« François Coty » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
DDupard (discuter | contributions)
m La mention de Camille Aymard a été supprimée sans commentaire le 7 août 2020 [https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fran%C3%A7ois_Coty&diff=prev&oldid=173628692
DDupard (discuter | contributions)
Ligne 107 :
Selon l'historien [[Laurent Joly]], pour expliquer la crise économique aux lecteurs, il s’appuie sur plusieurs mythes et stéréotypes et adopte « une ligne éditoriale sinueuse au service de l'« intérêt national », mais aussi de ses propres entreprises. ». L'industriel tempête contre l'[[administration fiscale]] et soutient la [[Accords de Locarno|politique de réconciliation]] de [[Aristide Briand|Briand]] (et [[Austen Chamberlain|Chamberlain]]) tandis que la {{citation|xénophobie s'impose néanmoins d'emblée comme l'un des thèmes de prédilection du ''Figaro''}}. À partir de 1924, François Coty y mène campagne contre le [[capitalisme]], la finance internationale, et contre le communisme par le biais d'articles {{citation|denses}} et {{citation|souvent austères}}<ref>{{harvsp|Joly|2006|p=96-97}}.</ref>. D'après Pierre Milza, il ne reste qu'une dizaine de milliers de lecteurs en 1933 lorsque François Coty perd le contrôle du quotidien<ref>{{harvsp|Milza|1990|p=143}}.</ref>.
 
François Coty rachète également plusieurs journaux de province<ref name="Kupferman">[[Fred Kupferman]], ''François Coty, journaliste et homme politique'', thèse de {{3e}} cycle, Université de Lettres et de Sciences Humaines de Paris, 1965, sous la direction de [[Jacques Droz]], (consulter en ligne)[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3336072g/f89.image.r=“La%20Croisade%20des%20Patries].</ref>, et en 1928 ''[[Le Gaulois (France)|Le Gaulois]]'', quotidien monarchiste, puis bonapartiste et républicain, qu’il fusionne avec ''Le Figaro'' pour en faire un puissant organe de rassemblement politique au service de la droite nationaliste<ref name="Leduc">{{ouvrage|auteur= Édouard Leduc|titre= Georges Bernanos: le sceptre et la croix|éditeur= Publibook|année=2016|pages totales= 151|passage = 56 et 57|isbn=2342054602|lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=uEHSDAAAQBAJ&pg=PA56&dq=François+Coty,+les+coalitions+de+gauche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicnd719oDoAhUOxIUKHe6XDdIQ6AEIKzAA#v=onepage&q=François%20Coty%2C%20les%20coalitions%20de%20gauche&f=false}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}}[https://www.britannica.com/biography/Francois-Coty François Coty] sur Britannica Online.</ref>{{,}}<ref name="JJ" />. La même année, il fonde le quotidien ''[[L'Ami du peuple (1928)|L'Ami du peuple]]'', dont les bureaux sont installés [[rue Drouot]]. Destiné aux classes populaires, ''L'Ami du peuple'' est vendu moins cher que les autres journaux, [[Havas]], distributeur parisien exclusif, refuse alors de lui donner la publicité en dépit d’une circulation d’un million par jour, et les [[messageries Hachette]] qui détenaient le [[monopole]] de la vente des journaux dans les kiosques parisiens et dans les gares refusent de le distribuer ; s’ensuit un procès retentissant intenté par Havas et les 5 plus grands quotidiens parisiens<ref name="Lazareff">{{Harvsp|Lazareff|1942|p=53-58}}.</ref>parmi lesquels ''[[Le Matin (France)| Le Matin]]'', ''[[Le Journal]]'', ''[[Le Petit Parisien]]'' et ''[[Le Petit Journal (quotidien)| Le Petit Journal]]''. Déboutés, au nom de la [[liberté du commerce]] et de la [[liberté de presse|liberté de la presse]], ceux-ci seront condamnés à lui verser deux millions de dommages-intérêts<ref>{{harvsp|Toledano|Coty|2009|p=151}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur= Georges Claretie|titre= Le jugement du tribunal de Commerce de la Seine|sous-titre= “L’Ami du Peuple” a gain de cause contre le Consortium et la Maison Hachette|périodique= Le Figaro| date= 22 janvier 1929| url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k295754b}}.</ref>{{,}}<ref> {{Chapitre |titre chapitre=La presse et l’argent|sous-titre chapitre=François Coty, François de Wendel, Horace Finaly et les autres |auteurs ouvrage=[[Christophe Charle]] |titre ouvrage=Le Siècle de la presse : 1830-1939 |lieu=Paris |éditeur=Éd. du Seuil |année=2004 |isbn=9782020361743}}.</ref>.
 
En 1930, le journal publie sa carte de visite indiquant : « François Coty, Artiste, Industriel-Technicien, Économiste Financier, Sociologue. Promoteur de la Croisade des Patries, auteur de la Réforme de l’État, prélude nécessaire à la reconstitution de l’ordre, de l’autorité, de la hiérarchie, de la discipline démocratique et sociale sans quoi ne peut subsister aucune grande nation du monde civilisé, Maire d’Ajaccio, deux fois élu Sénateur de la Corse »<ref>{{harvsp|Sicard-Picchiottino|2006|p=284}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Toledano|Coty|p=9|2009}}.</ref>. Son premier biographe, l'historien [[Fred Kupferman]] observe que {{citation|ses châteaux annonçaient le [[nouveau riche]]}}, que Coty dépense à perte des millions {{citation|afin d'imposer par le [[dumping]] ses vues et phobies de Mussolini français}} à travers ''L’Ami du peuple'', {{citation|journal lancé à deux sous}} et constamment surveillé par le monde politique et la presse <ref name="Kupferman 1990 p.80-82"/>, diffusant, selon l'historien [[Ralph Schor]] les {{citation|thèmes majeurs}} de l'[[Extrême droite en France|extrême droite française]] des années 1930<ref>{{harvsp|Schor|1976|p=116}}.</ref>, dérangeant la droite et inquiétant la gauche<ref name="Kupferman 1990 p.80-82">{{harvsp|Kupferman|1990|p=80-82}}.</ref>. La campagne que la gauche mène contre lui pendant plusieurs années, commence à porter ses fruits et les ventes de ''L'Ami du Peuple'' s'en ressentent de plus en plus<ref>{{article|auteur= Médiaspouvoirs|titre=Les aventures de Coty| périodique=Mediaspouvoirs|éditeur=Bayard presse|numéro=36|date=1994|page=92|url=https://books.google.fr/books?hl=fr&id=gD9iAAAAMAAJ&dq=Mediaspouvoirs+%3A+La+campagne+acharnée+que+la%C2%A0gauche%C2%A0mène+contre+lui+depuis+des+années%2C+commence+à+porter+ses+fruits+et+les+ventes+de+L%27Ami+du+Peuple+s%27en+ressentent+de+plus+en+plus&focus=searchwithinvolume&q=%22acharnée%22+}}.</ref>.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Coty ».