« Marne (département) » : différence entre les versions

| comm = [[Liste des communes de la Marne|613611]]

| président = ChristianJean-Marc Bruyen (Union de la Droite)Roze

| préfet = [[PierreHenri N'GahanePrevost]]<ref name="Act21">{{lien web|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041406188&categorieLien=id|titre=Décret du 15 janvier 2020 portant nomination du préfet de la Marne - M. N'GAHANE (Pierre)|auteur=Ministre de l'Intérieur|date=16 janvier 2020|consulté le=09 avril 2020}}</ref>

Le département de laLa '''Marne''' ({{MSAPI|/maʁn/}}<ref group=Note>Prononciation en [[français de France]] [[français standard|standardisé]] retranscrite phonémiquement selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>) est un [[département français|département]] [[France|français]], qui doit son nom à la [[Marne (rivière)|Marne]], [[rivière]] qui l'arrose. Il fait partie de la [[région française|région]] [[Grand Est]] et de la [[Champagne (province)|Champagne]] historique. L'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] et [[la Poste (entreprise française)|la Poste]] lui attribuent le {{nobr|code 51}}. Sa préfecture est [[Châlons-en-Champagne]] et sa plus grande ville est [[Reims]].

Le [[climat]] de la Marne est mesuré depuis la [[station météorologique|station]] de [[Reims]]-[[Courcy (Marne)|Courcy]], située à {{Unité|91|mètres}} d'altitude. Le département se situe à l'est du [[bassin parisien]], son climat est [[climat océanique|océanique]] dégradé, il est sous influence du [[climat continental]], expliquant ses [[hiver]]s frais, ses [[été]]s doux et ses [[pluies]] assez fréquentes mais souvent peu abondantes ({{unité|51|mm}} par mois en moyenne) et réparties tout au long de l'année ; il y a {{nombre|1705|heures}} d'ensoleillement par an.

[[Image:Technique de Levallois 793.jpg|vignette|132px|Silex taillés selon la [[méthode Levallois]].]]

Les [[Rome antique|Romains]] nommèrent ''Belgica'' la province qui s'étendait des Vosges à la mer du Nord et dont [[Reims]], appelée à l'époque [[Histoire de Reims|Durocortorum]], chef-lieu des [[Rèmes]], était la capitale. [[Jules César]], dans ses [[Commentaires sur la Guerre des Gaules|Commentaires]], dit d'eux « ''[[Horum omnium fortissimi sunt Belgae|Gallorum omnium fortissimi Belgii]]'' », et [[Strabon]] ajoute « ''Inter istas gentes Remi sunt nobilissimi'' », ce qu'on peut traduire par « De tous les Gaulois, les Belges sont les plus braves, et parmi eux les Rèmes sont les plus illustres ».

Les barbares eux-mêmes semblent respecter ce territoire comme un terrain neutre et consacré à la paix, et lorsque [[Attila]] en menace la capitale vers le milieu du {{s-|V}}, on voit s'unir pour sa défense les [[Francs]] de [[Mérovée]], les [[Wisigoths]] de [[Théodoric II|Théodoric]] et les légions d'[[Aetius (Flavius Aetius)|Aetius]].

Sous [[Charlemagne]], l'extension des limites de l'empire fit passer ce territoire dans la [[Neustrie]]. Mais l'autorité royale n'était que théorique ; en pratique le pouvoir était aux mains des évêques de [[Reims]] et de [[Châlons-en-Champagne|Châlons]], qui avaient les pouvoirs d'un [[comte]] : tous deux étaient pairs de France, pouvaient réunir une armée de soixante mille vassaux, et l'évêque de [[Châlons-en-Champagne|Châlons]] pouvait battre monnaie.

[[Jeanne Ire de Navarre|Jeanne]], unique héritière de [[Henri Ier de Navarre|Henri IIIIer]], quatorzième comte de Champagne, épousa [[Philippe le Bel]] en 1284, ce qui rattacha la Champagne à la couronne de France.

