[Clément V]], le roi de France [[Philippe IV de France|Philippe le Bel]] ainsi que ses fils, [[Louis de France (1276-1319)|Louis d'Évreux]] frère du roi, [[Enguerrand de Marigny]], [[Guillaume de Nogaret]] et Plaisians ainsi qu'une multitude de barons et de chevaliers venus de France, seront présents pour le prélude de l'histoire des [[Les Rois maudits|Rois Maudits]] qui fera suite à l'abrogation de l'[[Ordre du Temple|ordre des Templiers]], comme demandé dans la [[bulle pontificale]] ''[[Vox in excelso]]'', le 22 mars 1312. Par la bulle [[Ad providam|''Ad providam Christi Vicarii'']] du 6 mai 1312, Clément V attribua les biens du Temple aux [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|Hospitaliers]]. Le 6 mai 1312 le pape promulgua une autre bulle, ''[[Considerantes dudum]]'', fixant le sort des Templiers, en les divisant en deux catégories : ceux qui avaient avoué et les autres. La création de l'[[ordre militaire]] : la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du [[Temple de Salomon|du Temple de Salomon]], précurseur de [[Ordre du Temple|l'Ordre du Temple]] fut constitué en 1118 durant la [[querelle des investitures]] sous l'œil bienveillant de [[Calixte II|Gui de Bourgogne]] [[Liste des évêques et archevêques de Vienne (France)|archevêque]] de Vienne qui fut élu pape quelques mois plus tard, et c'est à Vienne encore que l'ordre est abrogé par [[Clément V|Clément <abbr>V</abbr>]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=André Trabet|titre=Raconte moi Vienne, Sainte et Maudite|passage=p75 :" Calixte est mort depuis 1124(...)les Templiers sont nés... sous un pape Viennois et que c'est dans notre bonne ville que l'ordre sera dissout en 1312...|lieu=Peronas|éditeur=ALEAS Editeur/SEPEC|date=Décembre 2006|pages totales=127|isbn=2-84301-132-9|lire en ligne=}}</ref> qui avait voulu, lui aussi, se faire couronner à Vienne comme son lointain prédécesseur le [[pape]] [[Gui de Bourgogne|Calixte II]]. Mais [[Philippe IV le Bel|Philippe le Bel]] avait préféré [[Lyon]] et le nouveau pape avait obtempéré.
Devant l’opulence de Vienne, le roi [[Philippe le Bel]] annexe Sainte-Colombe à son royaume et fait bâtir la [[Tour des Valois]] en [[1336]], qui contrôle le débouché du pont<ref group="B">{{p.|59}}.</ref>. En [[1312]], [[Rattachement de Lyon à la France|le rattachement de Lyon au royaume de France]] est acté au [[concile de Vienne]] par l'acceptation de l'archevêque [[Pierre de Savoie (archevêque de Lyon)|Pierre de Savoie]] du [[Traité de Vienne (1312)|Traité de Vienne]].
Le dynamisme de Vienne marqué par l'installation des [[dominicains]] et des [[Ordre du Carmel|carmes]] (fin du {{s-|XIV}}), est anéanti par les difficultés des {{sp-|XIV|et|XV|s}} : famine, [[peste noire]], dévastation de l'arrière-pays par les bandes armées de la [[guerre de Cent Ans]], transport du [[Dauphiné de Viennois]] à la France le [[30 mars]] [[1349]], par le [[Traité de Romans (1349)|Traité de Romans]], où le dauphin [[Humbert II de Viennois|Humbert II]] vend ses États (sauf Vienne) au roi de France [[Philippe VI de France|Philippe VI ''de Valois'']] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gabriel CHAPOTAT (préface de M Edouard Herriot)|titre=Le rattachement du Dauphiné à la France|passage=p36|lieu=Romans|éditeur=J.-A. Domergue|date=1949|pages totales=82|isbn=|lire en ligne=}}</ref>(La cérémonie officielle a lieu à [[Lyon]] Place des Jacobins le 16 juillet 1349)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Régis Neyret & Jean Luc Chavent|titre=Lyon Méconnu N°1 (Place des Jacobins) "Entre Rhône et Saône"|passage=(Place des Jacobins) P 68|lieu=Lyon|éditeur=éditions Lyonnaises d'art et d' histoire|date=|pages totales=|isbn=2-8414-7026-1|lire en ligne=}}</ref>. [[Humbert II de Viennois|Humbert II]] fit ensuite une carrière distinguée, en France du Nord. Comme le roi l'avait promis lors de son séjour à [[Sainte-Colombe-lès-Vienne|Sainte-Colombe]], en 1343 par [[Lettre patente|lettres patentes]] datée d’août de la même année, désormais lui et ses successeurs à qui appartiendra le [[Dauphiné de Viennois|Dauphiné]] seront appelé [[Dauphin (titre)|Dauphin]] de Viennois<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=E-J. Savigné|titre=Histoire de Sainte Colombe lès Vienne|passage=p7|lieu=Vienne|éditeur=Ogeret & Martin|date=1903|pages totales=212|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
La ville, qui relève toujours du [[Saint-Empire romain germanique|Saint-Empire romain]], se trouve encerclée par le Royaume de France. Finalement, l'archevêque reconnaît l'autorité royale en 1450 (par le Traité de [[Moras-en-Valloire|Moras]]), mettant fin à l'indépendance ''de facto de la ville''<ref group="B">{{p.|59}}.</ref>. En 1432, Vienne sera personnifiée dans un poème de galanterie chevaleresque, écrit par Pierre de La Cépède sous l'apparence de la fille du Dauphin de Viennois, qui tentera de résister a la convoitise passionnée de Paris, Il s’agit de l’« ''Histoire du très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne'' »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Pierre de la Cépède|titre=L'histoire du très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne.|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600062n/f9.image|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
Cette période est également une période de grande prospérité économique pour la ville. En effet, le denier de [[Saint-Maurice]], monnaie officielle frappée à Vienne, est présent du diocèse de [[Langres]] à celui de [[Montpellier]] en passant par ceux de [[Genève]] et [[Arles]]. Elle n'est pas seulement faite d'espèces sonnantes et trébuchantes, mais de système de comptes fondée sur le [[Denier (monnaie)|deniers]] [[denier viennois|viennois]] par rapport auquel les diverses monnaie réelle s'alignent. Cette puissance de la monnaie s'explique par une grande richesse économique due à une prospérité du commerce.
Devant l’opulence de Vienne, le roi [[Philippe le Bel]] annexe Sainte-Colombe à son royaume et fait bâtir la [[Tour des Valois]] en [[1336]], qui contrôle le débouché du pont<ref group="B">{{p.|59}}.</ref>. En [[1312]], [[Rattachement de Lyon à la France|le rattachement de Lyon au royaume de France]] est acté au [[concile de Vienne]] par l'acceptation de l'archevêque [[Pierre de Savoie (archevêque de Lyon)|Pierre de Savoie]] du [[Traité de Vienne (1312)|Traité de Vienne]].
 
La ville de Vienne possède deux foires instituées en 1416 par l'empereur [[Sigismond Ier du Saint-Empire|Sigismond]] lors de son passage à Vienne, l'une commence le lendemain de l'ascension, l'autre le lendemain de la Saint André (30 novembre). En 1486 [[Charles VIII (roi de France)|Charles <abbr>VIII</abbr>]] concède deux autres foires franches perpétuelles : la première qui commence le 15 mars, la seconde qui ouvre le 15 octobre<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Georgette REVOL|titre=Les Études rhodaniennes, vol. 11, n°3, 1935.Revue de Géographie Régionale|passage=p292|lieu=Lyon|éditeur=Marius Audin|date=1935|pages totales=p257 à 346|isbn=|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/geoca_1164-6268_1935_num_11_3_6441}}</ref> . Il y a aussi celle du [[Dauphin (titre)|Dauphin]] qui commence le 11 novembre (Foire de la Saint-Martin), et celle de l'archevêque en juin. La balance commerciale des viennois parait largement excédentaire. Le fleuve dans ce dynamisme, joue également un rôle prépondérant. La ville reçoit par le [[Rhône]], bois et pierre, poisson de [[Saône]], et charges de toile, meules de [[Histoire de la Bourgogne|Bourgogne]], et surtout sel de [[Camargue]] qu'elle redistribue grâce à son [[Grenier à sel|grenier]] dans le Bas Dauphiné. Elle concentre et revend, aux méridionaux du blé (indice sur de l'importance de ce trafic, le setier de Vienne équivaut à la sommée grosse d'[[Avignon]]), des arbres voiliers (des mats) et de longues antennes (des vergues) provenant des futaies du [[Pilat]]. Les bateliers viennois prennent en charge dans leur [[Sapine (bateau)|sapine]] les marchandises, et dans les bêches les pèlerins en route vers [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], [[Arles]] ou [[Saint-Jacques-de-Compostelle|Saint-Jacques]]; ces derniers ont fait étape dans la Civitas Sancta pour vénérer les trésors de ses reliques et contempler les lieux de ses merveilles.
Le dynamisme de Vienne marqué par l'installation des [[dominicains]] et des [[Ordre du Carmel|carmes]] (fin du {{s-|XIV}}), est anéanti par les difficultés des {{sp-|XIV|et|XV|s}} : famine, [[peste noire]], dévastation de l'arrière-pays par les bandes armées de la [[guerre de Cent Ans]], transport du [[Dauphiné de Viennois]] à la France le [[30 mars]] [[1349]], par le [[Traité de Romans (1349)|Traité de Romans]], où le dauphin [[Humbert II de Viennois|Humbert II]] vend ses États (sauf Vienne) au roi de France [[Philippe VI de France|Philippe VI ''de Valois'']] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gabriel CHAPOTAT (préface de M Edouard Herriot)|titre=Le rattachement du Dauphiné à la France|passage=p36|lieu=Romans|éditeur=J.-A. Domergue|date=1949|pages totales=82|isbn=|lire en ligne=}}</ref>(La cérémonie officielle a lieu à [[Lyon]] Place des Jacobins le 16 juillet 1349)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Régis Neyret & Jean Luc Chavent|titre=Lyon Méconnu N°1 (Place des Jacobins) "Entre Rhône et Saône"|passage=(Place des Jacobins) P 68|lieu=Lyon|éditeur=éditions Lyonnaises d'art et d' histoire|date=|pages totales=|isbn=2-8414-7026-1|lire en ligne=}}</ref>. [[Humbert II de Viennois|Humbert II]] fit ensuite une carrière distinguée, en France du Nord. Comme le roi l'avait promis lors de son séjour à [[Sainte-Colombe-lès-Vienne|Sainte-Colombe]], en 1343 par [[Lettre patente|lettres patentes]] datée d’août de la même année, désormais lui et ses successeurs à qui appartiendra le [[Dauphiné de Viennois|Dauphiné]] seront appelé [[Dauphin (titre)|Dauphin]] de Viennois<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=E-J. Savigné|titre=Histoire de Sainte Colombe lès Vienne|passage=p7|lieu=Vienne|éditeur=Ogeret & Martin|date=1903|pages totales=212|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Le 18 juin 1403 un [[moulin à papier]] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Spillemaecker Chantal-André, Louis (1960-)|titre=Papetiers des Alpes : six siècles d'histoire.|passage=p 29 et 30|lieu=Grenoble|éditeur=musée Dauphinois|date=|pages totales=|isbn=2-85924 018-7|lire en ligne=}}</ref>est établis sur la rivière de la [[Vallée de Gère (Vienne)|Gère]], puis deux autres en 1438 et en 1447, l'essor très rapide de [[Imprimerie|l'imprimerie]] va provoquer une explosion de la production, car la proximité de Lyon, véritable capitale de l'imprimerie avec Paris et Venise, consomment une quantité énorme de papier, et que celui produit à Vienne est d'excellente qualité<ref>{{Lien web|langue=Latin|auteur1=Aymar du Rivail (1491-1558)|titre=De Allobrogibus Livre 9 page 11|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110073z/f42.item.r=Lucida%20est%20Geriae%20aqua%20et%20ea%20papyrus%20fit%20ad%20scribendum%20optima%20impressionisque%20.double.zoom|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>. Dès 1478 Johannes Solidi ([[Bâle]]) Imprimeur typographe introduit [[Imprimerie|l'imprimerie]] à Vienne, il sera suivi en 1481 de Eberhardt Frommolt ([[Bâle]]), et de Pierre Schenck en 1483, ils produiront des [[Incunable]]s<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=G.Dalbanne & E.Droz|titre=L'Imprimerie à Vienne en Dauphiné au {{s-|XV}}|passage=p 594 (pour la lecture sur le lien internet)|lieu=Genève|éditeur=Slatkine Reprints|date=1977|pages totales=335|isbn=|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0003-441x_1932_num_4_18_1371_t1_0594_0000_8}}</ref>.
La ville, qui relève toujours du [[Saint-Empire romain germanique|Saint-Empire romain]], se trouve encerclée par le Royaume de France. Finalement, l'archevêque reconnaît l'autorité royale en 1450 (par le Traité de [[Moras-en-Valloire|Moras]]), mettant fin à l'indépendance ''de facto de la ville''<ref group="B">{{p.|59}}.</ref>. En 1432, Vienne sera personnifiée dans un poème de galanterie chevaleresque, écrit par Pierre de La Cépède sous l'apparence de la fille du Dauphin de Viennois, qui tentera de résister a la convoitise passionnée de Paris, Il s’agit de l’« ''Histoire du très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne'' »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Pierre de la Cépède|titre=L'histoire du très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne.|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600062n/f9.image|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
 
