« Ousmane Sonko » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Balises : Nowiki dans un article Éditeur visuel |
|||
Ligne 1 :
{{homon|Sonko}}<nowiki>{{</nowiki>{{Désaccord de neutralité|Biographie|date=mars 2021}}▼
▲{{Désaccord de neutralité|Biographie|date=mars 2021}}
{{Infobox Politicien
| charte =
Ligne 26 ⟶ 25 :
'''Ousmane Sonko''' est un [[homme politique]] [[Sénégal|sénégalais]] né le {{date|15 juillet 1974}} à [[Thiès]]. Il est le président du parti [[Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité]] (PASTEF) et est député depuis [[juillet 2017]]. Il est candidat à l'[[Élection présidentielle sénégalaise de 2019|élection présidentielle de 2019]] sous la bannière de la coalition Sonko Président.
== Levée de l’immunité parlementaire ==▼
Au Sénégal, les députés ont voté, à une large majorité le 26 février 2021, la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, l’opposant Ousmane Sonko. Celui-ci est visé par une plainte pour viol et menaces de mort déposée par une employée d'un salon de beauté dans lequel il allait se faire masser. La levée de son immunité ouvre la voie à la tenue d’un procès.▼
''Une accusation qui va être appréhendée par l'opinion comme étant crapuleuse, dans laquelle, on a envie de mouiller Ousmane Sonko. Parce qu'on enclenche donc une procédure judiciaire qui va maintenir un opposant sérieux dans une sorte de saga politico-judiciaire."''▼
La séance plénière, qui s'est déroulée à huis clos en raison de la pandémie de coronavirus, a été émaillée de joutes tendues entre la majorité et l'opposition. Quatre-vingt-dix-huit députés ont voté en faveur de la levée de l'immunité d'Ousmane Sonko, un a voté contre et deux se sont abstenus. Les députés de l'opposition ont quitté la salle avant le vote.<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Affaire Ousmane Sonko : sur qui l’opposant s’appuie-t-il pour mener la riposte ?|url=https://www.jeuneafrique.com/1128209/politique/affaire-ousmane-sonko-sur-qui-lopposant-sappuie-t-il-pour-mener-la-riposte/|site=JeuneAfrique.com|date=2021-02-28|consulté le=2021-02-28}}</ref>.▼
Ousmane Sonko accuse le président Macky Sall d'avoir monté une affaire de mœurs pour ruiner ses projets pour la présidentielle de 2024. ''"Si Macky Sall veut me liquider, il devra, pour une fois, accepter de se salir les mains"'', a-t-il déclaré le 25 février 2021 lors d'une conférence de presse à Dakar, en précisant qu'il ne répondrait pas aux convocations du juge malgré la levée de son immunité parlementaire.▼
D’autres acteurs politiques, notamment de l’oposition, ont déjà été impliqués dans des Diémres politico-judiciaires, ajoute , qui cite Karim Wade, le fil de l’ancien président Abdoulaye Wade, ou l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, ainsi qu'Idrissa Seck.▼
Pape Ibrahima Kane, chercheur en charge des questions régionales à l'Osiwa (Open society initiative for West Africa), basé à Dakar, relève quelques indices accréditant la thèse d'une politisation de l’affaire Sonko.▼
''"La gendarmerie, qui avait reçu la plainte, avait décidé de convoquer M. Sonko, malgré son statut de député de la République, qui exige que son immunité soit levée pour qu'il puisse répondre à la convocation de la gendarmerie. Finalement, la gendarmerie a renoncé à sa requête et une demande formelle du ministre de la Justice a été adressée au Parlement qui, finalement, vendredi dernier, a levé l'immunité parlementaire de M. Sonko",'' soutient le chercheur.▼
== Répercutions en Casamance ==▼
Une éventuelle condamnation pourrait également d'avoir des répercussions dans sa région : la Casamance, indique Ahmed Diémé. À l’en croire, ''"cela relancerait forcement les origines ethniques et régionales d'Ousmane Sonko. Ça va relancer certainement le nationalisme casamançais et puis le sentiment de ne pas appartenir à une même nation, chez bien de Casamançais qui avaient commencé d'une certaine manière à espérer voir, enfin, un de leur enfant appartenir à l'élite qui puisse assumer des fonctions régaliennes dans ce pays."''▼
