« Climat de la France » : différence entre les versions

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{{Infobox Climat
{{Sources|date=avril 2017}}
| image = FR-Climat-5Z.jpeg
[[File:France climats carte 2010.png|thumb|upright=1.5|Carte des climats de [[France métropolitaine]] hors [[Corse]] en [[2010]].]]
| légende = Zonage climatique de la France métropolitaine en 2020, établi par Météo-France<ref name=France5Z/>.
Le '''climat de la [[France]]''' est un climat varié du fait de sa position à l’extrême ouest du continent où se mêlent les influences climatiques de l’Atlantique, de la Méditerranée et du continent eurasiatique d’une part, mais aussi du fait de la [[France d'outre-mer]] qui s’étend des zones équatoriales au continent antarctique d’autre part.
| normaleTempé1 = 1991-2020
| normaleTempé1-val = 12,97 °C <small>(+1.15 °C / 1961-1990)</small>
| normaleTempé2 = 1981-2010
| normaleTempé2-val = 12,55 °C <small>(+0.73 °C / 1961-1990)</small>
| normaleTempé3 = 1971-2000
| normaleTempé3-val = 12,16 °C <small>(+0.34 °C / 1961-1990)</small>
| normaleTempé4 = 1961-1990
| normaleTempé4-val = 11,82 °C<ref name=MeteoF>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en-france |titre=De nouvelles normales pour qualifier le climat en France. |site =meteofrance.fr|date=27 juin 2022|consulté le=29 mai 2023}}</ref>
| anTempé1 = 2022
| anTempé1-val = {{nobr|+14,51 °C<ref name=IndicTempé>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climato/indicateur_national.php#2023;,1961-1990,1,-3.65,368.65,,y,desc,-1291739544000,1715092344000|titre=Indicateur national français des températures. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=28 juin 2023}}</ref>}} <small>(+2,7 °C / 1961-1990)</small>
| anTempé2 = 2021
| anTempé2-val = {{nobr|+12,92 °C<ref name=IndicTempé/><small>(+ 1.1 °C / 1961-1990)</small>}}
| anTempé3 = 2020
| anTempé3-val = +14,07 °C<ref name=IndicTempé/><small>(+2.3 °C / 1961-1990)</small>
| normalePrécip1 = 1991-2020
| normalePrécip1-val = 934,7 mm <small>(+0 % / 1981-2010)</small>
| normalePrécip2 = 1981-2010
| normalePrécip2-val = 934,8 mm <small>(+0.31 % / 1971-2000)</small>
| normalePrécip3 = 1971-2000
| normalePrécip3-val = 931,9 mm <small>(+2,23 % / 1961-1990)</small>
| normalePrécip4 = 1961-1990
| normalePrécip4-val = 911,6 mm<ref name=MeteoF/>
| extreme1 = La plus haute
| extreme1-val = {{nobr|+46,0 °C <small>[[Vérargues]] - 28 juin 2019</small><ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/magazine/meteo-questions/quelle-est-la-temperature-la-plus-elevee-enregistree-en-france |titre=Quelle est la température la plus élevée enregistrée en France ?|date=5 mars 2020 |site =meteofrance.fr|consulté le=29 mai 2023}}</ref>}}
| extreme2 = La plus basse
| extreme2-val = {{nobr|-36,7 °C <small>[[Mouthe]] - 13 janvier 1968</small><ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/magazine/les-secrets-de-la-meteo/la-meteo-en-questions/pourquoi-mouthe-doubs |titre=Pourquoi Mouthe (Doubs) est le village le plus froid de France|date=19 mars 2020 |site =meteofrance.fr|consulté le=29 mai 2023}}</ref>}}
| IndicGES1 = Évolution 2019/1990
| IndicGES1-val = - 20 %
| IndicGES2 = Objectif de réduction 2030/1990
| IndicGES2-val = - 40 %
| IndicGES3 = Répartition en 2019<ref>[https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/donnees-cles Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde - édition 2022]</ref>
| IndicGES3-val = Transports : 30 %,<br>Résidentiel tertiaire : 14%,<br>Industrie manuf<ref group=N>Industrie manufacturière et construction.</ref> : 11%,<br>Industrie de l'énergie : 10%,<br>Autres : 3%,<br>Agriculture : 17 %<br>Procédés industriels : 11 %,<br>Déchets : 4%
}}
Le '''climat de la France''' est la distribution statistique des conditions de l'[[atmosphère terrestre]] sur le territoire national fondée sur les moyennes et la variabilité de grandeurs pertinentes pendant une période donnée, la période type de référence définie par l’[[Organisation météorologique mondiale]] étant de {{nobr|30 ans}}. La caractérisation du climat est effectuée à partir de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données atmosphériques locales : [[température]], [[pression atmosphérique]], [[précipitations]], [[ensoleillement]], [[Humidité relative|humidité]], vitesse du [[vent]]. Sont également pris en compte leur récurrence ainsi que les phénomènes exceptionnels.
 
Positionnée entre les latitudes [[Îles Lavezzi|41° 19' N]] et [[Bray-Dunes|51° 04'N]], la [[France métropolitaine]] est {{C'est-à-dire|actuellement}} dans la [[Climat tempéré|zone tempérée]], se caractérisant par des étés chauds et des hivers froids mais de façon modérée. On distingue dans cette classification les climats [[climat océanique|océanique]] (étés frais, hivers doux, fortes précipitations), [[climat continental|continental]] (étés chauds, hivers froids, faibles précipitations), [[climat méditerranéen|méditerranéen]] (étés chauds et secs, hivers doux, précipitations d’automne), [[climat montagnard|montagnard]] (plus froid et plus humide que dans les plaines environnantes) et océanique altéré (une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le [[climat semi-continental]]). Les températures extrêmes enregistrées en France métropolitaine sont {{tmp|46.0|°C}} à [[Vérargues]] le {{date-|28 juin 2019}} et {{tmp|-36.7|°C}} à [[Mouthe]] le {{date-|13 janvier 1968}}.
== La France métropolitaine ==
La [[France métropolitaine]], est située dans la zone [[climat tempéré|tempérée]]. Comme la majeure partie de l’[[Europe]] mais aux «premières loges», la France est ouverte sur l’[[Océan Atlantique]] à l’ouest et bénéficie de vents dominants maritimes, garants d’hivers modérés par rapport à la latitude, d’étés plutôt tempérés et de précipitations régulières. Certes, de temps à autre, un anticyclone, dit "de blocage", centré sur le nord de l'Europe, peut induire un flux continental plus durable et glacial en hiver, des masses d'air sahariennes parviennent à remonter jusqu'à la France et provoquent une canicule estivale mais tout cela reste assez rare. C'est cette prédominance des flux océaniques, plus que le [[Gulf Stream]], qui explique la douceur et la modération du climat français. De plus, la faible altitude de l’ouest du pays permet la libre circulation des perturbations atlantiques pourvoyeuses de précipitations généralement modérées, assez fréquentes et assez bien réparties en toutes saisons. Seules les régions bordant la Méditerranée, plus «abritées» du flux océanique par les massifs montagneux, ont des précipitations plus irrégulières avec un minimum d’été plus net, cependant leurs températures restent modérées.
 
Les climats de la [[France d'Outre-mer]] sont multiples et variés et dépendent de la position des territoires sur le globe, allant par exemple du type océanique froid pour les [[Liste des îles subantarctiques|îles subantarctiques]], au type maritime tropical pour les [[Antilles françaises]], au type [[climat équatorial|équatorial]] pour la [[Guyane]] ou au type maritime polaire pour [[Saint-Pierre-et-Miquelon]]. La [[Polynésie française]], qui s'étend sur {{nobr|20 degrés}} de latitude se décompose quant à elle en {{nobr|5 types}}.
La position en latitude «tempérée» (entre environ 42° N et 51° N) provoque classiquement la dominance du flux d’ouest avec l'alternance entre les masses d’air provenant de tous horizons : le chaud et le frais ou le doux et le froid suivant la saison, plus ou moins humide selon que le flux est issu d'un espace maritime ou du continent. Cette alternance de masses d'air combinée aux périodes anticycloniques ou dépressionnaires apporte toute la variété des types de temps caractéristique de la zone tempérée. Dans le cas particulier de la France, cette position en latitude, la disposition des principaux reliefs au sud et à l’est du pays ainsi que la situation en façade occidentale du continent eurasiatique favorise la prédominance des remontées d’air atlantique doux et humide. De ce fait, en plaine, la France bénéficie d’une température moyenne annuelle élevée pour la latitude, comprise entre 9,5 °C dans le nord-est et 15,5 °C sur la côte méditerranéenne. Peu d’autres endroits au monde, par une latitude de 48° N, offrent une température moyenne annuelle comprise entre 11 et 10 °C depuis la Bretagne jusqu'à la plaine d’Alsace. Cette influence atlantique prédominante explique aussi l’amplitude thermique relativement réduite entre l’hiver et l’été, celle-ci va de 9 °C sur la côte ouest et nord du Finistère à 19 °C en Alsace ou dans les vallées alpines les plus « abritées » du flux océanique.
 
Ces climats ont beaucoup varié dans le passé, connaissant des périodes chaudes (les optimums) et froides (les âges glaciaires). Les [[Paléoclimatologie|paléoclimats]], qui remontent aux [[Échelle des temps géologiques|temps géologiques]], ont été marqués par une alternance de périodes glaciaires ({{Unité|80000|ans}} environ) et chaudes ({{Unité|20000|ans}} environ) selon une périodicité de l'ordre de {{Unité|100000|ans}}. La [[dernière période glaciaire]] est une période de refroidissement global, ou [[glaciation]], qui caractérise la fin du [[Pléistocène]] sur l'ensemble de la planète. Elle commence il y a {{nb|115000 ans}} et se termine il y a {{nb|11700 ans}}, quand commence l'[[Holocène]], qui constitue la [[période interglaciaire]] actuelle. Cette dernière est caractérisée par l'[[optimum climatique romain]] (-300 à +200), l' [[optimum climatique médiéval]] (900-1300), le [[Petit âge glaciaire]] (1300-1860). La période contemporaine (1860 à aujourd'hui) est marquée par la fin du petit âge glaciaire alpin (de 1860 à 1900-1910) puis par le début du [[réchauffement climatique en France|réchauffement climatique]].
Le relief est déterminant dans la répartition des zones climatiques : les montagnes constituent souvent une séparation nette tandis que le climat varie peu sur plusieurs centaines de kilomètres dans les régions faiblement accidentées.
 
Le [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]] affirme avec certitude l'origine [[Anthropisation|anthropique]] du réchauffement climatique déjà observable. La France métropolitaine actuelle est supérieure de {{tmp|1.66|°C}} par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. {{tmp|1.63|°C}} serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de {{tmp|0.1|°C}} tous les {{nobr|3 ans}}. Pour respecter les deux objectifs de l'[[accord de Paris sur le climat]] (réchauffement bien en dessous de {{tmp|2|°C}} et de préférence limité à {{tmp|1.5|°C}}), une réduction forte et immédiate des émissions de {{CO2}} est indispensable, jusqu'à atteindre la [[neutralité carbone]], seule à même de stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres [[gaz à effet de serre]], en particulier le [[méthane]], est également pertinent. Pour répondre à cet objectif, la France, à travers sa [[politique climatique de la France|politique climatique]], déploie différentes stratégies d'[[atténuation du changement climatique|atténuation]] et d'[[adaptation au changement climatique|adaptation]], avec des objectifs spécifiques comme la réduction des émissions de [[gaz à effet de serre]] de 40 % entre 1990 et 2030 (20 % en 2019) ou la réduction de la [[consommation énergétique finale]] de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030.
La majeure partie des plaines françaises sont situées dans le domaine océanique (Cfb dans la classification de Köppen, Do dans la classification de Trewartha), une part plus petite du territoire constitué par les plaines ou collines bordant le bassin méditerranéen a un climat désigné par Csa dans la classification de Köppen. Cependant, le territoire de la [[France]] est relativement étendu, le climat n’y est pas tout à fait uniforme, il est possible de détailler à un niveau plus fin et de distinguer les nuances climatiques suivantes :
* Le [[climat océanique]] au sens strict qui est très marqué à l’ouest, il s’étend de la Flandre au Pays Basque, sur une bande côtière de quelques dizaines de kilomètres (la limite est difficile à définir), plus étroite au nord et au sud, plus large en Bretagne qui est concernée en quasi-totalité par ce climat.
* Lorsqu'on s’éloigne du littoral, le climat est toujours à dominante océanique mais il voit ses caractéristiques se modifier quelque peu; dans les grands bassins sédimentaires parisien et aquitain et plus encore dans les bassins intra montagnards, l’amplitude saisonnière devient un peu plus forte, les pluies d’automne et surtout d’hiver sont moins marquées; de ce fait, la majeure partie du territoire connaît un climat semi-océanique. Nous pouvons distinguer un climat semi-océanique de plaine parfois appelé «parisien» au nord (le Maine, le bassin parisien, le Nord-pas de Calais, la Lorraine), un climat «aquitain» (le bassin éponyme) au sud plus doux et un climat «mi-océanique mi-continental d’abri» (Alsace, plaines de Saône ou du moyen-Rhône, plaines dauphinoises, auvergnates ou savoyardes…) aux caractéristiques encore plus modifiées par le voisinage des massifs montagneux. Bien que le [[climat continental]] soit souvent mentionné pour le climat français, avec une température moyenne de janvier en plaine partout supérieure à 0 °C, aucun point du territoire ne connaît ce type de climat tel que le définissent les climatologues : Trewartha et les climatologues américains considèrent le climat comme continental si la température moyenne du mois le plus froid (janvier) est inférieure à 0 °C et Köppen retient une température moyenne inférieure ou égale à -3 °C pour le mois le plus froid.
* Du fait de la disposition des masses d’air, particulièrement en été, et des bordures montagneuses qui l’isolent quelque peu du reste du territoire, le sud-est connaît un [[climat méditerranéen]].
* On peut ajouter à ces trois tendances le [[climat montagnard]], présent principalement en altitude dans les [[Alpes]], les [[Pyrénées]], mais aussi dans le [[Massif central]], les [[Massif des Vosges|Vosges]], le [[Massif du Jura|Jura]] et la montagne corse.
 
=== LaNotion façadede ouestclimat ===
La notion de [[climat]] a beaucoup évolué et il est désormais plus facile de définir ce qu’est le « système climatique », à savoir l’ensemble des composantes très différentes que sont l'[[Atmosphère terrestre|atmosphère]], les [[océan]]s, la [[continent|surface continentale]], ainsi que toutes leurs interactions, physiques, chimiques et biologiques. Le mot « climat » dépasse alors la définition strictement atmosphérique habituelle pour désigner les caractéristiques du système climatique en un lieu donné, caractéristiques établies sur une période qui est souvent de {{nobr|30 ans}}, dite [[Normale climatique]]<ref name=Normales>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en-france |titre= De nouvelles normales pour qualifier le climat en France |date=27 juin 2022 |site =meteofrance.com|consulté le=22 mai 2023}}</ref>. Les paramètres utilisés pour décrire le climat d'une région sont multiples, par exemple la [[température]], le [[vent]], l’humidité de l’air, ou encore le contenu en eau du sol, l’état des rivières, la composition de l’atmosphère, ou la [[salinité]] de l’océan. Ils sont analysés le plus souvent au travers de moyennes, annuelles aussi bien que mensuelles ou saisonnières. Mais caractériser le climat c’est aussi décrire des événements plus rares et irréguliers, tels que des tempêtes violentes, des [[sécheresse en France|sécheresses]] persistantes<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=Coordonnateur : Hervé Le Truet, rédacteurs : Vincent Bernard, Christophe Cassou, Iker Castège, Aurélie Chaalali, Déborah Idier, Gonéri Le Cozannet, Serge Planton, Aurélien Ribes|titre = Les impacts du changement climatique.|collection = À la croisée des sciences |éditeur=Presses Universitaires de Bordeaux|année=2013|lieu=Pessac|pages=368 |ean= 9782867818745|lire en ligne =https://books.openedition.org/pub/618}}, chapitre 1 : Du climat global au climat régional.</ref>.
Depuis la Flandre maritime jusqu'au Pays Basque, la façade ouest est soumise au climat océanique. Le trait le plus marquant de cette zone est la faiblesse de l’écart de température moyenne entre l’hiver et l’été, cet écart est compris entre 9 °C (Îles du Finistère) et 14 °C (La Rochelle), ce sont des valeurs remarquables pour la latitude qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans l’hémisphère nord, sauf dans les Îles Britanniques mais à une latitude supérieure. Les hivers sont modérés et le gel y est de faible intensité, la température moyenne du mois le plus froid varie entre 4,5 °C (côtes de la Manche Est et de la Mer du Nord) à près de 8 °C (Ouessant et le Pays Basque) en passant par 7 °C sur les côtes du Finistère ou 6 °C à Saint Nazaire. Les étés sont tempérés, la température moyenne est comprise entre 16,8 °C (Cherbourg, Rostrenen) et 20 °C (Biarritz), du nord-ouest vers le sud. Les températures diurnes dépassent rarement les 32 °C en plein été, sauf dans l’intérieur du Sud-Ouest.
 
La France est un [[État]] souverain transcontinental dont le [[France métropolitaine|territoire métropolitain]] s'étend en [[Europe de l'Ouest]] et dont le [[France d'outre-mer|territoire ultramarin]] s'étend dans les [[océan]]s [[Océan Indien|Indien]], [[Océan Atlantique|Atlantique]], [[Océan Pacifique|Pacifique]], ainsi qu'en [[région antarctique|Antarctique]]<ref group=N>La [[région antarctique]] inclut les territoires insulaires de la plaque antarctique ([[Îles Kerguelen]], [[Îles Crozet]], [[Saint-Paul-et-Amsterdam]] sur lesquelles la souveraineté française est universellement reconnue) autant que la partie continentale ([[terre Adélie]] sur laquelle la souveraineté n'est pas universellement reconnue).</ref> et en [[Amérique du Sud]]<ref>{{Lien web |auteur=JBB|url=http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/outre-mer |titre=Outre-mer français et européen (statuts) |date=fevrier 2017|site =geoconfluences.ens-lyon.fr|consulté le=22 mai 2023}}</ref>. Ainsi elle est caractérisée par une très grande variété de climats qui ont également connu une grande variabilité dans le temps.
Toute la façade nord-ouest est régulièrement ventée. Le vent diminue à partir du sud de la Bretagne jusqu'au Pays Basque qui est beaucoup plus calme.
 
== Paléoclimats ==
Les perturbations, en provenance essentiellement de l'Océan Atlantique, apportent des pluies toute l’année, ceci le plus souvent de façon régulière, les excès sont rares. Les précipitations atteignent leur maximum en [[automne]] ou en [[hiver]], avec un rapport souvent du simple au double entre le mois le moins arrosé et le mois le plus humide. Si les quantités de pluie qui tombent sur la [[Bretagne]] et sur l’[[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]] sont équivalentes sur l’année, leur répartition n’est pas la même. En effet, plus on se dirige vers le sud, et plus le nombre de jours de pluie diminue. Les pluies sont généralement plus violentes et intenses dans le sud, principalement en été, sous forme d’[[Orage|orages]]. Les côtes (ou plutôt les arrière-pays car le maximum de pluie se situe souvent à 15 ou {{unité|20|km}} de la mer plutôt que sur le littoral même) les plus arrosés (Biarritz 1 510 mm/an, Quimper 1 251 mm/an, Cherbourg 1 097 mm/an) sont situés au pied de collines ou de montagnes (Pyrénées atlantiques, Massif Armoricain), tandis que les côtes plates (Abbeville 771 mm/an, La Rochelle 763 mm/an) ainsi que les régions sous abri du relief (Saint-Brieuc 737 mm/an) sont plus sèches.
=== Cycles de Milanković ===
{{Article détaillé|Théorie astronomique des paléoclimats}}
[[Fichier:Temperatures âge glaciaire.png|vignette|redresse=1.2|Évolution des températures et de la quantité de glace pendant les {{nb|450000 dernières}} années (données recueillies dans l'[[Antarctique]]).]]
La [[Origine de la vie|vie est apparue sur Terre]] il y a 3,8 à {{nobr|3,5 milliards}} d’années, sous forme des [[Origine de la vie#Premières cellules|premières cellules]]. Ce sont les premiers organismes vivants capables de récupérer le carbone du {{CO2}} atmosphérique dissous dans l'eau et d’enrichir progressivement l’atmosphère en oxygène ([[photosynthèse]]) qui ont mis en route la dynamique [[cycle de l'eau]] et du climat. Les premiers hominidés ont vu le jour, il y a environ {{nobr|4 millions}} d’années. Les enregistrements dans les [[carotte de glace|carottes de glace]] permettent une bonne connaissance du climat sur le dernier million d’années. Il est marqué par une alternance de périodes glaciaires ({{Unité|80000|ans}} environ) et chaudes ({{Unité|20000|ans}} environ) selon une périodicité de l’ordre de {{Unité|100000|ans}}. Depuis l’apparition de l’homme, la température moyenne à la surface de la Terre est relativement constante, variant seulement de quelques degrés par rapport à une moyenne d’environ {{tmp|15|°C}}<ref name=atlas16>{{Harvsp|id=Bréon|texte=''Atlas du climat''}}, {{p.|16}}</ref>.
 
L’alternance régulière de périodes chaudes et glaciaires s’explique par l’astronomie. En 1924, le géophysicien serbe [[Milutin Milanković]] démontre que [[Paramètres de Milanković|trois paramètres]] indépendants caractérisent l'[[orbite de la Terre]] autour du soleil et modulent la quantité d'[[énergie solaire]] selon les saisons : l'[[Excentricité orbitale|excentricité]], l'[[Inclinaison de l'axe|obliquité]], l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre sur elle-même par rapport au plan de rotation autour du soleil ({{C'est-à-dire|actuellement}} proche de 23°) et la [[précession]] climatique, terme définissant les variations de l’axe de [[rotation de la Terre]]. Chacun de ces paramètres varie au cours du temps avec des périodes indépendantes et leur conjonction rend plus ou moins favorable la construction, ou la disparition, de [[calotte glaciaire|calottes glaciaires]] dans l'[[hémisphère nord]], calottes qui jouent un rôle déterminant dans le climat<ref name=atlas16/>. En France, le bassin du Sud-est, considéré comme faisant partie du domaine alpin, se démarque des autres [[géologie de la France|bassins géologiques français]] par la très grande épaisseur de sa couche sédimentaire. Les [[Formation marno-calcaire|dépôts alternants marne-calcaire]] sont particulièrement bien exposés dans le bassin vocontien, où notamment les formations du [[Crétacé inférieur]] se présentent majoritairement sous forme d'alternances de bancs calcaires et d'interbancs marneux<ref group=N>Le bassin vocontien est constitué de dépôts sédimentaires [[Formation marno-calcaire|marno-calcaires]] (alternance selon les variations d'apport des boues argileuses des continents, l'apport calcaire provenant de la [[décarbonatation]] de ces boues et de l'activité des [[micro-organisme]]s à [[Test (zoologie)|test]] calcaire), provenant du [[Massif central]] et du domaine germanique de la [[chaîne hercynienne]], et qui se sont accumulés dans une vaste cuvette sous-marine de la [[Téthys alpine]], cf {{Ouvrage|auteur1=Jean-Gabriel Bréhéret|titre=L'Aptien et l'Albien de la Fosse vocontienne (des bordures au bassin)|éditeur=Société géologique du Nord|année=1997|passage=1|isbn=}}.</ref>. Ces [[Strate (géologie)|successions sédimentaires]] alternantes reflètent parfaitement l'emboîtement des cycles de Milanković, ce qui constitue une des meilleures preuves d'un contrôle astroclimatique de la sédimentation<ref>{{Harvsp|id=Deconinck|texte=''Paléoclimats - l'enregistrement des variations climatiques.''}}, {{p.|148-149}}</ref>.
L’ensoleillement annuel moyen varie de 1 400 heures (Bretagne intérieure et du nord) à 2 100 heures (Cap Ferret) en passant par 1 588 heures à Dinard, 1 592 heures au Touquet et 2 055 heures à La Rochelle; il se réduit un peu aux abords des Pyrénées avec 1 877 heures à Biarritz<ref name="stat">{{harvsp|Météo-France|2009}}</ref>{{,}}<ref group="N">Les données chiffrées sont tirées des « Statistiques climatiques de la France ». Pour la température et la pluviométrie, elles portent sur la période 1971-2000, celles concernant l’ensoleillement portent sur la période 1991-2000.</ref>.
 
