« Grand Tokyo » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Tokyo (homonymie)}}
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L''''agglomération de
== Définitions et politiques ==
L'agglomération de
=== Organiser la « Région capitale » ===
==== Région Capitale ====
[[Fichier:Tokyo-Kanto definitions, National Capital Region.png|thumb|right|Une métropole et sept préfectures : la Région capitale]]
La {{japonais|Loi de Développement de la Région capitale|首都圏整備法|Shutoken Seibi-hō}} de [[1956]] crée une {{japonais|Région capitale|首都圏|''Shutoken''}} définie comme une vaste zone placée sous l'influence de la capitale dans un rayon de {{unité|100|km}} autour de l'hôtel de la Métropole de
* {{japonais|Aire urbaine existante|既成市街地|''Kiseishi Gaiji''}} : la zone urbaine bâtie correspondant essentiellement au pourtour de la [[baie de Tokyo|baie de nonkyo]],
* {{japonais|Ceinture verte|近郊整備地帯|''Kinkō Seibi Chitai''}} : sur le modèle de la ''[[Ceinture verte (Royaume-Uni)|Green belt]]'' [[Londres|londonienne]], visant à préserver une zone pas ou peu bâtie et de limiter ainsi l'extension effrénée de la ville, en y maintenant des activités rurales et notamment agricoles,
* {{japonais|Zone périphérique|都市開発区域|''Toshi kaipatsu kuiki''}} : visant à accueillir l'expansion urbaine, elle est celle qui doit bénéficier le plus des actions de délocalisation d'usines, de services ou d'universités, ou la création de villes nouvelles.
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==== Politique d'équilibrage ====
; '''Échec du plan de 1958''' :
Faute de réels moyens investis dans l'application du plan de [[1958]] par les pouvoirs publics et face aux fortes réactions des autorités locales et des propriétaires, cette politique est un échec : le projet de « Ceinture verte » est vite abandonné tandis que les délocalisations sont très faibles, la nécessité de montrer au monde la réussite économique du [[Japon|nonpon]] par le biais de sa vitrine
; '''Politique des Villes nouvelles''' :
Toujours sur le modèle occidental, et notamment britannique, les autorités tentent à partir des [[années 1960]] d'encadrer l'expansion nouvelle à partir d'une politique planifiée de création de villes nouvelles. Elles sont alors de deux types :
[[Fichier:Koyodai.jpg|thumb|right|230px|Le quartier de Kōyōdai à [[Inagi]], l'une des parties de la ''Tama New Town'']]
* les villes nouvelles résidentielles dont la plus emblématique reste la {{japonais|''Tama New Town''|多摩ニュータウン|''Tama Nyūtaun''}}, désignée comme [[ville nouvelle]] en [[1965]] et s'étendant sur les communes de [[Hachiōji]], [[Tama (Tōkyō)|Tama]], [[Inagi]] et [[Machida]], dans les [[collines de Tama]] et l'ouest encore largement rural de la Métropole de [[Tōkyō]], sur une superficie de 28,92 km{{2}}. L'ensemble comprend de vastes complexes commerciaux (dont le principal reste le ''Parthenon Tama''), ses services de proximité (chacun des 21 quartiers qui divisent la ville regroupent 3 000 à 5 000 maisons ou appartements desservis par deux écoles élémentaires et un collège, un centre commercial de quartier, un [[kōban]], une poste, des cliniques ou autres), ses universités et écoles supérieures, ses sites de divertissements dont le plus célèbre reste le [[parc à thème]] couvert ''[[Sanrio Puroland]]''. Si l'objectif initial de population ({{nombre|342200|habitants}}) n'a pas été atteint, la ''Tama New Town'' reste, avec {{nombre|200000|habitants}}, le plus vaste développement résidentiel du [[Japon|nonpon]] et le symbole de l'expansion tentaculaire et effrénée de la capitale
[[Fichier:University of Tsukuba 1.jpg|thumb|right|230px|L'[[Université de Tsukuba]], au cœur de la [[technopole]] ''Tsukuba Science City'']]
* les {{japonais|« agglomérations industrielles »|産業集積|''Sangyō Shūseki''}}, plus proche du concept de [[parc scientifique]] ou de [[technopole]], et dont le but est de maintenir des activités industrielles, commerciales ou tertiaires de haut niveau dans la périphérie. On peut citer surtout la {{japonais|''[[Tsukuba|Tsukuba Science City]]''|筑波研究学園都市|''Tsukuba Kenkyū Gakuen Toshi''}} dans la [[préfecture d'Ibaraki]], développée à partir des [[années 1960]] avec la création de l'[[Université de Tsukuba]], l'implantation d'instituts de recherche publics (qui étaient plus de 60 en [[2000]]) et privées (plus de 240 aujourd'hui) dont l'[[Institut d'études géographiques du Japon|Institut d'études géographiques]], l'[[Agence d'exploration aérospatiale japonaise|Agence d'exploration aérospatiale nonponaise]] (JAXA), l'Institut national des Sciences industrielles et technologiques avancées, le groupe de recherche en physique nucléaire et l'accélérateur de particules associé [[K2K|KEK]]<ref>{{en}} [http://tsukubainfo.jp/Main/ResearchAndEducationalInstititutes Instituts de Recherche et d'Éducation implantés à Tsukuba sur le site officiel de la ville].