L'utilisation des eaux de la [[Gère (Isère)|Gère]] pour des activités artisanales est attestée dès l'Antiquité. Au Moyen Âge, de nombreux moulins sont exploités pour la fabrication du papier, des [[Martinet (industrie)|martinet]]s actionnés par l'action motrice de l'eau servent à battre le fer et Vienne devient un centre de fabrication d’épées renommées. Selon l'historien Claude Charvet une fabrique d'épées existait déjà en 1316 (moulin loué à Etienne de l’Oeuvre). Ce quartier artisanal prend un nouvel essor avec l’installation par le [[Dauphin (titre)|Dauphin]] Louis, futur roi [[Louis XI|Louis <abbr>XI</abbr>]], d'une fabrique d'armes. Selon sa volonté, le 13 janvier 1452 Huguet de Montaigu ([[Angers]]) Sommelier des armes (officier de la maison du Roi qui a en charge les armes propres au Roi ou des Princes), s'installa au moulin de la Motte, pour forger des lames d'épées et armures (faulx et harnois)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles JAILLET|titre=Histoire Consulaire de la ville de Vienne (tome 2)|passage=p374|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=30 novembre 1938|pages totales=690|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le Dauphin [[Charles VII (roi de France)|Charles]] avait par lettres patentes, données à Vienne<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Marc Brésard|titre=page 5 : Les foires de Lyon aux {{s2-|XV|XVI}}|url=https://archive.org/details/lesfoiresdelyona00bruoft/page/5/mode/1up/search/dagues|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> le 9 février 1420, institué les deux premières foires de Lyon<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Guillaume Lamy |titre=Lione place bancaire de l'Europe |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/histoire-de-lyon-lione-place-bancaire-de-leurope/ |site=LYON capitale |date=19/07/2020 |consulté le=27/07/2020}}</ref>, et c'est aussi dans cette ville, que les lames d'épées et les dagues seront écoulées<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Marc Brésard|titre=Les foires de Lyon aux {{s2-|XV|XVI}}|passage=p124 (lettres patentes de Vienne) p186 (épées et dagues de Vienne)|lieu=Paris|éditeur=Auguste Picard|date=1914|pages totales=412|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/lesfoiresdelyona00bruoft/page/186/mode/1up/search/dagues}}</ref>. Les forges seront en activité le long des rives de la [[Gère (Isère)|Gère]], et l'excellente réputation de la trempe de ses lames amèneront à désigner les épées du nom de la ville : « ''VIENNE'' »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=de Villamont|titre=Les voyages du seigneur de Villamont (1588)|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106196h/f117.image|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>. Le 5 août 1524 par [[Lettre patente|lettres patentes]] le roi [[François Ier (roi de France)|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] accorde au viennois François Moleyron, le prestigieux privilège du statut de ''Maître forgeur ordinaire de ses épées,'' et lui impose une marque de fabrique déterminée<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=La réforme et les guerres de religions à Vienne|passage=page 11|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> (un bâton coupé par trois traverses qu'unissent deux cercles)<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Épée de François 1 er (photo du 29/08/2019)|url=http://www.noblesseetroyautes.com/epee-de-francois-1er/|site=Noblesse & Royautés|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
Cette période est également une période de grande prospérité économique pour la ville. En effet, le denier de [[Saint-Maurice]], monnaie officielle frappée à Vienne, est présent du diocèse de [[Langres]] à celui de [[Montpellier]] en passant par ceux de [[Genève]] et [[Arles]]. Elle n'est pas seulement faite d'espèces sonnantes et trébuchantes, mais de système de comptes fondée sur le [[Denier (monnaie)|deniers]] [[denier viennois|viennois]] par rapport auquel les diverses monnaie réelle s'alignent. Cette puissance de la monnaie s'explique par une grande richesse économique due à une prospérité du commerce.
 
{{Citation bloc|Voulons et nous plaist, déclare le roi, que nul aultre puisse forger que luy à ladite marque ; et afin qu'il soit plus curieux et sougneux de bien et loyaulment faire et exercer ledit art et mestier de forger espées, luy avons octroyé et octroyons de notre grace spéciale...qu'il soit quicte et exempt, sa vie durant de toutes aydes, tailles, impositions, emprunts et aultres subvencions quelconques.}}
La ville de Vienne possède deux foires instituées en 1416 par l'empereur [[Sigismond Ier du Saint-Empire|Sigismond]] lors de son passage à Vienne, l'une commence le lendemain de l'ascension, l'autre le lendemain de la Saint André (30 novembre). En 1486 [[Charles VIII (roi de France)|Charles <abbr>VIII</abbr>]] concède deux autres foires franches perpétuelles : la première qui commence le 15 mars, la seconde qui ouvre le 15 octobre<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Georgette REVOL|titre=Les Études rhodaniennes, vol. 11, n°3, 1935.Revue de Géographie Régionale|passage=p292|lieu=Lyon|éditeur=Marius Audin|date=1935|pages totales=p257 à 346|isbn=|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/geoca_1164-6268_1935_num_11_3_6441}}</ref> . Il y a aussi celle du [[Dauphin (titre)|Dauphin]] qui commence le 11 novembre (Foire de la Saint-Martin), et celle de l'archevêque en juin. La balance commerciale des viennois parait largement excédentaire. Le fleuve dans ce dynamisme, joue également un rôle prépondérant. La ville reçoit par le [[Rhône]], bois et pierre, poisson de [[Saône]], et charges de toile, meules de [[Histoire de la Bourgogne|Bourgogne]], et surtout sel de [[Camargue]] qu'elle redistribue grâce à son [[Grenier à sel|grenier]] dans le Bas Dauphiné. Elle concentre et revend, aux méridionaux du blé (indice sur de l'importance de ce trafic, le setier de Vienne équivaut à la sommée grosse d'[[Avignon]]), des arbres voiliers (des mats) et de longues antennes (des vergues) provenant des futaies du [[Pilat]]. Les bateliers viennois prennent en charge dans leur [[Sapine (bateau)|sapine]] les marchandises, et dans les bêches les pèlerins en route vers [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], [[Arles]] ou [[Saint-Jacques-de-Compostelle|Saint-Jacques]]; ces derniers ont fait étape dans la Civitas Sancta pour vénérer les trésors de ses reliques et contempler les lieux de ses merveilles.
 
<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=La réforme et les guerres de religion à Vienne|passage=P11|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
Le 18 juin 1403 un [[moulin à papier]] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Spillemaecker Chantal-André, Louis (1960-)|titre=Papetiers des Alpes : six siècles d'histoire.|passage=p 29 et 30|lieu=Grenoble|éditeur=musée Dauphinois|date=|pages totales=|isbn=2-85924 018-7|lire en ligne=}}</ref>est établis sur la rivière de la [[Vallée de Gère (Vienne)|Gère]], puis deux autres en 1438 et en 1447, l'essor très rapide de [[Imprimerie|l'imprimerie]] va provoquer une explosion de la production, car la proximité de Lyon, véritable capitale de l'imprimerie avec Paris et Venise, consomment une quantité énorme de papier, et que celui produit à Vienne est d'excellente qualité<ref>{{Lien web|langue=Latin|auteur1=Aymar du Rivail (1491-1558)|titre=De Allobrogibus Livre 9 page 11|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110073z/f42.item.r=Lucida%20est%20Geriae%20aqua%20et%20ea%20papyrus%20fit%20ad%20scribendum%20optima%20impressionisque%20.double.zoom|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>. Dès 1478 Johannes Solidi ([[Bâle]]) Imprimeur typographe introduit [[Imprimerie|l'imprimerie]] à Vienne, il sera suivi en 1481 de Eberhardt Frommolt ([[Bâle]]), et de Pierre Schenck en 1483, ils produiront des [[Incunable]]s<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=G.Dalbanne & E.Droz|titre=L'Imprimerie à Vienne en Dauphiné au {{s-|XV}}|passage=p 594 (pour la lecture sur le lien internet)|lieu=Genève|éditeur=Slatkine Reprints|date=1977|pages totales=335|isbn=|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0003-441x_1932_num_4_18_1371_t1_0594_0000_8}}</ref>.
 
L'utilisation des eaux de la [[Gère (Isère)|Gère]] pour des activités artisanales est attestée dès l'Antiquité. Au Moyen Âge, de nombreux moulins sont exploités pour la fabrication du papier, des [[Martinet (industrie)|martinet]]s actionnés par l'action motrice de l'eau servent à battre le fer et Vienne devient un centre de fabrication d’épées renommées. Dans la ''[[Chanson de Roland]]'' (v. 997), après avoir lacé sur leurs têtes les bons heaumes de Saragosse, les païens ceignent « espées de l'acier Vianeis »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=La Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Page 36 ligne 4 f.18v|url=https://fr.wikisource.org/wiki/La_Chanson_de_Roland/Manuscrit_d%E2%80%99Oxford/Page_36|site=wikisource.org|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Roman de Girard de Viane|éditeur=Slatkine|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=2vI6S-Y9JiYC&pg=PR7&lpg=PR7&dq=garin+de+monglaive&source=bl&ots=uN75naKrXZ&sig=ACfU3U32C5gmVllvy-i40RJDf8kRetV7AQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiB_draos_qAhUE1RoKHXITCEcQ6AEwAXoECAoQAQ#v=onepage&q=garin%20de%20monglaive&f=false|consulté le=2020-07-15}}</ref>. — Dans Girart de Viane <ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1=Bertrand de bar sur Aube|titre=12 eme ligne en partant du haut : Lorsque Rainiers li chevaliers adrois, Qui s'en arma contre lui de menois; Si le feri de l'espée Vienois. Mort l'abati de son dextrier Norois, Iceste Onor vos valuit Vienois.|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9058891r/f12.item.zoom|site=|périodique=|date=1448|consulté le=}}</ref>(cf. Hist. litt. de la France, t. XXII, {{p.|457}}), on cherche pour [[Olivier (ami de Roland)|Olivier]], dont l'arme a été rompue par [[Durandal]], une autre bonne lame; Joachim, le bon juif, courra a son estal et revenant bien vite lui en rapporta une autre : [[Hauteclaire (épée)|Hauteclaire]]<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Bertrand de bar sur Aube|titre=Girart de Viane|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52511599n/f249.image|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>. Selon l'historien Claude Charvet une fabrique d'épées existait déjà en 1316 (moulin loué à Etienne de l’Oeuvre). Ce quartier artisanal prend un nouvel essor avec l’installation par le [[Dauphin (titre)|Dauphin]] [[Louis XI de France|Louis]], futur roi [[Louis XI|Louis <abbr>XI</abbr>]], d'une fabrique d'armes. Selon sa volonté, le 13 janvier 1452 Huguet de Montaigu ([[Angers]]) Sommelier des armes (officier de la maison du Roi qui a en charge les armes propres au Roi ou des Princes), s'installa au moulin de la Motte, pour forger des lames d'épées et armures (faulx et harnois)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles JAILLET|titre=Histoire Consulaire de la ville de Vienne (tome 2)|passage=p374|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=30 novembre 1938|pages totales=690|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le Dauphin [[Charles VII (roi de France)|Charles]] avait par lettres patentes, données à Vienne<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=Marc Brésard|titre=page 5 : Les foires de Lyon aux {{s2-|XV|XVI}}|url=https://archive.org/details/lesfoiresdelyona00bruoft/page/5/mode/1up/search/dagues|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> le 9 février 1420, institué les deux premières foires de Lyon<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Guillaume Lamy |titre=Lione place bancaire de l'Europe |url=https://www.lyoncapitale.fr/actualite/histoire-de-lyon-lione-place-bancaire-de-leurope/ |site=LYON capitale |date=19/07/2020 |consulté le=27/07/2020}}</ref>, et c'est aussi dans cette ville, que les lames d'épées et les dagues seront écoulées<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Marc Brésard|titre=Les foires de Lyon aux {{s2-|XV|XVI}}|passage=p124 (lettres patentes de Vienne) p186 (épées et dagues de Vienne)|lieu=Paris|éditeur=Auguste Picard|date=1914|pages totales=412|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/lesfoiresdelyona00bruoft/page/186/mode/1up/search/dagues}}</ref>. Les forges seront en activité le long des rives de la [[Gère (Isère)|Gère]], et l'excellente réputation de la trempe de ses lames amèneront à désigner les épées du nom de la ville : «''VIENNE'' »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=de Villamont|titre=Les voyages du seigneur de Villamont (1588)|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106196h/f117.image|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>. Le 5 août 1524 par [[Lettre patente|lettres patentes]] le roi [[François Ier (roi de France)|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] accorde au viennois François Moleyron, le prestigieux privilège du statut de ''Maître forgeur ordinaire de ses épées,'' et lui impose une marque de fabrique déterminée<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=La réforme et les guerres de religions à Vienne|passage=page 11|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> (un bâton coupé par trois traverses qu'unissent deux cercles)<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Épée de François 1 er (photo du 29/08/2019)|url=http://www.noblesseetroyautes.com/epee-de-francois-1er/|site=Noblesse & Royautés|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.«Voulons et nous plaist, déclare le roi, que nul aultre puisse forger que luy à ladite marque ; et afin qu'il soit plus curieux et sougneux de bien et loyaulment faire et exercer ledit art et mestier de forger espées, luy avons octroyé et octroyons de notre grace spéciale...qu'il soit quicte et exempt, sa vie durant de toutes aydes, tailles, impositions, emprunts et aultres subvencions quelconques»<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=La réforme et les guerres de religion à Vienne|passage=P11|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> .Selon la légende, l'épée du [[Pierre Terrail de Bayard|chevalier Bayard]], aurait été trempée dans la gère. En 1534 [[François Rabelais]] dans son roman intitulé : [[Gargantua]] livre 1chapitre 46 écrit : « Donc dit [[Grandgousier]] (à Toucquedillon), retournez à votre roi, et Dieu soit avec vous. Puis lui donna une belle épée de Vienne<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=François Rabelais|titre=Gargantua|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8609586k/f167.item|site=gallica.bnf.fr|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, avec le fourreau d'or fait à belles vignettes d'orfèvrerie..., présent honorable ». En 1553, Antoine Chastel<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1=Humbert de Terrebasse|titre=Histoire et généalogie de la famille de Maugiron, en Viennois, 1257-1767 page 36 tout en bas au N°55|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55753407/f69.item.r=Fran%C3%A7ois%201er|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> (Pierre Antoine Chataldo<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Epée de François 1 er|url=https://basedescollections.musee-armee.fr/ark:/66008/993I|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>), forgeur d'épées, exploitait à Pont Evéque le martinet de l'Oeuvre<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Joseph Toussaint LEBLANC|titre=Armurier de Vienne|passage=page 510 et 532, dans le compte-rendu du Congrès archéologique de France, XLVIe session|lieu=Tours|éditeur=de Bouserez|date=1879|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb364940101}}</ref>, qui appartenait à Guy de Maugiron <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=La réforme et les guerres de religions à Vienne|passage=p12|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Son fils [[Laurent de Maugiron]], était un proche du roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]]<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1=Humbert de Terrebasse|titre=Histoire et généalogie de la famille de Maugiron, en Viennois, 1257-1767|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55753407/f66.item.r=François%201er|site=gallica bnf|périodique=|date=1905|consulté le=}}</ref>, il fit carrière dans les armes en qualité de capitaine de l'armée royale dans les guerres contre l’[[Espagne]], il fut aussi lieutenant-général du [[Dauphiné]] et gouverneur de Vienne. L’[[Liste des évêques et archevêques de Vienne (France)|archevêque]] de Vienne [[Charles de Marillac]], pendant un temps, fut l'un des plus intimes favori du roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]], qui le fit membre de son [[Conseil du roi de France|conseil privé]]<ref>{{Ouvrage|langue=FR|titre=Relations des ambassadeurs vénitiens sur les affaires de France au XVIe siècle. 1 / recueillies et trad. par M. N. Tommaseo|date=1838|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35002g|consulté le=2020-07-27}}</ref>. La confrérie des forgeurs d'épées aura pour patron saint Adrien.
 
