« Amandine Gay » : différence entre les versions

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Après ses études, elle commence à travailler comme comédienne, cependant, après quelques mois d'activité, elle constate qu'elle interprète toujours le même type de rôles [[Stéréotype|stéréotypés]] (droguée, [[Prostitution|prostituée]], [[Étranger en situation irrégulière|sans-papiers]]). Son agent lui apprend alors que bien qu'elle envoie son profil pour des rôles divers correspondant à sa tranche d'âge, elle n'obtient de réponse que quand il est spécifié dans le [[scénario]] que le personnage est une Noire<ref name="r5YFNJ4">{{Article|langue=en-US|titre=Amandine Gay : "Je trouve scandaleux qu’on remette en question ma francité"|périodique=FieldsMag|date=2016-05-10|lire en ligne=http://fieldsmag.com/2016/05/amandine-gay-je-trouve-scandaleux-quon-remette-en-question-ma-francite/|consulté le=2017-03-04}}.</ref>. {{citation|En cinq ans de carrière je n’ai eu que deux rôles "normaux", un rôle d’avocate sur une série de TF1 et un rôle au théâtre, dans lequel j’incarnais plusieurs personnages différents. Au bout de cinq ans, j’en ai eu marre : j’ai cessé ma carrière de comédienne pour devenir réalisatrice<ref name="Cheek">{{lien web|url=http://cheekmagazine.fr/societe/amandine-gay-france-20-ans-retard-les-questions-raciales/|titre=Amandine Gay: “La France a 20 ans de retard sur les questions raciales”|éditeur=cheekmagazine.fr|date=26 mars 2015|auteur=|consulté le=9 octobre 2017}}.</ref>.}}
 
De sonce constat naît son l'envie de devenir réalisatrice pour promouvoir saune autre vision des femmes noires et aussi pour pouvoir jouer les rôles qui l’intéressent<ref>{{Article|langue=fr|titre=Amandine Gay, porte-voix afro-féministe|périodique=Le Monde.fr|date=2016-12-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/07/amandine-gay-porte-voix-afro-feministe_5045147_3212.html|consulté le=2017-03-04}}.</ref>. Elle commence donc à écrire des programmes courts pour la télévision. Cependant, elle peine à trouver des financements. Elle explique que les [[producteur de télévision|producteurs]] étant majoritairement des hommes blancs d'une cinquantaine d'années, ils ne reconnaissent pas leur expérience de la société dans les programmes qu'elle développe. Elle co-écrit notamment une fiction, une [[satire]] des magazines féminins, intitulée ''Medias Tartes''. Un des personnages, une [[Sommelier|sommelière]] noire et [[Lesbianisme|lesbienne]], rencontre l'incompréhension des investisseurs potentiels, arguant qu'une telle personne n'existe pas en [[France]], alors que justement, il est inspiré d'elle-même<ref name="r5YFNJ4" />.
 
C'est pourquoi Amandine Gay commence à réaliser, en {{date-|avril 2014}}, son [[documentaire]] ''[[Ouvrir la voix]]'', grâce à une campagne de [[Financement participatif|crowdfunding]], sans le soutien du [[Centre national du cinéma et de l'image animée]] (CNC) qui n'a pas souhaité soutenir ce long métrage. Dans le film, qui paraît en 2016, elle réunit 24 femmes - des [[Afro-descendant|Afro-descendantes]], [[Citoyenneté|citoyennes]], [[Militantisme|militantes]], ingénieures, chercheuses ou blogueuses<ref>{{Lien web|nom1=Marlier|prénom1=Fanny|titre=Les Inrocks - "Ouvrir la voix": le documentaire qui donne la parole aux femmes noires|url=http://www.lesinrocks.com/2016/12/21/actualite/ouvrir-voix-documentaire-donne-parole-aux-femmes-noires-11895051/|site=Les Inrocks|date=2016-12-21|consulté le=2017-03-04}}.</ref> - pour parler de leur identité de femme noire en [[France]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Dora|nom1=Moutot|titre=''Ouvrir la voix'', le docu qui donne enfin la parole aux femmes noires en France|périodique=Konbini France|date=2016-12-16|lire en ligne=http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/pourquoi-les-blancs-utilisent-le-terme-un-black-au-lieu-de-dire-un-noir-reponse-dans-le-docu-afro-feministe-ouvrir-la-voix/|consulté le=2017-03-04}}.</ref>. En 2017, le documentaire reçoit le [[Association des journalistes LGBT#La cérémonie des Out d’or|Out d'or de la création artistique]] et le prix du public aux [[Rencontres internationales du documentaire de Montréal]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Mélissa Perraudeau|titre=Les premiers Out d’or ont été décernés lors d’une cérémonie forte et inspirante|périodique=Konbini|date=30 juin 2017|issn=|lire en ligne=http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/les-premiers-out-dor-ont-ete-decernes-lors-dune-ceremonie-forte-et-inspirante/|pages=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Palmarès de la {{20e}} édition des RIDM|url=http://ridm.ca/fr/palmares-de-la-20e-edition-des-ridm|site=RIDM|consulté le=2018-01-31}}.</ref>.
 