=== Dernière période glaciaire (-{{nb|115000 ans}} à -{{nb|11700 ans}}) ===
=== Les grands bassins du nord et du centre===
==== Dernière période glaciaire (-{{nb|115000 ans}} à -{{nb|19000 ans}}) ====
Depuis les Flandres jusqu’au Berry et depuis le Maine jusqu’à la Lorraine, loin de la mer et des montagnes, cette vaste région possède une unité climatique et météorologique remarquable car le climat change très peu sur des centaines de kilomètres, encore adouci par l’air océanique, ce climat est appelé parfois « parisien » du bassin éponyme. Plus on s’avance dans l’intérieur du pays et moins l’influence de l’océan se fait sentir : la rigueur des hivers s’accentue vers l’est, la moyenne de janvier va de 1,8 °C à Nancy à 5,3 °C à Laval en passant par 3,4 °C à Lille et 3,9 °C à Châteauroux; les étés deviennent un peu plus chauds que dans le domaine précédent, se réchauffant du nord au sud, en juillet de 17,5 °C (Nord-Pas-de-Calais) à 20 °C (Châteauroux). L’amplitude annuelle s’accroît tout en restant modérée, de 13,6 °C à Nantes ou 13,9 °C à Rouen elle passe à 17 °C à Nancy.
La [[dernière période glaciaire]] est une période de refroidissement global, ou [[glaciation]], qui caractérise la fin du [[Pléistocène]] sur l'ensemble de la planète. Elle commence il y a {{nb|115000 ans}} et se termine il y a {{nb|11700 ans}}, quand commence l'[[Holocène]].
 
Des changements abrupts d'une cyclicité millénaire ponctuent cette dernière période glaciaire et ont un impact fort sur les [[écosystème]]s terrestres, marins, ainsi que la composition et la température de l'atmosphère. Des périodes caractérisées par une augmentation des températures des eaux de l'Atlantique nord, du [[Groenland]] et des concentrations des [[gaz à effet de serre]] sont contemporaines du développement de la forêt en Europe au-dessous de 50°N et ont alterné avec des périodes froides à végétation steppique. Au cours des changements observés aux alentours de {{Unité|40000|ans}} avant le présent, l'[[homme de Néandertal]] disparaît et l'homme moderne colonise l'Europe<ref>{{Lien web |auteur=María Fernanda Sánchez Goñi |url=https://www.inrap.fr/les-changements-climatiques-rapides-de-la-derniere-periode-glaciaire-et-la-fin-9043 |titre=Les changements climatiques rapides de la dernière période glaciaire et la fin des Néandertaliens.|date=2009 |site =www.inrap.fr|consulté le=29 mai 2023}}</ref>.
Les précipitations, majoritairement apportées par les perturbations atlantiques, sont fréquentes (au moins 120 jours par an) et plus uniformément réparties sur toute l’année que dans le type précédent, le maximum d’automne-hiver s'estompe et se décale vers l’[[été]] qui tend à devenir la saison la plus arrosée quand on va vers l’est surtout dans les parties les plus basses et plates, les collines exacerbant plutôt les pluies hivernales. Les plaines les plus basses (vallée de la Loire, centre du bassin parisien) sont peu arrosées (Chartres 598 mm/an, Reims 618 mm/an) tandis que les collines peuvent être nettement plus humides (Bar-Le-Duc 1038 mm/an).
 
Ces changements, appelés les [[Événement de Dansgaard-Oeschger|cycles de Dansgaard-Oeschger]] d’après les noms de leurs découvreurs, ont donné lieu à une quarantaine de pulsations climatiques très rapides. À ces phases sont associées des variations de la température des eaux de surface de l'[[Atlantique Nord]] et des changements du climat sur le continent européen. Ces pulsations ont duré quelques millénaires et le passage d’un épisode froid (stade) à un épisode tempéré (interstade) semble avoir été très rapide, de l’ordre de quelques décennies, parfois moins ! Certains de ces épisodes froids ont été accompagnés d’une arrivée massive d'[[iceberg]]s dans le [[golfe de Gascogne]], en provenance de la calotte de glace qui recouvrait le [[Canada]]. Ces [[débâcle]]s d’icebergs, les [[Évènement de Heinrich|événements d’Heinrich]], ont été brutales : chacune aurait duré de l’ordre du siècle, voire quelques millénaires. L’étude des sédiments du [[golfe de Gascogne]] a permis de montrer que chaque événement d'Heinrich est synchrone du développement rapide (< {{nobr|100 ans}}), d’une steppe à graminées de « type Europe centrale » au détriment de la forêt de pins<ref name=Impacts-part3-ch2>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=coordination : Francis Grousset, rédacteurs : Pascal Bertran, Bérangère Clavé-Papion, Anne Colin, Emmanuel Garnier, Dominique Genty, Sandrine Lavaud, Maria-Fernanda Sanchez-Goñi, Jean-Pierre Tastet, Florence Verdin|titre =Les impacts du changement climatique en Aquitaine.|collection =À découvert |éditeur=Presses Universitaires de Bordeaux |année=2013|lieu=Pessac|pages=368 |ean=9782867818745|doi=10.4000/books.pub.585|lire en ligne =https://books.openedition.org/pub/621}}, {{3e}} partie -chapitre 2. Du climat du passé au climat du futur.</ref>.
Le vent est nettement plus faible en moyenne que sur la façade nord-ouest ce qui n’exclut pas les coups de vent ponctuels.
 
[[File:Weichsel-Würm-Glaciation.png|vignette|redresse=1.2|L’Europe lors du [[dernier maximum glaciaire]] (Würm IV, environ - {{nombre|20000|ans}}) – blanc : inlandsis, vert foncé : terres émergées.]]
L’ensoleillement annuel augmente du nord au sud et est compris entre 1440 heures dans les Ardennes (Charleville Mézières) et 1835 heures dans le Berry (Châteauroux), en passant par 1605 h à Metz, 1617 h à Lille, 1628 h à Laval et 1763 h à Nevers. En hiver, cet ensoleillement est bien souvent réduit lors de conditions anticycloniques par des nuages bas ou des brouillards.
Le [[Dernier maximum glaciaire|maximum glaciaire]] est atteint il y a environ {{nb|21000 ans}}. Ce refroidissement a notamment pour conséquence une [[régression marine]] (une baisse généralisée du niveau des mers) d'environ {{nobr|120 mètres}} à son maximum<ref>François Michel, ''Roches et paysages, reflets de l’histoire de la Terre'', Paris, Belin, Orléans, brgm éditions, 2005, {{ISBN|2-7011-4081-1}}, {{p.|154}}</ref> et l'établissement d'un climat périglaciaire en Europe, en Asie du Nord, et en Amérique du Nord, entrainant de profondes modifications de la faune et de la flore. Au moment de ce maximum glaciaire, la calotte polaire [[arctique]] recouvre le nord de l’Europe, les glaciers des Alpes descendent jusqu’à [[Lyon]] et ceux des Pyrénées jusqu’à [[Arudy]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]). Le [[niveau de la mer]] est à environ {{nobr|120 m}} en dessous du niveau actuel et le rivage était repoussé à ~ {{nobr|50 km}} au large. Dans le sud de l'[[Aquitaine (ancienne région administrative)|Aquitaine]], la déglaciation de la haute montagne pyrénéenne a dû s'achever il y a environ {{Unité|15000|ans}}. Durant le dernier épisode glaciaire, les [[Landes (département)|Landes]] étaient une vaste étendue sableuse parsemée 'de champs de petites dunes en croissants de hauteur métrique. Au-delà de la [[Garonne]] vers l'est et de l'[[Adour]] vers le sud, les particules plus fines ([[lœss]]) entraînées à haute altitude par les tempêtes se sont déposées pour former des accumulations sur les reliefs où une [[steppe|végétation steppique]] s’est alors développée<ref name=Impacts-part3-ch2/>.
 
==== Tardiglaciaire (-{{nb|19000 ans}} à -{{nb|11700 ans}}) ====
=== La plaine du Sud-Ouest ===
[[Fichier:Doggerland3er en.png|vignette|redresse=1.5|De droite à gauche : maximum glaciaire ; terres basses émergées au milieu du Tardiglaciaire ; submersion du [[Doggerbank]] vers {{date-|-5500}}]]
Le climat du Sud-Ouest est, comme celui du Nord et du Centre, semi-océanique, mais plus chaud car plus au sud. On parle de '''''climat océanique aquitain'''''<ref>Bulletin du Centre d’études et de recherche scientifiques, Volume 11, [https://books.google.fr/books?id=M9MZAQAAIAAJ&q=%22oc%C3%A9anique+aquitain%22&dq=%22oc%C3%A9anique+aquitain%22&lr=&cd=9 aperçu en ligne]</ref>. Les hivers restent plutôt doux (en janvier 5 °C à Gourdon, 5,2 à Auch, 5,7 °C à Bergerac, 5,8 °C à Cognac, 6,4 °C à Pau) avec des gelées qui peuvent toutefois être sévères. Sur la période 1971-2000, les minima absolus sont de -20 °C à Montauban, -20,4 °C à Albi. Les étés sont plus chauds que dans le type précédent (en juillet 20,3 °C à Gourdon, 20,6 °C à Cognac, 20,7 °C à Auch, 21,3 °C à Dax et Bergerac, 21,6 °C à Albi) et orageux. Comme pour le domaine parisien, l’amplitude s’accroît quand on s’éloigne du littoral mais reste dans des limites raisonnables, de 14,5 °C à Bordeaux à 16,4 °C à Albi. La commune de [[Trensacq]] dans la [[forêt des Landes]] détient le record d'amplitude thermique journalière en France. On a enregistré le 10 août 1990 une température minimale de 5,3 °C le matin et une température maximale de 36,4 °C l'après-midi, soit un écart de +31,1 °C. L'amplitude thermique est un paramètre propre aux Landes, en particulier dans la [[Grande-Lande]] et l'intérieur du [[Marensin]]. Elle est due principalement à la nature sablonneuse et humide du sol<ref>http://www.argiles.fr/Files/AleaRG40.pdf</ref>.
Le [[Tardiglaciaire]] est la période qui sépare le [[dernier maximum glaciaire]], qui s'achève il y a environ {{nb|19000 ans}}, du début de l'[[Holocène]], il y a {{nb|11700 ans}}, et durant laquelle se produit une remontée irrégulière des températures, entrecoupée par des rechutes. Le début du [[Tardiglaciaire en Europe]] est marqué par la disparition sous nos latitudes de certaines espèces animales dites « archaïques » ([[mammouth]]s, [[rhinocéros laineux]], [[ours des cavernes]]). Rennes et chevaux (''[[Equus caballus gallicus]]''),
associés parfois à des Bovinés (bisons ou aurochs) deviennent les espèces dominantes du début de l'Interstade, si l'on en juge d'après le tableau de chasse des sociétés humaines<ref>Boris Valentin, Pierre Bodu, Michèle Julien. ''Habitats et peuplements tardiglaciaires du Bassin parisien''. Projet collectif de recherche 2003-2005. Rapport d’activité pour 2004. [Rapport de recherche] CNRS-UMR 7041. 2004, 187 p., page 88-94 [https://core.ac.uk/download/pdf/47326715.pdf lire en ligne]</ref>.
 
L'[[Alleröd]] ({{formatnum:13900}} à {{nombre|12900|ans}}) est caractérisé par une progression du couvert arboréen. Dans le [[Bassin Parisien]] et en Belgique, les analyses polliniques permettent de distinguer deux phases dans cet épisode : la première se caractérise par l'installation d'une forêt claire à [[bouleau]]x (taux de boisement de l'ordre de 45 %) ; la seconde, qui en est peut-être séparée par un léger recul du couvert arboréen, voit l'expansion d'une forêt claire à [[pin (plante)|pins]] dominants. Les espèces arctiques laissent enpartie la place à des espèces de milieu boisé : à l'aurochs et au cheval - occasionnellement présents - sont associés le [[cerf]], le [[chevreuil]], le [[sanglier]], l'[[élan]] et le [[castor (genre)|castor]]<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=Boris Valentin|titre =Les groupes humains et leurs traditions au Tardiglaciaire dans le Bassin parisien. Apports de la technologie lithique comparée.|collection =Sciences de l'Homme et Société |éditeur=Université Panthéon-Sorbonne - Paris I|année=1995|lieu=Paris|pages=474 |lire en ligne =https://hal-paris1.archives-ouvertes.fr/tel-00267435/fr/}} page 58.</ref>.
En automne et en hiver, le vent de sud à sud-ouest peut amener un temps sec et exceptionnellement chaud pour la saison, à cause de l’effet de [[Effet de foehn|foehn]] dû au franchissement des Pyrénées par une masse d’air doux en provenance d’Espagne<ref name="stat"/>.
 
Les [[grotte ornée|grottes ornées]] peuvent également donner quelques indices sur le climat, mais qui doivent être interprétés avec précaution. Les végétaux sont rares dans l'[[art pariétal|art des cavernes]], mais les animaux dessinés peuvent aider à connaître le climat extérieur, même si les espèces représentées sur les parois des grottes n'en représentent qu’une sélection. Les compositions ne forment pas une photographie du paysage extérieur. Certains dessins fournissent cependant quelques informations : la présence d'une [[antilope]] [[saïga]] sur une paroi de [[Grotte de Rouffignac|Rouffignac]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]) trahit des conditions steppiques, froides et sèches. Qu'il n’y ait qu'un seul [[renne]] et aucun [[mammouth]] représenté à [[Grotte de Lascaux|Lascaux]] indique peut-être des températures plus douces (ou alors, ces bêtes n’intéressaient pas les artistes)<ref name=Pigeaud>{{Article |langue=fr |auteur1=Romain Pigeaud |titre=Les grottes ornées, témoins du climat ? |périodique=Dossiers d'archéologie |numéro=416 |date=mars-avril 2023 |pages=24-27 |issn=1141-7137 |consulté le=2 juin 2023}}.</ref>.
Les précipitations sont régulières toute l’année, mais contrairement au domaine «parisien», le minimum estival persiste le plus souvent y compris quand on va vers l’est. On note aussi un maximum de printemps qui n’existe pas au nord, en particulier au pied des [[Pyrénées]] et du côté de la façade atlantique. Ces pluies sont modérées au centre du bassin (Montauban 747 mm/an) et s’accroissent à l’approche des massifs (Pau 1132 mm/an, Brive 918 mm/an).
 
Une question qui se pose est toutefois : les artistes ont-ils reproduit les images d'animaux qui figuraient réellement sur leur territoire ? Comme le fait remarquer [[Jean-Loïc Le Quellec]], on trouve des éléphants sculptés sur les [[architecture romane|églises romanes]], alors que ce pachyderme ne fréquentait pas vraiment nos forêts... Les grands taureaux de la Rotonde de [[grotte de Lascaux|Lascaux]] sont connus, or certaines attributions chronologiques de la cavité font commencer sa décoration à une époque où les aurochs (amateurs de milieux boisés) étaient peu présents dans l'environnement immédiat. Selon [[François Djindjian]], les [[mammouth]]s avaient disparu du [[Périgord]] au [[magdalénien]] moyen ; ils n’existaient plus alors que plus au nord, dans les bassins de la [[bassin de la Loire|Loire]], de la [[Saône]] et dans le [[Bassin parisien]]. C'est pourtant à cette époque que Rouffignac fut décorée ! Il propose donc que les artistes les ont dessinés de mémoire, après être allés les contempler dans une sorte de safari avant la lettre. Cependant, de nouvelles recherches indiquent qu’il existait toujours des mammouths au bord de la [[Vézère]] à cette époque. De plus, comme le remarque Florian Berrouet : « L'adjonction de nombreux détails indiquant la saisonnalité ou l'extrême rigueur naturaliste des artistes (clapet anal, contour de l’œil, lèvre inférieure triangulaire) et rendant chaque animal unique, doté d’une réelle personnalité, nous force à croire que les hommes ont forcément côtoyé, voire observé longuement, ces mammouths. » Lors des épisodes plus froids, les grosses bêtes migraient en troupeaux en direction du sud, vers des territoires hospitaliers. C'est peut-être le souvenir d’une telle vision que les magdaléniens de Rouffignac ont immortalisé sur la pierre<ref name=Pigeaud/>.
L’ensoleillement moyen annuel est d’environ 1950 heures par an. Il diminue quand on s’approche des [[Pyrénées-Atlantiques]] : Pau 1852 heures, Auch 1866 heures et augmente dans les [[Charentes]] : Cognac 1942 heures, et vers le sud-est et la Méditerranée : Gourdon 2054 heures et Albi 2077 heures<ref name="stat"/>. Bien que ce climat soit plus méridional que le type précédent, les brouillards ou nuages bas hivernaux par temps anticyclonique sont encore fréquents.
 
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Les vents sont plus modérés que dans les deux domaines précédents mais de fortes tempêtes restent possibles.
Prehistoric Sites and Decorated Caves of the Vézère Valley-108437.jpg|Taureaux sur la rotonde de [[grotte de Lascaux|Lascaux]].
Lascaux painting.jpg| [[Aurochs]] représentés dans la grotte de Lascaux. Lascaux 2.
Grotte de Rouff mammut.jpg| Mammouth et bouquetins gravés dans la [[grotte de Rouffignac]].
</gallery>
En fin de période ([[Dryas récent|Dryas III]]), un coup de froid très sévère conduit à un retour des espèces arctiques, à un nouveau recul de la forêt et à une extension des paysages de steppes et de [[toundra]]. Il s'achève brutalement par une remontée rapide des températures<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=Boris Valentin|titre =Les groupes humains et leurs traditions au Tardiglaciaire dans le Bassin parisien. Apports de la technologie lithique comparée.|collection =Sciences de l'Homme et Société |éditeur=Université Panthéon-Sorbonne - Paris I|année=1995|lieu=Paris|pages=474 |lire en ligne =https://hal-paris1.archives-ouvertes.fr/tel-00267435/fr/}} page 60.</ref>{{,}}<ref>Nicolas Naudinot, Jean-Pierre Fagnart, Mathieu Langlais, Ludovic Mevel et Boris Valentin, « ''Les dernières sociétés du Tardiglaciaire et des tout débuts de l’Holocène en France'' », Gallia Préhistoire, 59 | 2019, 5-45., [https://journals.openedition.org/galliap/1394 lire en ligne]</ref>.
 
== Climats de la période interglaciaire actuelle ==
On note depuis la fin des années 1970 une forte baisse de la pluviométrie (minimum de 590 mm en 2015 à Bordeaux), en plus de l'irrégularité des précipitations d'une année sur l'autre.
=== Évolution de la température tout au long de l'Holocène ===
[[Fichier:Map of Alpine Glaciations.png|vignette|redresse=1.2|Extension maximale de la glaciation de Würm (en violet) dans les Alpes. En bleu : [[glaciation de Riss]].]]
La période interglaciaire actuelle de l'[[Holocène]] débute il y a une douzaine de milliers d’années, à la fin de la [[dernière période glaciaire]] (appelée [[Würm]] pour sa composante alpine)<ref>Pierre Martin - Ces risques que l’on dit naturels (Eyrolles, 2006) - 1111. La fin du Würm, page 14</ref>. Dans les montagnes d'Europe, des petits glaciers se sont aussi formés dans les [[Massif des Vosges|Vosges]], la [[Forêt-Noire]], le [[Massif central]], les [[Carpates]], les [[Pyrénées]], les [[Apennins]], les [[Balkans]] et la [[Sierra Nevada (Espagne)|Sierra Nevada]], mais aussi dans le Nord-Ouest de l'Espagne, en [[Crète]] et en [[Corse]]<ref name="phi">{{pdf}} {{Article |langue= en |auteur1= Philip D. Hughes |auteur2= Jamie C. Woodward |titre= Timing of glaciation in the Mediterranean mountains during the last cold stage |périodique= Journal of Quaternary Science |volume= 23 |numéro= 6-7 |date= 2008 |pages= 575-588 |lire en ligne= https://www.escholar.manchester.ac.uk/api/datastream?publicationPid=uk-ac-man-scw:1b6216&datastreamId=POST-PEER-REVIEW-PUBLISHERS-DOCUMENT.PDF |consulté le=2 juin 2023 }}.</ref>. La déglaciation qui l'a précédée a duré environ {{unité|10000|ans}} et s'est soldée par une hausse des températures d'environ {{tmp|4|°C}} et une élévation du niveau marin d'environ {{nobr|130 mètres}}<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Édouard Bard |titre= Le dernier réchauffement climatique |périodique= La Recherche |numéro= 474 |date= avril 2013 |pages= 54-57 |lire en ligne= }}.</ref>.
 
Une étude retraçant les températures moyennes annuelles de l'air en surface à travers l'Europe au cours des {{Unité|12000|dernières}} années a été publiée en 2003. Elle s'appuie sur des reconstructions climatiques quantitatives à partir de plus de {{nobr|500 sites}} polliniques<ref group=N>L'ensemble de données sur les [[pollen]]s fossiles se compose de {{nobr|510 carottes}} sélectionnées dans les archives de la base de données européenne sur le pollen (EPD) et de la base de données PANGAEA, complétées par des données supplémentaires fournies par les auteurs et des contributeurs individuels.</ref> assimilés à l'aide d'une procédure innovante de maillage quadridimensionnel. Il apparaît que l'[[optimum climatique de l'Holocène]] n'est observé que dans le nord de l'Europe et ne concerne donc pas la France. Ce réchauffement a été compensé par un refroidissement au milieu de l'Holocène en Europe méridionale. L'évolution des températures moyennes annuelles pour l'ensemble de l'Europe suggère une augmentation presque linéaire du bilan thermique jusqu'à {{Unité|7800|ans}} avant notre ère, suivie de conditions stables pendant le reste de l'Holocène. Ce réchauffement au début de l'Holocène, suivi d'un équilibre, a été principalement modulé par l'augmentation des températures hivernales dans l'ouest, qui ont continué à augmenter à un rythme progressivement décroissant jusqu'à aujourd'hui<ref name="Davis2003">{{article |langue=en |auteur1=B.A.S. Davis |auteur2=S. Brewer |auteur3=A.C. Stevenson |auteur4=J. Guiot|auteur5=contributeurs de données |titre=The temperature of Europe during the Holocene reconstructed from pollen data |journal=Quaternary Science Reviews |année=2003 |volume=22 |passage=1701–16 |doi=10.1016/S0277-3791(03)00173-2 |numéro=15–17}}</ref>.
Notons que les épisodes caniculaires d'août et septembre 2016 ont affecté principalement le Sud-Ouest. Les périodes sèches de plus de 15 jours sont très fréquentes.
 
