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Le Commandant Pouget n'a jamais torturé. Tous les témoignages des appelés du bataillon (plus de 80 d'entre eux) sont formels sur ce point.
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Le {{228e|bataillon}} d'infanterie est créé en mai 1956. Il est constitué de 700 [[Appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie|rappelés]] de l'[[Eure (département)|Eure]] et de l'[[Eure-et-Loir|Eure-et-Loire]] encadrés par des officiers du [[Train (Armée française)|train]]. Le bataillon doit rejoindre [[Marseille]] depuis [[Dreux]] par [[Transport ferroviaire en France|voie ferrée]]. Le 18 mai, les soldats refusent d'embarquer comme prévu à {{Heure|20|10}}. Après un passage par les deux cafés de la gare, ils vandalisent la [[gare de Dreux]], notamment les toilettes, la [[Lampiste|lampisterie]], le contrôle des billets, le bureau du [[chef de gare]] et la verrière. Une distribution de vin en grande quantité aurait aidé au désordre. Les six officiers d'active du régiment, aidés par les [[Gendarmerie mobile|gardes mobiles]], font monter de force les appelés dans leur train qui part à {{Heure|22|10}}. Le long du trajet des incidents ont lieu à la gare de [[Valenton]], à la [[gare de Lyon-Brotteaux]] ou [[Gare de Saint-Pons (Bouches-du-Rhône)|celle de Pons-Rhône]]. Les appelés montent dans le [[Ville d'Oran (paquebot)|Ville d'Oran]] encadrés par les [[Compagnies républicaines de sécurité|CRS]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Charles Jauffret]]|prénom1=|nom1=|titre=La Guerre d’Algérie: Les combattants français et leur mémoire|passage=|lieu=|éditeur=Odile Jacob|date=2016-01-13|pages totales=|isbn=978-2-7381-6441-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=zpJgCwAAQBAJ&pg=PR2-IA6#v=onepage&q&f=false|consulté le=2020-06-17}}</ref>. Après son arrivée en Algérie, il est envoyé à [[Tizi Ouzou]] puis devant son indiscipline est finalement transféré à Bordj de l'Agha ([[Mohammed Boudiaf (M'Sila)|Oued Chaïr]]) et [[Aïn Errich|Aïn Rich]]<ref name=":0">{{Article |langue=en |auteur1= |prénom1=Alexander |nom1=Zervoudakis |titre=A case of successful pacification: The 584th Bataillon du Train at Bordj de l'Agha (1956–57) |périodique={{lien|Journal of Strategic Studies}} |volume=25 |numéro=2 |date=2002-06 |issn=0140-2390 |issn2=1743-937X |doi=10.1080/01402390412331302655 |lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/01402390412331302655 |consulté le=2020-06-17 |pages=54–64 }}</ref>. En juillet 1956, il est renforcé d'un contingent du [[1er régiment du train|{{1er|régiment}} du train]]<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Jean-Charles |nom1=Jauffret |titre=L'Algérie et les français d'Algérie vus par les hommes du contingent (1954-1962) |périodique=Guerres mondiales et conflits contemporains |volume=208 |numéro=4 |date=2002 |issn=0984-2292 |issn2=2101-0137 |doi=10.3917/gmcc.208.0119 |lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2002-4-page-119.htm |consulté le=2020-06-17 |pages=119 }}</ref>. Le bataillon a une double mission : il est à la fois [[Unité territoriale (militaire)|unité de secteur]] et au service du commandement opérationnel du sud Algérois<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Jean-Charles|nom1=Jauffret|prénom2=Maurice|nom2=Vaïsse|prénom3=Centre d'études d'histoire de la|nom3=défense (France)|titre=Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie|passage=32|lieu=|éditeur=Editions Complexe|date=2001|pages totales=|isbn=978-2-87027-853-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Plyqrpa0j-wC&pg=PA32|consulté le=2020-06-17}}</ref>{{,}}<ref name=":0" /> ([[20e division d'infanterie (France)|{{20e|division}} d'infanterie]]<ref name=":1">{{Article |langue= |auteur1=Lt de Villepin |auteur2=Lt Lesort |auteur3=Slt Vaast |auteur4=Slt Vinet |auteur5=Asp Metivet |auteur6=Asp Mignon |titre=Le 584e BMT |périodique=Journal de marche du train |numéro=3 |date=2009 |issn= |lire en ligne=https://www.emb.terre.defense.gouv.fr/IMG/pdf/Journal_de_marche_du_l_arme_du_Train_2009.pdf |pages=9-12 }}</ref>).