Lors des [[guerres de religion (France)|guerres de religionReligion]] il y eut les mêmes divisions que dans le reste du pays. L'une des premières exactions eut lieu lors du [[massacre de Wassy]]. Reims était au parti des Guise et ChaalonsChalons à celui du roi. Elle reçut de nouveaux droits en remerciements : une chambre du Parlement de Paris, le rattachement du bailliage et du présidial et le grenier à sel de Vitry, la monnaie de Troyes.

Lors de la [[guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]], à la suite des défaites en [[Alsace]] et [[Lorraine]], les Allemands arrivèrent dans la Marne, où s'était retranchée l'armée française. À [[Passavant-en-Argonne]], le {{date-|25|août|1870}}, quarante-neuf [[Garde nationale mobile|mobiles]] furent massacrés et une centaine d'autres blessés ; les témoins de ce drame parlent de « scènes sauvages » de la part des Prussiens<ref>{{Lien web|url=http://www.argonne-pnr.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=80:massacre-des-mobiles-de-la-marne-a-passavant-en-argonne&catid=6:articles-des-membres&Itemid=10|auteur=Thierry Igier, PNR Argonne|titre=Massacre des mobiles de la Marne à Passavant en Argonne.|en ligne le=22 février 2010|consulté le=9 avril 2010|archiveurl=https://web.archive.org/web/20110720153207/http://www.argonne-pnr.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=80:massacre-des-mobiles-de-la-marne-a-passavant-en-argonne&catid=6:articles-des-membres&Itemid=10|archivedate=20 juillet 2011|brisé le=}}</ref>. Mac-Mahon et ses troupes s'étaient repliés sur Châlons. Ils furent arrêtés à [[Beaumont-en-Argonne]] lors d'une offensive, ils se réfugièrent ensuite avec l'empereur [[Napoléon III]] sur [[Sedan]], dans les Ardennes, où ils se rendirent le {{date-|2|septembre|1870}}<ref>{{Lien web|url=http://www.anac-fr.com/commune/comm.htm|titre=La guerre de 1870-71 et la commune de Paris|auteur=Anac-fr.com|consulté le=9 avril 2010}}</ref>.

Ce conflit a laissé dans la Marne des [[séquelle de guerre|séquelles]] particulièrement importantes. La superficie totale de la [[Zone rouge (séquelles de guerre)|zone rouge]] ne correspondait ''« qu'à »'' un septième de la superficie totale en zone rouge en France, mais les sols étaient si dégradés et pollués que la plupart de cette zone a dû être boisée et interdite aux autres activités. Sur {{formatnum:24556}} hectares de zone rouge dans la Marne, seuls {{formatnum:2185}} pouvaient en 1921, selon le préfet de la Marne, être ''remis en état de culture'' (pour un coût estimé de {{formatnum:2185}} x {{formatnum:1076}} = {{formatnum:2350960}} [[Franc français|francs]] (valeur 1921). Le préfet a donc proposé le boisement pour 84 % de la zone rouge, estimant que la ''« remise en état de culture »'' ne pouvait être envisagée que pour les communes de : [[Cormicy]], [[Loivre]], [[Courcy (Marne)|Courcy]], [[Berméricourt]], [[Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus|Minaucourt]], [[Massiges]], [[Fontaine-en-Dormois]], [[Gratreuil]], [[Rouvroy-Ripont|Rouvroy]], [[Cernay-en-Dormois]], [[Servon-Melzicourt|Servon]], [[Ville-sur-Tourbe]], et [[Vienne-le-Château]]. ({{formatnum:20833}} hectares de zones à fortes séquelles, pour un coût de {{formatnum:20833}} x× 150 = {{formatnum:3124950}} francs). En 1921, {{formatnum:1538}} hectares devaient être conservés «'' en l'état actuel'' » ; comme ''vestiges de guerre'' et ''« emplacement de villages »''. Cela va jusqu'à des villages qui disparaissent (sept dans la Marne) comme [[Perthes-lès-Hurlus]].