L'Europe méridionale et la [[Méditerranée]] ont connu un réchauffement presque linéaire à partir d'environ {{Unité|8000|ans}} avant notre ère. Ce réchauffement précède l'apparition de tout impact humain majeur et se poursuit au même rythme jusqu'à la fin de l'Holocène, une période importante sur le plan anthropique. Cela suggère non seulement que le climat méditerranéen a une origine essentiellement naturelle, mais aussi que la méthode d'étalonnage pollen-climat est restée indépendante de l'impact de l'homme sur la végétation<ref name="Davis2003"/>.
=== Les plaines abritées ===
Les vents d’ouest océaniques doivent franchir un relief (Vosges, Morvan, Massif central) pour parvenir aux régions qui s’étendent de l’Alsace aux plaines de la Saône et à la moyenne vallée du Rhône, au Dauphiné et aux Limagnes auvergnates, ce qui a pour effet d’accroître la continentalité non seulement par l’éloignement de la mer mais surtout par la situation d’abri. De ce fait, c’est le domaine où l’on note les plus fortes amplitudes annuelles en France, de 16,5 °C à Clermont-Ferrand jusqu’à 19 °C environ en région grenobloise. Toutefois, en comparant avec des pays de même latitude, on note que c’est encore loin des valeurs d’Europe centrale (25 °C en Roumanie), d’Amérique du Nord (32 °C au Québec) ou d’Asie (43 °C en Chine du nord). On peut nommer ce climat «mi-océanique mi-continental d’abri». A latitude égale, les hivers sont plus froids que dans les domaines climatiques précédents, la moyenne de janvier va de 1,6 °C en Alsace (Strasbourg) à 3,5 °C dans les Limagnes (Clermont-Ferrand) en passant par 2 °C à Dijon, 2,2 °C à Chambéry, 2,6 °C à Macon et 3,2 °C à Lyon. La température des étés est un peu plus élevée que celle des climats parisien et aquitain à la même latitude, la moyenne de juillet va de 19,3 °C à Strasbourg jusqu'à 21,3 °C à Lyon ou Grenoble<ref name="stat"/>.
 
L'étude découpe l'Europe en six parties délimitées en [[latitude]] par les [[parallèle (géographie)|parallèles]] 45°N et 55 °N et en [[longitude]] par le [[méridien]] 15°E. La France étant traversée par le parallèle 45°N (latitude de [[Bordeaux]]) est représentée par deux parties : la partie au nord de 45°N est dans l'Europe du Centre-Ouest et la partie au sud, dans l'Europe du Sud-Ouest. Les graphes représentant l'évolution de la température sur le territoire de la France métropolitaine au cours de l'Holocène reconstituée à partir des données polliniques sont les suivants<ref name="Davis2003"/>.
Toujours majoritairement apportées par les dépressions atlantiques, les précipitations tendent à se renforcer à la fin du printemps et au début de l’été sous forme d’orages et à diminuer en hiver (l’hiver devient notamment plus sec que l’été dans le cas du Lyonnais, de l’Alsace et des Limagnes), avec une part neigeuse plus importante. Cette tendance est nette immédiatement à l'est des massifs abritants d'altitude moyenne (Vosges, Massif Central), le cumul annuel moyen de précipitations y est souvent faible (parfois moins de 600 mm en Alsace ou dans les Limagnes, 744 mm à Dijon, plus élevé dans le Mâconnais et le Lyonnais avec 840 mm environ). Un peu plus vers l'est, dans le cas des piémonts Dauphinois, Savoyards ou du Jura, en raison de la proximité des massifs encore plus élevés faisant barrage aux perturbations, les précipitations redeviennent plus intenses, avec un total annuel partout supérieures à 950 mm et une répartition plus uniforme, plus "océanique", avec parfois même un minimum d’été et un maximum d'automne-hiver qui réapparaissent.
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Tempé Holocène Europe CW.svg
Tempé Holocène Europe SW.svg
</gallery>
 
=== Séquences climatiques et culturelles tout au long de l'Holocène ===
Du fait de la disposition des massifs, les vents ont généralement une direction méridienne (nord ou sud) et du fait de l’abri des massifs avoisinants ils sont, en général, plus modérés que pour les autres types de climats français. Cette affirmation est à nuancer pour la moyenne vallée du Rhône, largement ouverte à chaque extrémité et qui connaît le mistral dès Valence.
Dans le sud de la France (en dessous de la latitude 45°N), le climat change vers {{Unité|8000|ans}} avant notre ère. À partir de cette date, on distingue une phase dite boréo-atlantique qui se termine par un épisode froid, qui paraît mondial, axé sur {{formatnum|6250}} avant notre ère. Cette phase semble marquée par un climat relativement incertain, en tout cas très contrasté. On assiste ensuite pour un demi-millénaire environ au retour d'un ensemble à caractère atlantique - vers lequel tendait déjà la séquence précédant cet épisode. Il se définit par une pluviosité importante et très régulière que l'on retrouve de l'[[Espagne]] et de l'[[Afrique du Nord]] jusqu'aux [[Balkans]]. En outre les températures moyennes (et particulièrement les températures moyennes estivales, les plus favorables à la végétation) auraient été supérieures aux températures des années 1970-1980 de 1,5° à {{tmp|2|°C}}. Elles pourraient même les dépasser de 2° à {{tmp|2.5|°C}} lors des séquences qualifiées d'optimum climatique (la première intervenant vers {{formatnum|5700}} avant notre ère)<ref name=Luberon>{{Lien web |auteur=Jean Méhu |url=https://histoireduluberon.fr/pdf/Tome%202%20Chapitre%205%20UN%20CONTEXTE%20FAVORABLE.pdf|titre=Histoire du Luberon – Évolution climatique.|date=2008 |site = histoireduluberon.fr |consulté le=3 juin 2023}}</ref>.
 
La mise en parallèle de ces grandes séquences climatiques avec les grandes séquences culturelles peut laisser apparaître un lien entre certaines séquences. Le tableau suivant présente une telle frise chronologique concernant la [[Provence|Haute-Provence]]. Si les séquences culturelles sont identiques sur tout le territoire national, les années les séparant varient d’une région à une autre. C’est en particulier le cas pour le [[Groupes du Néolithique en France|Néolithique]] où les [[Culture de la céramique imprimée|premiers groupes]] s’installent en [[Provence]], [[Languedoc]] et [[Corse]] vers 5500 av. J.-C, mais n’atteindront certaines autres parties de la France que plusieurs centaines d’années plus tard<ref>{{Lien web |auteur=Jean-François Berger |url=https://books.openedition.org/editionscnrs/15662|titre=Les changements climato-environnementaux de l’Holocène ancien et la néolithisation du bassin méditerranéen.|date=2010 |site =books.openedition.org |consulté le=3 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref name=Luberon/>.
L’effet de föehn, caractéristique de ces régions, se produit lorsqu'un vent pluvieux franchit une crête ou un massif, après avoir libéré son humidité sur le côté «au vent», l’air se réchauffe et s’assèche rapidement en redescendant le versant sous le vent si bien qu’il est beaucoup plus chaud et sec qu’auparavant en retrouvant son altitude d’origine. Ce vent amène des élévations de température spectaculaires.
{{Boîte déroulante/début|titre=Frise chronologique comparative des séquences climatiques et culturelles en Haute-Provence}}
{| class="wikitable"
|-
!scope=col colspan=2|Grandes séquences climatiques
!scope=col colspan=2|Grandes séquences culturelles en Provence intérieure
|-
|rowspan=2 style=vertical-align:top;|Début de notre ère||rowspan=2|Séquence froide et humide (Göschenen I), peu d'orages mais précipitations abondantes (y compris neige en altitude)|| ||[[Âge du fer]]
|-
|rowspan=4 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-725}}||rowspan=4|[[Âge du Bronze]]
|-
|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-850}}||Séquence fraîche assez sèche<br>orages violents, fréquents jusque vers 1050/1000
|-
|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-1250}}||Séquence froide et humide (Lobben) - peu d'orages
|-
|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-1450}}||Séquence fraîche assez sèche, orages ponctuellement très violents
|-
|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-1850}}||rowspan=2 |Séquence très fraîche et humide<br>orages violents et fréquents (Préalpes du Sud)||style="vertical-align:top;"|{{Date-|-1850}}||[[Chalcolithique]]
|-
|rowspan=3 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-2350}}||rowspan=3|[[Néolithique]] final
|-
|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-2550}}||'''[[Subboréal|Séquence à caractère subboréal]]''' <br>assèchement progressif
|-
|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-3200}}||rowspan=2|Séquence fraîche, violents orages probables
|-
|rowspan=2|{{Date-|-3400}}||rowspan=2|Néolithique récent
|-
|rowspan=3 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-3600}}||rowspan=3|'''[[Atlantique (palynozone)|Séquence à caractère atlantique]]''' <br>températures plus chaudes que l'actuel (1,5°C-2°C) optimum climatique autour de 4900 (2 à {{tmp|2.5|°C}} de plus que l'actuel. précipitations régulières et sans violence).
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|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-3700}}||Néolithique moyen
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|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-4700}}||Néolithique ancien
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|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-5200}}||rowspan=2|Séquence plus fraîche ou froide
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| rowspan=4 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-5400}}||rowspan=4|[[Mésolithique]] récent
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|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-5500}}||'''Séquence à caractère atlantique''' <br>optimum climatique vers 5700 ({{tmp|2|°C}}{{tmp|-2.5|°C}} de plus que l'actuel, précipitations règulières et douces)
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|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-6100}}||Séquence plus froide et plus sèche avec orages.
|-
|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-6300}}||rowspan=2|'''Séquence boréo-atlantique'''<br>progression des températures et précipitations (au moins 8000-7000) tendant vers un caractère atlantique plus chaud que l'actuel (1,5°C-2°CC) avec précipitations régublières toutefois persistance au moins pendant certaines phases d'orages puissants (grands incendies).
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|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-6600}}||Mésolithique moyen
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|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-8000}}||rowspan=2|'''[[Préboréal]]''' <br>hausse très rapide des températures au début (second Grand Réchauffement) ensuite fraîcheur progressive<br> relativement sec mais périodes de pluies abondantes dans certaines régions (Préalpes du Sud) peut-être en partie a caractère orageux||style="vertical-align:top;"|{{Date-|-8000}}||Mésolithique moyen
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|rowspan=2 style="vertical-align:top;"|{{Date-|-9500}}||rowspan=2|[[Azilien]]
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|style="vertical-align:top;"|{{Date-|-9600}}||'''[[Dryas récent]]''' <br>froid et sec<br>précipitations parfois très violentes
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=== Optimum climatique romain (-300 à +200) ===
L’ensoleillement d’hiver est parfois assez faible dans ces régions en raison des ciels bas persistants et des brouillards tenaces favorisés par les inversions thermiques et par l’humidité apportée par la proximité des grands cours d’eau (Rhin, Rhône ou Saône): en décembre on relève environ 30 heures de soleil à Strasbourg et 50 heures à Dijon ou dans le Lyonnais. À Clermont-Ferrand, Grenoble Saint-Geoirs et Saint-Étienne, plus loin des grandes étendues d’eau, c’est notablement moins gris avec 69 heures relevées en décembre.
==== Ascension de l’Empire romain et viticulture en Gaule ====
[[fichier:Mosaïque de Saint-Romain-en-Gal pressurage de la vendange.jpg|vignette|Mosaïque de [[Saint-Romain-en-Gal]] ([[Rhône (département)|Rhône]]) - pressurage de la vendange.]]
La période comprise entre {{Date-|-300}} et {{Date-|200|apJC=oui}} est une période de développement et de montée en puissance de l'[[Empire romain]]. Cette période prospère est considérée comme stable socialement parlant. Elle correspond justement à la période de l'[[Optimum climatique romain]] (OCR) où les étés sont chauds et plutôt humides. Ces conditions climatiques sont alors favorables au développement de l’agriculture, mais aussi à l'implantation de jardins ornementaux. Cette situation est liée à une [[Activité solaire et climat|activité du soleil]] plus forte, en lien avec l’activité des [[courant marin|courants océaniques]], et une faible [[Activité d'un volcan|activité volcanique]]. L'OCR aurait donc été particulièrement bénéfique au fort développement de la [[viticulture]], qui s’est développée dans les trois Gaules au cours du {{s-|I}}, jusqu’à gagner le sud de l'[[Angleterre]]. D’une manière générale, l’agriculture étant la première source de richesse de l’Empire romain, il apparaît désormais plus clairement que ce changement climatique a été un puissant moteur du développement économique jusque vers le {{s-|II}}<ref name=Bernigaud>{{Article |langue=fr |auteur1= Nicolas Bernigaud|titre=Les sociétés face aux changements climatiques en Gaule. |périodique=Dossiers d'archéologie |numéro=416 |date=mars-avril 2023 |pages=48-51 |issn=1141-7137 |consulté le=2 juin 2023}}.</ref>.
 
==== Développement de Lyon en zone inondable ====
L’ensoleillement annuel est plus élevé au sud qu’au nord, souvent en raison d’un ensoleillement estival plus important (l’Alsace restant plus souvent soumise aux flux d’ouest nuageux en été alors que dans le sud du domaine ce flux est moins constant). En juillet on passe de 224 heures à Strasbourg à 246 heures à Clermont-Ferrand et à 275 heures à Lyon.
L’installation et le développement de la ville de [[Lyon]] en zone inondable ont bénéficié d’un contexte climatique favorable lié au Petit Optimum romain, correspondant à une période d’hydrologie modérée. La reconstitution de la variabilité hydrosédimentaire du [[Rhône]] à Lyon de {{Date-|-1000}} à {{Date-|2000|apJC=oui}} montre la fluctuation approximative des débits solides et des débits liquides au cours de la période. Ces courbes décrivent notamment une oscillation durant la période située entre la fin du {{s-|I}} av. J.-C. au {{s-|I}} apr. J.-C. Il s’agit d’une courte période d’oscillation climatique avec plusieurs épisodes de [[crue]]s caractérisées par une intensité et une fréquence plus fortes que pendant les périodes antérieures et suivantes. Les principales crues ont d’ailleurs été datées sous le règne d'[[Auguste]], de [[Tibère]] et de [[Claude (empereur romain)|Claude]], soit entre {{Date-|-27}} et {{Date-|54|apJC=oui}}. Une autre oscillation climatique est visible au début du Moyen Âge<ref name=Valette30>{{Harvsp|id=Valette|texte=''Les climats - Une géohistoire''}}, {{p.|30-31}}</ref>.
 
Cette crise hydrosédimentaire antique à l’intérieur du Petit Optimum romain est identifiable dans d’autres territoires de la [[Gaule narbonnaise]]. Par exemple, à la même période, le bras du Rhône de Saint-Ferréol, dans le [[delta du Rhône|delta]], ne cesse de progresser. Ailleurs, le port de [[Narbonne]] (''Narbo Martius'') connaît un envasement accéléré au {{s-|I}}. À Lyon, les fouilles archéologiques ont démontré que la société urbaine riveraine s’est adaptée à cette crise à travers différents aménagements dans le but d’occuper la presqu’île entre le [[Rhône]] et la [[Saône]]<ref name=Valette30/>.
Annuellement, on relève 1 632 heures annuelles à Strasbourg, 1 889 heures à Lons Le Saunier, 1 898 heures à Clermont-Ferrand, 2 010 heures à Lyon-Bron, 2 006 heures à Saint-Etienne Bouthéon et 2 080 heures à Grenoble Saint-Geoirs<ref name="stat"/>.
 
==== Antiquité tardive : désastres climatiques et chute de l'Empire romain ====
=== Le bassin méditerranéen ===
L'impact de la dégradation climatique pendant l'[[Antiquité tardive]] sur la fin de l’Empire romain en Occident est, de longue date, abondamment discutée dans la littérature scientifique. On y a vu la cause des grandes [[invasions barbares]], d’une baisse des rendements céréaliers causant [[famine]]s et [[disette]]s, d’un changement dans l'occupation du sol, avec une reconversion des terres arables en pâtures en Europe occidentale, etc. Il a aussi été envisagé que le développement de la culture du [[seigle]] en [[Gaule]] à la fin de l'Antiquité ait été une adaptation de l’agriculture au climat plus froid, ce qui serait un exemple de résilience<ref name=Bernigaud/>. Cette période de changement climatique aurait ainsi affecté la production agricole et joué un rôle dans les bouleversements historiques et en particulier la chute de l'[[Empire romain d'Occident]]. Mais le climat n’est assurément pas la cause unique de la chute de l'Empire romain. À la fin de l'Empire, la société romaine était certainement plus vulnérable ou plus exposée aux conditions environnementales. L'historien nord-américain [[Kyle Harper]] insiste sur le rôle des [[pandémie]]s dans l'affaiblissement de l’Empire, sous l'effet notamment de plusieurs périodes de [[peste]]s<ref>{{Harvsp|id=Valette|texte=''Les climats - Une géohistoire''}}, {{p.|28-29}}</ref>.
La transition entre les climats semi-océaniques et méditerranéens se fait progressivement Vienne et Valence et donne lieu à l'apparition d'un climat méditerranéen altéré<ref name="climat-cybergeo-2010">[http://cybergeo.revues.org/23155 Revue européenne de géographie - ''Les types de climats en France, une construction spatiale - Types of climates on continental France, a spatial construction'' - par Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky]</ref> ou dégradé. Le climat devient de type méditerranéen franc à partir de la [[Valentinois|plaine de Valence]]<ref name="climat-cybergeo-2010"/>. Cette partie de la vallée du Rhône est un espace d’affrontement entre les masses d’air chaudes du sud et les vagues de froids qui peuvent atteindre sans peine la Provence en hiver. Avec le bassin aquitain, la limite est beaucoup plus brutale et se situe vers Carcassonne. Ailleurs, le domaine méditerranéen est plutôt nettement délimité par le versant sud ou est des massifs montagneux, Pyrénées, Massif Central et Alpes.
 
=== Optimum climatique médiéval (900-1300) ===
Le bassin méditerranéen proprement dit est soumis à un climat qui peut être qualifié de méditerranéen « vrai », type Cs de Trewartha ou Csa de Köppen sur le littoral. Bien que ce soit un climat «maritime», l'influence océanique est réduite par rapport aux types précédents, l’amplitude annuelle restant comprise entre 14 °C à Ajaccio et 17 °C à Marseille. Ces valeurs sont comparables à celles des climats semi-océaniques, malgré la latitude souvent plus basse. Les hivers sont toutefois un peu plus doux que ceux de la façade ouest : la température moyenne de janvier va de 7,1 °C à Marseille à 9,5 °C à Bastia, le nombre de jours de gel annuel est de 1,3 à Nice et de 25,8 à Montpellier, à quelques km du littoral. Selon les secteurs, exposés aux vents (basse vallée du Rhône) ou protégés (Côte d’Azur), les hivers comportent des épisodes froids plus ou moins fréquents<ref name="stat"/>. Les étés sont par définition chauds et secs ; la température moyenne de juillet va de 22,2 °C à Ajaccio à 24,1 à Marseille. Le minimum de pluie en été est accusé avec en juillet, 13 mm à Marseille, 14 mm à Bastia, 20 mm à Montpellier.
Le [[optimum climatique médiéval|petit optimum médiéval]] (POM) se déroule, en [[Europe de l'Ouest]], entre 900 et 1250-{{Date-|1300|apJC=oui}}, avec des saisons légèrement plus douces ou plus chaudes et peut-être plus sèches que lors de la période suivante. Le petit optimum médiéval a pu connaître par moments, en ce qui le concerne, des températures moyennes égales à {{tmp|0.5|°C}} en plus de celles du petit âge glaciaire qui va s’ensuivre ; et qui se situe lui-même à des niveaux thermiques inférieurs de 0,7 à {{tmp|0.8|°C}} à ceux que nous connûmes lors de la fin du xxc siècle<ref name=Valette36>{{Harvsp|id=Valette|texte=''Les climats - Une géohistoire''}}, {{p.|36-37}}</ref>.
 
=== Petit âge glaciaire (1300-1860) ===
Dans l’intérieur des terres, ces conditions s’altèrent quelque peu et souvent le climat ne répond plus complètement au type méditerranéen défini par les climatologues (on est plutôt en présence du Cfa de Köppen), les températures sont un plus contrastées, avec des hivers plus froids : en janvier 4,3 °C à Saint-Auban et 5,6 °C à Carpentras, avec un nombre de jours de gelée qui peut être important (45,6 jours de gel/an au Luc encore proche de la mer et jusqu’à 58,5 à Saint Auban, davantage qu’à Macon qui ne connaît que 54 jours de gel/an) et des étés plus chauds (température maximale moyenne de juillet de 30,9 °C au Luc), mais des minimales plus fraîches que sur le littoral et plus orageux. Nous avons là des écarts entre l’hiver et l’été allant jusqu’à 18 °C (Carpentras), équivalents à ceux du domaine mi-océanique mi-continental d’abri. Les orages d’été deviennent plus fréquents et le minimum pluviométrique estival devient moins net avec, en juillet, 30 mm à Carpentras, 39 mm à Aubenas et 42 mm à Saint-Auban.
 