=== Époque moderne, de la Renaissance au dix-huitième siècle ===
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[[Fichier:Vienne 1661 zeiller 15812.jpg|vignette|(e) Martinets ou l'on forge les lames d'épées.|alt=|250px]]
[[Fichier:Michael Servetus.jpg|vignette|Michael Servetus]]
La fin du {{s-|XV}} et la première moitié du {{s-|XVI}} sont marquées par un nouvel essor de la ville : de nombreux hôtels particuliers sont édifiés, la cathédrale est achevée, des aménagements sont réalisés à l'église Saint-Pierre.
Le 30 novembre 1512, les [[Consulat (Moyen Âge)|consuls]] font venir un [[Salpêtrier|salpêtriers]] (fabricant de poudre explosive). Par lettre datée du 8 janvier 1537, le roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] porte commission à la ville de Vienne, de lui fournir de la poudre noire. Le 3 avril 1538, le roi réclame de nouveau à la ville soixante quintaux de salpêtre. Le 22 août 1544, les consuls délivrent 10 659 livres (4,8 t) de salpêtre pour le compte du roi. Le roi [[Henri II (roi de France)|Henri <abbr>II</abbr>]] adresse le 5 octobre 1557 une lettre aux consuls pour la fabrication du salpêtre dans la ville. Le 11 septembre 1581, 11 800 livres (5,3 t) de poudre à canon sont conduites à Lyon<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles Jaillet|titre=Histoire Consulaire de la Ville de Vienne du {{sp-|XIII|au|XVI|}}|passage=p239 et 240|lieu=Vienne|éditeur=Philippe Remilly|date=15 avril 1932|pages totales=320|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3340967p.texteImage}}</ref>.
 
Le 30 novembre 1512, les [[Consulat (Moyen Âge)|consuls]] font venir un [[Salpêtrier|salpêtriers]] (fabricant de poudre explosive). Par lettre datée du 8 janvier 1537, le roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] porte commission à la ville de Vienne, de lui fournir de la poudre noire. Le 3 avril 1538, le roi réclame de nouveau à la ville soixante quintaux de salpêtre. Le 22 août 1544, les consuls délivrent 10 659 livres (4,8 t) de salpêtre pour le compte du roi. Le roi [[Henri II (roi de France)|Henri <abbr>II</abbr>]] adresse le 5 octobre 1557 une lettre aux consuls pour la fabrication du salpêtre dans la ville. Le 11 septembre 1581, 11 800 livres (5,3 t) de poudre à canon sont conduites à Lyon<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles Jaillet|titre=Histoire Consulaire de la Ville de Vienne du {{sp-|XIII|au|XVI|}}|passage=p239 et 240|lieu=Vienne|éditeur=Philippe Remilly|date=15 avril 1932|pages totales=320|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3340967p.texteImage}}</ref>.
 
Le commerce est en pleine expansion, et de nombreux artifices se construisent sur la [[Vallée de Gère (Vienne)|Gère]] : moulins à blé, [[Martinet (industrie)|martinets]] pour façonner le cuivre et battre le fer, battoir à chanvre, foulon à drap...
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En septembre 1515 sont dénombrés 5 [[Moulin à papier|moulins à papier]], comptant au total 18 roues, et en 1518, un nouvel artifice comportant 2 roues est construit. Ces fabriques de papier constituent la première industrialisation tant le processus de transformation est très élaboré et normalisé et que les quantités de production sont importantes.
[[Fichier:Nostradamus Centuries 1555.jpg|vignette|Nostradamus Centuries]]
L'[[Humanisme de la Renaissance|L'Humanisme]] de la Renaissance est prépondérant à Vienne, avec la présence du médecin et correcteur d'imprimerie [[Michel Servet]] : découverte de la petite circulation du sang (pulmonaire)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Dr Côme FERRAN|titre=La vie médicale de Michel SERVET dit Michel de Villeneuve|passage=P18 & 19|lieu=Caluire|éditeur=Marcel TOURNUS fils|date=1940|pages totales=28|isbn=|lire en ligne=}}</ref> et remise en question du sens des textes sacrés<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre DOMEYNE|titre=Michel Servet (1511-1553) Au risque de se perdre.|passage=p71-75 et aussi "Jésus fils du Dieu éternel" p115|lieu=Condé sur Noireau|éditeur=L'Harmattan|date=juin 2008|pages totales=182|isbn=978-2-296-05942-9|lire en ligne=}}</ref>. [[Jules Michelet]] l'un des plus éminents historiens du {{s-|XIX}} écrivit : « Qu'est ce que le {{s-|XVI}} en son dominant ? La découverte de l'arbre de vie, du grand mystère humain. Il ouvre par Servet, qui trouve la circulation pulmonaire...Ainsi monte sur ses trois assises la tour colossale de la [[Renaissance]], -par [[Nicolas Copernic|Copernic]], [[Paracelse]] et [[Michel Servet|Servet]]. Comment s'étonner de la joie immense de celui qui vit le premier la grandeur du mouvement ?»<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Jules Michelet|titre=Histoire de France au xvi e siécle|passage=p51|lieu=Paris|éditeur=Alphonse Lemerre éditeur|date=1887|pages totales=439|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. L'[[intertextualité]] c'est la circulation du sang, la circulation du sens, la circulation des idées véhiculées par l'imprimerie.
À la suite de la première grève ouvrière recensée dans l'histoire (le « [[grand tric]] », 25 avril 1539), des prestigieux [[Histoire de l'imprimerie à Lyon|imprimeurs]] lyonnais, diffuseurs de la connaissance, s'installèrent à Vienne. Ce fut le cas de Gaspard Trechsel (employeur de Servet à [[Lyon]]), [[Balthazar Arnoullet]] (en 1551), [[Guillaume Guéroult]], Macé (Mathias) Bonhomme (en 1541). Tous ces imprimeurs ainsi que [[Michel Servet]] étaient liés à l'ensemble du milieu intellectuel et [[Humanisme|humaniste]] de la [[Renaissance]]. Les ouvrages de Mathias Bonhomme (imprimeur en 1555 de la première édition des prophéties de [[Nostradamus]]) sont aussi riche d'enseignement, car outre qu'ils nous permettent de savoir que Pierre Coustau avocat et juriste a vécu un temps à Vienne et qu'il est a l'origine d'une innovation par rapport au prototype « [[André Alciat|Alciatique]] » en joignant le droit et la poésie (bien plus tard [[Benoît Michel Decomberousse|Decomberousse]] mettra le code Napoléon en vers), mais aussi, ils ont l'avantage de nous faire connaitre les illustres médecins présent à Vienne comme Jérome de Monteux en 1525 qui parle de la peste qui sévissait cette année là dans la ville<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Humbert de Terrebasse|titre=La vie et les œuvres de Jérôme de Monteux, médecin et conseiller des rois Henri II et François II, seigneur de Miribel et de La Rivoire, en Dauphiné|passage=p13|lieu=Vienne|éditeur=E-J Savigné|date=1889|pages totales=86|isbn=|lire en ligne=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31444954d}}</ref>, ainsi que Jacques de Calumpna, Jacques Olivier (médecin ordinaire du roi) présent a Vienne de 1541 jusqu'a sa mort en 1563<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=La Réforme et les guerres de religions à Vienne|passage=p13 et 14|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. [[Symphorien Champier]] (ami de [[Michel Servet|Servet]]) fait publier la toute première histoire de Vienne en 1529.
 
En aout 1539, Le roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] promulgua l'[[Ordonnance royale|ordonnance]] de [[Ordonnance de Villers-Cotterêts|Villers-Cotterêts]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=François 1er|titre=Ordonnances Royaulx fur le faict de la Iustice & abbréuiation des proces par tout le Royaulme de France, faictes par le Roy notre fire, Et publiees en la court de parlemet a Paris, le fixieme iour du moys de Septembre Lan Mil cinq cens.XXXIX.|passage=|lieu=Lyon|éditeur=Imprimeur Denys de Harfy pour Galliot du Pre|date=1539|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> qui renforça la justice royale au détriment de la justice ecclésiastique. Ce fait de la justice ne put être appliquée à Vienne, le parlement du Dauphiné ne voulant pas l'enregistrer : {{citation|Le Roi n'y parlant que comme Roi de France, & non comme Dauphin de Viennois, le Parlement de Dauphiné refusa de la verifier, sçachant qu'il importoit au bien de cette Province de ne la confondre pas avec le Royaume, comme on l'a depuis fait si facilement}}<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Nicolas Chorier |titre=page 533: Histoire générale de Dauphiné |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95311h/f546.image.texteImage |site=Gallica.bnf |date= |consulté le=02/09/2020}}</ref>. Le 23 février 1540, le roi François I<sup>er</sup> donna une nouvelle ordonnance, adaptée au Dauphiné, l'ordonnance d'Abbeville<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=François 1er|titre=Ordonnances fur le faict de la Iustice & abbreuiation des proces ou pays de Daulphine, Faictes par le Roy notre Sire Daulphin de Viennoys & Dioys : publiees en la court de Parlement a Grenoble le ix.iour Dapuril, Lan Milcinq cens quarante.|passage=|lieu=Lyon|éditeur=Imprimeur Denys de Harsy se vend rue Mercière en la maison de Romain Morin marchant libraire (Lyon)|date=1542|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
À la suite de la première grève ouvrière recensée dans l'histoire : Le « [[grand tric]] » le 25 avril 1539, des prestigieux [[Histoire de l'imprimerie à Lyon|imprimeurs]] lyonnais, diffuseurs de la connaissance, s'installèrent à Vienne. Ce fut le cas de Gaspard Trechsel (employeur de [[Michel Servet|Servet]] à [[Lyon]]), [[Balthazar Arnoullet]] (en 1551), [[Guillaume Guéroult]], Macé (Mathias) Bonhomme (en 1541). Tous ces imprimeurs ainsi que [[Michel Servet]] étaient liés à l'ensemble du milieu intellectuel et [[Humanisme|humaniste]] de la [[Renaissance]]. Les ouvrages de Mathias Bonhomme (imprimeur en 1555 de la première édition des prophéties de [[Nostradamus]]) sont aussi riche d'enseignement, car outre qu'ils nous permettent de savoir que Pierre Coustau avocat et juriste a vécu un temps à Vienne et qu'il est a l'origine d'une innovation par rapport au prototype «[[André Alciat|Alciatique]]» en joignant le droit et la poésie (bien plus tard [[Benoît Michel Decomberousse|Decomberousse]] mettra le code Napoléon en vers), mais aussi, ils ont l'avantage de nous faire connaitre les illustres médecins présent à Vienne comme Jérome de Monteux en 1525 qui parle de la peste qui sévissait cette année là dans la ville<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Humbert de Terrebasse|titre=La vie et les œuvres de Jérôme de Monteux, médecin et conseiller des rois Henri II et François II, seigneur de Miribel et de La Rivoire, en Dauphiné|passage=p13|lieu=Vienne|éditeur=E-J Savigné|date=1889|pages totales=86|isbn=|lire en ligne=https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31444954d}}</ref>, ainsi que Jacques de Calumpna, Jacques Olivier (médecin ordinaire du roi) présent a Vienne de 1541 jusqu'a sa mort en 1563<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=La Réforme et les guerres de religions à Vienne|passage=p13 et 14|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1950|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. [[Symphorien Champier]] (ami de [[Michel Servet|Servet]]) fait publier la toute première histoire de Vienne en 1529. D'éminents penseurs, circulant sur le Rhône font halte à Vienne comme [[Thomas Platter le Vieux]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Emmanuel Le Roy Ladurie|titre=Le siècle des Platter 1499-1628 (tome1)|passage=p248 & 249|lieu=|éditeur=Fayard (Brodard et Taupin)|date=1995|pages totales=529|isbn=2-213-01444-2|lire en ligne=}}</ref>, ainsi que [[Nostradamus]] qui dans son ''Traité des fardemens et confitures'', à propos des célébrités qu'il s'honora d'y avoir rencontrées : « A Vienne, je vis d'aucuns personnages dignes d'une supprême collaudation ; dont l'un estoit Hieronymus, homme digne de louange, et Franciscus Marins, jeune homme d'une expectative de bonne foy. Devers nous, ne avons que Francisons Valeriola pour sa singulière humanité, pour son sçavoir prompt et mémoire ténacissime... Je ne sçays si le soleil, à trente lieues à la ronde, voit ung homme plus plein de sçavoir que luy». Jean Poyet qui imprima aussi à Lyon Les Prophéties de [[Nostradamus]], installa son atelier à Vienne en 1612'''.'''
 