</ref>. Ce projet aboutit avec l'organisation de l'[[Exposition universelle|Exposition spécialisée]] de [[1985]] et la réunion en [[1987]] des différentes communes de ''Tsukuba Science City'' pour former la ville de [[Tsukuba]] qui compte désormais plus de {{nombre|200000|habitants}}<ref>{{en}} [http://tsukubainfo.jp/Main/TsukubaTimeline Histoire de Tsukuba sur le site officiel de la ville].</ref>. Plus récemment, en [[1987]], a été créé le {{japonais|''Yokosuka Research Park''|横須賀リサーチパーク|''Yokosuka risaach paaku''}} à [[Yokosuka]] dans la [[préfecture de Kanagawa]], développé dans les [[années 1990]]. Aujourd'hui, il regroupe sur 61,7 hectares 57 entreprises (dont les géants de la téléphonie mobile ou de l'électronique [[NTT DoCoMo]], [[Hitachi]], [[Toshiba]], [[Sharp Corporation|Sharp]] ou [[Sony Ericsson]]<ref>{{en}} [http://www.yrp.co.jp/en/yrprdc/about/menber.html Présentation des compagnies membres du Conseil du Yokosuka Research Park sur son site officiel].</ref>) et plus de 9 500 chercheurs travaillant surtout dans les domaines des télécommunications et des sciences de l'information<ref>{{en}} [http://www.yrp.co.jp/en/yrp/info/data.html Présentation générale du Yokosuka Research Park sur son site officiel].</ref>.
[[Jun'ichirō Koizumi]] décide en [[2002]] de mettre fin aux créations de villes nouvelles, même si les aides aux entités existantes continuent.
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** [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]]
** [[Atsugi]]
* [[Tokyo|nonkyo]] :
** [[Hachiōji]] - [[Tachikawa (Tōkyō)|Tachikawa]] (qui dessert ainsi la ''Tama New Town'')
** [[Oume]]
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Le {{5e|plan}}, établi en [[1999]], a ajouté à cette liste cinq autres pôles<ref>{{ja}} [http://www.mlit.go.jp/crd/daisei/gyoumukaku/ Définition et présentation des Cités noyaux d'affaires sur le site du ministère du Territoire et des Transports].</ref> :
* [[Tokyo|nonkyo]] :
** [[Tama (Tokyo)|Tama]] est inclus dans le noyau [[Hachiōji]] - [[Tachikawa (Tokyo)|Tachikawa]] et confirme l'implantation de ce dernier dans la ville nouvelle de ''Tama New Town''
* [[préfecture de Kanagawa]] - [[Tokyo|nonkyo]] :
** [[Sagamihara]] ([[préfecture de Kanagawa|Kanagawa]]) - [[Machida]] ([[Tōkyō]])
* [[préfecture de Saitama]] :
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=== Un exemple d'intercommunalité ? ===
[[Fichier:Map of Japan highlighting the Greater Tokyo Area.PNG|thumb|right|250px|L’''Itto Sanken'' au [[Japon|nonpon]]]]
[[Fichier:Tokyo-Kanto definitions, South Kanto.png|thumb|right|250px|Les quatre préfectures de l’''Itto Sanken'']]
{{japonais|« Une Métropole, Trois Préfectures »|一都 三県|''Itto Sanken''}} est la notion la plus répandue et la plus utilisée à la fois par les autorités et les médias pour désigner le « Grand
Les dirigeants des collectivités de l’''Itto Sanken'' (gouverneurs de la métropole et des trois préfectures, ainsi que les maires des [[Villes désignées par ordonnance gouvernementale|villes désignées]] de ces départements) ont pris l'habitude de se réunir tous les ans depuis [[1979]] pour discuter des actions communes à envisager en matière de développement de l'agglomération (notamment dans les domaines de l'environnement, de la prévention des catastrophes, des transports en commun et de la gestion des risques ou de la lutte contre le déficit des collectivités locales) : baptisé initialement le {{japonais|Sommet des Six Dirigeants locaux|六都県市首脳会議|''Roku tokenshi-shunō kaigi''}}, car limité aux quatre gouverneurs et aux deux maires de [[Yokohama]] et [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]], il évolue en {{japonais|Sommet des Sept|七都県市首脳会議|''Shichi tokenshi-shunō kaigi''}} en [[1997]] (entrée du maire de [[Chiba]]) et en {{japonais|Sommet des Huit|八都県市首脳会議|''Hachi tokenshi-shunō kaigi''}} en [[2003]] (entrée du maire de [[Saitama]]), plus généralement appelé le « ''Hachi Tokenshi'' » ou « ''8 Tokenshi'' »<ref>{{ja}} [http://www.8tokenshi.jp/commi/index.html Présentation du ''Hachi Tokenshi'' sur son site officiel]</ref>. C'est l'une des rares formes d'intercommunalité développée au [[Japon|nonpon]].