 
Le bataillon est organisé avec une compagnie de commandement d'appui et de soutien (CCAS) et quatre compagnies d'infanterie<ref name=":1" />. Fin octobre 1956, moins de la moitié du matériel du bataillon est en service, l'unité comptant 444 combattants sur un effectif prévu de 689. En novembre, le commandant [[Jean Pouget]] devient chef de corps du bataillon<ref name=":0" /> et {{Citation|transforme un bataillon d'appelés en une unité d'élite}} d'après le mot du [[Raymond Coche|général Coche]], commandant le train en Algérie. D'aprèsle desCommandant témoignages,Pouget desn'a prisonniersjamais ont été torturés par le commandant Pougettorturé<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le commandant Jean Pouget s'est toujours opposé à la torture a affirmé son ancien supérieur en Algérie |périodique=Le Monde.fr |date=1975-02-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/02/01/le-commandant-jean-pouget-s-est-toujours-oppose-a-la-torture-a-affirme-son-ancien-superieur-en-algerie_2598204_1819218.html |consulté le=2020-06-17 }}</ref>, qui raconte avoir mené de tels interrogatoires en 1981<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=|prénom1=Marnia|nom1=Lazreg|titre=Torture and the Twilight of Empire: From Algiers to Baghdad|passage=97-103|lieu=|éditeur=[[Princeton University Press]]|date=2008|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/j.ctt1bmzmz7|consulté le=2020-06-17|titre chapitre=Models of pacification: from Nietzsche to Sun Tzu}}</ref>.
 
Le 7 novembre, le bataillon est engagé dans l'opération qui mène à la mort d'[[Achour Ziane]], chef du [[Mouvement national algérien|MNA]] au Sahara<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Philippe|nom1=Gaillard|titre=L'Alliance: la guerre d'Algérie du général Bellounis, 1957-1958|passage=49|lieu=|éditeur=[[L'Harmattan]]|date=2009|pages totales=|isbn=978-2-296-07932-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=xbouAQAAIAAJ|consulté le=2020-06-17}}</ref>. Il devient {{584e|bataillon}} de marche du train en décembre 1956<!-- certaines sources indiquent novembre 1956, voire 1er novembre 1956 -->, alors que les rappelés sont remplacés par de nouveaux appelés<ref name=":2">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Jean-Charles Jauffret|nom1=|titre=Soldats en Algérie : 1954-1962 : expériences contrastées des hommes du contingent|passage=221|lieu=|éditeur=Autrement|date=2000|pages totales=|isbn=2-86260-932-3|isbn2=978-2-86260-932-4|isbn3=2-86260-923-4|oclc=408788946|lire en ligne=https://www.cairn.info/soldats-en-algerie-1954-1962--9782862609324-page-221.htm|consulté le=2020-06-17|titre chapitre=Une culture de guerre}}</ref>. Le bataillon garde sa mission d'infanterie auxiliaire<ref name=":1" />. Le 28 février 1957, il participe avec succès aux combats du [[Djebel Amour]], au côté du [[1er régiment étranger de cavalerie|{{1er|régiment}} étranger de cavalerie]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Charles|nom1=Jauffret|prénom2=Maurice|nom2=Vaïsse|prénom3=Centre d'études d'histoire de la|nom3=défense (France)|titre=Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie|éditeur=Editions Complexe|date=2001|isbn=978-2-87027-853-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Plyqrpa0j-wC&pg=PA32|consulté le=2020-06-17}}</ref>. À cette époque, le régiment regroupe {{unité|1200|hommes}} répartis dans une CCAS avec peloton blindé et éléments de transport, quatre compagnies de combat et une [[harki|harka]]<ref name=":1" />. Les 15-16 mai 1957, le bataillon mène avec le même régiment et le {{226e|bataillon}} d'infanterie une opération contre une unité du [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] à [[Djebel Messaad]] qui se solde par la destruction des indépendantistes<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Jean Balazuc|nom1=|titre=Guerre d'Algérie - Une Chronologie Mensuelle - Mai 1954-Décembre 1962|passage=178|lieu=|éditeur=[[L'Harmattan]]|date=2015|pages totales=|isbn=978-2-336-73993-9|isbn2=2-336-73993-3|oclc=985992433|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.