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* [[Ski de montagne]]
* [[Randonnée glaciaire]]
 
=== Progression ===
{{section à sourcer|date=avril 2020}}
 
Une ascension consiste à atteindre le sommet en exploitant les lignes de faiblesse de la paroi en allant au plus facile. Elle est alors désignée sous le nom de « [[Voie normale (alpinisme)|voie normale]] ». Plus sportive et engagée, une ascension peut aussi être un exercice de haute volée qui recherche la difficulté dans des itinéraires (faces surplombantes, faces nord dans l'hémisphère boréal) comportant parfois un point de non-retour au-delà duquel toute retraite est problématique voire compromise nécessitant de la part des grimpeurs un solide équilibre moral et nerveux.
 
Le cheminement suivi dans une paroi est désigné sous le nom de voie ou itinéraire. Pour atteindre un sommet, il existe souvent une multitude de voies, de la plus facile (voie normale) à la plus difficile, parfois de difficulté extrême nécessitant même un bivouac en paroi. Le bivouac est alors organisé si possible à l'abri des intempéries dans une anfractuosité du rocher ou sur une plateforme naturelle. Dans une paroi rocheuse très raide sans zone de repos naturelle, les grimpeurs installent une plateforme artificielle ([[portaledge]]) sur laquelle il est possible de s'allonger et de s'abriter sous une toile. Pendant l'ascension, ce matériel est rangé dans un sac d'allègement (du genre sac marin qui contient également la nourriture, le matériel de bivouac, etc.) qui pend dans le vide, relié au grimpeur par une corde et qu'il tracte une fois arrivé au relais. Très physique, l'opération est répétée autant de fois qu'il y a de longueurs dans la voie.
 
En rocher, la progression s'effectue en tirant des « longueurs » dont le nombre varie avec la hauteur de la paroi. Entre deux longueurs, le premier de cordée (ou leader) installe un « relais » sur une plateforme plus ou moins exiguë selon la configuration de la paroi. À ce relais, le grimpeur se sécurise en s'attachant à la paroi et fait monter son compagnon de cordée (second de cordée). Arrivé au relais, le second se sécurise à son tour et se prépare à assurer à nouveau son leader qui poursuit sa progression. Dans une cordée de deux grimpeurs, le second peut aussi enchaîner et passer en tête à son tour, ce qui évite des manipulations de matériel et de corde fastidieuses et chronophages. Dans ce cas, on parle de cordée réversible (grimper en réversible).
 
Si le terrain est facile et selon leur aisance, les deux membres de la cordée peuvent progresser ensemble « à corde tendue » afin de gagner du temps sur l'horaire de la course.
 
Entre chaque relais, le leader aura pris soin de poser des protections (ou points d'assurage) qui permettront d'enrayer une éventuelle chute. Ces protections sont fixées soit à des points d'ancrage naturels sur le rocher (béquets, [[Lunule (alpinisme et escalade)|lunules]], trous), soit grâce à du matériel posé par le leader et qui se verrouille dans les anfractuosités du rocher ([[coinceur]]s, ''{{lang|en|friends}}'', etc.), soit en plantant des pitons dans les fissures du rocher. Ce matériel est récupéré par le second de cordée, fonction ingrate car un piton bien verrouillé dans une fissure réclame souvent plus d'efforts physiques pour le récupérer que pour le placer. Un piton peut être abandonné, solution préférable à un acharnement à grands coups de marteau qui peuvent affaiblir le piton et le rendre inutilisable ou pire, dangereux pour les cordées qui suivront.
 
Un piton bien posé donne un son métallique clair de plus en plus aigu lorsqu'il est frappé. Un bruit sourd et grave indique au grimpeur un mauvais verrouillage du piton qui doit faire l'objet de toutes les précautions quant à son utilisation.
 
Dans la plupart des cas, les voies d'escalade ont été équipées à demeure afin d'éviter la détérioration du rocher due à la pose et au retrait répétitifs des pitons.
 
Dans les courses de neige, les alpinistes progressent dans la très grande majorité des cas à corde tendue, la distance entre les membres de la cordée variant selon la nature du terrain (terrain plat et uniforme ou terrain très crevassé). Le franchissement de crevasses peut nécessiter de tirer une longueur afin de parer une éventuelle chute due à l'effondrement d'un pont de neige.
 
À l'instar de l'escalade en rocher, la remontée de couloirs en glace ou en mixte (glace et rocher) peut nécessiter de tirer des longueurs dans un environnement parfois délicat : glace mince et vitreuse, placages (fines couches de neige déposées dans les faces nord par les intempéries et rafales de vent), etc. Le leader pose alors des pitons ou des broches à glace de longueurs et de modèles différents selon les caractéristiques de la glace et qui permettent de fixer les protections.
 
Certaines longueurs peuvent comporter alternativement un passage en glace puis en rocher. Afin de ne pas perdre de temps à chausser et déchausser les crampons, les alpinistes peuvent franchir les passages en rocher crampons aux pieds (à l'aide des pointes avant) et utilisent les piolets qu'ils verrouillent dans les fissures (technique du ''{{lang|en|[[dry-tooling]]}}'').
 
Pour progresser rapidement dans les ascensions d'envergure longues ([[Everest]]) ou techniques ([[Eiger]]), les alpinistes utilisent des [[corde fixe|cordes fixes]] qu'ils remontent à l'aide de poignées [[Jumar]]. Ces cordes fixes, qui sécurisent les passages difficiles, sont installées à demeure ou en fonction des besoins par les équipeurs.
 
=== Sécurité ===
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