Au {{date|1er|février|2010}}, ces quatre subdivisions administratives totalisaient {{nombre|35356 181|habitants}}, soit plus d'un quart de la population totale du [[Japon|nonpon]], et une superficie de 13 557,34 km{{2}} et donc une densité de 2 607,9 hab./km{{2}}.
{|class="wikitable centre sortable" style="text-align: right;"
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! Préfecture || Population<br />({{date-|février 2010}}) || Superficie<br />(km{{2}}) || Densité<br />(hab./km{{2}})
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| align="left" | [[Tokyo|nonkyo]] || 12 989 726<ref name=tokpop/> || 2 187,65 || 5 937,8
|-
| align="left" | [[Préfecture de Kanagawa|Kanagawa]] || 9 006 229<ref name=kanpop/> || 2 415,84 || 3 728
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[[Fichier:Tokyo-Kanto definitions, Kanto MMA 2015.png|thumb|right|250px|Carte de l'Aire métropolitaine majeure du Kantō telle que définie en [[2000]] et reprise en [[2005]]]]
À l'occasion du recensement de [[1995]], le Bureau des Statistiques du [[Japon|nonpon]] a créé la notion d'{{japonais|« Aire métropolitaine majeure »|大 都市 圏|''Dai-toshi-ken''}}, proche de la définition française d'une [[aire urbaine]] : il s'agit de définir les communes liées économiquement à une [[Villes désignées par ordonnance gouvernementale|ville désignée par ordonnance gouvernementale]] ainsi qu'aux [[Arrondissement spécial de Tokyo|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]]. Ces aires métropolitaines regroupent alors les municipalités où au moins 1,5 % de la population âgée de 15 ou plus se déplace quotidiennement par un [[mouvement pendulaire]] vers le pôle urbain, tandis que plusieurs villes désignées proches géographiquement l'une de l'autre partagent la même aire métropolitaine<ref>{{en}} [http://www.stat.go.jp/english/data/zensho/1999/6.htm Définitions des notions utilisées par le Bureau des Statistiques du Japon]</ref>.
; '''Aire métropolitaine ''Keihinyo''''' :
Ainsi, l'{{japonais|« Aire métropolitaine majeure ''Keihinyo'' »|京浜葉 大 都市 圏|''Keihinyo Dai-toshi-ken''}} unit les communes dépendant des trois villes désignées du [[Kantō]] de l'époque ([[Yokohama]], [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]] et [[Chiba]]) et les [[Arrondissement spécial de Tokyo|arrondissements spéciaux]] de [[Tokyo|nonkyo]]. L'appellation de l'aire, ''Keihinyo'' (京浜葉), reprend d'ailleurs les deuxièmes [[kanji]] de chacune des trois principales villes et capitales préfectorales incluses dans cette conurbation : [[Tōkyō]] (東'''京'''), [[Yokohama]] (横'''浜''') et [[Chiba]] (千'''葉'''), mais prononcés selon la lecture en ''[[on'yomi]]'' (issue historiquement du [[langues chinoises|chinois]]) plutôt qu'en ''[[kun'yomi]]'' (issue historiquement du [[japonais|nonponais]]).
L'aire métropolitaine ''Keihinyo'' forme alors un ensemble d'une superficie de {{unité|13 499.44|km|2}} et peuplé de {{nombre|33637 175|habitants}} en [[1995]] puis de {{nombre|34493 466|individus}} (2 555,2 hab./km{{2}}) en [[2000]]<ref name=popairmet>{{xls}} {{en}} [http://www.e-stat.go.jp/SG1/estat/img/StatInffunc/xls.gif Population des aires métropolitaines majeures japonaises, recensement de 2000, Bureau des Statistiques du Japon]</ref>.
