« Base aérienne 720 Caen-Carpiquet » : différence entre les versions

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| pays=France
| ouverture= 1939
| fermeture= 19671968
| type=Militaire
| gestionnaire=[[Armée de l'air (France)|Armée de l'air]]
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}}
 
La '''Base aérienne 720 de Caen-Carpiquet''' ('''BA 720''') était une [[base aérienne]] école [[France|française]] ('''BE 720''') situé à [[Carpiquet]] dans la périphérie de [[Caen]]. Créée le {{date|17|août|1939}}<ref>Thibault Richard, ''L'aventure aéronautique en Normandie (1920 - 1940)'', Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 2006, {{p.|81}}</ref>, elle est fermée en [[19671968]], ses infrastructures étant réutilisées par l'[[aéroport de Caen-Carpiquet|aéroport de Caen - Carpiquet]].
 
== Histoire ==
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L'idée de créer un aérodrome près de [[Caen]] remonte à [[1926]] après la visite d'une délégation composée de militaires<ref>{{article|titre=Un aérodrome à Caen ?|périodique=[[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen|année=1927|mois=septembre|jour=15|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k497409j/f4.image.r=a%C3%A9rodrome+carpiquet.langFR}}</ref>.
 
En [[1930]], le [[ministère de l'Air (France)|ministère de l'Air]] décide de la création d'un [[aérodrome]] à [[Caen]]<ref>{{article|titre=L'assemblée générale de l'aéro-club de Caen et du Calvados|périodique=[[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen|année=1933|mois=mars|jour=29|url texte= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k499567q/f5.image}}</ref>. Le 28 avril [[1930]], le ministère décide d’acquérir un terrain de {{unité|100|hectares}} à [[Carpiquet]]. Mais les acquisitions s'enlisent puis s'arrêtent. C'est le [[conseil général du Calvados]] qui relance le projet en [[1935]] en votant une subvention de 1,5 million de francs pour la création du {{citation|centre aéronautique de Carpiquet}}<ref>{{article|titre=Le conseil général du Calvados vote 1.500.000 francs pour le centre aéronautique Carpiquet|périodique= [[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen |année=1935|mois=novembre|jour=7|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5005207/f4.image }}</ref>. La mairie de [[Caen]] vote, quant à elle, une subvention de {{formatnum:500000}} francs<ref>{{article|titre=Conseil municipal|périodique= [[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen|année=1935|mois=novembre|jour=13|url texte= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500526h/f5.image }}</ref>.
 
Le projet est précisé et relancé en [[1935]]. Les autorités militaires, sur une base de 257 hectares, d'aménager une piste longue de trois kilomètres et de construire des casernes, cantines, ateliers et garages ainsi que douze hangars offrant chacun 80 mètres d'ouverture d’une seule portée. L'ensemble doit pouvoir accueillir 80 officiers, 500 sous-officiers et 800 hommes de troupe, ainsi que 110 avions<ref name=inventaire>{{Lien web |titre=Établissement aéronautique dit base aérienne de Caen Carpiquet, puis caserne du 18e Régiment de Transmission, dite quartier Koenig, actuellement parc d'activité |url=https://inventaire-patrimoine.normandie.fr/dossier/etablissement-aeronautique-dit-base-aerienne-de-caen-carpiquet-puis-caserne-du-18e-regiment-de-transmission-dite-quartier-koenig-actuellement-parc-d-activite/506ff5bd-a6f5-4ed3-a9f6-6bfac0684d7b |site=Inventaire du patrimoine de la région Normandie |date=2011 |consulté le=17 novembre 2022}}.</ref>.
 
Dès le début, il est également prévu d'aménager un aéroport civil pour des liaisons vers Paris, les autres villes de France, ainsi que l'étranger. Sur les 40 millions de francs que doit couter ce projet, il est donc de demandé aux collectivités locales (les villes de [[Caen]], [[Bretteville-sur-Odon]], [[Carpiquet]], [[Verson]], [[Venoix]] (alors commune indépendante), le [[conseil général du Calvados]] et la [[Chambre de commerce et d'industrie de Caen|chambre de commerce de Caen]]) de participer à hauteur de 10 millions<ref name=inventaire/>. Le conseil général du Calvados vote une subvention de 1,5 million de francs pour la création du {{citation|centre aéronautique de Carpiquet}}<ref>{{article|titre=Le conseil général du Calvados vote 1.500.000 francs pour le centre aéronautique Carpiquet|périodique= [[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen |année=1935|mois=novembre|jour=7|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5005207/f4.image }}</ref>. La mairie de [[Caen]] vote, quant à elle, une subvention de {{formatnum:500000}} francs<ref>{{article|titre=Conseil municipal|périodique= [[L'Ouest-Éclair]] - édition de Caen|année=1935|mois=novembre|jour=13|url texte= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500526h/f5.image }}</ref>.
 