=== Période contemporaine (1860 à aujourd'hui) ===
Mais le caractère le plus marquant de cette zone climatique, c’est l’ensoleillement qui est très élevé : en limite du climat méditerranéen, en moyenne 2 450 heures annuelles à Montélimar jusqu'à 2 800 heures par an à Marseille. Contrairement aux types précédents, les régions méditerranéennes sont peu affectées par les perturbations océaniques, elles sont en bordure sud de leur trajectoire qui est déviée par les reliefs du Massif Central et des Alpes, de ce fait les nuages bas et les brouillards y sont rares (on les appelle entrées maritimes lorsque ces ciels bas proviennent de la mer), leur passage se traduit le plus souvent par des sautes de vents. Les vents dominants sont le [[Mistral (vent)|Mistral]] (surtout en [[Provence]]) et la [[Tramontane]] (surtout en [[Languedoc]]) dont la puissance provient de l’effet de canalisation des massifs environnants (Alpes, Pyrénées et Massif central). Généralement, ces vents assèchent l’air et dégagent le ciel, leur intensité très variable selon les lieux, dépend beaucoup de l’effet d’abri ou d’accélération dû aux massifs voisins<ref name="stat"/>.
==== Fin du petit âge glaciaire alpin (de 1860 à 1900-1910) ====
 
==== Début du réchauffement (1900 à aujourd'hui) ====
Autre trait caractéristique, ce sont les précipitations qui sont moins régulières que sous les autres climats de France, d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre. Les pluies, souvent dues à des dépressions peu mobiles se développant sur la Méditerranée, sont plus rares que dans les types précédents mais, exacerbées par les reliefs environnants, elles prennent facilement un caractère excessif surtout en automne. Le nombre de jours de pluie est réduit, dans tout le bassin méditerranéen, il pleut moins de 80 jours par an (jours où la quantité de pluie est supérieure à 1 mm), à comparer avec 105 à 160 jours pour les autres climats français pour des cumuls équivalents. Elles tombent de l’automne au printemps, et l’été est sec avec quelques orages surtout dans l’intérieur des terres. De la fin de l’été au début de l’hiver, des épisodes de précipitations très intenses, parfois appelés [[épisode cévenol|épisodes cévenols]] ou ''épisodes méditerranéens'', peuvent survenir, causant des crues soudaines particulièrement dangereuses. Plus que sous les autres types de climats français, des mois de précipitations peuvent s’abattre en quelques jours causant alors des dégâts importants.
 
== Zonages climatiques en France métropolitaine ==
=== Les massifs montagneux ===
=== Classifications de niveau mondial ===
Les massifs montagneux français sont soumis à un [[climat montagnard]], qui peut être très différent selon le massif, l’altitude et l’exposition. Avec l’altitude, la température diminue et pour les versants exposés aux vents pluvieux, les précipitations augmentent. Dans les petits massifs et les contreforts externes des grands massifs, le climat montagnard correspond au climat de la plaine voisine modifié par l’altitude. Les hivers deviennent nettement plus froids qu'en plaine, la température moyenne de janvier reste toutefois positive en moyenne montagne : 0,6 °C à Bourg-Saint-Maurice (865 m) ou à Mende (1 019 m), cette température hivernale devient toutefois nettement négative dans les vallées encaissées comme à Chamonix (1 042 m) avec –2,3 °C ou bien lorsque l'altitude augmente comme au Mont Aigoual (1 567 m) avec -1,4 °C. Là où la température moyenne hivernale est inférieure à {{tmp|0|°C}}, la neige tombe régulièrement et tient longtemps en hiver. Les étés sont frais, Chamonix enregistre une moyenne de juillet de 16 °C et le mont Aigoual 13,1 °C.
==== Distribution latitudinale ====
Pour rendre compte de la diversité des situations sur la planète, les climatologues ont établi des classifications qui de façon globale délimitent trois grandes zones selon la [[latitude]] (climats froids, tempérés et chauds). La France est dans la [[Climat tempéré|zone tempérée]], se caractérisant par des étés chauds et des hivers froids mais de façon modérée. On distingue dans cette classification les climats océanique (étés frais, hivers doux, fortes précipitations), continental (étés chauds, hivers froids, faibles précipitations), et méditerranéen (étés chauds et secs, hivers doux, précipitations d’automne). À l'intérieur de ces trois zones climatiques, une diversité de nuances apparaît en fonction de paramètres comme l'altitude par exemple (climat montagnard, plus froid et plus humide que dans les plaines environnantes)<ref name=Geohistoire4>{{Harvsp|id=Valette|texte=''Les climats - Une géohistoire''}}, {{p.|43}}</ref>.
 
==== Classification de Köppen ====
Les records de basse température sont généralement enregistrés dans les zones déprimées d’altitude où l’air froid a tendance à stagner, parfois sur plusieurs jours lors des épisodes anticycloniques d’hiver. D’autres facteurs interviennent comme l’altitude proprement dite, ou la continentalité (zones abritées des flux plus doux apportés par le vent). C’est dans cette configuration qu’a été enregistrée le «record officiel» de froid français, d’environ {{tmp|-37|°C}} dans le [[Massif du Jura]] à [[Mouthe]] à {{formatnum:1000}} m d’altitude seulement. Mais la haute montagne n’est pas entièrement couverte par le réseau de stations de Météo-France, notamment les régions d’altitude peu accessibles.
La classification de Köppen est une [[classification des climats]] fondée sur les [[précipitations]] et les [[température]]s. C'est le botaniste [[Wladimir Peter Köppen]] qui l'a inventée dans les années 1920 en combinant la carte mondiale de la végétation publiée en [[1866]] par [[Hermann Griesbach]] et la division du climat en cinq zones par [[Alphonse Pyrame de Candolle|de Candolle]]<ref name=peel>{{en}} M.C. Peel, B.L. Finlayson & T.A. MacMahon, "Updated world map of the Köppen-Geiger climate classification" in Hydrology and Earth System Sciences {{n°|11}}, {{p.|1633}}, Copernicus Publications pour [[European Geosciences Union]], Göttingen, 2007, ISSN 1027-5606, [http://www.hydrol-earth-syst-sci.net/11/1633/2007/hess-11-1633-2007.html Updated world map of the Köppen-Geiger"]</ref>. Un climat est ainsi repéré par un code de deux ou trois lettres. C'est la plus courante des classifications climatiques dans sa version présentée par [[Rudolf Geiger]] en 1961. La carte de Köppen-Geiger reste aujourd'hui une référence, grâce à ces mises à jour fréquentes, tant dans les domaines de l'[[hydrologie]], de la [[géographie]], de l'[[agriculture]], de la [[biologie]], la [[climatologie]] à travers ses recherches sur l'évolution des climats.
 
Une grande partie de la France métropolitaine est située dans le domaine océanique (Cfb), les plaines ou collines bordant le bassin méditerranéen ont un climat désigné par Csa.
Outre la baisse des températures en altitude, la montagne présente bien des particularités:
==== Les classifications éco-climatiques ====
Les paramètres climatiques permettent de prévoir le type de végétation dans une zone, de la même manière l'examen d'une flore permet d'en déduire le climat. Le [[PNUD]] et le [[World Wide Fund for Nature|WWF]] utilisent ces critères bioclimatiques pour définir des [[écozone]]s. Ce type de classification décrit des [[biome]]s et non pas strictement des climats, le climat se déduisant du biome. En vert, les [[forêts tempérées décidues et mixtes]]; en marron, les [[Forêts, terres boisées et broussailles méditerranéennes]]
 
<gallery mode="packed" heights=200px>
La diminution de la température avec l’altitude n’est pas uniforme selon la saison, elle est plus marquée au printemps et en été qu’en automne et en hiver ce qui fait que l’amplitude annuelle tend à être plus faible en altitude que dans les plaines environnantes.
Koppen-Geiger Map FRA present.svg|Classification Köppen–Geiger de la France sur la base des données 1980-2016.
Biomes of the world.svg|Classification du WWF, différenciant 14 biomes terrestres (deux pour la France).
</gallery>
 
=== Typologies nationales ===
Le rythme de l’ensoleillement est différent, en hiver par temps anticyclonique, les massifs surplombent généralement la couche d’inversion, ils sont alors ensoleillés et relativement doux tandis que la plaine reste dans le froid et la grisaille. En été, les cumulus sont plus nombreux près des sommets, les massifs connaissent un temps nuageux avec des orages en fin d’après-midi alors que le temps reste bien ensoleillé en plaine. La montagne tend à être plus ensoleillée que la plaine en hiver, en été c’est l’inverse.
==== 8 types de climats (Joly {{et al.}} - 2010) ====
Une étude de 2010 réalisée par Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky a permis de classer les climats de métropole en huit grands types. Partant des mesures stationnelles de précipitation et de température mises à disposition par Météo-France, un jeu de 14 variables intégrant une série temporelle de 30 ans (1971-2000) est défini pour caractériser les climats et leurs modalités distinctives de variation. Une méthode originale dite d’interpolation locale permet de reconstituer les champs spatiaux continus des variables en question et de les exprimer sous forme de couches d’information gérables par SIG. Il en a résulté 8 types de climats<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , résumé</ref> :
[[Fichier:FR-Climat.png|vignette|upright=1.2|centre|Typologie climatique de 2010 (sur la base des normales 1971-2000).
{{Légende/Début}}
{{Légende|#406bc1|1 : climats de montagne}}
{{Légende|#46a0e4|2 : climat semi-continental et climat des marges montagnardes}}
{{Légende|#4df8ea|3 : climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord}}
{{Légende|#8cd297|4 : climat océanique altéré}}
{{Légende|#2fb343|5 : climat océanique franc}}
{{Légende|#89f133|6 : climat méditerranéen altéré}}
{{Légende|#eead43|7 : climat du Bassin du Sud-Ouest}}
{{Légende|#eee443|8 : climat méditerranéen franc}}
{{Légende/Fin}}
]]
* {{Ancre|2010-T1}} ''Type 1 : les climats de montagne'' regroupent tous les lieux où les influences montagnardes et/ou semi-continentale sont prépondérantes, avec un nombre de jours et un cumul élevés de précipitation, une température moyenne inférieure à {{tmp|9.4|°C}} et, corrélativement, plus de {{nobr|25 jours}} au cours desquels la température minimale a été inférieure à -5° C et moins de 4 avec un maximum supérieur à {{tmp|30|°C}}<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 1</ref>.
* {{Ancre|2010-T2}} Type 2 : le ''climat semi-continental'' et le ''climat des marges montagnardes'' regroupent les périphéries montagnardes et s’étend sur de vastes secteurs où les températures sont moins froides qu’en montagne (elles sont cependant, à altitude égale, plus froides que partout ailleurs), les précipitations légèrement plus faibles et moins fréquentes, mais la variabilité climatique sur la normale 1971-2000 tout aussi élevée<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 2</ref> ;
* {{Ancre|2010-T3}} Type 3 : Le ''climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord'' reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires (environ {{tmp|11|°C}} en moyenne annuelle, entre 8 et {{nobr|14 jours}} avec une température inférieure à {{tmp|-5|°C}}). Les précipitations sont faibles (moins de {{unité|700|mm}} de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur {{nobr|12 jours}} en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l’ensemble français<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 3</ref> ;
* {{Ancre|2010-T4}} Type 4 : Le ''climat océanique altéré'' constitue une transition entre l’océanique franc (type 5) et l’océanique dégradé (type 3). La température moyenne annuelle est assez élevée ({{tmp|12.5|°C}}) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an) et chauds soutenu (entre 15 et 23 par an). L’amplitude thermique annuelle (juillet-janvier) est proche du minimum et la variabilité interannuelle moyenne. Les précipitations, moyennes en cumul annuel (800-{{unité|900|mm}}) tombent surtout l’hiver, l’été étant assez sec<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 4</ref> ;
* {{Ancre|2010-T5}} Type 5 : Le ''climat océanique franc''. Les températures sont moyennes et très homothermes : l’amplitude annuelle (moins de {{tmp|13|°C}} d’écart entre juillet et janvier), le nombre de jours froids (moins de 4) et chauds (moins de 4) et la variabilité interannuelle sont minimaux. Les précipitations sont annuellement abondantes (un peu plus de {{unité|1000|mm}}) et fréquentes en hiver (plus de {{nobr|13 jours}} en janvier). L’été est également pluvieux (8-{{nobr|9 jours}} en juillet) mais les cumuls sont réduits<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 5</ref> ;
* {{Ancre|2010-T6}} Type 6 : Le ''climat méditerranéen altéré''. La température moyenne annuelle est élevée, avec des jours de froid en nombre réduit et des jours chauds compris entre 15 et 23/an. La variabilité interannuelle des températures de juillet est minimale : l’été est répétitivement chaud d’une année à l’autre. Le cumul des précipitations annuelles est moyen (800-{{unité|950|mm}}) mais elles ne sont pas réparties homogènement<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 6</ref> ;
* {{Ancre|2010-T7}} Type 7 : Le ''climat du Bassin du Sud-Ouest'' est caractérisé par une moyenne annuelle de température élevée (supérieure à {{tmp|13|°C}}) et un nombre élevé (> 23) de jours chauds tandis que les jours qui présentent un gel inférieur à {{tmp|-5|°C}} sont rares. L’amplitude thermique annuelle est élevée (15 à {{tmp|16|°C}}) et la variabilité interannuelle des températures d’hiver et d’été est faible. Les précipitations, peu abondantes en cumul annuel (moins de {{unité|800|mm}}) et en hiver, le sont un peu plus durant l’été. Elles sont plus fréquentes en hiver (9-{{nobr|11 jours}}) qu’en été (moins de {{nobr|6 jours}})<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 7</ref> ;
* {{Ancre|2010-T8}} Type 8 : Le ''climat méditerranéen franc''. Les caractères climatiques sont très tranchés, plus que dans chacun des sept précédents climats. Les températures annuelles sont élevées, associées à des jours froids rarissimes et des jours chauds fréquents. L’amplitude interannuelle est élevée (plus de {{tmp|17|°C}} entre juillet et janvier) tandis que ces caractères sont très stables d’une année à l’autre. Le rapport très élevé entre précipitations d’automne et précipitations d’été (> 6) est le caractère principal de ce climat. Le cumul annuel des précipitations est faible avec un été aride mais un hiver plutôt bien arrosé malgré un faible nombre de jours de pluie<ref>{{Harvsp|id=Joly|texte=''Les types de climats en France, une construction spatiale''}} , type 8</ref>.
 
==== 5 types de climats (Météo-France - 2022) ====
C’est en montagne que la notion de [[topoclimat]] prend toute son importance : la différence d’exposition au soleil entre un [[adret]] et un [[ubac]] crée des variations d’ensoleillement de température importantes sur quelques centaines de mètres. Le vent peut être fortement accéléré lorsque sa direction est parallèle à une [[vallée]], alors qu’une [[crête]] perpendiculaire au vent protège complètement la zone sous le vent. Sur quelques kilomètres, à altitude égale, le climat peut donc varier sensiblement selon l’exposition et aussi selon l’orientation des massifs ou des vallées par rapport aux vents dominants.
La caractérisation du climat a fait également l’objet de différents types de représentation, notamment avec les [[diagramme climatique|diagrammes ombrothermiques]] (climatogrammes, climogrammes ou cartes climatiques). Ces représentations graphiques montrent les précipitations et les températures selon chaque mois d’une année. L'étymologie du mot ombrothermique est en effet liée au grec ombros (pluie d'orage) et thermique (relatif à la chaleur, la température). Les températures et les précipitations utilisées dans ces diagrammes correspondent à des données mensuelles moyennes d'un lieu donné, enregistrées sur trente années. Ce type de représentation visuelle permet de comparer la température et les précipitations des différents climats les uns par rapport aux autres. Ainsi, le territoire français est composé de plusieurs climats : le climat océanique (Brest), le climat océanique altéré (Cambrai), le climat semi-continental (Lons-le-Saunier), le climat méditerranéen (Marseille) et le climat montagnard (Chamonix Mont-Blanc)<ref name=Geohistoire4/>.
 
La carte de ces cinq grands types de climats en métropole publiée par Météo-France en 2022 ainsi que la caractérisation de ces climats et les diagrammes ombrothermiques représentatifs sont les suivants<ref name=France5Z>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine |titre=Le climat en France métropolitaine. |site =meteofrance.fr|date=4 novembre 2022|consulté le=30 mai 2023}}</ref>.
Un des effets principaux des montagnes est de séparer les zones climatiques : plus elles sont hautes et plus la masse d’air est arrêtée ou modifiée par leur franchissement ou leur contournement. Les obstacles aux masses d’air océaniques que sont le [[Massif central]], les [[Alpes]] et les [[Pyrénées]] expliquent en partie pourquoi les régions méditerranéennes et les vallées abritées connaissent un climat si différent du reste de la France.
[[Fichier:FR-Climat-5Z.jpeg|vignette|upright=1.2|centre|Typologie climatique de 2020 en 5 zones, établie par Météo-France.]]
* {{Ancre|MF-T1}} Type 1. Le ''climat océanique'' est caractérisé par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février. La ville de [[Brest]] est représentative de ce climat<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/brest-guipavas/valeurs/07110.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Brest-Guipavas. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/brest-guipavas/valeurs/07110.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Brest-Guipavas. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/brest-guipavas/valeurs/07110.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Brest-Guipavas. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>.
<gallery mode="packed" caption='Diagrammes climatiques de Brest-Guipavas (climat océanique)'>
FR-Brest-Guipavas-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2000
FR-Brest-Guipavas-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2010
FR-Brest-Guipavas-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
* {{Ancre|MF-T2}} Type 2. Le ''climat océanique altéré'' est une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs. Les villes d'Orléans<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/orleans-bricy/valeurs/07249.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Orléans-Bricy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/orleans-bricy/valeurs/07249.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Orléans-Bricy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/orleans-bricy/valeurs/07249.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Orléans-Bricy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref> et de Cambrai<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/cambrai-epinoy/valeurs/07017.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Cambrai-Epinoy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/cambrai-epinoy/valeurs/07017.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Cambrai-Epinoy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/cambrai-epinoy/valeurs/07017.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Cambrai-Epinoy. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref> sont représentatives de ce climat.
<gallery mode="packed" caption='Diagrammes climatiques d Orléans-Bricy (climat océanique altéré)'>
FR-Orleans-Bricy-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2020
FR-Orleans-Bricy-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2020
FR-Orleans-Bricy-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
<gallery mode="packed" caption='Diagrammes climatiques de Cambrai-Epinoy (climat océanique altéré)'>
FR-Cambrai-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2020
FR-Cambrai-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2020
FR-Cambrai-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
* {{Ancre|MF-T3}} Type 3. Le ''climat semi-continental''. Les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée, sauf en Alsace, région bénéficiant de l'effet protecteur des Vosges ([[effet de fœhn]]). Les pluies sont plus importantes en été, souvent à caractère orageux. La ville de [[Besançon]] est représentative de ce climat<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/besancon-thise/valeurs/07288.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Besançon-Thise. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/besancon-thise/valeurs/07288.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Besançon-Thise. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/besancon-thise/valeurs/07288.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Besançon-Thise. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>.
<gallery mode="packed" caption='Diagrammes climatiques de Besançon-Thise (climat semi-continental)'>
FR-Besancon-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2000
FR-Besancon-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2010
FR-Besancon-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
* {{Ancre|MF-T4}} Type 4. Le ''climat de montagne''. La température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu. La ville de [[Bourg-Saint-Maurice]] (altitude : 865 m) est représentative de ce climat<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/bourg-st-maurice/valeurs/07497.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Bourg-Saint-Maurice. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/bourg-st-maurice/valeurs/07497.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Bourg-Saint-Maurice. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/bourg-st-maurice/valeurs/07497.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Bourg-Saint-Maurice. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>.
<gallery mode="packed" caption='Diagrammes climatiques de Bourg-Saint-Maurice (climat de montagne)'>
FR-Bourg-Saint-Maurice-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2000
FR-Bourg-Saint-Maurice-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2010
FR-Bourg-Saint-Maurice-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
* {{Ancre|MF-T5}}Type 5. Le ''climat méditerranéen'' est caractérisé par des hivers doux et des étés chauds, un ensoleillement important et des vents violents fréquents. On observe peu de jours de pluie, irrégulièrement répartis sur l'année. À des hivers et étés secs succèdent des printemps et automnes très arrosés, souvent sous forme d'orages (40 % du total annuel en {{nobr|3 mois}}). Ces précipitations peuvent apporter en quelques heures {{nobr|4 fois}} plus d'eau que la moyenne mensuelle en un lieu donné, notamment à proximité du relief (épisode méditerranéen). La ville de Marseille est représentative de ce climat<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1971-2000/marseille-marignane-marseille-provence/valeurs/07650.html |titre=Normales et records pour la période 1971-2000 à Marseille-Marigane. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/marseille-marignane-marseille-provence/valeurs/07650.html |titre=Normales et records pour la période 1981-2010 à Marseille-Marigane. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/marseille-marignane-marseille-provence/valeurs/07650.html |titre=Normales et records pour la période 1991-2020 à Marseille-Marigane. |site =www.infoclimat.fr|consulté le=4 juin 2023}}</ref>.
<gallery mode="packed" caption="Diagrammes climatiques de Marseille-Marignane (climat méditerranéen)">
FR-Marseille-Diagramme climatique 1971-2000.svg|Normale climatique 1971-2000
FR-Marseille-Diagramme climatique 1981-2010.svg|Normale climatique 1981-2010
FR-Marseille-Diagramme climatique 1991-2020.svg|Normale climatique 1991-2020
</gallery>
 
==== 29 régions climatiques (Météo-France - 2020) ====
L’ensoleillement des régions montagneuses est difficile à évaluer en raison du manque de stations et de la multitude de topoclimats.
Météo-France publie également en 2020 une carte présentant un découpage en 29 régions climatiques, tenant compte des nombreux facteurs qui peuvent influencer le climat à l’échelle régionale, comme la latitude, l’altitude, la distance à la mer ou aux grands massifs montagneux
<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Pluies extrêmes en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=11 juin 2023}}</ref>.
[[Fichier:FR-Climat-29R.jpeg|vignette|centre|upright=2.5|Zonage de la France métropolitaine en 29 régions climatiques (Météo-France).]]
{{Boîte déroulante/début|titre=Légende des 29 régions climatiques}}
* {{Ancre|MF-R1}} 1 ''Sud-ouest du bassin Parisien'' : faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à {{unité|150|mm}}) ; hiver froid ({{tmp|3.5|°C}}).
* {{Ancre|MF-R2}} 2 ''Nord-est du bassin Parisien'' : ensoleillement médiocre ; pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année ; hiver froid ({{tmp|3|°C}}).
* {{Ancre|MF-R3}} 3 ''Côtes de la Manche orientale'' : faible ensoleillement (1550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80% en hiver), vents forts fréquents.
 
* {{Ancre|MF-R4}} 4 ''Normandie'' (Cotentin, Orne) : pluviométrie relativement élevée ({{unité|850|mm}}/an) ; été frais ({{tmp|15.5|°C}}), venté.
 
* {{Ancre|MF-R5}} 5 ''Finistère nord'' : pluviométrie élevée, températures douces en hiver ({{tmp|6|°C}}), températures fraîches en été, vents forts.
 
* {{Ancre|MF-R6}} 6 ''Lorraine, plateau de Langres, Morvan'' : hiver rude ({{tmp|1.5|°C}}) ; vents modérés ; brouillards fréquents en automne et hiver.
 
* {{Ancre|MF-R7}} 7 ''Vosges'' : pluviométrie très élevée (1500 à {{unité|2000|mm}}/an) en toutes saisons ; hiver rude (moins de {{tmp|1|°C}}).
 
* {{Ancre|MF-R8}} 8 ''Alsace'' : pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver ; été chaud et bien ensoleillé ; humidité de l’air basse au printemps et en été ; vents faibles ; brouillards fréquents en automne (25 à {{nobr|30 jours}}).
 
* {{Ancre|MF-R9}} 9 ''Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée'' : faible pluviométrie en été ; bonne insolation.
 
* {{Ancre|MF-R10}} 10 ''Moyenne vallée de la Loire'' : bonne insolation (1850 h/an), été peu pluvieux.
 