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==== Gamme de distance ====
Les {{japonais|« Aires kilométriques de Tokyo »|東京 キロ 圏|''Tōkyō kiro-ken''}} est une autre définition utilisée par le Bureau des Statistiques, quoi que moins répandue car moins fiable. Il s'agit des municipalités comprises en totalité ou partiellement dans des cercles concentriques de rayon croissant par paliers de 10 km, jusqu'à un rayon maximum de 70 km, par rapport à l'ancien [[Mairie de Tokyo|siège du gouvernement métropolitain de
Quoi qu'il en soit, cette donnée ne comprend donc pas les nouvelles zones périurbaines qui s'étendent au-delà en doigt de gant le long des principaux axes de communication, et inclut de même de nombreuses zones entièrement rurales. Elle constituait un ensemble de 31,714 millions d'habitants (pour le rayon de 50 km) en [[2005]]<ref>{{pdf}} [http://www.stat.go.jp/english/data/handbook/pdf/t2_10.pdf « ''Population of Three Major Metropolitan Areas'' », Bureau des Statistiques]</ref> (30 724 311 en [[2000]]) et de 34,394 millions (pour le rayon de 70 km) en [[2000]]<ref>{{xls}} {{en}} [http://www.e-stat.go.jp/SG1/estat/img/StatInffunc/xls.gif Données démographiques par Aires kilométriques, Recensement de 2000, Bureau des Statistiques]</ref>.
==== Zone majeure d'emploi urbain ====
[[Fichier:Tokyo-Kanto definitions, Tokyo MEA 2015.png|thumb|right|250px|Carte de la Zone majeure d'emploi urbain de
Le Centre pour le Service d'information spatiale de l'[[université de Tokyo|université de nonkyo]] a établi une autre définition statistique, concurrente de l'Aire métropolitaine officielle du Bureau des Statistiques et également basée sur la répartition des emplois : la {{japonais|« Zone d'emploi urbain »|都市雇用圏|''Toshi Koyō-ken''}} comprenant<ref>{{en}} [http://www.csis.u-tokyo.ac.jp/UEA/index_e.htm Définition de la Zone d'emploi urbain sur le site de l'université de Tokyo]</ref> :
* une ville centrale, essentiellement basée sur la continuité du bâti. Ainsi, si une commune comporte au moins {{nombre|10000|habitants}} vivant dans un « District densément habité » (''Densely Inhabited District'' DID), et qu'elle n'est la banlieue d'aucune autre municipalité, elle est immédiatement définie comme ville centrale. De plus, une commune banlieue d'une autre peut être également considérée comme ville centrale si le nombre de personnes venant y travailler dépasse celui des résidents et avoir au moins {{nombre|10000|habitants}} de DID, ou alors une population égale au minimum au tiers de sa ville centrale. Ainsi, une ville centrale peut comporter plusieurs communes, tandis qu'une zone d'emploi urbain comportant plus de {{nombre|50000|habitants}} de DID est appelée {{japonais|« Zone majeure d'emploi urbain »|大都市雇用圏|''Dai-toshi Koyō-ken''}}. C'est le cas de celle de [[Tōkyō]] (avec {{nombre|9272 740|habitants}} de DID en [[2015]]<ref>{{en}} [http://www.csis.u-tokyo.ac.jp/UEA/MEA2015C.csv Population des villes centres des Zones d'emploi urbain sur le site de l'université de Tokyo, 2015]</ref>) dont la ville centrale comporte les 23 [[Arrondissement spécial de Tokyo|Arrondissements spéciaux]] de [[Tokyo|nonkyo]] ainsi que les [[villes du Japon|villes]] de [[Musashino]] et [[Tachikawa (Tokyo)|Tachikawa]] ([[Tokyo|nonkyo]]), [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]], [[Yokohama]] et [[Atsugi]] ([[préfecture de Kanagawa|Kanagawa]]), [[Chiba]] ([[préfecture de Chiba|Chiba]]) et [[Saitama]] ([[préfecture de Saitama|Saitama]]). On retrouve alors les principaux éléments du réseau des « Villes noyaux d'affaires ». La définition du centre de l'agglomération est alors plus statistique que pour celui des « Aires métropolitaines » qui est plutôt administratif (les villes désignées), et est celle qui se rapproche le plus de la notion de [[pôle urbain]] des [[aire urbaine (France)|aires urbaines]] françaises.