La plaignante a déjà été entendue par le juge d’instruction. Désormais, le président du parti Pastef pourrait être convoqué à son tour.▼
Le viol ayant été criminalisé en 2020 au Sénégal, une condamnation d'Ousmane Sonko le priverait de ses droits civils et politiques et le rendrait donc inéligible à toute fonction élective, notamment à l’élection présidentielle de 2024, pour laquelle, il compte parmi les favoris, surtout si le président Macky Sall ne brigue pas de troisième mandat.▼
== Biographie ==
Ligne 73 ⟶ 49 :
Le 26 février 2021, L’Assemblée nationale a voté la levée de l’immunité de Ousmane Sonko visé par une plainte pour viols. Une procédure jugée « viciée et illégale » par Ousmane Sonko, qui a déjà annoncé qu’il ne répondra à aucune convocation de la justice.<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Sénégal : Ousmane Sonko perd son immunité parlementaire|url=https://www.jeuneafrique.com/1127925/politique/senegal-ousmane-sonko-perd-son-immunite-parlementaire/|site=JeuneAfrique.com|date=2021-02-26|consulté le=2021-02-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Ousmane Sonko : trajectoire d’un incorruptible opposant soupçonné de viols|url=https://www.jeuneafrique.com/1123318/politique/senegal-ousmane-sonko-dincorruptible-opposant-a-violeur-presume/|site=JeuneAfrique.com|date=2021-02-26|consulté le=2021-02-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Affaire Ousmane Sonko : sur qui l’opposant s’appuie-t-il pour mener la riposte ?|url=https://www.jeuneafrique.com/1128209/politique/affaire-ousmane-sonko-sur-qui-lopposant-sappuie-t-il-pour-mener-la-riposte/|site=JeuneAfrique.com|date=2021-02-28|consulté le=2021-02-28}}</ref>.
== Accusation de viols et menaces de mort ==
{{Affaire judiciaire en cours|date=février 2021}}
=== Dépôt de plainte ===
Dans la nuit du {{Date-|2 février- 2021-}} au {{Date-|3 février 2021}}, Adji S., une femme de 20 ans employée d'un [[salon de beauté]], dépose plainte contre Ousmane Sonko pour {{Citation|[[viol]]s et [[Menace de mort|menaces de mort]]}} devant le commandant de la brigade de recherches de la gendarmerie de Colobane, à [[Dakar]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Sénégal : ce que contient la plainte pour « viols et menaces de mort » contre Ousmane Sonko – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1117077/politique/senegal-ce-que-contient-la-plainte-pour-viols-et-menaces-de-mort-contre-ousmane-sonko/ |site=jeuneafrique.com |éditeur=''[[Jeune Afrique]]'' |date=2021-02-05 |consulté le=2021-03-05}}</ref>. Elle l'accuse notamment de l'avoir violée à quatre reprises, la dernière datant de la nuit de son dépôt de plainte<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Marième Soumaré |titre=Plainte contre Ousmane Sonko au Sénégal : ce que révèlent les PV d’auditions – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/1124462/politique/plainte-contre-ousmane-sonko-au-senegal-ce-que-revelent-les-pv-dauditions/ |site=jeuneafrique.com |éditeur=''[[Jeune Afrique]]'' |date=2021-02-19 |consulté le=2021-03-05}}</ref>.
Celui-ci répond en niant ces accusations sur son compte Twitter et en dénonçant un {{Citation|complot}} et une {{Citation|tentative de liquidation politique}} de la part du président Macky Sall, destinée, selon lui, à porter atteinte à son éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2024. Il confirme cependant avoir été client du salon de beauté où travaille la plaignante pour des massages du dos, tout en affirmant s'être assuré assuré deux personnes étaient toujours présentes durant les massages<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sénégal : la plainte pour viol contre Sonko crée une tempête politique |url=https://www.lepoint.fr/afrique/senegal-la-plainte-pour-viol-contre-sonko-cree-une-tempete-politique-09-02-2021-2413210_3826.php |site=lepoint.fr |éditeur=''[[Le Point]]'' |date=2021-02-09 |consulté le=2021-03-05}}</ref>.