* {{Ancre|MF-R11}} 11 ''Centre et contreforts nord du Massif Central'' : air sec en été, bon ensoleillement.
 
* {{Ancre|MF-R12}} 12 ''Bourgogne, vallée de la Saône'' : bon ensoleillement (1900 h/an), été chaud ({{tmp|18.5|°C}}) ; air sec au printemps et en été, vents faibles.
 
* {{Ancre|MF-R13}} 13 ''Jura'' : forte pluviométrie en toutes saisons (1000 à {{unité|1500|mm}}/an) ; hiver rigoureux ; ensoleillement médiocre.
 
* {{Ancre|MF-R14}} 14 ''Poitou-Charentes'' : bon ensoleillement, particulièrement en été ; vents modérés.
 
* {{Ancre|MF-R15}} 15 ''Littoral charentais et aquitain'' : pluviométrie élevée en automne et en hiver ; bon ensoleillement ; hiver doux ({{tmp|6.5|°C}}) ; soumis à la brise de mer.
 
* {{Ancre|MF-R16}} 16 ''Aquitaine, Gascogne'' : pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne ; faible ensoleillement au printemps, été chaud ({{tmp|19.5|°C}}) ; vents faibles ; brouillards fréquents en automne et en hiver ; orages fréquents en été (15 à {{nobr|20 jours}}). Plus à l’est, on observe un minimum pluviométrique.
 
* {{Ancre|MF-R17}} 17 ''Moyenne vallée du Rhône'' : bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60%) ; forte amplitude thermique annuelle (4 à {{tmp|20|°C}}) ; air sec en toutes saisons, orageux en été ; vents forts (mistral), pluviométrie élevée en automne (250 à {{unité|300|mm}}).
 
* {{Ancre|MF-R18}} 18 ''Pyrénées atlantiques'' : pluviométrie élevée (>1200 mm/an) en toutes saisons ; hiver très doux ({{tmp|7.5|°C}} en plaine), vents faibles.
 
* {{Ancre|MF-R19}} 19 ''Pyrénées orientales'' : faible pluviométrie ; très bon ensoleillement (2600 h/an) ; air sec, particulièrement en hiver ; peu de brouillards.
 
* {{Ancre|MF-R20}} 20 ''Provence, Languedoc-Roussillon'' : pluviométrie faible en été ; très bon ensoleillement (2600 h/an) ; été chaud ({{tmp|21.5|°C}}) ; air très sec en été, sec en toutes saisons ; vents forts (fréquence de 40 à 50% de vents > {{unité|5|m/s}}) ; peu de brouillards.
 
* {{Ancre|MF-R21}} 21 ''Var, Alpes-Maritimes'' : pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à {{unité|300|mm}} en automne) ; très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75%) ; hiver doux ({{tmp|8|°C}}) ; peu de brouillards.
 
* {{Ancre|MF-R22}} 22 ''Littoral de la Corse'' : pluies rares en été ({{unité|50|mm}}) ; très bon ensoleillement ; hiver doux.
 
* {{Ancre|MF-R23}} 23 ''Ouest et nord-ouest du Massif Central'' : pluviométrie annuelle de 900 à {{unité|1500|mm}}, maximale en automne et en hiver.
 
* {{Ancre|MF-R24}} 24 ''Nord-est du Massif Central'' : pluviométrie annuelle de 800 à {{unité|1200|mm}}, bien répartie dans l’année.
 
* {{Ancre|MF-R25}} 25 ''Sud-est du Massif Central'' : pluviométrie annuelle de 1000 à {{unité|1500|mm}}, minimale en été, maximale en automne.
 
* {{Ancre|MF-R26}} 26 ''Alpes du nord'' : pluviométrie annuelle de 1200 à {{unité|1500|mm}}, irrégulièrement répartie en été.
 
* {{Ancre|MF-R27}} 27 ''Alpes du sud'' : pluviométrie annuelle de 850 à {{unité|1000|mm}}, minimale en été.
 
* {{Ancre|MF-R28}} 28 ''Pyrénées centrales'' : pluviométrie annuelle de 1000 à {{unité|1200|mm}}.
 
* {{Ancre|MF-R29}}29 ''Corse intérieure'' : pluviométrie annuelle de 800 à {{unité|1500|mm}}, très faible en été (50 à {{unité|100|mm}}).
{{Boîte déroulante/fin}}
 
=== Microclimats ===
 
== La France d’outre-mer ==
La [[France d'outre-mer|France d’outre-mer]] avec ses territoires extrêmement dispersés connaît différents climats très variés.
 
=== Saint-Pierre-et-Miquelon ===
[[Saint-Pierre-et-Miquelon]] possède un [[climat océanique]] froid et humide. Selon la [[classification de Köppen]], Saint-Pierre-et-Miquelon se trouve dans la catégorie Dfb ([[climat continental humide]]) / Dfc ([[climat subarctique]] sans saison sèche).
 
À l’est de l’importante masse continentale de l’Amérique du Nord, le climat est fortement influencé par celle-ci. Les vents du quadrant ouest dominants issus du continent arrivent en contact avec l’Océan et provoquent un contraste de température souvent important. En hiver, ces vents sont très froids et viennent à la rencontre de masses d’air océaniques plus douces, il y a création ou activation de vigoureuses perturbations génératrices d’intenses chutes neige et de fortes sautes de températures. En été, le flux est un peu différent : des masses d’air continentales chaudes et parfois humides issues du Golfe du Mexique remontées via le continent américain entrent en contact avec les eaux océaniques qui restent froides (descente d’eau polaire froide également appelée « [[courant du Labrador]] ») et occasionnent souvent des brouillards épais et tenaces. L’air est stabilisé par l’eau froide et les pluies sont plus faibles en cette saison.
 
Nous sommes là en présence d’un climat semi-continental aux hivers assez froids (température moyenne de {{tmp|-3,.5 |°C}} à Saint Pierre en février) mais cependant adoucis par rapport à ce qui existe à l’intérieur du continent américain et d’étés restant très frais ({{tmp|15,.5 |°C}} à Saint Pierre en août plus frais qu’en métropole à la même latitude) à cause de la présence d’eau océanique froide. Au cœur de l’affrontement de masses d’air aux caractéristiques très différentes, les pluies sont abondantes (1 312 {{unité|1312|mm}} par an à Saint-Pierre) avec un maximum hivernal.
 
=== Les Antilles (Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Martinique), La Réunion, Îles Éparses de l'océan Indien, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna ===
Ces îles, dont la latitude va un peu au-delà des Tropiques (Rapa {{déc|27|37}} S) et à moins d’une dizaine de degrés vers l’équateur (Hiva-Oa {{déc|9|49}} S), sont situées dans le flux de l’alizé qui souffle régulièrement à ces latitudes. Les pluies sont principalement provoquées par les perturbations de l’alizé, ces perturbations sont modérées durant la saison sèche qui correspond à l’hiver des latitudes plus hautes et nettement plus fréquentes et abondantes durant la période de l’année correspondant à l’été et surtout à l’automne, conséquence de la température de l’océan qui est plus élevée à cette période et de l’instabilité croissante due à la proximité de la ZCIT (Zone de Convergence Inter Tropicale) qui remonte en latitude dans l’hémisphère d’été. On note une nette opposition entre le versant « au vent » exposé au flux de l’alizé copieusement arrosé, entre 1 500{{formatnum:1500}} et 2 500 {{unité|2500|mm}} de pluie annuelles, (jusqu'à 4 634 {{unité|4634|mm}} annuels à la Plaine des Palmistes à [[La Réunion]] à 1 032 {{unité|1032|m}} d’altitude) et le versant sous le vent (980 mm annuels à [[Koumac]] en [[Nouvelle-Calédonie]]) beaucoup plus sec voire aride en certains endroits. Les mois les moins arrosés ont entre 30 et {{unité|90 |mm}} (la saison sèche est relative), les plus arrosés ont entre 200 et {{unité|400 |mm}}.
 
Outre la recrudescence des pluies en fin d’été/automne, ces îles sont en cette saison exposées aux cyclones tropicaux dévastateurs tant par les quantités de pluies déversées en quelques heures que par les vents tempétueux qui y sont associés.
 
Du fait de l’environnement océanique et de la latitude assez basse, les moyennes annuelles sont élevées (Ile des Pins {{tmp|22,.5 |°C}}, Saint Denis {{tmp|24 |°C}}, Le Lamentin {{tmp|26,.2 |°C}}) et les différences de températures sont peu marquées dans ces régions. Différences peu marquées d’un jour à l’autre et d’une saison à l’autre, l’amplitude annuelle augmente un peu lorsqu'on s’éloigne de l’équateur, elle est comprise entre {{tmp|1,.9 |°C}} à [[Hiva-Oa]] à {{tmp|6,.3 |°C}} à [[Rapa (île)|Rapa]] plus éloignée de l’équateur en passant par 3,1 °C à Pointe à Pitre. Les différences entre les saisons sont beaucoup plus dues aux différences de pluviométrie que de température.
 
Les montagnes de ces régions, contrairement à ce qui se passe en zone tempérée, connaissent une amplitude annuelle plus élevée que les régions de basse altitude.
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=== Guyane ===
La [[Guyane]] possède un [[climat équatorial humide]]. Proche de l’équateur, la Guyane connaît à la fois des températures élevées toute l’année (moyenne annuelle {{tmp|26,.3 |°C}} à [[Cayenne]] et {{tmp|26,.5 |°C}} à Saint-Laurent) avec une très faible différence d’un mois à l’autre (moins de {{tmp|2 |°C}} d’écart entre le mois le moins chaud et le plus chaud à Cayenne et à Saint-Laurent) et des pluies très abondantes (3 674 {{unité|3674|mm}} annuels à Cayenne, 2 595 {{unité|2595|mm}} annuels à Saint-Laurent) réparties sur presque tous les mois de l’année. À Cayenne, seuls les mois de septembre et octobre ont moins de {{unité|150 |mm}} de pluie, respectivement 75 et {{unité|80 |mm}} et certains ont une pluviométrie voisine de {{unité|500 |mm}} (mai ou juin). À [[Saint-Laurent-du-Maroni|Saint-Laurent]], au régime plus uniforme, tous les mois ont plus de {{unité|100 |mm}}, septembre et octobre sont les moins pluvieux et sont les deux seuls mois totalisant moins de {{unité|150 |mm}}, les mois les plus humides totalisent {{unité|400 |mm}} environ. Baignant en permanence dans l’air équatorial, avec des saisons peu marquées, les records de température sont peu accentués {{tmp|17,.5 |°C}} et {{tmp|36,.4 |°C}} à Saint-Laurent. Proche de l’équateur, la Guyane n’est pas visitée par les cyclones.
 
=== Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam ===
La latitude de ces îles fait qu’elles sont en permanence balayées par le flux d’ouest intense de l’hémisphère sud. Cependant, relativement loin du pôle (entre 37° S et 39° S), leur climat n’est pas trop froid avec une moyenne annuelle de {{tmp|14,.1 |°C}} à Nouvelle-Amsterdam. Baignées par un immense océan, aux eaux brassées par les perturbations, ces régions connaissent une amplitude entre l’hiver et l’été assez réduite, le climat est venteux avec un été tempéré ({{tmp|17,.6 |°C}} en moyenne de février à Saint-Martin-de-Viviès à Nouvelle-Amsterdam) pour la latitude et un hiver doux ({{tmp|11,.5 |°C}} de moyenne d’août à Nouvelle-Amsterdam). Le gel y est inconnu.
 
Concernées par de vigoureuses et régulières perturbations, ces îles ont des pluies abondantes (1 100 {{unité|1100|mm}}/an environ) réparties sur toute l’année avec cependant une nette recrudescence en automne et début d’hiver (d’avril à août), l’été (de novembre à mars) étant plus calme et moins arrosé du fait de la remontée en latitude de l’anticyclone tropical. Les extrêmes sont {{unité|72 |mm}} en février et {{unité|119 |mm}} en juin.
 
=== Crozet et Kerguelen ===
Comme les précédentes, ces îles sont en permanence balayées par le flux d’ouest circumpolaire très intense dans l’immense océan de l’hémisphère sud, cependant, plus proches du pôle, leur climat est encore plus venté et nettement plus froid. Bien alimentées en air polaire par le continent antarctique très froid, les perturbations sont vigoureuses et fréquentes, elles sont venteuses et sans beaucoup de répit d’une saison à l’autre, elles engendrent des pluies également réparties sur toute l’année, modérément abondantes à [[Port-aux-Français]] ({{unité|800 |mm}}/an) en situation abritée sur la côte est, beaucoup plus intenses sur la côte ouest.
 
Du fait de l’environnement encore plus agité que dans le domaine précédent, ces régions connaissent une amplitude entre l’hiver et l’été très réduite pour la latitude, de l’ordre de {{tmp|6 |°C}} (entre 8 et {{tmp|45 |°C}} dans l’hémisphère nord aux mêmes latitudes). Si on met à part le vent, l’hiver est relativement doux, avec une température moyenne de {{tmp|2,.2 |°C}} en août à Port-aux-Français, l’été est très frais avec {{tmp|8,.3 |°C}} de moyenne en février à Port-aux-Français, polaire déjà malgré la latitude (entre 46° S et 49° S). Il peut geler quasiment tous les mois à Kerguelen et {{nobr|10 mois}} sur 12 à Crozet, cependant les records (de froid ou de chaleur) ne sont pas très marqués (extrêmes absolus {{tmp|-8,.6 |°C}} et {{tmp|25,.8 |°C}} à Port-aux-Français).
 
=== Terre Adélie ===
Secteur étroit de l’énorme masse glaciaire Antarctique, [[la Terre-Adélie]] possède un [[climat polaire]] extrême, au sein du continent le plus froid du globe, avec une température moyenne hivernale très basse ({{tmp|-16,.5 |°C}} en juillet à Dumont d’Urville relativement moins froid car en bordure de mer mais qui peut approcher {{tmp|-70 |°C}} au cœur du continent) et une température moyenne estivale toujours négative même en bordure de côte ({{tmp|-0,.8 |°C}} en janvier à Dumont d’Urville mais de l’ordre de -20/{{tmp|-30 |°C}} à l’intérieur). En hiver, un refroidissement intense est provoqué par la nuit permanente sur une masse continentale centrée sur le pôle et relativement isolée des redoux par le vigoureux flux d’ouest qui sévit aux latitudes moyennes de l’hémisphère sud. En été, l’ensoleillement alors permanent ne parvient pas à réchauffer vraiment ces régions du fait de l’inertie thermique de l’énorme masse glaciaire, de l’enneigement qui persiste avec un albédo élevé et enfin de la masse océanique qui entoure ce continent et qui reste bien froide.
 
C’est le domaine du vent catabatique très violent qui souffle de l’intérieur du continent vers la côte, provoqué par la descente de l’air glacé qui se forme sur le sommet du [[plateau Antarctique]] (plus de 3 000 {{unité|3000|m}}) vers le niveau de la mer. Par compression adiabatique, cet air se « réchauffe » cependant beaucoup durant ce trajet et arrive à l’océan beaucoup moins froid qu’il était à l’intérieur du continent (record de froid à {{tmp|-37 |°C}} à Dumont d’Urville, ce qui est « doux » par rapport aux {{tmp|-90 |°C}} parfois atteints en hiver au cœur de l’Antarctique).
 
Le vent est aussi provoqué par les perturbations qui circulent en bordure du continent.
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Les précipitations, non mesurées, sont estimées assez faibles dans cet environnement glacé en permanence, le froid ne leur étant pas propice.
 
== TempératureParamètres moyenneclimatiques ==
=== Systèmes d'observation et de recueil de données ===
Les classifications modernes essaient de se baser sur des mesures objectives de paramètres mesurables à l'origine du climat : la température, l'[[hygrométrie|humidité]], l'[[hydrométrie]], la [[pluviométrie]], l'[[ensoleillement]], la vitesse des [[vent]]s, etc.; et sur l'[[Statistique|analyse statistique]]. Ainsi, des indices issus de ces mesures peuvent être créés comme l'[[indice d'aridité]], l'[[évapotranspiration]]. À ces mesures objectives, viennent se greffer des appréciations plus empiriques, c'est par exemple la [[classification de Köppen]] qui a été conçue de façon à faire correspondre les zones climatiques et celles des [[biome]]s.
 
Des systèmes d’observation ont été mis en place en réseau dès le [[Siècle des Lumières]], à l’initiative de sociétés savantes. Puis, une pratique opérationnelle systématique s’est développée au milieu du {{s-|XIX}}, avec la création de services météorologiques dans plusieurs pays. En 1854, la catastrophe maritime de Crimée conduit à la création de services d’observation et d'alerte en France et en Grande-Bretagne. En 1856, 24 points de mesure tenus par des employés de l’administration du télégraphe fonctionnent en France : ils forment le réseau de météorologie télégraphique de l’Observatoire de Paris, qui publie quotidiennement, dès novembre 1857, son Bulletin international<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=Philippe Dandin et Serge Planton, sous la direction de Catherine Jeandel et Rémy Mosseri|titre =Le climat à découvert.|collection =À découvert |éditeur=CNRS Éditions|année=2011|lieu=Paris|pages=285 |ean=9782271071989|doi=10.4000/books.editionscnrs.11316|lire en ligne =https://books.openedition.org/editionscnrs/11373}}, {{3e}} partie -chapitre 2. Observations météorologiques et de surface continentale.</ref>. En 2014, la France est couverte par un réseau dense de plus de 5500 stations météorologiques, en moyenne 1 station tous les 11 km, qui enregistrent des observations réelles sur le terrain, des paramètres climatiques comme la température, les précipitations, le vent ou l’humidité. Ces données sont, en général, contrôlées et validées pour limiter les biais<ref>{{Article|langue = fr|auteur1=Jean Lemaire et Grégoire Pigeon|titre=Aurelhy, ETPQ, Safran et Digitalis : des données climatiques spatialisées pour un diagnostic de qualité .|périodique=Forêt-entreprise|éditeur=Centre national de la propriété forestière (CNPF)|numéro=220|année=janvier 2015|lieu=Paris|pages=46-52 |lire en ligne =https://www.researchgate.net/publication/331589425_Des_donnees_climatiques_spatialisees_pour_un_diagnostic_de_qualite_Aurelhy_ETPQSafran_et_Digitalis}}.</ref>.
 
=== Modèles climatiques ===
Les [[modèle climatique|modèles climatiques]] jouent un rôle clé dans l’estimation des variations climatiques passées et futures. Ils s’appuient sur les lois de la [[mécanique des fluides]] pour reconstruire numériquement les grands traits de la dynamique de l'atmosphère et/ou de l'océan. Les premiers modèles atmosphériques globaux se sont développés en utilisant une grille de résolution dont le pas spatial était de {{nobr|500 kilomètres}} environ et dès les [[années 1970]], il était déjà possible de décrire les grands traits des circulations atmosphériques par des modèles numériques<ref name=Impacts-part3-ch1>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1=coordination : Hervé Le Treut, rédacteurs : Vincent Bernard, Christophe Cassou, Iker Castège, Aurélie Chaalali, Déborah Idier, Gonéri Le Cozannet, Serge Planton, Aurélien Ribes|titre =Les impacts du changement climatique en Aquitaine.|collection =À découvert |éditeur=Presses Universitaires de Bordeaux |année=2013|lieu=Pessac|pages=368 |ean=9782867818745|doi=10.4000/books.pub.585|lire en ligne =https://books.openedition.org/pub/618}}, {{3e}} partie -Chapitre 1 : Du climat global au climat régional.</ref>. Les modèles climatiques diffèrent entre eux en fonction de leurs objectifs, de leur résolution, de la temporalité des données spatialisées et des données climatiques fournies.
 
==== Modèle Aurelhy (Météo-France) ====
Le modèle Aurelhy (Analyse Utilisant le RELief pour l’HYdrométéorologie), développé par Météo-France, fournit, au pas du km, les normales trentenaires (1951-1980 ; 1961-1990 ; 1971-2000 ; 1981-2010 ; 1991-2020) et les statistiques annuelles de paramètres climatiques liés aux températures et aux précipitations. Lors de l’actualisation des normales Aurelhy pour la période 1981-2010, une évolution importante a concerné l'utilisation d’un nouveau modèle numérique de terrain et une meilleure prise en compte de la qualité des stations de mesure. Les normales 1991-2020 ont été publiées en juin 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en-france |titre=De nouvelles normales pour qualifier le climat en France. |site =meteofrance.fr|date=27 juin 2022|consulté le=11 juin 2023}}</ref>. La résolution de la maille est de un kilomètre<ref name=Impacts-part3-ch1/>{{,}}<ref>{{Article|langue = fr|auteur1=Claire Canellas, Anne-Laure Gibelin, Pierre Lassègues,Maryvonne Kerdoncuff, Philippe Dandin, Pascal Simon|titre=Les normales climatiques spatialisées Aurelhy 1981-2010 : températures et précipitations.|périodique=La Météorologie|éditeur=Société française de la météorologie et du climat.|numéro=85|année=2014|lieu=Paris|pages=47-55 |lire en ligne =https://lameteorologie.fr/issues/2014/85/meteo_2014_85_47}}.</ref>.
 
==== Modèle ETPQ (Météo-France) ====
Le modèle ETPQ (Évapotranspiration potentielle quotidienne) a été construit pour répondre au besoin du suivi de l'[[évapotranspiration]] potentielle en temps réel sur l’ensemble du territoire par les usagers du secteur agronomique. Six paramètres climatiques sont utilisés dont le rayonnement global, les températures, l’humidité et la vitesse du vent. La résolution de la maille est de douze kilomètres<ref name=Impacts-part3-ch1/>.
 
==== Modèle Safran (Météo-France) ====
Le modèle Safran (Système d'Analyse Fournissant des Renseignements Atmosphériques à la Neige) est une analyse des données atmosphériques (on entend par analyse ici, une estimation des conditions récentes ou présentes selon les pas de temps considérés) construite durant les [[années 1990]] par Météo-France. Son objectif était alors de prévoir le risque des avalanches en zone de montagne (d'où son nom) en fournissant des données au pas de temps horaire. Ce modèl s'appuie sur un déoupage du territoire national métropolitian en 615 régions climatiquement homogènes. Ces régions ont une forme irrégulière, leur surface est normalement inférieure à {{unité|1000|km|2}}. Dans chaque région homogène, Safran estime alors par classe d'altitude de 300 m, la variation de 8 paramètres climatiques à partir de toutes les données climatiques disponibles (postes météorologiques, mais aussi des analyses des modèles de prévision du temps à grande échelle comme le modèle ARPEGE de Météo-France). La résolution de la maille est de huit kilomètres<ref name=Impacts-part3-ch1/>.
 
==== Modèle Digitalis (AgroParisTech) ====
Le modèle Digitalis, développé par l'[[AgroParisTech]] de [[Nancy]], consiste à modéliser les paramètres climatiques nécessaires au calcul du bilan hydrique : le rayonnement solaire, les températures moyennes au sommet de la canopée forestière, les précipitations et l'[[évapotranspiration]] selon la formule de Turc. L'évapotranspiration et la température sont spatialisées au pas du {{nobr|50 m}} en s’appuyant sur le [[modèle numérique de terrain]] (MNT) de l’IGN et prennent donc en compte le topoclimat à un niveau de résolution fin<ref name=Impacts-part3-ch1/>.
 