Les travaux débutentde nivellement des terrains sont engagés en juilletseptembre [[1937]]1936<ref etname=inventaire/>. seIls terminent en mars [[1938]]<ref name="histo">{{lien web|url=http://www.caen.aeroport.fr/web/aeroport/historique.php?menu=aeroport|titre=Aéroport de Caen - Historique|site=http://www.caen.aeroport.fr|éditeur=Aéroport de Caen|consulté le=29 août 2012|brisé le = 2023-10-27}}.</ref>.
 
Le 31 janvier 1939, la construction de 100 logements destinés à des sous-officiers mariés est décidée. Reprenant le modèle de ceux de la [[Base aérienne 125 Istres-Le Tubé|base aérienne d'Istres]], ils sont regroupés deux par deux. 70 logements comprennent 3 pièces et une cuisine, les 30 logements restant étant constitués de 4 pièces et d'une cuisine<ref name=inventaire/>.
 
Les travaux débutent en juillet [[1937]] et se terminent en mars [[1938]]<ref name="histo">{{lien web|url=http://www.caen.aeroport.fr/web/aeroport/historique.php?menu=aeroport|titre=Aéroport de Caen - Historique|site=http://www.caen.aeroport.fr|éditeur=Aéroport de Caen|consulté le=29 août 2012}}</ref>.
=== La seconde guerre ===
La base aérienne 720de Caen-Carpiquet est inaugurée le {{date|17|août|1939}}. PriseElle parabrite laalors ''[[Luftwaffe]]''le enbataillon [[juinde 1940]]l’Air 131, elleune sertescadre de basebombardement arrièreléger, pourun lagroupement [[batailledes moyens d'Angleterre]].instruction Laet pistetransmission, dela l’aérodromecompagnie estdes alorsmonteurs allongéede baraques et bétonnéehangars paret lescelle Allemandsdes combustibles liquides. Peu avant 1940, s'y rajoute une école de mitrailleurs<ref name=inventaire/>.
 
La base est évacuée le 5 juin 1940<ref name=inventaire/>. Prise par la ''[[Luftwaffe]]'', elle sert de base arrière pour la [[bataille d'Angleterre]]. La piste de l’aérodrome est alors allongée et bétonnée par les Allemands{{refnec}}.
 
Lors des combats de la [[bataille de Normandie]], en juin et juillet [[1944]], le contrôle de l'aérodrome fait l'objet de longs et durs combats (voir l’article : [[bataille de Caen]]) entre troupes anglo-canadiennes et allemandes. Après guerre, l'aérodrome est reconstruit et aménagé pour l'[[Armée de l'air (France)|Armée de l'air]].
=== Après-guerre ===
Après sa destruction, en 1945, elle renaît avec le centre d'instruction militaire (CIM) 233, unité destinée à la formation initiale des appelés du contingent. En 1951, elle prend en charge le Bataillon de l'Air 1/132 et devient la Base Aérienne 120.
 
=== AprèsLa base école après-guerre ===
Cette Base accueille, la même année 1951, l'école des élèves officiers de l'[[Force aérienne|Armée de l'air]] (EEOAA), qui formait des [[élèves-officiers]] issus de la [[Préparation militaire supérieure]], du concours des [[élèves officiers de réserve]] (EOR) et de la [[Préparation militaire obligatoire]]. Elle assurait également les "pelotons" pour devenir [[caporal]] et [[caporal-chef]], et la formation de [[sous-officiers]].
AprèsÀ sapartir destruction,de en 19451948, ellela renaîtbase avecabrite le centre d'instruction militaire (CIM) 233, unité destinée à la formation initiale des appelés du contingent. Ende 1951, elle prend en charge le Bataillonl'Armée de l'Airair, 1/132en etparticulier devientceux lapartant Basepour Aérienneles 120colonies.
 