En aout 1539, Le roi [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] promulgua l'[[Ordonnance royale|ordonnance]] de [[Ordonnance de Villers-Cotterêts|Villers-Cotterêts]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=François 1er|titre=Ordonnances Royaulx fur le faict de la Iustice & abbréuiation des proces par tout le Royaulme de France, faictes par le Roy notre fire, Et publiees en la court de parlemet a Paris, le fixieme iour du moys de Septembre Lan Mil cinq cens.XXXIX.|passage=|lieu=Lyon|éditeur=Imprimeur Denys de Harfy pour Galliot du Pre|date=1539|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> qui renforça la justice royale au détriment de la justice ecclésiastique. Ce fait de la justice ne put être appliquée à Vienne, le parlement du Dauphiné ne voulut pas l'enregistrer : « Le Roi n'y parlant que comme Roi de France, & non comme Dauphin de Viennois, le Parlement de Dauphiné refusa de la verifier, sçachant qu'il importoit au bien de cette Province de ne la confondre pas avec le Royaume, comme on l'a depuis fait si facilement » <ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Nicolas Chorier |titre=page 533: Histoire générale de Dauphiné |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95311h/f546.image.texteImage |site=Gallica.bnf |date= |consulté le=02/09/2020}}</ref>. Le 23 février 1540, le roi François I<sup>er</sup> donna une nouvelle ordonnance, adaptée au Dauphiné, l'ordonnance d'Abbeville<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=François 1er|titre=Ordonnances fur le faict de la Iustice & abbreuiation des proces ou pays de Daulphine, Faictes par le Roy notre Sire Daulphin de Viennoys & Dioys : publiees en la court de Parlement a Grenoble le ix.iour Dapuril, Lan Milcinq cens quarante.|passage=|lieu=Lyon|éditeur=Imprimeur Denys de Harsy se vend rue Mercière en la maison de Romain Morin marchant libraire (Lyon)|date=1542|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
En juillet 1564, le jeune [[roi de France]] [[Charles IX (roi de France)|Charles IX]], lors de son [[Grand tour de France de Charles IX|grand tour de France]] organisé par sa mère [[Catherine de Médicis]] constata, que selon les [[Diocèse|diocèses]], l’année débutait soit à [[Noël]] à [[Lyon]] ou en Savoie, soit le [[25 mars]] à Vienne, ce qui provoquait des confusions. Afin d'uniformiser son royaume il promulgua l'[[Édit de Roussillon]] le 9 août 1564, et c'est seulement depuis cette date qu'à Vienne l'année débute en janvier<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Charles IX|titre=Edict et Ordonnance du Roy pour le sien et reiglement de la Iustice, & police de fon Royaume. Avec la declaration et ampliation dudict Seigneur fur aucuns articles d'iceluy Edict.|passage=Article XXXIX|lieu=Paris|éditeur=?|date=1564|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k858577n}}</ref>.
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La [[réforme catholique]] lancée par le [[concile de Trente]] (1545-1563) marque la ville. La cathédrale dévastée est réaménagée par les cinq archevêques successifs de la famille de Villars (1576-1693). C'est vers 1740 que, [[Michel-Ange Slodtz]] sculpte un nouveau maître-autel et un tombeau pour deux archevêques de Vienne. Les dames du couvent de Saint-André-le-Haut inaugurent un nouveau cloître en 1623 et prononcent le vœu de la clôture. L'église du collège, consacrée à Saint-Louis, a conservé une grande partie de son décor du {{s-|XVIII}}, conforme à l'esprit [[Rite tridentin|tridentin]]. Les dames [[Confédération bénédictine|bénédictine]] de Sainte-Colombe sont réformées par leur rattachement la congrégation de [[saint Maur]]. Le couvent des ''[[cordeliers]]'' et celui de l' [[Ordre de la Visitation]] du même bourg sont reconstruits et témoignent de l'architecture religieuse des {{sp-|XVII|et|XVIII|s}}. Cependant, ce renouveau ne touche pas les [[abbaye]]s autrefois les plus puissantes : Saint-André-le-Bas est supprimé en [[1765]]. Les [[moines]] de Saint-Pierre font assouplir leur règle et deviennent des [[chanoine]]s en 1622, avant de fusionner avec l'[[abbaye de Saint-Chef]] en 1781<ref group="B">{{p.|67}}.</ref>.
 
La fabrication des épées devint florissante au {{s-|XVI}}, elle perdura au {{s-|XVII}} comme le montre la vue générale de Vienne gravée vers 1680 par [[Matthäus Merian|Merian]] le jeune ([[Bâle]]) ou il est inscrit : « e-Les [[Martinet (industrie)|martinets]] ou l'on forge les lames d'épées », puis disparut peu à peu : en 1705 il ne restait plus que trois armuriers, quatre fourbisseurs et un éperonnier.
 
En 1726, [[François de Blumenstein]] crée une fonderie d'argent et de plomb pour exploiter les gisements des environs. De même en 1721, la première fabrique de drap de laine s'implante dans la même vallée. Le {{s-|XVIII}} voit ainsi les débuts de l'industrialisation de la ville<ref group="B">{{p.|68}}.</ref>.
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[[Fichier:Siège des archevêques de Vienne (Louvre, MRR 70).jpg|vignette|Siège des archevêques de Vienne exposé au Musée du Louvre.]]
 
La [[Révolution française|Révolution]] à Vienne accélère les modifications qui se dessinaient au {{s-|XVIII}}. L'autorité municipale est confirmée. Grenoble, déjà siège du [[parlement du Dauphiné]] depuis le {{s-|XIV}}, devient préfecture du [[Isère (département)|département de l'Isère]] au détriment de Vienne qui voulait que soit créé soit le département de la Gère ou que Vienne soit réunie au département de [[Lyon]] , comme le lieu ou elle a les plus grandes facilités de correspondre et les plus fortes raisons de se lier par rapport à son commerce. La division départementale sépare les deux rives du Rhône. Le conseil général de la commune dans une adresse à la Convention nationale du 18 messidor an III, s'élève avec véhémence contre la concentration à Grenoble de toute la vie publique et de tous les rouages administratifs <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Claude Faure|titre=Mélanges d'histoire Viennoise|passage=p178|lieu=Vienne|éditeur=Henri Martin, Imprimeur-Editeur|date=1911|pages totales=199|isbn=|lire en ligne=https://data.bnf.fr/fr/temp-work/6c555ae5daf7df1589a90fe33f6519c6/}}</ref>: « Citoyens représentants, pourquoi nos superbes établissements seraient-ils détruits ? Est-ce pour en élever d'autres au sein de Grenoble ? Notre bibliothèque, nos monuments seront-ils renversés ou enlevés pour enrichir nos voisins de nos dépouilles ? Vienne située au confluent d'un grand fleuve, traversée par une rivière dont les eaux sont également propres aux teintures et à la trempe des aciers, Vienne placée sur la route la plus fréquentée de la République n'est-elle destinée qu'à servir de relais aux voyageurs ?
 
{{Citation bloc|Citoyens représentants, pourquoi nos superbes établissements seraient-ils détruits ? Est-ce pour en élever d'autres au sein de Grenoble ? Notre bibliothèque, nos monuments seront-ils renversés ou enlevés pour enrichir nos voisins de nos dépouilles ? Vienne située au confluent d'un grand fleuve, traversée par une rivière dont les eaux sont également propres aux teintures et à la trempe des aciers, Vienne placée sur la route la plus fréquentée de la République n'est-elle destinée qu'à servir de relais aux voyageurs ?
Vienne, enfin qui a fourni dix mille pièces d'étoffe de trente aunes aux armées de la République, des cuirs, des cuivres, des armes pendant la [[loi du Maximum]], qui fait les généreux efforts pour extraire des métaux des mines de plomb et qui sont en activité. C'est en vain qu'on exagère les avantages de notre commerce, la fertilité de notre territoire; ces avantages doivent être encouragés et non détruits. Sans instruction, sans tribunal de Justice, sans corps administratifs, quelle ressource peuvent avoir le commerce et une population active ? Ce serait rendre l’homme à l'état de nature et, bien loin d'améliorer notre sort par l'effet d'une grande et sublime révolution, nous en aurions partagé les fatigues sans en goûter les avantages...». Dès le 4 brumaire, le conseil général de la commune de Vienne adresse de nouveau une lettre a la nouvelle Assemblée nationale, en reprenant les précédentes doléances, et rappel que selon l'article 220 de la constitution Vienne peut conserver son tribunal civil, et sinon, menace de faire sécession avec Grenoble en réclamant, que conformément aux dispositions de l'article IV de la Constitution, que les limites du département fussent changée, et que de cette manière nous fussions réunis au département de Rhône dont le chef-lieu est fixé à Lyon, très peu éloigné de Vienne (Constitution du 5 Fructidor an III : Article 4. - Les limites des départements peuvent être changées ou rectifiées par le Corps législatif ; mais, en ce cas, la surface d'un département ne peut excéder cent myriamètres carrés (quatre cents lieues carrées moyennes (1931 Km2) ''[lieue moyenne linéaire = {{formatnum:2566}} toises]'')) (5 Km)<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=Vienne au temps du directoire|passage=p10|lieu=Vienne|éditeur=Editions Blanchard frères|date=Réédition du 14/02/1991|pages totales=166|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Vienne, enfin qui a fourni dix mille pièces d'étoffe de trente aunes aux armées de la République, des cuirs, des cuivres, des armes pendant la loi du Maximum, qui fait les généreux efforts pour extraire des métaux des mines de plomb et qui sont en activité. C'est en vain qu'on exagère les avantages de notre commerce, la fertilité de notre territoire; ces avantages doivent être encouragés et non détruits. Sans instruction, sans tribunal de Justice, sans corps administratifs, quelle ressource peuvent avoir le commerce et une population active ? Ce serait rendre l’homme à l'état de nature et, bien loin d'améliorer notre sort par l'effet d'une grande et sublime révolution, nous en aurions partagé les fatigues sans en goûter les avantages...}}
Dès le 24 novembre 1789 le Comité général de la ville de Vienne inquiet, avait déjà adressé un long mémoire<ref>Archives de Vienne, BB.229 (6e registre du Comité permanent de la ville de Vienne) et aux Archives Nationales, parmi les papiers du Comité de division, sous la cote D.IV bis,8. </ref> à l' [[Assemblée constituante de 1789|Assemblée nationale]] pour demander que la ville fut choisie pour chef-lieu du département, en rappelant pour appuyer cette réclamation que [[Louis XI|Louis <abbr>XI</abbr>]] y avait établit le siège du [[bailliage]] toujours présent et dont le ressort s'étendait sur 105 communautés, formant environ 330 paroisses ou succursales. Que la justice de ces communautés, en [[Tribunal de première instance|première instance]], fut fixée à Vienne par [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] en 1542, sur la demande des Trois Etats. Que [[Louis XIII|Louis <abbr>XIII</abbr>]], en 1628, y établit un Tribunal [[Pays d'élection|d'élection]] et, en 1638, une [[Cour des aides|Cours des aides]] qui fut supprimée en 1658. Que si Vienne n'est pas choisie pour former un chef lieu de département, elle sera réduite à une défection totale, par la perte simultanée de sa juridiction, de son siège archiépiscopal, de son corps ecclésiastique, de la consommation de son revenu, de l'exercice en première instance des justices seigneuriales et d'une grande partie du ressort de son baillage, ce qui entrainera nécessairement sa dépopulation. De surcroit Vienne perd aussi la partie de son territoire situé sur la rive droite en franchissant le [[Rhône (département)|Rhône]] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Claude Faure|titre=Mélanges d'histoires Viennoises|passage=p164 à 171|lieu=Vienne|éditeur=Henri Martin, Imprimeur-Editeur|date=1911|pages totales=199|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Dès le 4 brumaire, le conseil général de la commune de Vienne adresse de nouveau une lettre a la nouvelle Assemblée nationale, en reprenant les précédentes doléances, et rappelle que selon l'article 220 de la constitution Vienne peut conserver son tribunal civil, et sinon, menace de faire sécession avec Grenoble en réclamant, que conformément aux dispositions de l'article IV de la Constitution, que les limites du département fussent changée, et que de cette manière nous fussions réunis au département de Rhône dont le chef-lieu est fixé à Lyon, très peu éloigné de Vienne [selon la [[Constitution du 5 fructidor an III]], article 4 : {{citation|Les limites des départements peuvent être changées ou rectifiées par le Corps législatif ; mais, en ce cas, la surface d'un département ne peut excéder cent myriamètres carrés (quatre cents lieues carrées moyennes [lieue moyenne linéaire = 2 566 toises])}} ]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=Vienne au temps du directoire|passage=p10|lieu=Vienne|éditeur=Editions Blanchard frères|date=Réédition du 14/02/1991|pages totales=166|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
Le poids de l'Église sur la ville continue de se réduire. Les monastères sont supprimés. L'archevêché l'est également, malgré le rôle de l'archevêque [[Jean-Georges Lefranc de Pompignan|Lefranc de Pompignan]] à l'[[Assemblée constituante]]. Il préside d'abord l'assemblée des trois ordres du Dauphiné, avant d'entraîner, aux [[États généraux de 1789]]. À Vienne, l'urbanisme traduit ce changement ; le palais archiépiscopal ainsi que les cloîtres de la cathédrale sont détruits pour percer une place et de nouvelles rues Les couvents sont vendus comme bien nationaux : églises et bâtiments sont divisés en appartements (les Antonins, les Carmes, les Dames de Sainte-Colombe, Saint-André-le-Bas, Saint-André-le-Haut...) ou réutilisés par la commune (Notre-Dame-de-la-Vie, Saint-Pierre)<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>. Des richesses du patrimoine Viennois sont délocalisées à Grenoble (antiquités, livres, archives...).
Dès le 24 novembre 1789 le Comité général de la ville de Vienne inquiet, avait déjà adressé un long mémoire à l' [[Assemblée constituante de 1789|Assemblée nationale]] pour demander que la ville fut choisie pour chef-lieu du département, en rappelant pour appuyer cette réclamation que [[Louis XI|Louis <abbr>XI</abbr>]] y avait établit le siège du [[bailliage]] toujours présent et dont le ressort s'étendait sur 105 communautés, formant environ 330 paroisses ou succursales. Que la justice de ces communautés, en [[Tribunal de première instance|première instance]], fut fixée à Vienne par [[François Ier de France|François <abbr>I<sup>er</sup></abbr>]] en 1542, sur la demande des Trois Etats. Que [[Louis XIII|Louis <abbr>XIII</abbr>]], en 1628, y établit un Tribunal [[Pays d'élection|d'élection]] et, en 1638, une [[Cour des aides|Cours des aides]] qui fut supprimée en 1658. Que si Vienne n'est pas choisie pour former un chef lieu de département, elle sera réduite à une défection totale, par la perte simultanée de sa juridiction, de son siège archiépiscopal, de son corps ecclésiastique, de la consommation de son revenu, de l'exercice en première instance des justices seigneuriales et d'une grande partie du ressort de son baillage, ce qui entrainera nécessairement sa dépopulation. De surcroit Vienne perd aussi la partie de son territoire situé sur la rive droite en franchissant le [[Rhône (département)|Rhône]] <ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Claude Faure|titre=Mélanges d'histoires Viennoises|passage=p164 à 171|lieu=Vienne|éditeur=Henri Martin, Imprimeur-Editeur|date=1911|pages totales=199|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Le poids de l'Église sur la ville continue de se réduire. Les monastères sont supprimés. L'archevêché l'est également, malgré le rôle de l'archevêque [[Jean-Georges Lefranc de Pompignan|Lefranc de Pompignan]] à l'[[Assemblée constituante]]. Il préside d'abord l'assemblée des trois ordres du Dauphiné, avant d'entraîner, aux [[États généraux de 1789]]. À Vienne, l'urbanisme traduit ce changement ; le palais archiépiscopal ainsi que les cloîtres de la cathédrale sont détruits pour percer une place et de nouvelles rues Les couvents sont vendus comme bien nationaux : églises et bâtiments sont divisés en appartements (les Antonins, les Carmes, les Dames de Sainte-Colombe, Saint-André-le-Bas, Saint-André-le-Haut...) ou réutilisés par la commune (Notre-Dame-de-la-Vie, Saint-Pierre)<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
L'esprit révolutionnaire est bon, le Temple de la raison a succédé aux autres, les arbres de libertés fleurissent dans tous les quartiers, et les citoyens sont fiers du nom de [[:Catégorie:Commune ayant porté un nom révolutionnaire dans le département du Rhône|Commune patriote]], que la convention lui a donné<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=Vienne la Patriote|passage=p199|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1956|pages totales=340|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. De nouveau, une manufacture de lames de sabres et baïonnettes est mise en place le long de la rivière gère, et une lettre du Comité de Salut public du 18 septembre 1793, avertissait les officiers municipaux de l'arrivée d'un commissaire, ayant pour mission d'engager les ouvriers qui fabriquent des lames de sabres pour la cavalerie. Le corps municipal répond, en disant qu'il existait anciennement à Vienne, une fabrique de lames d'épées renommée pour l'excellence de sa trempe<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=sous la direction de Claude Augé|titre=Dictionnaire Universel Encyclopédique Nouveau Larousse illustré|passage=p1292 Tome 7, définition de Vienne : n.f.Armur. Lame d'épée qu'on fabriquait à Vienne, en Dauphiné.|lieu=Paris|éditeur=Larousse|date=1897|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>, et qu'il y avait aussi, une fabrique d'ancres de marine, qui a cessé par suite de l'éboulement du chemin qui conduisait au Rhône ou ont les embarquait pour les ports de la Méditerranée, et même de l'Océan par le canal du Languedoc.
L'esprit révolutionnaire est bon, le Temple de la raison a succédé aux autres, les arbres de libertés fleurissent dans tous les quartiers, et les citoyens sont fiers du nom de [[:Catégorie:Commune ayant porté un nom révolutionnaire dans le département du Rhône|Commune patriote]], que la convention lui a donné<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Cavard|titre=Vienne la Patriote|passage=p199|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1956|pages totales=340|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. De nouveau, une manufacture de lames de sabres et baïonnettes est mise en place le long de la rivière gère, et une lettre du Comité de Salut public du 18 septembre 1793, avertissait les officiers municipaux de l'arrivée d'un commissaire, ayant pour mission d'engager les ouvriers qui fabriquent des lames de sabres pour la cavalerie. Le corps municipal répond, en disant qu'il existait anciennement à Vienne, une fabrique de lames d'épées renommée pour l'excellence de sa trempe<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=sous la direction de Claude Augé|titre=Dictionnaire Universel Encyclopédique Nouveau Larousse illustré|passage=p1292 Tome 7, définition de Vienne : n.f.Armur. Lame d'épée qu'on fabriquait à Vienne, en Dauphiné.|lieu=Paris|éditeur=Larousse|date=1897|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>, et qu'il y avait aussi, une fabrique d'ancres de marine, qui a cessé par suite de l'éboulement du chemin qui conduisait au Rhône ou ont les embarquait pour les ports de la Méditerranée, et même de l'Océan par le canal du Languedoc.
 