== Publications ==
 
Elle a rédigé une préface intitulée « Lâche le micro ! 150 ans de luttes des femmes noires pour le droit à l'auto-détermination » pour la traduction française du premier livre de [[bell hooks]], ''[[Ne suis-je pas une femme ?|Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme]]'', paru aux éditions [[Cambourakis]] en {{date-|septembre 2015}}.
 
En 2018, Amandine Gay collabore à l’écriture du livre ''Décolonisons les arts !''<ref name=":0">{{Ouvrage|nom1=Leïla Cukierman|nom2=Gerty Dambuy|nom3=Françoise Vergès|titre=Décolonisons les arts!|isbn=9782851819451|isbn2=2851819453|oclc=1059540474|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1059540474|consulté le=2019-10-16}}.</ref> sous la direction de Leïla Cukierman, [[Gerty Dambury]] et [[Françoise Vergès]]. Sa collaboration apparaît comme un manifeste en faveur d’un art [[décolonial]], elle atteste de ses intentions dès les premières lignes du texte {{cita|La dimension décoloniale de mon travail d’auteure s’articule autour de trois enjeux : la réappropriation de la narration ; l’esthétique comme affirmation politique de soi ; la réappropriation des moyens de production<ref name=":0" /> (p. 46).}} Pour elle, la décolonisation des arts passe d’abord par la prise de parole des personnes minoritaires et une réappropriation des moyens de production. La conception politique de l’esthétique artistique est donc au centre de son travail de réalisation c’est pourquoi, dans ce texte, elle regrette l’absence de critiques esthétiques concernant son premier film : {{cita|C’était très important pour moi de faire un documentaire de création. Je pense qu’on nous attend sur les sujets politiques mais pas que l’on soit audacieuse dans la forme. […] J’ai envie de faire de beaux films qui vont aussi rester comme objets cinématographique<ref name=":0" /> (p. 47).}} Ainsi, elle affirme le rôle politique de l’œuvre cinématographique sans pour autant se voir attribuer le rôle de « pédagogue »<ref name=":0" /> (p. 50).
 
== Canada ==
En 2015<!-- date=2017 -->, ne se voyant pas fonder une famille en France où les institutions n'offrent {{citation|rien qui ne puisse donner de la fierté aux enfants noirs<ref name="Kodjo"/>}}, elle s'installe au Canada à [[Montréal]]<ref name="Lacroux">{{lien web|url=http://next.liberation.fr/images/2017/10/08/amandine-gay-noire-is-the-new-black_1601701|titre=Noire is the New Black|éditeur=liberation.fr|date=7 octobre 2017|auteur=Margaux Lacroux|consulté le=9 octobre 2017}}.</ref> pour pouvoir poursuivre ses recherches et réaliser des films sur des thématiques liées aux conditions minoritaires, comme l'adoption, en écho à sa propre expérience, {{citation|l’adoption, par des familles blanches, d’enfants "racisés"<ref name="Kodjo">{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/07/amandine-gay-porte-voix-afro-feministe_5045147_3212.html|titre=Amandine Gay, porte-voix afro-féministe|éditeur=lemonde.fr|date=8 décembre 2016|auteur=Séverine Kodjo-Grandvaux|consulté le=9 octobre 2017}}.</ref>}}.
 
