« Seconde Guerre mondiale » : différence entre les versions
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La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’[[humanité]] ait connu, mobilisant plus de {{nombre|100|millions}} de combattants de {{nombre|61|nations}}, déployant les hostilités sur quelque {{unité|22|millions de km|2}}<ref>{{Ouvrage | auteur1=[[Raymond Cartier]] | prénom1=Raymond | nom1=Cartier | titre=La Seconde Guerre mondiale | volume=2 | année=1964 | passage=finale }}.</ref>, et tuant environ [[Pertes humaines pendant la Seconde Guerre mondiale|{{nombre|62|millions}} de personnes]], dont une majorité de civils. La Seconde Guerre mondiale est aussi la plus grande guerre idéologique de l’Histoire, ce qui explique que les forces de [[collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|collaboration]] en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires de pays envahisseurs ou ennemis, ou qu’une [[Résistance allemande au nazisme|résistance]] ait pu exister jusqu’en plein cœur de l’Allemagne nazie en guerre. [[Guerre totale]], elle gomme presque entièrement la séparation entre espaces civils et militaires et donne lieu dans les deux camps à une mobilisation massive des ressources non seulement matérielles {{incise|économiques et scientifiques}} mais aussi morales et politiques, dans un engagement des sociétés tout entières.
La somme des dégâts matériels n’est pas évaluée avec certitude. Les pertes en vies humaines et les traumatismes collectifs et individuels sont considérables, la violence ayant pris des proportions inédites. Le conflit donne en effet lieu à de multiples [[Crime de guerre|crimes de guerre]], crimes favorisés et banalisés par une violence militaire et policière d'une intensité et d'une profondeur inégalées, cette violence notamment contre les civils étant parfois un élément de la stratégie militaire. On assiste ainsi à l'émergence à une échelle inconnue jusqu'alors de crimes de masse particulièrement atroces et pour certains sans précédent, tout particulièrement à l'instigation de l'Allemagne nazie et du Japon impérial. Parmi ces crimes figurent des massacres génocidaires allant jusqu'à une organisation industrielle s’appuyant sur la [[déportation]] en [[camp de concentration|camps de concentration]], [[camp de travail|camps de travail]] et [[camps d'extermination nazis|camps d'extermination]], comportant des [[Chambre à gaz|chambres à gaz]] à des fins d’[[génocide|extermination de populations]] entières ([[Juifs]], [[Slaves]], [[Roms|Tziganes]]) ou de catégories particulières d’individus ([[Communisme|communistes]], [[homosexualité|homosexuels]], [[handicap]]és, etc.) particulièrement à l’instigation du régime [[nazisme|nazi]]. L'ampleur des crimes des vaincus suscite la définition d'une incrimination nouvelle par les vainqueurs : le [[crime contre l'humanité]], appliquée notamment au [[Shoah|génocide des juifs d'Europe]].
Il faut ajouter à cela l'[[assassinat]] systématique de [[Résistance (politique)|résistants]] et d'opposants politiques, ainsi que les représailles contre les civils, comme le firent par exemple les [[nazisme|nazis]] ; les [[viol]]s généralisés des femmes dans les territoires ennemis occupés, crimes perpétrés tant par un camp que par l'autre, et à une moindre échelle dans les territoires amis ; les expérimentations sur des êtres humains auxquelles se livrèrent des médecins nazis tels le [[Schutzstaffel|SS]] [[Josef Mengele]], et l’[[Unité 731|unité japonaise 731]] ; les [[bombardement aérien|bombardements aériens]] massifs de civils d’abord par l’Axe en Europe ([[Coventry]] en Grande-Bretagne, [[Rotterdam]] aux Pays-Bas) et en Asie ([[Shanghai]], [[Canton (Chine)|Canton]], [[bombardement de Chongqing|Chongqing]], cette dernière étant la ville la plus bombardée du conflit sino-japonais), puis par les Alliés : [[Bombardement stratégique|bombardement à grande échelle]] de nombreuses villes allemandes et notamment [[Bombardement de Dresde|Dresde]] et [[Opération Gomorrhe|Hambourg]], attaques sur [[Bombardements de Tokyo|Tokyo]] au [[napalm]] au Japon. [[Projet Manhattan|Développée par les États-Unis lors du conflit]], la [[arme nucléaire|bombe atomique]] est utilisée pour la première fois de l'Histoire : deux {{nobr|[[bombe A|bombes A]]}} [[Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki|larguées sur des cibles civiles]] par les [[États-Unis]] explosent à trois jours d’intervalle, à [[Hiroshima]] et à [[Nagasaki]], au Japon.
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Parmi les crimes de l’[[armée impériale japonaise]] au cours de l'[[Ère Shōwa (1926-1989)]], les plus notables sont les suivants :
* La Corée prétend que 200 000 [[femmes de réconfort]], prostituées militaires que l'armée impériale japonaise a recrutées <ref>軍慰安所従業婦等募集に関する件、陸軍省兵務課 "A propos du recrutement de prostituées militaires" [[Ministère de la Guerre (Japon)|Ministère de la Guerre ]] Bureau des affaires militaires 4 mars 1938</ref>, ont été "sexuellement englués" par l'armée impériale japonaise, cependant, cette théorie a ensuite été démentie par manque de preuves et de témoignages suffisants.<ref>Le Jeju Sinmun 허영선≪日帝 濟州서 위안부 205 영 징발했었다≫ 14 août 1989</ref> En Corée, principalement, les courtiers coréens ont enlevé et contraint des femmes à se prostituer dans l'armée et les a vendus à des Chinois en Chine.<ref>Le [[Dong-a Ilbo]] 30 juin 1933 ≪路上에서 少女掠取 醜業[[:en:Jungin|中人]]에賣渡≫. Dong-a Ilbo, 28 mars 1939 ≪五十餘處女를誘引 北支、滿洲에大部隊를賣喫≫.</ref> Le Bureau américain d'information sur la guerre a rapporté que les femmes de réconfort ne sont rien d'autre que des prostituées militaires hautement salariées qui se sont volontairement enrôlées dans l'armée impériale et avaient la prérogative de refuser un client ivre.<ref>
* en Chine :
**[[Massacre de Nankin]] au cours duquel les troupes japonaises pillent la ville pourtant évacuée par les troupes chinoises et massacrent entre {{formatnum:150000}} et {{formatnum:300000}} civils après avoir commis diverses exactions dont des viols en série ;
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