==== Modèle Arpège (CNRM-CE) ====
Le modèle ARPEGE-Climat, développé dans les années 1990, est la version climat du modèle numérique ARPEGE, un modèle de circulation générale global et spectral développé par le [[Centre national de recherches météorologiques]] en collaboration avec le [[Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme|Centre européen de prévision]] (CEP à [[Reading (Royaume-Uni)|Reading]], [[Royaume-Uni|R.U.]]). La grille d’ARPEGE a la capacité d’être basculée pour changer la position du pôle et étirée pour augmenter la résolution dans une zone d’intérêt, ce qui a permis de développer des études régionales<ref>{{Lien web |url=https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article124#:~:text=Le%20mod%C3%A8le%20num%C3%A9rique%20ARPEGE%20est%20un%20mod%C3%A8le%20de,dans%20les%20ann%C3%A9es%2090%20%28D%C3%A9qu%C3%A9%20et%20al.%2C%201994%29. |titre=ARPEGE-Climat. |site =umr-cnrm.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.meteociel.fr/modeles/arpege.php|titre=Cartes du modèle ARPEGE-Climat. |site =www.meteociel.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>. Le système opérationnel de prévision d’ensemble à courte échéance, nommé PEARP (Prévision d’Ensemble ARPege), repose également sur le modèle Arpège. Ce système vise à appréhender et quantifier l’incertitude inhérente à toute prévision météorologique. Sa résolution horizontale est de {{Unité|7.5|km}} environ sur la France et de {{nobr|36 km}} aux antipodes<ref>{{Lien web |url=https://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article121|titre=Modèle ARPEGE. |site =www.umr-cnrm.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>.
 
==== Modèle Arome (Météo-France) ====
Le modèle AROME, opérationnel depuis 2008, est le modèle de prévision numérique du temps à maille fine exploité en opérationnel à Météo-France pour améliorer la prévision à courte échéance des phénomènes dangereux tels que les fortes pluies méditerranéennes (épisodes Cévenols), les orages violents, le brouillard ou les îlots de chaleur urbains en période de canicule<ref>{{Lien web |url=http://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article120#:~:text=Le%20mod%C3%A8le%20AROME%20est%20le%20mod%C3%A8le%20de%20pr%C3%A9vision,%C3%AElots%20de%20chaleur%20urbains%20en%20p%C3%A9riode%20de%20canicule.|titre=Modèle Arome (Météo-France) |site =www.umr-cnrm.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>.
 
==== Autres modèles (IPSL) ====
L'[[Institut Pierre-Simon Laplace]] (IPSL) est une fédération de laboratoires de recherche consacrés à l'étude du système climatique et de l'environnement global. Depuis 1995, le Centre de modélisation climatique de l'IPSL (IPSL-CMC) développe et utilise des modèles climatiques afin d'améliorer la compréhension et la connaissance du système climatique, de ses caractéristiques actuelles et de ses changements passés et futurs. Le modèle du système terrestre (ESM) de l'IPSL représente les différentes composantes du système climatique et leurs interactions. Il comprend le modèle LMDz pour l'atmosphère, les modèles INCA et REPROBUS pour la composition atmosphérique, le modèle NEMO pour l'océan, y compris la dynamique océanique (NEMO-OCE), la glace de mer (NEMO-LIM) et la biogéochimie océanique (NEMO-PISCES), et le modèle ORCHIDEE pour les surfaces terrestres. Un nouveau noyau dynamique pour l'atmosphère, connu sous le nom de DYNAMICO, est maintenant couplé à la physique atmosphérique et constitue un modèle de nouvelle génération<ref>{{Lien web |url=https://cmc.ipsl.fr/ |titre=Climate modelling center. |site =cmc.ipsl.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>. Le [[Laboratoire de météorologie dynamique]] (LMD), crée en 1968, est un des laboratoires travaillant sur ces modèles et sur des modèles qui lui sont propres, notamment le LMDZ, un modèle de circulation générale atmosphérique développé depuis les [[années 1970]]<ref>{{Lien web |url=https://www.lmd.ipsl.fr/home/la-recherche/recherche-approches/#modelisations |titre=Laboratoire de Météorologie Dynamique - Modélisations. |site =www.lmd.ipsl.fr|consulté le=11 juin 2023}}</ref>.
 
=== Températures ===
Les normales climatiques, calculées sur 30 ans, permettent de caractériser le climat sur un lieu donné, pour une période donnée. Le calcul des normales concerne toutes les variables du climat (température, précipitation, vent, ensoleillement…), mais aussi de nombreux indicateurs illustrant la distribution statistique de ces paramètres : moyenne, quintiles (ce qui se produit une année sur cinq), records, nombre de jours au-dessus d’un seuil, etc.<ref name=MeteoF/>.
 
==== Température moyenne ====
{| class="wikitable" style="text-align: center"
|+ Évolution de la température moyenne en France (°C)<br /><small>Source : meteofrance.fr</small><ref>[httphttps://www.meteofrance.fr/climatactualite/publications/2024-passeles-et-futur/bilans-climatiques/bilan-2019 Meteofrance - Bilans climatiques]</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2014/12/09/comment-le-climat-de-la-france-s-est-rechauffe-depuis-1900_4537295_4355770.html Comment le climat de la France s’est réchauffé depuis 1900]</ref>
! Année!!Moyenne<br>annuelle!!Janvier!!Février!!Mars!!Avril!!Mai!!Juin!!Juillet!!Août!!Septembre!!Octobre!!Novembre!!Décembre
|-
|[[2024]]{{Ref|2024 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_janvier_2024_240202.pdf Janvier], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_fevrier_2024_07032024.pdf Février], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_mars_2024_020424.pdf Mars], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_avril_2024_030424.pdf Avril], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_mai_2024_12062024.pdf Mai]|alpha}}|| ||6,1||9,6||10,6||12,4||15,5
|[[2020]]||''' '''||7,1||9,3||9,4||14,1||16,5||18,6||21,6||22,6|| || || ||
|-
|[[2023]]{{Ref|[https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/bilan_2023_web.pdf 2023] : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_janvier_2023_020223.pdf Janvier], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_f%C3%A9vrier_2023_030323_0.pdf Février], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_mars_2023_030423_0.pdf Mars], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_avril_2023_030523_V1.pdf Avril], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_mai_2023_0623.pdf Mai], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_juin_2023_030723.pdf Juin], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_juillet_2023_030823.pdf Juillet], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_aout_2023.pdf Août], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_septembre_2023_V1.pdf Septembre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_octobre_2023_021123_0.pdf Octobre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_novembre_2023_041223.pdf Novembre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_decembre_2023_040124.pdf Décembre]|alpha}}||'''14,4'''||6,3||6,9||10,2||11,8||16,2||21,5||21,9||22,0||21,1||16,4||10,1||8,0
|[[2019]]||'''13,7'''||4,6||8,0||10,1||11,7||13,9||20,1||23,0||21,8||18,5||15,1||8,8||8,1
|-
|[[2022]]{{Ref|[https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_climatique_definitif_2022_130123_synthese_P1-23.pdf 2022] : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_janvier_2022_030222.pdf Janvier], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_fevrier_2022_COR_090322.pdf Février], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_mars_2022_040422.pdf Mars], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_avril_2022_030422.pdf Avril], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_mai_2022_020522.pdf Mai], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_juin_2022_121022_V2.pdf Juin], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_juillet_2022_12102022_V1.pdf Juillet], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_aout_2022_12102022_V2.pdf Août], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_septembre_2022_241022.pdf Septembre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_definitif_octobre_2022_041122.pdf Octobre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_automne_2022_021222.pdf Novembre], [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_decembre_2022_040123.pdf Décembre]|alpha}}||'''14,5'''||5,0||8,1||9,9||11,8||17,8||21,2||23,2||23,7||18,2||17,2||10,9||6,7
|[[2018]]||'''13,9'''||8,4||3,5||8,2||13,8||16,3||20,1||23,2||22,3||19,0||14,4||9,6||7,7
|-
|[[20172021]]{{Ref|2021 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/1_Bilan_annuel_2021_200122.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''1312,49'''||34,19||8,2||118,09||1110,4||1613,58||2120,23||2120,7||2120,50||1619,43||1413,95||87,29||56,9
|-
|[[20162020]]{{Ref|2020 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_annuel_2020_d%C3%A9finitif_140121.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''1314,1'''||7,1||79,3||89,04||1114,1||1516,05||18,76||21,36||2122,56||19,70||1213,60||810,85||5,6,9
|-
|[[20152019]]{{Ref|2019 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan-climatique-annee2019.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,67'''||54,6||48,90||910,1||1211,67||1513,59||1920,81||2223,80||21,68||1618,45||1215,71||118,28||98,51
|-
|[[20142018]]{{Ref|2018 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan-climatique-annee2018.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,89'''||78,64||73,95||98,82||13,08||1416,73||1920,61||2023,62||1922,13||1819,90||1514,94||119,36||67,37
|-
|[[2017]]{{Ref|2017 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan-climatique-definitif-annee2017-V2.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,4'''||3,1||8,2||11,0||11,4||16,5||21,2||21,7||21,5||16,4||14,9||8,2||5,9
! colspan="14" | <small> ↓ Normales climatiques 1981-2010 (°C) ↓ </small>
|-
|[[2016]]{{Ref|2016 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan%20annuel%20complet%202016.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,1'''||7,1||7,3||8,0||11,1||15,0||18,7||21,3||21,5||19,7||12,6||8,8||5,6
|-
|[[2015]]{{Ref|2015 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/Bilan_ann%C3%A9e-2015-definitif_defma_0.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,6'''||5,6||4,9||9,1||12,6||15,5||19,8||22,8||21,6||16,4||12,7||11,2||9,5
|-
|[[2014]]{{Ref|2014 : [https://meteofrance.fr/sites/meteofrance.fr/files/files/editorial/bilan_2014_definitif_V0-HP.pdf Bilan annuel]|alpha}}||'''13,8'''||7,6||7,9||9,8||13,0||14,7||19,6||20,6||19,1||18,9||15,9||11,3||6,3
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! colspan="14" | <small> ↓ Normales climatiques (°C) ↓ </small>
|-
|[[1991]]-[[2020]]||'''13,0'''||5,4||6,1||9,1||11,8||15,4||18,9||21,1||21,1||17,5||13,7||9,0||6,1
|-
|[[1981]]-[[2010]]||'''12,6'''||5,0||5,7||8,7||11,1||15,0||18,3||20,8||20,6||17,3||13,5||8,5||5,6
|-
|[[1971]]-[[2000]]||'''12,2'''|| || || || || || || || || || || ||
|-
|[[1961]]-[[1990]]||'''11,8'''|| || || || || || || || || || || ||
|-
|[[1951]]-[[1980]]||'''11,6'''|| || || || || || || || || || || ||
|}
 
==== France métropolitaine ====
== Données climatiques de quelques villes ==
[[Fichier:MEAN ANNUAL TEMPERATURE in France (1981-2010 norm).png|vignette|Température moyenne annuelle, normale 1981-2010]]
{| class="wikitable sortable" style="text-align:right;"
Concernant les températures, une évolution à la hausse est constatée sur le territoire métropolitain. Le réchauffement est compris entre +{{tmp|0.19| °C}} et +{{tmp|0.40| °C}} par décennie pour la température minimale (Tn) et entre +{{tmp|0.22| °C}} et +{{tmp|0.45| °C}} par décennie pour la température maximale (Tx) pour la France métropolitaine. Ces tendances sont toutes significatives, statistiquement parlant, et sont associées à une incertitude d’environ ±{{tmp|0.1| °C}} par décennie. En moyenne, sur l’ensemble des séries disponibles, le réchauffement est de +{{tmp|0.29| °C}} par décennie pour Tn et de +{{tmp|0.32| °C}} par décennie pour Tx. Néanmoins, cette différence de tendance entre Tn et Tx ({{tmp|0.03| °C}}) n’est pas significative<ref name=Tempe1/>.
|+ Données climatiques de quelques villes de France
 
! scope=col |
La température moyenne (Tm) est définie comme la moyenne des températures minimales et maximales. Les séries de Tm montrent des tendances significatives, comprises entre +{{tmp|0.21| °C}} et +{{tmp|0.39| °C}} par décennie. De manière cohérente avec Tn et Tx, la tendance moyenne est de +{{tmp|0.31| °C}} par décennie et il n’y a pas de contraste spatial significatif entre les différentes régions<ref name=Tempe1>{{Lien web |url=https://www.ecologie.gouv.fr/impacts-du-changement-climatique-atmosphere-temperatures-et-precipitations |titre=Impacts du changement climatique : Atmosphère, Températures et Précipitations. |site =www.ecologie.gouv.fr|date=28 septembre 2022|consulté le=12 juin 2023}}</ref>.
! scope=col | Temp. moy.<br>janvier
 
! scope=col | Temp. moy.<br>juillet
La carte ci-contre présente les normales de températures 1981-2010 spatialisées sur une grille de résolution kilométrique<ref>Brun, P., Zimmermann, N. E., Hari, C., Pellissier, L., Karger, D. N. (2022). CHELSA-BIOCLIM+ A novel set of global climate-related predictors at kilometre-resolution. EnviDat. https://www.doi.org/10.16904/envidat.332. [https://envidat.ch/#/metadata/bioclim_plus lire en ligne], consulté le=12 juin 2023</ref>.
! scope=col | Record<br>bas
 
! scope=col | Record<br>haut
==== Outre-mer ====
! scope=col | Précip.,<br>(mm/an)
Une tendance similaire est constatée dans les départements d'Outre-mer. En [[Guyane]], par exemple, l’augmentation est de l’ordre de {{nobr|0,24 degré}} par décennie sur la période 1955-2009. Le réchauffement s’accélère sur les dernières décennies. L’augmentation de la température moyenne annuelle atteint 0,34 degré par décennie sur la période 1979-2005. En [[Martinique]], l’augmentation est de l’ordre de {{nobr|0,28 degré}} par décennie sur la période 1965-2009. Le réchauffement atteint {{nobr|0,33 degré}} par décennie sur la période 1979-2005<ref name=Tempe1/>.
! scope=col | Saison<br>+ arrosée
 
! scope=col | Saison<br>- arrosée
=== Précipitations ===
! scope=col | Soleil<br>(h/an)
==== Caractéristiques annuelles ====
! scope=col | Neige<br>(j/an)
Les normales de cumul annuel moyen de précipitations sur la France métropolitaine sont relativement stables depuis les [[années 1970]] ({{nobr|932 mm}} sur 1971-2000, {{nobr|935 mm}} sur 1981-2010, {{nobr|935 mm}} sur 1991-2020). Ce constat cache néanmoins de fortes disparités saisonnières et régionales, à savoir [https://meteofrance.com/climathd Meteo France, Climat HD][https://www.senat.fr/rap/r18-511/r18-5112.html Sénat, Adapter la France aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050] :
 
* en hiver, il s'est produit une hausse légère des précipitations sur la moitié Nord du pays et une baisse marquée dans la moitié Sud ;
 
* au printemps, les pluies sont en baisse marquée sur le quart Sud-Est du pays et en augmentation marquée ailleurs (particulièrement sur le quart Nord-Est) ;
 
* en été, on observe une légère augmentation des précipitations sur une grande moitié Nord du pays et une baisse dans la moitié Sud, baisse qui est très accentuée sur le pourtour méditerranéen ;
 
* en automne, il se produit une nette augmentation des précipitations dans le Massif Central et dans l'Est et une légère baisse ailleurs, baisse plus accentuée sur le pourtour méditerranéen.
 
L'éventail des précipitations annuelles moyennes est très large, puisqu’il va de moins de {{nobr|600 mm}} dans la moitié est de l'[[Eure-et-Loir]], le [[delta du Rhône]] et la vallée de l’Aude, à plus de {{nobr|2000 mm}} sur les monts du Cantal, au mont Aigoual et en Chartreuse. Les précipitations restent inférieures à {{nobr|800 mm}} sur l’ensemble du [[Bassin parisien]]<ref>{{Lien web |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Regimes-pluviometriques.html |titre=Régimes pluviométriques. |site =pluiesextremes.meteo.fr|consulté le=13 juin 2023}}</ref>.
 
==== Pluies diluviennes en France métropolitaine ====
Les régions de France les plus exposées à des pluies diluviennes pouvant apporter plus de {{nobr|200 mm}} (voire dans certaines situations beaucoup plus !) en une journée se situent en bordure de Méditerranée. Quelquefois ces quantités sont relevées en seulement quelques heures. Les départements de l'[[Ardèche (département)|Ardèche]], du [[Gard (département)|Gard]] et de l’[[Hérault (département)|Hérault]] sont les plus exposés à des phénomènes de pluies diluviennes. En {{nobr|50 ans}}, on dénombre plus de {{nobr|50 occurrences}} de plus de {{nobr|200 mm}} en {{nobr|1 jour}} sur au moins un point de mesure du département. En d’autres termes : ce type de pluie s’y produit en moyenne au moins une fois par an. Parmi les épisodes "cévenols" les plus remarquables s’étant produits sur le Sud-est de la France, ceux qui ont enregistré plus de {{nobr|200 mm}} par jour pendant 2 jours consécutifs se sont produits les 17 et {{date-|18 décembre 1997}}, 11 et {{date-|12 novembre 1996}}, 3 et {{date-|4 novembre 1994}}, 7 et {{date-|8 novembre 1982}}, 31 octobre et {{date-|1er novembre 1968}}, 24 et {{date-|25 septembre 1965}}, 30 et {{date-|31 octobre 1963}}<ref>{{Lien web |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Des-pluies-qui-peuvent-etre-diluviennes.html |titre=Des pluies qui peuvent être diluviennes. |site =pluiesextremes.meteo.fr|consulté le=13 juin 2023}}</ref>. Ces pluies extrêmes quotidiennes sont de plus en plus intenses sur le pourtour méditerranéen. Elles sont également caractérisées par une grande variabilité d’une année sur l’autre<ref name=Tempe1/>.
 