Les [[Représentant en mission|représentants du peuple en mission]] : [[Jean-Marie Collot d'Herbois]], [[Antoine Louis Albitte|Albitte]] et [[Joseph Fouché|Fouché]] se sont rendus à Vienne et ont obtenu de Blumenstein concessionnaire des mines de plomb qu'il livre au département de la guerre 1200 quintaux de plomb par an<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre LEON|titre=La naissance de la grande industrie en Dauphiné|passage=p332|lieu=|éditeur=|date=1954|pages totales=613|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Des manufactures de draps conçoivent des pièces de couleurs bleu national, bleu céleste, écarlate, vert dragon et blanc, pour habiller les frères d'armes révolutionnaire<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=Vienne la Patriote|passage=p200|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1956|pages totales=340|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Le citoyen Lara, [[Salpêtrier|salpêtriers]] qui possède deux ateliers à Vienne, est commissionné par le [[Conseil exécutif (Révolution française)|Conseil exécutif]] pour l'extraction de poudre à canon. Il offre de mettre le plus grand zèle et exactitude aux fonctions qui lui sont confiées. Le 21 floréal 1794 ses ateliers seront inspectés par l'Agent du district, et à cette date c'est déjà 140 quintaux (14 t) de salpêtre qui auront été livrés<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre CAVARD|titre=Vienne la Patriote|passage=p199|lieu=Vienne|éditeur=Blanchard frères|date=1956|pages totales=340|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
==== Du {{S-|XIX|e}} à nos jours ====
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Le maire Teyssière de Miremont (de [[1816]] à [[1830]]), ancien émigré favorable à la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], ouvre le {{s-|XIX}} à Vienne. Il construit une nouvelle halle aux grains en [[1823]] sur un terrain dépendant de l'archevêché avant la Révolution. Le chevalier de Miremont remet en service une portion de l'aqueduc romain pour l'adduction d'eau de la ville. Un nouveau pont est inauguré en [[1829]]. Il construit aussi de nouveaux abattoirs. Quelques années plus tard, plusieurs édifices viennois sont inscrits sur la première [[Liste des monuments historiques protégés en 1840|liste des monuments historiques]] établi par [[Prosper Mérimée]] en [[1840]]<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
 
En 1840 avec son épouse Jeanne, et leur petit fils Michel Josserand, [[Laurent Mourguet]] marionnettiste « [[Guignol]] » s'installent rue des serruriers (rue Joseph Brenier), il fonde plusieurs théâtres<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Prosper GIEN (préface de M le Dr Edmond LOCARD)|titre=La vie modeste et tourmentée de Laurent Mourguet|passage=p49|lieu=Vienne|éditeur=Editions Ternet-Martin|date=29 avril 1943|pages totales=64|isbn=|lire en ligne=}}</ref> et créé le personnage du Baron de Blumenstein<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Laurent MOURGUET|titre=Les souterrains du vieux Château|passage=Scène V|lieu=Lyon|éditeur=(Théâtre de Guignol) Enas d'Orly, Ancienne Librairie Méra. - Mme Veuve Monavon, successeur|date=1890|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://fr.wikisource.org/wiki/Th%C3%A9atre_lyonnais_de_Guignol/Les_Souterrains_du_vieux_ch%C3%A2teau}}</ref>, s'inspirant de l'industriel Viennois qui exploite les mines de plomb argentifère.
[[Fichier:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2 - p335.png|vignette|Les Souterrains du vieux château]]
La production industrielle se développe au cours du {{s-|XIX}}. La spécialisation de Vienne dans le traitement de la laine s'affirme à la même période. De nombreuses entreprises sont créées dans la [[Vallée de Gère (Vienne)|vallée de Gère]] qui constitue un ensemble urbain révélateur de cette activité : usines et logements ouvriers s'étagent le long de la rivière, scandés par le rythme vertical des cheminées en brique. En 1846, {{unité|50000|pièces}} d'une vingtaine de mètres de draps sont produites par plus de {{unité|200|fabricants}} et façonniers et en 1881 plus de {{unité|500000|mètres}} de tissus. Cette prospérité énorme était la conséquence de l'ouverture de la ligne du chemin de fer de Paris à la Méditerranée, de l'exposition universelle de 1855, ou Vienne obtint de nombreuses médailles. Le textile n'est du reste pas la seule industrie Viennoise : {{unité|8000|à=9000|peaux}} sont tannées dans une douzaine d'ateliers en 1730 (les nombreuses cuves donneront le nom au quartier : Cuvière), et deux en 1839, bien que cette activité soit décroissante la réputation des " vaches tannées à Vienne " se maintient. La deuxième industrie de la ville, est la métallurgie : de la fonderie des hauts fourneaux sort chaque jour une quinzaine de tonnes de fer, une à deux tonnes de cuivre, cette usine emploie plus de {{unité|400|ouvriers}} et utilise la plus puissante force hydraulique de la région. L'entreprise ''Gris frères'', qui a mis au point un procédé de soudage de la fonte a fourni toute l'installation de la Cie des Aciéries de Saint-Étienne. Enfin les mines de zinc de la Poype qui semblent justifier les plus vastes ambitions. Parmi les autres industries, à côté de quelques ateliers de constructions métalliques qui fournirent des machines pour la [[Papier|papeterie]], les draps et soieries, on trouve des forges, de nombreuses [[Minoterie#Articles connexes|minoterie]], une [[salpêtrière]], plusieurs [[Taillandier|taillanderies]], deux [[Chapellerie|chapelleries]] dont l'une mécanique, la manufacture de [[chaussure]]s ''Pellet Ainé & fils'' fondée en 1860, plusieurs papeteries, une cartonnerie, une soierie, une fabrique de savons et de bougies (plus de {{unité|2000|tonnes}} par an), une usine de graisses et huiles industrielles, une fabrique de pâtes alimentaires, une [[verrerie]] à bouteilles noir en activité de 1792 jusqu'en 1879 ("porte d’Avignon" située sur une partie de l'ancienne Abbaye Saint Pierre). Vers 1827 est fondée la [[brasserie]] ''Windeck'' qui, en 1855 produisait {{unité|5000|hectolitres}}, et en 1875, elle fabriquait {{unité|20000|hectolitres}} de [[bière]]. La Brasserie ''Marque'' installée en 1842 sur les bords du Rhône. La quasi-totalité de ces activités sont concentrées dans la vallée de la [[Vallée de Gère (Vienne)|Gère]]. Sur {{Unité|2|km}}, celle-ci franchit {{unité|7|barrages}} et anime {{unité|88|roues}}. 2 Distillateurs de [[liqueurs]] sont aussi présent: ''Jh.Ponthon et, en 1821 Galland Neveu (Médaille d'or à Paris en 1889 a l'exposition universelle).'' Quelques châteaux d'industrie subsistent également à Vienne et dans ses environs. L'industrie touche d'autres quartiers : à [[Estressin]], un [[four à chaux]] établi en 1861. En 1830 est produit à [[Pont-Évêque]] 630 tonnes de cuivre affiné, 56 tonnes de plomb, on comptait deux hauts fourneaux, une fonderie d'or et d'argent, six fonderies de deuxième fusion, la production totale montait à 23 000 tonnes pour un effectif de 1000 ouvriers et une force motrice de 680 chevaux. Il y avait une tuilerie au bord du Rhône au nord de Vienne, les « Établissements réunis Pascal-Valluit » constituent la plus forte concentration ouvrière de Vienne, employant jusqu'à deux mille ouvriers. C'est le meilleur exemple de paternalisme de la ville. Les quartiers sud sont également marqués par l'activité drapière, de manière moins dense. La rive droite du Rhône est en retrait : Saint-Romain-en-Gal demeure un village encore rural, tandis que Sainte-Colombe voit s'établir quelques industries textiles et mécaniques<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
L'importante population ouvrière joue un rôle actif dans la vie politique de la ville (7000 ouvriers pour une population inférieure à 20 000 habitants). Elle est au cœur des luttes sociales du {{s-|XIX}} puis du {{s-|XX}}, notamment en [[1848]] et sous la [[Troisième République (France)|Troisième République]]. En 1844, il y eut une concertation entre les militants d'un mouvement communiste à la recherche d'une monarchie réellement représentative, les Icariens de Lyon et de Vienne. S’apercevant qu'ils ne pouvaient pas pleinement réaliser leurs ambitions, ils partirent à la [[conquête de l'Ouest]] [[États-Unis|des États-Unis]] surnommé l'[[Icarie]] et qui se situait au [[Texas]], le dernier départ des aventuriers [[Utopie|utopistes]] Viennois pris fin en 1855<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gerard Jolivet|titre=1848 : Le rêve américain des communistes Viennois|passage=p 5|lieu=Pont-Évêque Imprimerie de la Tour Dauphinoise|éditeur=La Société des Amis de Vienne, bulletin N°113 fascicule 4, année : 2018|date=2018|pages totales=32|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
Des œuvres sociales se développent pour améliorer les conditions de vie des ouvriers et de leurs familles : Maturité maternelle ([[1894]]), service d'hygiène infantile, colonies de vacances ([[1925]]), Caisse d'allocations familiales, Office public viennois d'habitation à bon marché ([[1919]]), jardins ouvriers... Cette forte population ouvrière porte au pouvoir des maires radicaux et socialistes, comme Camille Jouffray (de [[1889]] à [[1899]]) ou Joseph Brenier (de [[1909]] à [[1919]])<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
L'importante population ouvrière joue un rôle actif dans la vie politique de la ville (7000 ouvriers pour une population inférieure à 20 000 habitants). Elle est au cœur des luttes sociales du {{s-|XIX}} puis du {{s-|XX}}, notamment en [[1848]] et sous la [[Troisième République (France)|Troisième République]]. En 1844, il y eut une concertation entre les militants d'un mouvement communiste à la recherche d'une monarchie réellement représentative, les Icariens de Lyon et de Vienne. S’apercevant qu'ils ne pouvaient pas pleinement réaliser leurs ambitions, ils partirent à la [[conquête de l'Ouest]] [[États-Unis|des États-Unis]] surnommé l'[[Icarie]] et qui se situait au [[Texas]], le dernier départ des aventuriers [[Utopie|utopistes]] Viennois pris fin en 1855<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gerard Jolivet|titre=1848 : Le rêve américain des communistes Viennois|passage=p 5|lieu=Pont-Évêque Imprimerie de la Tour Dauphinoise|éditeur=La Société des Amis de Vienne, bulletin N°113 fascicule 4, année : 2018|date=2018|pages totales=32|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
En [[1887]], les éléments à connotation religieuse sont supprimés des armes de la ville qui deviennent : d'or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d'argent voltigeant et brochant sur le tronc de l'arbre et portant ces trois mots {{citation étrangère|langue=la|Vienna urbs senatoria}} (Vienne, ville sénatoriale). Le calice et l'hostie qui figuraient dans les ramures de l'arbre ainsi que la devise {{citation étrangère|langue=la|Vienna civitas sancta}} (Vienne, ville sainte) disparaissent<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
 