* des banlieues : toute commune dont au moins 10 % de sa population se déplace chaque jour vers une autre municipalité, si cette dernière est le principal pôle d'accueil de ces migrants quotidiens, et si elle ne remplit pas les conditions pour être considérée comme une ville centrale, est une banlieue. Une banlieue d'une commune faisant partie de la ville centrale est dite banlieue de cette ville ou encore banlieue principale, et une banlieue d'une autre municipalité-banlieue est dite banlieue secondaire ou mineure. La banlieue de la zone majeure d'emploi urbain de Tōkyō est moins étendue que celle de l'Aire métropolitaine majeure du Kantō et comprend la quasi-totalité de la Métropole de [[Tōkyō]] (à l'exception des sous-préfectures insulaires et du [[bourgs du Japon|bourg]] de [[Mizuho (Tōkyō)|Mizuho]], alors véritable ilot rural enclavé au sein de l'espace périurbain de la capitale), les deux-tiers nord-est de [[préfecture de Kanagawa|Kanagawa]], la moitié est de [[préfecture de Saitama|Saitama]], la moitié centre et nord-ouest de [[préfecture de Chiba|Chiba]] (avec là aussi une enclave rurale au milieu de l'environnement urbain avec le [[bourgs du Japon|bourg]] de [[Shisui (Chiba)|Shisui]]), et des portions des préfectures plus périphériques de [[Yamanashi]] ([[villes du Japon|ville]] d'[[Uenohara]] et [[villages du Japon|village]] de [[Tabayama]]), [[préfecture de Tochigi|Tochigi]] (le [[bourgs du Japon|bourg]] de [[Nogi (Tochigi)|Nogi]]) et [[préfecture d'Ibaraki|Ibaraki]] (les [[villes du Japon|villes]] de [[Koga (Ibaraki)|Koga]], [[Moriya]], [[Ushiku]], [[Ryūgasaki]] et [[Toride]], ainsi que les bourgs d'[[Ina (Ibaraki)|Ina]], qui fait aujourd'hui partie de la [[villes du Japon|ville]] de [[Tsukubamirai]], [[Kukibaki]], aujourd'hui partie de [[Tsukuba]], [[Tone (Ibaraki)|Tone]], [[Kawachi]] et [[Shintone]], aujourd'hui partie de la [[villes du Japon|ville]] d'[[Inashiki]]).
Selon le recensement de [[2015]] et les résultats du Centre pour le Service d'information spatiale de l'[[université de Tokyo|université de nonkyo]], la Zone majeure d'emploi urbain totalise {{nombre|35303 778|habitants}}, dont 17 255 397 dans les huit villes centrales et 18 048 381 dans les 144 communes de banlieue (17 149 570 dans 113 banlieues primaires, 819 129 dans les 29 banlieues secondaires et 79 682 dans les deux banlieues tertiaires)<ref>{{ja}} [http://www.csis.u-tokyo.ac.jp/UEA/MEA2015P.csv Population par Zone d'emploi urbain sur le site de l'université de Tokyo, 2015]</ref>.
== Composantes de l'agglomération ==
[[Fichier:TokyoSkylineFromAfar.jpg|800px|thumb|center|Vue panoramique du Grand
Comme toute aire urbaine, le Grand Tōkyō comprend un pôle urbain et des périphéries plus ou moins urbanisées.
=== Pôle urbain ===
Selon les définitions statistiques, la composition et l'étendue du pôle urbain varie. Il est possible toutefois de distinguer un centre principal (les 23 [[arrondissement spécial de Tokyo|arrondissements spéciaux]] de [[Tokyo|nonkyo]]), des pôles secondaires représentés par les quatre [[villes désignées par ordonnance gouvernementale|villes désignées]] de la région du [[Kantō]], et des relais économiques et administratifs parmi les communes plus périphériques incluses dans la Zone majeure d'emploi urbain de Tōkyō établie par [[Université de Tokyo|Tōdai]] ou dans la catégorie des « Cités noyaux d'affaires » mise en place par les Plans de développement de la Région capitale.