=== Paramètres climatiques de 30 villes ===
Le tableau ci-après présente les principaux paramètres climatiques pour la période 1991-2020 des {{nobr|30 stations}} utilisées pour calculer l'indicateur thermique national<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climato/indicateur_national.php#2023;,1981-2010,1,-3.65,368.65,,y,desc,-1291739544000,1715092344000|titre=Indicateur thermique national|site =www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>.
{{Boîte déroulante/début|titre=Paramètres climatiques de 30 villes}}
{| class="wikitable"
|-
!rowspan=2|Stations||colspan=3|Températures||rowspan=2|Ensoleilmt||colspan=4|Précipitations
|align="left" scope=row | [[Ajaccio]]
| 8,8
| 22,2
| -8,1
| 40,3
| 639
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|2726}}
| 2
|-
!moy <br>moyenne||maxi<br>extrême||mini <br>extrême||Cumul <br>moyen ||Max <br>en 24 h||Max<br> en 5 j||Moy > 1 mm<ref group=N>Moyenne des précipitations pour les jours où il est tombé plus de 1mm.</ref>
|align="left" scope=row | [[Besançon]]
| 2,1
| 19,3
| -20,7
| 38,8
| {{unité|1137}}
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|1796}}
| 27
|-
|[[Agen|Agen - La Garenne]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/agen-la-garenne/valeurs/07524.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Agen - La Garenne|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||13,8||41,0<br><small>({{date-|1er août 1947}})</small>||-21,9<br><small>(15 fev. 1956)</small>||2019.9||708,2||198,9<br><small>(9 nov. 1988)</small>||223,3<br><small>(nov.)</small>||6,1
|align="left" scope=row | [[Biarritz]]
| 8,3
| 20,5**
| -12,7
| 39,8
| {{unité|1509}}
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|1877}}
| 2
|-
|[[Bastia|Bastia – Poretta]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/bastia-poretta/valeurs/07790.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Bastia – Poretta|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||16,3||38,3<br><small>(20 août 1988)</small>||-5,0<br><small>(16 fev. 1956)</small>||2645||816,9||511,0<br><small>(15 juil. 1993)</small>||511,0<br><small>(juil.)</small>||10,8
|align="left" scope=row | [[Bordeaux]]
| 6,4
| 20,8
| -16,4
| 38,8
| 984
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|1992}}
| 4
|-
|[[Besançon|Besançon – Thise]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/besancon-thise/valeurs/07288.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Besançon – Thise|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,4||40,3<br><small>(28 juil. 1921)</small>||-20,7<br><small>(09 janv. 1985)</small>||1872.8||1157,0||117,1<br><small>(03 oct. 1935)</small>||211,0<br><small>(août)</small>||8,0
|align="left" scope=row | [[Bourg-Saint-Maurice]]
| 0,6
| 18,6
| -21,3
| 38,4
| 985
|align=center| Hiver
|align=center| Printemps
| {{unité|1957}}
| 55
|-
|[[Bordeaux|Bordeaux-Mérignac]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/bordeaux-merignac/valeurs/07510.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Bordeaux-Mérignac|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||14,2||41,2<br><small>(23 juil. 2019)</small>||-16,4<br><small>(16 janv. 1985)</small>||2069.9||924,9||137,9<br><small>(25 sept. 1982)</small>||176,0<br><small>(sept.)</small>||7,0
|align="left" scope=row | [[Brest]]
| 6,6
| 16,6
| -10,1
| 36,5
| {{unité|1144}}
|align=center| Hiver
|align=center| Eté
| {{unité|1492}}
| 7
|-
|[[Bourg-Saint-Maurice]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/bourg-st-maurice/valeurs/07497.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Bourg-Saint-Maurice|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||10,5||38,4<br><small>(31 juil. 1983)</small>||-21,3<br><small>(06 janv. 1985)</small>||2008.9||975,6||101,2<br><small>(21 dec. 1991)</small>||186,9<br><small>(fev.)</small>||8,1
|align="left" scope=row | [[Clermont-Ferrand]]
| 3,3
| 19,7
| -23,1
| 40,7
| {{unité|592}}
|align=center| Eté
|align=center| Hiver
| {{unité|1898}}
| 22
|-
|[[Brest|Brest-Guipavas]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/brest-guipavas/valeurs/07110.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Brest-Guipavas|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,7||39,3<br><small>(18 juil. 2022)</small>||-14,0<br><small>(28 janv. 1947)</small>||1554.7||1229,8||82,6<br><small>(24 oct. 2011)</small>||138,1<br><small>(janv.)</small>||6,9
|align="left" scope=row | [[Dijon]]
| 2,0
| 20,0
| -21,3
| 38,1
| 745
|align=center| Automne
|align=center| Hiver
| {{unité|1789}}
| 23
|-
|[[Caen|Caen-Carpiquet]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/caen-carpiquet/valeurs/07027.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Caen-Carpiquet|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,5||40,1<br><small>(18 juil. 2022)</small>||-19,6<br><small>(08 janv. 1985)</small>||1746.2||740,3||183,9<br><small>(19 août 1996)</small>||189,4<br><small>(août)</small>||5,4
|align="left" scope=row | [[Grenoble]]
| 2,4
| 20,6
| -27,1
| 39,5
| 908
|align=center| Automne
|align=center| Hiver
| {{unité|2089}}
| 28
|-
|[[Châteauroux|Châteauroux – Déols]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/chateauroux-deols/valeurs/07354.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Châteauroux – Déols|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,1||41,4<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-22,8<br><small>(16 janv. 1985)</small>||1891.5||728,6||67,6<br><small>(4 juin 2002)</small>||106,2<br><small>(sept.)</small>||6,2
|align="left" scope=row | [[Le Touquet]]
| 4,3
| 17,2
| -19,1
| 35,7
| 821
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|1592}}
| 8
|-
|[[Clermont-Ferrand|Clermont-Ferrand – Aulnat]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/clermont-ferrand-aulnat/valeurs/07460.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Clermont-Ferrand – Aulnat|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,1||40,9<br><small>(26 juin 219)</small>||-29,0<br><small>(14 fev. 1929)</small>||1957.8||563,4||98,0<br><small>(5 juin 1986)</small>||148,1<br><small>(fev.)</small>||5,7
|align="left" scope=row | [[Lille]]
| 3,4
| 17,9
| -19,5
| 36,0
| 723
|align=center| Automne
|align=center| Hiver
| {{unité|1617}}
| 19
|-
|[[Cognac (Charente)|Cognac-Châteaubernard]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/cognac-chateaubernard/valeurs/07412.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Cognac-Châteaubernard|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||13,7||40,3<br><small>(23 juil. 2019)</small>||-19,4<br><small>(15 fev. 1956)</small>||2042.8||771,8||116,1<br><small>(7 avr. 1986)</small>||152,1<br><small>(avr.)</small>||6,0
|align="left" scope=row | [[Lyon]]
| 3,2
| 21,3
| -22,4
| 39,8
| 843
|align=center| Automne
|align=center| Hiver
| {{unité|2010}}
| 20
|-
|[[Dijon|Dijon-Longvic]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/dijon-longvic/valeurs/07280.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Dijon-Longvic|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,4||39,5<br><small>(24 juil. 2019)</small>||-22,0<br><small>(15 fev. 1929)</small>||1890.1||743,4||110,1<br><small>(9 juin 1953)</small>||226,5<br><small>(nov.)</small>||6,2
|align="left" scope=row | [[Marignane]]
| 7,1
| 24,1
| -12,4
| 39,7
| {{unité|554}}
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|2800}}
| 1
|-
|[[Le Mans|Le Mans – Arnage]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/le-mans-arnage/valeurs/07235.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Le Mans – Arnage|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,4||41,1<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-21,0<br><small>(29 dec. 1964)</small>||1808.6||693,4||85,0<br><small>(31 mai 2008)</small>||113,0<br><small>(janv.)</small>||5,6
|align="left" scope=row | [[Millau]]
| 3,0
| 19,3
| -17,5
| 37,5
| 779
|align=center| Automne
|align=center| Hiver
| {{unité|2121}}
| 31
|-
|[[Lille|Lille-Lesquin]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/lille-lesquin/valeurs/07015.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Lille-Lesquin|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,3||41,5<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-19,5<br><small>(14 janv. 1982)</small>||1627.5||740,0||62,8<br><small>(19 août 2005)</small>||107,6<br><small>(juil.)</small>||5,4
|align="left" scope=row | [[Montélimar]]
| 4,9
| 22,8
| -14,4
| 39,6
| 924
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|2354}}
| 8
|-
|[[Lyon|Lyon-Bron]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/lyon-bron/valeurs/07480.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Lyon-Bron|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||13,1||40,5<br><small>(13 août 2003)</small>||-24,6<br><small>(22 dec. 1938)</small>||2049.5||820,8||105,9<br><small>(10 mai 2021)</small>||172,2<br><small>(oct.)</small>||8,2
|align="left" scope=row | [[Nantes]]
| 5,8
| 19,4
| -13,0
| 37,4
| 797
|align=center| Hiver
|align=center| Eté
| {{unité|1690}}
| 5
|-
|[[Marseille|Marseille-Marignane]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/marseille-marignane-marseille-provence/valeurs/07650.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Marseille-Marignane|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||15,9||39,7<br><small>(26 juil. 1983)</small>||-16,8<br><small>(12 fev. 1956)</small>||2897.6||532,3||212,3<br><small>(18 sept. 1932)</small>||212,4<br><small>(sept.)</small>||9,0
|align="left" scope=row | [[Nice]]
| 9,1
| 23,1
| -7,2
| 35,7
| 803
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|2668}}
| 1
|-
|[[Montélimar|Montélimar – Ancone]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/montelimar-ancone/valeurs/07577.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Montélimar – Ancone|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||14,2||41,1<br><small>(13 août 2003)</small>||-17,2<br><small>(22 dec. 1938)</small>||2441.2||919,5||218,4<br><small>(26 sept. 1999)</small>||258,5<br><small>(sept.)</small>||10,4
|align="left" scope=row | [[Paris]]
| 4,7
| 20,0
| -13,9
| 37,3
| 650
|align=center| Printemps
|align=center| Hiver
| {{unité|1630}}
| 12
|-
|[[Nancy|Nancy-Essey]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/nancy-essey/valeurs/07180.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Nancy-Essey|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,0||40,1<br><small>(24 juil. 2019)</small>||-24,8<br><small>(21 fev. 1956)</small>||1708.4||746,3||103,0<br><small>(21 mai 2012)</small>||133,8<br><small>(mai)</small>||5,6
|align="left" scope=row | [[Rennes]]
| 5,5
| 18,8
| -14,7
| 37,8
| {{unité|677}}
|align=center| Hiver
|align=center| Eté
| {{unité|1625}}
| 8
|-
|[[Nantes|Nantes-Atlantique]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/nantes-atlantique/valeurs/07222.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Nantes-Atlantique|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,7||42,0<br><small>(18 juil. 2022)</small>||-15,6<br><small>(15 fev. 1956)</small>||1908.6||819,5||96,7<br><small>(2 oct. 2021)</small>||118,7<br><small>(janv.)</small>||6,1
|align="left" scope=row | [[Strasbourg]]
| 1,6
| 19,5
| -23,2
| 37,0
| 631
|align=center| Eté
|align=center| Hiver
| {{unité|1633}}
| 30
|-
|[[Nevers|Nevers-Marzy]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/nevers-marzy/valeurs/07260.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Nevers-Marzy|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,4||39,4<br><small>(31 juil. 2020)</small>||-25,0<br><small>(09 janv. 1985)</small>||1843.9||783,5||77,0<br><small>(28 août 1983)</small>||100,0<br><small>(sept.)</small>||6,0
|align="left" scope=row | [[Toulouse]]
| 5,8
| 21,6
| -18,6
| 40,2
| 669
|align=center| Printemps
|align=center| Hiver
| {{unité|2010}}
| 7
|-
|[[Nice|Nice - Côte d'Azur]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/nice-cote-d-azur/valeurs/07690.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Nice - Côte d'Azur|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||16,3||37,7<br><small>(1er août 2006)</small>||-7,2<br><small>(09 janv. 1985)</small>||2760.8||791,3||237,0<br><small>(18 dec. 1983)</small>||320,1<br><small>(dec.)</small>||10,6
|align="left" scope=row | [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint Pierre]] ([[Saint-Pierre-et-Miquelon]])
| -3,6*
| 13,4**
| -18,7
| 24,7
| {{unité|1312}}
|align=center| Automne
|align=center| Eté
| {{unité|1427}}
| 99
|-
|[[Nimes|Nimes-Courbessac]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/nimes-courbessac/valeurs/07645.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Nimes-Courbessac|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||15,6||44,4<br><small>(28 juin 2019)</small>||-14,0<br><small>(23 fev. 1948)</small>||2679.9||734,4||266,8<br><small>(12 oct. 1990)</small>||329,4<br><small>(sept.)</small>||10,3
|align="left" scope=row | [[Fort-de-France]] ([[Martinique]])
| 25,1
| 27,5
| 15,2
| 34,6
| {{unité|2047}}
|align=center| Automne
|align=center| Printemps
| align="right" | 2437
| align="right" | 0
|-
|[[Orléans|Orléans – Bricy]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/orleans-bricy/valeurs/07249.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Orléans – Bricy|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,7||41,3<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-19,8<br><small>(25 janv. 1940)</small>||1822.8||635,5||64,4<br><small>(15 juil. 1958)</small>||147,7<br><small>(juil.)</small>||5,3
|align="left" scope=row | [[Papeete]] ([[Polynésie française]])
| 27,2
| 25,0
| 15,9
| 34,5
| {{unité|1690}}
|align=center| Eté
|align=center| Hiver
| align="right" | 2685
| align="right" | 0
|-
|[[Observatoire de Montsouris|Paris-Montsouris]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/paris-montsouris/valeurs/07156.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Paris-Montsouris|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,8||42,6<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-23,9<br><small>(10 dec. 1879)</small>||1717.1||634,3||104,2<br><small>(6 juil. 2001)</small>||112,4<br><small>(juil.)</small>||5,6
|align="left" scope=row | [[Saint-Denis (La Réunion)|Saint-Denis]] ([[La Réunion|Réunion]])
|-
| 26,5
|[[Pau|Pau-Uzein]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/pau-uzein/valeurs/07610.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Pau-Uzein|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||13,7||39,9<br><small>(1er août 1947)</small>||-15,0<br><small>(13 fev. 1956)</small>||1909.7||1093,8||91,3<br><small>(12 juin 2018)</small>||161,8<br><small>(dec.)</small>||7,9
| 21,5
|-
| 12,8
|[[Perpignan|Perpignan – Rivesaltes]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/perpignan-rivesaltes/valeurs/07747.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Perpignan – Rivesaltes|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||16,0||42,4<br><small>(28 juin 2019)</small>||-11,0<br><small>(10 fev. 1956)</small>||2488.7||578,3||222,0<br><small>(12 nov. 1999)</small>||352,9<br><small>(dec.)</small>||9,3
| 35,2
|-
| {{unité|1689}}
|[[Poitiers|Poitiers-Biard]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/poitiers-biard/valeurs/07335.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Poitiers-Biard|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,2||40,8<br><small>(27 juil. 1947)</small>||-17,9<br><small>(16 janv. 1985)</small>||1940.7||695,3||92,3<br><small>(2 fev. 2011)</small>||116,0<br><small>(nov.)</small>||6,0
|align=center| Eté
|-
|align=center| Printemps
|[[Reims|Reims-Prunay]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/reims-prunay/valeurs/07072.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Reims-Prunay|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,3||41,1<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-12,8<br><small>(18 janv. 2013)</small>||1919.6||559,7||71,4<br><small>(22 juil. 2016)</small>||96,7<br><small>(juil.)</small>||4,9
| align="right" | 2562.
|-
| align="right" | 0
|[[Reims|Reims-Champagne]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/reims-champagne/valeurs/07070.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Reims-Champagne|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||10,8||39,3<br><small>(12 août 2003)</small>||-21,7<br><small>(16 janv. 1985)</small>||1671.1||612,7||85,1<br><small>(5 nov. 1973)</small>||98,6<br><small>(juil.)</small>||5,2
|-
|[[Rennes|Rennes-St Jacques]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/rennes-st-jacques/valeurs/07130.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Rennes-St Jacques|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||12,4||40,5<br><small>(18 juil. 2022)</small>||-19,0<br><small>(14 fev. 1929)</small>||1761.6||691,0||82,6<br><small>(15 mai 1971)</small>||104,4<br><small>(juin)</small>||5,7
|-
|[[Strasbourg|Strasbourg-Entzheim]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/strasbourg-entzheim/valeurs/07190.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Strasbourg-Entzheim|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||11,4||38,9<br><small>(25 juil. 2019)</small>||-23,6<br><small>(23 janv. 1942)</small>||1747.3||635,7||66,3<br><small>(20 juil. 2014)</small>||121,6<br><small>(sept.)</small>||5,4
|-
|[[Toulouse|Toulouse-Blagnac]]<ref>{{Lien web |url=https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/toulouse-blagnac/valeurs/07630.html|titre=Normales et records pour la période 1991-2020 – station Toulouse-Blagnac|site = www.infoclimat.fr | consulté le=12 juin 2023}}</ref>||14,2||40,7<br><small>(4 août 2003)</small>||-19,2<br><small>(15 fev. 1956)</small>||2075.1||627,0||82,7<br><small>(7 juil. 1977)</small>||140,5<br><small>(sept.)</small>||6,4
|-
|align="left" scope=row | [[Archipel des Kerguelen|Kerguelen]]
| 8,3*
| 2,2**
| -8,6
| 25,8
| 736
|align=center| Hiver
|align=center| Eté
| {{unité|1624}}
| -
|- class="sortbottom"
! colspan="10" | <small>
Sources : "Statistiques climatiques de la France 1971-2000" publiées par Météo France. </small>
|}
{{Boîte déroulante/fin}}
(*) en février
(**) en août
 
=== Records ===
== Catastrophes climatiques ==
{{article détaillé|Records de température en France métropolitaine}}
La température la plus élevée relevée par Météo-France en [[France métropolitaine]] est de {{unité|46.0|°C}} mesurés à [[Vérargues]] dans l'[[Hérault (département)|Hérault]] le 28 juin 2019, ce qui place la France au sixième rang des pays européens ayant connu la température la plus élevée<ref>{{Lien web|titre=Quelle est la température la plus élevée enregistrée en France ?|url=https://meteofrance.com/magazine/meteo-questions/quelle-est-la-temperature-la-plus-elevee-enregistree-en-france|site=www.meteofrance.fr|consulté le=2021-08-02}}</ref>.
 
La température la plus basse relevée par Météo France en France métropolitaine est de {{unité|-36.7|°C}}, mesurés à [[Mouthe]] dans le [[Doubs (département)|Doubs]] le {{date|13 janvier 1968}}<ref>{{Lien web|titre=Mouthe, village le plus froid de France : explications|url=http://www.meteofrance.fr/actualites/22471664-mouthe-village-le-plus-froid-de-france-explications|site=www.meteofrance.fr|consulté le=2020-03-27}}</ref>.
 
Les records de précipitations sont enregistrés lors d'[[Épisode méditerranéen|épisodes méditerranéens]], dont certains ont dépassé les 600 mm de pluie par 24 heures<ref name= pluiemax>{{Lien web|titre=Pluies extrêmes en
France métropolitaine |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Evenements-paroxystiques.html|site=www.meteofrance.fr|consulté le=2021-08-02}}</ref>. Ainsi, l'[[aiguat de 1940]] a atteint 840 mm en 24 heures, ce qui constitue le record européen d'intensité pluvieuse<ref>{{Lien web|titre=Aïguat fantastique sur le Roussillon|url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Aiguat-fantastique-sur-le-Roussillon.html|site=www.meteofrance.fr|consulté le=2021-08-02}}</ref>, et des épisodes extrêmes à plus de 600 mm par 24h ont été relevés en 1827 sur [[Ardèche (département)|l’Ardèche]], en 1900 sur le Gard, en 1982 sur les [[Pyrénées-Orientales]], en 1993 sur la [[Corse]], en 1999 sur les [[Corbières (AOC)|Corbières]], en 2002 sur le [[Gard]]<ref name= pluiemax/>.
 
Le [[mont Aigoual]] ({{unité|1565|mètres}} d'altitude) dans le [[Gard]] détient le record de précipitations annuelles moyennes avec {{unité|2280|mm}} par an et celui du cumul annuel le plus fort, soit {{unité|4014|mm}} en 1913<ref name="MF-record">{{Lien web | url= http://pluiesextremes.meteo.fr/records-mondiaux_r17.html | titre= Records mondiaux | site = [[Météo-France]] | série= Événements mémorables | consulté le = 12 septembre 2014}}</ref>.
 
L'année 2022 est la plus chaude jamais enregistrée dans le pays<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Margaux |nom=Lacroux |titre=Climat : 2022 pulvérise le record de l’année la plus chaude en France |url=https://www.liberation.fr/environnement/climat/climat-2022-pulverise-le-record-de-lannee-la-plus-chaude-en-france-20230106_A25ECDKRGJDH7GDGHE4GVVI32Y/ |site=Libération |consulté le=2023-01-06}}</ref>.
 
En août 2023, des records sont établis dans un grand nombre de stations : 43,2 °C à [[Carcassonne]], 42,4 °C à [[Toulouse]], 30,4 °C au mont Aigoual<ref>{{Lien web |ur=Pierre Breteau| url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/24/visualisez-les-temperatures-maximales-depassees-pendant-la-canicule-d-aout-2023-43-2-c-a-carcassonne-42-4-c-a-toulouse-30-4-c-au-mont-aigoual_6131755_4355771.html | titre=La canicule en France : visualisez les températures dépassées en août 2023 : 43,2 °C à Carcassonne, 42,4 °C à Toulouse, 30,4 °C au mont Aigoual… | site =www.lemonde.fr | consulté le =28 août 2023}}</ref>.
 
== Aperçu météorologique ==
La [[météorologie]] est une [[science]] qui s'inscrit dans une échelle de temps bien plus courte que la [[climatologie]]. Elle a pour objet l'étude des phénomènes [[Atmosphère terrestre|atmosphériques]] tels que les [[nuage]]s, les [[précipitations]] ou le [[vent]] dans le but de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que la [[Pression atmosphérique|pression]], la [[température]] et l'[[humidité relative|humidité]]. Un aperçu de quelques situations ou phénomènes météorologiques est donné ci-après.
 
=== Situations météorologiques types en France métropolitaine ===
Les situations météorologiques les plus fréquentes et les types de temps associés sur la France métropolitaine sont les suivants<ref>{{Lien web |titre=Les situations météorologiques types en France|url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/les-situations-meteorologiques-types-en-france|date=3 juin 2016 |site=meteofrance.co |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> :
* Conditions anticycloniques : un anticyclone (souvent l'[[anticyclone des Açores]]) est centré sur la France métropolitaine et repousse les perturbations plus au nord vers les îles Britanniques. Les conditions anticycloniques sont synonymes d'un temps calme et généralement sec ;
* Flux d'ouest perturbé : il est généré par une zone de basse pression associée à de l'air froid en altitude sur l'Atlantique nord et par l'anticyclone des Açores accompagné d'air chaud subtropical en altitude. Entre ces deux centres d'action, le flux plus ou moins rapide circule d'ouest en est au-dessus de l'Atlantique ;
* Flux de sud à sud-ouest : La mise en place d'un tel flux apporte des masses d'air d'origine subtropicale chargées d'humidité et de chaleur. En hiver, ce flux apporte donc douceur et pluie, alors qu'en été il génère de l'instabilité sous la forme d'orages ;
* Flux de nord à nord-ouest : lorsqu'une dépression se positionne ou se forme en mer du Nord. Cette situation se rencontre assez fréquemment au printemps, à l'automne et en hiver ;
* Retour d'est, ou situation de blocage : Les perturbations qui affectent la France se déplacent généralement d'ouest en est. Mais dans quelques cas particuliers, la circulation atmosphérique est inversée et les perturbations touchent le pays depuis l'est : on parle alors de retour d'est. Cette situation se produit lorsque les hautes pressions sont situées à des latitudes plus au nord que d'ordinaire. Elles empêchent la circulation des perturbations océaniques classiques sur l'Europe de l'Ouest, qui n'ont d'autre choix que de contourner cet anticyclone très au nord puis de revenir par l'est sur notre pays. Cette configuration est appelée « situation de blocage » car ce puissant anticyclone résiste plusieurs jours. C'est notamment ce qui s'est passé en 2023 où pendant 15 jours, il a fait plus chaud au nord qu'au sud avec de nombreux records battus<ref>{{Lien web |auteur=Lou Roméo|titre=Météo : il fait chaud et ce n'est pas près de s'arrêter|url=https://www.lepoint.fr/environnement/meteo-il-fait-chaud-et-ce-n-est-pas-parti-pour-s-arreter-12-06-2023-2524054_1927.php|date=12 juin 2023|site=www.lepoint.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Météo : Toujours plus sec et plus chaud au nord qu'au sud ; pourquoi ?|url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/meteo-pourquoi-la-france-est-coupee-en-deux|date=13 juin 2023|site=meteofrance.com |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
=== Vents ===
{{Article détaillé|Liste des vents de France}}
La direction et la vitesse du vent sont majoritairement imposées par les anticyclones et les dépressions. Dans l'hémisphère Nord, le vent souffle dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour d'une dépression et dans le sens des aiguilles d'une montre autour d'un anticyclone. Sa vitesse est proportionnelle à l'écart de pression entre deux points. Le relief peut en outre canaliser l'écoulement d'air. Des vents apparaîtront ainsi plus fréquemment dans certaines contrées et seront plus soutenus : il s'agit des vents régionaux<ref name=Vents>{{Lien web|titre=Les vents régionaux|url=https://meteofrance.com/comprendre-la-meteo/le-vent/les-vents-regionaux|date=21 février 2020|site=meteofrance.com |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>{{,}}<ref name=Vents2>{{Lien web|titre=Les vents régionaux|url=http://tempetes.meteo.fr/Les-vents-regionaux.html|site=tempetes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
Certaines dénominations régionales du vent coïncident en réalité avec un vent de grande échelle. Par exemple, la [[bise (vent)|bise]] est une appellation régionale courante du vent froid de secteur nord à nord-est et assez sec dans les régions du centre et l'Est de la France ainsi qu'en Suisse, soufflant surtout sur les contrées d'altitude<ref name=Vents/>. D'autres vents régionaux présentent en revanche des particularités en matière de vitesse et de direction qui les distinguent fortement du vent de grande échelle : ils révèlent l'existence d'une interaction entre certains facteurs topographiques et la situation météorologique à grande échelle. Il s’agit notamment du [[mistral (vent)|mistral]] (un vent froid et généralement sec, soufflant le jour à une vitesse moyenne de 50 km/h avec des rafales supérieures à 100 km/h parcourant la basse vallée du Rhône et la Provence et envahissant le littoral méditerranéen à partir de la Camargue), de la [[tramontane]] (un vent violent et froid, de secteur ouest à nord-ouest parcourant les contreforts des Pyrénées et les monts du sud du Massif central) ou du [[marin (vent)|marin]] (un vent du sud-est qui souffle sur toute la zone littorale méditerranéenne)<ref name=Vents/>{{,}}<ref name=Vents3>{{Lien web|titre=Liste des vents en Provence|url=http://tempetes.meteo.fr/Les-vents-regionaux-mediterraneens.html|site=tempetes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
=== Nuages et précipitations ===
[[Fichier:Cloud types fr.svg|vignette|Classification des ''genres'' de nuages par altitude d'occurrence (selon les étages dans les régions de latitude moyenne).]]
Un [[nuage]] est en [[météorologie]] une masse visible constituée initialement d'une grande quantité de gouttelettes d’[[eau]] (parfois de [[Cristal de glace|cristaux de glace]] associés à des [[aérosol]]s chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’[[Atmosphère terrestre|atmosphère]] au-dessus de la surface d'une [[planète]]. L’aspect d'un nuage dépend de sa nature, de sa dimension, de la [[lumière]] qu’il reçoit, ainsi que du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les nuages dans l'[[Atlas international des nuages]] sont classés en dix genres illustrés dans l'image ci-contre<ref>{{Lien web|titre=Atlas international des nuages - Les types de nuages|url=https://cloudatlas.wmo.int/en/principles-of-cloud-classification-genera.html|site=cloudatlas.wmo.int |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Les différents types de nuages|url=https://meteofrance.com/comprendre-la-meteo/nuages/les-differents-types-de-nuages|date=2 mars 2020|site=meteofrance.com |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
Concernant les précipitations, Météo-France en distingue trois grands types : Les épisodes de grande ampleur géographique, qui concernent un à plusieurs départements, avec des précipitations abondantes, le plus souvent de longue durée (pouvant atteindre plusieurs jours), mais sans intensité remarquable, les épisodes de grande ampleur géographique, qui concernent un à plusieurs départements, avec de très fortes intensités et les orages localisés qui peuvent, sur de courts laps de temps et sur un périmètre limité, déverser d’énormes quantités d’eau<ref>{{Lien web|titre=Typologie des précipitations|url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Typologie-des-precipitations.html|site=meteofrance.com |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
== Événements climatiques extrêmes ==
=== Position de la France en termes de catastrophes ===
D’après une enquête publiée en 2019 par l'association allemande Germanwatch, la France se classe au {{15e}} rang (sur 183 pays) des nations les plus exposées au monde aux phénomènes météorologiques extrêmes. L'ONG estime que près de 500 000 personnes sont mortes dans le monde sur la période 1999-2018 suite à l'un des {{Unité|12000|événements}} climatiques exceptionnels qui ont touché le globe. la France serait le huitième pays le plus exposé en termes de nombre de décès pour la période 1999-2018 au regard de sa population totale, principalement en raison de plusieurs canicules mortelles : celle de 2003 (15 000 décès), 2006 (1800) et 2018 (1500)<ref name=Parisien2019>{{Lien web |auteur=Frédéric Mouchon |titre=Canicules, tempêtes, inondations : la France est devenue un des pays les plus exposés au monde |url=https://www.leparisien.fr/environnement/canicules-tempetes-inondations-la-france-au-15e-rang-des-183-pays-les-plus-a-risque-04-12-2019-8209485.php |date=4 décembre 2019 |site=leparisien.fr |consulté le=28 mai 2023}}.</ref>. [[Météo France]] indique qu'à ce jour, le [[Réchauffement climatique en France|réchauffement climatique]] {{cita|n'est pas accompagné de changements notables dans la fréquence et l'intensité des tempêtes à l'échelle de la France, ni du nombre et de l'intensité des épisodes de pluies diluviennes dans le Sud-Est}}<ref name="MeteoFrance">{{Lien web |titre=Le réchauffement climatique observé à l'échelle du globe et en France |url=http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-rechauffement-observe-a-l-echelle-du-globe-et-en-france |date= |site=meteofrance.fr |consulté le=6 décembre 2020}}.</ref>. Selon le météorologue [[Guillaume Séchet]], {{cita|à cause du réchauffement climatique, on estime que la France subira, d'ici 2100, environ 20 % d'[[Épisode méditerranéen|épisodes méditerranéens]] en plus}}, avec des conséquences plus dramatiques en raison de l'[[Surface imperméabilisée|imperméabilisation croissante des sols]] et de la pression démographique en augmentation dans les régions concernées<ref name=Parisien2019/>.
 