Des œuvres sociales se développent pour améliorer les conditions de vie des ouvriers et de leurs familles : Maturité maternelle ([[1894]]), service d'hygiène infantile, colonies de vacances ([[1925]]), Caisse d'allocations familiales, Office public viennois d'habitation à bon marché ([[1919]]), jardins ouvriers... Cette forte population ouvrière porte au pouvoir des maires radicaux et socialistes, comme Camille Jouffray (de [[1889]] à [[1899]]) ou Joseph Brenier (de [[1909]] à [[1919]])<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
 
En 1837, dans ses mémoires d'un touriste, le Grenoblois Henry Beyle ([[Stendhal]]), laissait ses impressions de son passage a Vienne : « Vers le milieu de la ville, la gère, petite rivière qui descend d'une haute vallée, et fait tourner, les roues d'une quantité d'usines et de fabriques de draps, vient se jeter dans le Rhône »<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Stendhal (1783-1842) Auteur du|nom1=texte|titre=Mémoires d'un touriste. 1 / Stendhal ; [établissement du texte et préf. par Henri Martineau]|date=1929|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6919f|consulté le=2020-07-13}}</ref>. En 1866, le développement industriel de Vienne était tellement remarquable qu'un des [[Guides Joanne|Guides de voyage Joanne]], n’hésitait pas écrire dans sa notice sur Vienne : « Vienne est un petit Manchester français »<ref>{{Ouvrage|langue=Francais|auteur1=Joanne et J.Ferrand|titre=Lyon à la Méditerranée (collection des guides Joanne) 2 éme édition|passage=p9|lieu=Paris|éditeur=Adolphe Joanne|date=1866;|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
 
En [[1887]], les éléments à connotation religieuse sont supprimés des armes de la ville qui deviennent : d'or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d'argent voltigeant et brochant sur le tronc de l'arbre et portant ces trois mots « Vienna urbs senatoria » (« Vienne, ville sénatoriale »). Le calice et l'hostie qui figuraient dans les ramures de l'arbre ainsi que la devise « Vienna civitas sancta » (« Vienne, ville sainte ») disparaissent<ref group="B">{{p.|74}}.</ref>.
 
Un autre emblème de la réussite économique de la ville est l'[[Hôtel de ville de Vienne|Hôtel de ville]] : sa façade est édifiée sous le [[Second Empire]]. Elle complète le noyau constitué par un hôtel particulier du {{s-|XVII}} acheté par les consuls en [[1771]]. La Chambre de commerce édifiée en bordure du Rhône est inaugurée en [[1938]].
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La [[Première Guerre mondiale]] donne un nouveau souffle à l'industrie viennoise qui fournit l'armée en drap de troupe. En 1917 l'usine ''henri Vibert-Truchon & Cie'', produit les [[Magasin (arme)|magasins]] a 5 cartouches pour les munitions des armes à feu ([[Fusils Berthier 1902/1907-15/1916/1934|fusils ''Berthier'']]), par la suite, l'usine sera transformée en fabrique de machines à coudre innovantes (a tête rentrante): ''hacheveteco''. Cependant, dès les années [[1920]], les premières difficultés se font sentir. Les fermetures surviennent après la [[Seconde Guerre mondiale]] et jusqu'en [[1995]] (fermeture de la dernière filature). Pendant cette période, la ville continue toutefois d'attirer une importante main-d'œuvre : des [[Arméniens]] fuyant les persécutions de la fin de l'[[Empire Ottoman]], des [[Italiens]], des [[Espagne|Espagnols]], des [[Portugal|Portugais]], puis des [[Maghrébins]] et des [[Turcs (peuple)|Turcs]], ils confèrent à la ville un caractère cosmopolite<ref group="B">{{p.|75}}.</ref>.
 
Les coteaux faisant face à Vienne, [[Côte-rôtie (AOC)|côtes-rôties]] et [[Condrieu (AOC)|condrieux]], et plus récemment le vignoble des coteaux de Seyssuel, prennent la suite des vins de l'Antiquité : « Taburnum, Sotanum, Ellincum » (dont les [[poissé]]s viennois du cépage [[Vitis allobrogica]] est à l'origine de la [[famille des Sérines]] : [[Syrah]], [[Viognier]]), vins réputés thérapeutiques pour leurs vertus médicinales qui aident a la digestion et nettoient, encensés par [[Pline l'Ancien]]<ref>Levadoux, L., et André, J. ''La vigne et le vin des Allobroges''. [[Journal des savants]]. 1964, volume 3, numéro 3, {{p.|169-181}}. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1964_num_3_1_1078?_Prescripts_Search_tabs1=standard& Page consultée le 15 mai 2012].</ref>, par [[Martial (poète)|Martial]]<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1=Gérard Lucas|titre=Vienne dans les textes Grecs et Latins"Les cépages Allobrogique"|url=https://books.openedition.org/momeditions/1002?lang=fr|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, [[Celse (philosophe)|Celse]], [[Columelle]], [[Plutarque]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gérard LUCAS|titre=Vienne dans les textes Grecs et Latins,"Les cépages Allobrogique"|passage=p63 à 66|lieu=|éditeur=édition Maison de l'Orient et de la Méditerranée N°72|date=7 juillet 2016|pages totales=346|isbn=978 2 35668 050 1|lire en ligne=}}</ref>, bien qu'ils soient probablement différents du point de vue gustatif.
Vienne est surtout connue pour son festival annuel de jazz en juillet ([[Jazz à Vienne]]), créé depuis 1981 (en 1980, il n'y avait eu qu'une nuit du blues), il se déroule dans le cadre majestueux du [[Théâtre antique de Vienne|théâtre antique]] dont les gradins dominent la ville et offre une vue sublime sur son fleuve, le Rhône.
Vienne a été inscrite au réseau national des [[Villes et Pays d'art et d'histoire]].
 
Vienne est une étape importante pour les gastronomes avec son célèbre restaurant étoilé « [[La Pyramide (restaurant)|la Pyramide]] ». De plus, les coteaux faisant face à Vienne, idéalement ensoleillés, perpétuent la réputation viticole de la ville. Les [[Côte-rôtie (AOC)|côtes-rôties]] et les [[Condrieu (AOC)|condrieux]] d'aujourd'hui, et plus récemment le vignoble des coteaux de Seyssuel, prennent la suite des vins de l'Antiquité : " Taburnum, Sotanum, Ellincum ", dont les [[poissé]]s viennois du cépage [[Vitis allobrogica]] (est à l'origine de la [[famille des Sérines]]: [[Syrah]], [[Viognier]]), vins réputés thérapeutiques, pour leurs vertus médicinales qui aident a la digestion et nettoient, encensés par [[Pline l'Ancien]]<ref>Levadoux, L., et André, J. ''La vigne et le vin des Allobroges''. [[Journal des savants]]. 1964, volume 3, numéro 3, {{p.|169-181}}. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1964_num_3_1_1078?_Prescripts_Search_tabs1=standard& Page consultée le 15 mai 2012].</ref>, par [[Martial (poète)|Martial]]<ref>{{Lien web|langue=Français|auteur1=Gérard Lucas|titre=Vienne dans les textes Grecs et Latins"Les cépages Allobrogique"|url=https://books.openedition.org/momeditions/1002?lang=fr|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, [[Celse (philosophe)|Celse]], [[Columelle]], [[Plutarque]]<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Gérard LUCAS|titre=Vienne dans les textes Grecs et Latins,"Les cépages Allobrogique"|passage=p63 à 66|lieu=|éditeur=édition Maison de l'Orient et de la Méditerranée N°72|date=7 juillet 2016|pages totales=346|isbn=978 2 35668 050 1|lire en ligne=}}</ref>, bien qu'ils soient probablement différents du point de vue gustatif.
De nos jours, Vienne possède aussi un autre attrait majeur, c'est son marché : Le deuxième plus grand marché de France avec 3 km de linéaires, et qui offre ce que la vallée du Rhône sait faire de mieux : des fruits et des légumes, fromages fermiers de chèvre, charcuterie, le tout en grande partie cultivé, récolté ou fabriqué aux portes de la cité gallo-romaine ou les vestiges du passé côtoient les étales colorées.
 
Riche de vestiges historiques exceptionnels, Vienne a été inscrite au réseau national des [[Villes et Pays d'art et d'histoire]]. Vers 1603, [[William Shakespeare]] fait camper les actions de ses comédies intitulées : ''[[Mesure pour mesure]] à Vienne et [[Tout est bien qui finit bien]] à Roussillon.(Il est probable qu'il est séjourné dans ces deux villes lors de son voyage en France).''
 
== Politique et administration ==
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{{Boîte déroulante/début|couleurFondT=#DDFFDD|titre=Résultats des élections à Vienne depuis 2000}}
{{Résultats élections communes françaises
| Index région = 82
| Index département = 38
| Index commune = 544
| Index canton = 39
| Index circonscription = 08
| Index europe = 13
| Présidentielles 2002 Chirac = 81,29
 
| Présidentielles 2002 Chirac Le Pen = 8118,2971
| Présidentielles 2002 Le Pen = 18,71
| Présidentielles 2002 participation = 76,25
 
| Présidentielles 2007 Sarkozy = 52,33
| Présidentielles 2007 Royal = 47,67
| Présidentielles 2007 participation = 81,67
 
| Présidentielles 2012 Hollande = 53,66
| Présidentielles 2012 Sarkozy = 46,34
| Présidentielles 2012 participation = 81,32
 
| Législatives 2002 premier tour = non
| Législatives 2002 premier pourcentage = 60,60
| Législatives 2002 premier nom = [[Jacques Remiller]]
| Législatives 2002 premier parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Législatives 2002 second pourcentage = 39,4
| Législatives 2002 second nom = Christian Nucci
| Législatives 2002 second parti = [[Gauche (politique)|Liste de gauche]]
| Législatives 2002 participation = 53,69
| Législatives 2007 premier tour = non
 
| Législatives 2007 premier tour = non
| Législatives 2007 premier pourcentage = 52,25
| Législatives 2007 premier nom = [[Jacques Remiller]]
| Législatives 2007 premier parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Législatives 2007 second pourcentage = 47,25
| Législatives 2007 second nom = [[Erwann Binet]]
| Législatives 2007 second parti = [[Parti socialiste (France)|PS]]
| Législatives 2007 participation = 56,27
| Législatives 2012 premier tour = non
 
| Législatives 2012 premier tour = non
| Législatives 2012 premier pourcentage = 53,83
| Législatives 2012 premier nom = [[Erwann Binet]]
| Législatives 2012 premier parti = [[Parti socialiste (France)|PS]]
| Législatives 2012 second pourcentage = 46,17
| Législatives 2012 second nom = [[Jacques Remiller]]
| Législatives 2012 second parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Législatives 2012 participation = 59,70
| Européennes 2004 premier tour =
 
| Européennes 2004 premier tour =
| Européennes 2004 premier pourcentage =
| Européennes 2004 premier nom =
| Européennes 2004 premier parti =
| Européennes 2004 second pourcentage =
| Européennes 2004 second nom =
| Européennes 2004 second parti =
| Européennes 2004 participation = 37,53
| Européennes 2009 premier tour =
 
| Européennes 2009 premier tour =
| Européennes 2009 premier pourcentage =
| Européennes 2009 premier nom =
| Européennes 2009 premier parti =
| Européennes 2009 second pourcentage =
| Européennes 2009 second nom =
| Européennes 2009 second parti =
| Européennes 2009 participation = 45,54
| Régionales 2004 premier tour = non
 