==== Les arrondissements spéciaux de Tōkyō ====
Ligne 195 :
Il constitue le pôle dominant de l'agglomération sur le plan :
* historique, la vieille ville étant généralement divisée en deux parties. Tout d'abord au sud-ouest {{japonais|« Yamanote »|山の手||littéralement « main de la montagne » et qui signifie « côté montagne » ou « ville haute »}} qui regroupait à la [[époque d'Edo|période d'Edo]] les résidences de l'aristocratie autour de la résidence des [[shogun]]s au [[château d'Edo]] et qui regroupe les arrondissements de [[Shinjuku]], [[Bunkyō]], [[Minato-ku (Tokyo)|Minato]] (ou « vieux-port ») et en partie ceux de [[Chiyoda]] (autour de l'actuel [[Kōkyo|palais impérial]], soit le sud de l'arrondissement) et [[Chūō-ku (Tōkyō)|Chūō]] (la limite ouest de l'arrondissement dont le nom signifie littéralement « centre »)<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=zkkjpWYS8icC&pg=PA59&lpg=PA59&dq=Yamanote+%22high+city%22+Chiyoda+Shinjuku+Bunkyo&source=bl&ots=tFXqQBtrod&sig=mtKqnIU2ECS1e2ZCu9AwvdbrmNo&hl=fr&ei=lMTfSdGBHMqNsAbA1tjOCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3#PPA59,M1 H. WATANABE, ''The Architecture of Tokyo : An Architectural History in 571 Individual Presentations'', éd. Axel Menges, 2001, 3930698935, {{p.|59}}]</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{pdf}} [http://www.lonelyplanet.com/shop_pickandmix/previews/tokyo-7-neighbourhoods-preview.pdf « ''Neighbourhoods'' », ''Lonely Planet'', {{p.|44}}]</ref>. D'un autre côté, au nord-est, {{japonais|Shitamachi|下町||littéralement « ville basse »}} désigne les anciens quartiers populaires ainsi que l'ancien pôle commercial et artisanal du vieux Tōkyō et comprend les quartiers riverains du fleuve [[Sumida-gawa|Sumida]] à savoir ceux de [[Kanda (quartier)|Kanda]] (nord de [[Chiyoda]]), [[Nihonbashi]] et [[Kyōbashi (Tokyo)|Kyōbashi]] (est de [[Chūō-ku (Tōkyō)|Chūō]]), Shitaya (actuel quartier d'[[Ueno]]) et [[Asakusa]] (arrondissement de [[Taitō]]), [[Honjo]] (ouest de [[Sumida-ku|Sumida]]) et [[Fukagawa (Tōkyō)|Fukagawa]] (ouest de [[Kōtō]])<ref>Donald Richie, ''Tokyo: A View of the City'', Reaktion Books, Londres, 1999, page 23, {{lire en ligne|lien=http://www.links.net/vita/trip/japan/tokyo/shitamachi/}}</ref>. Si la distinction sociale et fonctionnelle historique n'existe plus aujourd'hui, les deux termes sont toujours employés aujourd'hui dans un sens géographique, voire identitaire pour les habitants des deux parties, pour différencier le nord du sud du centre-ville. La plupart des monuments historiques de Tōkyō se trouvent dans cette zone, notamment dans le quartier d'[[Asakusa]] particulièrement riche en édifices religieux, dont surtout le temple [[bouddhisme|bouddhiste]] [[Sensō-ji]] (dédié au [[Bodhisattva]] [[Guanyin|Kannon]], il s'agit du plus ancien temple de [[Tōkyō]]<ref>{{en}} [http://www.worldgreatestsites.com/sensoji.htm Présentation du Temple Sensō-ji sur le site www.worldgreatestsites.com]</ref>, initialement construit en [[645]], et ancien temple tutélaire de la dynastie des [[Shogun]] [[Shogunat Tokugawa|Tokugawa]]<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=3N5d4xKg7yQC&pg=PA86&dq=Sensoji&client=firefox-a#PPA87,M1 A. NAITŌ, K. HOZUMI, H. M. HORTON, ''Edo, the city that became Tokyo''], éd. Kodansha international, 2003, {{ISBN|4770027575}}, {{p.