« Génocide culturel des Ouïghours » : différence entre les versions

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En 2018, sur les {{nobr|22 millions}} d'habitants que compte le [[Xinjiang]]{{note|Selon le [[Bureau national des statistiques de Chine]], le Xinjiang rassemblait {{nobr|22,33 millions}} d'habitants en 2012 et {{nobr|24,87 millions}} en 2018<ref>{{Lien web|langue=en|auteur institutionnel=[[Bureau national des statistiques de Chine]]|titre=China Statistical Yearbook 2019|année=2020|mois=juillet|url=http://www.stats.gov.cn/tjsj/ndsj/2019/indexeh.htm|site=www.stats.gov.cn|consulté le=27 juillet 2020}}.</ref>.}}, il y aurait, selon [[Radio Free Asia]], et [[Adrian Zenz]], près d'un million de Ouïghours internés dans des [[Camps d'internement du Xinjiang|camps de rééducation]]<ref name="AFP_2018_08_31">{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=La Chine détiendrait un million de Ouïgours dans « des camps d’internement »|jour=31|mois=août|année=2018|éditeur=[[Le Monde]]|url=https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/08/31/la-chine-detiendrait-un-million-d-ouigours-dans-des-camps-d-internement_5348573_3216.html|consulté le=26 juillet 2020}}.</ref>. Le gouvernement chinois n'a reconnu leur existence qu'en 2018 et affirme que ce ne sont que des centres d'enseignement et de formation professionnels<ref name="AFP_2020_06_30">{{Lien web|auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=Pékin accusé de stériliser de force des Ouïghours|jour=30|mois=juin|année=2020|éditeur=[[L'Express]]|url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/pekin-accuse-de-steriliser-de-force-des-ouighours_2129603.html|consulté le=26 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref name="Simmons_2019_10_04">{{Lien web |auteur=Keir Simmons|titre=Inside Chinese camps thought to be detaining a million Muslim Uighurs |url=https://www.nbcnews.com/news/world/inside-chinese-camps-thought-detain-million-muslim-uighurs-n1062321 |éditeur=[[NBC News]] |date=4 octobre 2019}}.</ref>. Il soutient que sa politique de rééducation offre à chaque détenu une opportunité de sortir de la pauvreté et de se préserver de l'islam radical. Des centaines de milliers de prisonniers sont contraints de renier leurs convictions religieuses et de jurer fidélité au {{abréviation discrète|PCC|Parti communiste chinois}}. D'anciens détenus, reconvertis en ouvriers au service d'entreprises locales, sont présentés comme des modèles de réinsertion sociale réussie, dans des reportages télévisés de propagande gouvernementale<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Chris Buckley|auteur2=Austin Ramzy|traduction titre=Travail forcé dans les camps de détention chinois destinés aux musulmans|titre=China’s Detention Camps for Muslims Turn to Forced Labor|jour=16|mois=décembre|année=2018|url=https://www.nytimes.com/2018/12/16/world/asia/xinjiang-china-forced-labor-camps-uighurs.html|éditeur=[[The New York Times]]|consulté le=6 août 2020}}.</ref>.
 
Le nombre d'un million de détenus, retenu par les médias et quelques gouvernements occidentaux, comme les États-Unis, a été estimé par [[Adrian Zenz]], un chercheur allemand indépendant. En 2018, l'évaluation de celui-ci est en fait une fourchette allant de cent mille à un million de prisonniers<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Josh Chin|titre=The German Data Diver Who Exposed China’s Muslim Crackdown|jour=21|mois=mai|année=2019|url=https://www.wsj.com/articles/the-german-data-diver-who-exposed-chinas-muslim-crackdown-11558431005|éditeur=[[The Wall Street Journal]]|consulté le=6 août 2020}}.</ref>. Chercheur en [[sinologie]] à l'[[Institut français des relations internationales|IFRI]], Marc Julienne juge crédibles, bien que spéculatives, les informations publiées par Zenz. S'appuyant sur l'[[Imagerie satellite|imagerie satellitaire]], des témoignages, des données et des documents officiels, Zenz propose, en 2020, le nombre de {{nobr|1,2 million}} d'internés en 2018 et {{nobr|1,8 million}}, l'année suivante<ref>{{Lien web|auteur1=Anne Dastakian|auteur2=Marc Julienne|titre=Ouïghours du Xinjiang : « Les politiques répressives mises en œuvre par Pékin depuis 2015 sont sans précédent »|jour=22|mois=juillet|année=2020|éditeur=[[Marianne (magazine)|Marianne]]|url=https://www.marianne.net/monde/ouighours-du-xinjiang-les-politiques-repressives-mises-en-oeuvre-par-pekin-depuis-2015-sont|consulté le=6 août 2020}}.</ref>. Les autorités chinoisesgouvernementales démontrentdu Xinjiang soutiennent de leur côté, vidéos et photos à l'appui, que les emplacements décrits pard'après ces photosimages satellite ne sont pas des camps mais des écoles, un parc logistique et un hospice pour personnes âgées. Elles accusent des médias et des instituts de recherche occidentaux de propager des informations fausses<ref>{{lien web| langue=en| url=https://www.globaltimes.cn/content/1208288.shtml| titre=Xinjiang offers real-site photos to debunk satellite images ‘evidence’ of ‘detention centers’| en ligne ledate=27 novembre 2020| siteéditeur=[[Global Times]]}}.</ref>.
 
=== Travail forcé ===