▲=== Levée de l’immunité parlementaire ===
▲Au Sénégal, les députés ont voté, à une large majorité le 26 février 2021, la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, l’opposant Ousmane Sonko. Celui-ci est visé par une plainte pour viol et menaces de mort déposée par une employée d'un salon de beauté dans lequel il allait se faire masser. La levée de son immunité ouvre la voie à la tenue d’un procès.
▲''Une accusation qui va être appréhendée par l'opinion comme étant crapuleuse, dans laquelle, on a envie de mouiller Ousmane Sonko. Parce qu'on enclenche donc une procédure judiciaire qui va maintenir un opposant sérieux dans une sorte de saga politico-judiciaire."''
▲La séance plénière, qui s'est déroulée à huis clos en raison de la pandémie de coronavirus, a été émaillée de joutes tendues entre la majorité et l'opposition. Quatre-vingt-dix-huit députés ont voté en faveur de la levée de l'immunité d'Ousmane Sonko, un a voté contre et deux se sont abstenus. Les députés de l'opposition ont quitté la salle avant le vote.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Affaire Ousmane Sonko : sur qui l’opposant s’appuie-t-il pour mener la riposte ? |url=https://www.jeuneafrique.com/1128209/politique/affaire-ousmane-sonko-sur-qui-lopposant-sappuie-t-il-pour-mener-la-riposte/ |site=JeuneAfrique.com |date=2021-02-28 |consulté le=2021-02-28}}</ref>.
=== Arrestation ===
Ousmane Sonko est convoqué par un juge d'instruction le {{Date-|3 mars 2021-}}. Après avoir initialement annoncé qu'il ne se rendrait pas à cette convocation, il s'y résout finalement tout en affirmant ne {{Citation|pas faire confiance à la justice}} et en appelant ses soutiens à rester mobilisés<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Sénégal: Ousmane Sonko annonce qu'il va se rendre à la convocation du juge d'instruction |url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210303-sénégal-ousmane-sonko-annonce-qu-il-va-se-rendre-à-la-convocation-du-juge-d-instruction |site=rfi.fr |éditeur=[[Radio France internationale|RFI]] |date=2021-03-03 |consulté le=2021-03-05}}</ref>.
Suite à cette convocation, il est placé en garde à vue pour troubles à l'ordre public après s'être rendu en cortège au tribunal {{Incise|en dépit de l'interdiction des rassemblements édictée à cause du Covid-19}} et avoir refusé de suivre l'itinéraire fixé par les autorités. Il doit être convoqué à nouveau devant la justice le {{Date-|5 mars 2021-}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Sénégal: l'opposant Sonko, gardé à vue, conserve le silence (avocat) |url=https://information.tv5monde.com/afrique/senegal-l-opposant-sonko-garde-vue-conserve-le-silence-avocat-398935 |site=tv5monde.com |éditeur=[[TV5 Monde]] |date=2021-03-04 |consulté le=2021-03-05}}</ref>.
==== Manifestations ====
Cette arrestation provoque des heurts le jour-même, notamment des échanges de jets de pierres et des tirs de gaz lacrymogènes entre des groupes de jeunes et la police. Des pillages de magasins sont également rapportés<ref name=":0" />.