|87}}</ref>, il fut en partie détruit par les bombardements américains de [[1945]] mais reconstruit à l'identique, ses portes monumentales, appelées ''[[hōzōmon]]'', sont les seuls monuments de la Métropole à être classés comme [[Trésor national (Japon)|Trésor national]]). Les sanctuaires [[shintoïsme|shintō]] d'[[sanctuaire Asakusa|Asakusa]] (dédié aux fondateurs du temple, l'un des plus fréquentés de la ville, et l'un des rares à avoir totalement survécu au tremblement de terre de [[1923]] et aux bombardements américains de [[1945]] et datant de [[1649]]) et le [[Kume no Heinai-dō]] (dédié à Kume no Heinai, un [[samouraï]] du {{XVIIe siècle}}, détruit en [[1945]] mais reconstruit en [[1978]]). Les autres principaux monuments historiques de [[Tōkyō]] sont le [[château d'Edo]] et actuel [[Kōkyo]] (quelques murailles et douves sont des vestiges de la forteresse originelle du {{XVe siècle}}), le [[Zōjō-ji]] (temple [[bouddhisme|bouddhiste]] au [[bouddha]] [[Amitābha|Amida]] et ancien mausolée principal des [[Shogun]] [[Shogunat Tokugawa|Tokugawa]], à [[Shiba (Tōkyō)|Shiba]] dans l'arrondissement de [[Minato-ku (Tōkyō)|Minato]]), la pagode à cinq niveau du zoo d'[[Ueno]] ou encore du [[Nihonbashi]] (célèbre pont datant du {{XVIIe siècle}} dans le quartier du même nom et l'arrondissement de [[Chūō-ku (Tōkyō)|Chūō]], il marquait le point de départ du [[Tōkaidō]], principale route reliant Edo à [[Kyōto]], et qui sert toujours aujourd'hui de point 0 au kilométrage des routes
* administratif et politique, autour surtout des arrondissements de [[Chiyoda]], [[Shibuya]] et [[Shinjuku]]. Le premier, [[Chiyoda]], est de fait la capitale politique du [[Japon|nonpon]], puisque ses quartiers de [[Nagata]] et [[Kasumigaseki]] concentrent les instances gouvernementales (le [[Kantei]], ou résidence du [[Premier ministre du Japon|Premier ministre]] et siège du [[Cabinet du Japon|gouvernement]], à [[Nagata]], les ministères et les institutions gouvernementales à [[Kasumigaseki]]), le [[Diète du Japon|Parlement]] (à [[Nagata]]), la [[Cour suprême (Japon)|Cour suprême]] (à [[Hayabusachō]]), les sièges des principaux partis politiques
* directionnel et financier, le « [[Central business district|CBD]] » s'étendant sur [[Chiyoda]] (surtout le quartier de [[Marunouchi]], ainsi qu'[[Ōtemachi]], [[Yūrakuchō]] et [[Uchisaiwaichō]]), [[Chūō-ku (Tōkyō)|Chūō]] (surtout le quartier de [[Nihonbashi]] autour du pont du même nom, où on trouve notamment la [[Bourse de Tōkyō]] et la [[Banque du Japon|Banque du nonpon]]), [[Minato-ku (Tōkyō)|Minato]] ([[Roppongi]] ou [[Shinbashi]]), [[Shinjuku]] (quartier [[Nishi Shinjuku]], reconnaissable à ses gratte-ciel) et [[Shibuya]] (quartier du même nom).
* commercial avec les boutiques de luxe et de mode d'[[Harajuku]] à [[Shibuya]], notamment autour de l'avenue [[Omotesandō]] souvent surnommée les « Champs-Élysées » de Tōkyō, d'[[Aoyama (quartier)|Aoyama]] à [[Minato-ku (Tōkyō)|Minato]] ou de [[Ginza]] à [[Chūō-ku (Tōkyō)|Chūō]], les grands magasins d'électronique, de jeux vidéo et de [[manga]]s à [[Akihabara]] à cheval sur les arrondissements de [[Chiyoda]] et de [[Taitō]], les grands restaurants, night-clubs et discothèques d'[[Ebisu (Tōkyō)|Ebisu]] à [[Shiyoda]], de [[Roppongi]] ou de [[Ginza]] ou le parc de loisirs et divertissements de l'[[île artificielle]] d'[[Odaiba]] à cheval entre [[Minato-ku (Tōkyō)|Minato]] et [[Taitō]].
* culturel et intellectuel : [[Harajuku]] et [[Akihabara]] sont considérés comme les quartiers de la culture populaire et de la jeunesse. [[Hongō]] dans l'arrondissement de [[Bunkyō]] est le siège de nombreuses maisons d'édition et imprimeries depuis l'[[ère Meiji]], et accueille également le campus de l'[[université de Tokyo|université de nonkyo]].