| Régionales 2004 premier tour = non
| Régionales 2004 premier pourcentage = 49,42
| Régionales 2004 premier nom = [[Jean-Jack Queyranne]]
| Régionales 2004 premier parti = [[Divers gauche|DVG]]
| Régionales 2004 second pourcentage = 36,95
| Régionales 2004 second nom = [[Anne-Marie Comparini]]
| Régionales 2004 second parti = [[Divers droite|DVD]]
| Régionales 2004 participation = 60,09
| Régionales 2010 premier tour = non
 
| Régionales 2010 premier tour = non
| Régionales 2010 premier pourcentage = 50,95
| Régionales 2010 premier nom = [[Jean-Jack Queyranne]]
| Régionales 2010 premier parti = [[Divers gauche|DVG]]
| Régionales 2010 second pourcentage = 36,63
| Régionales 2010 second nom = [[Françoise Grossetête]]
| Régionales 2010 second parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Régionales 2010 participation = 51,55
| Cantonales multiples = {{Multiparamètres | [[canton de Vienne-Nord|Vienne-Nord]] | [[canton de Vienne-Sud|Vienne-Sud]] }}
 
| Municipales 2001 premier tour =
| Cantonales multiples = {{Multiparamètres | [[canton de Vienne-Nord|Vienne-Nord]] | [[canton de Vienne-Sud|Vienne-Sud]] }}
 
| Municipales 2001 premier tour =
| Municipales 2001 premier pourcentage = 56,10
| Municipales 2001 premier nom = [[Jacques Remiller]]
| Municipales 2001 premier parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Municipales 2001 second pourcentage = 43,90
| Municipales 2001 second nom = Gérald Eudeline
| Municipales 2001 second parti = [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]
| Municipales 2001 participation = 66,61
| Municipales 2008 premier tour = non
 
| Municipales 2008 premier tour = non
| Municipales 2008 premier pourcentage = 46.34
| Municipales 2008 premier nom = [[Jacques Remiller]]
| Municipales 2008 premier parti = [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
| Municipales 2008 second pourcentage = 45.66 et 8.01
| Municipales 2008 second nom = Sylvain Laignel et Michèle Cedrin
| Municipales 2008 second parti = [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] et [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement Démocrate]]
| Municipales 2008 participation = 65,38
| Municipales 2014 premier tour = oui
 
| Municipales 2014 premier tour = oui
| Municipales 2014 premier pourcentage = 51,93
| Municipales 2014 premier nom = [[Thierry Kovacs]]
| Municipales 2014 premier parti = [[Union pour un mouvement populaire]]
| Municipales 2014 second pourcentage = 35,95 et 12,10
| Municipales 2014 second nom = Jacques Thoizet et Norman Méchin
| Municipales 2014 second parti = [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] et [[Front national (parti français)|Front national]]
| Municipales 2014 participation = 63,84
| Municipales 2020 premier tour = oui
 
| Municipales 2020 premier tour = oui
| Municipales 2020 premier pourcentage = 52,49
| Municipales 2020 premier nom = [[Thierry Kovacs]]
| Municipales 2020 premier parti = [[Les Républicains]]
| Municipales 2020 second pourcentage = 30,24 et 11,78 et 5,46
| Municipales 2020 second nom = Erwann Binet, Florence David et Adrien Rubagotti
| Municipales 2020 second parti = [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], [[La République en marche]] et [[Front national (parti français)|Front national]]
| Municipales 2020 participation = 42,90
| Référendum 1992 oui = 56,12
 
| Référendum 1992 oui non = 5643,1288
| Référendum 1992 non = 43,88
| Référendum 1992 participation = 68,32
 
| Référendum 2000 oui = 75,39
| Référendum 2000 non = 24,61
| Référendum 2000 participation = 27,15
 
| Référendum 2005 oui = 52,12
| Référendum 2005 non = 47,88
| Référendum 2005 participation = 64,03
}}
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Lors du premier tour des [[Élection présidentielle française de 2012|élections présidentielle de 2012]] à Vienne, [[François Hollande]] ([[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]) arrive en tête avec 30,99 % des voix (c'est le plus fort score pour le parti socialiste à une élection présidentielle dans la commune, depuis 2002). Il devance de 537 une voix [[Nicolas Sarkozy]] ([[Union pour un mouvement populaire]]) qui a obtenu 27,30 % et qui avait obtenu le soutien du maire [[Jacques Remiller]]. Ils sont suivis par [[Marine Le Pen]] ([[Front national (parti français)|Front national]]) avec 15,32 % des voix, [[Jean-Luc Mélenchon]] ([[Front de gauche (France)|Front de gauche]]) avec 11,80 % des voix et [[François Bayrou]] ([[Mouvement démocrate (France)|Mouvement Démocrate]]) avec 8,83 % des voix. L'abstention au premier tour était de 18,95 %, ce qui est inférieur à l'abstention au niveau national qui s'élevait à 20,52 %. Au second tour François Hollande devance légèrement Nicolas Sarkozy avec 53,66 % des suffrages, l'abstention était de 18,68 %<ref>{{Lien web |url=http://www.annuaire-mairie.fr/elections-presidentielles-2012-vienne.html |titre=Résultats des élections présidentielles de 2012 à Vienne sur L'Annuaire-mairie.fr |année= |éditeur= |site= |consulté le=}}</ref>.
 
Lors du premier tour des [[Élection présidentielle française de 2007|élections présidentielle de 2007]] à Vienne, [[Nicolas Sarkozy]] ([[Union pour un mouvement populaire]]) arrive en tête en récoltant 32,05 % des voix. Il est suivi par [[Ségolène Royal]] ([[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]) avec 27,89 %, [[François Bayrou]] ([[Union pour la démocratie française]]) avec 19,18 % et [[Jean-Marie Le Pen]] ([[Front national (parti français)|Front national]]) avec 9,17 %. L'abstention était de 18,44 %. Au second tour Nicolas Sarkozy arrive une nouvelle fois en tête avec 52,33 % des voix, l'abstention était alors de 18,33 %<ref>{{Lien web |url=http://www.annuaire-mairie.fr/elections-presidentielles-2007-vienne.html |titre=Résultats des élections présidentielles de 2007 à Vienne sur L'Annuaire-mairie.fr |année= |éditeur= |site= |consulté le=}}</ref>.
 
Lors du premier tour des [[Élection présidentielle française de 2002|élections présidentielle de 2002]] à Vienne, [[Jean-Marie Le Pen]] ([[Front national (parti français)|Front national]]) arrive en tête avec 18,66 % des voix suivi par [[Jacques Chirac]] ([[Rassemblement Pour la République]]) avec 18,66 % des voix, [[Lionel Jospin]] ([[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]) avec 16,67 % des voix, [[Jean-Pierre Chevènement]] ([[Pôle républicain]]) avec 7,48 % des voix et [[François Bayrou]] ([[Union pour la démocratie française]]) avec 6,91 % des voix. L'abstention était de 32,48 %. Au second tour Jacques Chirac arrive très largement en tête avec 81,29 % des suffrages, l'abstention était alors redescendue à 23,75 %<ref>{{Lien web |url=http://www.annuaire-mairie.fr/elections-presidentielles-2002-vienne.html |titre=Résultats des élections présidentielles de 2002 à Vienne sur L'Annuaire-mairie.fr |année= |éditeur= |site= |consulté le=}}</ref>.
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Contrairement à la tendance nationale, lors des [[Élections européennes de 2014 en France|élections européennes de 2014]], les électeurs de la commune de Vienne votent en majorité pour la liste [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] menée par [[Renaud Muselier]] (comme lors des élections européennes de 2009) : elle obtient 26,00 % des voix. On retrouve ensuite la liste [[Front national (parti français)|Front national]] menée par [[Jean-Marie Le Pen]] avec 20,76 %, la liste [[Parti socialiste (France)|Parti Socialiste]] menée par [[Vincent Peillon]] avec 16,95 %, la liste du [[Europe Écologie Les Verts]] menée par [[Michèle Rivasi]] avec 9,77 %, la liste [[Union des démocrates et indépendants|UDI]] [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] menée par [[Sylvie Goulard]] avec 8,40 % et la liste du [[Front de gauche (France)|Front de Gauche]] menée par [[Marie-Christine Vergiat]] avec 5,96 % des voix. Le taux de participation était seulement de 41,00 %<ref name="Résultats">{{Lien web |url=http://www.vienne.fr/sites/default/files/Publications/Fichiers/resultats_europeennes_2014.pdf |titre=Résultats des élections européennes |année=2014 |éditeur=Vienne |site=http://www.vienne.fr/ |consulté le=15/02/2015}}</ref>.
 
Lors des [[Élections européennes de 2009 en France|élections européennes de 2009]] à Vienne, la liste de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] menée par [[Françoise Grossetête]] arrive en tête avec 28,79 % des voix. Elle est suivie par les listes menées par [[Vincent Peillon]] ([[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]]) et par [[Michèle Rivasi]] ([[Europe Écologie Les Verts]]) qui ont toutes les deux récolté respectivement 19,02 % et 17,90 % des suffrages. On retrouve ensuite la liste du [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] menée par [[Jean-Luc Bennahmias]] (7,99 %), la liste du [[Front national (parti français)|Front national]] menée par [[Jean-Marie Le Pen]] (6,14 % des voix) et la liste d’extrême gauche menée par Raoul Jennar (5,08 %). Le taux de participation était de 40,61 %<ref name="Résultats" />.
 
Lors des [[Élections européennes de 2004 en France|élections européennes de 2004]] à Vienne, la liste du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] menée par [[Michel Rocard]] arrive en tête avec 32,09 % des voix. Elle est suivie par les listes de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] menée par [[Françoise Grossetête]] (17,16 %), de l'[[Union pour la démocratie française|UDF]] menée par [[Thierry Cornillet]] (14,04 %), du [[Front national (parti français)|Front national]] menée par [[Jean-Marie Le Pen]] (9,65 % des voix) et des [[Les Verts (France)|Verts]] menée par [[Jean-Luc Bennahmias]] (8,64 %). Le taux de participation était de 37,53 %<ref name="Résultats" />.
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|caption=Pyramide des âges du département de l'Isère en 2009 en pourcentage<ref>
{{Lien web
|url = http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&plusieursReponses=true&zoneSearchField=ISERE&codeZone=38-DEP&idTheme=3&rechercher=Rechercher
|titre = Résultats du recensement de la population de l'Isère en 2009
|site = [http://www.recensement-2008.insee.fr le site de l'Insee]
|consulté le = 12 avril 2010
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|caption=Pyramide des âges de Vienne en 2009 en pourcentage<ref>
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| url = http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?codeMessage=5&plusieursReponses=true&zoneSearchField=VIENNE&codeZone=38544-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher
| titre = Résultats du recensement de la population de Vienne en 2009
| site = [http://www.recensement-2009.insee.fr le site de l'Insee]
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| {{682e}}
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* Le [[Club sportif de Vienne rugby|CS Vienne Rugby]] a été sacré [[Championnat de France de rugby à XV|Champion de France de rugby]] en 1937. Le Club sportif de Vienne Rugby évolue en [[Championnat de France de rugby à XV de 1re division fédérale|Championnat de France de Fédérale 1]] ({{1re|division}} amateurs) après avoir été sacré [[Championnat de France de rugby à XV de 2e division fédérale|champion de France de fédérale 2]] en 2012.
* Deux centres équestres : ''Le Couzon'' et ''Les Charmilles'' où se déroulent des CSO (concours de saut d'obstacle).
* Chaque année se déroule un grand tournoi international de Basketbasket (catégorie cadet) où s'affrontent de grandes équipes d'Europe.
* Le tournoi mondial de rugby « à l'ouverture » se déroule à Vienne et dans le Pays viennois tous les deux ans dans les catégories U15 et U17.
* L'écureuil VTT se déroule début septembre dans une commune différente du Pays viennois chaque année. Elle rassemble plus de {{nombre|1000|participants}} à vélo ou à pied.
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* [[Radio Scoop]] (91.3 FM), qui réémet aussi son programme lyonnais ;
* [[Tonic Radio]] (95.1 FM), qui diffuse notamment les matchs de l'[[Olympique Lyonnais]]. Elle est arrivée sur Vienne en 2013 ;
* Impact FM (96.7 FM), radio lyonnaise commerciale diffusant des «  golds  » ;
* Radio Capsao (99.4 FM), radio associative lyonnaise consacrée à la musique latino ;
* Radio Arménie (106.1 FM), radio associative lyonnaise dédiée à la communauté arménienne.
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* [[Erwann Binet]] (1972), [[Personnalité politique|homme politique]], [[Rapporteur parlementaire|rapporteur du projet]] de loi ouvrant le [[Mariage homosexuel en France|mariage aux couples de personnes de même sexe]] ;
* [[Pierre de Boissat]], né à Vienne en 1603, l'un des premiers académiciens Français (1634), fauteuil {{Numéro avec majuscule|31}} dans lequel il a précédé Edmond Rostand (1901) et Jean Cocteau (1955) ;
* [[Paul Bonche ]](1943-2006) né à Vienne, élève de l'Institution Robin, Polytechnicien, Physicien nucléaire, Directeur de recherche au C.E.A, lauréat du Prix Joliot-Curie de la Société Française de Physique ;
* [[Gui de Bourgogne]], archevêque de Vienne de 1050 à 1124, élu Pape sous le nom de [[Calixte II]] en 1119;
*[[Alain-Michel Boyer]], anthropologue et historien des arts d'Afrique, né à Vienne en 1949 ;
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* Germain Célette, inventeur du marbre automobile en 1953, industriel<ref>{{Lien web
| auteur =
| titre = Le fabricant de marbres Celette dans l'incertitude - Quotidien des Usines
| jour = 21
| mois = septembre
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* [[Henry Merle]], ingénieur, né à Vienne en 1829, industriel,associé à [[Alfred Rangod Pechiney]] ;
* [[Louis Mermaz]], maire (PS) de Vienne de 1971 à 2001, ancien : député, sénateur, président du conseil général de l'Isère, président de l'Assemblée nationale, ministre, est né à Vienne en 1931 ;
* [[Laurent Mourguet]], créateur de Guignol, est mort à Vienne en 1844, après y avoir vécu et créé plusieurs théâtres, auteur de la pièce : « Les souterrains du vieux château » dans laquelle le personnage du Baron de Blumenstein apparait ;
* [[Jean de Nant]], archevêque de Vienne en 1405 ;
* [[Antoine Pessonneaux]] (abbé), prêtre, professeur au collège Ponsard, il revendiqua d'être l'auteur du 7e couplet de la Marseillaise (Strophe des enfants) ;
* [[Michel Pichat]], poète et dramaturge français, né à Vienne en 1786 ;
* [[Ponce Pilate]] (10 av. J.-C.-39), préfet Romain de Judée de 26 à 36, qui ordonna la crucifixion de Jésus le Christ, selon plusieurs légendes serait mort à Vienne dans le Rhône et enterré sur le mont Pilatus : le Mont Pilat ;
* [[Fernand Point]], Restaurant à Vienne : ''La Pyramide '', chef cuisinier, [[années 1930|le premier à avoir obtenu 3 étoiles au guide Michelin]]. leLe Président de la République Albert Lebrun, en retard pour assister au Théâtre Antique aà la pièce "''Sérénade de Méphistophélès"'' déclara : "{{citation|Je préfère me damner chez Point; Faust peut attendre !}} ",; Sacha Guitry disait : « {{citation|Pour bien manger en [[France]], un Point c'est tout »}} ;
* [[François Ponsard]], est né à Vienne en 1814, poète dramatique, « immortel» élu à l'[[Académie française]] le 22 mars 1855 fauteuil {{Numéro avec majuscule|9}}, c'est;
* celui[[Jean qu'occuperaPoyet]], enImprimeur 1979a L’écrivainVienne et historien Alainen Decaux1629 ;
* [[Jean Poyet]], Imprimeur a Vienne en 1629, le père jésuite Étienne Binet lui cède une permission d'imprimer le livre : "Question de ce temps, a scavoir si chacun se peut sauver en sa religion";
* [[Henri Reymond]], [[homme d'Église]] français des {{s2-|XVIII|XIX}}, est né à Vienne en 1737 ;
* [[Charles Reynaud (poète)|Charles Reynaud]], né à Vienne en 1821, poète et critique littéraire ;
* [[André Rivoire]], poète et dramaturge, est né à Vienne en 1872 auteur de la pièce : ''Le bon roi Dagobert'' entrée à la librairie[[bibliothèque du Congrès]] dedes WashingtonÉtats-Unis en 1908 ;
* [[Jules Ronjat]], linguiste, majoral du [[Félibrige]], est né à Vienne en 1864, y a vécu et y est enterré ;
* [[Mathias Saint-Romme]], fils d'un législateur, député puis sénateur de l'Isère est né à Vienne en 1844 ;
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À l’origine, les armes primitives de Vienne étaient d’or à l'arbre arraché de sinople, puis le clergé y joignit, le calice d'or et l'hostie d’argent, avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre, et portant ces trois mots : ''{{lang|la|texte=Vienna civitas sancta}} (Vienne ville sainte)'', blason qui apparaît pour la première fois officiellement dans un édit de ''novembre 1696''. En 1887, une délibération du conseil municipal supprime toute référence religieuse dans les armes de la ville qui deviennent : d’or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre et portant ces trois mots : ''{{lang|la|texte=Vienna urbs senatoria}}''. La devise rappelle que la cité, sous la domination romaine, avait le droit d'élire un sénat et de porter le titre de ville Sénatoriale, ce dont elle se montra toujours très fière<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Auguste Marchandon|titre=Recherches sur les Véritables Armoiries de la Ville de Vienne|passage=p18|lieu=Vienne|éditeur=E.J Savigné|date=1888|pages totales=22|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. La couronne murale à cinq créneaux est une allusion a nos remparts détruits. Le nombre des créneaux pour l'ensemble des emblèmes en France a dû être réglé par une loi promulguée en mai 1804.
 