== Militantisme ==
Elle a un temps milité à [[Osez le féminisme !]], déclarant ensuite : {{Citation|Mais je n'aime pas l'idée d'une ligne de parti. Je ne me vois pas comme une militante, plutôt comme une auteure politique}}<ref>Amandine Gay, interviewée par Daphnée Mongibeaux, « Femme et noire, la double peine », ''[[Paris Match]]'', semaine du 5 au 11 octobre 2017, pages 119-122.</ref> ou encore : {{citation|je ne me suis pas retrouvée dans leur féminisme. J’étais la caution noire dans une association de bourgeoises majoritairement blanches<ref name="Cheek"/>.}}
 
Elle se définit elle-même comme {{citation|afro-descendante, noire, [[Accouchement sous X|née sous X]], [[Cisgenre|cis]], [[Afroféminisme|afro-féministe]], [[Pansexualité|pansexuelle]], [[Anticapitalisme|anticapitaliste]], [[Antiracisme|antiraciste]], anti-[[hétéronormativité]], [[Agnosticisme|agnostique]], {{Lien|langue=en|trad=Afro-punk|fr=afro-punk}}, [[Mouvement pro-choix|pro-choix]] ([[avortement]], voile, [[Prostitution|travail du sexe]]), [[body positive]]<ref name="r9HMQ54" />}}.
Elle est membre du [[collectif 50/50]] qui a pour but de promouvoir l’[[Égalité des sexes|égalité]] des femmes et des hommes et la [[Diversité sexuelle et de genre|diversité]] dans le [[cinéma]] et l’[[audiovisuel]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !"|url=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/femmes-et-cinema-la-parite-n-est-pas-qu-un-probleme-de-nana_2078783.html|site=LExpress.fr|date=2019-05-18|consulté le=2020-04-03}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Signataires|url=http://collectif5050.com/les-signataires|site=collectif5050.com|périodique=|date=|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.
 
En 2018, Amandine Gay collabore à l’écriture du livre ''Décolonisons les arts !''<ref name=":0">{{Ouvrage|nom1=Leïla Cukierman|nom2=Gerty Dambuy|nom3=Françoise Vergès|titre=Décolonisons les arts!|isbn=9782851819451|isbn2=2851819453|oclc=1059540474|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1059540474|consulté le=2019-10-16}}.</ref> sous la direction de Leïla Cukierman, [[Gerty Dambury]] et [[Françoise Vergès]]. Sa collaboration apparaît comme un manifeste en faveur d’un art [[décolonial]], elle atteste de ses intentions dès les premières lignes du texte {{cita|La dimension décoloniale de mon travail d’auteure s’articule autour de trois enjeux : la réappropriation de la narration ; l’esthétique comme affirmation politique de soi ; la réappropriation des moyens de production<ref name=":0" /> (p. 46).}} Pour elle, la décolonisation des arts passe d’abord par la prise de parole des personnes minoritaires et une réappropriation des moyens de production. La conception politique de l’esthétique artistique est donc au centre de son travail de réalisation c’est pourquoi, dans ce texte, elle regrette l’absence de critiques esthétiques concernant son premier film : {{cita|C’était très important pour moi de faire un documentaire de création. Je pense qu’on nous attend sur les sujets politiques mais pas que l’on soit audacieuse dans la forme. […] J’ai envie de faire de beaux films qui vont aussi rester comme objets cinématographique<ref name=":0" /> (p. 47).}} Ainsi, elle affirme le rôle politique de l’œuvre cinématographique sans pour autant se voir attribuer le rôle de «  pédagogue  »<ref name=":0" /> (p. 50).
En 2017, elle crée le « Mois des adopté.e.s », en collaboration avec la MAIF, s'inspirant du ''National Adoption Awareness Month''.
 