=== Tempêtes historiques ===
Plusieurs [[tempête]]s touchent chaque année la France métropolitaine, présentant chacune des caractéristiques propres (trajectoire, dimension, vitesse de déplacement, stade de développement, etc.). Les zones touchées et les dommages occasionnés sont très variables, mais deux principaux types de tempêtes peuvent être distingués<ref name=tempé>{{Lien web|titre=Les tempêtes remarquables en France. |url=https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/comprendre-la-meteo/les-tempetes-remarquables-en-france|date=23 novembre 2022 |site=/meteofrance.com |consulté le=28 mai 2023}}.</ref> :
* les tempêtes « océaniques » : les régions les plus exposées sont situées entre les [[Pays de la Loire]] et la [[Normandie (région administrative)|Normandie]] et, à degré moindre, le Poitou-Charentes ainsi qu'une zone s'étendant de l'Île-de-France au Nord et à l'Alsace. Le Sud-Ouest est moins fréquemment touché, en particulier l'intérieur des terres qui est rarement concerné (même si l’Aquitaine a connu au moins huit catastrophes éoliennes dont trois antérieures à 1850, autrement dit avant la fin du [[petit âge glaciaire]], et deux particulièrement sévères pour la période plus récente, 1893 et 1915<ref name=Impacts-part3-ch2/>) ;
* les tempêtes « méditerranéennes » : elles touchent principalement le Sud-Est et le [[Massif central]], mais peuvent parfois déborder sur les régions avoisinantes. Elles sont souvent plus durables que les tempêtes océaniques et peuvent ainsi occasionner de gros dégâts.
 
Les tempêtes récentes les plus remarquables sont [[Tempête Lothar|Lothar]] (25 et 26 décembre 1999), [[tempête Martin|Martin]] (27 et 28 décembre 1999), [[tempête Klaus|Klaus]] (24 janvier 2009), [[tempête Xynthia|Xynthia]] (27 et 28 février 2010) et [[tempête Alex|Alex]] (1er et 2 octobre 2020)<ref name=tempé/>.
 
=== Crues historiques ===
{{article détaillé|Inondation en France}}
Depuis 1930, 17 [[inondation en France|inondations catastrophiques]] ont provoqué plus de {{nobr|5 morts}}, dont 7 plus de {{nobr|20 morts}}<ref>{{Lien web |auteur=Eugénie Dumas|titre=Les inondations les plus catastrophiques en France depuis 1900|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/06/03/les-inondations-les-plus-catastrophiques-en-france-depuis-1900_4933644_4355770.html|date=3 juin 2016 |site=www.lemonde.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> :
 
* le 3 mars 1930, la crue du [[Tarn (rivière)|Tarn]], de l'[[Agout]] et de leurs affluents inonde de nombreuses villes, particulièrement [[Moissac]] et [[Montauban]]. Ils détruisent {{Unité|3000|maisons}} et {{nobr|9 grands}} ponts. Près de {{nombre|200|personnes}} trouvent la mort, dont 130 à Moissac<ref name=lacroix>{{Article |langue=fr |auteur1=La Croix |titre=Cent ans d'inondations historiques en France |périodique=La Croix |date=14 mars 2010 |pages= |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Actualite/France/Cent-ans-d-inondations-historiques-en-France-_NG_-2010-03-14-602321 |consulté le=13 juin 2023 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Mars 1930 - Le Sud-Ouest ravagé par les inondations |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Le-Sud-Ouest-ravage-par-les-inondations.html |date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* en 1940, de [[aiguat de 1940|violentes précipitations]] font déborder plusieurs cours d'eau de [[Catalogne]] et inondent notamment les [[Pyrénées-Orientales]]. Plus de {{nobr|300 morts}} sont dénombrés en Catalogne, 57 en France, dont près de la moitié à [[Amélie-les-Bains]] et ses environs<ref>{{Lien web |titre=Octobre 1940 - Aïguat fantastique sur le Roussillon |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Aiguat-fantastique-sur-le-Roussillon.html |date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* le 14 juillet 1987, de violents orages entraînent le débordement du [[Borne (Haute-Savoie)|Borne]] en Haute-Savoie, causant la mort de {{nobr|23 personnes}} au [[Grand-Bornand]]<ref>{{Lien web |titre=14 juillet 1987 - Catastrophe du Grand Bornand |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Catastrophe-du-Grand-Bornand.html |date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* le 22 septembre 1992, l'[[Ouvèze]] déborde et [[Inondation de Vaison-la-Romaine en septembre 1992|inonde la ville de Vaison-la-Romaine]] (Vaucluse), provoquant {{nobr|47 victimes}} dont 34 à [[Vaison-la-Romaine]]<ref>{{Lien web |titre=22 septembre 1992 - Vaison la Romaine : la catastrophe |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Vaison-la-Romaine-la-catastrophe.html |date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* en novembre 1999, plusieurs fleuves du midi méditerranéen débordent. Les inondations font {{nobr|35 victimes}}. {{nobr|438 communes}} sont sinistrées<ref>{{Lien web |titre=12 et 13 novembre 1999 - Catastrophe sur les Corbières |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Catastrophe-sur-les-Corbieres.html |date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* les 8 et 9 septembre 2002, plus de {{unité|5000|km|2}} (soit une surface proche de celle du département du Gard) recueillent des précipitations supérieures à {{nobr|200 mm}} sur ces {{nobr|2 jours}}, le maximum avoisinant {{nobr|700 mm}}. Les inondations provoquent {{nobr|24 victimes}}. {{nobr|419 communes}} sont sinistrées<ref>{{Lien web |titre=8 et 9 septembre 2002 - Catastrophe sur le Gard |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Catastrophe-sur-le-Gard.html|date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref> ;
 
* le 15 juin 2010, sur la ville de Draguignan, mais aussi près de là, à Figanières, Trans-en-Provence, Le Luc, Fréjus, Saint-Aygulf et au Muy, les ruissellements et débordements de rivières provoquent 23 victimes<ref>{{Lien web |titre=15 juin 2010 - Catastrophe de Draguignan |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Catastrophe-de-Draguignan.html|date= |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=13 juin 2023}}.</ref>.
 
=== Vagues de chaleur et sécheresses historiques ===
==== Vagues de chaleur et canicules ====
{{article détaillé|Canicule en France}}
Trois vagues de chaleur sont recensées entre 1976 et 2003. L'été 1976 reste dans la mémoire collective comme celui de la sécheresse ayant occasionné les pires dommages agricoles, mais il s'agit avant tout d'une très importante canicule où une vingtaine de départements voient leur taux de mortalité s'élever de plus de 10 % au-dessus des normes saisonnières, soit {{Unité|6000|décès}} surnuméraires passés à l'époque inaperçus<ref name=Sénat2004-3>{{Lien web |url=https://www.senat.fr/rap/r03-195/r03-195_mono.html#toc67|titre=La France et les Français face à la canicule : les leçons d'une crise - A-3-b) Les récentes vagues de chaleur.|auteur=rapport d'information présenté par Denis Jacquat|date=3 février 2004 |site=www.senat.fr|consulté le=13 juin 2023}}</ref>. La canicule de juillet 1983 dans le sud-est de la France a occasionné une surmortalité sur l'ensemble de la France de 4 700 décès<ref name=Sénat2004-3/>. L'année 1994 a connu le deuxième été le plus chaud sur la période de {{Unité|50 ans}} ayant précédé 2003<ref name=Sénat2004-3/>.
 
Après 2003, sept canicules notables peuvent être dénombrées : [[Canicule de juillet 2006 en France|2006]], [[Canicule européenne de 2015|2015]], [[Canicule européenne d'août 2017|2017]], [[Canicule européenne de juillet-août 2018|2018]], [[Canicule européenne de 2019|2019]], [[Canicule européenne d'août 2020|2020]] et [[Canicule de 2022 en Europe|2022]]. Avec trois épisodes de canicule, l’été 2022 est le plus meurtrier depuis 2003, ayant occasionné une surmortalité de 2 816 morts<ref>{{Lien web|auteur=Delphine Roucaute |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/21/avec-trois-episodes-de-canicule-l-ete-2022-est-le-plus-meurtrier-depuis-2003_6150969_3244.html|titre=Avec trois épisodes de canicule, l’été 2022 est le plus meurtrier depuis 2003.|date=21 novembre 2022 |site=www.lemonde.fr|consulté le= 13 juin 2023}}</ref>, contre plus de {{Unité|15000 morts}} en 2003<ref>{{Lien web|auteur=Nathaniel Herzberg |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/27/la-canicule-de-2003-un-tournant-demographique_5482310_3244.html|titre=La canicule de 2003, un tournant démographique.|date=27 juin 2019 |site=www.lemonde.fr|consulté le= 13 juin 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/retour-sur-les-canicules-en-france-depuis-2003-1781495#:~:text=La%20canicule%20de%202003%20%C2%AB%20reste%20%C3%A0%20ce,des%20personnes%20%C3%A2g%C3%A9es%2C%20principales%20victimes%20de%20la%20chaleur.|titre=Retour sur les canicules en France depuis 2003.|date=11 août 2022 |site=www.lesechos.fr|consulté le= 13 juin 2023}}</ref>.
 
==== Sécheresses ====
{{article détaillé|Sécheresse en France}}
La sécheresse de 1976, qualifiée par le président de l’époque [[Valéry Giscard d'Estaing]] de « calamité nationale », est une des plus importantes qu'a connue la France. Une aide aux agriculteurs de {{nobr|2,2 milliards}} de francs est décidée. Elle est financée en partie par un exceptionnel [[impôt sécheresse]] basé sur l'impôt sur le revenu, acquitté par plus de {{nobr|3 millions}} de contribuables, {{nombre|9.5|millions}} de contribuables en étant exonérés. Le montant total de l'aide sécheresse est fixé à {{nombre|6|milliards}} le {{date-|22 septembre 1976}}, dont 90 % pour les éleveurs, selon une répartition départementale<ref name="Echos-aou2022">{{Lien web |url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/retour-sur-les-secheresses-en-france-depuis-1976-1780706#:~:text=La%20s%C3%A9cheresse%20de%201989%2F1990%20est%20%C2%AB%20la%20plus,prises%20dans%20plus%20de%2040%20d%C3%A9partements%20durant%20l%27%C3%A9t%C3%A9. |titre= Retour sur les sécheresses en France depuis 1976 |date =5 août 2022 |site =www.lesechos.fr |consulté le= 11 août 2022}}</ref>.
 
La sécheresse de 2022 est également qualifiée d'historique. L’anomalie de température a atteint + 3,8 °C sur les mois de mai, juin, juillet et août par rapport à la période 1960-1990<ref>{{Lien web |auteur=Audrey Garric|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/30/2022-une-annee-hors-normes-symptome-du-dereglement-climatique_6152402_3244.html|titre=2022, une année « hors normes, symptôme du dérèglement climatique » |date =30 novembre 2022 |site =www.lemonde.fr|consulté le= 11 août 2022}}</ref>. Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84 % par rapport aux normales de la période 1991-2020. Au 4 août 2022, 62 départements, principalement dans les moitiés ouest et sud du pays, sont au niveau d'alerte maximum « crise » sécheresse, avec d'importantes restrictions en matière de prélèvement d'eau<ref name="Echos-aou2022"/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Rémi Barroux|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/08/02/secheresse-et-chaleur-un-mois-de-juillet-2022-historique_6136929_3244.html|titre=Sécheresse et chaleur : un mois de juillet 2022 historique |date =2 août 2022 |site =www.lemonde.fr|consulté le= 11 août 2022}}</ref>.
 
== Changement climatique ==
{{Article connexe|Réchauffement climatique en France}}
[[Fichier:FR-Ecart tempé 1900-2022.svg|vignette|redresse=1.3|Écart à la normale climatique 1961-1990 de la température moyenne en France métropolitaine sur la période 1900-2022{{ note |groupe="N" |La période 1961-1990 est retenue par l'Organisation météorologique mondiale comme référence standard pour évaluer le changement climatique sur le long terme<ref name="library.wmo.int">[https://library.wmo.int/doc_num.php?explnum_id=4220 Directives de l’OMM pour le calcul des normales climatiques], {{p.|2}}</ref>.|group=Note}}.]]
La température moyenne de la France métropolitaine est en 2022 de {{tmp|14.5| °C}}, la plus élevée jamais enregistrée. Elle est supérieure de {{tmp|1.66|°C}} par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. {{tmp|1.63|°C}} serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de {{tmp|0.1|°C}} tous les {{nobr|3 ans}}. Les projections climatiques produites par [[Météo-France]] en 2021 prévoient une hausse des températures de {{nobr|2,2 degrés}} en France en 2100 sur la base du scénario intermédiaire RCP 4-5 du [[sixième rapport d'évaluation du GIEC]]. Cependant, selon une étude publiée en octobre 2022 par plusieurs institutions scientifiques, dont le [[Centre national de la recherche scientifique]] (CNRS) et Météo-France, l’élévation de température en France pourrait atteindre {{nobr|3,8 degrés}} en 2100 sur la base de ce scénario, à savoir jusqu'à 50 % plus intense au cours du siècle que ce que montraient les précédentes estimations.
 
Les impacts de ce réchauffement sont d'ores et déjà visibles et vont s'accentuer, qu'ils soient environnementaux ([[érosion du littoral]] et [[Inondation en France#Typologie|inondations]], migration ou disparition d'espèces, augmentations des espèces invasives, adaptation, migration ou disparition d'espèces marines ou de [[mangrove]]s), sociétaux (modèle agricole fortement menacé, îlots de chaleurs dans certaines villes), sanitaires (alimentation en eau potable, nouveaux risques comme le [[chikungunya]] ou la [[dengue]]) ou économiques (reconversion de certaines [[Station de sports d'hiver|stations de sports d'hiver]]).
Selon un rapport publié en 2019 par l'association allemande {{Lien|Germanwatch|lang=en}}, la France est le huitième pays du monde qui compte le plus grand nombre de nombre de décès par habitant liés aux [[Catastrophe naturelle|catastrophes climatiques]] pour la période 1999-2018<ref name="Exposé">{{Lien web |auteur=Frédéric Mouchon |titre=Canicules, tempêtes, inondations : la France est devenue un des pays les plus exposés au monde |url=https://www.leparisien.fr/environnement/canicules-tempetes-inondations-la-france-au-15e-rang-des-183-pays-les-plus-a-risque-04-12-2019-8209485.php |date=4 décembre 2019 |site=leparisien.fr |consulté le=6 octobre 2020}}.</ref>. [[Météo France]] indique qu'à ce jour, le [[Réchauffement climatique en France|réchauffement climatique]] {{cita|n'est pas accompagné de changements notables dans la fréquence et l'intensité des tempêtes à l'échelle de la France, ni du nombre et de l'intensité des épisodes de pluies diluviennes dans le Sud-Est}}<ref name="MeteoFrance">{{Lien web |titre=Le réchauffement climatique observé à l'échelle du globe et en France |url=http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/le-rechauffement-observe-a-l-echelle-du-globe-et-en-france |date= |site=meteofrance.fr |consulté le=6 décembre 2020}}.</ref>. Selon le météorologue [[Guillaume Séchet]], {{cita|à cause du réchauffement climatique, on estime que la France subira, d'ici 2100, environ 20 % d'[[Épisode méditerranéen|épisodes méditerranéens]] en plus}}, avec des conséquences plus dramatiques en raison de l'[[Surface imperméabilisée|imperméabilisation croissante des sols]] et de la pression démographique en augmentation dans les régions concernées<ref name="Exposé"/>.
 
== Politique climatique de la France ==
{{Article détaillé|Politique climatique de la France}}
Pour respecter les deux objectifs de l'[[accord de Paris sur le climat]] (réchauffement bien en-dessous de {{tmp|2|°C}} et de préférence limité à {{tmp|1.5|°C}}), une réduction forte et immédiate des émissions de {{CO2}} est indispensable, jusqu'à atteindre la [[neutralité carbone]] en 2050, seule à même de stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres [[gaz à effet de serre]], en particulier le [[méthane]], est également pertinent. Pour répondre à cet objectif, la France, à travers sa [[politique climatique de la France|politique climatique]], déploie différentes stratégies d'[[atténuation du changement climatique|atténuation]] et d'[[Adaptation de la France au changement climatique|adaptation]]), avec des objectifs spécifiques comme la réduction des émissions de [[gaz à effet de serre]] de 50 % entre 1990 et 2030 (20 % en 2019) ou la réduction de la [[consommation énergétique finale]] de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030.
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
<References group="N"/>
{{références|groupe="N"}}
 
=== Références ===
{{Références}}
{{références|colonnes=1}}
=== Bilans climatiques sur ''meteofrance.fr'' ===
{{Références|groupe=alpha}}
 
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Canicule européenne de 2003]]
* [[Réchauffement climatique en France]]
* [[Records de température en France métropolitaine]]
* [[Sécheresse en France]]
* [[Adaptation de la France au changement climatique]]
 
=== Bibliographie ===
* Média externe : [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-fabrique-de-l-histoire/les-grandes-crises-climatiques-3-4-le-petit-age-glaciaire-3050633 Les grandes crises climatiques 3/4 : Le petit âge glaciaire] - [https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-fabrique-de-l-histoire/les-grandes-crises-climatiques-1-4-charlotte-vorms-et-jean-francois-berger-3850304 Les grandes crises climatiques 1/4 : Charlotte Vorms et Jean-François Berger]
 
* {{Ouvrage
|auteur=Météo-France
Ligne 490 ⟶ 661 :
|année=2009
|pages totales=287
|passage=
|isbn=2110987189
|lire en ligne=
}}
* {{Article |langue = fr|id=Joly|auteur1= Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky,|titre «= Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique = »Cybergéo, Cybergeorevue :européenne de géographie - European Journal of Geography, Cartographie,|numéro=501|date Imagerie,= SIG,18 articlejuin 501,2010|pages= {{DOI|doi= https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155}}.|lire en ligne [=http://cybergeojournals.revuesopenedition.org/cybergeo/23155 consulter en ligne]}}
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Dandin|auteur1=Philippe Dandin et Serge Planton, sous la direction de Catherine Jeandel et Rémy Mosseri|titre =Le climat à découvert.|collection =À découvert |éditeur=CNRS Éditions|année=2011|lieu=Paris|pages=285 |ean=9782271071989|doi=10.4000/books.editionscnrs.11316|lire en ligne =https://books.openedition.org/editionscnrs/11316}}
 
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Valette|auteur1= Philippe Valette |titre = Les climats - Une géohistoire - Documentation photographique.|collection = À la croisée des sciences |éditeur=CNRS Editions|année=2021|lieu=Paris|pages=64 |issn=0419-5361}}
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Ladurie1|auteur1= Emmanuel Le Roy Ladurie |titre =Histoire humaine et comparée du climat, volume 1 : Canicules et glaciers ({{sp-|XIII|-|XVIII|s}}). |éditeur=Fayard|année=9 juin 2004|lieu=Paris|pages=740 |isbn=2-213-61921-2}}
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Ladurie2|auteur1= Emmanuel Le Roy Ladurie |titre =Histoire humaine et comparée du climat, volume 2 : Disettes et révolutions (1740-1860). |éditeur=Fayard|année=septembre 2006|lieu=Paris|pages=6811 |isbn=2-213-62738-X}}
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Deconinck|auteur1=Jean-François Deconinck|titre =Paléoclimats - l'enregistrement des variations climatiques. |éditeur=Vuibert|année=octobre 2006|lieu=Paris|pages=198 |isbn=2-7117-5395-6}}
* {{Ouvrage|langue = fr|id=Bréon|auteur1=François-Marie Bréon & Gilles Luneau|titre =Atlas du climat.|collection =Atlas/monde |éditeur=Autrement|année=octobre 2021|lieu=Paris|pages=95 |isbn=978-2-7467-6208-4}}
{{Palette|Climat de l'Europe}}
{{portail|France|climat}}
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