L'orme, est devenu au Moyen Âge, l'arbre symbole à proximité duquel se trouvait une table ronde situé a un carrefour important au nord de la rue des Clercs vers la rue Teste-du-Bailler (le maisel ou macel). C'était une table en pierre en plein air, connu depuis le {{S-|XII}}e, ou aurait eu lieu dabord le change de la monnaie dans le quartier juif très commerçant, puis elle devint un refuge, d'où son nom d'Asile de la Table-Ronde. Cette franchise était reconnue par les autorités de la ville, l’archevêque, le dauphin et même en 1434, le roi Charles VII de passage à Vienne confirma l'inviolabilité des privilèges au seigneur de Montléans. Autrefois, les Ormes, étaient nombreux sur les places des villages où se trouvait le centre de la vie sociale, des consuls ou des "juges de village" mettaient en présence les parties qui s'opposaient.
 
Le calice et l'hostie, sont le témoignage de l'importance, de la dévotion viennoise, au Saint-Sacrement. Certains historiens, contestés au motif, que c'est l'encensoir qui aurait du y figurer, considéraient que c’était parce que, la procession de la Fête-Dieu avait été instituée à Vienne lors du concile de 1311, qu'avaient été ajouté ces atours cultuels <ref>Pierre Cavard, ''Vienne la sainte'', Blanchard, 1977, {{p.|31}}.</ref>.
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==== Devise ====
De 1696 et jusqu'en 1887, la devise de Vienne était: {{citation étrangère|langue=la|Vienna civitas sancta}}, Vienne, cité sainte, allusion à l'antiquité de la christianisation de la ville et à son rôle religieux (rang primatial des archevêques, nombreux établissements religieux et importances des reliques conservées dans la cité). La devise actuelle: {{citation étrangère|langue=la|Vienna, urbs senatoria}} Vienne ville Sénatoriale, apparaît dans des documents officiels dès 1517, puis remise officiellement sur les armes de la ville en 1887 sous l'impulsion du maire Camille Jouffray. Elle évoque l'histoire antique de la ville elle a fourni des sénateurs au Sénat de Rome, et l'activité de son sénat municipal est mentionnée jusqu'au {{s-|VII|e}}<ref>Pierre Cavard, ''Vienne la sainte'', Blanchard, 1977, p. 11.</ref>. Ce changement de devise découle de la déchristianisation de la république.
 
== Voir aussi ==
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*Lyon Méconnu N°1 (Place des Jacobins) P 68 "Entre Rhône et Saône" auteurs Régis Neyret et Jean Luc Chavent éditions Lyonnaises d'art et d' histoire {{ISBN|2-8414-7026-1}}
*(1312 Traité de Vienne) Édition du traité auteur : [[Claude-François Ménestrier|Ménestrier Claude-François]], ''Histoire civile ou consulaire de la ville de Lyon, justifiée par chartres, titres, chroniques... avec la carte de la ville, comme elle était il y a environ deux siècles'', <abbr>p.</abbr> 51-52, Lyon, 1696;
*Clementis pape quinti constitutiones, quas Clementinas vocant, Imprimerie Iolande Bonhomme veuve Thielman Kerver, Paris, 1549;
*Les Juifs en Dauphiné aux {{S2-|XIV|XV}}, auteur Auguste Prudhomme, Imprimerie Gabriel Dupont, Grenoble 1883;
*Le rattachement du Dauphiné à la France par Gabriel Chapotat préface de Edouard Herriot édition de la Renaissance, Paris 1949 ;
*Nouveau Larousse illustré p1292 Tome 7, définition de Vienne : n.f.Armur. Lame d'épée qu'on fabriquait à Vienne, en Dauphiné :"Se percer sottement la gorge d'une Vienne". Dictionnaire Universel Encyclopédique sous la direction de Claude Augé, Paris 1897;
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*''La Plaisante, et joyeuse histoyre du grand Geant Gargantua : François Rabelais'', imprimeur [[Étienne Dolet]], Lyon, 1542;
*Les foires de Lyon aux {{s2-|XV|XVI}} (épées et dagues de Vienne), Marc Brésard, édition Auguste Picard, Paris, 1914;
*L'imprimerie à Vienne en Dauphiné au {{s-|XV}}, P47 : Dalbanne et Droz, Genève, 1977;
*La Réforme et les guerres de religions à Vienne : Pierre Cavard, édition Blanchard frères 1950;
*Le siècle des Platter Tome 1 de Emmanuel Le Roy Ladurie, édition Fayard, 1995;
*La vie et la Passion de Michel Servet par Edouard Herriot, édition de l'idée libre 1932;
*Michel Servet (1511-1553) Au risque de se perdre, Pierre DOMEYNE, édition L'Harmattan 2008;
*Histoire de France au {{s-|XVI}}, Jules Michelet, Alphonse Lemerre éditeur, Paris,1887;
*Physiologie de la circulation du sang de Henri Hermann doyen de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon, P8 : "Michel Servet" édition Maurice Camugli, Lyon, 1952;
*le savant Michel Servet victime de tous les fanatismes, édition E.J Savigné, Vienne, 1907;
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*Histoire Consulaire de la ville de Vienne du {{sp-|XIII|au|XVI|}} Tomes 1 & 2 : Charles Jaillet, édités par Ph.Remilly et Blanchard, Vienne, 1932;
*Mémoires pour servir à l’Histoire de l'abbaye royale de Saint André le haut de Vienne : Claude Charvet, édition Nicolas Scheuring, Lyon,1868;
*Mélanges d'Histoire Viennoise auteur : Claude Faure imprimeur : Henri Martin, Vienne, 1911 ;
*Du royaume des Allobroges avec l'antiquité et origine de la très noble et ancienne Cité de Vienne sur le fleuve du Rhône, Symphorien Champier, imprimeur Etienne Gueynard, Lyon, 1529;
*Le Guide des étrangers à Vienne auteur : Etienne Rey, Lyon édition Lambert-Gentot 1819;
Ligne 1 786 ⟶ 1 756 :
*Histoire de la sainte église de Vienne p561 : Claude Charvet, édition C.Cizeron, Lyon,1761;
*Recherches sur les Véritables Armoiries de la Ville de Vienne par Auguste Marchandon publié par E.J Savigné, Vienne 1888;
*Joanne et J.Ferrand-Lyon à la Méditerranée (collection des guides Joanne) P9, 2éme édition, Paris 1866;
*Histoire de Sainte Colombe les Vienne p 11, pont sur le Rhône/bac à traille p172 à 178 : E.J Savigné, édition Ogeret & Martin, Vienne,1903 ;
*Bulletin de la société des amis des sciences naturelles (Notice) p21;
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*La naissance de la grande industrie en Dauphiné, p332 : P.Léon, édité en 1954;
*Paysage industriel à Vienne (fascicule de l'exposition du 7/7/1997 au 4 janvier 1998);
*La Draperie à Vienne (isère) p150-152 sur le fonctionnement de cette verrerie alimentée en sable du Rhône et en charbon : P.Blanc 1869;
*Le rêve américain des communistes Viennois, auteur : Gerard Jolivet, La Société des Amis de Vienne bulletin N°113 fascicule 4, Imprimerie de la Tour Dauphinoise, Pont-Évêque, 2018;
*Les archives du recensement de 1841,"notre histoire: Guignol" par M Jolivet (Société des Amis de Vienne).
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*Papetiers des Alpes (musée Dauphinois){{ISBN|2-85924 018-7}} P29 et P30;
*Une histoire des manuscrits enluminés, P 17 Chapitre 1 "des livres pour les missionnaires" {{ISBN|0-7148-9283-1}}
*Vienne dans les textes Grecs et Latins, p 63 à 66 "Les cépages Allobrogique"  : Gérard Lucas édition Maison de l'Orient et de la Méditerranée N°72 {{ISBN|978 2 35668 050 1}}
*{{ouvrage|langue=français|auteur1=|prénom1=Gérard|nom1=Gouilly|titre=1855 : Vienne sur les rails|sous-titre=|lieu=|éditeur=Éditions Blanchard TK|volume=|année=2006|date=|pages totales=111|passage=1-111|isbn=2-906277-01-0|id=|lire en ligne=}}
*{{ouvrage|langue=français|prénom1=E.-J.|nom1=Savigné|titre=Guide à Vienne (Isère)|Histoire, Biographie et Musée|éditeur=E.-J. Savigné imprimeur-éditeur|volume=|année=1895|pages totales=|passage=|isbn=|id=|lire en ligne=}};
*{{ouvrage|langue=français|prénom1=André|nom1=Pelletier|lien auteur1=André Pelletier (historien, 1937)|André Pelletier |titre=Histoire de Vienne et de sa région et environs|sous-titre=Sainte-Colombe Saint-Romain-en-Gal|éditeur=Éditions Horvath|volume=|année=1980|pages totales=126|passage=1-126|isbn=|id=|lire en ligne=}}
*Les Juifs en Dauphiné au XIV et XV e siècle, auteur Auguste Prudhomme, imprimeur Gabriel Dupont, Grenoble, 1883 ;
*{{ouvrage|langue=français|prénom1=Sébastien|nom1=Gosselin|prénom2=Roger|nom2=Lauxerois|prénom3=Chrystèle|nom3=Orcel|prénom4=Monique|nom4=Zannettacci|titre=Plaquette ''Laissez-vous conter Vienne''|sous-titre=|éditeur=©Ville de Vienne|volume=|année=2010|pages totales=42|passage=1-42|isbn=|id=|lire en ligne=}}
*{{ouvrage|langue=français|prénom1=Jacques|nom1=Martin|prénom2=Gilbert|nom2=Bouchard|prénom3=Benoît|nom3=Helly|titre=Les voyages d'Alix|sous-titre=Vienna|éditeur=Casterman|volume=|année=2011|pages totales=48|passage=1-9|id=Vienna2011|isbn=978-2-203-01592-0|lire en ligne=}}
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