CetteEn Base accueille1952, laelle mêmedevient annéela 1951,Base l'école 120 (BE 120)<ref name=inventaire/>. Cette base accueille des élèves officiers de l'[[Force aérienne|Armée de l'air]] (EEOAA), qui formait des [[élèves-officiers]] issus de la [[Préparation militaire supérieure]], du concours des [[élèves officiers de réserve]] (EOR) et de la [[Préparation militaire obligatoire]]. Elle assurait également les "pelotons" pour devenir [[caporal]] et [[caporal-chef]], et la formation de [[sous-officiers]].
=== Base école ===
D'autres types de formations viendront étoffer son activité, comme celle des comptables et secrétaires, au sein de la Division d'Instruction Administrative, devenue l'escadron d'instruction des services généraux (EISG).
 
Elle prend également en charge le bataillon de l'Air 1/132{{refnec}}.
Elle prend alors la dénomination de Base École 120 (BE 120), puis, en 1958, Base École 720 (BE 720), le radical "7" désignant les bases aériennes dédiés à l'instruction militaire et/ou technique. Actuellement, c'est la [[base aérienne 120 Cazaux|base Aérienne 120 Cazaux]] qui a repris cet indicatif.
 
D'autres types de formations viendront étoffer son activité, comme celle des comptables et secrétaires, au sein de la Division d'Instruction Administrative, devenue l'escadron d'instruction des services généraux (EISG).{{refnec}}
En 1965, est créé le Groupement École 306 (GE 306), unité supervisant l'ensemble des Écoles installées à Caen-Carpiquet.
 
ElleEn prend alors la dénomination de Base École 120 (BE 120)1959, puis,elle enest 1958,renommée Basebase Écoleécole 720 (BE 720)<ref name=inventaire/>, le radical "7" désignant les bases aériennes dédiés à l'instruction militaire et/ou technique. {{Quand|Actuellement|date=8 octobre 2022}}, c'est la [[base aérienne 120 Cazaux|base Aérienne 120 Cazaux]] qui a repris cet indicatif.
La formation des [[élèves officiers de réserve]] de l'[[Composante aérienne militaire|Armée de l'air]] a ainsi été assurée de 1951 à 1967, date de fermeture de la base aérienne de Caen-Carpiquet et du transfert de l'ensemble de ses activités vers la [[base aérienne 105 Évreux-Fauville|base Aérienne 105 Evreux-Fauville]], toujours en [[Normandie]].
 
En 1965, est créé le Groupement École 306 (GE 306), unité supervisant l'ensemble des Écolesécoles installées à Caen-Carpiquet{{refnec}}.
 
La formation des [[élèves officiers de réserve]] de l'[[Composante aérienne militaire|Armée de l'air]] a ainsi été assurée de 1951 à 1967,. dateEn de fermeture de1968, la base aérienneécole deest Caen-Carpiquetfermée et duses transfertactivités desont l'ensemble de ses activitéstransférés vers la [[base aérienne 105 Évreux-Fauville|base Aérienne 105 Evreux-Fauville]], toujours en [[Normandie]]<ref name=inventaire/>.
 
La [[DIOM]] formait les observateurs (élèves-officiers) et les mitrailleurs sur avions (qui n'étaient pas officiers), sélectionnés lors de batteries de tests dans des centres d'expertise médicales du personnel navigant. Ils seront affectés notamment sur les avions d'appui-feu en [[Algérie]] ([[North American T-6 Texan|T-6]], [[North American T-28 Trojan|T-28]]) ; certains furent affectés sur Super-Constellation pour des missions SAMAR/SATER, d'autres furent affectés comme mitrailleurs sur hélicoptère "Pirate" (Sikorsky H-34 armé), toujours en Algérie.
 
=== Fermeture de la base ===
L'arrêté ministériel du {{date|16|mai|1969}} affecte l'aérodrome au secrétariat général à l'aviation civile dépendant du ministère des transports<ref>''Journal officiel de la République française'', 24 juin 1969, {{p.}}6452 {{lire en ligne|url=http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19690624&numTexte=&pageDebut=06452&pageFin=}}</ref>.
 
La base est transformée en centre d'émission et de réception de l’armée et ses bâtiments sont cédés à l’Armée de terre<ref name=inventaire/>. Le {{date-|1er juillet 2003}}, le {{18e|Régiment de Transmissions}} occupe le site. Le plan national de restructuration des sites de Défense, annoncée par le Gouvernement le 26 juillet 2008, entraîne sa suppression le 30 juin 2010<ref name=inventaire/>.
 
== Traditions ==
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* 1953-1960 : commandant [[Antonin Betbèze]] (1910-1993).
* 1963-1965 : colonel [[Jacques André (aviateur)|Jacques André]].
 
== Articles connexes ==