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[[Fichier:David Hilbert 1886.jpg|vignette|upright=1.0|gauche|David Hilbert en 1886.]]
 
Le 8 septembre 1930, dans le cadre d’une allocution à la {{lien|lang=de| Gesellschaft der Deutschen Naturforscher und Ärzte}}, il déclare en fin de discours :
En 1930, l'année de sa retraite de Göttingen, Hilbert fait une allocution à la radio, dénonçant un certain pessimisme dans la pensée allemande, porteuse de l'''ignorabimus'' de [[Emil du Bois-Reymond]]. C'est à cette occasion qu'il prononce {{Citation étrangère|langue=de|Wir müssen wissen, wir werden wissen}} ({{Citation|Nous devons savoir, nous saurons}}). Un jour avant qu'il ne prononce cette phrase, [[Kurt Gödel]] remet sa thèse qui contient son [[théorème de complétude de Gödel|théorème de complétude]], qui concerne la [[Calcul des prédicats|logique du premier ordre]]. L'entreprise semble donc sur de bons rails. Ironiquement, un an plus tard, ce même Gödel démontre son fameux [[théorème d'incomplétude de Gödel|théorème d'incomplétude]], résultat qui oblige à relativiser, voire à abandonner le [[programme de Hilbert]].
{{citation|La gloire de l'esprit humain, disait le célèbre mathématicien de Königsberg Jacobi, est le seul but de toute science. Nous ne devons pas croire ceux qui, aujourd'hui avec une portée philosophique et un ton de supériorité, prophétisent la chute de la culture et acceptent l'ignorabimus<ref name=Radio>{{article|auteur=James T. Smith|titre=David Hilbert's Radio Address|périodique=Convergence|année=2014|url=https://www.maa.org/book/export/html/326610|consulté le=27 avril 2021}}.</ref>.}} Faisant ici référence à ''[[Ignoramus et ignorabimus|{{lang|la|Ignoramus et ignorabimus}}]]'' qui signifie {{cita|Nous ne savons pas et ne saurons jamais}}, il poursuit en affirmant que pour lui il n’y a pas d’{{lang|la|ignorabimus}}. Dans sa conclusion il propose un slogan resté célèbre (et qui est gravé sur sa tombe) : {{Citation étrangère|langue=de|Wir müssen wissen, wir werden wissen}} soit {{Citation|Nous devons savoir, nous saurons<ref name=Image>{{Lien web |auteur=|titre=Les problèmes de Hilbert|sous-titre=Ce qui est embrouillé nous rebute|date=2010|site=Images des mathématiques |url=https://images.math.cnrs.fr/Les-problemes-de-Hilbert.html |site=images.math.cnrs.fr |consulté le=2021-04-27}}.</ref>.}} Un jour avant qu'il ne prononce cette phrase, [[Kurt Gödel]] remet sa thèse qui contient son [[théorème de complétude de Gödel|théorème de complétude]], qui concerne la [[Calcul des prédicats|logique du premier ordre]]. L'entreprise semble donc sur de bons rails. Ironiquement, un an plus tard, ce même Gödel démontre son fameux [[théorème d'incomplétude de Gödel|théorème d'incomplétude]], résultat qui oblige à relativiser, voire à abandonner le [[programme de Hilbert]].
 
Avec l'arrivée au pouvoir de Hitler en 1933, [[Ludwig Bieberbach]], affilié au parti [[nazi]], est propulsé au sommet des mathématiques allemandes et encourage des mathématiques "aryennes ou allemandes" ''(Deutsche Mathematik)''. Les professeurs juifs, désormais exclus de l'enseignement, perdent leur poste l'un après l'autre. L'institut de mathématique de Göttingen est bientôt démantelé et son prestige international sapé, au grand dam de Hilbert. [[Hermann Weyl]], qui avait finalement été choisi pour lui succéder, doit quitter le pays <ref group="H">Il était aryen mais son épouse était juive. Réf. Carlos M. Madrid Casado et Anne Postel (Trad.) À la recherche des axiomes universels : Hilbert. P.168.</ref>, [[Emmy Noether]], [[Richard Courant]], [[Edmund Landau]] et [[Otto Blumenthal]] <ref group="H">Le malheureux Blumenthal émigra aux Pays-Bas où il se trouva bloqué, ensuite déporté dans le tristement célèbre ghetto de [[Theresienstadt]] où il mourut. Réf. Carlos M. Madrid Casado et Anne Postel (Trad.) À la recherche des axiomes universels : Hilbert. P.168</ref> aussi. [[Paul Bernays]], collaborateur de Hilbert en [[logique mathématique]] et coauteur avec lui de ''[[Grundlagen der Mathematik]]'', un important livre paru en deux volumes en 1934 et en 1939, quitte l'Allemagne à la suite des pressions des nazis. Leur ouvrage était la suite du livre publié par Hilbert et [[Wilhelm Ackermann|Ackermann]] : ''[[Grundzüge der theoretischen Logik]]'' (1928).
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=== Bibliographie ===
{{...}}
{{Légende plume}}
* [[Pierre Cassou-Noguès]], ''Hilbert'', 2001, Les Belles lettres. coll. Figures du savoir ; 29, 169 p. {{ISBN|2-251-76036-9}}.
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