Des manifestions ont lieu le lendemain, entrainant de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Un homme de 20 ans, Cheikh Coly, meurt pendant une de ces manifestations à [[Bignona]]<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=[[Le Monde]] avec [[AFP]] et [[Reuters]] |titre=Sénégal : un mort lors de manifestations contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-03-05 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/03/05/senegal-un-mort-lors-de-manifestations-contre-l-arrestation-de-l-opposant-ousmane-sonko_6072035_3212.html |consulté le=2021-03-05 }}</ref>. Le directeur d'[[Amnesty International]] Sénégal, Seydi Gassama, exige {{Citation|une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances [de ce] décès}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un mort au Sénégal dans des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko |url=https://information.tv5monde.com/afrique/un-mort-au-senegal-dans-des-manifestations-de-soutien-l-opposant-ousmane-sonko-399018 |site=tv5monde.com |éditeur=[[TV5 Monde]] |date=2021-03-04 |consulté le=2021-03-05}}</ref>, tandis que le gouvernement {{Citation|condamne fermement les actes de violence, les pillages et destructions}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Le Figaro]] avec [[AFP]] |titre=Sénégal: un mort dans des manifestations de soutien à l'opposant Ousmane Sonko |url=https://www.lefigaro.fr/international/senegal-un-mort-dans-des-manifestations-de-soutien-a-l-opposant-ousmane-sonko-20210304 |site=lefigaro.fr |éditeur=''[[Le Figaro]]'' |date=2021-03-04 |consulté le=2021-03-05}}</ref>.
Le [[Conseil national de régulation de l'audiovisuel]] annonce suspendre pour 72 heures, à partir du {{Date-|4 mars 2021-}} à {{Heure|17}}, le signal de deux télévisions privées, Sen TV et Walf TV, après les avoir précédemment mis en garde contre la diffusion de contenus faisant {{Citation|explicitement ou implicitement l'apologie de la violence}}<ref name=":1" />.
=== Hypothèse d'une manœuvre politique ===
{{Copyvio|date=mars 2021|site=https://www.dw.com/fr/s%C3%A9n%C3%A9gal-ousmane-sonko-victime-dune-cabale/a-56738702}}
▲Ousmane Sonko accuse le président Macky Sall d'avoir monté une affaire de mœurs pour ruiner ses projets pour la présidentielle de 2024. ''"Si Macky Sall veut me liquider, il devra, pour une fois, accepter de se salir les mains"'', a-t-il déclaré le 25 février 2021 lors d'une conférence de presse à Dakar, en précisant qu'il ne répondrait pas aux convocations du juge malgré la levée de son immunité parlementaire.
▲D’autres acteurs politiques, notamment de l’oposition, ont déjà été impliqués dans des Diémres politico-judiciaires, ajoute , qui cite Karim Wade, le fil de l’ancien président Abdoulaye Wade, ou l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, ainsi qu'Idrissa Seck.
▲Pape Ibrahima Kane, chercheur en charge des questions régionales à l'Osiwa (Open society initiative for West Africa), basé à Dakar, relève quelques indices accréditant la thèse d'une politisation de l’affaire Sonko.
▲''"La gendarmerie, qui avait reçu la plainte, avait décidé de convoquer M. Sonko, malgré son statut de député de la République, qui exige que son immunité soit levée pour qu'il puisse répondre à la convocation de la gendarmerie. Finalement, la gendarmerie a renoncé à sa requête et une demande formelle du ministre de la Justice a été adressée au Parlement qui, finalement, vendredi dernier, a levé l'immunité parlementaire de M. Sonko",'' soutient le chercheur.
▲=== Répercutions en Casamance ===
▲Une éventuelle condamnation pourrait également d'avoir des répercussions dans sa région : la Casamance, indique Ahmed Diémé. À l’en croire, ''"cela relancerait forcement les origines ethniques et régionales d'Ousmane Sonko. Ça va relancer certainement le nationalisme casamançais et puis le sentiment de ne pas appartenir à une même nation, chez bien de Casamançais qui avaient commencé d'une certaine manière à espérer voir, enfin, un de leur enfant appartenir à l'élite qui puisse assumer des fonctions régaliennes dans ce pays."''
▲La plaignante a déjà été entendue par le juge d’instruction. Désormais, le président du parti Pastef pourrait être convoqué à son tour.
▲Le viol ayant été criminalisé en 2020 au Sénégal, une condamnation d'Ousmane Sonko le priverait de ses droits civils et politiques et le rendrait donc inéligible à toute fonction élective, notamment à l’élection présidentielle de 2024, pour laquelle, il compte parmi les favoris, surtout si le président Macky Sall ne brigue pas de troisième mandat.
== Notes et références ==
| |||