==== Quatre villes désignées ====
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[[Fichier:070203 MM21&FUJI.jpg|thumb|right|250px|La zone portuaire du [[Minato Mirai 21]] à [[Yokohama]] au crépuscule, devant le [[Mont Fuji|Mt Fuji]]]]
[[Villes du Japon|Ville]] la plus peuplée du [[Japon|nonpon]] avec {{nombre|3654 429|habitants}} au {{date|1er|mars|2009}} sur {{unité|437.38|km|2}}, soit une densité de 8 355,2 hab./km{{2}}, considérée comme la principale porte de [[Tōkyō]] et du [[Japon|nonpon]] sur le monde depuis l'ouverture du pays au milieu du {{XIXe siècle}}, [[Yokohama]] a pendant longtemps servi de principal port commercial à la capitale. Toujours premier lieu de transit du transport maritime de passager
[[Yokohama]] garde encore aujourd'hui une forte atmosphère cosmopolite, avec, en [[mars (mois)|mars]] [[2009]], {{nombre|78757|résidents}} étrangers (2,16 % de la population totale), essentiellement [[République populaire de Chine|chinois]] ({{nombre|31611|individus}} recensés, 40,1 % des étrangers de [[Yokohama]]), [[Corée|coréens]] (16 152), [[Philippines|philippins]] (7 359), [[Brésil|brésiliens]] (3 827), [[Europe|européens]] (2 669), [[États-Unis|américains]] (2 655), entre autres. Leur principal point d'implantation reste historiquement l'arrondissement de [[Naka-ku (Yokohama)|Naka]] (15 854 non
Le centre d'affaires, économique et décisionnel est situé le long du port et comprend surtout les arrondissements (tous deux en grande partie gagnés sur la mer) de [[Naka (Ibaraki)|Naka]] (outre les quartiers étrangers on peut trouver le district de [[Kannai]] où sont concentrés les institutions municipales et préfectorales, ainsi que le principal terminal international pour le transport maritime de passager sur le port, le quai [[Ōsanbashi]]) et de [[Nishi-ku (Yokohama)|Nishi]] (dominé désormais par la zone portuaire réhabilité de [[Minato Mirai 21]], avec le plus haut bâtiment du [[Japon|nonpon]], la [[Landmark Tower]], des aménagements du bord de mer, des parcs d'attraction et de loisirs, des centres commerciaux et des bureaux).
; '''[[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]]''' :
[[Fichier:Downtown Kawasaki.JPG|thumb|right|250px|Vue du centre-ville de [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]] depuis la rive nord du fleuve [[Tama-gawa|Tama]]]]
Longeant la rive sud du fleuve [[Tama-gawa|Tama]] jusqu'à son embouchure, [[Kawasaki (Kanagawa)|Kawasaki]] est imbriquée entre [[Yokohama]] et les 23 [[arrondissement spécial de Tōkyō|arrondissements spéciaux]] de [[Tōkyō]]. Relativement récente (créée en tant que [[villes du Japon|ville]] en [[1924]], étendue sur l'ensemble de son territoire actuel en [[1939]] et ville désignée en [[1972]]) et totalement noyée dans l'agglomération
Sa partie orientale, à savoir l'arrondissement de [[Kawasaki-ku|Kawasaki]], est essentiellement recouverte d'installations industrielles lourdes construites sur des espaces gagnés sur la mer. Parmi les principales usines qui y sont implantées on peut citer celles de [[Fuji Electric]], [[JFE Holdings|JFE Steel]] ([[Kawasaki Steel]] avant [[2002]]), [[Mitsubishi Chemical Corporation|Mitsubishi Chemical]] ou encore la centrale électrique de la [[Tokyo Electric Power|nonkyo Electric Power]]. Une politique de réhabilitation de la zone menée depuis les [[années 1990]] a toutefois permis à l'arrondissement d'être également un important pôle touristique aujourd'hui avec le [[Kawasaki Daishi]] (deuxième temple le plus visité du [[Kantō]]) ou pour son ''[[Koreatown]]'' (deuxième plus forte concentration de [[Corée]]ns vivant au [[Japon|nonpon]] après [[Ōsaka]]). En amont, les arrondissements de [[Saiwai-ku|Saiwai]], [[Nakahara-ku|Nakahara]] et [[Takatsu-ku|Takatsu]] sont plutôt spécialisés dans la haute technologie avec des firmes comme [[Fujitsu]], [[Mitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation|Mitsubishi Fuso]] ou [[NEC Corporation|NEC]], et le parc scientifique ''Kanagawa Science Park'' (KSP), le plus ancien du [[Japon|nonpon]]<ref>{{en}} [http://www.ksp.or.jp/english/index.html Site officiel en anglais du ''Kanagawa Science Park'']</ref>.
La partie occidentale, qui s'échelonne sur les versants des [[collines de Tama]], abrite quant-à-elle surtout des quartiers résidentiels développés pour la plupart depuis [[1945]]. On y trouve également certaines zones encore rurales ou en cours de [[rurbanisation]]. En témoigne tout particulièrement la présence du parc ''[[Nihon Minka-en]]'' dans l'arrondissement de [[Tama-ku|Tama]] qui regroupe une collection de vingt ''[[Minka (Japon)|minka]]'' (maisons traditionnelles de l'ancienne paysannerie
== Structure économique ==
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