Avant la [[Loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|réorganisation des régions de 2016]], le département faisait partie de Champagne-Ardenne et rassemblait à lui seul plus de 40 % de la [[démographie de la Champagne-Ardenne|population champardennaisechampenoise]]. Contrairement à celle de l'ensemble de l'ancienne [[Champagne-Ardenne|région]] (qui a été fusionné avec d'autres pour former la région du [[Grand Est]]), qui était en constante diminution depuis des décennies, la population marnaise ne cesse d'augmenter depuis 1975 même si, ces dernières années, elle stagne autour d'environ {{nombre|570000|habitants}}.

| charte = autre

| titre = Liste des 15quinze communes les plus peuplées du département

| commune 1 = Reims

| commune 2 = Châlons-en-Champagne

| commune 3 = Épernay

| commune 4 = Vitry-le-François

| commune 5 = Tinqueux

| commune 6 = Bétheny

| commune 7 = Cormontreuil

| commune 8 = Aÿ-ChampagneFismes

| commune 9 = Saint-Memmie

| commune 10 = FismesAÿ-Champagne

| commune 11 = Mourmelon-le-Grand

| commune 12 = Witry-lès-Reims

| commune 13 = SézanneFagnières

| commune 14 = FagnièresSézanne

| commune 15 = Sainte-Menehould

Le département accueille, sur chacun de cesses deux grands pôles touristiques que sont la [[cathédrale Notre-Dame de Reims|cathédrale de Reims]] et le [[lac du Der-Chantecoq]]<ref name="tourisme">{{Lien web|url=http://www.chalonsenchampagne.cci.fr/pdf/chiffres_cles/cdt-tourisme-marne-2005.pdf |titre= Chiffres cles – tourisme p.13|auteur=[[Chambre de commerce et d'industrie de Châlons-en-Champagne]]|consulté le= 8 avril 2010}}</ref>, plus d'un million de personnes<ref>[http://www.tourisme-en-champagne.com/ Comité départemental du Tourisme de la Marne]</ref>.

|[[Image:Verzenay vignoble.jpg|thumbvignette|Vignoble à Verzenay.|150px]]

|[[Image:Lac-du-der.jpg|thumbvignette|Lac du Der.|150px]]

* La [[Argonne (région)|forêt d'Argonne]]...

|[[Image:Reims Kathedrale.jpg|thumbvignette|La cathédrale de Reims.|140 px]]

* [[Épernay]] : l'[[avenue de Champagne]].

Ces dernières années, la Marne a toujours placé en tête des candidats de [[droite (politique)|droite]] lors des élections nationales, exception faite des [[Élections européennes de 2004 en France|élections européennes de 2004]] et des [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]] où le [[Parti socialiste (France)|PS]] est arrivé premier dans un contexte de {{citation|vague rose}} au niveau national. Les six [[député]]s et les trois [[Sénat (France)|sénateurs]] sont tous [[Centrisme|centristes]] ou membre du parti [[Les Républicains (parti français)|Les Républicains]]. Au niveau local, le [[conseil général de la Marne|conseil départemental de la Marne]] est présidé par ChristianJean-Marc BruyenRoze. De 2001 à 2008, la [[droite (politique)|droite]] dirigeait les cinq plus grandes villes du département mais lors des [[élections municipales françaises de 2008|municipales de 2008]], la [[gauche (politique)|gauche]] reprit [[Vitry-le-François]] et surtout [[Reims]], commune la plus peuplée du département. Même si la plupart des communes de la Marne sont rurales et ont, bien souvent, un maire [[divers droite]].

La Marne est composée de 613{{nobr|611 [[CommunesListe des communes de la Marne|communes]]}}. Voir également la [[liste des anciennes communes de la Marne]].