Elle est membre du [[collectif 50/50]] qui a pour but de promouvoir l’[[Égalité des sexes|égalité]] des femmes et des hommes et la [[Diversité sexuelle et de genre|diversité]] dans le [[cinéma]] et l’[[audiovisuel]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !"|url=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/femmes-et-cinema-la-parite-n-est-pas-qu-un-probleme-de-nana_2078783.html|site=LExpress.fr|date=2019-05-18|consulté le=2020-04-03}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Signataires|url=http://collectif5050.com/les-signataires|site=collectif5050.com|périodique=|date=|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.
En 2014, à l'occasion de polémique<ref>https://blog.mondediplo.net/2014-12-02-Exhibit-B-ne-pas-se-tromper-d-adversaires</ref> contre «Exhibit B» l'installation-performance de l'artiste sud-africain Brett Bailey; elle déclare {{citation|On nous demande toujours de montrer patte blanche. Pourquoi devrait-on rassurer sur le fait qu’il n’y a pas de racistes et d’antisémites dans nos rangs ? Je n’en sais rien et je m’en fous !}}<ref>https://next.liberation.fr/culture/2014/12/01/deux-militantismes-face-a-face_1154669</ref>.
 
=== Identité ===
 
Elle se définit comme {{citation|afro-descendante, noire, [[Accouchement sous X|née sous X]], [[Cisgenre|cis]], [[Afroféminisme|afro-féministe]], [[Pansexualité|pansexuelle]], [[Anticapitalisme|anticapitaliste]], [[Antiracisme|antiraciste]], anti-[[hétéronormativité]], [[Agnosticisme|agnostique]], {{Lien|langue=en|trad=Afro-punk|fr=afro-punk}}, [[Mouvement pro-choix|pro-choix]] ([[avortement]], voile, [[Prostitution|travail du sexe]]), [[body positive]]<ref name="r9HMQ54" />}}.
 
En 2017, [[Gilles Clavreul]], dans une note publiée par la [[Fondation Jean-Jaurès]], la situe dans la tendance afroféministe de la {{citation|mouvance des «décoloniaux»}}<ref>https://jean-jaures.org/nos-productions/radiographie-de-la-mouvance-decoloniale-entre-influence-culturelle-et-tentations</ref>.
 
En 2017, elle crée le «  Mois des adopté.e.s  », en collaboration avec la MAIF, s'inspirant du ''National Adoption Awareness Month''.
=== Indigéniste ===
Elle considère que certains termes ne devraient pas être employés par les [[Blanc (humain)|personnes blanches]], reprochant en novembre 2020 [[Julien Bayou]] d'avoir utilisé l'expression « lynchage », « pas adapté aux blancs » selon elle, ce que le journaliste décrit comme une {{citation|tentative d'OPA langagière}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Louis |nom=Nadau |titre="Lynchage de policiers" : Bayou s'excuse de demander pardon après l'emploi d'un mot "pas adapté pour une personne blanche" |url=https://www.marianne.net/politique/ecolos/lynchage-de-policiers-bayou-sexcuse-de-demander-pardon-apres-lemploi-dun-mot-pas-adapte-pour-une-personne-blanche |site=www.marianne.net |date=2020-11-30UTC16:34:52+0000 |consulté le=2020-11-30}}</ref>. Pour le journaliste de Causeur, Didier Desrimais, c'est une {{citation|réalisatrice indigéniste}}<ref>https://www.causeur.fr/bayou-hathaway-les-progressistes-debordes-187819</ref>. Pour [[Valeurs actuelles]], elle est une des voix du {{citation|très remuant twitter indigéniste}}<ref>https://www.valeursactuelles.com/politique/souffrances-des-personnes-noires-le-patron-deelv-sexcuse-davoir-parle-du-lynchage-de-policiers-126152</ref>. Selon [[Benoît Rayski]] d'[[Atlantico]], elle est une {{citation|réalisatrice et militante indigéniste connue}}<ref>https://www.atlantico.fr/decryptage/3594266/julien-bayou-le-patron-de-eelv-avait-ose-parler-de--lynchages-de-policiers---cet-affreux-supremaciste-blanc-avait-oublie-que-le-terme--lynchage--est-reserve-aux-noirs--</ref>.
 
== Filmographie ==
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